Rouge, c'est ma bonne découverte jeunesse du Festival d'Angoulême de cette année !
Johan Troïanowski nous embarque avec un graphisme simple mais bien maîtrisé, qui sait jouer des contrastes pour faire rebondir son histoire. Un trait d'ailleurs qui n'a pas été sans me rappeler celui de Kerascoët dans Jolies ténèbres, même si bien sûr le public visé est complètement différent. On vise là un lectorat à partir de 5 ans.
L'auteur joue d'ailleurs de la couleur directe pour apporter énormément de chaleur au récit ! Rouge se joue des contes traditionnels et des personnages qui hantent notre imaginaire pour composer un album plein de vigueur et d'idées très originales. J'ai adoré l'interactivité proposée au lecteur, qui, par exemple pour aider Rouge doit secouer l'album pour la sortir d'un mauvais pas :)
Un excellent petit voyage tout en couleur qui plaira beaucoup à nos très jeunes lecteurs de BD, qui doit sa réussite au talent de son auteur et à l'originalité du support : un tout petit format qu'on pourrait presque mettre dans la poche !
A découvrir de toute urgence pour offrir autour de vous !
C'est la prochaine bd qu'il faut que j'achète absolument ! Sa lecture a été comme un enchantement. Le dessin est quasi-magnifique avec un luxe de détails et des personnages hauts en couleurs. Les dialogues sont véritablement exquis.
Le scénario est signé par un auteur Thierry Gloris que j'avais déjà remarqué dans Le Codex angélique auquel j'ai mis la note culte. Il y a des auteurs où dès la première lecture, on se dit qu'ils vont marquer la bande dessinée. Cette oeuvre souligne le talent absolu.
Comme pour Le Codex angélique, je vais attendre la suite pour accorder la note culte. C'est 4.5 étoiles assuré ! Il y a également une touche de fantastique dans Saint-Germain puisqu'il est question d'alchimie. Pour autant, le récit est ancré dans une réalité historique : celui du règne de Louis XV.
Une lecture qui s'avère être un vrai régal ... Une réussite parfaite... Une belle entrée en matière... Vivement la suite des aventures du Comte le plus anticonformiste !
Et ce second tome vient confirmer tout le bien que je pense de cette série. Le dessin est vraiment top: quel régal de pouvoir contempler les magnifiques paysages vénitiens. Le ton est résolument enlevé. C'est de la bd de grande qualité !
Un bémol cependant: il y a eu un astérisque qui ne renvoie à rien par simple oubli tout simplement. Cette maladresse aurait pu être évitée par simple relecture avant édition !
Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5
Après avoir longtemps effectué des Va & Vient autour de cette page et de ses critiques, j'ai finalement opté pour acquérir ce petit bouquin édité en format italienne, au papier glacé et à la couverture de prestige... Pas de doute, l'objet en soi est magnifique... Il s'agit d'un petit plaisir éphémère en vue d'une lecture courte mais drôle, d'un procédé plutôt bien vu dont on peut s'amuser à deviner la suite juste en lisant les paragraphes qui se répètent mais pas les situations qui mettent en place une situation typiquement masculine que j'ai déjà vécu et que je ressens à cette lecture comme un flashback me rappelant de biens jolis souvenirs...
Quant au prix tellement évoqué, il est exagérément élevé en vue du contenu, c'est indéniable mais passé outre ce geste de folie (après tout, toute collection en soi est un luxe et une folie), je remarque que je suis plutôt satisfait de mon achat car son contenu me correspond en tous points et le mécanisme simple mais admirable... On sort peut-être de la lecture classique de bande dessinée puisqu'il s'agit davantage d'illustrations accompagnées d'une simple phrase mais ce n'est jamais vulgaire, honteux et la fin convenue reste tout à fait charmante... Joli cycle que les dessins dépouillés ne m'ont aucunement dérangé. Voici l'objet le plus inutile et le plus dispensable de ma bibliothèque mais également celui dont j'aurais la plus grande joie à ressortir de temps en temps pour 1 minute de plaisir complice... Le cadeau idéal à offrir à son compagnon pour une demoiselle ou pour un ami qui vient d'agrandir sa famille... ou bien à soi-même... Et cela n'a bien évidemment pas de prix aussi j'ose une note atypique, inappropriée ou surestimée mais tout à fait ressentie.
