Légende

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 38 avis)

L'histoire de Tristan de Halsbourg, un jeune homme qui échappa au massacre de son duché par le seigneur Matthias, qui fut élevé par un meneur de loups, et qui devint celui qu'on appela le Chevalier Errant...


987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens BoDoï Les Loups

Il était une fois... Un enfant, dont le destin bascula tragiquement, dès les premiers jours de son existence... Moi, Aelred de Hilseim, ayant rassemblé au mieux témoignages et souvenirs des derniers survivants, je vous conterai par le menu les évenements dramatiques, conséquences de l'insatiable soif d'absolu de quelques hommes, qui firent de Tristan de Halsbourg, celui qu'on appela... Le Chevalier Errant.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2003
Statut histoire Série en cours - cycle(s) terminé(s) (1er cycle de 5 tomes terminé) 11 tomes parus

Couverture de la série Légende © Soleil 2003
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 38 avis)
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08/06/2003 | Kikid
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Par Cosme
Note: 3/5
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Voilà encore une série qui n’a pas su s’arrêter au bon moment. Je mets sans hésitation 4 étoiles pour les 5 premiers albums, et 2 étoiles pour la suite. L’histoire de ce chevalier errant élevé par des loups dans un Moyen Âge fantasmé a tout pour plaire. Le premier cycle de 5 albums réalisé au scénario comme au dessin par Swolf est vraiment excellent. C’est un auteur que j’apprécie particulièrement, je l’ai découvert il y a un peu plus de 20 ans avec Le Prince de la Nuit et Durango, et j’ai toujours aimé ses scénarios plutôt bruts, sans trop de chichi, où l’on va à l’essentiel, et ses dessins qui sont, tant au niveau des paysages que des personnages, magnifiques. Un trait fin et réaliste vraiment réussi. J’y ai donc suivi les aventures de ce chevalier avec délectation. Le tome 5 concluant le premier cycle. Puis presque 2 ans après sort le tome 6, un one shot, réalisé par Swolf également mais partant dans un trip très (trop) fantastique. Les dessins sont toujours au rendez vous, mais le scénario est sans grand intérêt. Bon on peut pardonner ce tome supplémentaire. Mais 7 ans plus tard… sans raison apparente hormis l’aspect financier, un nouveau cycle débute au tome 7 (et est au moment de ma relecture au tome 10 et pas encore fini), scénarisé par Ange (couple d’auteurs très prolifique de chez Soleil et pas forcément pour les meilleures productions) Belladone, Le Collège Invisible, Nemesis… Et dessinée par Collignon, qui est un très bon dessinateur mais qui n’égale pas le niveau de Swolf à mes yeux. Autant dire qu’à partir du tome 7 ça sent fortement la réunion chez Soleil avec cette question « quelle série avons nous qui a eu du succès et que nous allons pouvoir utiliser pour lui faire une suite, pour encaisser un max d’argent, en utilisant des auteurs sur commande pour réaliser les albums, et ce jusqu’à ce que ça ne se vende plus ?». En gros un cycle vraiment fade, très confus, il y manque cette petite touche épique, voire grandiose du premier cycle. Pour résumer, un premier cycle excellent, à lire, mais surtout s’arrêter la, et ne pas lire la suite qui dessert fortement l’ensemble de la série.

23/08/2023 (modifier)
Par Charly
Note: 3/5
L'avatar du posteur Charly

Dès le premier tome, j'ai été plongé dans un récit plein de mystère et d'intrigue. L'idée d'un enfant élevé par des loups et recherché depuis sa naissance par le duc Matthias a suscité mon intérêt. Les dessins de Swolfs sont magnifiques, avec des châteaux forts, des forêts sombres et des paysages enneigés qui m'ont transporté dans cet univers médiéval. Cependant, malgré ces aspects prometteurs, j'ai rencontré quelques déceptions au fil de ma lecture. Tout d'abord, j'ai trouvé que l'histoire manquait parfois de profondeur. Certains personnages étaient un peu monolithiques, ne développant pas suffisamment leur psychologie. J'aurais aimé une exploration plus approfondie de leurs motivations et de leurs émotions. De plus, la fin du cycle m'a semblé un peu bâclée. Tout s'est déroulé très rapidement, donnant l'impression que l'auteur s'était lassé de son propre récit. Cela a créé une certaine frustration, car l'histoire avait pourtant un potentiel intéressant et avait été bien menée jusqu'à ce point. Malgré ces déceptions, j'ai apprécié la série dans son ensemble. Les rebondissements, les scènes d'action et le mélange d'amitié, de courage et de fantastique ont contribué à rendre l'aventure captivante. De plus, les dessins de Swolfs sont un véritable plaisir pour les yeux, créant une atmosphère immersive. En résumé, la bande dessinée "Légende" offre une aventure prometteuse dans un univers médiéval riche. Les dessins magnifiques et les éléments classiques de l'heroic fantasy ont contribué à captiver mon intérêt. Cependant, des lacunes dans le développement des personnages et une fin précipitée ont affecté mon appréciation globale.

