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Couverture de la série Bulles & Nacelle
Bulles & Nacelle

Points forts : - un dessin faussement naïf réalisé dans un style vieillot franchement réussi ; - un papier lui aussi d’un style « vieille génération » agréable au touché ; - une narration fluide et mélancolique ; - beaucoup de poésie. Points faibles : - un cruel manque de profondeur. Le ressenti est là mais ces émotions restent superficielles ; - un rythme de lecture très élevé. L’album a beau contenir un grand nombre de planches, il se lit très vite. Au final, cela donne un livre très agréable à lire et à regarder mais dont je ne garderai pas un grand souvenir « émotif ». Mieux que pas mal, mais franchement bien me parait excessif. Pour la cote, on va faire, pouf pouf pouf, ce sera toi ! … Franchement bien donc …

20/11/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5
Couverture de la série One
One

Très bon tome d’introduction : Julian Lethercore est un pensanguins, il peut lire les pensées de toutes personnes se trouvant à ses cotés. L’explication donnée pour ce don est très bien pensée et la façon d’exploiter ce don est franchement bien trouvée. Si vous voulez vous garder le suspense, sautez ce paragraphe, mais si vous voulez en savoir plus je vous en donne… Le tout a comme point de départ une expérience militaire ratée. Le but était de fabriquer des donneurs de sang ambulant, en effet, des personnes ont été traficotées génétiquement pour qu’ils fabriquent très rapidement du sang. Pratique en temps de guerre par exemple. Mais l'expérience dégénère quelque peu, et des transfusés se retrouvent apparemment avec la faculté de connaître des choses sur leur donneur. De là, est créé un programme développant à fond ces caractéristiques. Voilà donc comment notre héros est fabriqué. Mais ce qui est intéressant, c’est que notre pensanguin doit se trouver à proximité des personnes voulues pour décrypter leurs pensées. Odeur, sueur, sang, salive, sont ses marcs de café dans lesquels il peut lire. Je trouve que cette donnée est très bien amenée et très bien traitée. Nous ne sommes donc pas dans un clone de Uchronie[s] - New Byzance ou de ses consœurs mais bien dans quelque chose d’assez original. Le gros point fort, c’est que ce tome est très riche en informations, il se passe beaucoup de choses, nous en apprenons beaucoup, et du coup je me suis même demandé si nous n’avions pas trop d’informations… Mais je ne vais quand même pas me plaindre que ce tome soit bien rempli quand même ! La complexité du scénario, et 3 personnages bruns en costume noir, difficiles à distinguer, nous perdent parfois. En tout cas les bases sont posées. Le président Harmond arrive à faire s’entendre les nations, dès lors la paix s'installe, mais un sénateur veut connaître les dessous de tout cela et apparemment il a bien raison, se cachent des hommes de l’ombre qu’il ferait bien de mettre en plein jour, et il y a probablement bien d’autres cachotteries à débusquer. A tout cela s’ajoute un groupuscule apparemment d’extrême droite, à qui les attentats ne font pas peur, et un groupe de personnes enfermées presque de leur plein gré mais qu’on ne connaît pas vraiment. Le suspense est là, des révélations sont faites au fil du tome, tout est là pour nous tenir en haleine. Un bon thriller politique à la sauce américaine assez réaliste avec une touche de science fiction. (15/20)

19/11/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Les Lecteurs
Les Lecteurs

J'aime beaucoup le travail de François Ayroles. Ce nouveau one shot est dans la continuité de Les Penseurs en terme de qualité et d'inventivité. Il a un sens de l'observation aigu et sait mettre en strips les comportements humains avec intelligence. Ici, tout tourne autour des livres, pas seulement les lecteurs, mais aussi les auteurs. Il y a plusieurs strips mettant en scène un auteur en dédicace. "Les Lecteurs" est facile au niveau de la compréhension contrairement à une autre BD dans cette thématique : Les Parleurs. Le dessin est minimaliste, juste les personnages et le strict minimum en décor. C'est avant tout un travail d'oubapo fort bien réussi. C'est basique mais ça me touche. J'en redemande.

19/11/2009 (modifier)
Par Thaugor
Note: 4/5
Couverture de la série Western
Western

