L'Ordre de Cicéron

Note: 3.58/5
(3.58/5 pour 24 avis)

Un gros cabinet d'avocats s'apprête à en acheter un petit...


Avocats Hubert Les meilleures séries terminées en 2012 Procès Secrets de famille...

Juin 2002, au siège du cabinet d'avocats Steiner, Mac Rae, en plein coeur de Manhattan. Lors d'une réunion, Nathan Steiner, jeune et ambitieux directeur de ce cabinet, l'un des plus puissants de la planète, annonce qu'il veut racheter un très grand confrère parisien: De Veyrac-Richemont. Au siège parisien, Benjamin de Veyrac est accablé. Il est hors de question de vendre aux Américains le cabinet fondé par son arrière grand-père ! C'est alors qu'il apprend l'origine de cet affrontement et de ce désir de rachat: Nathan est son cousin et le considère comme son pire ennemi. Tout cela remonte à 1938.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2004
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série L'Ordre de Cicéron © Glénat 2004
Les notes
Note: 3.58/5
(3.58/5 pour 24 avis)
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22/05/2004 | Thorn
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai trouvé vraiment dommage que la série ne se termine pas au T3 qui offrait une fin ouverte bien plus intéressante et tendue. Il faut relire l'avis quasi prémonitoire de Gaston pour se rendre compte du piège de la facilité scénaristique que les auteurs n'ont pas pu ou voulu éviter. En ce qui concerne les trois premiers tomes j'ai beaucoup apprécié la construction du récit. Je ne suis pas forcément fan des flash-backs à outrance mais ici c'est bien maîtrisé. Le nombre de personnages est limité ce qui conserve la cohérence du récit en lui conférant une belle dynamique et une belle crédibilité. J'ai beaucoup aimé les peintures d'une justice prisonnière de son légalisme sous l'Occupation. De même la peinture de l'organisation interne du camp de Buchenwald est rapide mais très juste. Cela donne une vraie force au personnage Raphaël qui est l'épine dorsale du récit. J'avais peur que les explications de Droit français alourdissent la narration mais j'ai trouvé la construction vraiment habile et la lecture reste fluide. Le graphisme des trois premiers tomes est agréable. Le trait est bien expressif et détaillé. Les différentes ambiances sont bien rendues ce qui rend le récit très vivant. Je garde mes 4 étoiles malgré un tome 4 qui ne m'a pas plu sur de nombreux points. Le graphisme de Ponzio bouleverse les ambiances existantes et n'est pas à mon goût. C'est identique pour la conclusion que j'ai trouvé vraiment simpliste. Je pourrais presque y lire une version un peu polémique d'une conclusion métaphorique où l'Occident se réconcilie sur le dos du Tiers-Monde. Si je devais donner un conseil de lecture, ce serait de garder les trois excellents premiers tomes et de s'abstenir du T4 qui fait tout retomber maladroitement à mon goût.

05/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, je suis allé au bout des quatre albums de la série, mais j’avoue avoir peiné (surtout pour le dernier, que j’ai trouvé dispensable). Comme certains l’ont fait remarquer, il y a un petit air des « Maîtres de l’orge », même si la saga et la vengeance sur plusieurs générations est ici moins longue (un demi-siècle et trois générations). De toute façon, je n’avais pas accroché au scénario de Van Hamme (mais il avait quand même su développer quelques personnalités plus forte que dans cet « Ordre de Cicéron »). Pas de brasseurs ici donc, mais une guerre d’avocats. C’est sans doute le côté le mieux développé, avec une pléthore de termes techniques (des astérisques renvoyant à chaque fois à une petite explication) : cette volonté de didactisme est du coup un peu lourde – et doit surtout passionner les étudiants en droit. Pour ce qui est de l’intrigue – un bras de fer entre deux familles d’avocats (avec la méchante traitresse de service) et un flash-back qui balaye l’histoire européenne (Seconde guerre mondiale et Guerre froide ; stalinisme, etc.) – elle se laisse lire, sans enthousiasme (comme je l’ai dit le dernier tome n’apporte pas grand-chose). C’est l’une des dernières productions de Gillon au dessin – et l’on sent la fatigue, il ne m’a pas toujours convaincu (même si globalement il n’est pas mauvais). Après sa mort, c’est Ponzio qui le remplace pour le dernier tome : le style change radicalement : il faut apprécier (j’ai toujours du mal avec lui) son style graphique, proche de photos retravaillées dans le rendu. Une série à emprunter, éventuellement, mais qui ne m’a pas vraiment captivé. Note réelle 2,5/5.