05/06/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Il n’y a pas grand-chose d’original, quand on y pense, dans cette série (je n’ai lu pour le moment que le premier cycle), et pas mal de choses ont un air de déjà-vu. Le méchant et ses complots (l’usage des poisons pour « tenir » ses victimes – même si Swolfs abuse un peu de ça), l’héritier écarté bébé et qui survit, apprend peu à peu la vérité, et prend la tête des révoltés contre l’infâme usurpateur et son âme damnée, une bonne touche de Robin des bois, et j’en passe. Oui mais voilà, Swolfs réutilise très bien ces ingrédients, pour rendre la lecture agréable. Rien de révolutionnaire certes, mais c’est quand même une lecture divertissante. Et surtout, son dessin est vraiment très bon ! Avec une colorisation elle aussi réussie. Peut-être une tendance trop forte aux héros bodybuildés, aux femmes à forte poitrine, mais ce défaut fait aussi partie de ces clichés que l’auteur réutilise à sa sauce. Toujours est-il que ce dessin est vraiment un plus pour cette série. La remarque est valable pour les personnages (avec les réserves évoquées plus hauts), mais aussi pour les décors : les forêts comme les châteaux-forts sont superbes (même si Swolfs cède à la facilité de les faire avec des courtines et un donjon un chouia trop élevés : l’héroïc fantasy déteint là un peu trop sur le médiéval…). Par contre, j’ai été surpris – et peu convaincu – par la présence, au cœur d’une forêt du moyen-âge européen, d’un combattant asiatique, maître du katana : cette touche exotique est hautement improbable. Comme l’est la tolérance des moines, qui acceptent de voir leur abbaye transformée en centre d’entrainement guerrier (avec des leçons données entre autres par ce païen !) : cela va à l’encontre de l’esprit de l’époque présumée de l’intrigue (XIIe-XIIIe siècles ?) – et du monachisme bénédictin en particulier. Mon autre petit bémol concerne la fin de ce cycle : c’est un happy end un peu forcé, et la mort du « méchant » Shaggan m’est apparu bâclée (en plus, c’est toujours risqué dans ce genre de série de se débarrasser du méchant !). Mais c’est quand même une série bien fichue, dont je peux recommander la lecture sans trop d’hésitation. Note réelle 3,5/5. MAJ après lecture du tome 6, inaugurant semble-t-il un nouveau cycle. Si j'ai trouvé le dessin une nouvelle fois très réussi, je n'ai vraiment pas été emballé par ce nouvel album. Je pense que Swolfs aurait dû en rester là de cette série. en effet, le ton change, le fantastique - plus ou moins onirique - domine, et surtout l'histoire manque vraiment de sel, d'inspiration. Il faut savoir conclure à temps je pense...

