A l'ombre du Monde

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Brice s'est encore fait remercier de son dernier petit boulot. Sa fainéantise a été l'étincelle de ce renvoi, mais le coup de poing facile de son ami Rufus n'a rien arrangé. Décidé à rester dans la région, un petit coin reculé de France, il croise la route de Lyse, institutrice, et celle de Joseph, un curieux ermite. Ces deux rencontres amèneront Brice à réfléchir sur les raisons de son errance... (texte de l'éditeur) 3ème volet des tribulations de Brice. A voir aussi : Les Ames sombres Les Fils de la racaille


Mirages

Brice s'est encore fait remercier de son dernier petit boulot. Sa fainéantise a été l'étincelle de ce renvoi, mais le coup de poing facile de son ami Rufus n'a rien arrangé. Décidé à rester dans la région, un petit coin reculé de France, il croise la route de Lyse, institutrice, et celle de Joseph, un curieux ermite. Ces deux rencontres amèneront Brice à réfléchir sur les raisons de son errance... (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Octobre 2009
Statut histoire One shot (3ème volet des tribulations de Brice) 1 tome paru

Couverture de la série A l'ombre du Monde © Delcourt 2009
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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28/10/2009 | Mac Arthur
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Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Ce récit est le troisième de la trilogie imaginée par l'auteur après 'Les Ames sombres et Les Fils de la racaille. Le thème exploité est le retour à la nature cernée par d'avides promoteurs qui veulent la détruire au nom de l'emploi. Le tandem formé par Brice et Rufus paraît bien sympathique. Il y a une évolution des personnages dans leur manière de percevoir la vie notamment Brice, le jeune marginal qui était un peu immature. L'amour change tout. La méchanceté sera incarnée par un Cédric Valfort plus que méprisable. Il fait partie d'une riche famille qui sont les maîtres de la région. Cependant, le coeur des hommes n'est pas à vendre. Au final, cette chronique va s'avérer plaisante à lire. Je regrette juste la faiblesse du dessin et le fait qu'au final, on oubliera vite cette petite aventure. Cela ne marque pas les esprits dans un genre déjà surexploité.

24/03/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Steftheone

A la différence de Mac Arthur, je n'ai pas lu les autres volets se rapportant aux tribulations de Brice. Mon avis se cantonnera donc uniquement à ce titre. "A l'ombre du monde" est une réflexion sur notre mode de vie actuel basé sur l'individualisme et la recherche du profit. A travers le personnage de Joseph, vieil ermite vivant en marge de la société, sans ressource, dans une forêt jouxtant la ville, et celui du fils du riche maire de la ville, jeune arrogant disposant de tout ce dont il souhaite, Vlieger oppose 2 conceptions de la vie radicalement opposées. L'auteur se rapproche ainsi de Davodeau dans sa façon de nous narrer la vie de personnages communs de la vie de tous les jours. L'ensemble m'a toutefois beaucoup moins convaincu que Lulu Femme Nue par exemple. Tout d'abord car je trouve beaucoup de personnages beaucoup trop stéréotypés, notamment le fils du maire méprisable à souhait ou son ex-copine s'occupant de jeunes handicapés toujours gentille envers tout le monde. La fin est également un peu trop convenue à mon goût. L'ensemble se lit toutefois très bien et reste divertissant. Côté dessin, c'est plutôt laid avec des personnages difformes lorsqu'ils sont représentés de loin et des couleurs criardes dont je n'ai pas très bien saisi l'intérêt. La palette de couleurs utilisée est également trop restreinte donnant parfois des visuels très désagréables comme par exemple un personnage dont la veste et la voiture sont du même rose flashy. En bref une BD distrayante mais n'amenant pas à la réflexion attendue. Un petit 3/5. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 6/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 4/10 NOTE GLOBALE : 10/20

28/02/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Troisième tome des aventures de Brice, cet album est aussi le meilleurs … et le plus coloré. Alors, déjà que j’avais bien apprécié les récits précédents, vous imaginez aisément dans quel état d’excitation m’a laissé celui-là ! La recette devient classique. Brice garde tout son charisme et continue de grandir. Avec son personnage, Marc Vlieger signe un coup de maître, car il peut lui faire gagner de la maturité à chaque nouveau récit. J’ai particulièrement apprécié les interrogations du héros face à sa place dans la société, et au rôle qu’il désire y jouer. De plus, l'arrivée de Rufus depuis Les Fils de la racaille permet à l'auteur de constituer un duo complémentaire très efficace (surtout dans sa dimension humoristique). Mais si cet album est aussi réussi, c’est parce qu’il parvient à combiner plusieurs autres éléments. Tout d’abord, une intrigue classique mais rondement menée. Le destin de ce vieil ermite m’a ému, les péripéties s’enchainent logiquement pour parvenir à la tragique conclusion. A plusieurs égards, je trouve que ce troisième album se rapproche plus de l’univers d’un Etienne Davodeau (« Le Réflexe de survie », « Lulu Femme Nue ») que les précédents (que j’associais plus au travail de Baru). Raisons principales de cette comparaison : la tendresse, l’humour, l’humanité de la plupart des personnages de cet album, mais aussi son cadre plus champêtre, plus rural. Chez Vlieger, certains « méchants » sont bien gentils en réalité. Aucun personnage n’est aussi simple qu’il le laisse croire. J’ai particulièrement apprécié le rôle du maire de cette petite ville. Il aurait été facile d’en faire un riche arrogant corruptible, mais l’artiste a opté pour une toute autre voie et je l’en remercie. Cette volonté de fréquemment nuancer le caractère de ses personnages est incontestablement devenue une marque de fabrique pour Vlieger, et une des raisons pour lesquelles j’aime tant ses albums. Autre constante chez l’auteur : son rapport avec le handicap mental. Ce troisième album offre effectivement, à nouveau, un rôle à des personnages déficients mentaux. Ce pourrait n’être qu’anecdotique si cette tendance ne se répétait pas à chaque album … et si je n’étais pas moi-même concerné par cet aspect (de par mon travail). Je pense objectivement que cet élément contribue à mon appréciation de l’ensemble, mais ne trouvera sans doute pas semblable écho chez tous les lecteurs. Malheureusement, si la petite fille est très réussie, le gamin est trop caricatural pour me convaincre. Ce n’est pas dans ses habitudes, mais Marc Vlieger a eu le tort de ne pas nuancer ce personnage. C’est un des rares sinon le seul reproche que je ferai au présent album. J’aurais pourtant pu faire un autre reproche : sa colorisation. Car dans le genre audacieux, l’artiste frappe très fort. Mais finalement, je trouve au contraire cette colorisation très réussie. Cependant, lorsqu’il me confie vouloir continuer le processus dans les prochains épisodes, je dois bien avouer que Marc Vlieger me fait peur, car je ne parviens pas à imaginer plus pétant que son « rose » quasi fluo souvent employé dans le présent album (et, d’un autre côté, je me réjouis de voir ça …) En guise de conclusion, je dirai qu’à nouveau, Marc Vlieger signe une œuvre pleine d’humanité, dont la principale qualité réside dans le charisme de ses personnages. Mais, pour la première fois, son intrigue m’a elle aussi totalement convaincu, tant elle constitue un terreau formidable pour l’épanouissement de ses multiples seconds rôles. Une très belle réussite !

28/10/2009 (modifier)