Internal Lobster

Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)

Le héros a émigré au Japon par amour, mais, lorsque Yuki l’abandonne, il sombre dans la paranoïa et s’enferme dans des questions existentielles telles que : « Le manque d’ambition peut-il ruiner une salade de thon ? »


BDs controversées Folie La Boite à Bulles

Un jour, au supermarché, il entre en contact télépathique avec un homard de sa connaissance, posé sur la glace de la poissonnerie. Son seul ami, Tahei, une marionnette de télé, lui assure le minimum de réconfort vital jusqu’au jour où, totalement déboussolé, sans travail, il prend en otage Tahei et son marionnettiste sur leur plateau de télévision… Une histoire sombre que vient éclairer d’un jour nouveau l’épilogue en forme de prologue.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Janvier 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Internal Lobster © La Boîte à Bulles 2010
Les notes
Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)
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04/01/2010 | Ro
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L'avatar du posteur bamiléké

Je ne suis jamais rentré dans cette série. Soit je n'ai pas les clés soit je n'ai rien compris. Toujours est-il que j'ai trouvé l'histoire de ce Gaijin au look de Ben Affleck, déprimé et ayant un don de télépathie avec les homards, ennuyeuse à souhait. Même avec un titre anglais et une histoire japonaise je n'ai rien trouvé qui puisse me sortir de mon indifférence pour cette histoire. Un texte minimaliste, banal et parfois pompeux ne réhausse pas le niveau. Je trouve que le pire est d'avoir ajouté cette deuxième partie comme une explication de la disparition de Yuki. Cela torpille tout le mystère et les interrogations que la série pouvait espérer faire naître chez le lecteur. Comme le graphisme n'est pas trop ma tasse de thé avec des cases oranges sans détails ou des extérieurs plus ébauchés que dessinés, je ne retiens rien de cette lecture.

23/09/2022 (modifier)
Par BR
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Attention, chef d’oeuvre.! Je ne connaissais Laurent Colonnier que par ses dessins de presse et ses pages dans Spirou quand j'étais jeune, et je le retrouve dans un style totalement différent, réaliste et sérieux. Sur une soixantaine de pages, il nous dresse le portrait d’un homme détruit par un deuil. Paumé dans Tokio, un homme anonyme revit les moments clef de sa relation amoureuse. Monté comme un RubikCube dans le désordre, on va de la ville à la plage, du métro au supermarché où ont lieu des rencontres incongrues et surprenantes. Internal Lobster se lit comme on assemble un puzzle. Au départ difficile de distinguer les différentes époques, mais l'histoire se dessine peu à peu, les pièces s’imbriquent, les figures se précisent, aidés en cela par la charte/couleurs, audacieuce, inédite et très belle, affectant à chaque époque un camaïeu différent. Avec son trait vigoureux et frontal, parfois à la limite de l'abstraction, l’auteur mise plus sur la mise en scène que sur la précision des détails, entrainant le lecteur dans une rare expérience: vivre le mal être du héros à ses côtés, voire à sa place, en lecteur actif. L’auteur ne nous mâche pas le travail, il préfère suggérer, jouer sur l’ellipse, le non-dit, le geste signifiant. C’est donc un bonheur d’avancer dans ce récit poignant, d’une grande intelligence, simple et juste, qui remue, fait sourire et pleurer. C’est rare, c’est beau, c’est indispensable.

26/04/2010 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
L'avatar du posteur herve

"Plus dure sera la chute" pourrait être le sous titre de cet album, à la fois au sens strict et au sens figuré. Dans un petit format de 62 pages, Laurent Colonnier développe un récit assez déjanté et décalé tant que l’on n’a pas lu le dernier chapitre. Aussi une seconde lecture est presque nécessaire pour encore mieux apprécier cette lente déchéance vers la folie. Le parti pris de cette approche peut rebuter certains lecteurs mais je vous conseille de persévérer, cela vaut vraiment le coup. C'est vrai, comme l'a souligné un chroniqueur précédent, que l'on est assez proche de l'univers onirique de Pachyderme et très proche d'un Frédéric Boilet (Japon oblige...). Le dessin assez haché et les couleurs à dominante verte et orange ne m'ont pas gêné outre mesure. Voici donc un petit bouquin de "la Boîte à Bulles" intéressant à découvrir.