Sinon on peut se rabattre sur Je ne savais pas quoi t'offrir donc je t'ai pris ça de Jim mais ce serait cruellement manquer d'imagination et je doute que ce soit le parti pris des lecteurs de notre petit site marron ;)
C’est vraiment un joli conte que nous propose Nancy Pena ! C’est grâce à bdtheque que j’ai découvert les œuvres de cette auteure. Il faut avouer que « La boîte à bulles » n’est pas encore un éditeur très connu et par conséquent, ses réalisations ne sont pas encore bien mises en valeur sur les étals des libraires. Mais revenons un peu sur « Le Chat du kimono »…
Ce récit se situe vers la fin du XIXème siècle il me semble, l’Angleterre, grâce à sa puissante marine marchande peut déjà disposer à cette époque de n’importe quel produit et ce de n’importe quel point du globe terrestre et… justement, la mode pour la gent féminine anglaise était de posséder dans sa garde-robe d’un kimono venant tout droit du Japon. « Le Chat du Kimono » nous propose de suivre la destinée d’un kimono confectionné avec amour par un tisseur japonais pour la fille de son patron. En fait, ce n’est pas vraiment le kimono que nous suivrons mais les péripéties d’un chat représenté sur ce tissu qui s’est « échappé »… et qui va vouloir revenir sur son kimono envoyé en Angleterre…
J’ai adoré ce conte parce qu’il est surprenant. Au début, le récit est décomposé en plusieurs chapitres qui semblent indépendants, j’avoue à moment-là (c'est-à-dire au premier tiers de la bd) avoir eu du mal à me passionner pour cet album car je ne voyais pas trop où voulait en venir Nancy Pena…. Puis, je me suis forcé à lire la suite et là, j’ai été de plus en plus captivé par ce conte où les diverses séquences du début s’emboitent pour en faire un récit complet très cohérent.
Et puis, même en étant anglophobe, j’ai été charmé par l’ambiance british de ce récit où j’ai senti vraiment que tous les personnages avaient sa place dans ce récit. Les divers protagonistes me sont apparu attachants, c’est une des raisons pour laquelle j’ai préféré « Le Chat du kimono » à Tea Party de la même auteure.
Et que dire du dessin de Nancy Pena ? L’auteure nous présente un style très personnel qui n’est pas pour me déplaire, loin de là ! Au contraire, j’adore cette diversité de styles dans la bd surtout lorsqu’ils sont en parfaite adéquation avec le scénario, ce qui est incontestablement le cas pour cet album ! J’aime l’élégance et la finesse du coup de crayon de Nancy Pena, j’apprécie le soin qu’elle apporte aux décors et sa capacité à bien différencier ses personnages (au moins, on ne cherche pas à savoir qui est qui dans cette bd !).
« Le Chat du kimono » m’est finalement apparu comme un conte très original et surprenant à lire ! C’est un récit que j’ai eu du mal à « entrer » dedans et que j’ai adoré après avoir lu son premier tiers. J’y ai aussi hautement apprécié le coup de patte très personnel de cette auteure.
A découvrir d’urgence !
Achetés au culot dans une solderie, ces Crossovers m’auront fait passer un très agréable moment de lecture, même si, à la longue, elle perd de son charme et de son efficacité.
Parodie des histoires de super-héros, la série nous expose une famille particulière dont chaque membre illustre un courant scénaristique récurent dans ce style. Chaque personnage, bien entendu, ignore que son fils, sa fille, son père, sa mère, son mari, sa femme, son frère, sa sœur, etc … est, lui aussi un « spécialiste dans son genre ». Et, entre Superman, Buffy, le monde de Narnia et Independence Day, le délire est bien présent. J’ai bien aimé ce second degré de type brut de coffrage tel que les américains savent le faire. L’album a la subtilité d’un char d’assaut, déborde d’un humour à deux balles, mais se révèle en définitive plutôt efficace pour un lecteur dans mon genre, qui trouve déjà à l’origine ce genre de super-héros à la limite du ridicule (oui, j’ai vraiment du mal avec les super-héros qui se prennent au sérieux).