19/08/2017 (MAJ le 02/09/2017) (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Avec Légende, Swolfs réalise une belle relecture des sagas médiévales. Bien sûr, la trame de l'histoire est archi classique et finalement sans surprise. Tous les clichés y sont : l'usurpateur fratricide qui s'empare du trône en oubliant d'éliminer un héritier, lequel est caché dans la forêt par des réprouvés, grandit, devient fort et finit par reconquérir son trône… C'est un mélange des histoires d'aventure du répertoire classique : Hamlet, Robin des bois, Scaramouche, Le Bossu, Le Miracle des Loups… Bel hommage auquel l'auteur consacre tout son talent. Le dessin de Swolfs est toujours remarquable, même si je le trouve plus surchargé qu'à ses débuts, dans les premiers épisodes de Durango. Cette approche graphique colle bien au titre de la série. Il prend plaisir à représenter des forêts obscures, où seule une faible lumière perce les épaisses frondaisons, faisant ressortir les ombres inquiétantes entre les vieux troncs moussus des arbres multicentenaires. Si je devais résumer sa source d'inspiration pour Légende, je renverrais à la gravure d'Albrecht Dürer intitulée Le Chevalier, la Mort et le Diable. Il réalise aussi d'époustouflantes vues aériennes de forteresses imprenables. Les châteaux forts aperçus dans Le Prince de la nuit lui ont visiblement donné le goût de l'architecture militaire médiévale, qui prend sous sa plume des proportions tolkienniennes. J'aurais bien aimé que Swolfs nous dessine un siège dans les règles. Ses personnages sont pour leur part conformes à son style. Ce qui est notable chez ce dessinateur, c'est que d'une série à l'autre, on n'a pas trop à se creuser pour deviner qui est qui, tant les personnages affichent leur caractère sur leur face. Les physiognomonistes du XIXe siècle auraient adoré ! Depuis Durango, ses gentils ont le visage noble, l'œil bleu et le cheveu blond (bon d'accord, ça peut renvoyer à des références douteuses…). Les méchants ont l'air retord, une sale gueule et – détail récurent – la lèvre charnue (un peu comme le méchant du premier Durango qui arborait le faciès de Klaus Kinski). En fait, comme l'œuvre lorgne clairement vers le cinéma d'aventure hollywoodien, tous les clichés sont permis, et même bienvenus. Franchement, entre Laurence Olivier et Stewart Granger, vous choisiriez qui pour jouer le traître fourbe et cruel ? Swolfs est plutôt convainquant dans les scènes d'action et les combats, même si les combats à l'épée l'inspirent plutôt moins que les duels au révolver de ses débuts. Juste un petit Bémol : il ne sait toujours pas dessiner les enfants, qu'il représente comme des adultes miniatures ressemblant à des lilliputiens ridicules. Le premier cycle de cinq albums est donc une excellente série médiévale, qui plaira à tous ceux qui aiment les récits d'aventure bien construits. Je suis nettement moins emballé par le tome 6, qui se tourne vers le fantastique onirique, entre La Belle au bois dormant et Les Compagnons du Crépuscule (je pense aux deux premiers volumes). Bien dessiné mais pas passionnant. L'auteur semble vouloir justifier le surnom qu'il a donné au héros (“Le chevalier errant”) au début de la série et dont il n'a guère montré la validité jusqu'ici. Mais il devra lui trouver des quêtes plus convaincantes…

06/05/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'aime bien le dessin de Swolfs, mais je trouve la plupart du temps que ses scénarios sont moyens. C'est le cas ici avec cette série qui reprend la trame classique du fils du roi qui est déchu de son trône et qui va le reprendre. Le scénario manque clairement d'originalité quoiqu'il n'est pas mauvais. Il manque juste quelque chose pour que je le trouve captivant. Il faut dire qu'il y a peut-être un peu trop de personnages et qu'en plus ils me laissent tous indifférent. Je trouve aussi que cela manque un peu de dynamisme par moment. Il faut dire que le texte n'est pas très passionnant. Le dessin est pas mal sauf que parfois il me semble un peu trop surchargé.

