On m'avait conseillé cette série et donc quand je l'ai vue à la bibliothèque je n'ai pas hésité.
On est dans une série d'action et franchement elle fait très bien le travail de ce côté là. Le style de dessin est beau, propre, dynamique, il y a du rythme (aussi bien dans le dessin que dans le scénario) et cela se lit très bien.
Le premier cycle est sur 3 tomes et malgré cela il n'en fallait pas plus car dans le tome 3 certains passages sont un peu longs. Je trouve cette 1ère conclusion un poil décevante, tout ça pour ça j'ai envie de dire.
Ensuite, on repart sur un autre cycle, on est moins dans l'action et plus dans la trame de fond. Le rythme est donc différent et s'éloigne un peu du premier cycle mais pourquoi pas. Rester sur le principe de l'action à tout va du début aurait certainement lassé.
Globalement, Solo est une (très) bonne série, ça envoie et on ne s'ennuie pas. La série évolue (positivement) au fil des tomes et reste bonne (mais pas sensationnelle non plus).
La question est : aurait il fallu se contenter de trois premiers tomes hyper action pour avoir un titre culte plutôt que d'orienter le scénario vers une trame plus poussée mais plus longue ?
J'ai eu envie de découvrir cette BD en voyant qu'elle avait été adaptée par Disney+ et qu'elle avait été récompensée par certains prix.
Alors déjà, cette BD est assez volumineuse donc il faut avoir du temps devant soi.
Tout d'abord, le scénario est intéressant, un étrange phénomène tue tous les hommes de la planète, tous sauf un !!! On rentre très vite dans l'histoire et celle-ci est assez animée afin de nous tenir en haleine tout au long des volumes. Les rebondissements ou certaines idées sont franchement bonnes et redynamisent la série quand il le faut. En plus, il y a une vraie fin, ce qui n'était pas évident vu le pitch de départ. Le seul bémol est certaines tirades ou passages philosophiques qui n'apporte pas grand chose.
Au niveau du dessin, c'est du comics donc changement de dessinateur et donc de style au bout de 2 chapitres. Ce phénomène est moins présent dans les 2 derniers tomes et cela rend le récit plus fluide. Par contre, au début, il y a vraiment des styles de dessins différents et parfois il est dur de reconnaître certains personnages (ce qui m'agace).
Globalement, je dirais que c'est une BD à lire, qui vaut le coup et qui nous occupe longtemps mais pas en vain.
La couverture laisse présager du fantastique et de l'horreur mais non, le contenu est beaucoup plus diversifié: enquête, ésotérisme, fantastique, histoire, affaires de famille... Catherine Dufour devrait s'essayer un jour à la bande dessinée, elle s'y sentirait comme chez elle.
On peut être effrayé par ces 300-400 pages (ce qui était inenvisageable à quelques exceptions près il y a 10 ans commence à devenir la norme), mais prenez-les comme ces mini-séries qui prennent le temps de tout mettre en place tout en garantissant des moments prenants réguliers.
Le graphisme peut paraître étrange entre des cases cartoons, à la fois réalistes et rondouillardes ou crayonnées comme dans la forêt, mais ça colle. Et enfin, je salue le soin apporté à Max le corbeau qui est superbement mis en valeur. Décidément j'aime ce que fait F.Peeters et les scénaristes avec lesquels il collabore.
Aïe, je viens après l'avis de iannick qui a exactement couché mes sentiments.
Un huis-clos, l'ambiance oppressante, la fluidité du récit, l'intelligence de la mise en scène... il a abordé tous les points, même la note colle!
J'imagine que plusieurs lecteurs sont frustés par la fin et le manque d'explication. Je trouve cela bien vu, cela évite de devoir démontrer les sources de cette déformation temporelle. En évitant les catégorisations SF ou fantastique, les auteurs restent focalisés sur l'importance des interactions entre les divers acteurs de cet étrange théâtre balnéaire.
Seul petit reproche qui me vient, le noir et blanc. Des teintes pastel vert/sable/bleu/rose (en fait un peu comme la belle couverture) auraient donné un super rendu.