03/10/2017 (modifier)
Par Jérem
Note: 3/5

L'Ordre de Cicéron est une saga familiale dans le milieu du barreau. L’intrigue est bien ficelée, avec ce qu’il faut de rebondissements, de secrets de famille et de suspense. La narration est classique, abusant des flashbacks pour développer et éclairer les histoires des familles Steiner et Veyrac. Par contre, les personnages manquent de charisme et de profondeur. Les dessins sont corrects mais l’aspect très « figé » des visages m’a un peu gêné. La fin m’a pas mal déçu. C’est convenu et plein de bons sentiments, ce qui ternit un peu l’ensemble. Dommage. Au final, L'Ordre de Cicéron est une série agréable et distrayante, se déroulant dans un milieu original mais dont la lecture n’est en rien indispensable.

28/09/2013 (modifier)
Par Chéreau
Note: 2/5

Bon, me voilà une fois de plus minoritaire sur une série encensée. Un point positif néanmoins : aux dires de magistrats que je fréquente, le fonctionnement de l'appareil judiciaire français est très fidèlement et très rigoureusement rendu. Le scénariste s'est documenté aux meilleures sources. La série est même étudiée dans le cadre d'un cycle de formation 'La Justice et l'art", organisé par le ministère de la Justice pour ses magistrats ! Mais puisque c'est de BD qu'on parle ici et pas de procédure pénale, ma note sera beaucoup moins bonne. Les personnages m'ont paru très caricaturaux. Le revirement du jeune de Veyrac de 1938, qui trahit son ami pour satisfaire une ambition soudain dévorante, n'est pas crédible. Et tous les retournements de situation sont à l'avenant, jusqu'à l'invraisemblable apparition d'un revenant qui s'installe tranquillement dans l'histoire sans que personne ne s'en émeuve. Autre ambitieuse, la jeune avocate maghrébine n'est pas non plus croquée de manière très fine. SPOILER - On a du mal à croire à son statut de méchante sans scrupules - SPOILER. Certains peuvent aimer les feuilletons à la Ponson du Terrail. Personnellement, ça me fatigue de plus en plus. Pour que l'histoire tienne debout, les personnages s'accrochent chacun à leur obsession de manière déraisonnable, au lieu de négocier ou de discuter intelligemment. On se croirait dans un opéra de Verdi, avec ses caractères schématiques et outrées et ses histoires courues d'avance. Le dessin est à l'avenant de l'histoire : trop raide et maladroit. Si la psychologie des personnages, figée et limitée, n'évolue guère, leur apparence graphique, en revanche, change un peu trop. Je me suis peut-être trop fatigué à tâcher de reconnaître qui était qui pour réussir à plonger dans cette histoire. J'ai lu les cinq tomes pour le principe, mais je ne les rouvrirai pas.

29/12/2012 (modifier)

Les 2 premiers tomes sont très bons. L'intrigue est bien posée, on veut en savoir plus sur cette saga familiale, les complots sont nombreux, on a a affaire à des personnages ambivalents, bref tout est réuni et l'intrigue avance bien. Le troisième baisse nettement en qualité, ça devient confus et rocambolesque. Et le quatrième est catastrophique à mon avis. Tout retombe à plat, les personnages perdent leur saveur, la fin est tout simplement improbable, avec le retour de personnage cru disparu, l'ascendant de certains personnages sur d'autres sans aucune explication. Une grosse déception alors que ça avait si bien commencé. Le dessin ne m'a pas plus dès le début, surtout les personnages qui sont figés. Mais ce n'est pas gênant

09/11/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
L'avatar du posteur Erik

Une saga familiale au travers de la lutte de deux familles dans le milieu des grands cabinets d’avocat aux manières des "Maîtres de l’Orge". Un scénario béton et un dessin agréable, sobre et élégant. Une couverture accrocheuse. De la maîtrise également dans la narration. La lecture est très agréable. On suit avec plaisir cette enquête judiciaire bâtie sur un fond historique. Une réelle bonne histoire servie par une qualité de dialogues et une authenticité des personnages. Par ailleurs, le trait du dessinateur contribue à l’esprit de ce récit. Bref, un très bon cocktail ! Je me rappelle que mon vendeur de bd habituel le proposait très souvent aux clients hésitants à la recherche d’un bon scénario. Pour ma part, je ne me suis pas laissé prier. Les deux premiers tomes ont été publié assez rapidement puis plus rien. On attend un troisième tome qui est à chaque fois repoussé. C’est dommage car on avait bien l’histoire en tête puis cela s’estompe petit à petit. J'ai appris plus tard que le retard de cette publication était lié à l'état de santé du dessinateur. Après coup, on se dit qu'on a réagit un peu égoïstement... Le tome 4 vient clore une excellente série initiée par Malka et Gillion. Ce dernier est malheureusement décédé à l’âge de 85 ans après de bons et loyaux services dans le monde de la bande dessinée. Personnellement, j’appréciais beaucoup son graphisme. Le remplacement s’est fait au profit d’un système photoshop sur certaines vignettes à l’image des romans- photos. Je dois dire que je ne suis pas vraiment satisfait du résultat que je juge trop artificiel et dénaturé. Je sais que c’est actuellement la grande mode. Cependant, cela me dérangerait moins sur une nouvelle série qui choisit d’emblée ce procédé de facilité. Ce dernier tome est d’ailleurs dédié à Paul Gillion qui se retournerait peut-être dans sa tombe, lui qui avait le talent du dessin bien fait. Concernant le fond, je suis d’accord qu’il fallait terminer l’histoire de cette saga familiale. Sur un plan historique, après les horreurs de la seconde guerre mondiale commises par les nazis sur les populations juives, on va avoir droit à celles des victimes du maccarthysme. C’est intéressant mais il était temps véritablement de clôre le chapitre. Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5

