Eric Omond est un auteur à l'inspiration fertile et à la production prolifique. Oh bien sûr se trouveront toujours certains pour dire qu'il n'est pas le seul et qu'il peut compter sur l'aide de ses comparses de "La Boîte qui fait Beuh !"... eh bien tant mieux car une telle production ne se dénigre pas Madame ! Ne citons pour exemple que des titres comme Toto l'ornithorynque (avec Yoann), Mort Linden (avec Marty) ou encore (et peut-être même surtout) le somptueux Le dérisoire (avec Supiot dans la Collection Carrément BD chez Glénat). Mais au fait, "la Boîte qui fait Beuh !", qu'est ce que c'est ? Tout simplement l'atelier angevin créé en 1996 par ces deux auteurs Eric Omond et Yoann Chivard ...
Mais revenons à "La voleuse du père fauteuil" qui vient enrichir la Collection Poisson Pilote chez Dargaud d'un nouveau titre de référence. Les deux comparses d'Angoulême s'y sente vraisemblablement très à l'aise. Ils signent un récit que l'on pourrait qualifier de romantique dans une atmosphère très vieille France vers 1900. Une jeune fille de bonne famille (du moins le pense-t-elle) va s'éprendre de l'ennemi public numéro 1, surnommé l'Homme mystère. De ce point de départ roucoulant va découler des intrigues et autres magouilles politiques et d'autres côtés plus surnaturels ou encore socialement satiriques.
Le graphisme, les couleurs (signée Hubert) et l'ambiance générale s'immergent parfaitement dans la Collection Poisson Pilote qui s'offre donc ainsi une nouvelle réussite.
C’est une série qui avance lentement certes, mais, en tant qu'amateur de Swolf, je me passionne plus pour le dessin que pour le scénario. En outre ce troisième volume a le précieux avantage, comme les deux précédents, de posséder une version noir et blanc qui suffit à mon bonheur de lecteur.
On retrouve certains thèmes déjà traité en bande dessinée (mais en plus édulcoré chez les autres auteurs), comme les sentiments ambigus de Tristan, héritier déchu d'un domaine, avec la future châtelaine (Ombeline) et la fille du chef des brigands ("la brunette"). Cela n'est pas sans rappeler un épisode de Les aigles décapitées (l'hérétique) de Kraehn.
C'est vrai que le rythme du scénario est toujours le même d'un épisode à l'autre (poursuite, combat, la scène de cul, la préparation de l'avènement des forces du mal) mais ce moyen âge violent, rude, sanglant est magnifiquement dessiné par Swolf, à qui je pardonne les faiblesses scénaristiques. En plus deux personnages vont prendre de leur importance ici (tome 3): le mystérieux Eol et le moine, (force du mal contre force du bien)
Surtout n'oubliez pas la version noir et blanc de cette série qui mérite vraiment le détour.
Peut-être l’un des plus beaux personnages de la bande dessinée. Corto Maltese est l’archétype du héros ironique qui traîne son spleen sur toutes les plages du monde. Hugo Pratt a réalisé une œuvre intéressante qui touche à l’histoire (l’action se passe au début du siècle dernier), à l’ésotérisme (ex de l’histoire des Helvétiques) et lorgne parfois vers le fantastique.
Les livres de Pratt sont parfois difficiles d’accès. Mais quand on commence à rentrer dans l’histoire, on a du mal à décrocher. Quelques albums sont peut-être plus hermétiques que d’autres, notamment Mu, ou Tango.
Mes préférés sont Les Celtiques, Sous le signe du capricorne. Ceux-ci sont des recueils de courtes histoires se déroulant en Irlande (entre autre) pour le premier et en Amérique latine pour le second.
Dans les plus longs récits, j’aime bien Corto Maltese en Sibérie ou la Maison dorée de Samarkand (où Corto croise son double) au fort contexte historique, mais aussi Fables de Venise (description cynique de l’Italie de Mussolini) pour sa composition sous forme théâtrale (l’album est écrit en actes).
Un conseil, je pense qu’il vaut mieux prendre la collection qui est restée en noir et blanc. Je ne suis pas pour la colorisation des albums.
J'aime beaucoup les adaptations de Nestor Burma que Tardi a faites. L'ambiance du Paris des années 40-50 est très bien rendue par un magnifique dessin et un très bon travail de reconstitution.
