Les derniers avis (9537 avis)

Par tolllo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jazz Maynard
Jazz Maynard

Jazz Maynard s’est mon gros coup de cœur du moment. Je dois dire que j’ai été bluffé, tout d’abord le scénario est béton. Tout est relativement bien pensé, riche en rebondissement, en flash back, en humour et en péripéties. Ensuite l’ensemble est incroyablement fluide, il faut dire que certains scénaristes auraient pu faire traîner la même histoire sur dix tomes, ici il n’en est pas question. L’histoire avance à toute allure sans nous perdre en chemin. De plus le cadrage est vraiment audacieux. La mise en scène est vraiment appréciable. Nous passons d’un endroit à un autre, d’un personnage à un second, d’une époque à deuxieme différente, le tout d’une façon déconcertante. Il n’y a aucune difficulté à suivre le fil des pensées de notre auteur, cela est terriblement bien fait. D’autre part le dessin auquel j'avais tant de reproches à faire au premier abord sert vraiment de bonne façon cette histoire. Il est différent, il a son propre caractère et fluidifie la lecture. Lecture qui peut s’emballer et se faire à toute vitesse dans les périodes de forte activité de nos protagonistes. Bien sûr on pourra reprocher le coté déjà vu mais pour ma part je trouve qu’il s’en passe des choses dans cette série ! Alors déjà vu, effectivement, mais réunis ensemble pas forcement. En général nous n'avons qu’une des « péripéties annoncées » comme par exemple : le sauveur qui vient délivrer sa sœur qui a été enlevé et prostitué de force . Ce qui pourrait chez un autre scénariste faire une série entière, pour le nôtre, de scénariste, en l’occurrence, Raule, cette même péripétie sert de point de départ auquel vient se greffer : des diamants, des amis truands, une sorte de triade, un maire pourri, un policier qui en veut, un casse, des anciens amours, et la liste n’est pas finie ! Apres cette série espagnole (si je ne me trompe pas…) je me suis immédiatement tourné vers l’autre série hispanique au dessin particulier du moment. J’ai nommé Ken Games et bien tout comme pour Jazz Maynard, j’ai été enchanté ! Pas mal ses espagnoles ! Je me suis procuré le tome 4 de Jazz Maynard. Il présenté comme une histoire à tome unique, or, il me semble, ou du moins j’espère, qu’il s’agit plutôt du premier tome d’un nouveau cycle. Trop de pistes sont commencé, trop d’ébauches de nouvelle péripétie sont engagées, il y a là bon nombre d’interrogations… Ce tome pose encore plus de questions qu’il n’apporte de réponses, ce qui n'est pas mal en soi, bien sûr, mais il va nous falloir nous apporter les réponses. S’il s’agit d’un tome d’introduction pour un nouveau cycle celui ci commence vraiment bien. A contrario s’il s’agit réellement d’un one shot, je trouve ce tome parfaitement inutile… L’achat de ce quatrième tome est donc dispensable en attendant l’année prochaine et la sortie éventuelle d’une suite… (17/20)

02/04/2010 (modifier)
Par Electro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Swamp Thing
Swamp Thing

