Broussaille

Angoulême 1990 : Alph-Art du public pour le tome 3 1990 : Prix du jury œcuménique de la bande dessinée (tome 3). Avec une note de surréalisme typiquement belge, Broussaille jette sur le monde son regard plein d'amour et d'humanisme.
Angoulême : récapitulatif des séries primées Dupuis Environnement et écologie Journal Spirou Les Roux ! Prix oecuménique
Les aventures de Broussaille peuvent se lire idépendament. Il ne s'agit pas d'une histoire à suite, bien que certains éléments dans la vie de Broussaille évoluent au fil du temps. Le premier album 'Les baleines publiques' est un conte fantastique et surréaliste situé à Bruxelles, où des nuées de mouettes ont pris possession des bâtiments, des parcs, des jardins ! Elle semblent n'avoir aucun domicile fixe, car le soir elles se regroupent et disparaissent, toutes en même temps, pour aller on ne sait où. Le second tome de Broussaille se passe dans les Ardennes, où une usine ultramoderne de traitement des déchets vient de s'installer...mais des évènements bien mystérieux se produisent. Le trosième tome 'La nuit du chat', est une petite merveille! Après la disparition de son chat, Broussaille part à sa recherche en ville dans la nuit et fait de bien étranges rencontres... Le quatrième tome rassemble deux histoires, qui emmènent Broussaille au japon et en Afrique... Le prochain album de Broussaille, qui sortira en album en avril 2003, s'intitulera "Un faune sur l'épaule".
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Date de parution | Mai 1987 |
Statut histoire | Une histoire par tome 5 tomes parus |
Les avis

Il faut d'abord signaler un oubli : j'ai le beau souvenir d'un album, paru chez un petit éditeur, compilant les histoires courtes parues dans Spirou avant "Les baleines publiques". Puis, il faut souligner l'importance de la ville de Bruxelles, notamment dans le premier et le troisième album. Plus précisément la commune d'Ixelles, entre la gare du Luxembourg (ex-gare Léopold) et le pont du Germoir. Pas loin du quartier de Bidouille et Violette (place Fernand Cocq). Je considère le quatrième album comme un sympathique bonus. Quant au cinquième, je l'ai trouvé kitsch en le feuilletant. Et ne suis pas allé plus loin. Mais les trois premiers m'ont vraiment marqué et ont même participé à mon identité. Je leur en veux un peu car leur naïveté m'a régulièrement joué de mauvais tours... Malheureusement, dans la vraie vie, les femmes ne sont pas comme Catherine ou comme dans les rêves romantiques d'adolescents, c'est plus ambigu. Malheureusement, dans la vraie vie, louer un appartement dans le quartier de Broussaille est inaccessible au commun des étudiants et même des travailleurs. J'aurais aimé vivre dans ce Bruxelles qui n'existe plus. Dans la réalité, les rêveurs comme Broussaille ont été violemment chassés du quartier, notamment par les classes supérieures, les fonctionnaires européens ou assimilés et les rentiers français.


Bon, je vais être vache et je m'en excuse. Je vais noter plus sévèrement que je ne devrais. Mais là, je note surtout la déception que j'ai eu, avec beaucoup trop d'attente derrière cette BD. C'est avec cette lecture que je réalise que je commence à vraiment avoir lu beaucoup de BD : j'aurais lu cette BD il y a 8 ans, j'aurais sans conteste mis un bon 4 étoiles. Mais là, après tant de lectures et plusieurs années de maturation, ça dépasse pas les 3. Les raisons sont multiples : une BD aux scénarios pas mal, mais qui descend d'un cran après le tome 3, et qui a en plus quelques défauts que j'arrive de moins en moins à oublier (notamment sur le côté très pro-nature qui est beaucoup trop présent à la fin, au détriment de la poésie des premiers). Mais aussi parce que certaines choses qui devaient être novatrices à la sortie commencent à être un peu plus dépassées. Ou tout simplement parce que le fait que je sois né et vive à la campagne ne m'a pas rendu très attentif à cette ville où la nature se cache. Je ne saurais trop dire pourquoi exactement, mais j'ai été plus déçu que satisfait de ma lecture. Les trois premiers tomes m'avaient beaucoup plus, et je leur décerne sans problème un '4 étoiles', mais ensuite ça se gâte et j'ai été moins sensible. Et puis, je n'ai pas non plus été porté plus que ça sur les idées. C'est presque dommage, parce que j'en attendais beaucoup (et sans aucun doute trop). Du coup, une petite déception. Mon choix de ne pas conseiller l'achat est lié à ce sentiment que ça date un peu. Nouveau lecteur, prends le temps de feuilleter avant de plonger tête baissée !


