La première chose qui m’a marqué lors de cette lecture, c’est la qualité de sa reconstitution historique. Tant l’architecture (navale ou terrestre) que le contexte m’ont été dévoilé avec un talent rare.
Graphiquement, je rapprocherai Delitte de Pellerin (« L'Epervier »). Ces deux artistes disposent d’un trait précis et d’une rigueur proche de la maniaquerie dans leur souci de véracité. Mais Delitte supplante Pellerin dans la composition de ses planches. Certaines doubles planches sont vraiment superbes. Elles permettent de mieux saisir l’aspect colossal des navires de l’époque tout en aérant la lecture.
La narration est, elle aussi, très bonne. Il n’est pourtant pas évident de rendre vivante pareille reconstitution historique. Le nombre de personnages, leur influence dans le contexte de l’époque, les bâtiments présentés tout au long du récit, tout nous est expliqué avec clarté sans alourdir inutilement la lecture et tout en conservant un aspect romanesque à l’ensemble (alors, là ! Moi, je dis « chapeau ! »)
Le scénario, en lui-même est le seul point faible à mes yeux. Delitte s’attarde sur les quais de Rochefort et ne laisse finalement que peu de place à l’aspect « histoire de corsaire » de cette aventure. Le combat final se résume vraiment à très peu de chose et des séries comme « Barbe-Rouge » ou même « Surcouf » m’ont bien plus rassasié de ce point de vue.
Il n’en demeure pas moins que, dans son genre historique et rigoureux, cet album est tout simplement excellent, et m’a vraiment donné l’envie de découvrir « Black Crow », une autre série du même auteur qui se déroule à la même époque et dans le même milieu.
Enorme surprise !!!
J’avais peur que l’Association ait mangé son pain blanc mais il n’en est rien.
Ce premier tome est un vrai régal. Malgré la fatigue, je n’ai pas réussi à m’arrêter en cours de lecture.
Le dessin N&B est simple, précis et convainquant. Il fait dans l’efficace.
Le scénario est basique mais s’appuie sur un postulat ingénieux : Une quête façon jeu de rôle pour 4 jeunes dans la vie réelle. Rapidement, on passe dans la fiction mais le récit est déjà bien lancé et le mélange des genres opère. La suite déroule avec maestria. La narration est très efficace, la traduction semble sérieuse.
L’humour est omniprésent, les personnages sont complémentaires et attachants même si ils sont caricaturaux et extrêmes.
Sans avoir lu les deux autres tomes, je suis déjà déçu de savoir que la série ne soit qu’un triptyque. Et pourtant je fuis les séries à rallonge en temps normal. Il s’agit tout simplement d’un coup de cœur pour cette petite production savoureuse.
J’attends avec impatience la suite.
Idée intéressante de la vie après la mort et surtout des interactions entre les deux mondes. De plus, ça donne à réfléchir sur le destin de chacun et de son rôle sur cette bonne vieille Terre. L'histoire part du postulat que chaque personne a un destin, et certaines un destin « majeur ». Des anges gardiens sont désignés pour que ce destin soit respecté. On suit Kim et Alicia, deux sœurs adolescentes dont la vie va être bouleversée.
Les personnages sont attachants et intéressants, on y retrouve la dualité des 2 sœurs très différentes et assez opposées. Mais aussi des personnages secondaires par l'intermédiaire desquels différents sujets sont abordés comme les familles reconstituées, le suicide, le racisme, la hiérarchie, la rébellion etc.
La période de noël durant laquelle se déroule tout le scénario et qui est habituellement une période festive contraste bien avec la lutte entre les forces de la vie et la mort. Le dessin est réaliste, agréable, classique et peu être un peu enfantin mais encore une fois il correspond parfaitement à l'ambiance de Noël et angélique.
Le tout reste très agréable à lire, et nous tient en haleine avec un suspense soutenu, des courses poursuites, des bons enchaînements entre les scènes avec du dynamisme et des retournements de situation. J'ai passé un très bon moment à la lecture de cette série.
C’est parfait, tout simplement …
Le duo Loisel / Le Tendre nous prend par la main pour un grand voyage riche en émotion. Après un départ mouvementé et quasiment burlesque (l’humour est omniprésent au début de cette série), la quête gagnera en émotion et en profondeur tout le long de ces quatre tomes pour se terminer d’une manière incroyablement touchante (j’en ai encore les yeux embués).