Un vrai bijou. C'est curieux que cette bd n'ait pas trouvé son public à l'époque.
La saga de Tolkien commençait à devenir populaire et l'auteur s'est vraisemblablement inspiré de l'intrigue première. Il s'agit ici de boules vertes créées par le mage le plus puissant et savant du monde, et qui confèreront l'immortalité à qui saura en réunir trois.
Tout y est, l'ambiance médiévale, la forêt hostile, une cité fortifiée, des boutiques obscures, des magiciens, des chats noirs, des chouettes, un bûcheron, une sorcière, un lutin, un dragon gardien du trésor... et bien sûr un méchant qui veut s'approprier une dernière boule verte pour pouvoir répandre le mal. Et avec tous ces ingrédients imposés de la fantasy classique, l'auteur arrive à nous servir une histoire complètement originale.
La saga de base se déroule sur les 5 premiers tomes de la série. Chacun recèle une intrigue et une ambiance différentes et l'ensemble est parfaitement cohérent. J'aime particulièrement le premier avec la traversée de cette forêt mystérieuse et bien sûr le dernier, « Le rire de la sorcière » qui conclut cette saga de façon magistrale, et où on est invités à comprendre des détails curieux de l'aventure, c'est fichtrement bien fait.
Et le tome 6, décliné en hors série, est véritablement une petite pièce d'horlogerie avec sa précision. Deux histoires en une, dans un face à face millimétré, un régal. Pour le spin-off des deux derniers tomes, « Guilio et le drôle de monde », on y a ajoute une cartomancienne et quelques créatures infernales. L'histoire est drôlement bien construite également, j'aime beaucoup.
Quant au dessin, et bien c'est tout ce que j'aime. Une ligne claire des plus classiques, je la trouve très élégante et diablement efficace. Je conçois que le dessin et la colorisation puissent paraître ringards, pour moi ce style est indémodable et restera dans les parangons la bd. Il n'y a qu'à admirer les paysages sublimes, et tout particuliurement la cascade du bout du monde, une tuerie...
5 étoiles sans hésitation.
Bon !
Ce qui est certain avec Promethea, c'est qu'elle ne laisse pas indifférent.
C'est une bande dessinée clivante car elle casse les codes du genre : d'une intrigue classique (une jeune adulte hérite d'un super pouvoir), sur fond d'un travail historique de combinaison des différentes versions du personnage (une spécialité d'Alan Moore), on débouche très rapidement sur un voyage initiatique ésotérique très marqué, qui constitue l'essentiel de l’œuvre.
C'est difficile à lire, mais c'est superbement imagé et coloré. Il est d'ailleurs dommage que la dernière version éditée en 3 tomes ne permettent pas de reconstituer les posters finaux cachés dans les éditions d'origine.
Je ne m'attendais pas à cette originalité quand j'ai (enfin) reçu Promothea, mais sa conclusion s'ajuste tellement parfaitement avec le déroulé de l'histoire (peut-on parler d'intrigue ?) que l'ensemble est réussi.
Alors certes, n'offrez pas Promethea à n'importe-qui et peut-être lisez la avant de l'acheter, mais nul doute que si vous aimez, vous ne pourrez pas ne pas l'acquérir. La nouvelle édition étant de plus très esthétique.
Un chef d'œuvre !
Une très très belle adaptation du roman de Bram Stoker.
Dracula est un roman épistolaire publié en 1897.
Je vais faire court, je n'ai plus grand chose à ajouter aux posts ci-dessous.
Bess a fait le choix d'y rester fidèle et cela est tout à son honneur. Comment captiver le lecteur quant on en connaît l'histoire ? Par une narration tout en finesse et par un dessin hypnotisant.
Il retranscrit à merveille ce qui en fait l'âme : le désir de la vie éternelle, l'amour et les limites entre l'homme et la bête. Des thèmes qui le feront entrer dans la culture populaire.
Le dessin mais peut-on encore parler de dessin ?
Un noir et blanc majestueux.
