Quartier lointain (Harukana Machi-e)

Note: 4.22/5
(4.22/5 pour 107 avis)

Angoulême 2003 : Alph Art du meilleur scénario pour le tome 1. 2003 : Prix Canal BD pour le tome 1. Vous êtes-vous déjà imaginés revivre le temps de vos 14 ans ?


Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs complets BD à offrir BDs adaptées en film Best of 2000-2009 Best-of des 20 ans du site Casterman Ecritures Frédéric Boilet Le meilleur du Manga Les meilleurs mangas courts Mon père, cet inconnu On en parle... One-shots, le best-of Prix des Libraires de Bande Dessinée Seinen Shogakukan Taniguchi Voyages dans le temps

Hiroshi Nakahara a 48 ans, il voyage beaucoup et ne prend pas tellement le temps de parler avec sa femme ou ses deux enfants. Mais voilà qu'un jour, au détour d'un cimetière, il se retrouve dans un corps plus jeune, plus léger que jamais. Arrivé devant une vitrine, il se rend tout d'un coup compte qu'il a retrouvé le corps de ses 14 ans. Que va-t-il en faire ? Doit-il revivre sa jeunesse avec ses yeux d'adultes ? Mais en est-il capable, ou bien va-t-il changer son passé ?

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2006
Statut histoire One shot (paru en deux parties à l'origine) 1 tome paru

Couverture de la série Quartier lointain © Casterman 2006
Les notes
Note: 4.22/5
(4.22/5 pour 107 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

29/09/2002 | Thorn
Modifier


L'avatar du posteur Kenshiroux

Que dire sur ce Quartier très lointain pour nous occidentaux... je vous parle seulement de mon ressenti sur le sens de l'histoire, car le dessin est vraiment bon avec une pâte de vieux manga qui donne tout son charme. Concernant l'histoire, le déroulement du récit est assez lent, avec des moments de la vie courante plutôt ennuyeux mais dans un japon d'après guerre, somme toute plutôt sympa. Le problème c'est que l'on découvre le but de notre protagoniste (un peu mollasson) par rapport au départ de son père, qui ne m'a pas du tout convaincu... J'ai compris le ressenti du père sur son choix de direction, ainsi que le sens des actions de son fils Hiroshi, mais bon dieu, tout ça pour ça ? aucun réel rebondissement, aussi plat que leurs tatamis du midi ! Notre bon vieux, heu jeune Hiroshi, ne tente vraiment pas grand chose pour changer la situation, surtout avec la connaissance des évènements et de sa nouvelle maturité ... Pensant lire une pépite, j'ai vite déchanté en refermant ce livre, ce titre sera vraiment "Très lointain" dans mes souvenirs....

12/02/2024 (modifier)
Par karibou79
Note: 4/5
L'avatar du posteur karibou79

Un scénario et une sensibilité qui visent un large spectre générationnel, un dessin élégant pas trop typé manga et enfin un prix à Angoulême. Ce diptyque a permis au manga de faire découvrir à beaucoup une autre face, une plus ouverte sur le monde en restant ancré dans le Japon traditionnel. Taniguchi est comme notre Moebius national, un bâtisseur de ponts entre l'Europe et l'Asie, qui sait toucher le coeur des lecteurs. Ici, c'est un voyage dans le temps qui nous est proposé, sans SF. Le pitch a déjà été abordé sous de nombreux angles, il est là prétexte à une introspection sur soi-même. Un ouvrage touchant qui fera mouche pour beaucoup, surtout si vous appréciez le calme.