Malheureusement, comme je l’ai dit, la première surprise et les premiers quiproquos passés (comptez tout de même une bonne soixantaine de planches), l’aventure se mord la queue, et nous ressert les mêmes plats jusqu’à plus soif. Heureusement, un cinquième membre de la famille redynamisera le final, pour me laisser sur une bonne impression, en définitive.
L’aspect graphique de l’album fut une grosse surprise pour moi (pour ne pas dire « une fameuse claque dans le coin de la tronche »). Ignare que je suis, j’ignorais que Mauricet, un des bons dessinateurs humoristiques de Bamboo, était en réalité un artiste accompli, capable de s’adapter avec talent à d’autres styles que le franco-belge à gros nez. Et son trait inspiré du style Comic américain est d’une indiscutable qualité. Il convient très bien à ce genre de parodie tant il est universel. Pour une fois, ce léger manque de personnalité dans le trait de l’artiste se révèle être un atout !
Une très bonne affaire, donc, pour un investissement minime. Malheureusement, malgré ce très bon rapport qualité/prix, les passages creux m’empêchent d’attribuer plus qu’un pas mal, pas mal du tout. A découvrir, sans nul doute, et à acheter à bas prix si ce genre parodique vous inspire.
Dans la lignée de ses « Amours fragiles », Richelle exploite sa documentation pour nous servir un solide récit dont le théâtre est la France durant l’occupation allemande.
L’intrigue est bien menée. La plausibilité est grande, grâce à la qualité de la documentation employée. Les personnages ont des caractères agréablement diversifiés, et, souvent, un grand charisme. Le suspense est au rendez-vous, jusqu’à la dernière planche.
Graphiquement, l’œuvre est également de qualité. Le trait de pierre Wachs, dont j’aime la finesse, n’est cependant pas d’une grande originalité. A lui seul, il n’aurait pas suffit à susciter mon intérêt, mais, au service d’un tel récit, il en devient vraiment plaisant.
Une lecture très prenante, donc, que j’ai même finalement plus apprécié que les « amours fragiles » du fait d’un nombre d’acteurs plus réduit, et donc d’un récit mieux centré.
Block 109 nous conte l'Histoire post-1940, dans un monde où la seconde guerre mondiale ne s'est pas achevée. On y suit un nouvel ordre allemand émergeant, décidé à affronter l'ordre nazi grandissant. Des hommes aux idées dures, très dures, voulant imposer par la force (un virus mortel transformant les personnes infectés en monstres sanguinaires) un monde différent.
L'histoire est racontée de façon dure, très convaincante, avec une maestria hors norme. C'est d'autant plus impressionnant que le scénariste est nouveau dans l'univers de la BD.
À noter que le dessinateur, dont c'est aussi la première bande dessinée, nous a pondu 200 pages énormes : elles sont constituées d'esquisses très avancées (ce n'est pas un trait propre comme on le voit souvent), colorées de façon magistrale dans des tons sépia du plus bel effet, où seul le rouge ressort dans certaines scènes.
Une histoire comme je les aime, avec des héros (des vrais), avec une fin qu'on ne peut oublier, une fin muette, une fin qui fait prendre conscience qu'avec des images on en dit souvent plus qu'avec des mots. À noter que cette uchronie n'est en rien "fantastique" (en fait, je croyais avoir entre les mains une série avec des zombies), malgré ce qu'on pourrait croire (virus, mutation) : c'est juste une grande aventure humaine, sur fond de guerre.
Simplement magnifique.
Mise à jour après une relecture
Cette série est meilleure de tome en tome. Le premier tome est plutôt maladroit et au début et ça va un peu trop vite (la partie avec le professeur Atami, par exemple) comme si l'auteur était pressé de mettre en place son intrigue. Un autre défaut est que ce tome met trop en avant Toppei qui est un personnage fade. Heureusement, les moments avec Rock, le meilleur personnage de Tezuka et l'un de mes méchants préférés, sont tout simplement excellents.
