Les derniers avis (48357 avis)

Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Chi - Une vie de chat
Chi - Une vie de chat

Les Japonais sout fous des chats : les dessinateurs racontent en fin d'album la manière dont le leur a remué la litière, ceux de Nyaight of the Living Cat lèchent leurs proies, d'autres comme DORAemon sont toujours prêts à donner des coups de main. On n'est pas prêt de voir là-bas émerger quelque chose comme Putain de chat. Et Chi le confirme encore une fois : les chats sont kawai, le monde est beau comme un sourire en remerciement de l'ouverture d'une boîte de thon. Ca dégouline de bons sentiments mais c'est vraiment apaisant et glorifie l'empathie. Les jeunes lecteurs seront aux anges. Le dessin est simple sans être moche, trop choupinou (par contre, si vous êtes adultes passez votre chemin vite fait).

13/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Accords sensibles
Accords sensibles

Le titre de l’album est plutôt bien trouvé. En effet, les deux sens que l’on peut lui donner reflètent bien l’ambiance générale de l’histoire. Hautière développe une intrigue dans laquelle vont se croiser plusieurs hommes et femmes, leurs désirs se frôlant, ils se cherchent, peinent à se trouver, leur sensibilité à fleur de peau, les frissons comme retenus par des rendez-vous manqués. En parallèle, la musique est omniprésente, plus particulièrement le jazz des années 1950. En fond, mais aussi au cœur de l’histoire. Le récit d’Hautière est assez malin, sympathique, puisque nous revivons certaines scènes sous des éclairages différents, selon les points de vue des personnages (l’album regroupe cinq chapitres, petites histoires courtes qui prennent tout leur sens par la vue d’ensemble qui les relie). Par petites touches donc, on en apprend un peu plus sur les personnages, et surtout leurs attirances respectives – et les malentendus qui ont pu les sous-tendre. Je regrette juste le manque relatif de profondeur de l’intrigue, mais bon, c’est très fluide et j’ai bien aimé cette lecture. D’autant plus que Lapone lui donne un chouette cachet, avec son style atome parfaitement adapté à l’ambiance jazzy fifties, à la légèreté des sentiments. Une lecture rapide, mais agréable, à recommander.

12/05/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Grand Louis
Grand Louis

Grand Louis est à la croisée des chemins entre la simple chronique familiale et la fable. Le premier tome introduit en effet une situation incongrue dans le quotidien du héros et de sa petite famille d'urbains : des animaux sauvages envahissent les villes et créent la panique et le confinement de la population. Ayant de leur côté recueilli un petit marcassin dans leur appartement pour lui éviter de se faire éliminer par les autorités, Louis et ses proches ne savent pas comment gérer la situation et ce qu'il convient de faire dans ces circonstances exceptionnelles. J'ai retrouvé dans cette série des airs de différentes autres séries : un peu de Monsieur Jean pour les histoires du quotidien de jeunes urbains, un peu de Broussaille pour la part de poésie et l'insertion d'éléments doucement fantastiques dans le monde moderne, ou encore Auto Bio pour la vie de famille dans un esprit écologique mais aussi la représentation du héros et narrateur, avatar de l'auteur qui n'hésite pas à faire preuve d'une dose d'autodérision. Le graphisme est simple et clair. Je le trouve plaisant et plutôt élégant, avec un unique regret envers le profil du héros dont la machoire rétrognathe m'agace (concrètement, je parle de sa lèvre supérieure qui pointe caricaturalement vers l'avant). L'histoire du premier tome est agréable, un peu légère certes mais on la lit avec plaisir. Elle se termine avec une sorte de morale écologique à la limite du conte de fées qui me laisse un peu perplexe mais pourquoi pas ? Je me demande vers quoi tendra la suite de la série et vers quel type d'histoires en un tome elle va se diriger.

12/05/2023 (modifier)
Couverture de la série La Grande évasion - Diên Biên Phu
La Grande évasion - Diên Biên Phu

Bon, disons que ça se laisse lire, mais cet album, vite lu, sera sans doute tout aussi vite oublié je le crains. Les auteurs donnent leur vision de la tristement célèbre bataille, qui a scellé le sort de la colonisation française en Indochine. C’est un récit de guerre très classique, les amateurs du genre n’y trouverons rien d’original. Intrigue et dessin sont passe-partout, mais font le job (même si je ne suis pas fan du dessin), c’est fluide, sans trop de prise de tête (l’appréciation du lecteur dépendra donc essentiellement de son niveau d’exigences). L’intégration de cet album à la collection concept « La Grande évasion » me parait un chouia artificielle. C’est plus la fuite, le sauve-qui-peut de certains soldats que nous suivons, et encore très tardivement, en extrême fin d’album, lorsqu’ils tentent d’échapper à la nasse vietminh, mais cela ne s’écarte pas vraiment du récit de guerre. On zoome sur quelques personnages, mais on ne s’attache pas à eux. Pas le temps, pas de personnalités assez affinées. Tout est donc axé sur un récit de guerre classique, plutôt linéaire (il faut dire qu’il n’y a pas de suspens, tout le monde connait la fin), tout le reste, personnages y compris, étant écrasé en arrière-plan. Un album à emprunter, à l’occasion. Mais il m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