Dessin et couleur sympa correspondant bien au type western. Le titre n'est pas très original, je trouve qu'il aurait pu se décortiquer un peu plus, mais ce n'est pas le plus important. Le célèbre duo scénariste/dessinateur de Thorgal nous emmène ici dans un univers dur mais bien réel (sans science-fiction, fantasy ou autre univers mythique) de la grande époque du far west. Un one-shot pas désagréable qui sort un peu de l'ordinaire car il raconte l'univers de cow-boys au premier sens du terme (éleveurs) et la petite vie (pas tranquille du tout) d'une ville dans ce milieu hostile. Le dessin de Rosinski est parfait pour les westerns : des décors fouillés, une recherche détaillée sur les costumes de l'époque, on sent presque la chaleur étouffante et la poussière qui brûle la gorge et pique les yeux. S'ajoute la colorisation chaude et en même sombre qui nous plonge idéalement dans l'ambiance. On y suit un pauvre orphelin qui n'a vraiment pas de bol tout au long de sa courte vie. À travers ses yeux, on découvre ce monde impitoyable où tout est permit pour survivre, et on entre dans plusieurs sphères différentes : les banques, les hommes de loi avec les shérifs, les hors la loi et le monde des ranchs. Autour de ces principaux thèmes, on voit la difficulté de vivre et toute la noirceur humaine qui tente de tirer son épingle du jeu. Bref, un one-shot qui se laisse lire et qui sort un peu des sentiers battus grâce à un bon scénario signé Van Hamme avec quelques rebondissements dont il a le secret.

19/11/2009 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Le Téléscope
Le Téléscope

Un nouveau Van Hamme, cela ne peut se refuser. Loin de sa retraite annoncé, JVH, pour les intimes, nous a concocté un scénario assez habile, qui allie finances (ah! le scénariste de Largo Winch n'est pas loin), amours et fantaisies... L'idée de cinq retraités se refaisant une santé sur le dos d'une... courtisane est assez plaisant. Les jeunes retraités nous paraissent à la fois sympathiques et pathétiques tant leur naïveté crève les yeux. C'est un récit assez drôle qui peut se décrire en quatre temps : - présentation des personnages, - la rencontre avec Jo, - le montage financier, - et ses conséquences. En 86 pages, JVH nous délivre une histoire complète, très bavarde, à l'image des pages 14, 15,16 mais qui reste très pétillante. Nous avions connu un JVH assez sombre sur les one shot précédent comme Lune de guerre ou encore Western mais là, j'ai l'impression de découvrir un Van Hamme enjoué, qui nous a livré un conte des temps modernes. Un album jouissif.

18/11/2009 (modifier)
Couverture de la série Encyclomerveille d'un tueur
Encyclomerveille d'un tueur

Un prix Goncourt au scénario : ça ne doit pas courir les rues… D’autant qu’associé à la qualité graphique de Ségur, le mariage promettait des bons moments. Graphiquement d’abord, nous retrouvons tout le talent de Ségur déjà observé dans Le Roi des Méduses. Si le dessin par ordinateur ne jouit pas habituellement de mes faveurs, il faut avouer que Ségur le maîtrise et en tire des effets éblouissants. Ceci dit il sait aussi se servir de ses mains, en témoignent ces jolies dédicaces également très psychédéliques mais finalement moins abouties que certaines planches aux tonalités indescriptibles transmettant tout le surnaturel du scénario. Chaque personnage obtient une identité riche par un dessin très soigné, et que dire de l’environnement de l’histoire. Ce vieux cimetière se transforme au gré du récit et offre au lecteur une palette de sensations allant du glauque au terrifiant, en passant par le tendre voire le rassurant sans changer de lieu ! Au niveau du scénario j’ai pu entendre de la bouche même de Ségur que Chamoiseau n’était pas un habitué de la BD et que le scénario s’en ressentait. Si ce premier tome manque effectivement parfois de fluidité, je dois avouer avoir trouvé dans cet opus tous les ingrédients pour faire une série très intéressante. Les personnages proposés gardent une belle part de mystère, notre jeune héros n’est pas omnipotent et va devoir s’initier même s’il dispose de prédispositions évidentes. Son professeur devient de plus en plus magnifique au fur et à mesure du récit. Quand aux personnages secondaires : les différents « habitants de ce cimetière nous réservent bien des surprises ! Ségur a dévoilé que cet attachant fantôme allait progresser dans la suite du récit, ce n’est pas pour me déplaire, car il se dégage de chaque créature un parfum d’inconnu mis en valeur par un graphique très créatif qui attise notre curiosité. Au final ce tome introductif ma parait très bien né. Graphiquement déjà au sommet, Chamoiseau a créé de très bonnes bases pouvant permettre un récit passionnant, touchant et dramatique. Dans le pire des cas la suite se transformera en chasse au fantôme dans des failles temporelles, mais honnêtement avec ce qui nous est montré ici je doute d’une telle évolution A suivre.

