Les derniers avis (9422 avis)

Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Dessins de la Vie
Les Dessins de la Vie

Frustrant. Frustrant de voir un tel bijou resté à jamais inachevé... A vrai dire je ne le savais pas tant que je ne suis pas arrivé au... terme de ma lecture. Et c'est vrai que le goût qui reste en bouche est celui de l'inachevé comme le dit sousoune... Car ce manga est vraiment très très bon. Il raconte le lent passage vers la vie adulte d'une adolescente, qui aimerait devenir mangaka mais n'a aucune confiance en ses capacités. Nombre de jeunes artistes ont pu, peuvent ou pourront se reconnaître dans ce personnage. Le titre original de la série était "Shojo Nemu", ce qui littéralement signifie bien sur Nemu la jeune fille, mais aussi, en gros, story-board d'un manga pour jeunes filles... Un beau titre, qui révèle la dualité et la fusion du propos. L’esquisse, c'est l'état d'adolescente de Nemu, qui apprendra beaucoup auprès de ce jeune mangaka, Gorô, dont elle tombera probablement amoureuse. J’écris "probablement" car rien n'est vraiment dit, et les sentiments de la jeune fille ne se seraient révélées que plus tard, lorsqu'elle serait devenue autonome, à la fin de ces études. Nous avons un aperçu de cette période sur les 35 dernières pages de l'album (sur près de 250), et la fin laisse le lecteur plutôt désarmé... Il ne peut, comme l'y invite l'éditeur, qu'imaginer le futur de Nemu, sa rencontre future avec Gorô, les interactions de sa cousine Tama pour l'aider, Nemu étant extrêmement timide... Rhaaa c'est frustrant...

08/02/2010 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Donjon Potron-minet
Donjon Potron-minet

Après tout le bien exprimé sur Donjon Zenith, la série mère et principale de cette grande saga, Sfar et Trondheim ont eu assez rapidement l'envie et l'intérêt de transposer leurs personnages aux origines de ce monde si particulier qu'est Terra Amata et la création de ce fameux Donjon... On se retrouve donc dans une épopée picaresque mettant en scène le personnage clé à savoir le Gardien du Donjon, Hyacinthe de Cavallère qui n'est qu'un riche noble parti dans la dangereuse Antipolis, mégalopole de tous les dangers qui fera de notre petit héros un être sans cesse tiraillé entre le bien par sa soif de justice sous les traits de la nocturne et masquée Chemise de la Nuit et le mal dicté par les sentiments qu'il porte à Alexandra, redoutable femme serpent assassin ! On perd les traits et les couleurs toutes ludiques de Trondheim et de Sfar pour le trait hachuré et sombre de Christophe Blain, ce qui peut choquer à première vue mais s'avère être un excellent choix tant le monde dépeint ici est mélancolique et pessimiste. Personnellement Donjon atteint un niveau d'excellence inégalé et annonce la couleur : on y parlera ici de quêtes absurdes, de sexe contrarié et de complots retors sans oublier la principale qualité des Donjon à savoir un humour décalé de très haut niveau. Là où Donjon Zenith se joue des conventions de jeux de rôle, ici on a affaire au passage de l'adolescence au stade adulte sans concessions, le tout personnifié par le personnage naïf et attachant de Hyacinthe qui deviendra dans le futur le Gardien vénal et mystérieux de la série principale. Le tout se joue des codes chevaleresques imposés par Alexandre Dumas par une maitrise constante des évènements et de leurs implications morales, c'est à la fois cruel, drôle et peut rappeler une fresque comme le film Le Parrain par la métamorphose inéluctable de Hyacinthe. Et tour de force suprême scénaristique qui mériterait à elle seule une 6ème étoile si Bdt m'en laissait la possibilité : l'histoire fait un bond en avant de quelques années entre le 3ème et 4ème tome permettant une évolution sensible dont on ne se sentira jamais lésé tant l'intérêt est relancé. Au lecteur de faire les connections nécessaires par sa propre imagination ou de se plonger dans Donjon monsters pour éclairer quelques zones d'ombre et se repaitre avec un petit sourire en coin de l'intérêt général pour une série culte indissociable et toujours aussi surprenante. L'apport du talent de Gaultier remplaçant Blain à partir du 5ème tome est loin d'être handicapant, son style se mariant parfaitement avec la collection déjà disponible. Je ne sais toujours pas ce que veut dire Potron-Minet (*) mais cela évoque pour moi suffisamment d'intérêt pour avoir envie encore de me replonger dans sa lecture d'amours cruelles contrariées en attendant la suite. Très vivement conseillé comme l'ensemble, que dis-je ?, la totalité de la série Donjon. (*) : forcément cela veut dire "De très bon matin", une notion dont j'ai oublié l'intérêt !!! :)