Les deux premiers albums 120 Rue de la Gare et Brouillard au pont de Tolbiac sont mes préférés. Par la suite, j'aime bien Casse-Pipe à la Nation et un peu moins les suivants. Le dernier la nuit de Saint-Germain-des-Prés dessiné par Moynot m'a même déçu. Pourtant on ne voit pas de grandes différences avec le dessin de Tardi, mais c'est plus le scénario qui ne m'a pas plu.
Je conseille cependant fortement de découvrir ces histoires car Tardi en sort de magnifiques adaptations. Nestor Burma, désabusé et cynique colle parfaitement aux personnages que Tardi a l'habitude de dessiner. C'est aussi un autre moyen de découvrir l'oeuvre de Léo Malet, un des grands noms du roman policier français.
Lucie est une fillette qui vient avec ses parents d'être victime d'un attentat. Seule Lucie a été retrouvée bizarrement sans dommages sous les décombres et est plongée dans une sorte de coma dans lequel elle semble revivre les derniers évènements tout en parlant Russe, langue qui ne doit pas lui être familière. Pour tenter de comprendre ce qui vient de se produire, Emma (pédopsychiatre) tente de persuader Sacha (télépathe) de la rejoindre afin de l'aider...
Un premier tome réussi et agréable à lire qui sert à poser l'histoire sans toutefois laisser entrevoir le déroulement de la suite. Le scénario est bien construit, les dessins (auxquels je trouve un petit côté manga) sont impeccables et cet univers est intriguant.
J'attends donc la suite avec intérêt avant de confirmer ou réviser mes impressions et ma note.
Dans le tome 2, certains éléments nécessaires à la compréhension de l'histoire se mettent en place et sa lecture laisse vraiment présager une histoire interressante. Même si la notation est encore assez subjective, c'est pour moi et pour l'instant une des 2 meilleures séries de la collection avec 'aprés la guerre'.
Suite à la sortie du 3ème épisode, mon avis sur cette serie reste inchangé. L'histoire reste trés complexe et passionante. Je vais donc continuer à suivre dés la parution du 2ème tome du nouveau format cartonné.
Une histoire d'une rare intelligence parue chez Paquet dans la collection Blandice. Une oeuvre rare inclassable réflexion sur la vie et le mort, que la bande dessinée ne nous livre pas souvent. Seule reproche peut-être un peu trop proche de l'autre BD de Dilliès, Betty Blues.
A part ça, rien à redire, un album d'une grande qualité que je conseille de découvrir à ceux qui ne connaîtraient pas.
Un très joli diptyque, à mi-chemin entre l'enquête policière et le western moderne. On est de suite immergé dans l'ambiance des tribus amérindiennes, avec de nombreux clins d'oeil au passé torturé de ce peuple, aux croyances et rites anciens, etc. L'enquête policière tient aussi tout à fait la route avec un policier navajo taciturne et philosophe, pisteur à ses heures, comme dans un bon western, des personnages secondaires très bien exploités, un dénouement surprenant, que je qualifierais d'intéressant.
Côté dessin, quelques erreurs de proportions m'ont un peu surpris, mais dans l'ensemble, le graphisme colle très bien à l'ambiance générale.
Vraiment une très bonne adaptation, qui m'a tout de suite donné envie de lire un roman de Tony Hillerman.
Je continue dans les classiques du journal Spirou, voilà une de ses séries les plus connues.
A la base, cette BD peut sembler destinée au jeune public. Mais à mon avis, il y a un double sens qui est présent dans la plupart des albums de la période Peyo (je ne parle pas des derniers et de ceux qui ont été faits après sa mort) que ne peut pas cerner le jeune public.
De nombreux albums comme le Schtroumpfissime, le Cosmoschtroumpf ou Schtroupmf vert et vert schtroumpf (qui évoque la querelle Wallons-Flamands) sont excellents. Mais à partir de la Soupe aux schtroumpfs, les histoires baissent constamment en qualité.
Je pense que cette série est très bien mais reste inférieure à Johan et Pirlouit qui constitue (à mon avis) le chef d'oeuvre de Peyo.
Moi qui prenait cette bd pour une aventure classique (je n'avais pas vu le nom de l'auteur), j'ai été vraiment agréablement surpris, si bien que je n'ai pas pu décoller mon nez de ces bds avant d'avoir fini de les lire toutes.
En premier, hommage au dessin de Tardi, qui est magnifique, bien détaillé, et sympa en plus de ça. Le lettrage est bizarre aussi, mais c'est comme ça avec Tardi, il faut s'habituer...
Le scénario est génial et délirant, les méchants m'ont fait bien marrer: ces petits sacripants, croyant qu'Adèle était à bord du Titanic, l'ont coulé à l'aide d'un faux iceberg armé de canons sous-marins!
