Les derniers avis (9491 avis)

Par JF
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Internal Lobster
Internal Lobster

Laurent Colonnier nous livre une solide histoire, d’une soixantaine de pages, d’une étonnante maîtrise graphique et d'une narration sans faille. Dans un Tokyo fantomatique, on suit les déambulations d'un homme brisé par un chagrin d'amour, l'auteur nous place directement dans le cerveau malade du protagoniste, personnalité bipolaire dont son double maléfique, incarné par le homard du titre, et sa conscience incarnée par une marionnette(?). (spoiler) Le héros choisira de se débarrasser de sa conscience plutôt que de ses démons, ce qui causera sa perte. (/spoiler). Internal lobster n'est pas pour autant un livre moral, il n'est pas non-plus dénué d'humour, pince-sans-rire et non-sensique. La narration déstructurée, faite de flash-back et de scènes oniriques déstabilise à la première lecture, mais prend toute sa légitimité lors de l'épilogue. Le parti pris de ne pas livrer le mode d'emploi au lecteur m'a fait penser au Mulholland Drive de David Lynch, pari risqué, beaucoup de lecteurs potentiels ne finiront peut-être même pas la lecture. Ce serait dommage, ils rateraient un récit que je placerais entre le Pachyderme de Peeters et le Blast de Larcenet.

07/01/2010 (modifier)
Couverture de la série Le Voyage des Pères
Le Voyage des Pères

C’est en apercevant la couverture du premier tome chez mon libraire préféré que je retins le nom de « Voyage des pères ». Un personnage bougon, assez attachant physiquement, aux traits simples et sympas et aux couleurs avenantes. Pas le temps d’ouvrir, je la lirai plus tard… Rentré chez moi, je recherchais la BD sur notre site préféré. Découvrant ainsi le sujet de l’histoire. Les évangiles vues par les pères de disciples de Jésus qui partent à leur recherche… Original. Et puis j’aime bien les histoires déviées d’une histoire connue. Ah ! Mais tiens, il y a un forum ouvert sur la BD ! Que pensent nos joyeux compères de BDthèque sur cette série… Lecture rapide du débat. Tour à la bibliothèque. Emprunt, lecture, retour. Et bien franchement. C’est génial. J’ai aimé, j’ai rigolé, j’ai acheté et je recommande. Mais voilà : on doit désormais, avec courage et abnégation rendre une critique de ce que l’on vient de lire. Et on se retrouve devant le problème qui a saisi certains autres membres. Comment écrire une critique sur une œuvre traitant de religion ou de foi ? Comment le critique doit réagir face à quelque chose qui traite d’un sujet vrai pour certains et faux pour d’autres ? Comment le critique doit réagir lorsqu’une œuvre semble engagée dans une direction qu’il ne suit pas ? Qu'importe ! Que l'on croient ou non, les passages de la Bible sont plus ou moins connus par tous, ça parle à l'inconscient collectif ! Et la narration de ce point de vue est assez inovante, pour que chacun puisse (re)découvrir ces moments. Plus précisément la mise en scène est tout à fait réussie. L’histoire commence sur le témoignage de Jonas puis de flash-back en ellipse on reprend le cours de l’histoire et il est assurément tout à fait plaisant de lire les évangiles par ce biais. D’une part le récit, fondateur pour certains, prend une dimension nouvelle et étonnante, d’autre part il s’agit aussi d’une belle histoire humaine de trois hommes en proie au doute que chacun a pu vivre en rencontrant Jésus. Centré sur l’humain, l’incertitude des pères face aux hommes qui pensent toucher Dieu. Le dessin est agréable et frais. On retrouve un peu toxic planet sans non plus avoir le même style. C’est à cet égard assez curieux. Le trait de David Ratte est à la fois reconnaissable mais nouveau, familier et surprenant (?) ! Les couleurs, quant à elles, sont très belles et nous plongent sans mal dans la Palestine de Jésus en 30 après lui-même. L’humour enfin est une totale réussite. A mon sens, la comédie, pour être réussie, doit en fait relever de la tragédie c'est-à-dire qu’à un sujet sérieux, humain, on applique un effet comique, décalé, visuel ou quoique ce soit, mais en tout cas non fondamental de prime-abord mais qui suit le récit de manière fluide lors de sa construction. (Un des pros en la matière s’appelle Alexandre Astier. Et je trouve justement que le « Voyage des pères » a un humour très Kaamelott.) Une époque ancienne, un langage moderne. C’est succulent ! Mais voilà. Si la BD se limite à cet effet, elle apparaît sans doute bien inégale. Bien moyenne. Une farce assez foireuse… C’est donc bien le traitement d’une chose sérieuse (la religion, la foi) d'une manière détournée et l’effet fonctionne. D’où l’importance de connaître peut-être un peu la religion afin de pouvoir en rire. David Ratte nous en demande beaucoup. Il fait appel à notre intelligence, à notre sens critique, à notre appréhension d’un fait qui peut-être faux pour nous mais fondateur pour d’autres. Il nous imagine cultivé, familier d’une histoire qui rassemble et divise, qui fraternise et tue. C’est pour cette raison, cette audace que j’ai apprécié le travail de Ratte, que j’attends le tome 3 avec impatience (vraisemblablement sur Simon. Personnage adorable, père d’un homme au sombre désespoir…) que je trouve cette série indispensable. Et honnêtement, pour redécouvrir les évangiles, il y a pire comme moyen… Merci à lui, et merci aux artistes qui osent parler de religion de manière intelligente critique et surtout très drôle !