C'est tout bonnement une gifle visuelle que j'ai reçu dès la découverte des premières planches.
Un trait précis, soigné avec un grain de folie. Du réalisme avec une touche de gothique. Époustouflant.
Une mise en page innovante.
Bess a ce don de pouvoir rendre beau le hideux, regardez le comte Dracula.
Un sans faute, coup de cœur et 5 étoiles.
Le manga anti-déprime d'Akira Toriyama (qui pourtant l'était à ce moment-là il me semble.)
Tout le monde est débile mais attachant, c'est pipi-caca sans être de mauvais goût. Ca se lit vite mais on fait attention à l'overdose. Chaque personnage a une personnalité à lui tout en étant stéréotypé, c'est très fort. Et on attend avec impatience les gags à répétition comme le dézingage voiture de police.
Le dessin tout en rondeur est mignon et propre, ce qui peut être un bon support pour apprendre à dessiner.
Pas nécessaire à collectionner mais en acheter quelqu'uns est indispensable à glisser dans la pharmacie en cas de coup de blues.
Coup de coeur, c'est magnifique!
Une adaptation fidèle (en évitant par bonheur de sombrer dans le trop baroque tout en optant pour le noir et blanc), un graphisme qui ferait applaudir Toppi, une très belle édition grand format, tout est réuni pour devenir une référence de la haute littérature graphique (je viens de voir qu'une adaptation de Frankenstein vient d'être publiée, ce sera ma prochaine grande lecture à coup sûr.) Il se lit, il se contemple.
Bien sûr, si vous avez lu le roman, le récit ne vous étonnera pas mais le comte saura vous hypnotiser. Et je vous envie de le ressentir à votre première lecture.
La bande dessinée « Château de sable » m’a fait la même impression que « Constellation » réalisée par le même dessinateur. En effet, on y retourne un récit classique, pas très original, au dénouement sans surprise mais une ambiance qui m’a pris par la gorge et une narration impeccable.
« Château de sable » nous raconte le destin de plusieurs familles et d’un protagoniste seul qui sont « emprisonnés » sur un lieu (en l’occurrence, une crique) où le temps passe extrêmement vite…
Le scénario, réalisé par Pierre Oscar Lévy, est donc simpliste et on peut facilement deviner ce que les personnages vont devenir… mais j’ai énormément apprécié l’ambiance assez oppressante qui règne tout au long de cette bande dessinée et les réactions des différents protagonistes face à ce phénomène inquiétant qui leur échappe complétement. Certes, certains passages apparaissent invraisemblables et peuvent laisser sceptiques des lecteurs à l’esprit cartésien mais personnellement, cela ne m’a pas rebuté. Au contraire, ces séquences rehaussent -à mon avis- d’une manière bienvenue l’atmosphère étrange et horrifique de de récit.
Cette ambiance malsaine est dû grâce à l’excellent don de narrateur de la part de Frédérik Peeters. Ce dessinateur a une façon de faire ralentir et accélérer les situations d’une manière tellement pertinente que c’est toujours un plaisir de lire ses ouvrages (à condition tout de même d’être réceptif au sujet de la bande dessinée en question bien entendu). Il sait poser ses personnages et les séquences quand il faut pour nous faire ressortir les angoisses (ou de joies) des différents protagonistes. Sa narration est tellement fluide que la lecture de cette histoire en devient très agréable. J’aime sa façon de mettre en page, j’apprécie aussi son coup de patte. Bref, à chaque fois, j’ai toujours un mal fou à me détacher de la lecture de ses albums avant leurs dénouements !