Les dialogues sont vraiment marrants, et les petites notes que l'auteur ajoute sont absolument géniales... Authentique (tome 3, page 17, case 9) : "Silencieusement, il rentre dans la chambre à coucher de notre héroïne, puis il décharge en direction du lit où elle repose son revolver d'ordonnance calibre 8 mm à percussion centrale, canon rayé, barillet mobile à double cran d'arrêt démontable à le main". Arf arf arf!!!
Et que dire des personnages... à commencer par leur nom ridicule (Blanc-Sec, Flageolet, Dieuleveult, etc...), ils sont vraiment cultes. Mon préféré: Thomas Rove (personnage très secondaire qu'on ne voit que dans un tome), le tueur névrosé qui tire sur tous les chats qui passent (ce qui causera sa perte!).
Bon, en un mot, génial, et pour moi le meilleur Tardi!
"Le bal des chimères", c'est d'abord un dessin, un dessin magnifique en couleurs directes de Fabien Lacaf. C'est aussi, une histoire d'amour contrariée, une histoire sur fond de vie militaire où jalousie et orgueil font mauvais ménage.
"Le bal des chimères", c'est surtout la vie de garnison d'avant 1914, au fin fond des Hautes Alpes, sous un climat froid où les passions pour Anaïs s'avèrent toujours tragiques.
Par rapport au premier volume (que j'avais beaucoup aimé), l'apparition, dans le second opus (qui clôt l'aventure) du Colonel Laroque, personnage haut en couleur digne des Lyautet, Pétain (celui d'avant 40), et Gamellin, fait basculer l'histoire vers une enquête policière qu'augurait la dernière page du premier volume.
Il ne va pas sans dire que les relations entre Anaïs et ce vieux colonel me font songer au formidable film de Tavernier "la vie et rien d'autre" avec Phillippe Noiret et Sabine Azema .
Quelques maladresses de mise en page à signaler tout de même, -d'ailleurs on en retrouve dans les 2 opus-, comme aux pages 4 et 5, qui ne forment en réalité qu'une seule et unique planche.
Un superbe diptyque qu'il ne faut pas rater.
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La Voleuse du Père Fauteuil
Eric Omond est un auteur à l'inspiration fertile et à la production prolifique. Oh bien sûr se trouveront toujours certains pour dire qu'il n'est pas le seul et qu'il peut compter sur l'aide de ses comparses de "La Boîte qui fait Beuh !"... eh bien tant mieux car une telle production ne se dénigre pas Madame ! Ne citons pour exemple que des titres comme Toto l'ornithorynque (avec Yoann), Mort Linden (avec Marty) ou encore (et peut-être même surtout) le somptueux Le dérisoire (avec Supiot dans la Collection Carrément BD chez Glénat). Mais au fait, "la Boîte qui fait Beuh !", qu'est ce que c'est ? Tout simplement l'atelier angevin créé en 1996 par ces deux auteurs Eric Omond et Yoann Chivard ... Mais revenons à "La voleuse du père fauteuil" qui vient enrichir la Collection Poisson Pilote chez Dargaud d'un nouveau titre de référence. Les deux comparses d'Angoulême s'y sente vraisemblablement très à l'aise. Ils signent un récit que l'on pourrait qualifier de romantique dans une atmosphère très vieille France vers 1900. Une jeune fille de bonne famille (du moins le pense-t-elle) va s'éprendre de l'ennemi public numéro 1, surnommé l'Homme mystère. De ce point de départ roucoulant va découler des intrigues et autres magouilles politiques et d'autres côtés plus surnaturels ou encore socialement satiriques. Le graphisme, les couleurs (signée Hubert) et l'ambiance générale s'immergent parfaitement dans la Collection Poisson Pilote qui s'offre donc ainsi une nouvelle réussite.
Légende
C’est une série qui avance lentement certes, mais, en tant qu'amateur de Swolf, je me passionne plus pour le dessin que pour le scénario. En outre ce troisième volume a le précieux avantage, comme les deux précédents, de posséder une version noir et blanc qui suffit à mon bonheur de lecteur. On retrouve certains thèmes déjà traité en bande dessinée (mais en plus édulcoré chez les autres auteurs), comme les sentiments ambigus de Tristan, héritier déchu d'un domaine, avec la future châtelaine (Ombeline) et la fille du chef des brigands ("la brunette"). Cela n'est pas sans rappeler un épisode de Les aigles décapitées (l'hérétique) de Kraehn. C'est vrai que le rythme du scénario est toujours le même d'un épisode à l'autre (poursuite, combat, la scène de cul, la préparation de l'avènement des forces du mal) mais ce moyen âge violent, rude, sanglant est magnifiquement dessiné par Swolf, à qui je pardonne les faiblesses scénaristiques. En plus deux personnages vont prendre de leur importance ici (tome 3): le mystérieux Eol et le moine, (force du mal contre force du bien) Surtout n'oubliez pas la version noir et blanc de cette série qui mérite vraiment le détour.
