Les derniers avis (8429 avis)

Par Quentin
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Idiot (Kang Full)
L'Idiot (Kang Full)

Je n'aurais jamais acheté ce Manwha sans les conseils dithyrambiques de mon libraire. En effet, les dessins, a priori simplistes, ne laissaient en rien présager de la réelle profondeur du récit. Mais puisqu'il faut bien écouter son libraire pour trouver son chemin dans la jungle de la surproduction actuelle, j'ai fini par l'acheter, presqu'à contre coeur... et je me suis pris une grande claque ! L'histoire démarre de manière bien simple. Une jeune pianiste revient en Corée après avoir raté sa carrière musicale aux Etats-Unis. Ses pas la font se promener dans un parc dans lequel elle se fait aborder par un simple d'esprit. Petit à petit, à chaque chapitre, l'histoire prend de la profondeur. Chaque protagoniste se trouve être lié aux autres depuis l'enfance. Leur histoire se dévoile et le drame de chacun se révèle. L'idiot est au carrefour de tous ces drames personnels et c'est lui qui, dans toute sa simplicité, dénouera l'existence de son entourage en lui permettant de tourner la page pour aller de l'avant. Bien qu'il fasse mouche, le message n'a rien de neuf : heureux les simples d'esprits ; la vérité sort de la bouche des enfants ; nous avons oubliés les vraies valeurs et il faut les retrouver là où on les attend le moins. Mais ce message est servi par un scénario construit avec la précision d'une mécanique d'horlogerie. Tous les rouages (je dis bien tous) s'emboîtent les uns dans les autres à la perfection. La structure du récit est simple et complexe à la fois ; elle est parfaite et implacable. La simplicité des dessins donne une lisibilité exemplaire qui permet d'aller à l'essentiel, aux émotions les plus pures. Oui, j'ai pleuré (et pas qu'une fois). Si d'aucuns doutent encore qu'on puisse faire une oeuvre dense et profonde avec un dessin et un scénario en apparence minimaliste, qu'ils lisent l'idiot. Kang Full nous donne une précieuse leçon sur comment écrire et dessiner une BD, en plus de nous donner une véritable leçon sur les choses de la vie. A découvrir sans s'arrêter aux préjugés sur le dessin.

14/09/2008 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Exauce-nous
Exauce-nous

Commençons tout d'abord par le dessin de Bihel, sublime, tout en couleurs directes et chaudes, avec des personnages très travaillés particulièrement au niveau des visages, c'est excellent. Ah Bihel ! Que j'ai connu avec Malienda mais dont le travail est ici encore supérieur, juste à regarder c'est déjà un régal. Le scénario ? Sachant que je n'aime pas en général, les romans graphiques, les histoires pleurnichardes, moralisatrices, cul-cul gnan gnan, les scènes de la vie de tous les jours c'était à la base plutôt compromis ou alors c'est que son traitement est exceptionnel et c'est bien le cas, on se doit de remercier Makyo. D'ailleurs ce n'est pas qu'un simple roman graphique car il y a plusieurs intrigues et pas mal de suspense, qui est celle que cherche Léonard et finalement qui est-il ? Bien que parfois on devine à l'avance certains dénouements qui sont logiques et "qui se passent", on est pris par tous les personnages et leurs histoires. Ils sont tous très attachants, avec un Léonard simple d'esprit plutôt naïf et plein de bonnes intentions, à la différence de Silence qui m'avait royalement tapé sur les nerfs. Je pourrais faire le parallèle avec Magasin général, autre bd qui m'avait étonnée par sa simplicité et sa puissance narrative et graphique, exactement comme ici, à la différence que dans cette histoire les événements s'enchaînent beaucoup plus rapidement. Dans ces deux histoires une impression égale, calme et sérénité. Il y a comme de la magie qui imbibe ce récit, magie qui tout doucement s'échappe des pages et nous envoûte. Une bd qui va faire du bruit, à n'en pas douter.