25/07/2023 (modifier)
Par Charly
Note: 4/5
L'avatar du posteur Charly

"Quartier lointain", c'est comme un voyage dans le temps, un saut dans le passé qui nous touche en plein cœur. Cette bande dessinée de Jirô Taniguchi mérite sans aucun doute une bonne note pour sa capacité à captiver et à émouvoir avec des mots simples. L'histoire nous entraîne aux côtés de Hiroshi, un homme d'âge mûr qui se retrouve mystérieusement ramené dans le passé, à l'époque de sa jeunesse. C'est comme une deuxième chance pour lui, une opportunité de revoir sa famille, ses amis et de revivre les moments qui ont marqué sa vie. Ce qui frappe dans "Quartier lointain", c'est la sincérité des émotions qui se dégagent de chaque page. Les mots simples utilisés par l'auteur touchent droit au coeur. On ressent la nostalgie, le regret et l'amour qui émane de chaque situation vécue par Hiroshi. C'est comme si l'histoire se déroulait devant nos yeux, avec toute la force des souvenirs qui nous accompagnent. Le dessin de Jirô Taniguchi est d'une grande beauté et d'une simplicité saisissante. Les visages des personnages sont expressifs, les décors sont détaillés et les petits gestes du quotidien prennent une importance particulière. Les silences et les moments contemplatifs sont habilement représentés, renforçant l'atmosphère douce et poétique de l'histoire. Ce qui rend "Quartier lointain" si accessible, c'est sa façon universelle de parler de la condition humaine. Les thèmes de la famille, de l'amour, des choix de vie et du temps qui passe résonnent en chacun de nous. On se reconnaît dans les doutes et les interrogations de Hiroshi, et cela crée une connexion émotionnelle forte avec l'histoire. Certes, certains pourraient trouver l'histoire un peu lente ou prévisible. Mais personnellement, j'ai trouvé que cela ajoutait à la contemplation et à l'introspection de l'oeuvre. "Quartier lointain" nous invite à réfléchir sur nos propres choix et sur la manière dont nos souvenirs façonnent notre identité.

17/05/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Pour le coup j'ai dû rater quelque chose. J'ai trouvé la saveur de ce "retour vers le futur" nippon bien fade. Il faut avouer qu'avec moins de 1% de mes lectures en mangas je ne suis probablement pas l'aviseur le plus approprié pour cette œuvre. Taniguchi nous propose sa version stylée Confusius "On n'a que deux vies..."de la crise de la cinquantaine du mâle dominant qui se veut encore séducteur et créatif. C'est un thème très classique au moins depuis que les hommes arrivent à 50 ans en forme correcte. J'ai deux lectures du scénario de l'aventure d'Hiroshi. La première est assez poétique. Son aventure est du domaine du rêve provoqué par un semi-coma éthylique qui conduit son subconscient à cicatriser les deux blessures de son adolescence : son amour manqué avec Tomoko et surtout le départ du père. Cette version a l'avantage de la rationalité des transformations d'Hiroshi mais se heurte à de nombreux obstacles. L'ambiance n'est pas onirique, tout est trop précis comme ces lignes architecturales tracées à la règle et au compas ou ces repas dont on décompose presque les menus. De plus les dernières planches contredisent cette lecture. J'en reviens à une lecture mâtinée de fantastique (peu prononcé). Mais là encore le scénario reste banal. On imagine que les aspirations sexuelles d'un esprit de 48 ans dans un corps de 14 ans ne se contentent pas d'un petit tour en moto ou à la plage avec la reine de beauté du collège tout émoustillée et soumise. De même, utiliser sa nouvelle puissance adulte pour simplement impressionner ses copains, Tomoko ou une serveuse de bar me semble bien en retrait de ce que je ferais en pareilles circonstances. Car si son but premier est de changer la décision de son père que fait-il pour y arriver ? Rien ou si peu. Un mauvais travail de flic ? Deux petites discussions perdues dans des mois de présence. Tout cela pour se retrouver au point de départ et s'apercevoir que son bonheur est sous ses yeux sans l'avoir vu depuis 20 ans ? Honnêtement le récit se laisse lire facilement et agréablement tellement les dialogues et les pensées sont simplistes. Mais je n'ai senti ni émotion, ni tension dramatique ni surprise. Quelques sourires de temps à autres. Graphiquement je ne suis pas fan du style manga. Le trait est fin, élégant et d'une précision chirurgicale. Mais à privilégier l'esthétisme on en oublie l'émotion. Le seul visage que j'ai trouvé intéressant est celui de la grand-mère. Toutes les femmes se ressemblent avec leur look 25/30 ans même si elles approchent de la quarantaine ou cinquantaine. Les bâtiments sont aussi beaux que sur des plans d'architectes. De plus à peine 18 ans après Hiroshima, Taniguchi nous propose une ambiance pimpante et printanière, sans trace du passé mais avec des concepts qui me semblent bien modernes. Je me trompe car le passé est évoqué une fois pour la mort de Shin'ichi. Ces quelques planches nous donnent une vision empathique de l'armée japonaise. L'épisode est même conclu par une remarque à la Jacques Prévert "La guerre c'est vraiment une belle saloperie". Mouais ! Un peu facile cet épisode et coupé de la réalité historique où l'armée impériale a commis d'innombrables exactions dans tout le Pacifique. En conclusion je ne partage pas du tout l'engouement pour cette série classée 8 dans les immanquables. La lecture est rapide et parfois plaisante mais ne m'a pas apporté beaucoup (un peu d'exotisme ?) plus qu'une multitude de romans intimistes bien moins cotés. J'ai hésité entre ma raison (3) et mon cœur (2).