07/01/2010 (modifier)
Couverture de la série Tanka
Tanka

N’ayons pas peur des mots : Sergio Toppi est incontestablement l’un des plus grands auteurs de bandes dessinées de sa génération ! ‘Tanka’ a une valeur particulière pour le grand fan de Toppi que je suis. Il s’agit en effet de l’album avec lequel j’ai eu le plaisir de découvrir l’auteur. Il regroupe quatre histoires courtes parues dans les revues ‘Corto Maltese’, ‘Alter Alter’ et ‘Il Giornalino’ dans les années 1970-1980. • TANKA : depuis la mise à sac de son palais et le massacre des siens, la princesse Shikibo demeure assise en silence dans un temple en ruine et garde les yeux clos. Un pauvre rônin, qui n’a pour toute richesse qu’un sabre rouillé et émoussé, promet à la belle dame de tout mettre en œuvre pour lui faire ouvrir à nouveau les yeux. • KIMURA : Masamune est le maître fabricant de sabres le plus réputé de sa province. Toutefois, le vieillard a une éthique et ne loue ses services qu’aux guerriers dont les motivations sont les plus louables. Aussi le vieillard se trouve-t-il face à un dilemme, lorsque le cruel prince Ashizu lui réclame un sabre et le menace de s’en prendre à son village natal en cas de refus. • SATO : Sato vit de menus travaux. Il habite une cabane à l’écart du village. Un jour, Okira, un jeune villageois, rend visite à Sato pour lui régler une dette de son père. Le garçonnet est intrigué par cet homme dont personne au village ne sait au juste d’où il provient. Une chose est sûre par contre : Sato semble précisément renseigné sur les faits d’armes de Yoritomo, le célèbre samouraï. • OGARI 1650 : un misérable rônin tiraillé par la faim en est réduit à quémander le secours d’une bande de villageois. Ces derniers s’engagent à le restaurer, à charge pour le rônin de leur céder son sabre et d’effectuer diverses tâches manuelles pour leur compte. Le dessin de Toppi est très particulier. Le découpage des cases, tout en verticalité, est unique en son genre et impose au lecteur une approche inhabituelle de chaque page. Son travail de hachure semble compulsif, mais demeure toujours maîtrisé. A mon sens, il s'agit de l'autorité absolue du noir et blanc ! Même si vous ne savez pas lire, vous êtes susceptibles d’apprécier l’œuvre de Toppi, vu la force de la claque visuelle ! Toppi a toujours été féru de Japon médiéval et invite le lecteur, par le biais de cet album, à partager sa passion. Ce qui importe à l’auteur, ce n’est pas tant de garantir le maximum de suspense ou d’inventer la chute que même le lecteur à l’imagination la plus débordante ne pourrait découvrir ; ce qui lui importe, c’est de transporter le lecteur, de le faire rêver ! Toppi est un conteur hors pair. Et, pour preuve, je renverrais ceux qui auraient toujours des doutes à ce sujet vers le cultissime Sharaz De.

