Les derniers avis (39030 avis)

Par Manu
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Un ciel radieux
Un ciel radieux

Aussi fort que Quartier lointain, ce n'était pas gagné, mais Taniguchi l'a fait. L'émotion est là (J'en ai eu les larmes aux yeux à 3 reprises). Cette oeuvre est plus politique que celles qui ont précédés puisqu'elle aborde le thème du sacrifice de la famille face à la sacro-sainte flexibilité du travail que tous les médias politiquement corrects nous assainent comme une fatale évidence. Taniguchi nous rappelle, avec beaucoup d'émotions et un véritable recul qu'il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler. Cette thématique était déjà présente en filigramme dans L'Homme qui marche. La nouveauté est de parler des choix de vie face au travail et à la famille et au fait de subir ou d'aller de l'avant. Il semble en effet que le personnage principal aurait pu faire fortune grâce à ses recherches au lieu de se laisser exploiter par son entreprise. Si Quartier lointain touche certainement un public plus large (tous les lecteurs de BD ont été écoliers), cette oeuvre doit certainement déplaire aux plus jeunes qui ont peut-être du mal à se projeter dans la peau d'un homme de 42 ans. Pour un bédéphile qui a le plaisir d'être papa et qui est dans le monde du travail, c'est un vrai bonheur.

16/09/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Harry sauve la planète
Harry sauve la planète

C'est avec les yeux écarquillés que j'ai découvert cette BD dont je n'ai hélas pu lire que le premier tome. C'est ma première rencontre avec Al Séverin et je suis littéralement estomaqué par son talent mais surtout par le fait qu'il soit passé aussi inaperçu à mes yeux dans le monde de la BD. Pour exemple, cette série, Harry, a vu son premier tome publié initialement chez Claude Lefrancq Editeurs. Manque de succès, raisons diverses, que sais-je, quoiqu'il en soit, elle s'est arrêtée sur un "à suivre..." très prometteur. Le second tome, fin de l'histoire, ne fut publié en tirage limité que 5 ans plus tard chez Several pictures, maison d'édition créée directement par Al Séverin. Un troisième tome, lançant une nouvelle aventure, fut ensuite publié en 2002, une fois de plus en tirage limité. Autrement dit, cette série est une rareté, et ça parait incroyable quand on voit la qualité de l'oeuvre. Le dessin d'Al Séverin est proprement excellent. Il s'inspire et fait directement référence aux illustrations et bandes-dessinées de la première moitié du 20e siècle. A mes yeux, je vois du Jijé dans son trait, le Jijé des débuts de Spirou. Je reconnais un peu aussi du Edgar Rice Burroughs, voire même du Winsor McCay pour certaines mises en page. Et je suppose que les experts reconnaîtront beaucoup d'autres influences. Mais ces influences, Al Séverin les transcende pour offrir son propre trait très maîtrisé. Les planches imitent sciemment un style rétro. Cela va du dessin jusqu'aux couleurs, et cela se retrouve aussi dans le style du récit. Mais cet aspect rétro est comme adapté à la bande-dessinée moderne, en gagnant ainsi énormément en fluidité et en plaisir de lecture tout autant qu'en plaisir visuel. Je ne ferais que deux reproches à ce choix graphique. Le premier tient dans la colorisation : oui, ces couleurs font rétro, mais je dois admettre que les palettes chromatiques rétro, c'est assez moche, ça en gâche presque ce superbe dessin. Le second reproche concerne le lettrage : le dessin d'ensemble est visiblement privilégié par Al Séverin au dépends des bulles, souvent trop étroites, et du lettrage, bien fait mais trop petit à mes yeux. C'est dommage car les dialogues sont bons et bien écrits, mais ils sont parfois si petits ou si à l'étroit dans leurs bulles que ça rend la lecture un tout petit peu pénible. Tout comme le graphisme, le récit est lui aussi excellent. Dans un monde légèrement steampunk, Harry, grand et bel homme au physique à mi-chemin entre Clarck Kent et Tarzan, est un pauvre ouvrier dans une usine où il se fait exploiter. Héros à l'esprit droit et sans aucun défaut, il partira à l'aventure pour sauver son tendre amour, jusqu'aux confins de pays exotiques où il combattra sauvages indigènes et dangereux robots. La narration est plaisante. Le récit ne manque pas d'humour. L'intrigue est bien montée et intéressante. Et les nombreuses références implicites aux ouvrages d'aventure des années 30/40 passent parfaitement, aussi bien que si on lisait une BD au scénario très moderne. Un superbe hommage tout en étant une oeuvre à part entière, qui se suffit à elle-même grâce à son très bon scénario et son superbe dessin. Je ne connaissais pas Al Séverin, mais maintenant je sais que je vais chercher activement à lire sa bibliographie complète.