14/02/2007 (MAJ le 29/05/2012) (modifier)
Par montane
Note: 4/5
L'avatar du posteur montane

L'histoire commence par une amitié entre deux étudiants en droit qui deviendront ensuite avocats. Adversaires dans un procès fort médiatique, l'un obtient l'acquittement de son client au grand désespoir de son ami qui pensait obtenir gain de cause. Ce dernier ne l'acceptera pas et se souviendra alors que celui qui a triomphé aux assises est de confession juive. Dénoncé, il sera arrêté et expédié dans les camps. Cette antagonisme entre les deux familles se poursuivra pendant trois générations et donnera lieu a une lutte entre deux cabinets d'avocats, l'un Français, l'autre Américain. Richard Malka qui est avocat, nous livre une histoire palpitante, crédible, faite de rebondissements et qui évite tout manichéisme. On attend le quatrième et dernier volume avec impatience. On espère que Paul Gillon qui est malade parviendra à achever cette série qui restera comme une des meilleures qu'il ait pu nous proposer.

18/01/2010 (modifier)
Par laikikou
Note: 3/5

J'ai vraiment beaucoup apprécié les deux premiers tomes, le troisième un peu moins. Le dessin est plutôt réussi, sauf que je n'aime pas trop les visages, trop peu fluides. Pour le reste, l'histoire est parfois trop basée sur un seul fait. Mais ce n'est pas trop dérangeant. En plus, les histoires de famille comme celle-ci m'intéressent beaucoup. Je trouve qu'on n'aurait pas dû savoir dés le début qui avait envoyé la lettre accusant de Veyrac. 16.5/20

12/10/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une bonne série justicière, mais je ne mettrai que 3 étoiles car, comme Ro, je trouve certaines choses un peu caricaturales comme les personnages. Je trouve qu'ils manquent un peu de personnalité. On dirait presque des acteurs qui 'jouent' un rôle plutôt que des vrais personnages. Heureusement, l'intrigue principale est intéressante et crédible. J'aime bien le fait que des petits gestes font en sorte qu'une tragédie se prépare. En tout cas, j'ai bien hâte de lire le troisième tome de la série. J'espère que le scénariste donnera une bonne explication au coup de théâtre qu'on voit à la fin du tome 2 et que la fin ne sera pas un gros happy-end où les personnages se réconcilient et deviennent les meilleurs amis du monde.

24/08/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5

Ce qui m’a le plus interpellé dans ce récit c’est le fait que deux familles puissent se détester par descendance interposée. Cette transmission de haine, d'une génération à l'autre et très bien retranscrite. Au début ils n’ont aucune raison logique, valable, de s’en vouloir sinon que leurs familles respectives se sont copieusement détestées elles mêmes par le passé. Si Les deux familles, clans se sont effectivement haïes et déchirées il faut néanmoins noter qu'avant cela les deux protagonistes principaux étaient les meilleurs amis du monde à l’époque de la seconde guerre mondiale Un jeu stupide, un combat de coq, est la base d'une terrible animosité qui se poursuivra jusque dans leur cabinets d’avocats bien des années après. Tout à fait crédible, bien pensé : on assiste à un bel" effet papillon ", un petit geste sans réelle conséquence apparente va se répercuter pendant des années. Fichtrement bien pensé et mis en scène. Le fait que l’auteur ne prenne pas partie pour l’une ou l’autre famille, est intéressant. . Bien sur chaque lecteur aura ses préférences, privilégiant certainement l'une ou l'autre de ces familles, mais les personnages se battent de façon légitime, propre pourrait on dire, une famille contre l’autre. Ils utilisent des stratagèmes peu glorieux pour arriver à leur fin. Ils sont vrais. Vivement les 2 derniers tome. (17/20)

01/04/2009 (modifier)