La Désolation

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Voyage au bout du monde... et au-delà


L'Antarctique

Evariste a quitté la Réunion pour fuir le conformisme de sa vie avec Amandine. Il embarque sur le "Marion Dufresne" pour accompagner une mission scientifique dans les Terres australes et antarctiques françaises. La traversée, l'arrivée à Port-aux-français, tout avait bien commencé ; jusqu'à une expédition où le groupe est violemment attaqué. Perdu au milieu de l'immensité d'un paysage glacé de cette île de la désolation, prisonnier d'une troupe de personnages hagards et brutaux, il va vivre son expérience physique et intérieure la plus extrême...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Septembre 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Désolation © Dargaud 2021
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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26/10/2021 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

La lecture de cette série a été une belle surprise. La couverture résume assez bien l'esprit de la BD tout en jouant parfaitement avec le double sens du titre. Le scénario d'Appollo est un petit bijou de créativité inattendue. Evariste à la suite d'une peine sentimentale, s'embarque pour matérialiser sa solitude en montant sur le navire ravitailleur de l'île de la Désolation dans l'archipel des Kerguelen (Ker pour les initiés). Un début de récit qui me rappelle le Tintin voguant vers l'étoile mystérieuse en compagnie d'une bande de scientifiques. On y retrouve aussi le questionnement sur la fin du monde de façon écologique et plus rationnelle. Le récit se résume-t-il à une visite guidée des découvertes scientifiques sur le réchauffement climatique ? C'est dans cette direction que nous conduit habilement l'auteur jusqu'à cette petite promenade qui tourne au cauchemar pour Evariste. Le scénario devient alors inattendu jusqu'au final. C'est dynamique et très rythmé dans cette seconde partie. Je n'ai pas été gêné par le graphisme de Christophe Gaultier. Son trait épais convient parfaitement à un esprit "brut de fonderie" que porte la rudesse de l'île. La mise en couleur sombre amplifie l'atmosphère de désolation que rencontre Evariste. Les touches de couleurs chatoyantes de sa Réunion natale lui rappelle que l'herbe n'est pas plus verte chez le voisin. Une belle surprise pour cette lecture intéressante.

03/10/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Ce récit se révèle très sympathique, et finalement plus original que la première moitié de l’album ne le laissait paraitre. Cela commence de façon assez « classique ». Un homme veut couper les ponts avec son ancienne vie, suite à un chagrin d’amour, et s’embarque sans autre idée sur le navire ravitaillant les Terres australes et antarctiques françaises, en particulier l’archipel des Kerguelen (dont l’île de la Désolation donc). Durant cette première partie, durant le voyage et après l’arrivée sur l’île de la Désolation, il fait la connaissance avec les scientifiques, mais aussi les autres « touristes », ceci donnant lieu à quelques dialogues plus ou moins amusants. Mais, sans que l’on s’y attende, l’intrigue bascule vers quelque chose de moins balisé, de plus surprenant – même s’il faut accepter une crédibilité fluctuante. En tout cas cette seconde moitié donne du relief à l’ensemble, et dramatise le récit, avec une chute que je n’avais pas vu venir. Une lecture sympathique.

09/07/2023 (modifier)
Par Hervé
Note: 3/5
L'avatar du posteur Hervé

J'avais feuilleté cette bd à la sortie mais le dessin ne me convenait guère , et c'est donc sous une édition noir et blanc (tirage limité) que j'ai redécouvert cette aventure. Et je dois dire que le dessin de Gaultier me plait beaucoup plus sous cette forme. Lorsque j'ai commencé à lire ce récit, j'ai immédiatement pensé au Voyage aux îles de la Désolation de Lepage. Tout le rappelle en effet, le "Marion Dufresne", les scientifiques, "les touristes", et le thème de l'équilibre écologique à rechercher dans ces terres. Malgré ces similitudes, j'ai été séduit par le récit du héros, Evariste, qui, par dépit amoureux, s'expatrie vers ces terres australes. Et puis, l'histoire prend un brusque tournant au fil de la lecture, tournant que je n'attendais pas du tout,à tel point que je pensais qu'Evariste faisait un cauchemar. C'est un récit surprenant , et le parti pris par Appollo amène le lecteur à réfléchir . Une belle surprise , en tout cas.

04/11/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Ce récit m’a désarçonné. Il commence à la manière d’un roman graphique tout en nous proposant un cadre inhabituel et intéressant puisque nous nous retrouvons au cœur d’une expédition vers les Iles de la Désolation. Et je dois bien avouer que si je me suis laissé tenter, c’est avant tout pour ce cadre. Aussi, lorsque le récit bascule après un tiers de l’album, j’ai été quelque peu déstabilisé. Pourtant, ce que nous proposent les auteurs n’est pas inintéressant… mais je ne m’attendais tout simplement pas à ça. Le dessin de Gaultier n’est pas de ceux qui m’attirent d’ordinaire. Je n’aime pas trop ce type d’encrage très prononcé qui accentue le caractère caricatural du trait. Il n’a cependant pas constitué un frein en cours de lecture. Le découpage m’a plu. La progression dramatique est bien calibrée et ce récit pose quelques questionnements dignes d’intérêt. Pas mal en somme. Pas un chef-d’œuvre, déstabilisant pour qui s’attend à un récit ancré dans le quotidien, mais plutôt prenant et rondement mené.

26/10/2021 (modifier)