13/09/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Exauce-nous
Exauce-nous

Cinq étoiles ?! Oui, cinq m’ssieurs m’dames pour "Exauce-nous" ! Et cela n’a rien à voir parce que c’est Futuropolis qui l’édite (c’est mon éditeur préféré), non, c’est parce que Pierre Makyo et Frédéric Bihel nous proposent un récit exceptionnellement touchant, une vraie ode à la vie, à la tolérance et à la différence ! En tout cas, j’ai a-do-ré "Exauce-nous" ! L’histoire se passe dans une ville de la Sarthe, le personnage principal se prénomme Léonard. Celui-ci est simple d’esprit et travaille dans un théâtre comme agent d’entretien. Sa principale particularité, c’est de demander à la plupart des passants qui le croisent : « Vous avez pas vu celle que j’cherche ? ». La majorité des gens qui le connaissent apprécient sa compagnie car Léo est un homme très gentil mais personne ne s’est vraiment intéressé à fond à son passé et aux raisons de son comportement.. vraiment personne ? Non car Frank, un scénariste en panne de notoriété va commencer à l’observer attentivement et fouiller l’enfance de son ami Léo... et il ne sera pas au bout de ses surprises ! Cela fait bien longtemps que je n’ai pas été autant captivé par un récit ! Intrigué par une histoire qui propose des personnages aussi époustouflants que Léo ! Pourtant, Léonard est un simple d'esprit dont le vocabulaire est très limité, qui vit seul dans un petit appartement et qui termine ses journées en compagnie de ses quelques amis dans le café du coin, c’était sans compter sur la curiosité de Frank qui nous entraîne vers la découverte de ce personnage hors du commun qui a vécu un drame atroce ! "Exauce-nous" est un hymne à la tolérance et présente des protagonistes pleins d’humanité ! Personnellement, ça m’a fait énormément plaisir de lire une histoire aussi touchante et qui se focalise essentiellement sur les hommes et leur bonté (à travers Léo, Frank et notamment leurs amis) ! En tout cas, j’ai été complètement absorbé par ce récit ! Après Le coeur en Islande (dans la collection « Aire Libre »), Pierre Makyo confirme son penchant pour des histoires pleines d’humanité. Mais alors, "Exauce-nous" est-elle une bd exempte de défauts ? Non car l’histoire pourra paraître trop « gentille », voire trop truffée de bons sentiments pour certains lecteurs. Moi-même, je n’ai pas apprécié pleinement le dénouement, je le trouve trop vite expédié... et pourtant, ça n’a pas suffi pour que je déloge cette bd de mes incontournables ! Graphiquement, j’ai hautement apprécié le coup de patte de Frédéric Bihel. Il faut dire aussi que j’ai toujours aimé les auteurs qui utilisent la mise en couleurs directe et qui savent y mettre des ambiances adaptées aux différentes scènes. La mise en page, les choix de cadrage, la représentation des personnages, la richesse des décors, la narration me sont apparus irréprochables. Des personnages hautement touchants pleins d’humanité, de l’émotion, de l’amour, un récit très intéressant, une superbe maquette (quoique le prix de l’ouvrage rebutera certains lecteurs), un dessin réussi avec une mise en couleurs directes irréprochable et même quelques scènes d’action pour ceux qui apprécient peu les romans graphiques... Franchement, que voulez-vous de plus ? Sans hésitation, je vous conseille fortement la lecture de "Exauce-nous" ! Merci Pierre Makyo et Frédéric Bihel d’avoir réalisé cette bd !

