J'ai découvert Marc Malès avec Katharine Cornwell. Ce qui m'avait séduit dans ce roman graphique était l'ingéniosité avec laquelle Marc Malès mêlait une histoire intéressante et prenante avec des personnages superbement travaillés. Avec ce dernier one-shot de l'auteur je suis de nouveau comblé.
Sous son regard ne propose pas en soi une intrigue vraiment originale. Dès le départ on sent une ressemblance avec un certain History of Violence. J'ai tout à fait conscience que le film n'est peut-être pas l'exemple le plus flagrant, mais j'ai décidé d'associer ces deux titres ensemble car ils sont tous deux empreints d'une qualité et d'une finition exceptionnelle qui donnent aux titres une saveur particulière, en cause une narration exceptionnelle et des personnages remarquables.
Bien que le thème du passé que l'on souhaite dissimuler soit un sujet maintes fois exploité, Marc Malès nous démontre que l'on peut encore faire un titre de qualité malgré des thèmes éculés. La force de Marc Malès, comme je l'ai dit en préambule, n'est pas tant de s'axer sur l'histoire mais au contraire de créer des personnages à la limite du vivant. Il faut avouer que l'auteur ne lésine pas sur l'aspect psychologique, quitte à engendrer quelques longueurs de faible importance.
On se retrouve ainsi à suivre le jeu du chat et de la souris entre un inspecteur de police et un ancien criminel qui lui avait donné du fil à retordre. Cet épisode de sa vie, l'inspecteur Barton en gardera des séquelles: railleries et humiliations des ses collègues étaient son pain quotidien. Rien d'étonnant donc à ce qu'il soit impatient de découvrir les secrets du responsable de ces avanies. Cependant, la confrontation ne tourne pas comme il l'avait imaginé. Loin de prendre le dessus sur son adversaire, il se retrouve en fait banni des confidences de cet homme qui lui en a tant fait baver. Mais ce n'est que le début de la traque, qui prendra une direction assez inattendue.
Mais le brio de Marc Malès à narrer les histoires me fait presqu' oublier de vous conter ses talents de dessinateur. Son trait réaliste et son coloriage noir et blanc est tout simplement exquis. Les faciès sont criants de réalisme, renforcés par des gros plans saisissants; et d'une manière générale les cadrages sont particulièrement réussis. Le dessin contribue pleinement à instiller une tension particulière qui maintient constamment le lecteur en éveil.
Somme toute, c'est une petite perle dont nous gratifie une fois de plus Marc Malès. Ses personnages sont criants de vérité, attachants malgré leur côté méprisant ou trop pastoral. Le dessin reconnaissable de Marc Malès n'est pas étranger à ce succès. Le seul reproche que l'on pourrait émettre est de reprendre un thème déjà vu et revu, au point d'en deviner quelquefois les ficelles. Mais ne boudons pas notre plaisir, il est d'ailleurs est au rendez-vous et c'est bien ce qui compte.
Avec ce nouvel album, Nicolas Juncker nous propose une plongée dans les profondeurs sombres de la vie de sous-marinier. (Oui bon...)
C'est ainsi que nous en apprenons beaucoup sur les mœurs de ces hommes coupés de tout pendant des mois, sur la façon dont ils se nourrissent, sur leurs relations, bien souvent basées sur des rapports de force -y compris physiques. On voit aussi le rapport qu'ils entretenaient avec les nazis, au pouvoir depuis plusieurs années déjà, et la menace de guerre qui planait alors sur l'Allemagne. Je pense que Nicolas Juncker s'est beaucoup documenté sur la question, histoire de nous livrer une atmosphère aussi réaliste que possible.
Au travers de l'histoire de Günther Pulst (et d'autres après lui ?), c'est un véritable portrait -certes fragmentaire- de cette Allemagne à la veille d'un conflit majeur que nous livre l'auteur.
Un bon gros 3,5/5.
Voila j'ai trouvé l'album qui réunit deux de mes passions, l'album que j'attends depuis que je lis régulièrement de la BD : une BD sur la musique (rock).
Je ne l’ai pas trouvé avec La Musique du dessin, ni avec l'Histoire de la musique ou avec Les chansons de truc en BD, non. Mais cet album, "Le petit livre Rock" est vraiment l'album à posséder pour les amateurs du genre.