12/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Special Branch
Special Branch

J’ai lu le premier cycle de trois albums, et je dois dire que cela a été une lecture très plaisante. L’intrigue se déroule en Angleterre (à Liverpool et à Londres) dans le dernier quart du XIXème siècle (en 1899) – avec quelques flash-backs une vingtaine d’années plus tôt. On est dans du polar très classique, mais tout m’est apparu bien fichu, alors même que presque tout semble trop « facile », un peu artificiel. Les liens familiaux des deux enquêteurs de la « Spécial Branch » leur ouvrent opportunément pas mal de portes (avec quelques heureux hasards en sus, comme la présence à Londres tombant à pic de Jules Verne chez l’oncle des deux enquêteurs – lui qui a été témoin d’un fait important), et plusieurs petites facilités font que le hasard est du côté de ses super flics. Mais ceci étant dit Seiter n’abuse pas trop de ces ficelles, qu’il faut savoir accepter – mais les amateurs du genre ont dû avaler des couleuvres bien plus grosses ailleurs. Toujours est-il que notre duo de choc (un frère et une sœur), aidé d’un flic de Liverpool plutôt dégourdi, vont traquer les responsables de plusieurs meurtres, et de fils en aiguilles, vont lever des gibiers assez hauts placés. Si pas mal d’ingrédients sont habituels de certaines séries policières télé (le recours à la science pour analyser des indices par exemple), Seiter prend le temps de développer son histoire en trois tomes, ce qui lui évite d’avoir recours à des raccourcis malvenus. Surtout, situer l’intrigue en 1899 donne un certain charme et de l’originalité à l’ensemble. Quant au dessin, il est lui aussi intéressant. Sans esbroufe, il est dynamique et accompagne bien cette série. Du classique bien revisité. Note réelle 3,5/5.

12/05/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Nyaight of the Living Cat
Nyaight of the Living Cat

Le scénario classique de l'invasion zombie détourné de façon loufoque. Que se passerait-il si au moindre frottis de votre chouchou félidé vous vous retrouviez transformé en chat? En feuilletant rapidement sans lire, on se sent en terrain connu du post-apo japonais et course-poursuites par des créatures. Ok on recommence, en lisant cette fois: c'est bien du post-apo japonais avec des course-poursuites par des créatures. Et pourtant c'est délirant, rien ne correspond à ce à quoi l'on s'attend comme le héros au premier abord mystérieux et stylé mais vite remis à place, son petit coeur s'attendrissant à la moindre occasion. Lors de séquences angoissantes, voilà qu'un personnage nous éclaire sur le pourquoi du comment de l'élasticité des chats! Et le coktail prend. Rien à reprocher côté dessin, rien non plus côté scénario qui intègre parfaitement toutes les références aux genre sans en faire trop. Reste à voir sur la durée, le ton est peu-être trop léger ou superficiel...

12/05/2023 (modifier)
Couverture de la série La Girafe qui rentrait mal dans sa case
La Girafe qui rentrait mal dans sa case

Petit album destiné aux jeunes lecteurices, ce récit est à la fois distrayant et intelligent. Les lecteurs et lectrices s’amuseront dans un premier temps avec cette girafe qui se contorsionne pour tenir entièrement dans la case. Mais lorsque Lorraine les Bains leur livrera la solution pour que notre pauvre ruminant puisse pleinement s’épanouir, l’évidence de celle-ci les poussera à réfléchir sur leur perception de la différence et sur le besoin de s’adapter les uns aux autres. Franchement, c’est très bien vu. Si j’avais été plus sensible au trait de l’autrice, je serais très certainement monté jusqu’à 4 étoiles. Là, je reste sur « pas mal », mais un « pas mal » enthousiaste et admiratif.

12/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Chasseurs de sève
Chasseurs de sève

Les Humanos continuent d’explorer et d’illustrer l’univers des romans de Laurent Genefort, auteur que je ne connais pas vraiment (je n’ai lu pour le moment que l’adaptation de Le Sang des immortels). L’action se développe sur une planète inconnue, étrange, sur laquelle cohabitent (plus ou moins bien !) divers peuples humanoïdes et des espèces animales aussi exotiques que menaçantes (même si le bestiaire n’est pas si important en fait). C’est une sorte de planet fantasy où toute la vie est concentrée sur une énorme couverture végétale, les humains vivent dans d’immenses arbres (on retrouve la même chose dans un autre contexte – sur une Terre post-apocalypse) dans Sylve. Ce monde semble en déliquescence, et un groupe de 4 humains (l’un d’entre eux venant d’un peuple ennemi) se lancent dans une quête pour découvrir la source de l’avancée du mal, qui menace la vie. Si l’on ressent en arrière-plan certaines préoccupation contemporaines (prise de conscience d’une nature à la fois vitale et menacée), le tout est ici développée dans un univers très éloigné du nôtre. Ristorcelli prend le temps de développer l’intrigue, sur plus de cent pages, ce qui lui permet d’avoir pas mal de planches contemplatives. Parsemée de fortes montées de tension, l’histoire se déroule sur un rythme relativement lent – mais jamais ennuyeux. Le dessin ne développe sans doute pas suffisamment les décors (en tout cas il le fait de façon irrégulière). Mais globalement je l’ai trouvé très bon, fluide et agréable – et il y a quand même de très belles planches. J’ai trouvé cette lecture agréable en tout cas.