Avec « Château de sable », Pierre Oscar Lévy et Frédérik Peeters nous démontrent qu’il n’y a pas besoin d’insérer des monstres ou des scènes d’action pour nous concevoir un excellent récit d’horreur. Il suffit d’y mettre une ambiance oppressante, des personnages intéressants et une narration impeccable pour nous prendre par la gorge et pour ne pas lâcher la lecture jusqu’à son dénouement… cela est possible quand ce genre de récit certes classique et sans (trop) de surprises est réalisé par un excellent duo d’auteurs, ce qui est le cas pour cette bd. De plus, le sujet de cette bande dessinée peut être une incitation à se questionner sur notre existence et la façon dont on la vit…
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Solo (Martin)
On m'avait conseillé cette série et donc quand je l'ai vue à la bibliothèque je n'ai pas hésité. On est dans une série d'action et franchement elle fait très bien le travail de ce côté là. Le style de dessin est beau, propre, dynamique, il y a du rythme (aussi bien dans le dessin que dans le scénario) et cela se lit très bien. Le premier cycle est sur 3 tomes et malgré cela il n'en fallait pas plus car dans le tome 3 certains passages sont un peu longs. Je trouve cette 1ère conclusion un poil décevante, tout ça pour ça j'ai envie de dire. Ensuite, on repart sur un autre cycle, on est moins dans l'action et plus dans la trame de fond. Le rythme est donc différent et s'éloigne un peu du premier cycle mais pourquoi pas. Rester sur le principe de l'action à tout va du début aurait certainement lassé. Globalement, Solo est une (très) bonne série, ça envoie et on ne s'ennuie pas. La série évolue (positivement) au fil des tomes et reste bonne (mais pas sensationnelle non plus). La question est : aurait il fallu se contenter de trois premiers tomes hyper action pour avoir un titre culte plutôt que d'orienter le scénario vers une trame plus poussée mais plus longue ?
Y Le Dernier Homme
J'ai eu envie de découvrir cette BD en voyant qu'elle avait été adaptée par Disney+ et qu'elle avait été récompensée par certains prix. Alors déjà, cette BD est assez volumineuse donc il faut avoir du temps devant soi. Tout d'abord, le scénario est intéressant, un étrange phénomène tue tous les hommes de la planète, tous sauf un !!! On rentre très vite dans l'histoire et celle-ci est assez animée afin de nous tenir en haleine tout au long des volumes. Les rebondissements ou certaines idées sont franchement bonnes et redynamisent la série quand il le faut. En plus, il y a une vraie fin, ce qui n'était pas évident vu le pitch de départ. Le seul bémol est certaines tirades ou passages philosophiques qui n'apporte pas grand chose. Au niveau du dessin, c'est du comics donc changement de dessinateur et donc de style au bout de 2 chapitres. Ce phénomène est moins présent dans les 2 derniers tomes et cela rend le récit plus fluide. Par contre, au début, il y a vraiment des styles de dessins différents et parfois il est dur de reconnaître certains personnages (ce qui m'agace). Globalement, je dirais que c'est une BD à lire, qui vaut le coup et qui nous occupe longtemps mais pas en vain.
L'Homme gribouillé
La couverture laisse présager du fantastique et de l'horreur mais non, le contenu est beaucoup plus diversifié: enquête, ésotérisme, fantastique, histoire, affaires de famille... Catherine Dufour devrait s'essayer un jour à la bande dessinée, elle s'y sentirait comme chez elle. On peut être effrayé par ces 300-400 pages (ce qui était inenvisageable à quelques exceptions près il y a 10 ans commence à devenir la norme), mais prenez-les comme ces mini-séries qui prennent le temps de tout mettre en place tout en garantissant des moments prenants réguliers. Le graphisme peut paraître étrange entre des cases cartoons, à la fois réalistes et rondouillardes ou crayonnées comme dans la forêt, mais ça colle. Et enfin, je salue le soin apporté à Max le corbeau qui est superbement mis en valeur. Décidément j'aime ce que fait F.Peeters et les scénaristes avec lesquels il collabore.
Château de sable
Aïe, je viens après l'avis de iannick qui a exactement couché mes sentiments. Un huis-clos, l'ambiance oppressante, la fluidité du récit, l'intelligence de la mise en scène... il a abordé tous les points, même la note colle! J'imagine que plusieurs lecteurs sont frustés par la fin et le manque d'explication. Je trouve cela bien vu, cela évite de devoir démontrer les sources de cette déformation temporelle. En évitant les catégorisations SF ou fantastique, les auteurs restent focalisés sur l'importance des interactions entre les divers acteurs de cet étrange théâtre balnéaire. Seul petit reproche qui me vient, le noir et blanc. Des teintes pastel vert/sable/bleu/rose (en fait un peu comme la belle couverture) auraient donné un super rendu.