15/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Le Vieux Bleu
Le Vieux Bleu

Notre brave Jules fait sa première apparition dans l'hebdo Spirou n° 1875 du 21 Mars 1974. Un véritable délire scénaristique et graphique signé par deux maîtres du genre. Le "Vieux Bleu" ?... Ce sont les histoires de Jules, un pépé dont la passion est surtout connue des Belges et du Nord de la France : la colombophilie. Ici, c'est censé se passer dans les années 30. Jules ?... inspiré des propres grand-père et grand-oncle de Walthéry. Des histoires de concours de pigeons à la véritable ambiance régionale dans des chroniques de village, aux multiples -et souvent "hénaumes"- péripéties. Quand le pépé joue (souvent le Dimanche) le coeur du village a intérêt à s'arrêter de battre. Seul le bruit des battements d'ailes des volatiles n'est autorisé que dans un (très large) voisinage. Bien entendu, ce n'est vraiment pas au goût de tout le monde. Et des goûts différents, il y en a beaucoup. Ca crie, gesticule, gueule, se (dé)bat, (s')encourage à qui mieux mieux dans des planches souvent granguignolesques accompagnées d'un délire verbal de haute tenue. Le "Vieux Bleu" ?... un sacré caractère ! Mais du pareil, on en redemande. Parues sous forme de courts récits dans Spirou, Dupuis en éditera l'ensemble dans un album cartonné en 1980 , ce dans la série "Les meilleurs récits du journal de Spirou". Il y porte le n° 3. Hélyode en fera une réédition 12 ans plus tard. Pour les puristes : Les "initiés" peuvent reconnaître dans le petit village mis en scène celui de Cheratte (près de Liège) où Walthéry a passé une partie de sa jeunesse. Une grande part de l'action se passe même souvent au café Braham. "Le Vieux Bleu" ?... Tonique et souvent explosif. Un album où on se marre vraiment ; et c'est plutôt rare !...

15/09/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série La Sirène des pompiers
La Sirène des pompiers

Elle est fort plaisante cette "Sirène des pompiers". Cette histoire met en scène des personnages passionnés, les sentiments de chacun les pousseront à aller loin, irrémédiablement loin... "La Sirène des pompiers" est un roman graphique, tant dans le fond que dans la forme. La sirène -personnage incontestablement issu du fantastique- présente dans le récit, sert de vecteur à l'histoire. Les passions se déchaînent grâce et à cause d'elle, même si la magie ne fonctionne pas à tous les coups. C'est une muse pour Eugène Gelinet, un peintre fort limité avide de gloire. C'est un bouleversement pour Fulmel critique d'art impitoyable. Sur ces deux personnages l'influence de la Sirène est ahurissante au point de bouleverser dramatiquement leurs destinées; en revanche quand elle rencontrera un pêcheur elle le laissera de marbre et elle aura des rapports amicaux et humains avec sa servante. Faut-il entendre par là, que la sirène est un élément relatif à la pure fantaisie, uniquement capable d'envoûter des personnages à l'esprit tourné vers l'imaginaire et le fantastique? Le pouvoir de la sirène serait-il obligatoirement une malédiction? Si l'on choisit de suivre cette hypothèse, il faut reconnaître que cette histoire est parfaitement contée. La sirène, héroïne de cette aventure, fuit un monde auquel elle a l'impression de ne pas correspondre pour diverses raisons, sans talent dans son milieu, sans passion pour sa condition elle rêve de Paris et ses lumières. Elle vient donc vers le monde des hommes plus terre à terre, si j'ose dire. Là elle se rendra compte que ce que son destin la pousse à accomplir est plus fort que sa volonté propre. En la suivant elle, dans l'histoire, on se rend compte qu'accomplir sa vie selon ses choix n'est pas chose aisée, tant on semble lié à son destin. Bien entendu, je livre ici mon sentiment, c'est ainsi que j'ai perçu cette histoire... Une Histoire, jolie, triste et parfois amusante, que je qualifierai comme émouvante et originale qui m'a fait passer un agréable moment de lecture. J'ai apprécié Miss Pas Touche de Hubert, c'est ce qui m'a donné envie d'acheter "La Sirène des pompiers", je ne suis pas déçu. C'est différent mais c'est bon. Pour les dessins, le style de Zanzim semble au premier abord très proche de celui de Kerascoët (Miss Pas Touche), mais se révèle en fait différent. J'aime les deux, loin de moi l'idée de tenter d'établir une comparaison malvenue. J'ai une franche sympathie pour cet album, un bel objet à la couverture belle et sobre... en petit plus non négligeable, les toutes dernières pages forment un portfolio d'illustrations fort réussies. J'adhère, je conseille... JJJ