L’univers créé par le duo d’artistes est d’une merveilleuse richesse et d’une belle inventivité. Les personnages secondaires sont souvent excellents (le Rige, par exemple) et peu d’éléments de cette quête me semblent gratuits tant chacun contribue à la construction du récit.
Bien sûr, le thème de la quête est tellement classique que les auteurs n’évitent pas certains clichés, mais ils parviennent à les détourner. Et le plus bel exemple en est donné par ce Mystérieux Inconnu, l’élément humoristique du début, le maladroit qui se met toujours dans des situations inextricables et qui quittera cette quête empli de maturité et de sagesse.
Graphiquement, le premier tome est encore assez brouillon à mes yeux. Le trait de Loisel est encore incertain et les planches sont couvertes de traits, au détriment de leur lisibilité. Mais l’artiste allait rapidement évoluer vers un style plus net tout simplement excellent. Ses créations graphiques sont majestueuses et permettent au lecteur que je suis de rentrer dans ce monde à la fois fantastique et proche du nôtre.
Que dire d'autre que "culte" ?
"Nemi" est une série-phénomène qui nous vient de Norvège. On compare son succès à celui de la série Millenium, de Stieg Larsson, qui lui était Suédois. Après avoir été publiée dans de nombreux journaux et tous les pays occidentaux, elle arrive en France.
C'est l'histoire d'une jeune fille, qui enchaîne les petits boulots, se pose des questions sur les mecs, se bourre de chocolat entre deux virées au pub. C'est aussi une fille qui se donne des allures gothiques mais rêve de sortir avec Batman ou de se balader dans les Terres du Milieu... Bref un personnage bien dans son époque, qui est perdu entre sa vie compliquée et ses rêves d'enfant ou d'adolescent.
C'est très sympa, même si parfois des références, ou plutôt la chute de certains strips tombe un peu à plat. Mais il s'agit d'exceptions, Nemi se positionnant en citoyenne du monde, les situations décrites pouvant se passant dans n'importe quel pays occidental. Le dessin, assez typique des strips ango-saxons, est extrêmement lisible, sans être simpliste cependant. Soulignons le bon travail de la traductrice, qui a su transposer certaines références dans la culture française sans dommages ou presque. A noter que la chanteuse Tori Amos a écrit la préface du premier tome.
Universelle, Nemi. Un personnage à découvrir.
N'y allons pas par quatre chemins cette série pré-steampunk est tout simplement géniale.
L'approche européenne des super-héros est du peu vu en Bande dessinée et ce concept au prime abord surprenant titille notre imaginaire et nous ravis.
Le dessin dans un premier temps peut rebuter, néanmoins on attend d'un dessin qui colle à une histoire pas un dessin stéréotypé et édulcoré. En cela je conseille de ne pas feuilleter cette ouvrage mais bien de le lire car c'est en refermant le premier volume que l'on se dit " ah oui j'aime bien ce gout enivrant d'une histoire naissante pleine de promesse".
L'histoire des deux premiers volumes me fait penser aux cinquante premières pages du seigneur des anneaux, longues en description mais que l'on sent nécessaires à l'histoire qui doit suivre.
Une mention particulière aussi au site sur lequel on peut trouver de nombreuses explications sur les différents personnages que l'on rencontre dans cette série mais aussi une succulente description du chemin de création de ces ouvrages.
Cette série fait donc partie de mes livres de chevet et je ne saurai que vous la conseiller.
La série qu’il ne faut pas lire tant la frustration est grande. Un must complètement inclassable.
Corbeyran s’est surpassé, c’est du jamais vu, jamais lu. Je ne vais pas gâcher les surprises d’un scénario totalement inédit mais disons juste que rien n’est attendu. On va de surprise en surprise que ce soit pour la trame principale, les historiques des personnages… jusqu’au moindre détail.
Le dessin est tout aussi surprenant, du travail d’orfèvre qui vous déconnecte complètement de la réalité sans pour autant en faire des tonnes. J’ai vraiment pris une bonne claque graphique. Rien à redire sinon que j’espère que Cécil continuera malgré les difficultés rencontrées.
Et maintenant, je suis comme tous les autres qui attendent la suite depuis si longtemps sans aucune certitude, la situation des humano n’arrangeant rien à l’affaire. Que c’est rageant, que c’est rageant.
C'est un manga super.
On peut s'identifier à certains personnages.
Si vous voulez des histoires d'amour, ça ne manque pas. Même si j'ai commencé à être blasée au bout d'un moment.