11/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Planète football
Planète football

S’il y a bien plusieurs planches de pure BD, la plupart du temps celle-ci est réduite à la portion congrue, pour illustrer les propos de Pascal Boniface, chercheur spécialiste des relations internationales qui a pas mal écrit sur le sport. C’est donc un essai qui s’attache au football en tant que sujet et acteur des relations internationales, au travers de très courts chapitres reprenant exemples célèbres, le tout ponctué de citations assez diverses. Et ce depuis la création de ce sport jusqu’à nos jours (l’album a été publié à l’occasion de la Coupe du monde de 2018). Disons que ça se laisse lire, y compris par quelqu’un qui ne connaitrait pas grand-chose de l’histoire, voire des règles du foot (ou qui ne s’y intéresserait pas plus que ça). Mais si beaucoup de ces petits chapitres sont intéressants (certains relèvent de l’anecdote, et Boniface, à la suite de certaines citations, accorde souvent plus d’importance réelle au foot et à ses acteurs qu’il ne le devrait dans les relations internationales), j’ai eu l’impression à les lire d’une accumulation de petits faits qui ne font pas forcément sens. Un peu fourre-tout et pas assez développées, ces petites notes me laissent sur ma faim. De plus, je trouve que Boniface pèche par excès d’optimisme. En surévaluant le rôle, le pouvoir du foot. Mais aussi en éludant certains sujets qui auraient tout aussi bien pu et dû être intégrés à son étude. Qu’il n’évoque pas le phénomène des hooligans passe encore (encore que le racisme brièvement évoqué ne soit pas non plus liés aux relations internationales), mais le rôle de l’UEFA et surtout de la FIFA dans la marchandisation du foot, son exploitation économique éhontée (les super profits de ces organisations étant défiscalisées), la complaisance de la FIFA vis-à-vis des dictatures auraient pu être mieux précisés (certes, l’organisation de coupes du monde dans des dictatures est évoqué, mais rapidement, sans citer Havelange, pas trop critique vis-à-vis des dictatures, et précurseur de l’affairisme, de la corruption, poursuivie ensuite par Blatter, là non plus ces affaires ne sont pas évoquées). Certaines remarques sont malvenues je trouve. Par exemple concernant le demi finale France-Allemagne de la coupe du monde 1982. Si comme beaucoup de ceux qui l'ont vu à l'époque - et après, j'ai été scandalisé par l'agression du gardien allemand contre un joueur français, et de l'erreur d'arbitrage, je ne vois pas comme Boniface en quoi l'Allemagne a "montré sa face sombre". En quoi un homme, fut-il débile, dangereux, manquant de fair-play, est-il représentant de plusieurs millions de personnes ? Il y a là une généralisation étonnante de la part de quelqu'un qui se prétend scientifique. Bref, un sujet qui aurait pu être mieux développé, plus percutant, qui reste à la surface des choses et qui élude ce qui fâche je trouve. Quant à la partie proprement BD, le dessin de David Lopez est simple et efficace, utilise une bichromie sympathique. Mais cette partie de l’album est secondaire. Note réelle 2,5/5.

11/05/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Seconds
Seconds

Je découvre enfin Bryan Lee O'Malley avec "Seconds". Un roman graphique où vient se greffer le fantastique et le conte. Que ferions-nous si nous avions la possibilité de rattraper les erreurs de notre passé ? Voilà ce qui va animer ce comics. Katie va jouer de ce pouvoir à ne plus savoir où elle en est. Un récit qui démarre tout doucement pour gagner en profondeur au fil des "corrections" de Katie, mais la fin n'est pas à la hauteur, elle est trop conventionnelle. Des personnages pas forcément attachants mais qui restent intéressants à suivre. Un récit classique qui fait le job, mais O'Malley n'est pas allé assez loin pour en faire une œuvre plus marquante. Le dessin de O'Malley, ici aidé de Jason Fischer, tire sur le manga avec un relent de comics. Un joli mélange dans un style clair, dynamique et expressif. Un dessin agréable à regarder. J'ai aimé la mise en page, le détail apporté aux décors et le choix des couleurs. Une curiosité.

11/05/2023 (modifier)