12/09/2008 (modifier)
Par SaV
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)
Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)

Je dois dire tout d'abord que J'ai été très séduit par cet ouvrage. Je connaissais Clod pour ses différentes parutions en tant que dessinateur (notamment Le Procès) mais très peu en tant que scénariste et c'est chose faite avec cet excellent album. Quant à Benoît Frébourg, on le découvre ici enfin seul, après de multiples participations aux collectifs des éditions Petit à Petit. La séduction de l'album vient tout d'abord de cette magnifique couverture qui nous plonge dans une ambiance mystérieuse et hivernale. Ensuite, vient le récit où ce nouveau personnage au passé étrange (voir cases du bas page 7) et au large front n'a rien à envier aux illustres héros de Stevenson ou de Sir Arthur Conan Doyle. La force de cette histoire vient aussi bien des étranges événements, de l'ambiance qui y règne que des personnages. En effet, on y trouve les bons ingrédients du roman du 19éme, a savoir : du mystère, de l'étrangeté, de la science et de l'assassinat ; le tout est servi par des dialogues agréables et dosés d'humour noir, à la hauteur des personnages et de l'histoire. Le dessin de B. Frebourg reste dans la mouvance de ce que l'on peut voir actuellement avec sa façon à lui de s'approprier l'histoire. On y trouve aussi bien un graphisme simple, cartoon parfois, vif avec de nombreux coups de crayon et de nombreuses hachures, qu'un subtil coup de pinceau qui rend l'atmosphère plus douce ou nébuleuse. On sent l'implication du dessinateur à vouloir modifier son dessin suivant l'ambiance des scènes tant sur le trait que sur la couleur, l'effet est garanti. Ajoutez à cela le travail de construction des cases, de mise en page et de mise en couleur (sans ordinateur) et vous obtenez un album de très bonne qualité. En conclusion, entre le scénario et le dessin on a ici deux auteurs qui font une démonstration de leurs talents.

12/09/2008 (modifier)
Couverture de la série Murena
Murena

Ça y est, j'ai enfin découvert et avalé les 6 premiers tomes de Murena. Je ne suis pas fan d'Histoire, et pas particulièrement de celle de la Rome antique. Mais c'est après avoir lu le 5ème tome de La Complainte des Landes perdues que j'ai cherché ce qu'avait pu faire d'autre ce duo d'auteurs. J'ai sauté le pas en achetant le premier cycle de Murena et dans la foulée le début du deuxième. Si le dessin reste plus classique que celui de la La Complainte..., il n'en reste pas moins maîtrisé et très agréable. L'histoire en elle-même, ben... c'est l'Histoire, à en croire les spécialistes. Je leur fais confiance. Le monde dit moderne n'a décidément strictement rien inventé en matière de corruption, pots de vin, diplomatie, etc.. La vie de Néron et les intrigues qui se nouent autour de lui sont passionnantes à suivre, et la construction des scénarios est exemplaire. J'aime décidément beaucoup ce que fait Jean Dufaux. Note : entre 4 et 5, mais pas 5 car mes relectures seront vraisemblablement moins passionnées.

12/09/2008 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gunnm
Gunnm

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un manga aussi bon basé sur de la baston. Il faut dire que les combats ne sont que des prétextes pour montrer l'inhumanité du monde cruel où évolue l'héroïne. Cette dernière est vraiment très attachante. Il est impossible de ne pas tomber sous son charme ! Bref, pour moi, "Gunnm" est une oeuvre très riche qui fait partie de mon top 20 des meilleurs mangas que j'ai lus dans ma vie. En fait, je lui donnerais volontiers la note maximale, mais le dernier tome a tout gâché. Je trouve que la fin est vraiment du gros n'importe quoi. D'accord, on est dans un monde futuriste, mais il ne faut tout de même pas exagérer. Je trouve aussi que le méchant principal, Desty Nova, n'est pas très bien utilisé alors qu'il a beaucoup de potentiel.