Les deux autres tomes sont très captivants (le fait que Rock devient plus important que Toppei en est la raison majeure) et j'étais incapable d'enlever un tome de mes mains. Dommage que la deuxième partie du récit n'ait pas de fin car elle était très prometteuse et s'annonçait être encore meilleure que la première partie.
"L’agent 212" ? J’apprécie à petite dose.
Les dessins sont classiques pour une série d’humour du Journal Spirou. Du genre gros nez, réussi certes, mais je n’aime pas vraiment le trait de Kox, les personnages ne sont pas très beaux et les décors assez pauvres. De plus les couleurs sont plates.
Au niveau du scénario, c’est assez mitigé. Un gag dans Spirou, ou un album de temps en temps, ça passe.
Mais lire "L’agent 212" trop souvent c’est s’exposer à l’overdose. Je ne ris jamais à la lecture de ces albums, quelque fois je souris.
Le problème, c’est que comme cette série a beaucoup de succès, il y a trop d’albums sortis, et sur la longueur les gags s’épuisent et la série devient médiocre.
Voici une excellente petite série, qui débute sur un mode humoristique pour se terminer sur un mode dramatique et cynique.
De plus, la série développe le thème de la religion et du fanatisme d’une manière originale, divertissante et pertinente. Je trouve vraiment cette série intelligente dans les idées qu’elle développe et véhicule sur ce thème.
Graphiquement, rien à redire non plus. Le travail de Virginie Augustin est soigné. Le trait est dynamique, les décors sont suffisamment détaillés et les expressions de visages sont adéquates et plaisantes à l’œil.
Que des éloges, donc, pour une série d’aventure et de légende qui se distingue de la masse par son thème central (la religion et le fanatisme), par l’évolution de son ambiance (drôle au début, et bien plus dramatique dans sa conclusion) et par la qualité du trait et de la narration.
Un incontournable, selon moi. Franchement bien !
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Rouge
Rouge, c'est ma bonne découverte jeunesse du Festival d'Angoulême de cette année ! Johan Troïanowski nous embarque avec un graphisme simple mais bien maîtrisé, qui sait jouer des contrastes pour faire rebondir son histoire. Un trait d'ailleurs qui n'a pas été sans me rappeler celui de Kerascoët dans Jolies ténèbres, même si bien sûr le public visé est complètement différent. On vise là un lectorat à partir de 5 ans. L'auteur joue d'ailleurs de la couleur directe pour apporter énormément de chaleur au récit ! Rouge se joue des contes traditionnels et des personnages qui hantent notre imaginaire pour composer un album plein de vigueur et d'idées très originales. J'ai adoré l'interactivité proposée au lecteur, qui, par exemple pour aider Rouge doit secouer l'album pour la sortir d'un mauvais pas :) Un excellent petit voyage tout en couleur qui plaira beaucoup à nos très jeunes lecteurs de BD, qui doit sa réussite au talent de son auteur et à l'originalité du support : un tout petit format qu'on pourrait presque mettre dans la poche ! A découvrir de toute urgence pour offrir autour de vous !