Derrière les apparences de la réalité se dissimulent des univers inattendus. Cette série vite qualifiée d'écolo, conjugue fantastique dans le quotidien, sens du merveilleux et poésie où Broussaille incarne l'ado rêveur et sensible, amoureux de la nature et des animaux. J'ai découvert ses aventures très tardivement alors qu'il est apparu en 1978 dans le journal Spirou d'abord comme présentateur d'une série d'articles sur la faune et la flore ; il a fait progressivement son chemin en devenant l'hôte de planches indépendantes puis de petits récits courts qui permettent à Frank de roder le personnage, jusqu'à 1984, date où il se lance dans des histoires plus ambitieuses et plus longues qui mêlent l'aventure et un soupçon de fantastique. Le personnage évolue puisqu'au tome 3, sa silhouette est légèrement modifiée, il ne va plus porter de lunettes, et il vivra avec la jolie Catherine. Les 2 premiers albums sont assez étonnants, surtout le premier, mais le tome 3 est une vraie merveille ; le charme provient de la façon de regarder et d'appréhender la vie quotidienne qui est montrée sous un jour différent, car on ne peut pas dire qu'il y ait de vrais scénarios où il se passe plein de choses. Le dessinateur Frank donne à ses planches un ton inédit qui permet de faire voyager le lecteur au sein d'une nature belle et simple ; le dessin qui est très franco-belge au début, s'affine dès le tome 3 et devient plus limpide, c'est un joli style semi-réaliste dérivé de la Ligne Claire. Le seul couac pour moi de ces aventures souriantes et pleines de fraîcheur, réside dans le tome 5 que je n'ai pas aimé, je trouve qu'il sort trop du monde auquel nous ont habitué les auteurs, c'est à dire celui que le progrès étouffe dans la grisaille et la routine urbaines gangrené par l'argent, et dans lequel Broussaille apparait éclatant de joie de vivre. Et cet album est trop dans la naïveté onirique. "Broussaille" reste malgré tout une Bd idéale pour les ados rêveurs, prenant en compte leurs aspirations sans sombrer dans la mièvrerie, et cultive l'imaginaire sans évacuer le réel. C'est l'aventure intérieure d'un garçon qui refuse le côté mécanique et froid de la technocratie, un hymne à l'optimisme et au bonheur, le vrai.. Passé ce constat, je trouve l'ensemble joli et mignon mais je n'en raffole pas, d'où l'achat des 3 premiers tomes, à voir pour le 4 et le 5...