De plus l'auteur considère la musique "rock" comme un genre gigantesque. Il ne se contente pas de nous sortir les groupes rock habituels : Elvis, Bob Dylan, Jimi Hendrix, Nirvana, Metallica, Radiohead et les Libertines, non ! Hervé Bourhis retrace dans son livre les styles allant de la soul, au punk, au disco, rock indépendant, métal, mais aussi trip-hop, électro, house, hip-hop, folk etc. etc… Et je partage son point de vue sur CETTE musique rock.
Ce livre m'a parlé, car écoutant énormément de musique, dans des genres différents, je ne suis pas perdu quand l'auteur parle d'artiste de genre différent.
De plus la narration est extrêmement bien choisie : ce n'est pas une histoire classique dans une BD classique, non c'est une suite d'anecdote illustrée, le tout est très intéressant, et j'ai vraiment aimé les bonus à la fin,
Pour finir, j'apprécie le trait d’Hervé Bourhis, simple, vif et nerveux, l’encrage est assez gras, mais on reconnaît les artistes dessinés. De plus, les pages sont aérées, la narration est nickel. C'est vraiment agréable à lire.
Pour tous les amateurs de musique actuelle (plutôt que rock donc), et pour ceux qui ont quelques bases dans ce genre (pour ne pas être perdus avec des groupes inconnus), ce livre est fait pour vous. Achetez-le les yeux fermés. Dommage qu'il soit un peu cher.
Un des albums qui m'a donné le plus de plaisir à sa lecture.
Cette série mérite décidemment sa place dans la sélection Best of 2009 ! Encore une perle découverte grâce à ce site et aux nombreux commentaires élogieux à son sujet. Dans le même esprit que De Cape et de Crocs et Célestin Gobe-la-lune, Saint Germain n’a pas à rougir de la comparaison.
Tout d’abord un dessin très précis, des décors détaillés mais pas surchargés, une mise en couleurs réussie, un univers graphique réussi qui nous plonge dans l’histoire.
Les personnages quant à eux sont fascinants, Saint Germain est un mélange d’Arsène Lupin et de Robin des bois, tour à tour charmeur, filou, voleur, provocateur, intrépide et secret, enfin un personnage avec un bon potentiel scénaristique. Les personnages secondaires sont quant à eux loin de l’être et les liens les unissant bien plus complexes qu’il n’y parait.
Enfin l’apothéose : quelle verve, quel sens de la répartie, les mots sont pesés, les dialogues ciselés. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire l’histoire, les clins d’œil sont légers (agence tout risque) et quelques tirades bien ficelées.
L’histoire est quant à elle très réussie et originale, mêlant à la fois un aspect historique et ésotérique, la suite des aventures est imprévisible et d’autant plus alléchante. J’ai bien aimé l’approche « marionnettiste » des divinités (ou assimilées) qui m’ont beaucoup fait penser à La Loi du chaos et Le dernier Troyen mais surtout au cycle des dieux de Bernard Werber
Certainement une des meilleures séries que j’ai lu récemment et un indispensable dans sa bdthèque. Vivement le tome 3 ! 4.5/5
Enfin Ben Templesmith se lance seul dans une série bien à lui, et bien pour moi c'est réussite.
On est tout de suite dans son univers de prédilection avec son lot de monstres en tous genres et /ou venus d'ailleurs.
Ici on est dans le déjanté et le décalé voire parfois le loufoque.
Le héros est un asticot intergalactique sauveur de l'humanité et accessoirement d'autres mondes parallèles. Cet asticot vit dans des cadavres qu'il utilise pour se mouvoir (il en a plusieurs en stock selon son humeur et leur état).
Ces acolytes sont tous plus ou moins barrés mais ne sont pas que des faire-valoir.
Je ne décrirai pas les histoires, il ne faut pas déflorer le plaisir mais foncez.
Le dessin est toujours aussi génial (chez lui soit on adore soit on déteste mais ne laisse jamais indifférent ce qui est pour moi un certain gage de qualité).
J'en redemande, encoooore !!!
Quelle fraicheur !
La magie opère tout de suite.
J'adore cette BD, j'adore ce justicier je m'enfoutiste a qui on donne les pleins pouvoir. L'idée est ambitieuse, la réalisation est au niveau.
La qualité va diminuer au fur et à mesure des tomes. Du moins je pense.