18/11/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Maé
Maé

Hé bien moi, elle me parle drôlement cette nouvelle série… Oui cette BD me parle ! Oui il est presque 3 heure du mat’ et j’écris mon avis… Oui je préférerais dormir, mais voilà moi je n’ai pas Maé à la maison… J’ai pas besoin, j’ai ma fille perso, tout pareil, et en plus j’ai un modèle réduit du même acabit… Je ne suis pas un aficionado des séries tirées de blogs mais je dois dire celle-ci est pour moi une perle rare que je découvre, comme d’habitude, avec un train de retard, en BD. Mais je me soigne et consulte désormais le « blog ». Maé ? C’est en premier lieu l’histoire d’un père, et, surtout les rapports entre lui et sa progéniture. Tout un programme. Tout comme moi, c’est un père dit moderne. Ce qui implique que nous nous occupons de nos filles : jeu, coucher, histoire, bain, « questionnements existentiels », etc. Nous sommes là à tout instant pour le bonheur de nos enfants. Enfin c’est ce qu’on dit... Nous, les hommes nous en faisons quand même moins que maman… Mais c’est cette vision du père qui m’a immédiatement séduit, hyperactif, tout comme sa fille, (et par la même occasion comme moi et la mienne). De mauvaise foi (bon, d’accord, comme moi également…), il essaie de s’occuper de sa fille tout en essayant de garder égoïstement un minimum de vie personnelle. Je trouve cela vraiment bien fait, la place du père est, dans une vie de famille souvent mise de coté. Il est généralement mal représenté, il est au mieux catalogué : éducation, répression, autorité. Peu nombreux sont les sujets qui osent parler de notre rôle de tous les jours, nos petits miracles, nos débordements, nos réussites, bref la vie quotidienne d’un père jeune et actuel. Parfois cynique, parfois plus tendre, cette série est un bon reflet de la vie en général. Bien sûr en très légèrement exagéré… trèèèès légèrement… Ces histoires sont également pleines de bonnes reparties, drôles, véridiques, si ce n’est tout du moins crédibles. Parfois elles sont bien sûr totalement irrespectueuses et complètement contraires à tout principe d’éducation qui se respecte. Mais voilà ces questions sont à se poser, et on s’attache drôlement vite à ces personnages. La maman est un peu en retrait et joue la « morale ». Ce n’est pas plus mal, l’auteur parle de ce qui connaît pour nous en mettre plein la vue et développer à fond ce rapport « père-fille ». Je conseille la lecture de cette série à tous les jeunes papas, vous vous y retrouverez certainement, les mamans aussi s'y retrouveront, vous verrez que votre homme apprendra des choses importantes et vous permettra de glisser (malheureusement...) quelques recommandations comme l’a fait ma tendre moitié à la lecture : "Tiens ! On dirait toi !". Et surtout, surtout ! Nous pouvons voir que nous ne sommes pas seuls et qu’il y a pire que nous, et ça, ce n'est déjà pas mal ! Gros coup de cœur !

18/11/2009 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
Couverture de la série Eva
Eva

Une fois encore, Comès parvient à nous emporter dans son univers unique et étrange, avec cette histoire qui rappelle par bien des aspects « Psychose » de Hitchcock. L'élégante ligne claire et ses fameux aplats noirs font le reste. Le scénario allie jusqu’au bout efficacité et fluidité. Même si j’avais préféré La Belette et Silence, cette BD reste d’un très bon niveau et je l’ai lue avec plaisir. L’auteur semble décidément à l’aise avec ce type de récit où, comme à chaque fois, les apparences masquent jalousement de lourds secrets.

17/11/2009 (modifier)
Couverture de la série Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)
Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)

A l'heure ou j'écris cet avis, je me pose la question : 3 ou 4 étoiles ? Il faut que je relise la fin, ça ne me plaît pas cette fin ambigüe... Déjà que la BD est trop courte ! Pourtant, j'ai vraiment bien aimé les dessins, très "propres" ainsi que les teintes souvent sombres voire "ternes" (dignes de l'univers de Batman) et parfois en noir et blanc pour les flash-back. Le décor est ainsi posé. D'un point de vue scénario, on s'attarde sur le personnage du Joker, ce qui est inhabituel mais intéressant. On en connaît un peu plus sur son passé. L'ensemble est soigné et cette BD me plaît beaucoup. Bon, je viens de relire cette fin qui me pose problème et... ça y est... j'ai trouvé quelque chose : la dernière image de cette histoire correspond à la première. Je ne sais pas vous, mais moi maintenant, j'ai une idée de ce qui va se passer à la fin... Allez, la 4ème étoile est bien méritée.

17/11/2009 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Opération Vent Printanier
Opération Vent Printanier

Belle surprise que ce premier tome. J'ai autant été séduit que ce duo d'auteurs m'avait déçu par le passé (avec Secrets bancaires) et surtout je n'avais pas du tout aimé le dessin de Wachs dans Poème Rouge. Et là quelle surprise, non seulement Pierre Wachs a soigné les personnages mais aussi le Paris de l'Occupation. Côté histoire, cet incipit nous offre une galerie de portraits, de personnages qui vont se croiser dans un Paris, où certains vont collaborer, d'autres doutent... Avec en toile de fond, la rafle des juifs, ce premier volume est une belle évocation des premières années d'Occupation. Le second volume confirme la très bonne impression tirée de la lecture du premier opus. L'intrigue est certes plus resserée autour du personnage de Charlotte mais son destin rencontre l'Histoire avec un grand H, ce qui donne un récit plus sombre mais malheureusement vrai. Un très bon diptyque

15/11/2009 (MAJ le 17/11/2009) (modifier)