Saint-Germain
C'est la prochaine bd qu'il faut que j'achète absolument ! Sa lecture a été comme un enchantement. Le dessin est quasi-magnifique avec un luxe de détails et des personnages hauts en couleurs. Les dialogues sont véritablement exquis. Le scénario est signé par un auteur Thierry Gloris que j'avais déjà remarqué dans Le Codex angélique auquel j'ai mis la note culte. Il y a des auteurs où dès la première lecture, on se dit qu'ils vont marquer la bande dessinée. Cette oeuvre souligne le talent absolu. Comme pour Le Codex angélique, je vais attendre la suite pour accorder la note culte. C'est 4.5 étoiles assuré ! Il y a également une touche de fantastique dans Saint-Germain puisqu'il est question d'alchimie. Pour autant, le récit est ancré dans une réalité historique : celui du règne de Louis XV. Une lecture qui s'avère être un vrai régal ... Une réussite parfaite... Une belle entrée en matière... Vivement la suite des aventures du Comte le plus anticonformiste ! Et ce second tome vient confirmer tout le bien que je pense de cette série. Le dessin est vraiment top: quel régal de pouvoir contempler les magnifiques paysages vénitiens. Le ton est résolument enlevé. C'est de la bd de grande qualité ! Un bémol cependant: il y a eu un astérisque qui ne renvoie à rien par simple oubli tout simplement. Cette maladresse aurait pu être évitée par simple relecture avant édition ! Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5
Va & Vient
Après avoir longtemps effectué des Va & Vient autour de cette page et de ses critiques, j'ai finalement opté pour acquérir ce petit bouquin édité en format italienne, au papier glacé et à la couverture de prestige... Pas de doute, l'objet en soi est magnifique... Il s'agit d'un petit plaisir éphémère en vue d'une lecture courte mais drôle, d'un procédé plutôt bien vu dont on peut s'amuser à deviner la suite juste en lisant les paragraphes qui se répètent mais pas les situations qui mettent en place une situation typiquement masculine que j'ai déjà vécu et que je ressens à cette lecture comme un flashback me rappelant de biens jolis souvenirs... Quant au prix tellement évoqué, il est exagérément élevé en vue du contenu, c'est indéniable mais passé outre ce geste de folie (après tout, toute collection en soi est un luxe et une folie), je remarque que je suis plutôt satisfait de mon achat car son contenu me correspond en tous points et le mécanisme simple mais admirable... On sort peut-être de la lecture classique de bande dessinée puisqu'il s'agit davantage d'illustrations accompagnées d'une simple phrase mais ce n'est jamais vulgaire, honteux et la fin convenue reste tout à fait charmante... Joli cycle que les dessins dépouillés ne m'ont aucunement dérangé. Voici l'objet le plus inutile et le plus dispensable de ma bibliothèque mais également celui dont j'aurais la plus grande joie à ressortir de temps en temps pour 1 minute de plaisir complice... Le cadeau idéal à offrir à son compagnon pour une demoiselle ou pour un ami qui vient d'agrandir sa famille... ou bien à soi-même... Et cela n'a bien évidemment pas de prix aussi j'ose une note atypique, inappropriée ou surestimée mais tout à fait ressentie. Sinon on peut se rabattre sur Je ne savais pas quoi t'offrir donc je t'ai pris ça de Jim mais ce serait cruellement manquer d'imagination et je doute que ce soit le parti pris des lecteurs de notre petit site marron ;)
Le Chat du kimono
C’est vraiment un joli conte que nous propose Nancy Pena ! C’est grâce à bdtheque que j’ai découvert les œuvres de cette auteure. Il faut avouer que « La boîte à bulles » n’est pas encore un éditeur très connu et par conséquent, ses réalisations ne sont pas encore bien mises en valeur sur les étals des libraires. Mais revenons un peu sur « Le Chat du kimono »… Ce récit se situe vers la fin du XIXème siècle il me semble, l’Angleterre, grâce à sa puissante marine marchande peut déjà disposer à cette époque de n’importe quel produit et ce de n’importe quel point du globe terrestre et… justement, la mode pour la gent féminine anglaise était de posséder dans sa garde-robe d’un kimono venant tout droit du Japon. « Le Chat du Kimono » nous propose de suivre la destinée d’un kimono confectionné avec amour par un tisseur japonais pour la fille de son patron. En fait, ce n’est pas vraiment le kimono que nous suivrons mais les péripéties d’un chat représenté sur ce tissu qui s’est « échappé »… et qui va vouloir revenir sur son kimono envoyé en Angleterre… J’ai adoré ce conte parce qu’il est surprenant. Au début, le récit est décomposé en plusieurs chapitres qui semblent indépendants, j’avoue à moment-là (c'est-à-dire