Mais il s'en cogne Lincoln ! Il s'en cogne !
" Mmmpff "
Allez, et puis si Dieu existe, je veux bien être son Lincoln moi !
Magistral !
Encore un chef d'oeuvre de narration par Winschluss, et en prime un superbe encrage sur certaines pages, et un très bel ouvrage.
Un tantinet trash, un tantinet en marge, on martyrise ici un grand classique.
Mais ce Pinocchio reste une leçon de vie, pour les grands cette fois, pas pour les petits.
A ne pas trop prendre au sérieux tout de même.
Dans From Hell, ce n'est pas la BD qui est intéressante, mais bien le projet.
Une superbe démonstration, bien découpée, romancée et illustrée.
Plusieurs niveaux d'intérêt :
- L'enquête historique et romancée des évènements est une réussite : du point par point qui nous fait " vivre" les évènements.
- La "théorie du complot " développée est intéressante et bien ficelée. 10 ans de recherches pour étayer sa thèse ...
- La documentation historique et les dessins soignés offrent une belle description de l'époque victorienne : architecture, pouvoir en place, politique etc ..
mais surtout :
- La "lecture" des quartiers de Londres à la lueur de la Franc maçonnerie est magistrale. Le voyage en calèche ou W. GUll prend le temps d'éduquer le cocher reste un des plus beaux moments.
- La tentative d'explication des motivations de Jack l'Eventreur offre une lecture plus philosophique qui fait tout l'intérêt de l'ouvrage !
C'est extrêmement mystique, diablement profond, et surtout très cohérent.
Un projet extraordinaire, vraiment.
et plausible !
Sans doute la plus belle BD de Loisel, en tout cas la plus poignante.
Le projet était ambitieux, le résultat est époustouflant
Chronologiquement, le peter de Loisel se place avant le peter pan du conte de Barrie ou de Walt Disney.
Un premier Tome très noir :
Peter habite dans les quartier pauvre de Londres, avec toute l'horreur du monde des adultes.
Père inconnu .. mère alcoolique. Ce monde est monstrueux et cruel : Alcool, sexe, humiliation.
Peter s'accroche à M Kundal, un vieil homme sympathique qui lui fait découvrir la lecture, les histoires. Et Peter s'évade déjà en s'en racontant ... des histoires.
A partir du second tome :
Un rêve qui commence ... On part au pays des songes. On découvre tous les personnages, le pays des enfants, on comprends comment chacun se construit : Peter, Crochet, le crocodile etc .. C'est une très belle aventure
Le dernier tome :
Ecrit plus de 10ans après je crois.
Il contraste énormément avec les précédents, il aurait pu être décliné en 2 ou 3 tomes de plus. C'est un concentré d'informations qui vous pètent à la gueule.
C'est très étrange une fin qui va a une telle vitesse. On est pris de cours et le fil et l'histoire se perd un peu. Il y a trop d'événements majeurs qui surviennent et pas des moindres.
Le personnage du capitaine est complètement évincé et je ne comprends toujours pas ce choix de la part de Loisel. A mon avis on ne pouvait pas régler toutes les facettes des personnages en un seul tome.
Je pense en fait que Loisel avait décidé d'en finir avec cette série cf : la fin avec la note de l'auteur.
Dans l'ensemble je ne suis pas déçu du tout par une fin aussi triste et violente, je n'en attendais pas moins.
On observe en fait un retour vers le premier album, un retour à la réalité, glauque et violente.
Loisel pousse même très loin les choses puisqu'il donne une piste sur le Peter adulte (et quelle piste !)
On suppose finalement que Peter deviendra un produit de ses souffrances, le passage à l'age adulte ne l'épargnera pas.
C'est album est très noir. Le rêve a été long, le réveil est extrêmement brutal.
La réalité est un cauchemar
Une BD forte.
Bah oui... culte forcément. Même si ca reste critiquable a certains égards.
Certains dialogues sont franchement fatigants, le langage de rue et sans doute la traduction sont à la longue un peu limites.
Ca manque aussi parfois de matière (dommage vu la longueur) ou d'une atmosphère plus typée (comme chez Matsumoto)
M'enfin, ca reste superbe, long, et accessible, et quelle démesure !
Ce que j'aime particulièrement dans le dessin d'Otomo : la mécanique, la puissance, les échelles ...