23/12/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Après lecture des 5 tomes du cycle 1. Savez-vous qu'il n'y a que dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ? Avec "Légende", Swolfs le prouve puisqu'on concède volontiers que l'intrigue est traditionnelle et mille fois vue en BD et à l'écran (héritier dépossédé par un parent aidé par un conseiller en fourberie, qui vient adulte réclamer son dû). Cette recette un peu remodelée ici, fonctionne bien et parvient finalement à captiver le lecteur que je suis, et qui n'est sans doute pas assez objectif car trop admiratif du style de Swolfs qui reste un de mes dessinateurs favoris, et ce depuis Durango. N'a-t-il pas recyclé de façon virtuose le mythe vampirique avec Le Prince de la nuit et tous les clichés que ça comporte ? Ici, le plaisir du lecteur est là, malgré des situations déjà vues, et c'est ça le plus important. La narration est bien maîtrisée, chaque partie du récit est racontée en flash-back jusqu'au tome 5 où tout se rejoint. Swolfs utilise peu l'Histoire pour ne pas s'encombrer de références trop lourdes à développer (l'action a lieu d'après les architectures au XIIème siècle, au sein d'un duché de l'Empire Germanique, et on y fait allusion au cousin du roi de France). Swolfs préfère jouer sur un contexte médiéval très bien restitué avec une ambiance superbe de Moyen Age imaginaire emplie de mystères, de sortilèges, de crainte et de superstitions. La partie graphique est véritablement somptueuse, le dessin de Swolfs est toujours aussi vigoureux, sa mise en page intelligente, et ses dessins de châteaux forts sont grandioses avec des perspectives très justes (seul le donjon de Matthias semble un peu trop haut pour un donjon roman). Ses corps de femmes sont toujours autant envoûtants et ses gueules pittoresques de soudards très réussies. La colorisation de Sophie Swolfs est également très belle avec ses tons correspondant à différentes ambiances. J'ai aussi beaucoup apprécié la grande richesse du dialogue, au vocabulaire particulièrement brillant. La seule chose que je peux reprocher à cette Bd est la mort un peu facile et trop cliché de Shaggan dans ce tome 5 où Swolfs semble se précipiter pour conclure son récit ; un tel méchant aurait mérité une fin plus douloureuse. Sinon, on peut dire que Swolfs a livré là une Bd de grande qualité, bâtie pourtant sur un sujet très classique.

20/10/2013 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
L'avatar du posteur McClure

Légende est une bonne BD, mais il manque certains ingrédients pour en faire une excellente BD. Pour autant, c'est un agréable moment de lecture. Mais l'histoire revêt deux défauts majeurs qui à mes yeux sont suffisamment importants au regard de l'intrigue au point de finir ma lecture avec un goût d'inachevé. D'une part, et comme cela a été déjà souligné maintes fois, la trame est extrêmement classique. Cela peut ne pas trop nuire à l'oeuvre, pour autant ici tous les éléments de surprise sont éventés et on a donc du mal, sur la longueur, à rester vraiment scotché. Le second défaut à mes yeux est un manque d'ambition dans l'épique. Swolfs a voulu maîtriser de bout en bout son récit, et ce sentiment d'auto-censure se développe au fil de l'eau. Pour comparer avec le ciné, j'ai eu l'impression de voir un film bien travaillé mais au manque de moyens tel qu'à chaque charge de cavaliers on a droit à 4 ou 5 soudards pas plus. De même, il manque d'ampleur dans son récit, n'invitant que trop peu le spirituel (église vs sorcellerie) alors même que c'est lui qui instille par touche ces éléments. Enfin, on reste dans un Duché, on a effectivement l'impression que le jeune garçon tant recherché se cache pendant 16 ans dans 3 km². Bref, on ressort de la lecture avec un sentiment mitigé, entre satisfaction d'une recette maîtrisée avec un récit agréable et un manque (volontaire) de moyens et d'ampleur qui grève fortement le résultat final. Reste le dessin somptueux de Swolfs qui fait partie de mes "crayons" favoris. A la fin de cette intégrale un petit carnet de croquis, supplément dispensable à mes yeux car trop light et cheap également. Et une intégrale à ce prix, y a que chez Soleil qu'on a ça...... Au final, je pense qu'il existe des dizaines de séries d'aventures plus goûteuses.