08/02/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Block 109
Block 109

"Block 109" est une pure BD uchronique mélangeant les genres. Le récit est dense commençant par le meurtre de Hitler en 1941 entrainant une suite différente à celle que l'on connait de la seconde guerre mondiale. Une bipolarité mondiale se met en place. Les nazis affrontent les staliniens alors que les pays anglo-saxons ont été rayés du globe. Il y a ensuite des mouvements d'influence dans le nazisme. Pour essayer de reprendre le dessus, les nazis vont essayer de créer le super soldat. Mais ils ont créé une arme maléfique, un virus terrible, instable, une horreur qui transforme ceux qui l'absorbent en sorte de zombis. Le résumé pourrait être encore long car la BD fait tout de même 204 pages. Pourtant la lecture se fait d'une traite tant le récit est efficace et prenant. Des suites sont annoncées, j'espère qu'elles auront le même niveau que ce premier one shot et qu'elles sauront se renouveler. En l'état, "Block 109" est une excellente BD à découvrir. Le dessin est majoritairement en sépias, avec parfois quelques touches de couleur. Le rendu est personnel avec une sorte de rendu entre le crayonné et la couleur directe. C'est beau mais surtout dynamique, donnant du mouvement à ce récit nerveux. "Block 109" est cohérent du début jusqu'au final. Le postulat de départ offre un champ de jeu immense que les auteurs se sont appropriés avec brio.

07/02/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Juge Bao
Juge Bao

Après la lecture du premier tome. Le rapport plaisir / investissement de cette BD est presque imbattable. L'importante pagination compense le petit format, et le prix est tout rikiki :) Avec ce personnage mythique de la culture chinoise, les auteurs possèdent un potentiel de développement énorme pour cette série. Le premier volume est une superbe introduction, le ton est donné. Graphiquement, c'est très beau, le trait est ultra réaliste. Les personnages sont travaillés depuis des photos. J'ai remarqué une ou deux cases où ce procédé montrait ses limites, le maquillage étant trop léger, on a l'impression d'un montage. Le scénario est bien géré, étape par étape, avec une minutie de métronome. La multitude de personnages déroute au départ mais l'on s'y fait assez rapidement. J'ai hâte de suivre de nouvelles aventures de ce juge et de ses acolytes aux personnalités complémentaires. On s'attache à ces personnages que l'on découvrira et verra certainement évoluer au fil des volumes.

07/02/2010 (modifier)
Par RR15
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Racontars Arctiques
Racontars Arctiques

Je trouve ce one shot irrésistiblement irrésistible !! Comment peut-on rester indifférent face à tant d'humour et de chaleur humaine ?! Ce recueil de petites histoires, présentant de nombreux personnages tous aussi attachants les uns que les autres, donne une bonne leçon de vie à l'homme soit disant "moderne" et nous prouve que le bonheur peut être fait de choses simples (ce bon vieux Bjork ne me contredira pas...).