07/01/2010 (modifier)
Couverture de la série Alpha... directions / Beta... civilisations/Gamma... visions
Alpha... directions / Beta... civilisations/Gamma... visions

« Alpha... directions » n’est pas qu’une bande dessinée, c’est un voyage, une vision du monde, de notre terre et de son évolution. Jens Harder nous propose en 350 pages 14 milliards d’années de notre univers depuis le Big Bang à l’apparition de l’homme. La tâche était pharaonique mais le défi a été relevé avec talent. L’album se dévore. Sa lecture est fluide et captivante. On traverse toutes les périodes de l’histoire du monde comme le Crétacé ou le Carbonifère et assiste à la naissance de l’univers, de notre galaxie, du système solaire, de la terre, de l’eau, des premières cellules puis des premiers poissons, des dinosaures, des mammifères, etc. Quel beau voyage ! Que de références ! Bandes dessinées, mangas, cinéma, estampes japonaises, statuettes précolombiennes, iconographies religieuses ou représentation du Moyen Age. On se sent ignorant. Tant de références... certaines m’ont sûrement échappé. Jens Harder mêle habilement la science et la religion, la découverte et l’art sous toutes ses formes. Le dessin est à la hauteur de l’ambitieux scénario. Chaque période traversée dispose de son propre chapitre avec une bichromie différente rendant l’ensemble encore plus clair. Le trait est à la fois complexe et très lisible, accueillant et particulièrement bien adapté au récit. L’album en lui-même est de très belle qualité avec un papier épais et agréable à toucher. « Alpha... directions » est une expérience qu’aucune autre bande dessinée ne pourra fournir. Formidable découverte, ce one shot est sans aucun doute l’un des meilleurs albums de l’année 2009, voir même de la décennie. Ne manquez vos origines et celles du monde qui vous entoure sous aucun prétexte.

05/01/2010 (modifier)
Par Alix
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gaza 1956 - En marge de l'histoire
Gaza 1956 - En marge de l'histoire