05/12/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Légende est une bonne série qui aurait pu se hisser au rang de culte si elle n’était pas dotée d’un scénario pépère, des ficelles du genre trop classiques et qui plombent malheureusement l’ensemble. Légende nous conte l’histoire d’un garçon élevé parmi les loups, héritier légitime d’un duché dont s’est emparé par traîtrise son oncle, lui-même manipulé par un sorcier aux desseins obscurs, et qui de ce fait l’a condamné à l’exil la nuit de sa naissance. Au cours de ses années d’exil (bon en fait il est toujours dans sa patrie puisqu’il se planque dans la forêt puis dans un monastère à 10mn du château) il va vivre différentes aventures (qui ne l’emmèneront pas très loin) et autres récits initiatiques dans le but d’être prêt le jour où il pourra réclamer vengeance et reprendre sa place qui lui revient de droit (droit d’aînesse oblige). Bon moi cette histoire m’a fortement fait pensé à un mélange entre les légendes arthurienne et le film Robin des bois (celui avec Kevin Costner, pas Russell Crowe). Entre autres, la relation entre Tristan (le héros) et Akunai son mentor, évoque celle entre Robin et le Sarazin dont j’ai oublié le nom ; un personnage venu d’un lointain pays païen d’Orient et qui va se lier d’amitié avec le héros et l’aider dans sa quête de vengeance. Il y a le sorcier fourbe qui tire les ficelles dans l’ombre et aussi une gonzesse mariée de force et sauvée lors de la cérémonie au moment du « et si quelqu’un s’oppose à cette union… » ; Ainsi qu’un pays à libérer du joug d’un duc imposteur (ou d’un shérif). Pour le côté « Camelot », il y a cette rivalité entre les deux champions du « bien » et du « mal », Tristan et Eol, qui m’a rappelé celle entre Arthur et Gauvin (dans le téléfilm Merlin). L’homme de bien ira faire ses classes chez de loyaux chrétiens qui lui enseigneront la « bonne » morale et comment tuer les infidèles païens tandis que le méchant est issu d’une union consanguine et aura une éducation martiale ce qui explique pourquoi il est très con et un tantinet misogyne (véridique j’invente rien). C’est très linéaire et sans réelle surprise, ça se lit sans difficulté et du coup on est frustré au bout d’un moment d’avoir toujours deux coups d’avance sur le récit. D’ailleurs, l’histoire est assez longue à mettre en place, arrivé à la fin du 4ème tome on a l’impression d’être encore loin de la conclusion sauf que tout s’accélère dans le tome 5, de nouveaux personnages entrent en scène mais ne seront même pas développés. C’est dommage je pense, Swolfs a voulu en finir avec la série alors qu’il aurait pu prolonger avec un 6ème ou 7ème album. Je n’ai pas de reproche à faire par contre sur le dessin et le coloriage, c’est très beau et varié. Le trait me fait penser à du Mohamed Aouamri, des visages ronds, beaucoup de détails, un dessin crayonné… un dessinateur de qualité assurément. C’est une autre Swolfs qui s’occupe du coloriage (sa femme ou sa fille ?) et là encore il y a du talent. J’ai toujours tendance à voir davantage les défauts que les qualités mais il y a certainement plus à dire sur le côté positif que négatifs. En conclusion, Légende vaut quand même le coup, on passe un bon moment à la lecture. Je me suis procuré les albums pour 6 euros l’unité en occasion lors d’un festival, c’est un excellent rapport qualité/prix.