Quelle chouette série !
Broussaille est un sympathique jeune homme rêveur et écolo. Présenté comme lycéen, il semble plutôt avoir un mode de vie d'étudiant : il vit en appartement avec son chat et paraît assez indépendant. Il sait apprécier la solitude et on ne le voit jamais avec des potes de lycée dans la série ; néanmoins, il est très ouvert aux rencontres, surtout quand elles sont un peu insolites.
Le dessin utilise la ligne claire pour les personnages et un style réaliste pour le reste (décors, animaux, véhicules). Les ambiances sont parfaitement rendues et les scènes de campagne, de ville ou de village sont très bien observées. On se dit "Tiens, j'ai l'impression d'être déjà passé dans un coin qui ressemble à ça"... On perçoit facilement que, sous cette fausse apparence de simplicité dans les dessins, réside un immense talent, dont on pourra se délecter dans la magnifique série Zoo, avec une ambiance plus adulte.
Je ne suis pas tout à fait sûr de savoir à quelle tranche d'âge s'adresse cette BD, mais en tout cas, elle m'a plu en la lisant avec un peu de mes yeux d'enfant, d'adolescent et d'adulte à la fois.
Les baleines publiques :
Tout commence par un fait étrange : la ville est envahie par les mouettes. Un peu plus tard, Broussaille fait un rêve surréaliste où des poissons semblent nager en l'air dans la ville. Bien sûr, ce n'est pas une coïncidence mais je n'en dirai pas plus...
L'idée de cette histoire (que je vous laisse découvrir) est d'une originalité folle, très onirique et poétique. Le dessinateur réussit à rendre des ambiances de jours pluvieux qui, loin d'être déprimants, invitent à la rêverie et à la mélancolie. Il y a des moments d'une rare beauté, comme les planches 18-20. La narration est également très bien maîtrisée, dès ce premier tome de la série.
Les sculpteurs de lumière :
Broussaille part en vacances chez son oncle et sa tante à la campagne. Une usine de recyclage des déchets est en cours de construction dans la région. Les écolos semblent parfaitement satisfaits de l'implantation de cet élément moderne dans le site naturel (un point qui va à l'encontre des stéréotypes et que j'ai donc plutôt apprécié). En revanche, l'oncle René, pourtant lui aussi grand amoureux de la nature, est totalement opposé à l'usine. Pourquoi ?
Là encore, l'histoire est très bien racontée et prend le temps de développer de chouettes personnages et des ambiances sympathiques. L'idée phare du récit, si j'ose dire, n'est pas si originale que ça mais tout réside dans la finesse des situations et des dialogues. À la fin on en redemanderait un peu, mais en 45 planches il était difficile de mieux faire.
La nuit du chat :
Le chat de Broussaille s'évade de son appartement, et Broussaille passe la nuit à le chercher.
Quoi, c'est ça l'histoire ? Ben oui, et c'est cette extrême simplicité qui la rend géniale. Broussaille, au cours de cette nuit, va errer dans la ville, être le témoin de scènes ordinaires de la vie, faire des rencontres dont l'une va le marquer profondément. Inutile d'en dire plus, vous verrez bien en le lisant. Magnifique !
Les deux derniers tomes, parus bien plus tard, regroupent des récits courts.
Sous deux soleils :
Ce recueil réunit deux histoires.
"Le discret pouvoir de Jizô" est un carnet de voyage de Frank au Japon, à peine déguisé en récit de Broussaille et de sa petite amie Catherine. Comme c'est traité avec sensibilité et très bien dessiné, c'est une agréable lecture.
"Sandrine des collines" raconte un voyage de Broussaille au Burundi, dans une famille dont la fille adoptive, Sandrine, est restée traumatisée par la guerre. La découverte de la faune locale est une composante importante du récit, croisée avec l'établissement d'une communication avec la petite fille. Une histoire mignonne.
Un faune sur l'épaule :
Ce tome réunit plusieurs histoires très courtes, réunies par un fil conducteur. C'est toujours poétique et onirique. Mais quoique je sois sensible au message écolo, la personnification de la nature est un truc qui a tendance à m'agacer assez vite.
En conclusion, je vous recommande chaudement la lecture et l'achat des tomes 1-3 dans un premier temps puis éventuellement d'acquérir les deux derniers si, comme moi, vous aimez particulièrement.


Pour mon centième avis sur BD-Thèque, je voudrais chanter les louanges de Broussaille. J'aime les histoires, simples et fraîches, dont la fausse naïveté va bien au-delà du scénario pour pré-adolescent qui est la signature du magazine Spirou. Frank Pé construit un univers attachant, surréaliste et cohérent. Les trois premiers albums sont brillants ; personnellement, j'ai un gros faible pour Les sculpteurs de lumière. Ensuite, dans les quatrième et cinquième albums, il faut admettre que le niveau baisse, mais il faut aussi tempérer les critiques qui les accablent : on reste dans le très bon. J'aime aussi le dessin soigné et lumineux de Frank Pé. Il dessine merveilleusement les paysages et les animaux. Et on n'a guère fait mieux dans le style « école de Marcinelle à gros nez ». Lorsque je l'ai découverte, j'ai d'emblée aimé la série Broussaille, et chaque fois que je la relis, je ressens le même émerveillement. Des albums qui passent les époques, se rient du temps qui s'écoule, des goûts qui évoluent et font se sentir éternellement jeune, c'est rare et c'est précieux.


Voilà une série que je voulais lire depuis pas mal de temps, étant donné les nombreux et bons avis qu’elle a déjà récoltés sur le site. Et mon avis est au final assez mitigé. En tout cas moins enthousiaste que beaucoup ici. J’ai pas mal aimé le premier album, sorte de rêve éveillé dans lequel le fantastique magnifie le quotidien (le surréalisme belge n’est vraiment pas loin !). On prend son temps. Il ne se passe pas grand-chose, mais c’est pourtant prenant. Pas d’explication, pas de théorie délirante. Non, c’est simple, absolument incroyable, mais j’y ai cru. Même simplicité et efficacité pour le dessin d’ailleurs. Les deux albums suivants m’ont un peu déçu. Ils ne sont pas mauvais, c’est clair, mais j’ai un peu plus vite été lassé par le simplisme, la naïveté sur lesquels ils surfent un peu (sans que ce soit outrancier d’ailleurs, mais c’est un peu trop prononcé je trouve). Les histoires sont là aussi simples, et se laissent lire, que ce soit celle de l’usine et des cristaux ou la recherche du chat de Broussaille. Mais si j’aurais mis sans trop hésiter quatre étoiles au premier album, je n’en mettrai que trois aux deux suivants, qui sont clairement un ton en dessous. Ce sont les seuls albums de la série que possède ma bibliothèque municipale, mais ma relative déception après cette lecture, et les commentaires quasi unanimes pour trouver les deux derniers décevants par rapport aux trois que j’ai lus ne me pousseront pas à lire la suite. Mais je suis prêt à reconnaître une certaine originalité à cette série.