Quel plaisir de relire du Sacco après tant d’années de mutisme... quel coup de maître de la part de Futuropolis, d’avoir obtenu les droits d’éditions de la toute nouvelles BD de l’auteur des chefs-d’œuvre que sont Gorazde et Palestine. J’étais tellement impatient que j’ai précommandé l’album en VO sur Amazon, pour le recevoir le jour de sa sortie ! 9 ans depuis Gorazde, ça fait long… mais il ne s’est pas reposé pendant toutes ces années… quel boulot ! Presque 400 pages remplies à craquer de travail journalistique, témoignages, documents, cartes, etc. Il signe et date d’ailleurs chaque page, ce qui permet d’évaluer sa progression et sa vitesse de travail (la 1ere page date de Mars 2005, et la dernière d’Avril 2009 !) Alors attention, 1er avertissement : Le récit est intéressant, bien raconté, touchant, … mais aussi très dense et long à lire. Heureusement quelques touches d’humour et scènes plus légères rendent la lecture moins éprouvante. Certains palestiniens interrogés dans la BD questionnent le bon fondement de sa démarche. « Pourquoi documenter un massacre qui date de 60 ans, alors que des massacres sont toujours commis aujourd’hui ?! »… Joe Sacco tente tant bien que mal de défendre sa logique : « Dans 60 ans, tu voudrais que les massacres d’aujourd’hui soient oubliés ? » Je trouve personnellement qu’il est intéressant d’enquêter sur de si vieux événements oubliés de tous, tout en parlant de la situation d’aujourd’hui. Cette alternance passé/présent nous rappelle que pas grand-chose n’a changé en 60 ans (on nous raconte d’ailleurs qu’Israël avait limité le travail des inspecteurs de l’ONU en 1956… comme lors de l’attaque Plomb Durci de décembre 2008 !) Ce retour en arrière permet aussi de mieux comprendre les débuts du conflit, et le rôle joué par d’autres puissances, dont les intérêts différaient souvent deux ceux des israéliens et palestiniens… on retrouve au banc des accusés la France, l’Angleterre, la Russie… et surtout l’Egypte, qui si l’on en croit Sacco a manipulé les palestiniens et a carrément attisé ce conflit. La partialité de Sacco dans ses BDs a parfois été remise en question. Du coup il essaye d’être plus juste, plus transparent… Il nous rappelle dans l’introduction du bouquin, mais aussi tout au long du récit, que ses témoins sont vieux, ne se rappellent plus exactement des faits, confondent les années, et que la validité de nombreux témoignages est du coup remise en question… Le fait qu’il recoupe et vérifie tous ses faits apporte une certaine crédibilité à l’ensemble, mais rend parfois la lecture un peu fastidieuse. Il faut aussi noter que le ton n’est pas manichéen. Certains soldats israéliens sont plus humains que d’autres. Certains palestiniens sont contre le Hamas, les attentats suicides et la mort de civiles israéliens. Dans le même registre il est intéressant, je trouve, de conclure en donnant la version officielle israélienne, dans laquelle tout n’est pas aussi simple (oui, des civils palestiniens ont été tués, mais il y avait selon eux des soldats égyptiens cachés parmi la population, des émeutes qui ont fait paniquer les soldats israéliens etc.) Le dessin de Sacco, lui, n’a pas trop changé. Il est très détaillé, et magnifique, si l’on peut employer ce mot quand de telles horreurs nous sont décrites. Il est passé maître dans l’art de dessiner des bâtiments palestiniens écroulés suite aux passages de bulldozers et autres tanks israéliens. Je sais qu’on peut difficilement parler de beauté, mais quand même, certaines planches sont vraiment superbes. Au final, si on peut toujours contester le coté engagé de l’œuvre, j’ai trouvé ca diablement intéressant, et un ajout indispensable à « Palestine », un immanquable qui commence à dater un peu. Procurez vous les deux ! Quelle colère, en finissant ma lecture… quelle que soit l’origine de ce conflit, que les « coupables » soient palestiniens, israéliens, ou autre, il est tout simplement inacceptable de tolérer une telle situation en 2010. Un passage en fin de BD nous ramène à l’actualité plus récente (la guerre en Irak) et nous force à un dur retour à la réalité : toute une partie du monde arabe nous porte une haine sans limite… On y voit de nombreux palestiniens ravis par les cadavres de soldats américains et autres hélicoptères abattus montrés à la télévision. Comment envisager une solution à ce conflit bâti sur des générations de haine envers Israël, et de manière plus générale envers l’Occident, alors que les bombes continuent de tomber sur Gaza ?