Mais ça vaut le coup quand même de le lire. Mais vous allez être déçu parfois.
Et les dessins sont pas mal. Au début, le style, j'étais pas habituée donc je l'ai trouvé spécial mais après, à force, j'ai adoré.
Et l'anime il est tout simplement génial, magnifique !
C'est la première fois que j'achète un livre de Zep.
J'ai cédé aux sirènes bassement commerciales vu le battage médiatique fait autour de cet album.
Malgré le coût élevé de cette bande dessinée (avec couverture souple), j'ai apprécié l'ensemble des gags imaginés par Zep.
C'est très drôle, jamais vulgaire et certaines histoires sortent du lot, comme "le fond d'écran","toys", "rival".
Un succès commercial sans doute mérité pour un album de Delcourt, éditeur en pointe ces temps-ci sur le plan de l'érotisme qui avec Les 110 Pilules et Emmanuelle ose enfin s'affranchir des tabous en bd.
Album à partager en couple...
Fabcaro continue son autobiographie humoristique avec ces "gags" où les morceaux musicaux sont autant de madeleines de Proust qui lui remémorent des moments-clés (ou pas) de sa vie... Entre déceptions amoureuses, boeufs entre copains, plaisirs solitaires, c'est à un petit voyage au travers des tubes des années 1980 et 1990 (et certains plus anciens, mais immortels) que nous convie ce cher Fabcaro. Certains éveilleront des échos (parfois proches de ceux de Fabcaro) en nous, des ballades sur lesquelles on a conclu, des riffs imparables qui nous plongent dans des transes irrépressibles... Il y a des gags irrésistibles, universels, auxquels personne ne pourra résister. D'autres sont un peu plus ardus, et demandent peut-être une culture musicale particulière. Personnellement il y a quelques artistes que je ne connais pas du tout, mais que je vais m'empresser de découvrir... La plupart du temps Fabcaro se met lui-même en scène dans ces gags, pas toujours à son avantage (assez rarement en fait), et ça le rend encore plus proche du lecteur qui a parfois connu les mêmes déconvenues sur fonds musicaux.
Très sympathique.
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L'Hermione
La première chose qui m’a marqué lors de cette lecture, c’est la qualité de sa reconstitution historique. Tant l’architecture (navale ou terrestre) que le contexte m’ont été dévoilé avec un talent rare. Graphiquement, je rapprocherai Delitte de Pellerin (« L'Epervier »). Ces deux artistes disposent d’un trait précis et d’une rigueur proche de la maniaquerie dans leur souci de véracité. Mais Delitte supplante Pellerin dans la composition de ses planches. Certaines doubles planches sont vraiment superbes. Elles permettent de mieux saisir l’aspect colossal des navires de l’époque tout en aérant la lecture. La narration est, elle aussi, très bonne. Il n’est pourtant pas évident de rendre vivante pareille reconstitution historique. Le nombre de personnages, leur influence dans le contexte de l’époque, les bâtiments présentés tout au long du récit, tout nous est expliqué avec clarté sans alourdir inutilement la lecture et tout en conservant un aspect romanesque à l’ensemble (alors, là ! Moi, je dis « chapeau ! ») Le scénario, en lui-même est le seul point faible à mes yeux. Delitte s’attarde sur les quais de Rochefort et ne laisse finalement que peu de place à l’aspect « histoire de corsaire » de cette aventure. Le combat final se résume vraiment à très peu de chose et des séries comme « Barbe-Rouge » ou même « Surcouf » m’ont bien plus rassasié de ce point de vue. Il n’en demeure pas moins que, dans son genre historique et rigoureux, cet album est tout simplement excellent, et m’a vraiment donné l’envie de découvrir « Black Crow », une autre série du même auteur qui se déroule à la même époque et dans le même milieu.
Dungeon Quest
Enorme surprise !!! J’avais peur que l’Association ait mangé son pain blanc mais il n’en est rien. Ce premier tome est un vrai régal. Malgré la fatigue, je n’ai pas réussi à m’arrêter en cours de lecture. Le dessin N&B est simple, précis et convainquant. Il fait dans l’efficace. Le scénario est basique mais s’appuie sur un postulat ingénieux : Une quête façon jeu de rôle pour 4 jeunes dans la vie réelle. Rapidement, on passe dans la fiction mais le récit est déjà bien lancé et le mélange des genres opère. La suite déroule avec maestria. La narration est très efficace, la traduction semble sérieuse. L’humour est omniprésent, les personnages sont complémentaires et attachants même si ils sont caricaturaux et extrêmes. Sans avoir lu les deux autres tomes, je suis déjà déçu de savoir que la série ne soit qu’un triptyque. Et pourtant je fuis les séries à rallonge en temps normal. Il s’agit tout simplement d’un coup de cœur pour cette petite production savoureuse. J’attends avec impatience la suite.