15/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pour Notre-Dame
Pour Notre-Dame

"Pour Notre-Dame", je sais, est un vieux machin de 1959. Mais c'est un peu "mon" album. Un des touts premiers "livres à images" que, sollicitée, ma grand-mère m'avait acheté. Elle n'est plus là depuis bien longtemps. Et cet album est un peu mon "relais" avec elle. Et qu'est-ce que j'ai frissonné, exulté -gamin-, à la lecture de cette histoire : une magnifique fresque guerrière dans l'Irlande du 16ème siècle. Plus tard, bien plus tard, regardant aux infos télévisées les véritables batailles rangées qui opposent -encore et toujours- catholiques irlandais et armée anglaise, j'ai replongé dans cet album et ai compris une grosse partie du pourquoi de ces violences actuelles... Ferrari au dessin et Rutalais au scénario (d'après un texte de Atamante) nous offrent ici plus qu'une histoire : un vrai pan de l'Histoire. Le fil conducteur en est un tout jeune garçon arraché aux siens, devenu un féroce combattant et qui -pourtant- retrouvera ses racines. Le graphisme de Ferrari est époustouflant. Par son trait, ses cadrages, sa mise en scène baroque, il nous offre ici une déferlante de duels, combats, attaques, assauts, embuscades diverses entre ces communautés rivales. Les scènes de batailles sont vraiment grandioses, fourmillent de détails et de personnages. Dans ces combats épiques, on sent un grand souffle guerrier dans cette quête de la liberté face à l'oppresseur anglais. Un personnage "tout en douceur" s'y trouve néanmoins mêlé : "Liam l'Ymagier", le grand-père muet de Rathleen ; un sculpteur-médailliste. J'ai trouvé ce surnom admirable, où tout se résume à un mot : image. Ca m'a plu. Et je n'ai pas oublié. Il m'a fait un Clin d'oeil pour mon unique pseudo. Et je m'en réjouis. Il est fort possible que vous ne lisiez jamais cet excellent album, jamais réédité. Et c'en est grand dommage car vous allez rater des moments narratifs et graphiques exceptionnels. Parmi mes collections, "Pour Notre-Dame" fait partie du Top 5. J'appose une cote de "5" : très rare de ma part. Les auteurs : Malgré mes recherches, je n'ai jamais pu trouver quelque chose de conséquent en cause de Ferrari et Rutalais. Pseudos pour un one-shot seulement connu de quelques collectionneurs ? Je ne sais. Ils sont venus? Ils sont partis. J'aurais sincèrement aimé les rencontrer.

15/09/2006 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série Des lendemains sans nuage
Des lendemains sans nuage

Nolan vient du futur, et il va essayer de changer le présent en espérant que cela modifiera son avenir. Pour cela il essaye de transformer Wilson, le PDG de la multinationale qui dirige le monde, en écrivain. Voilà une BD fantastique tout à fait originale et bien sympa. Originale parce que Nolan écrit des romans, ou des scénarios, en se servant de ce qu’il a vécu dans son futur. La BD rassemble donc un ensemble de nouvelles relatant les différentes histoires qu’il écrit. Bien sympa parce que les auteurs se sont lâchés et s’en sont donné à cœur joie pour nous créer un futur déjanté, du dopage généralisé (excellent, les médailles ne sont plus comptabilisées par nation, mais par labo de recherche) au jeux vidéos vivant, en passant par l’émission télé qui rend accro et débile. Mais en même temps notre société s’en rapproche doucement, donc c’est pas si fantastique que ça…

15/09/2006 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série L'Ordre de Cicéron
L'Ordre de Cicéron

J’ai accroché à la lecture des 2 premiers tomes, et je suis très curieux de connaître la suite. Je sens déjà un truc extraordinaire et invraisemblable, mais pour l’instant on en est pas là. Au début, j’avais peur d’un scénario dur à comprendre, bourré de termes juridico-légaux ajoutés à des opérations financières complexes. Eh bien, il n’est est rien. Ca se lit vraiment facilement et j’ai vite été plongé dans l’ambiance de la série. On y découvre comment 2 amis d’enfance, avocats tous les deux, se retrouvent opposés lors d’un procès. On sent la rivalité et les tensions monter entre eux. C’est ainsi que 60 ans plus tard leurs descendants respectifs s’affrontent encore pour racheter le cabinet de l’autre. Ce côté avocat de père en fils sur 4 générations me fait un peu penser aux maîtres de l’orge. J’ai bien aimé l’intrigue que j’ai trouvé assez prenante avec son lot de trahison et de rebondissements. J’ai donc passé un bon moment avec cette série dont le début est prometteur.