C'est quand même assez énorme. Moore débarque sur la série pour reprendre la suite de Martin Pasko. A l'époque, la série avait été relancée pour la sortie du film, et l'auteur avait enchainé 19 numéros avant de passer le relais. C'est alors que Moore débarque. Il clôt une partie de subplot laissé en jachère par Pasko, et pose déjà les jalons vers sa propre histoire, qui commence véritablement au #21. Et là, c'est un peu la folie. En effet, Moore va complètement redéfinir le personnage et même la nature même du personnage rien que dans cet épisode. Fini le Alec Hallond transformé en plante. Exit l'être humain. D'ailleurs, c'est exactement de que l'auteur fait, il dépouille son personnage de toute humanité. S'en suit un premier arc où le Swamp Thing va venir affronter Jason Woodrue, un autre être lié aux plantes. Et là, Moore va faire encore très fort. Il va utiliser la dualité entre les deux personnages pour continuer à redéfinir ce qui est désormais son perso. Il va jouer sur le lien entre les deux personnages, ce qui les lie, la nature, leur inhumanité et pousser cela jusqu'à l'extrême pour Woodrue. C'est juste de la folie. C'est d'ailleurs grâce à cette folie qu'il va rendre un peu d'humanité au Swamp Thing. Lors de l'arc qui clôt ce tome, le Swamp Thing affrontera un démon qui se nourri de la peur. Il y fera équipe avec Etrigan. Ici l'arc est bien plus posé que le précédent, même s'il comporte des scènes de folie, comme celle ou l'on comprend pourquoi l'enfant à moitié fou veut toujours tout épeler. Dans le même temps, il utilise aussi le cast de la série pour poser d'autres intrigues ou montrer différentes facettes de son héros. Il y a Abby, dont la relation avec le Swamp Thing est de plus en plus ambigüe. Ou son mari, Matt, qui sombre et sombre jusqu'à l'irréparable. A travers la galerie de personnages de ce premier volume, on se rend compte d'une chose assez frappante. Après en avoir fait un pur monstre et l'avoir dépouillé de toute humanité, Moore fait de son personnage celui qui a l'air le plus humain de tous. Que ce soit Woodrue qui finira par fondre un fusible et rejeter violemment son humanité, la JLA qui lors de sa courte apparition semble jauger les humains de très haut dans leur satellite tels des Dieux, ou même Matt, ses visions et son alcoolisme, Swamp Thing apparait clairement comme le plus humain de tous. Au dessin, Stephen Bissette et John Totleben, c'est beau. Évidemment, c'est très spécial, j'en convient (presque). Mais qu'est-ce-que c'est beau et plein de cadrages, de pages, assez expérimentales, de splash ou tout est fondu en un dessin pour une séquence. D'ailleurs, les pages avec le titre intégré au dessin sont très souvent excellentes. Le Swamp Thing est fort, massif et plein d'humanité dans le regard (juste la couv' bordel, regardez ses yeux !). Et Abby est belle. Et encore une fois, ce dessin très particulier colle parfaitement au scénario de Moore et à la folie qui s'en dégage. Un petit mot vite fait sur l'édition. Donc comme dit plus haut, c'est apparemment la première édition à intégrer cette épisode 20 où Moore finit le taf de Pasko. Même si le livre s'ouvre donc en pleine bataille, ça reste hyper compréhensible. Il y a deux introductions, l'une de Len Wein qui raconte un peu l'histoire de la série et du perso (l'anecdote sur sa création est très sympa, l'autre est de Ramsey Campbell.) L'édition est vraiment très belle, papier de bonne qualité, traduction soignée. Pour finir, que dire, sinon lisez ce truc. Moore qui s'est un peu fait spécialiste de la reprise de perso nous livre ici un récit fort sur tous les points, et qui ne comporte pas encore cette manie qu'a l'auteur a de vouloir en faire le plus possible et des fois trop. Ça reste simple, posé et très accessible. Et pourtant, très fort, dense et magnifique. Ajoutez à cela les dessins absolument magnifiques de Bissette et Totleben et vous aurez un ouvrage incontournable à mon goût.

01/04/2010 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Amours fragiles
Amours fragiles

Voilà une série que j’ai commencée grâce aux avis ci dessous, comme beaucoup je n’etais pas particulièrement attiré par le dessin. Finalement après m’être lancé, je ne suis absolument pas déçu. On se laisse très facilement transporter par le récit de ces différents personnages qui se croisent et se recroisent avec comme toile de fond, pour le début de la saga, les années 30 et la monté du nazisme. J’affectionne tout particulièrement les récits historiques parsemés de romances, et, il faut le dire avec cette série j’ai été plus que servi. La trame de fond est très instructive, relativement différente des histoires traitant du nazisme et de la seconde guerre mondiale ; tout simplement parce que ce récit commence en aval. Nous assistons donc à la monté du fanatisme, des explications nous sont même proposées pour essayer de comprendre comment les gens ont pu se laisser embarquer là dedans. De plus suivre cette frénésie remplie de fureur, de différents points de vue est vraiment une bonne chose, allemand, français, juif, tous sont réunis, les amours se font et se défont. Les amours car oui, finalement comme le titre l’indique, sont nombreux, et pas cucul pour un sou. Nous suivons donc plusieurs histoires sur plusieurs années ce qui évite quelque peu les clichés et permet de relativiser les passades amoureuses, moins intéressantes, voire légèrement fades… (16/20)