Corto Maltese
Peut-être l’un des plus beaux personnages de la bande dessinée. Corto Maltese est l’archétype du héros ironique qui traîne son spleen sur toutes les plages du monde. Hugo Pratt a réalisé une œuvre intéressante qui touche à l’histoire (l’action se passe au début du siècle dernier), à l’ésotérisme (ex de l’histoire des Helvétiques) et lorgne parfois vers le fantastique. Les livres de Pratt sont parfois difficiles d’accès. Mais quand on commence à rentrer dans l’histoire, on a du mal à décrocher. Quelques albums sont peut-être plus hermétiques que d’autres, notamment Mu, ou Tango. Mes préférés sont Les Celtiques, Sous le signe du capricorne. Ceux-ci sont des recueils de courtes histoires se déroulant en Irlande (entre autre) pour le premier et en Amérique latine pour le second. Dans les plus longs récits, j’aime bien Corto Maltese en Sibérie ou la Maison dorée de Samarkand (où Corto croise son double) au fort contexte historique, mais aussi Fables de Venise (description cynique de l’Italie de Mussolini) pour sa composition sous forme théâtrale (l’album est écrit en actes). Un conseil, je pense qu’il vaut mieux prendre la collection qui est restée en noir et blanc. Je ne suis pas pour la colorisation des albums.
Nestor Burma
J'aime beaucoup les adaptations de Nestor Burma que Tardi a faites. L'ambiance du Paris des années 40-50 est très bien rendue par un magnifique dessin et un très bon travail de reconstitution. Les deux premiers albums 120 Rue de la Gare et Brouillard au pont de Tolbiac sont mes préférés. Par la suite, j'aime bien Casse-Pipe à la Nation et un peu moins les suivants. Le dernier la nuit de Saint-Germain-des-Prés dessiné par Moynot m'a même déçu. Pourtant on ne voit pas de grandes différences avec le dessin de Tardi, mais c'est plus le scénario qui ne m'a pas plu. Je conseille cependant fortement de découvrir ces histoires car Tardi en sort de magnifiques adaptations. Nestor Burma, désabusé et cynique colle parfaitement aux personnages que Tardi a l'habitude de dessiner. C'est aussi un autre moyen de découvrir l'oeuvre de Léo Malet, un des grands noms du roman policier français.
Le Monde de Lucie
Lucie est une fillette qui vient avec ses parents d'être victime d'un attentat. Seule Lucie a été retrouvée bizarrement sans dommages sous les décombres et est plongée dans une sorte de coma dans lequel elle semble revivre les derniers évènements tout en parlant Russe, langue qui ne doit pas lui être familière. Pour tenter de comprendre ce qui vient de se produire, Emma (pédopsychiatre) tente de persuader Sacha (télépathe) de la rejoindre afin de l'aider... Un premier tome réussi et agréable à lire qui sert à poser l'histoire sans toutefois laisser entrevoir le déroulement de la suite. Le scénario est bien construit, les dessins (auxquels je trouve un petit côté manga) sont impeccables et cet univers est intriguant. J'attends donc la suite avec intérêt avant de confirmer ou réviser mes impressions et ma note. Dans le tome 2, certains éléments nécessaires à la compréhension de l'histoire se mettent en place et sa lecture laisse vraiment présager une histoire interressante. Même si la notation est encore assez subjective, c'est pour moi et pour l'instant une des 2 meilleures séries de la collection avec 'aprés la guerre'. Suite à la sortie du 3ème épisode, mon avis sur cette serie reste inchangé. L'histoire reste trés complexe et passionante. Je vais donc continuer à suivre dés la parution du 2ème tome du nouveau format cartonné.
Sumato
Une histoire d'une rare intelligence parue chez Paquet dans la collection Blandice. Une oeuvre rare inclassable réflexion sur la vie et le mort, que la bande dessinée ne nous livre pas souvent. Seule reproche peut-être un peu trop proche de l'autre BD de Dilliès, Betty Blues. A part ça, rien à redire, un album d'une grande qualité que je conseille de découvrir à ceux qui ne connaîtraient pas.