09/03/2023 (modifier)
Par Borh
Note: 2/5
L'avatar du posteur Borh

Et bien je dois dire que je ne suis pas un grand fan de ce manga. Tout d'abord, parlons des dessins, là dessus y a rien à reprocher, c'est net, détaillé et beau. Par contre l'histoire, bof bof bof. Déjà le rythme est franchement lent, il ne se passe pas grand chose. Quand il se passe quelque chose, c'est des événements sans grand intérêt. Mais surtout, le thème même de la BD, je n'ai tout simplement pas réussi à le comprendre. Attention spoilers !!! Moi père de deux enfants que j'adore plus que tout, je n'arrive juste pas à comprendre ce père, qui aime ses enfants, qui les éduque bien, qui n'a visiblement aucun problème psychologique, qui vit avec une épouse belle et aimante, tout abandonner sans aucune explication en coupant tout contact définitivement dans un acte longuement réfléchi. Enfin si explication : c'est pas la vie que j'ai choisi. C'est bidon, personne ne choisit totalement sa vie évidemment, on est dépendant du contexte, des autres et des événements extérieurs. Et je comprends encore moins les réactions de la mère et du fils, qui sont quasi inexistantes, qui expliquent qu'ils le comprennent et que c'est bien qu'il soit parti si c'est ce qu'il voulait. Alors que ce père ne fait qu'un caprice ultra égoïste. J'imagine que ça doit dépendre du vécu de chacun, peut-être que c'est en lien avec l'esprit japonais et le Tatemae, j'en sais rien. Mais en tout cas, pour moi, tout ça n'a absolument aucun sens et c'est choquant. Et puis la fin, le héros revient dans le présent sans que quasi rien ne change en fait, du coup pourquoi tout ça ? Cette histoire ne sert à rien. Si tout le monde adore ce manga à part moi, y a sûrement de bonnes raisons, donc lisez le, je ne donne que mon ressenti et pour moi, ça le fait pas. Il en faut pour tous les goûts.

31/08/2022 (modifier)
Par Manon
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

L'histoire est vraiment très touchante, j'en ai versé quelques larmes. A des moments, on pense savoir ce qui va se passer mais pas du tout ! Je vous le recommande !! Malgré qu'il puisse paraître long je l'ai lu en 1j et demi, et franchement pépite.

01/01/2022 (modifier)
Par Benjie
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Benjie

Hiroshi, 48 ans, père de famille récupère péniblement d’une soirée bien arrosée. Alors qu’il se trompe de train en rentrant chez lui, il réalise qu’il roule vers Kurayoshi, la ville de son enfance. Ce bond en arrière dans le temps le ramène à son adolescence. Il a 14 ans mais continue d’analyser les situations avec sa maturité de 48 ans et tous ses souvenirs. Il retrouve ses parents, ses copains, sa petite amie, son collège… Ce voyage intérieur pourrait-il être pour lui l’occasion de réparer les erreurs du passé, d'empêcher la disparition inexpliquée de son père. Que s’est-il passé ce jour-là ? Qu’est-ce qui a mené à la déchirure de sa famille ? Quarter lointain nous invite à la réflexion sur l’enfance, la famille, les choix de nos parents, les questions sans réponses, la mort. Jiro Taniguchi livre à notre réflexion les thèmes qui lui sont chers : le passé, les traditions, le temps qui passe, les villes qui se modernisent. Hiroshi est à la croisée des chemins et réfléchit aux choix qu’il a fait. Un très beau récit qui monte lentement en tension.