15/09/2006 (modifier)
Par marcel
Note: 4/5
Couverture de la série Gueule de bois
Gueule de bois

Mon avis sur le tome 2 mais il peut se généraliser à la série. Deuxième livraison pour cette série, plus réussie que Silex Files, sorte de Starbuck plus destiné aux adultes. A nouveau, le scénario est amusant, sans avoir forcément la mécanique bien huilée des one-shots de Foerster, comme Styx ou Chiens de prairie, mais c'est avec plaisir qu'on plonge dans cet univers ultra-référencé, pour y rencontrer, comme ici, Alice devenue une vieille dame narcoleptique mais toujours un des meilleurs chasseurs de cryptozooides (comprenez "créatures fabuleuses"). La salle des trophées, à ce titre-là, est un régal, le Baron de Munschausen y côtoyant Hellboy. Toujours cette ambiance bizarre et parfois glauque qui faisait la réussite de Starbuck. Pas mal d'humour (noir voire glauque) aussi. Toujours ce dessin unique, pas assez signalé, qui se joue des perspectives et des proportions pour allonger les silhouettes, les ombres et les immeubles pour créer le mystère. Bref, du bon Foerster, très ludique, qui fait de plus en plus penser a un Hellboy franco-belge (enfin, italien : son nez s'allonge quand il prétend être américain).

14/09/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 5/5
Couverture de la série Les Essuie-glaces
Les Essuie-glaces

Baudoin revient sur le thème du voyage. Mais au lieu d'un voyage en solitaire, il se fait cette fois en compagnie d'amis et en compagnie d'une amante. Un voyage géographique dans la belle province, une réflexion sur les trois années qu'il y a passées, un bout de chemin avec Laurence qu'il aime et qui l'aime, et un voyage dans le passé pour essayer de comprendre ce qui fait et ce qui défait l'amour. Un album plein de nostalgie mais qui s'ouvre néanmoins sur le futur puisque tout cela est raconté sur le quai d'une gare à une inconnue, comme une invitation à un nouveau voyage géographique et amoureux. A l'histoire en case et bulles, se superposent des réflexions littéraires écrites en bas de pages, un procédé déroutant qui avait déjà été utilisé dans "le premier voyage" mais qui fonctionne un peu mieux ici. Futuropolis et l'Association nous avaient fait découvrir Baudoin en noir et blanc. Aire Libre nous le fait aimer tout en couleur - superbes, reflétant tout à fait le Québec en hiver. Du grand Baudoin, même si ce livre n'est sans doute pas le plus facile à lire.

14/09/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 4/5
Couverture de la série Le Gourmet solitaire
Le Gourmet solitaire

Comment faire une BD sur la gastronomie sans tomber dans le livre de recette ou dans les longues descriptions fastidieuses ? Taniguchi et Kusumi nous invitent à suivre un homme d'affaire au cours de 18 histoires courtes. Il est vrai que la construction des histoires est un peu répétitive : il sort d'un rendez-vous, se cherche un petit resto, commande, mange et sort repu. Mais il y a un petit côté "McKay" dans tout ça (je n'aurais pas dû manger cette fondue ! :o)). Et cette répétition n'est qu'apparente puisque tout le reste change. Du fait de son travail, il est obligé de se sustenter dans des lieux variés et à des heures diverses. Il se retrouve ainsi en compagnie de gens très différents: travailleurs de nuit, familles, femmes au foyer en vadrouille, et c'est tout un pan de la société Japonaise qu'on découvre en même temps que ses restaurants et sa cuisine. Au gré de ses pérégrinations, on retrouve un peu du schéma de L'Homme qui marche. Notre homme d'affaire prend son temps, savoure le présent, non seulement dans ce qu'il mange, mais aussi en fumant une cigarette, en faisant une petite sieste, en regardant les oiseaux, en regardant les gens vaquer à leurs occupations ou loisirs. Des gens heureux, mais aussi d'autres qui le sont beaucoup moins. Enfin, la recherche d'un restaurant ou d'un plat qu'il n'a plus mangé depuis longtemps est aussi un prétexte pour plonger dans le temps à la recherche d'un goût qui a marqué l'enfance ou du souvenir d'un rendez-vous galant et de la manière dont il a tourné. Beaucoup plus qu'un livre sur la gastronomie, c'est un livre qui donne à découvrir tout un pan de la société japonaise, et un homme, qui prend le temps de savourer le quotidien et de réfléchir sur la vie et les gens qui l'entourent.

14/09/2006 (modifier)