La Malédiction des sept boules vertes
Un vrai bijou. C'est curieux que cette bd n'ait pas trouvé son public à l'époque. La saga de Tolkien commençait à devenir populaire et l'auteur s'est vraisemblablement inspiré de l'intrigue première. Il s'agit ici de boules vertes créées par le mage le plus puissant et savant du monde, et qui confèreront l'immortalité à qui saura en réunir trois. Tout y est, l'ambiance médiévale, la forêt hostile, une cité fortifiée, des boutiques obscures, des magiciens, des chats noirs, des chouettes, un bûcheron, une sorcière, un lutin, un dragon gardien du trésor... et bien sûr un méchant qui veut s'approprier une dernière boule verte pour pouvoir répandre le mal. Et avec tous ces ingrédients imposés de la fantasy classique, l'auteur arrive à nous servir une histoire complètement originale. La saga de base se déroule sur les 5 premiers tomes de la série. Chacun recèle une intrigue et une ambiance différentes et l'ensemble est parfaitement cohérent. J'aime particulièrement le premier avec la traversée de cette forêt mystérieuse et bien sûr le dernier, « Le rire de la sorcière » qui conclut cette saga de façon magistrale, et où on est invités à comprendre des détails curieux de l'aventure, c'est fichtrement bien fait. Et le tome 6, décliné en hors série, est véritablement une petite pièce d'horlogerie avec sa précision. Deux histoires en une, dans un face à face millimétré, un régal. Pour le spin-off des deux derniers tomes, « Guilio et le drôle de monde », on y a ajoute une cartomancienne et quelques créatures infernales. L'histoire est drôlement bien construite également, j'aime beaucoup. Quant au dessin, et bien c'est tout ce que j'aime. Une ligne claire des plus classiques, je la trouve très élégante et diablement efficace. Je conçois que le dessin et la colorisation puissent paraître ringards, pour moi ce style est indémodable et restera dans les parangons la bd. Il n'y a qu'à admirer les paysages sublimes, et tout particuliurement la cascade du bout du monde, une tuerie... 5 étoiles sans hésitation.
Promethea
Bon ! Ce qui est certain avec Promethea, c'est qu'elle ne laisse pas indifférent. C'est une bande dessinée clivante car elle casse les codes du genre : d'une intrigue classique (une jeune adulte hérite d'un super pouvoir), sur fond d'un travail historique de combinaison des différentes versions du personnage (une spécialité d'Alan Moore), on débouche très rapidement sur un voyage initiatique ésotérique très marqué, qui constitue l'essentiel de l’œuvre. C'est difficile à lire, mais c'est superbement imagé et coloré. Il est d'ailleurs dommage que la dernière version éditée en 3 tomes ne permettent pas de reconstituer les posters finaux cachés dans les éditions d'origine. Je ne m'attendais pas à cette originalité quand j'ai (enfin) reçu Promothea, mais sa conclusion s'ajuste tellement parfaitement avec le déroulé de l'histoire (peut-on parler d'intrigue ?) que l'ensemble est réussi. Alors certes, n'offrez pas Promethea à n'importe-qui et peut-être lisez la avant de l'acheter, mais nul doute que si vous aimez, vous ne pourrez pas ne pas l'acquérir. La nouvelle édition étant de plus très esthétique.