14/02/2010 (modifier)
Par Pasukare
Note: 2/5
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Le constat est je pense sans appel : ce genre de récit sans queue ni tête, qui colle au plus près de la folie ou de la descente aux enfers du héros, ce n'est pas pour moi. Difficile de dire s'il aurait mieux valu ne pas savoir dès le départ qu'un épilogue attend le lecteur pour tirer tout ça au clair, est-ce que j'aurais terminé ma lecture sans cette carotte ? Je ne sais pas trop… Le dessin m'a un peu fait penser à celui de Boilet dans Tokyo est mon jardin, ce n'est pas ma tasse de thé mais il n'est pas désagréable non plus, le dessinateur n'a pas besoin d'artifices pour faire passer certaines choses, certains oiseaux ou branches de cerisiers en fleurs sont très réussis ! En revanche les couleurs sont franchement… comment dire… moches, oui c'est le terme... sur les ¾ du récit… de là à dire que ça colle à l'état d'esprit du héros dans ces moments-là… L'épilogue, donc, nous permet d'y voir plus clair sur le début du récit qui est pour le moins obscur. On comprends mieux comment le héros peut se retrouver dans cet état de folie (mais il faut avouer que son amie est d'une imprudence qui frise la bêtise), mais même avec ça, je ne suis pas emballée. Bof quoi !

27/01/2010 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Ma première lecture fut très absconse et assez frustrante… J’avais vaguement compris qu’il s’agissait d’une lente descente vers la folie, mais sans arriver à donner un sens à tous ces événements sans queue ni tête. Et puis l'épilogue remet tout en place, explique la raison de cette folie et la présence de nombreux éléments incongrus dans l’histoire. Du coup je me suis amusé à re-feuilleter la BD pour y dénicher certains détails, et vérifier que tout se recoupait bien… C’est assez jubilatoire je trouve ! Une lecture pas forcément touchante, et qui m’a laissé perplexe au premier abord, mais dont la fin a réussi à me bluffer (celle-ci me rappelle d’ailleurs un peu celle de La Chute de l'Ange dans un autre genre). Je me doute bien que ce genre d’exercice n’est pas la tasse de thé de tout le monde, mais moi, j’ai finalement passé un bon moment de lecture… à découvrir !

16/01/2010 (modifier)
Par JF
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Laurent Colonnier nous livre une solide histoire, d’une soixantaine de pages, d’une étonnante maîtrise graphique et d'une narration sans faille. Dans un Tokyo fantomatique, on suit les déambulations d'un homme brisé par un chagrin d'amour, l'auteur nous place directement dans le cerveau malade du protagoniste, personnalité bipolaire dont son double maléfique, incarné par le homard du titre, et sa conscience incarnée par une marionnette(?). (spoiler) Le héros choisira de se débarrasser de sa conscience plutôt que de ses démons, ce qui causera sa perte. (/spoiler). Internal lobster n'est pas pour autant un livre moral, il n'est pas non-plus dénué d'humour, pince-sans-rire et non-sensique. La narration déstructurée, faite de flash-back et de scènes oniriques déstabilise à la première lecture, mais prend toute sa légitimité lors de l'épilogue. Le parti pris de ne pas livrer le mode d'emploi au lecteur m'a fait penser au Mulholland Drive de David Lynch, pari risqué, beaucoup de lecteurs potentiels ne finiront peut-être même pas la lecture. Ce serait dommage, ils rateraient un récit que je placerais entre le Pachyderme de Peeters et le Blast de Larcenet.

07/01/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Le graphisme de Laurent Colonnier m'attire. Son encrage assez spécifique me plait bien et m'interpelle. Les quelques pages que j'avais feuilletées de cet album m'avaient également séduit par l'harmonie de leurs couleurs et l'équilibre de leur mise en page. Malheureusement, je ressors déçu de ma lecture. Sur le plan graphique, peu de réels reproches. Les décors sont épurés mais ils ont un style qui me plait assez, l'encrage s'approchant d'ailleurs parfois de la calligraphie et de la peinture japonaise pour mieux s'apparenter au sujet du récit. Je trouve juste le personnage principal un peu agaçant du fait de son visage impassible et assez antipathique. Il se traine comme un pantin masqué ne s'intégrant pas au reste de l'image. L'effet est probablement voulu mais m'est apparu pénible car il ajoute à l'égocentrisme que j'ai ressenti à la lecture de cette BD. Egocentrisme d'un personnage principal dont on suit les pensées, un auto-apitoiement permanent et haineux qui divague de plus en plus vers la folie. Du début à la fin de l'album, nous sommes avec lui, dans sa tête, et je m'y suis senti tellement étranger que cela m'a vite rebuté. Je n'aime pas cet homme, je n'ai pas envie de partager sa peine et rien ne m'y incite. La première lecture laisse d'ailleurs perplexe sur une bonne partie. On comprend vite que le protagoniste part à la dérive suite à la perte d'un être cher, sans savoir au départ s'il s'agit d'une rupture douloureuse, d'une disparition ou d'un drame. Mais la narration décousue, à l'instar de l'esprit perdu et malade du personnage, est assez absconse. La fin et l'épilogue de l'album éclairent le récit et permettent une seconde lecture plus compréhensible, mais elle m'a à peine plus touché que la première. L'émotion n'a pas su m'atteindre et je me suis davantage ennuyé qu'autre chose.

04/01/2010 (modifier)