Edmond le Cochon

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Edmond est un cochon, avec tout ce que ça implique.


Animalier Cochons, Porcs et Cie Echo des Savanes Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs El Vibora

Edmond est à la ferme, avec ses femmes. Mais il ne se reproduit pas. C'est un cochon, pourtant. Le fermier est mécontent, et envoie son chien de garde pour prévenir Edmond. Il n'a plus qu'à se mettre à la tâche, sinon un autre reproducteur viendra le remplacer ! Quand celui-ci est sur le point d'arriver à la ferme, il disparaît mystérieusement ! Puis un autre ! Edmond est-il responsable de cette situation ? La police vient enquêter...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1980
Statut histoire Histoires courtes 4 tomes parus

Couverture de la série Edmond le Cochon © Cornélius 1980
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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09/02/2005 | Spooky
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Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu les deux tomes parus chez Cornelius et je dois dire que je me suis plutôt ennuyé. Le coté intéressant est le dessin de Rochette qui va évoluer tout le long de la série. En effet, il débutait dans le métier lorsqu'il a commencé cette série et ensuite les auteurs vont faire une pause de plusieurs années avant de relancer temporairement Edmond le cochon et évidement le trait de Rochette a changé entre-temps. C'est pas mal, j'aime bien quand un dessinateur est capable d'utiliser différents styles au cours de sa carrière. Malheureusement, le scénario ne m'a pas passionné. Les premières histoires courtes qui tournent pratiquement toutes autour des performances sexuelles de notre héros m'ont ennuyé. Il y a une critique sociale, mais je ne l'ai trouvé ni marrante, ni originale. J'imagine que ça avait plus de punch dans les années 70. Ensuite, on passe à des histoires plus longues. J'ai trouvé que c'était mieux, mais pas au point d'accrocher enfin à la série. Il y a quelques passages qui m'ont fait sourire, mais la plupart du temps je trouvais l'humour lourd et que les histoires s'étiraient en longueur. Une curiosité d'une autre époque.

17/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

On retrouve dans cette série une bonne partie des thèmes chers à Martin Veyron : à savoir une critique de certaines hypocrisies de la société (ici traitées dans une sorte de métaphore autour d’une boucherie, d’un abattoir), la difficulté des rapports hommes/femmes. Le tout traité avec une bonne dose d’érotisme et quelques zest de provoc. Edmond, le personnage principal, est une sorte d’anti-héros. Plutôt flemmard, veule et opportuniste, il est en outre assez lubrique – c’est même sa principale activité. C’est aussi un révolté, qui ne se sent pas toujours contraint par la légalité. Le dessin de Rochette est intéressant. Les personnages sont animaliers. Mais en fait seuls leurs pieds/sabots, et certaines parties de leurs visages sont « animalisés », le reste de leur corps étant tout ce qu’il y a d’humain. Cela fonctionne très bien en tout cas, et le dessin est dynamique et plutôt réussi. Les lecteurs du récent Ailefroide ont pu apprendre comment Rochette était devenu un auteur à part entière (alors qu’il se destinait plutôt à l’alpinisme !), avec ce cochon, et sa rencontre avec Veyron. Au final, c’est une lecture sympathique, même si je ne sais pas si j’y retournerai souvent. A vous de voir pour l’achat.

02/09/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

La fin d'années 70 a été une période propice au renouveau de la BD animalière, certains auteurs ayant utilisé les animaux d'une façon anthropomorphique pour fustiger les tares de notre société, c'est ce qu'on a vu dans Canardo, puis Le Polar de Renard, et c'est exactement le cas ici où Rochette et Veyron s'éloignent ouvertement des Bd jeunesse bon enfant, en créant un bestiaire à visage humain, et un héros cynique, jouisseur, menteur, fouteur de merde, révolté contre l'ordre établi, et criminel par fatalité. Les autres personnages sont dotés des caractéristiques de leur race : Hector, un autre cochon, sert de faire-valoir, Lucien est un chien pro-patronal, Renaud est un renard aussi rusé que distingué, Wolfgang le berger allemand a toutes les qualités de son pedigree, les geôliers espagnols sont des ânes malodorants.... J'avoue que cette bande que je lisais dans l'Echo des Savanes après 1979, mais que j'ai relue par les albums Albin Michel, était quand même plus déconcertante que Canardo ; à travers ces péripéties rocambolesques et parfois coquines, j'ai reconnu l'humour frondeur et satirique de Veyron qui se livre avec une délirante impertinence à une critique sociale acerbe et incisive, mais tout ça ne m'a pas véritablement transporté, c'était intéressant, mais parfois un peu bancal. La seule chose que j'aimais bien, c'était le dessin souple, précis et dynamique, à l'allure Ligne Claire de Rochette, qui donne à ses personnages des têtes très expressives.