31/03/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Derniers jours d'un immortel
Les Derniers jours d'un immortel

Unique et si grandiose. Je n'ai pas souvenir de m'être à ce point immergé dans une BD. L'univers et l'ambiance du récit sont extrêmement riches. Les dialogues sont d'une finesse et leur contenu d'une rare intelligence. Beaucoup de sujets sont abordés de façon imagée. Le personnage principal est un policier philosophe a qui l'on charge de résoudre une enquête très complexe. Le résultat peut empêcher un conflit entre deux races vivant sur une même planète. Dans les faits, c'est bien plus complexe, pourtant la lecture coule de source. Le dessin est épuré mais créé un environnement si personnel. Il est au service du scénario mais lui apporte un plus indéniable. C'est purement subjectif car au premier abord le ressenti visuel n'est pas exceptionnel. Il y a une osmose dans le travail des auteurs dans ce récit. Le résultat est bluffant, le lecteur est entrainé dans une autre dimension le temps de cette lecture. J'en redemande car une suite serait à envisager tant l'univers mis en place et le personnage d'Elijah sont intéressants. Mais malheureusement dans le final il y a un élément qui ne laisse pas cette opportunité possible. Du très très grand, merci aux auteurs et à Futuropolis.

31/03/2010 (modifier)
Par Thaugor
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Julius Corentin Acquefacques
Julius Corentin Acquefacques

Julius Corentin Acquefacques est un anti-héros qui évolue dans un univers imaginaire qui permet d'aborder pas mal de thèmes philosophiques sur notre position (en terme de dimension), sur le temps (le futur est-il déjà écrit ?)... et bien d'autres sujets. Après la lecture du premier tome, je me suis dit « cet auteur est génial ». Il a en effet une façon très particulière et très simple d'aborder des sujets compliqués, et après chaque lecture d'un tome, je me suis posé pour réfléchir à la façon de voir de l'auteur. Chaque tome peut être lu indépendamment des autres (car les histoires ne sont pas liées) et aborde un thème principal (le temps, la 3D, la couleur, etc) mais toujours dans l'univers imaginaire de Julius et avec une originalité particulière dans la conception de la bd. De plus, l'univers dans lequel vit Julius est une satyre de notre monde sur bien des points intéressants où le vice est poussé jusqu'à son extrême : la crise du logement qui atteint un summum ou l'administration qui développe des principes absurdes. J'aime beaucoup cette façon de faire. Quant au dessin, le noir et blanc, les jeux d'ombre et le trait épais renforcent le côté mystérieux et bizarre de ce monde. Pour moi, c'est vraiment un incontournable. Il est vrai que c'est très particulier, donc on aime ou on n'aime pas, mais il faut l'avoir lu. Une vrai découverte !

31/03/2010 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Goudron Plumé
Goudron Plumé

Amateur de western classique, passez votre chemin ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que celui ci sort de l’ordinaire. Son côté décalé et underground se ressent tant dans le graphisme que dans l’histoire. C’est une bd sans concession ni compromis : on aime ou on déteste. Le scénario est inhabituel pour un western mais il se révèle d’une grande cohérence. La trame est réfléchie de bout en bout. Pas évident pourtant d’arriver à un tel résultat avec autant de protagonistes atypiques. Ils ont des tronches pas possibles et le seul langage qu’ils semblent connaître est celui de la corde ou de la poudre. Cette bd est donc un bon délire qui ne cède pas à la facilité du grand n’importe quoi. Moi, j’adhère totalement ! Bref, une bd que j’ai lue et relue tant elle m’a plu et captivé (et avec la pile de bd que j’ai en souffrance, c’est rare !)