21/10/2012 (modifier)
Par gdev
Note: 4/5

Voici une petite série qui n'a pas d'autres prétentions que divertir, et elle atteint parfaitement son but. Difficile d'être original en parlant d'une série qui elle, ne l'est pas du tout. Mais la sobriété de ce récit en fait sa force et son efficacité. Finalement, prendre les recettes qui ont marché, les reprendre un petit peu à sa sauce, et les resservir agencées différemment, c'est prendre le risque de ne pas en prendre. Certains pourront reprocher ce manque d'originalité, cette absence d'audace, mais le classicisme est rassurant, et également bien confortable. Moi, en tout cas, je m'y suis retrouvé. Ce qui est super appréciable, dans cette série, c'est le confort de lecture. Une lecture fluide car tout est assez linéaire, les flash backs n'étant là que pour servir d'amorce aux quatre premiers tomes (le cinquième étant un peu à part dans ce domaine, le passé ayant rejoint le présent). On suit ainsi l'enfance puis la jeunesse d'un homme qui devra se battre pour récupérer le trône qui lui revient de droit et la sœur qu'il n'a jamais (ou presque) connue. Swolfs s'y connaît pour rythmer son récit, présenter les événements clairement, et retenir ainsi l'intérêt du lecteur. Et même si le récit est classique, même si ca sent le déjà-vu, j'ai eu du plaisir à attendre les scènes dont je me doutais qu'elles arriveraient. Un peu comme on regarde son film préféré pour la xème fois : il n'y pas de surprise, ce qui n'empêche pas de prendre du plaisir. Seule le cinquième tome m'a paru moins bien dosé que les précédent, un peu comme si le scénariste s'était dépêché d'en finir : dans le même tome, de nouveaux personnages sont présentés et c'est par eux que la série connaîtra son dénouement. Tout cela donne une impression de précipitation... Ce que je pourrai reprocher à Swolfs, en revanche, c'est de rester au milieu du gué en matière d'événements surnaturels. Un peu comme s'il n'avait jamais réellement tranché s'il devait ou non insister sur ce point pour donner une couleur un peu ésotérique à son récit. Shaggan en grand prêtre aux pouvoirs peu compréhensibles, l'histoire d'un livre de magie qui apparaît à la va-vite dans le dernier tome, une représentation des forces du mal et du bien et sous forme de dragon, l'espèce de sorcellerie sous-jacentes à deux ou trois personnages dans la série : on sent que Swolfs voulait y aller, dans ce côté surnaturel, mais qu'il s'est retenu, peut-être par peur d'abandonner le confortable petit récit classique qui plaisait bien à tout le monde. Moi ca m'a déçu parce que d'une part, je suis un peu frustré d'être appâté par quelques touches ésotériques desservies à des doses homéopathiques dont on est très vite sevré, et d'autre part parce que je pense que cet aspect ésotérique, poussé un peu plus, aurait pu donner plus de dimension à cette histoire. Le dessin et les couleurs sont précis, clairs, et participent grandement au confort de lecture évoqué plus haut. Des forêts enneigées ou baignées de soleil, des grottes ou des salles de trône éclairées à la bougie, des châteaux fastueux ou des fermes crasseuses : on évolue avec facilité dans cet univers médiéval dont le dessin, comme le scénario, s'appuie sur des images classiques. Et pourtant, comme c'est bien fait, comme c'est rigoureux, c'est efficace. Voici donc une belle petite série (5 tomes seulement), menée avec une rigueur presque académique, dans laquelle on sent que le scénariste voulait insuffler une dose de folie qui reste malheureusement trop anecdotique pour pimenter le récit. Mais l'ensemble est construit avec soin et j'ai bien aimé cette chronique médiévale.

29/11/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Classique. Extrêmement classique, mais terriblement efficace ! En cinq tomes, Swolfs distille tous les poncifs du genre pour nous offrir un récit médiéval qui, s’il n’a pas grand-chose d’historique, trouve toutefois écho dans notre mémoire collective. Oui, vous aurez droit au coup de la chute d’eau, à celui d’un art de combat venu du lointain Est, au fourbe conseiller du roi, au noble orphelin, au meneur des loups, au moine narrateur… Oui, vous aurez droit à tous ces poncifs, et à bien d’autres encore. Mais Swolfs maitrise tellement bien ceux-ci que le résultat est très bon, voire excellent. Et je dois bien avouer que j’ai relu l’ensemble de la série avec célérité et plaisir. La lecture est fluide, les péripéties s’enchainent, prévisibles au point d’être attendues par le lecteur que je suis. L’ensemble est classique mais costaud. Le récit se passe d’une dimension fantastique, et ça, c’est pas fait pour me déplaire. Certes, il y a bien quelques éléments plus ésotériques mais la série reste la majeure partie du temps les pieds sur terre. C’est crédible à défaut d’être réaliste. Le dessin, lui, est typique de Swolfs. Un trait un peu gras mais très lisible, des personnages séduisants, des animaux bien reproduits, des décors soignés quand bien même ils s’avèrent bien souvent sans originalité. Reste la colorisation, dont je ne suis pas fan sans qu’elle me rebute. Les planches sont souvent dominées par une teinte en fonction de l’ambiance que l’artiste cherche à créer. C’est efficace, certes, mais pas très joli ni nuancé. Ceci dit, ce ne fut pas un problème pour ma (re)lecture. Pour la cote, j’hésite entre le pas mal et le franchement bien. Le manque d’originalité de l’ensemble m’inciterait plutôt à n’accorder qu’un « pas mal » mais si vous êtes amateur de récits classiques, il s’agit là d’une vraie perle. Franchement bien, dans sa catégorie, donc…

03/11/2011 (modifier)