Mèche rebelle
Idée intéressante de la vie après la mort et surtout des interactions entre les deux mondes. De plus, ça donne à réfléchir sur le destin de chacun et de son rôle sur cette bonne vieille Terre. L'histoire part du postulat que chaque personne a un destin, et certaines un destin « majeur ». Des anges gardiens sont désignés pour que ce destin soit respecté. On suit Kim et Alicia, deux sœurs adolescentes dont la vie va être bouleversée. Les personnages sont attachants et intéressants, on y retrouve la dualité des 2 sœurs très différentes et assez opposées. Mais aussi des personnages secondaires par l'intermédiaire desquels différents sujets sont abordés comme les familles reconstituées, le suicide, le racisme, la hiérarchie, la rébellion etc. La période de noël durant laquelle se déroule tout le scénario et qui est habituellement une période festive contraste bien avec la lutte entre les forces de la vie et la mort. Le dessin est réaliste, agréable, classique et peu être un peu enfantin mais encore une fois il correspond parfaitement à l'ambiance de Noël et angélique. Le tout reste très agréable à lire, et nous tient en haleine avec un suspense soutenu, des courses poursuites, des bons enchaînements entre les scènes avec du dynamisme et des retournements de situation. J'ai passé un très bon moment à la lecture de cette série.
La Quête de l'Oiseau du Temps
C’est parfait, tout simplement … Le duo Loisel / Le Tendre nous prend par la main pour un grand voyage riche en émotion. Après un départ mouvementé et quasiment burlesque (l’humour est omniprésent au début de cette série), la quête gagnera en émotion et en profondeur tout le long de ces quatre tomes pour se terminer d’une manière incroyablement touchante (j’en ai encore les yeux embués). L’univers créé par le duo d’artistes est d’une merveilleuse richesse et d’une belle inventivité. Les personnages secondaires sont souvent excellents (le Rige, par exemple) et peu d’éléments de cette quête me semblent gratuits tant chacun contribue à la construction du récit. Bien sûr, le thème de la quête est tellement classique que les auteurs n’évitent pas certains clichés, mais ils parviennent à les détourner. Et le plus bel exemple en est donné par ce Mystérieux Inconnu, l’élément humoristique du début, le maladroit qui se met toujours dans des situations inextricables et qui quittera cette quête empli de maturité et de sagesse. Graphiquement, le premier tome est encore assez brouillon à mes yeux. Le trait de Loisel est encore incertain et les planches sont couvertes de traits, au détriment de leur lisibilité. Mais l’artiste allait rapidement évoluer vers un style plus net tout simplement excellent. Ses créations graphiques sont majestueuses et permettent au lecteur que je suis de rentrer dans ce monde à la fois fantastique et proche du nôtre. Que dire d'autre que "culte" ?
Nemi
"Nemi" est une série-phénomène qui nous vient de Norvège. On compare son succès à celui de la série Millenium, de Stieg Larsson, qui lui était Suédois. Après avoir été publiée dans de nombreux journaux et tous les pays occidentaux, elle arrive en France. C'est l'histoire d'une jeune fille, qui enchaîne les petits boulots, se pose des questions sur les mecs, se bourre de chocolat entre deux virées au pub. C'est aussi une fille qui se donne des allures gothiques mais rêve de sortir avec Batman ou de se balader dans les Terres du Milieu... Bref un personnage bien dans son époque, qui est perdu entre sa vie compliquée et ses rêves d'enfant ou d'adolescent. C'est très sympa, même si parfois des références, ou plutôt la chute de certains strips tombe un peu à plat. Mais il s'agit d'exceptions, Nemi se positionnant en citoyenne du monde, les situations décrites pouvant se passant dans n'importe quel pays occidental. Le dessin, assez typique des strips ango-saxons, est extrêmement lisible, sans être simpliste cependant. Soulignons le bon travail de la traductrice, qui a su transposer certaines références dans la culture française sans dommages ou presque. A noter que la chanteuse Tori Amos a écrit la préface du premier tome. Universelle, Nemi. Un personnage à découvrir.