au premier tiers de la bd) avoir eu du mal à me passionner pour cet album car je ne voyais pas trop où voulait en venir Nancy Pena…. Puis, je me suis forcé à lire la suite et là, j’ai été de plus en plus captivé par ce conte où les diverses séquences du début s’emboitent pour en faire un récit complet très cohérent. Et puis, même en étant anglophobe, j’ai été charmé par l’ambiance british de ce récit où j’ai senti vraiment que tous les personnages avaient sa place dans ce récit. Les divers protagonistes me sont apparu attachants, c’est une des raisons pour laquelle j’ai préféré « Le Chat du kimono » à Tea Party de la même auteure. Et que dire du dessin de Nancy Pena ? L’auteure nous présente un style très personnel qui n’est pas pour me déplaire, loin de là ! Au contraire, j’adore cette diversité de styles dans la bd surtout lorsqu’ils sont en parfaite adéquation avec le scénario, ce qui est incontestablement le cas pour cet album ! J’aime l’élégance et la finesse du coup de crayon de Nancy Pena, j’apprécie le soin qu’elle apporte aux décors et sa capacité à bien différencier ses personnages (au moins, on ne cherche pas à savoir qui est qui dans cette bd !). « Le Chat du kimono » m’est finalement apparu comme un conte très original et surprenant à lire ! C’est un récit que j’ai eu du mal à « entrer » dedans et que j’ai adoré après avoir lu son premier tiers. J’y ai aussi hautement apprécié le coup de patte très personnel de cette auteure. A découvrir d’urgence !
Les Crossovers
Achetés au culot dans une solderie, ces Crossovers m’auront fait passer un très agréable moment de lecture, même si, à la longue, elle perd de son charme et de son efficacité. Parodie des histoires de super-héros, la série nous expose une famille particulière dont chaque membre illustre un courant scénaristique récurent dans ce style. Chaque personnage, bien entendu, ignore que son fils, sa fille, son père, sa mère, son mari, sa femme, son frère, sa sœur, etc … est, lui aussi un « spécialiste dans son genre ». Et, entre Superman, Buffy, le monde de Narnia et Independence Day, le délire est bien présent. J’ai bien aimé ce second degré de type brut de coffrage tel que les américains savent le faire. L’album a la subtilité d’un char d’assaut, déborde d’un humour à deux balles, mais se révèle en définitive plutôt efficace pour un lecteur dans mon genre, qui trouve déjà à l’origine ce genre de super-héros à la limite du ridicule (oui, j’ai vraiment du mal avec les super-héros qui se prennent au sérieux). Malheureusement, comme je l’ai dit, la première surprise et les premiers quiproquos passés (comptez tout de même une bonne soixantaine de planches), l’aventure se mord la queue, et nous ressert les mêmes plats jusqu’à plus soif. Heureusement, un cinquième membre de la famille redynamisera le final, pour me laisser sur une bonne impression, en définitive. L’aspect graphique de l’album fut une grosse surprise pour moi (pour ne pas dire « une fameuse claque dans le coin de la tronche »). Ignare que je suis, j’ignorais que Mauricet, un des bons dessinateurs humoristiques de Bamboo, était en réalité un artiste accompli, capable de s’adapter avec talent à d’autres styles que le franco-belge à gros nez. Et son trait inspiré du style Comic américain est d’une indiscutable qualité. Il convient très bien à ce genre de parodie tant il est universel. Pour une fois, ce léger manque de personnalité dans le trait de l’artiste se révèle être un atout ! Une très bonne affaire, donc, pour un investissement minime. Malheureusement, malgré ce très bon rapport qualité/prix, les passages creux m’empêchent d’attribuer plus qu’un pas mal, pas mal du tout. A découvrir, sans nul doute, et à acheter à bas prix si ce genre parodique vous inspire.
Opération Vent Printanier
Dans la lignée de ses « Amours fragiles », Richelle exploite sa documentation pour nous servir un solide récit dont le théâtre est la France durant l’occupation allemande. L’intrigue est bien menée. La plausibilité est grande, grâce à la qualité de la documentation employée. Les personnages ont des caractères agréablement diversifiés, et, souvent, un grand charisme. Le suspense est au rendez-vous, jusqu’à la dernière planche. Graphiquement, l’œuvre est également de qualité. Le trait de pierre Wachs, dont j’aime la finesse, n’est cependant pas d’une grande originalité. A lui seul, il n’aurait pas suffit à susciter mon intérêt, mais, au service d’un tel récit, il en devient vraiment plaisant. Une lecture très prenante, donc, que j’ai même finalement plus apprécié que les « amours fragiles » du fait d’un nombre d’acteurs plus réduit, et donc d’un récit mieux centré.