Bon, les trois premiers "Broussaille" sont des chefs-d'œuvre absolus. Je me souviens encore de mon émerveillement à la lecture des Baleines publiques ; je n'avais rien lu de pareil, tout en ayant l'impression que j'avais toujours connu ce personnage et sa drôle de façon de voir la vie (qui le lui rendra bien!). Il y a une grâce toute particulière dans les albums scénarisés par Bom, un équilibre. Après, je trouve que ça tourne à vide, c'est forcé. Mais ce n'est pas grave, Brou continue à chaque relecture à m'embarquer dans sa réalité magique. Merci Frank !

Une série que j'ai découverte grâce à l'album n°3 : "La nuit du chat" que je possédais dans ma jeunesse. Cet album je l'ai lu et relu pendant toutes ces années et chaque lecture n'a fait qu'augmenter mon amour et ma passion pour cette bd. Ce n'est que plus tard que j'ai découvert "Les baleines publiques" et "Les sculpteurs de lumière". En général on est souvent déçu par une série qu'on a aimé dans sa jeunesse. Et bien là non. Pas du tout. C'est plutôt rare pour le signaler. Ces 3 albums sont des merveilles de poésie, d'amour de la nature, des animaux de toutes sortes et d'une certaine recherche de fantastique dans le quotidien. J'adhère totalement car moi aussi je suis en recherche d'une certaine atmosphère fantastique (je fais de la photo), que ce soit en forêt, en ville ou même dans un terrain vague. Et l'album de "La nuit du chat", que j'ai du lire pour la 1ère fois vers 10 ou 12 ans m'a profondément marqué voire inspiré inconsciemment. Cette "quête" de Brousaille pour retrouver son chat la nuit à travers les jardins, les voix ferrées est absolument magique voire mystique (c'est un peu fort ?). Et puis ce vieux clochard à la fin, qui garde secretement son petit désert de sable dans sa maison (qui logiquement ne sert à rien), de la poésie à l'état pur. Les sculpteurs de lumière est tout aussi bon, si ce n'est supérieur au niveau des dessins ( petite rectification après relecture: non, la nuit du chat est encore plus beau). Rien à jeter. Je ne m'étendrai pas sur l'intrigue. C'est une merveille. "Les baleines publiques" est très bon lui aussi mais peut être légèrement inférieur. Seul petit reproche cependant. Le personnage de Broussaille est un peu niais à mon goût (voire beaucoup). C'est le jeune écolo sympa, cliché à mort. C'est quand même un point important qui logiquement devrait m'empêcher de mettre 5/5 à cette série. Et bien non car pour moi ce héros n'est qu'un prétexte à Franck pour nous faire partager sa passion et son amour la nature. Inutile de préciser que les dessins et les couleurs sont fabuleux. Dans le genre franco-belge c'est du très haut niveau. Donc récapitulons: - Les baleines publiques: **** - Les sculpteurs de lumière: ***** - La nuit du chat: ***** Les autres je ne les ai malheureusement pas lus.


2.5 Je ne comprends pas l'enthousiasme pour cette série. C'est typiquement le genre de poésie qui me passe au dessus de la tête. Je préfère la poésie que fait Fred par exemple. Je pense que je n'accroche pas parce que les trois-quart des histoires se passent dans le monde réel et les éléments fantastiques ne semblent pas être à leur place pour moi. Ça se laisse lire (enfin, les trois premiers parce que les suivants sont ennuyeux) et il y a des trucs pas mal (j'aime bien le vieux dans le tome 3), mais globalement je ne vois rien de mémorable. Pour ce qui est du dessin, je l'aime dans les deux premiers tomes, mais après je trouve qu'il a moins de charme.