La Brigade Chimérique
N'y allons pas par quatre chemins cette série pré-steampunk est tout simplement géniale. L'approche européenne des super-héros est du peu vu en Bande dessinée et ce concept au prime abord surprenant titille notre imaginaire et nous ravis. Le dessin dans un premier temps peut rebuter, néanmoins on attend d'un dessin qui colle à une histoire pas un dessin stéréotypé et édulcoré. En cela je conseille de ne pas feuilleter cette ouvrage mais bien de le lire car c'est en refermant le premier volume que l'on se dit " ah oui j'aime bien ce gout enivrant d'une histoire naissante pleine de promesse". L'histoire des deux premiers volumes me fait penser aux cinquante premières pages du seigneur des anneaux, longues en description mais que l'on sent nécessaires à l'histoire qui doit suivre. Une mention particulière aussi au site sur lequel on peut trouver de nombreuses explications sur les différents personnages que l'on rencontre dans cette série mais aussi une succulente description du chemin de création de ces ouvrages. Cette série fait donc partie de mes livres de chevet et je ne saurai que vous la conseiller.
Le Réseau Bombyce
La série qu’il ne faut pas lire tant la frustration est grande. Un must complètement inclassable. Corbeyran s’est surpassé, c’est du jamais vu, jamais lu. Je ne vais pas gâcher les surprises d’un scénario totalement inédit mais disons juste que rien n’est attendu. On va de surprise en surprise que ce soit pour la trame principale, les historiques des personnages… jusqu’au moindre détail. Le dessin est tout aussi surprenant, du travail d’orfèvre qui vous déconnecte complètement de la réalité sans pour autant en faire des tonnes. J’ai vraiment pris une bonne claque graphique. Rien à redire sinon que j’espère que Cécil continuera malgré les difficultés rencontrées. Et maintenant, je suis comme tous les autres qui attendent la suite depuis si longtemps sans aucune certitude, la situation des humano n’arrangeant rien à l’affaire. Que c’est rageant, que c’est rageant.
Nana
C'est un manga super. On peut s'identifier à certains personnages. Si vous voulez des histoires d'amour, ça ne manque pas. Même si j'ai commencé à être blasée au bout d'un moment. Mais ça vaut le coup quand même de le lire. Mais vous allez être déçu parfois. Et les dessins sont pas mal. Au début, le style, j'étais pas habituée donc je l'ai trouvé spécial mais après, à force, j'ai adoré. Et l'anime il est tout simplement génial, magnifique !
Happy Sex
C'est la première fois que j'achète un livre de Zep. J'ai cédé aux sirènes bassement commerciales vu le battage médiatique fait autour de cet album. Malgré le coût élevé de cette bande dessinée (avec couverture souple), j'ai apprécié l'ensemble des gags imaginés par Zep. C'est très drôle, jamais vulgaire et certaines histoires sortent du lot, comme "le fond d'écran","toys", "rival". Un succès commercial sans doute mérité pour un album de Delcourt, éditeur en pointe ces temps-ci sur le plan de l'érotisme qui avec Les 110 Pilules et Emmanuelle ose enfin s'affranchir des tabous en bd. Album à partager en couple...
Like a steak machine
Fabcaro continue son autobiographie humoristique avec ces "gags" où les morceaux musicaux sont autant de madeleines de Proust qui lui remémorent des moments-clés (ou pas) de sa vie... Entre déceptions amoureuses, boeufs entre copains, plaisirs solitaires, c'est à un petit voyage au travers des tubes des années 1980 et 1990 (et certains plus anciens, mais immortels) que nous convie ce cher Fabcaro. Certains éveilleront des échos (parfois proches de ceux de Fabcaro) en nous, des ballades sur lesquelles on a conclu, des riffs imparables qui nous plongent dans des transes irrépressibles... Il y a des gags irrésistibles, universels, auxquels personne ne pourra résister. D'autres sont un peu plus ardus, et demandent peut-être une culture musicale particulière. Personnellement il y a quelques artistes que je ne connais pas du tout, mais que je vais m'empresser de découvrir... La plupart du temps Fabcaro se met lui-même en scène dans ces gags, pas toujours à son avantage (assez rarement en fait), et ça le rend encore plus proche du lecteur qui a parfois connu les mêmes déconvenues sur fonds musicaux. Très sympathique.