13/02/2021 (modifier)
Par fuuhuu
Note: 4/5
L'avatar du posteur fuuhuu

Taniguchi nous narre l'histoire d'un homme de 48 ans, plein de nostalgie et de regrets, qui va se réveiller dans son corps d'enfant de 14 ans. Une fois qu'il comprend qu'il va être coincé dans ce corps un bon bout de temps, il décide de profiter de cette chance inouïe pour comprendre certains éléments de son passé, mais également de profiter de cette nouvelle jeunesse. On a donc droit à un récit qui alterne des scènes pleines d'émotions, avec notamment les raisons de la disparition du père, l'impact de cette dernière sur la famille ou encore le passé des parents du héros. Mais nous avons également droit à des scènes plus légères, nous permettant de souffler émotionnellement parlant. Je pense par exemple, aux scènes où notre héros redécouvre les bancs de l'école, les relations amoureuses ou les vacances d'été. C'est un ouvrage qui se vit. Durant toute l'histoire, je partageais les sentiments du héros, ses questionnements et ses doutes. Et encore plusieurs jours après la lecture, j'y repense de temps en temps et je rumine dans mon coin. Vous l'avez sans doute compris, on ne ressort pas de cette lecture avec la joie et la bonne humeur. Au contraire, j'ai été profondément touché et suis maintenant à mon tour rempli de nostalgie. Une belle découverte pour moi ( merci bdthèque) ! 4 étoiles PS: papa maman, je vous aime MAUPERTUIS, OSE ET RIT !

08/01/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Comme pour Le Journal de mon père, que j’ai lu il y a peu, Taniguchi nous narre ici le retour vers l’enfance du personnage principal, qui cherche à comprendre certains événements (le départ inexpliqué de son père par exemple). Mais la méthode est ici très différente, puisque le personnage principal, suite à une ellipse mystérieuse, se voit « coincé » dans son jeune alter-ego, l’homme d’une quarantaine d’années redevenant l’adolescent de 14 ans qu’il fut. Englué dans ce passé, il se trouve taraudé entre les possibilités offertes de comprendre le passé – en le modifiant à son avantage (concernant son père par exemple) – et les craintes de bouleverser son avenir, son « vrai présent » en fait, car sa connaissance du futur entraîne immanquablement la modification de ce « passé-devenant-le-futur-donc-son-vrai-présent ». Un thème assez classique, mais traité ici avec finesse et sans aucun attirail fantastique. L’histoire se développe par petites touches, dans un récit parfois intimiste, avec un dessin et des décors faisant la part belle au calme, à l’indicible : à la fois minutieux et simple, ce dessin ne m’a pas du tout rebuté (moi qui ne suis pas vraiment adepte du manga, en particulier des visages expressifs des personnages – mais ici finalement peu d’émotion transpire réellement). Aller dans son passé pour comprendre son présent, mieux connaître son père pour mieux se connaître, les mêmes idées parcourent « Quartier lointain » et « Le journal de mon père », dans ce qui doit être quelque chose d’autobiographique – même si je ne connais pas vraiment la vie de Taniguchi. Le seul petit bémol concernant ce diptyque, c’est la conclusion, que j’ai trouvée un peu rapide et facile – et aussi prévisible. Il faut dire que c’est toujours difficile de « retomber sur ses pattes » avec ces voyages dans le temps. Mais cela reste tout de même une série recommandable. Note réelle 3,5/5.

21/03/2018 (modifier)
Par Jézus
Note: 2/5

Après avoir lu les nombreux avis positifs je me suis décidé à lire ce bel ouvrage. La déception fut grande. En effet, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et pourtant l'idée de départ est bonne : un adulte qui se retrouve à vivre ses quatorze ans, période de sa vie à laquelle son père a mystérieusement disparu. Il va donc chercher à l'empêcher de partir. Je n'ai pas eu d'empathie pour le personnage principal. Le coté nostalgie de revivre son adolescence ne m'a pas touché. Je m'attendais à une fin plus inattendue. Pourtant le dessin est vraiment très réussi. Jiro Taniguchi est un immense dessinateur. Son dessin est très réaliste proche d'une photographie. Pour conclure je conseille la lecture mais pas l'achat. Il faut se faire son propre avis et admirer le dessin qui est magnifique. Malgré tout je trouve à titre personnel que ''Quartier Lointain'' est surcoté.

10/04/2016 (modifier)