22/12/2013 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Miranda

Voici une production apparemment pas très connue que je trouve excellente et surtout incroyablement originale, presque déconcertante tant le monde créé sort des chemins battus, Veyron a réussi avec brio à mélanger intimement les univers porcin et humain. Edmond est un cochon humanisé qui garde sa fonction première de procréateur pourvoyeur de viande, de saucisses et autres mets savoureux. Mais Edmond n'est certes pas le reproducteur idéal, trop fainéant, trop difficile. Il tient tout de même à garder sa place et ne veut pas se retrouver transformé à son tour en entrée ou plat de résistance. Hélas pour lui et heureusement pour nous, il se fourre dans un mauvais coup qui le contraint à s'exiler en Espagne… J'ai lu l'intégrale en noir et blanc et le début fait penser à des histoires courtes alors que c'est un récit complet. Tous les changements - sous forme d'histoires courtes - des femmes-cochonnes d'Edmond deviennent à un moment un peu lassantes mais elles sont là pour nous présenter l'univers dans lequel évolue Edmond. Enfin l'intrigue principale démarre et nous voilà partis pour des aventures incroyables où chaque personnage animalier garde sa fonction première, les chiens sont des gardiens, les arabes des chameaux, les espagnols des ânes, il y a même un toréador en taureau, etc., c'est vraiment bien pensé et merveilleusement logique. L'auteur va aussi très loin en mélangeant camps de concentration et ferme d'engraissage porcine, ce n'est pas dérangeant du tout car c'est très bien amené et surtout avec beaucoup de naturel. C'est un monde cruel où le plus fort ou tout au moins le plus malin sera le seul à même de s'en sortir. Rochette nous offre des personnages d'une grande expressivité et d'un charme fou qui les rendent très attachants. Les décors sont simples mais suffisants, les intervenants sont mis en avant. Je me suis régalée à tous les niveaux.

29/04/2010 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Edmond pointe le bout de son groin pour la première fois dans "L'Echo des Savanes" n° 55 d'Août 1979. Edmond ?... C'est un cochon. Mais pas n'importe lequel ! C'est un éternel menteur, râleur, en révolte contre les règles établies, rapide à se débarrasser du moindre problème par une pirouette dont il a le secret. Faut dire qu'il a une drôle de vie, ce cochon : au départ "reproducteur", il essaie toujours d'échapper à ce "travail" qu'il juge bien vil. Mais il va vite élargir son horizon : forcé de s'exiler, il part en Afrique où -à nouveau- il arrive très vite à semer la zizanie autour de lui. Edmond ?... C'est un album à double lecture, concocté par Veyron et Rochette. Outre des histoires de cochons (et non cochonnes), il est ici offert au lecteur une observation -sans concessions- de notre actuelle société. A déguster à petites doses, et comme disent les Anglais : "God save the couenne". A noter : L'album avisé par le posteur initial de la série est en réalité une réédition, parue en 2003 chez Cornélius, des opus 1 et 2 originaux. En effet, Edmond a bénéficié de 4 éditions originales : N° 1, 1980 , "Edmond le Cochon", un broché en noir et blanc édité aux Editions du Fromage. N° 2, 1981, "Edmond le Cochon va en Afrique", album cartonné, même éditeur N° 3, 1983, "Le Continent mystérieux", cartonné édité chez Albin Michel N° 4, 1993, "Le Mystère continental", cartonné, chez Albin Michel également. Plus de 10 ans qu'Edmond à disparu. Dans vos assiettes ? Coulant ses vieux jours dans une vieille ferme ?.. Reviendra-t-il faire un tour ?... Ou est-ce lui que j'ai vu, déguisé, en train de prendre son fils en photo devant Notre-Dame ? (je vous jure, j'ai bien entendu dire "Fais rillette à papa !...)

15/09/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Surprenant cet album. Si l'on feuillette les pages, on se rend compte que c'est très différent de ce qu'a fait Rochette ces dernières années. C'est même mieux, graphiquement parlant. Car la première histoire d'Edmond date de 1978, à l'époque où le dessinateur de Napoléon et Bonaparte prenait encore le temps de dessiner des personnages réalistes. Ainsi, ses animaux de ferme (cochon, chien, loup -??-, et plus tard âne et chameau, entre autres) sont extrêmement travaillés, et ont tout d'humain, mis à part leurs têtes et -éventuellement- leurs pieds/sabots... On a donc devant les yeux un espèce de conte animalier complètement débridé, tellement débridé qu'on a parfois du mal à comprendre ce qui se passe réellement : Edmond le cochon et Hector le porc se retrouvent en Espagne, puis sur un bateau, sans vraiment qu'on comprenne pourquoi... Le personnage d'Edmond, glandeur vicelard et clopeur, est assez sympathique par moments, et les auteurs essayent de nous rendre les autres personnages intéressants, mais en pure perte. Le comique de l'absurde fonctionne difficilement, et, mis à part quelques situations ou dialogues assez drôles, l'ensemble manque d'épaisseur, même si c'est assez divertissant.

09/02/2005 (modifier)