05/02/2010 (modifier)
Par Ubrald
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mutafukaz
Mutafukaz

Tomes 1 et 2 … Enfin quelque chose de frais, de nouveau, dans le ton, dans le graphisme, dans l’univers créé … Le format de la bd et son graphisme très pêchu sont de type comics/manga. J’ai eu l’impression que cette bd avait été dessinée par un tagueur virtuose. Quelques exemples d’ingrédients utilisés dans l’intrigue sont : l’amitié des protagonistes, leur esprit anarchique, les gangs latinos, un régime totalitaire sud américain. Les jolis recueils graphiques en fin d’album ne gâchent rien. Tome 0 Je craignais un peu cet hors série, car le graphisme éclatant faisant toute l’originalité des deux premiers tomes Mutafukaz disparaissait avec le changement de dessinateur. Mais le plaisir fut bien au rendez-vous, nous sommes en présence d’une préquelle réellement légitime apportant un vrai plus en terme d’explications et non d’une excroissance de série purement commerciale. L’univers reste agréablement délirant avec une intrigue relativement consistante et des personnages attachants. L’opus fusionne des genres tout aussi différents que le catch sud américain, le nazisme, la science fiction des années 50, une infiltration extra-terrestre, tout cela agrémenté d’un humour décalé.

05/02/2010 (modifier)
Par Andrea
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Love Hina
Love Hina

Achat conseillé ? Conseillé oui !!! Recommandé et même plus !!! (sans obligation d'achat mais presque). Ce manga est celui qui m'a fait "découvrir" le monde du manga, car oui avant je regardais pleins de truc comme Dragon Ball (mais je ne m'intéressais pas plus au manga, soit, passons). Que dire, que dire... BEAU, très très très DRÔLE, plein de REBONDISSEMENTS, bien dessiné, sublimement amené, merveilleusement bien construit, scénario magnifique, par contre, je recommande le manga a 100%, mais pas l'animé, qu'on soit bien clair ^^ Je ne sais pas quoi dire de plus sur ce manga, sur cette oeuvre éblouissante, je n'arrive pas à mettre de mots, sur LE manga à conseiller et qui peut plaire a TOUT le monde... enfin voilà ! ^^

05/02/2010 (modifier)
Couverture de la série Marée Basse
Marée Basse

J’ai pour cette marée basse un faible indéniable et totalement subjectif. Pourtant ce récit ressemble à un inextricable fourre-tout sans queue ni tête, dont les personnages totalement fantaisistes auraient pu, en d’autres circonstances, rapidement m’horripiler. Oui, mais voilà ! Ce récit, qui se scinde en de multiples chapitres d’apparence très décousus, qui se divise en plusieurs périodes sans lien manifeste se révèle au final cohérent dans sa logique propre. Oui, Pecqueur nous mène dans de multiples directions, mais au final, il semblait bien savoir où il voulait aboutir. Et la performance est à souligner lorsque l’on songe que ce récit débute lors de la rencontre (la collision, pour être plus exact) entre une navigatrice solitaire et un couple de fous furieux désireux de mettre un terme à ce monde, et se termine en gondole à Venise avec un bambino passager de la (belle) Mort, qui prolonge son existence grâce à sa connaissance inextinguible d’histoires drôles. Je vois des sourcils se relever, d’autres se froncer. Et pourtant, vous n’êtes pas au bout de vos surprises puisque je ne vous ai rien dit du couple central … et d’ailleurs je ne vous en dirai rien. Sachez juste qu’il est digne de cet univers délirant et poétique, fantasque et cohérent. Et puis, cet album est magistralement servi par le trait envoutant de Gibrat. Certes, l’artiste n’est, alors, pas encore arrivé à totale maturité, mais son niveau est déjà proche de celui de « Le Sursis ». Ses personnages féminins sont, bien sûr, très séduisants, ses teintes sont riches de nuances et l’artiste combine déjà avec un grand talent traits caricaturaux et recherche de réalisme esthétique. L’artiste ne s’est cependant pas encore départi de son goût pour les lourdes poitrines féminines … ce qui, dans ce cadre délirant, n’est pas pour me déplaire (oui, j’ai honte, mais qu’importe, ne boudons pas notre plaisir à la vue de si parfaites rotondités). Un bien agréable délire donc, dont l’univers étrange a trouvé en mon humble personne un lecteur enthousiaste quoique conscient que cet album déplaira à plus d’un. M’en fout ! Moi, je me suis bien poilé …

04/02/2010 (modifier)
Couverture de la série Putain de guerre !
Putain de guerre !