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Sous son regard
J'ai découvert Marc Malès avec Katharine Cornwell. Ce qui m'avait séduit dans ce roman graphique était l'ingéniosité avec laquelle Marc Malès mêlait une histoire intéressante et prenante avec des personnages superbement travaillés. Avec ce dernier one-shot de l'auteur je suis de nouveau comblé. Sous son regard ne propose pas en soi une intrigue vraiment originale. Dès le départ on sent une ressemblance avec un certain History of Violence. J'ai tout à fait conscience que le film n'est peut-être pas l'exemple le plus flagrant, mais j'ai décidé d'associer ces deux titres ensemble car ils sont tous deux empreints d'une qualité et d'une finition exceptionnelle qui donnent aux titres une saveur particulière, en cause une narration exceptionnelle et des personnages remarquables. Bien que le thème du passé que l'on souhaite dissimuler soit un sujet maintes fois exploité, Marc Malès nous démontre que l'on peut encore faire un titre de qualité malgré des thèmes éculés. La force de Marc Malès, comme je l'ai dit en préambule, n'est pas tant de s'axer sur l'histoire mais au contraire de créer des personnages à la limite du vivant. Il faut avouer que l'auteur ne lésine pas sur l'aspect psychologique, quitte à engendrer quelques longueurs de faible importance. On se retrouve ainsi à suivre le jeu du chat et de la souris entre un inspecteur de police et un ancien criminel qui lui avait donné du fil à retordre. Cet épisode de sa vie, l'inspecteur Barton en gardera des séquelles: railleries et humiliations des ses collègues étaient son pain quotidien. Rien d'étonnant donc à ce qu'il soit impatient de découvrir les secrets du responsable de ces avanies. Cependant, la confrontation ne tourne pas comme il l'avait imaginé. Loin de prendre le dessus sur son adversaire, il se retrouve en fait banni des confidences de cet homme qui lui en a tant fait baver. Mais ce n'est que le début de la traque, qui prendra une direction assez inattendue. Mais le brio de Marc Malès à narrer les histoires me fait presqu' oublier de vous conter ses talents de dessinateur. Son trait réaliste et son coloriage noir et blanc est tout simplement exquis. Les faciès sont criants de réalisme, renforcés par des gros plans saisissants; et d'une manière générale les cadrages sont particulièrement réussis. Le dessin contribue pleinement à instiller une tension particulière qui maintient constamment le lecteur en éveil. Somme toute, c'est une petite perle dont nous gratifie une fois de plus Marc Malès. Ses personnages sont criants de vérité, attachants malgré leur côté méprisant ou trop pastoral. Le dessin reconnaissable de Marc Malès n'est pas étranger à ce succès. Le seul reproche que l'on pourrait émettre est de reprendre un thème déjà vu et revu, au point d'en deviner quelquefois les ficelles. Mais ne boudons pas notre plaisir, il est d'ailleurs est au rendez-vous et c'est bien ce qui compte.
Immergés
Avec ce nouvel album, Nicolas Juncker nous propose une plongée dans les profondeurs sombres de la vie de sous-marinier. (Oui bon...) C'est ainsi que nous en apprenons beaucoup sur les mœurs de ces hommes coupés de tout pendant des mois, sur la façon dont ils se nourrissent, sur leurs relations, bien souvent basées sur des rapports de force -y compris physiques. On voit aussi le rapport qu'ils entretenaient avec les nazis, au pouvoir depuis plusieurs années déjà, et la menace de guerre qui planait alors sur l'Allemagne. Je pense que Nicolas Juncker s'est beaucoup documenté sur la question, histoire de nous livrer une atmosphère aussi réaliste que possible. Au travers de l'histoire de Günther Pulst (et d'autres après lui ?), c'est un véritable portrait -certes fragmentaire- de cette Allemagne à la veille d'un conflit majeur que nous livre l'auteur. Un bon gros 3,5/5.