Block 109
Block 109 nous conte l'Histoire post-1940, dans un monde où la seconde guerre mondiale ne s'est pas achevée. On y suit un nouvel ordre allemand émergeant, décidé à affronter l'ordre nazi grandissant. Des hommes aux idées dures, très dures, voulant imposer par la force (un virus mortel transformant les personnes infectés en monstres sanguinaires) un monde différent. L'histoire est racontée de façon dure, très convaincante, avec une maestria hors norme. C'est d'autant plus impressionnant que le scénariste est nouveau dans l'univers de la BD. À noter que le dessinateur, dont c'est aussi la première bande dessinée, nous a pondu 200 pages énormes : elles sont constituées d'esquisses très avancées (ce n'est pas un trait propre comme on le voit souvent), colorées de façon magistrale dans des tons sépia du plus bel effet, où seul le rouge ressort dans certaines scènes. Une histoire comme je les aime, avec des héros (des vrais), avec une fin qu'on ne peut oublier, une fin muette, une fin qui fait prendre conscience qu'avec des images on en dit souvent plus qu'avec des mots. À noter que cette uchronie n'est en rien "fantastique" (en fait, je croyais avoir entre les mains une série avec des zombies), malgré ce qu'on pourrait croire (virus, mutation) : c'est juste une grande aventure humaine, sur fond de guerre. Simplement magnifique.
Vampires (Tezuka)
Mise à jour après une relecture Cette série est meilleure de tome en tome. Le premier tome est plutôt maladroit et au début et ça va un peu trop vite (la partie avec le professeur Atami, par exemple) comme si l'auteur était pressé de mettre en place son intrigue. Un autre défaut est que ce tome met trop en avant Toppei qui est un personnage fade. Heureusement, les moments avec Rock, le meilleur personnage de Tezuka et l'un de mes méchants préférés, sont tout simplement excellents. Les deux autres tomes sont très captivants (le fait que Rock devient plus important que Toppei en est la raison majeure) et j'étais incapable d'enlever un tome de mes mains. Dommage que la deuxième partie du récit n'ait pas de fin car elle était très prometteuse et s'annonçait être encore meilleure que la première partie.
L'Agent 212
"L’agent 212" ? J’apprécie à petite dose. Les dessins sont classiques pour une série d’humour du Journal Spirou. Du genre gros nez, réussi certes, mais je n’aime pas vraiment le trait de Kox, les personnages ne sont pas très beaux et les décors assez pauvres. De plus les couleurs sont plates. Au niveau du scénario, c’est assez mitigé. Un gag dans Spirou, ou un album de temps en temps, ça passe. Mais lire "L’agent 212" trop souvent c’est s’exposer à l’overdose. Je ne ris jamais à la lecture de ces albums, quelque fois je souris. Le problème, c’est que comme cette série a beaucoup de succès, il y a trop d’albums sortis, et sur la longueur les gags s’épuisent et la série devient médiocre.
Alim le tanneur
Voici une excellente petite série, qui débute sur un mode humoristique pour se terminer sur un mode dramatique et cynique. De plus, la série développe le thème de la religion et du fanatisme d’une manière originale, divertissante et pertinente. Je trouve vraiment cette série intelligente dans les idées qu’elle développe et véhicule sur ce thème. Graphiquement, rien à redire non plus. Le travail de Virginie Augustin est soigné. Le trait est dynamique, les décors sont suffisamment détaillés et les expressions de visages sont adéquates et plaisantes à l’œil. Que des éloges, donc, pour une série d’aventure et de légende qui se distingue de la masse par son thème central (la religion et le fanatisme), par l’évolution de son ambiance (drôle au début, et bien plus dramatique dans sa conclusion) et par la qualité du trait et de la narration. Un incontournable, selon moi. Franchement bien !