Avec cette putain de guerre, Tardi revient sur le premier conflit mondial, dont il avait exploité toute l’horreur dans le déjà très réussi « C'était la guerre des tranchées ». Un tel retour après une réussite aussi manifeste se justifiait-il ? L’auteur aurait-il de nouveaux éléments à nous faire partager ? Au deux questions, je réponds « oui ! » Tout d’abord, et contrairement à l’album précité, Putain de guerre n’a qu’un et un seul narrateur, qui nous fait partager son quotidien, ses informations et ses réflexions sur cette boucherie. La narration est donc plus évidente, plus naturelle, et Tardi évite le piège de voir ses lecteurs se désintéresser du sort de ses personnages faute de développement psychologique. Pourtant, le personnage central reste conforme à mes attentes et ressemble aux personnages évoqués dans « C’était la guerre des Tranchées », à savoir un conscrit pas vraiment enthousiaste à l’idée de partir au combat, et que les horribles épreuves vécues ne feront pas changer d’avis, et pour cause ! Ensuite, contrairement à « C’était la guerre des tranchées », qui se centrait plus sur de multiples anecdotes sans réelle chronologie, « Putain de guerre ! » nous livre une analyse historique du conflit. Nous suivons années après années la progression et l’enlisement de cette boucherie. Le lecteur est également promené d’un bout à l’autre de la ligne de front et, via leur narrateur, les auteurs évoquent aussi bien les plaines inondées de Passendaele (la bataille de l’Yser, en Belgique) que les Alpes autrichiennes et italiennes (un front qui m’était totalement inconnu), et ce même si leur personnage reste finalement toujours sur le territoire français. L’aspect historique est donc très présent, clairement détaillé et instructif. D’autre part, j’ai bien aimé l’utilisation de la couleur par Tardi. En effet, le récit, au début colorié dans des teintes pastelles assez fraîches, perd de sa couleur au fil des pages pour ne plus sortir des tons grisâtres et ternes. Le contraste entre ces époques est très réussi et confère à l’album une ambiance de circonstance. Enfin, il est bon de souligner que le diptyque est dense car chaque tome se clôt sur un épais dossier aussi bien écrit que richement illustré. La lecture de la bande dessinée se prolonge donc dans l’analyse de ces dossiers et la mise en parallèle des illustrations de Tardi et des photographies d’époque. A cette occasion, j’ai, une fois de plus, pu admirer toute la maîtrise graphique de l’auteur, qui parvient à concilier dessin « d’ambiance » et reproduction réaliste. En peu de trait et au travers de son épais encrage, l’artiste parvient à représenter un uniforme, un lieu ou un véhicule avec suffisamment de précision pour qu’aucune confusion ne soit possible. Du grand art, tout simplement ! Une nouvelle réussite pour un album qui, en définitive, se révèle être le complément idéal de « c’était la guerre des tranchées ». A lire, et à posséder si ce genre de récit humaniste et historique vous attire.

04/02/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Fille au corbeau
La Fille au corbeau

Un premier album plutôt remarquable. En effet les deux auteurs, qui se connaissent depuis longtemps, ont puisé dans les légendes et les traditions savoyardes pour composer leur histoire, qui nous emmène dans les pas d'une jeune fille aux étranges pouvoirs. Un passage entre deux mondes, une étrange atmosphère avec des animaux passeurs des enfers... On sent la jeunesse des auteurs dans cet album, il leur faut encore de la maturité pour être vraiment au top, que ce soit au dessin comme dans la narration, un peu désordonnée par moments. Mais le dessin, qui s'améliore au fil de l'album, concourt bien à cette atmosphère, et nul doute que le prochain album des deux compères sera très réussi. Un album intéressant donc, mais qui manque encore de maturité pour être très bien. J'aurai plaisir à suivre les prochaines productions des deux compères.

04/02/2010 (modifier)