04/01/2010 (modifier)
Couverture de la série De Cape et de Crocs
De Cape et de Crocs

De Cape et de Crocs réussit l'exploit d'être à la fois extraordinairement populaire et d'une folle érudition. J'ai d'abord pensé que cette BD ne plairait qu'à des lettrés mais, en voyant mes filles de 3 et 5 ans se passionner pour une histoire dont manifestement elles ne pouvaient à peu près rien comprendre, je me suis rendu à l'évidence : De Cape et de Crocs est une BD universelle aux niveaux de lecture multiples, et même si on ne saisit que le quart de ce qu'il y a à lire, on peut déjà être fasciné. Se rend-on bien compte par ailleurs de la difficulté qu'il y a à écrire de tels dialogues et à les farcir de vers d'une telle perfection classique ? A contrario, un internaute bougon de ce présent site ne s'en est visiblement pas rendu compte, qui termine sa critique par un sonnet dont tous les vers (on n'ose pas même parler d'alexandrins quoique sans doute ce qu'il a voulu écrire) sont faux ! Je pèse mes mots : Victor Hugo, virtuose de la rime s'il en fut, se serait lui-même incliné devant cette trouvaille prodigieuse de la rixme ! Bon, évidemment, le dernier tome paru (n°9) appuie un peu fort sur l'idée que la série est près de sa conclusion. Il serait bon qu'Ayroles et Masbou ne jouent pas trop les prolongations pour garder intact leur génie pour... de toutes nouvelles aventures.

04/01/2010 (modifier)
Par Laurence
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Agrippine
Agrippine

Le premier Agrippine reste à mon goût le meilleur d'entre tous. Je me souviens qu'à l'époque de sa sortie, j'étais encore étudiante, j'avais lu et relu cet album tout un week-end non stop, en étant écroulée de rire à chaque lecture. Je l'ai redécouvert il y a peu, et je le trouve toujours excellent, dans son humour à la fois acerbe et tendre envers cette jeune fille un peu godiche de 14 ans, sa famille classe moyenne vaguement sup tendance intello Télérama...; tout est très bien vu et tient parfaitement le coup.

03/01/2010 (modifier)
Par godzy022
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pico Bogue
Pico Bogue

Pico Bogue est un gamin qui n'a pas sa langue dans sa poche. Il commente tout, et nous fait découvrir sa famille et son univers au fil de strips variés, jouant parfois sur la tendresse, plus souvent sur l'humour, créé par le décalage entre son âge et la teneur plutôt "adulte" de ses propos. Bien écrite, la série se révèle efficace. La lecture est d'autant plus plaisante que le dessin sort du lot, lui aussi. Très doux, très beau. J'y trouve une petite touche de Sempé, en plus fourni. Vraiment agréable. Au final, ca se lit tout seul et on se marre bien. Les séries humoristiques qui font rire sont plutôt rares, alors autant en profiter !

02/01/2010 (modifier)
Couverture de la série Shaango
Shaango

Après un premier tome un peu brouillon, la série se construit particulièrement bien. Un dessin et des couleurs superbes appuient le scénario. Aux confins du fantastique et de la réalité de banlieue, cet ouvrage exprime à la fois un cri de révolte et d'espoir dans un découpage qui suit le rythme des musiques hip hop. Vous pouvez être déroutés par le premier tome, mais les deux tomes suivants se lisent avec un plaisir croissant. L'intrigue qui se développe trouve une fin qui nous ramène brutalement à la réalité de la vie. Mais la leçon de ces ouvrages restera bien ancrée dans les esprits : à trop vouloir bien faire, on perd tout...

01/01/2010 (modifier)
Par Chéreau
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Il était une fois en France
Il était une fois en France

L'intrigue a beau se fonder sur la vie d'un personnage réel, le scénario est bâti avec une rigueur et une intelligence remarquables. Pas de faux effets de coups de théâtre, plutôt la recherche de la vérité d'un homme, à la fois victime et bourreau, capable d'une grande loyauté au péril de sa vie et des pires compromissions. Une analyse de caractère digne des grands romans du XIXe siècle, servie par un dessin en ligne claire sobre et précis, très agréable à suivre. Bravo encore à la documentation rassemblée sur ce sombre début des années 40 en France. Une réussite ! J'ai hésité à mettre le 5/5. Je verrai si je l'accorde à la relecture...

01/01/2010 (modifier)