31/03/2010 (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Grand Mort
Le Grand Mort

Ah ouais ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu de séries comme ça. Si je devais donner un mot pour décrire ces deux albums : poétiques. Oui, c'est une série qui prend son temps. Elle pose les bases d'une histoire. Très peu d'action, et franchement, il faut bien le dire, il ne se passe pas grand chose en 2 albums. Mais des séries comme ça, ça me repose (au même titre que le premier tome de Où le regard ne porte pas... ou même que Quartier lointain), et je trouve qu'il se dégage d'albums comme ceux-ci une sensation de fraîcheur, de légèreté et de 'bonheur'. Le scénario ? Avec des personnages assez attachants on se retrouve embarqué dans monde étrange et enchanteur. À mi chemin entre Nävis et Lanfeust De Troy... J'ai aimé ! Le dessin est quant à lui très beau. Mallié maîtrise son trait fin et sophistiqué à la perfection, mais il est aussi assez simple ce qui rend la BD très esthétique à regarder. Pour l'instant un coup de cœur, j'attends la suite avec impatience ! Je pense grâce à ces tomes suivre l'œuvre de Loisel de plus près. Et ça c’est une bonne chose.

29/03/2010 (modifier)
Couverture de la série Trois ombres
Trois ombres

"Joachim mène une vie paisible avec ses parents dans un endroit très reculé du monde. Mais un soir, ils remarquent trois ombres qui semblent les attendre sur la colline en face… Ces dernières apparaissent sous la forme de trois cavaliers et s’évanouissent dès que l’on s’en approche. Dès lors leur vie va être bouleversée..." Une très belle et très émouvante parabole de la mort. Cyril Pedrosa excelle dans l'art de faire passer les émotions à travers un dessin simple et sobre. Dès le premier tiers du livre, le lecteur comprend la nature des ces trois cavaliers et sait que l'histoire mènera à l'inéluctable. L'auteur ne tombe jamais dans le stéréotype ou dans le cliché et frappe juste, représentant magistralement chaque étape de l'acceptation de la mort : le refus, le déni, la colère,... La monochromie permet de mieux se concentrer sur le trait très personnel de l'auteur. Une œuvre dont le lecteur ne sort pas indemne. A posséder. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 9/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 7/10 NOTE GLOBALE : 16/20

28/03/2010 (modifier)
Par Geoffroy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Hamlet 1977
Hamlet 1977

Pari osé ... mais pari réussi. Je ne pensais pas un jour trouver une adaptation d'une pièce de Shakespeare en BD, encore moins dans un tout autre genre qu'est le polar. La force de l'auteur est d'arriver à transposer ce récit en 1977 aux USA dans le milieu de la pègre sans que cela paraisse bancal. J'avais de vagues souvenirs concernant la pièce d'origine mais on retrouve le fil directeur principal à savoir une vengeance par un homme répudié par les siens qui tourne fatalement au tragique. Le héros, Hamlet, revient dans sa ville natale pour enterrer son père, un gros bonnet de la pègre , retrouvé mort dans un frigo... Son père vient alors lui demander de le venger de sa mort - sous la forme d'un fantôme - commandité par son propre frère dans le but de s'approprier sa place. Les autres personnages forts de la pièce sont également présents (Horacio= Horace, Julie = Ophélie). Le récit est décomposé en cinq actes bien rythmés, l'atmosphère rendue des années 80 colle très bien au dessin noir et blanc de François Ravard que je trouve très bon dans un encrage assez "épais". H.R. Vaughn signe là une adpatation originale et surtout très intelligente de la pièce de Shakespeare dans un univers qu'il maitrise parfaitement, aidé au dessin par Ravard qui donne beaucoup de profondeur au récit en jouant avec de forts contrastes noir et blanc. Une curiosité à découvrir de toute urgence pour les amateurs de polar.

27/03/2010 (modifier)
Couverture de la série Tirésias
Tirésias

Je suis toujours aussi convaincu par cette série, après sa relecture. Les critiques étant relativement unanimes, je me permettrai d’être bref. Pour ce qui est du graphisme, le trait épuré et la couleur directe de Rossi valent à eux seuls le détour ! Concernant l’intrigue, j’ai trouvé cette variation au sujet du destin tragique de Tirésias particulièrement inspirée et passionnante. Le jeune Thébain voit un jour son arrogance et sa superficialité tristement récompensées par la déesse Athéna. Cette intervention divine ne m’a d’ailleurs pas dérangé le moins du monde, dans la mesure où elle a pour cadre la Grèce antique, dans laquelle les dieux occupaient une place essentielle. En conclusion, ‘Tirésias’ est assurément, avec Murena et L’âge de bronze, l’une des plus remarquables bd ayant pour contexte l’Antiquité et est, par ailleurs, l’un des meilleurs diptyques que je connais !

27/03/2010 (modifier)