Là où dansent les morts
Un très joli diptyque, à mi-chemin entre l'enquête policière et le western moderne. On est de suite immergé dans l'ambiance des tribus amérindiennes, avec de nombreux clins d'oeil au passé torturé de ce peuple, aux croyances et rites anciens, etc. L'enquête policière tient aussi tout à fait la route avec un policier navajo taciturne et philosophe, pisteur à ses heures, comme dans un bon western, des personnages secondaires très bien exploités, un dénouement surprenant, que je qualifierais d'intéressant. Côté dessin, quelques erreurs de proportions m'ont un peu surpris, mais dans l'ensemble, le graphisme colle très bien à l'ambiance générale. Vraiment une très bonne adaptation, qui m'a tout de suite donné envie de lire un roman de Tony Hillerman.
Les Schtroumpfs
Je continue dans les classiques du journal Spirou, voilà une de ses séries les plus connues. A la base, cette BD peut sembler destinée au jeune public. Mais à mon avis, il y a un double sens qui est présent dans la plupart des albums de la période Peyo (je ne parle pas des derniers et de ceux qui ont été faits après sa mort) que ne peut pas cerner le jeune public. De nombreux albums comme le Schtroumpfissime, le Cosmoschtroumpf ou Schtroupmf vert et vert schtroumpf (qui évoque la querelle Wallons-Flamands) sont excellents. Mais à partir de la Soupe aux schtroumpfs, les histoires baissent constamment en qualité. Je pense que cette série est très bien mais reste inférieure à Johan et Pirlouit qui constitue (à mon avis) le chef d'oeuvre de Peyo.
Adèle Blanc-Sec
Moi qui prenait cette bd pour une aventure classique (je n'avais pas vu le nom de l'auteur), j'ai été vraiment agréablement surpris, si bien que je n'ai pas pu décoller mon nez de ces bds avant d'avoir fini de les lire toutes. En premier, hommage au dessin de Tardi, qui est magnifique, bien détaillé, et sympa en plus de ça. Le lettrage est bizarre aussi, mais c'est comme ça avec Tardi, il faut s'habituer... Le scénario est génial et délirant, les méchants m'ont fait bien marrer: ces petits sacripants, croyant qu'Adèle était à bord du Titanic, l'ont coulé à l'aide d'un faux iceberg armé de canons sous-marins! Les dialogues sont vraiment marrants, et les petites notes que l'auteur ajoute sont absolument géniales... Authentique (tome 3, page 17, case 9) : "Silencieusement, il rentre dans la chambre à coucher de notre héroïne, puis il décharge en direction du lit où elle repose son revolver d'ordonnance calibre 8 mm à percussion centrale, canon rayé, barillet mobile à double cran d'arrêt démontable à le main". Arf arf arf!!! Et que dire des personnages... à commencer par leur nom ridicule (Blanc-Sec, Flageolet, Dieuleveult, etc...), ils sont vraiment cultes. Mon préféré: Thomas Rove (personnage très secondaire qu'on ne voit que dans un tome), le tueur névrosé qui tire sur tous les chats qui passent (ce qui causera sa perte!). Bon, en un mot, génial, et pour moi le meilleur Tardi!
La Fiancée du Queyras (Le Bal des Chimères)
"Le bal des chimères", c'est d'abord un dessin, un dessin magnifique en couleurs directes de Fabien Lacaf. C'est aussi, une histoire d'amour contrariée, une histoire sur fond de vie militaire où jalousie et orgueil font mauvais ménage. "Le bal des chimères", c'est surtout la vie de garnison d'avant 1914, au fin fond des Hautes Alpes, sous un climat froid où les passions pour Anaïs s'avèrent toujours tragiques. Par rapport au premier volume (que j'avais beaucoup aimé), l'apparition, dans le second opus (qui clôt l'aventure) du Colonel Laroque, personnage haut en couleur digne des Lyautet, Pétain (celui d'avant 40), et Gamellin, fait basculer l'histoire vers une enquête policière qu'augurait la dernière page du premier volume. Il ne va pas sans dire que les relations entre Anaïs et ce vieux colonel me font songer au formidable film de Tavernier "la vie et rien d'autre" avec Phillippe Noiret et Sabine Azema . Quelques maladresses de mise en page à signaler tout de même, -d'ailleurs on en retrouve dans les 2 opus-, comme aux pages 4 et 5, qui ne forment en réalité qu'une seule et unique planche. Un superbe diptyque qu'il ne faut pas rater.