Encore une série découverte grâce à ce site.
Composée de 5 tomes, Broussaille nous raconte l’histoire d’un jeune étudiant toujours soucieux de replacer son existence dans un contexte naturel et humain. Là est le nœud du récit, le fil des 5 tomes : comment placer l’humain dans un environnement qui n’est pas que le sien.
Le dessin homogène tout le long des tomes transmet une poésie graphique subtile, en cela la ligne claire illustre parfaitement les scénarios riches en imagination de Bom. Nature, ville, imaginaire et poésie nous livrent des planches surréalistes permettant une immersion totale dans l’évasion et le rêve. Toujours adroits et constants, les traits de cette ligne claire me parlent et me touchent.
Le scénario souffre en revanche d’inconstance au long des 5 tomes.
Les baleines publiques
Ce premier tome plein de fraîcheur nous raconte une belle histoire, tout est grisaille dans un monde urbain peu engageant, et pour qui sait voir par delà la grisaille. La morosité ambiante doit bien avoir une origine. Le jeune héros ira chercher la source des transformations du quotidien dans une aventure mêlant rêve, poésie et nature. Le hiatus graphique entre la morosité et le dynamisme crédibilise la narration pour faire de l’ensemble un petit bijou de douceur. Et quand enfin arrive la planche avec la baleine : quel régal, tous les sentiments, toutes les questions en suspends trouvent une réponse certes peu réaliste mais au combien agréable à lire !
Les sculpteurs de lumière
Ce tome est un bijou ! Outre le scénario prenant, les personnages toujours attachants sans jamais tomber dans la facilité, nous découvrons dans un environnement cette fois ci rural la tentative de jonction entre la nature sauvage et le besoin de l’homme de l’exploiter. Simple sans être simpliste, fluide sans être vide, les propos développés donnent une image d’un écologisme non dogmatique avec en sus une réflexion éternelle sur l’art au sens maçonnique, c'est-à-dire comme manifestation de la civilisation.
Encore une fois il n’est pas question ici de croire à posteriori à l’histoire qui nous est narrée, mais bien de la ressentir tout au long du récit. De ce côté l’ambiance générale nous transporte littéralement dans cet environnement rural où intentions, humain, développement et mystères se mêlent pour une aventure de toute beauté
La nuit du chat
Opus urbain pendant lequel notre héros va passer l’intégralité du tome à chercher son chat, il faut une sacré dose de talent pour faire d’un tel scénario un moment unique. Une fois encore poésie et humanisme se retrouvent dans l’opus pour nous livrer des personnages touchants et nous présenter mille et un questionnements sur le rapport à autrui. Peut être cela vous paraîtra niais, et pourtant j’apprécie fortement ces réflexions simples d’un individu sans cesse en train de chercher son juste positionnement par rapport à autrui sans avoir l’impression de perturber sa liberté ou sa fierté tout en l’aidant car il s’agit de son prochain…
Vous l’aurez compris tout cela va au delà d’une simple histoire de chat pour notre plus grand plaisir !
Sous deux soleils
Grosse déception après les trois opus magnifiques ; celui-ci, rempli de clichés, ressemble plus à une plaquette touristique pour le japon qu’autre chose…
Un faune sur l’épaule
Ce dernier opus déroute un lecteur et le pousse dans ses retranchements. Ici plus question d’histoire symbolique mêlant rêve et réalité pour une poésie graphique de bon goût. Oublié également le tome 4 fourre tout. Les auteurs nous offrent ici un manifeste humain. Tout tourne autour d’une question omniprésente dans les opus précédents mais jamais attaquée de front : Quel comportement concret adopter au quotidien au cœur d’une civilisation de consommation alors que l’homme fait partie d’un milieu naturel qu’il dénigre dans son développement. Forcément certains passages font un peu écolo basiques aux propos trop simplistes, mais plus que l’écologie cet opus nous parle du choix individuel que chacun fait face à la société. L’album nous prouve que chacun est libre de son choix et qu’en aucun cas il n’est en quelque sorte forcé par le système à adopter une position malgré lui.
Assumer son choix, enfin voila qui serait salvateur pour nombre d’entre nous pour nous mettre face à nos incohérences et peut être espérer que dévoilés de la sorte nos comportements se responsabilisent.
Opus militant, j’apprécie cet album par son message naturaliste résonnant favorablement en moi, néanmoins je reconnais des faiblesses d’argumentation et une simplification à l’extrême des problématiques. Les nuances et surtout l’absence totale d’agressivité et de stigmatisation morale de comportements me semblent intéressants dans ce genre de discours.
Au final Broussaille me touche particulièrement dans ses trois premiers tomes durant lesquels les thèmes sont développés dans un cadre poétique mêlant réel et fantastique. Le tome 5 se fait trop insistant d’un point de vue doctrinal au détriment de passages poétiques, tandis que le 4 est un loupé dans la série. L’ensemble me parait néanmoins incontournable.
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