11/09/2008 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Enragés
Les Enragés

Jamais je ne me serais lancé dans cette aventure si je n’avais pas trouvé la petite intégrale à 5 euros !! Elle n’est pas neuve, elle est abîmée mais je ne regrette absolument pas. Mon achat est largement rentabilisé. Moi qui n’aime pas trop habituellement les personnages sans morale je partais avec de sérieux doutes. Ce sont les très bons avis lus ci-dessous qui m'ont incité à lire, du coup, quand j’ai vu l’intégrale, je me suis laissé tenter. Je me suis fait littéralement embarquer par ce scénario sans faille ! J'ai pris toutes les fausses pistes, sans les voir arriver ! J’ai été captivé durant ces 5 BD : rebondissements, meurtres, humour, retournements de situations sans oublier une parfaite description de la psychologie des personnages, mais qu’est-ce qu'il s’en passe des choses en 5 albums ! ! ! J’ai été également ravi de découvrir que nous ne sommes pas cantonnés aux "grosses brutes enragées", c’est plus fin et réfléchi que ce que nous montrent les couvertures et le titre. De plus le dessin est vif, réfléchi, intelligent et fichtrement bien découpé, un vrai plaisir. Pour finir il est vrai que j’ai trouvé parfois les situations ou les coïncidences, grosses comme une maison, mais, finalement, l’auteur rend les choses tellement crédibles qu’il pourrait même y faire passer un bataillon d’immeubles. Je conseille évidemment l’achat en petite intégrale ou en grand album. Scénario (coefficient 2) : 17/20 Dessin : 14/20 Univers, atmosphère : 14/20 Développements et psychologie des personnages : 18/20 (16/20)

10/09/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Fin du monde
La Fin du monde

Très bel album. A tous points de vue. En effet les Editions Futuropolis ont soigné la maquette, offrant un objet vraiment très beau, très agréable à manier. La beauté est présente également dans le dessin, Tirabosco étant, je le pense, arrivé à maturité, au sommet de son art. Il est difficile de décrire son dessin, tout en bichromie et carte à gratter (je crois). C'est de la bichromie, mais l'utilisation des ombres, des expressions, des reflets est portée de façon exceptionnelle. La beauté est présente également dans l'histoire. La beauté de la mort, envoûtante, sage, séduisante, bienveillante. Une histoire universelle, tout simplement touchante, qui nous emmène au coeur de l'intime (si si, je vous assure, c'est possible). Avec une touche de fantastique pour amener le thème de la mort de façon subtile, c'est vraiment réussi. D'ores et déjà un classique.

10/09/2008 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Croisière Cosmos
Croisière Cosmos

Voici un auteur de bd alternative repris par une grande maison d’édition. Et Delcourt ne s’est pas trompé. En publiant "Croisière Cosmos", il permet au talent d’Olivier Texier d’éclater au grand jour. Le bar, réunissant des strips biens déjantés, laissait déjà entrevoir le potentiel d’Olivier. Mais cette histoire complètement barrée qui court sur 160 pages permet véritablement à l’auteur de confirmer l’essai. Mélange improbable entre "2001 Odyssée de l’espace" et "le Muppet show" pour certains, cet album est surtout un bon gros délire canalisé. En effet, même si cela part dans tous les sens, Olivier parvient à ne pas sombrer dans le grand n’importe quoi grâce à son sens du gag et de la narration. Ceux qui ont lu Le bar auront plaisir à retrouver le droïde ainsi que d’autres personnages tels que le cyclope. On se demande comment tout cela va finir et, finalement, Olivier parvient à nous surprendre en proposant une fin sans doute facile mais surtout bien en phase avec le reste de l’album. Bref, mon coup de cœur du moment ! Personnes sérieuses s’abstenir !

10/09/2008 (modifier)
Par Enrique
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Tueur
Le Tueur

Après des débuts difficiles et des états d'âme, le tueur entouré de mariano et du parrain a pris sa dimension maléfique et inhumaine, bien qu'il apparaisse en Monsieur "tout le monde" quand il rentre à la maison... qui est perdue dans un bled du Vénézuela. J'attends avec ferveur la sortie du cru "2008" pour savoir s'il va se sortir de son pétrin. BD qui prend aux tripes par son suspens et sa violence crue, une bonne échappatoire de notre quotidien.

08/09/2008 (modifier)