Le Petit Livre Rock
Voila j'ai trouvé l'album qui réunit deux de mes passions, l'album que j'attends depuis que je lis régulièrement de la BD : une BD sur la musique (rock). Je ne l’ai pas trouvé avec La Musique du dessin, ni avec l'Histoire de la musique ou avec Les chansons de truc en BD, non. Mais cet album, "Le petit livre Rock" est vraiment l'album à posséder pour les amateurs du genre. De plus l'auteur considère la musique "rock" comme un genre gigantesque. Il ne se contente pas de nous sortir les groupes rock habituels : Elvis, Bob Dylan, Jimi Hendrix, Nirvana, Metallica, Radiohead et les Libertines, non ! Hervé Bourhis retrace dans son livre les styles allant de la soul, au punk, au disco, rock indépendant, métal, mais aussi trip-hop, électro, house, hip-hop, folk etc. etc… Et je partage son point de vue sur CETTE musique rock. Ce livre m'a parlé, car écoutant énormément de musique, dans des genres différents, je ne suis pas perdu quand l'auteur parle d'artiste de genre différent. De plus la narration est extrêmement bien choisie : ce n'est pas une histoire classique dans une BD classique, non c'est une suite d'anecdote illustrée, le tout est très intéressant, et j'ai vraiment aimé les bonus à la fin, Pour finir, j'apprécie le trait d’Hervé Bourhis, simple, vif et nerveux, l’encrage est assez gras, mais on reconnaît les artistes dessinés. De plus, les pages sont aérées, la narration est nickel. C'est vraiment agréable à lire. Pour tous les amateurs de musique actuelle (plutôt que rock donc), et pour ceux qui ont quelques bases dans ce genre (pour ne pas être perdus avec des groupes inconnus), ce livre est fait pour vous. Achetez-le les yeux fermés. Dommage qu'il soit un peu cher. Un des albums qui m'a donné le plus de plaisir à sa lecture.
Saint-Germain
Cette série mérite décidemment sa place dans la sélection Best of 2009 ! Encore une perle découverte grâce à ce site et aux nombreux commentaires élogieux à son sujet. Dans le même esprit que De Cape et de Crocs et Célestin Gobe-la-lune, Saint Germain n’a pas à rougir de la comparaison. Tout d’abord un dessin très précis, des décors détaillés mais pas surchargés, une mise en couleurs réussie, un univers graphique réussi qui nous plonge dans l’histoire. Les personnages quant à eux sont fascinants, Saint Germain est un mélange d’Arsène Lupin et de Robin des bois, tour à tour charmeur, filou, voleur, provocateur, intrépide et secret, enfin un personnage avec un bon potentiel scénaristique. Les personnages secondaires sont quant à eux loin de l’être et les liens les unissant bien plus complexes qu’il n’y parait. Enfin l’apothéose : quelle verve, quel sens de la répartie, les mots sont pesés, les dialogues ciselés. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire l’histoire, les clins d’œil sont légers (agence tout risque) et quelques tirades bien ficelées. L’histoire est quant à elle très réussie et originale, mêlant à la fois un aspect historique et ésotérique, la suite des aventures est imprévisible et d’autant plus alléchante. J’ai bien aimé l’approche « marionnettiste » des divinités (ou assimilées) qui m’ont beaucoup fait penser à La Loi du chaos et Le dernier Troyen mais surtout au cycle des dieux de Bernard Werber Certainement une des meilleures séries que j’ai lu récemment et un indispensable dans sa bdthèque. Vivement le tome 3 ! 4.5/5
Wormwood
Enfin Ben Templesmith se lance seul dans une série bien à lui, et bien pour moi c'est réussite. On est tout de suite dans son univers de prédilection avec son lot de monstres en tous genres et /ou venus d'ailleurs. Ici on est dans le déjanté et le décalé voire parfois le loufoque. Le héros est un asticot intergalactique sauveur de l'humanité et accessoirement d'autres mondes parallèles. Cet asticot vit dans des cadavres qu'il utilise pour se mouvoir (il en a plusieurs en stock selon son humeur et leur état). Ces acolytes sont tous plus ou moins barrés mais ne sont pas que des faire-valoir. Je ne décrirai pas les histoires, il ne faut pas déflorer le plaisir mais foncez. Le dessin est toujours aussi génial (chez lui soit on adore soit on déteste mais ne laisse jamais indifférent ce qui est pour moi un certain gage de qualité). J'en redemande, encoooore !!!
Lincoln
Quelle fraicheur ! La magie opère tout de suite. J'adore cette BD, j'adore ce justicier je m'enfoutiste a qui on donne les pleins pouvoir. L'idée est ambitieuse, la réalisation est au niveau. La qualité va diminuer au fur et à mesure des tomes. Du moins je pense. Mais il s'en cogne Lincoln ! Il s'en cogne ! " Mmmpff " Allez, et puis si Dieu existe, je veux bien être son Lincoln moi !
Pinocchio (Winshluss)
Magistral ! Encore un chef d'oeuvre de narration par Winschluss, et en prime un superbe encrage sur certaines pages, et un très bel ouvrage. Un tantinet trash, un tantinet en marge, on martyrise ici un grand classique. Mais ce Pinocchio reste une leçon de vie, pour les grands cette fois, pas pour les petits. A ne pas trop prendre au sérieux tout de même.
From Hell
Dans From Hell, ce n'est pas la BD qui est intéressante, mais bien le projet. Une superbe démonstration, bien découpée, romancée et illustrée. Plusieurs niveaux d'intérêt : - L'enquête historique et romancée des évènements est une réussite : du point par point qui nous fait " vivre" les évènements. - La "théorie du complot " développée est intéressante et bien ficelée. 10 ans de recherches pour étayer sa thèse ... - La documentation historique et les dessins soignés offrent une belle description de l'époque victorienne : architecture, pouvoir en place, politique etc .. mais surtout : - La "lecture" des quartiers de Londres à la lueur de la Franc maçonnerie est magistrale. Le voyage en calèche ou W. GUll prend le temps d'éduquer le cocher reste un des plus beaux moments. - La tentative d'explication des motivations de Jack l'Eventreur offre une lecture plus philosophique qui fait tout l'intérêt de l'ouvrage ! C'est extrêmement mystique, diablement profond, et surtout très cohérent. Un projet extraordinaire, vraiment. et plausible !
Peter Pan
Sans doute la plus belle BD de Loisel, en tout cas la plus poignante. Le projet était ambitieux, le résultat est époustouflant Chronologiquement, le peter de Loisel se place avant le peter pan du conte de Barrie ou de Walt Disney. Un premier Tome très noir : Peter habite dans les quartier pauvre de Londres, avec toute l'horreur du monde des adultes. Père inconnu .. mère alcoolique. Ce monde est monstrueux et cruel : Alcool, sexe, humiliation. Peter s'accroche à M Kundal, un vieil homme sympathique qui lui fait découvrir la lecture, les histoires. Et Peter s'évade déjà en s'en racontant ... des histoires. A partir du second tome : Un rêve qui commence ... On part au pays des songes. On découvre tous les personnages, le pays des enfants, on comprends comment chacun se construit : Peter, Crochet, le crocodile etc .. C'est une très belle aventure Le dernier tome : Ecrit plus de 10ans après je crois. Il contraste énormément avec les précédents, il aurait pu être décliné en 2 ou 3 tomes de plus. C'est un concentré d'informations qui vous pètent à la gueule. C'est très étrange une fin qui va a une telle vitesse. On est pris de cours et le fil et l'histoire se perd un peu. Il y a trop d'événements majeurs qui surviennent et pas des moindres. Le personnage du capitaine est complètement évincé et je ne comprends toujours pas ce choix de la part de Loisel. A mon avis on ne pouvait pas régler toutes les facettes des personnages en un seul tome. Je pense en fait que Loisel avait décidé d'en finir avec cette série cf : la fin avec la note de l'auteur. Dans l'ensemble je ne suis pas déçu du tout par une fin aussi triste et violente, je n'en attendais pas moins. On observe en fait un retour vers le premier album, un retour à la réalité, glauque et violente. Loisel pousse même très loin les choses puisqu'il donne une piste sur le Peter adulte (et quelle piste !) On suppose finalement que Peter deviendra un produit de ses souffrances, le passage à l'age adulte ne l'épargnera pas. C'est album est très noir. Le rêve a été long, le réveil est extrêmement brutal. La réalité est un cauchemar Une BD forte.
Akira
Bah oui... culte forcément. Même si ca reste critiquable a certains égards. Certains dialogues sont franchement fatigants, le langage de rue et sans doute la traduction sont à la longue un peu limites. Ca manque aussi parfois de matière (dommage vu la longueur) ou d'une atmosphère plus typée (comme chez Matsumoto) M'enfin, ca reste superbe, long, et accessible, et quelle démesure ! Ce que j'aime particulièrement dans le dessin d'Otomo : la mécanique, la puissance, les échelles ... Culte aussi car, curieusement on ne décroche pas et pourtant c'est très long.