Dracula (Bess)
Un chef d'œuvre ! Une très très belle adaptation du roman de Bram Stoker. Dracula est un roman épistolaire publié en 1897. Je vais faire court, je n'ai plus grand chose à ajouter aux posts ci-dessous. Bess a fait le choix d'y rester fidèle et cela est tout à son honneur. Comment captiver le lecteur quant on en connaît l'histoire ? Par une narration tout en finesse et par un dessin hypnotisant. Il retranscrit à merveille ce qui en fait l'âme : le désir de la vie éternelle, l'amour et les limites entre l'homme et la bête. Des thèmes qui le feront entrer dans la culture populaire. Le dessin mais peut-on encore parler de dessin ? Un noir et blanc majestueux. C'est tout bonnement une gifle visuelle que j'ai reçu dès la découverte des premières planches. Un trait précis, soigné avec un grain de folie. Du réalisme avec une touche de gothique. Époustouflant. Une mise en page innovante. Bess a ce don de pouvoir rendre beau le hideux, regardez le comte Dracula. Un sans faute, coup de cœur et 5 étoiles.
Dr. Slump
Le manga anti-déprime d'Akira Toriyama (qui pourtant l'était à ce moment-là il me semble.) Tout le monde est débile mais attachant, c'est pipi-caca sans être de mauvais goût. Ca se lit vite mais on fait attention à l'overdose. Chaque personnage a une personnalité à lui tout en étant stéréotypé, c'est très fort. Et on attend avec impatience les gags à répétition comme le dézingage voiture de police. Le dessin tout en rondeur est mignon et propre, ce qui peut être un bon support pour apprendre à dessiner. Pas nécessaire à collectionner mais en acheter quelqu'uns est indispensable à glisser dans la pharmacie en cas de coup de blues.
Dracula (Bess)
Coup de coeur, c'est magnifique! Une adaptation fidèle (en évitant par bonheur de sombrer dans le trop baroque tout en optant pour le noir et blanc), un graphisme qui ferait applaudir Toppi, une très belle édition grand format, tout est réuni pour devenir une référence de la haute littérature graphique (je viens de voir qu'une adaptation de Frankenstein vient d'être publiée, ce sera ma prochaine grande lecture à coup sûr.) Il se lit, il se contemple. Bien sûr, si vous avez lu le roman, le récit ne vous étonnera pas mais le comte saura vous hypnotiser. Et je vous envie de le ressentir à votre première lecture.
Château de sable
La bande dessinée « Château de sable » m’a fait la même impression que « Constellation » réalisée par le même dessinateur. En effet, on y retourne un récit classique, pas très original, au dénouement sans surprise mais une ambiance qui m’a pris par la gorge et une narration impeccable. « Château de sable » nous raconte le destin de plusieurs familles et d’un protagoniste seul qui sont « emprisonnés » sur un lieu (en l’occurrence, une crique) où le temps passe extrêmement vite… Le scénario, réalisé par Pierre Oscar Lévy, est donc simpliste et on peut facilement deviner ce que les personnages vont devenir… mais j’ai énormément apprécié l’ambiance assez oppressante qui règne tout au long de cette bande dessinée et les réactions des différents protagonistes face à ce phénomène inquiétant qui leur échappe complétement. Certes, certains passages apparaissent invraisemblables et peuvent laisser sceptiques des lecteurs à l’esprit cartésien mais personnellement, cela ne m’a pas rebuté. Au contraire, ces séquences rehaussent -à mon avis- d’une manière bienvenue l’atmosphère étrange et horrifique de de récit. Cette ambiance malsaine est dû grâce à l’excellent don de narrateur de la part de Frédérik Peeters. Ce dessinateur a une façon de faire ralentir et accélérer les situations d’une manière tellement pertinente que c’est toujours un plaisir de lire ses ouvrages (à condition tout de même d’être réceptif au sujet de la bande dessinée en question bien entendu). Il sait poser ses personnages et les séquences quand il faut pour nous faire ressortir les angoisses (ou de joies) des différents protagonistes. Sa narration est tellement fluide que la lecture de cette histoire en devient très agréable. J’aime sa façon de mettre en page, j’apprécie aussi son coup de patte. Bref, à chaque fois, j’ai toujours un mal fou à me détacher de la lecture de ses albums avant leurs dénouements ! Avec « Château de sable », Pierre Oscar Lévy et Frédérik Peeters nous démontrent qu’il n’y a pas besoin d’insérer des monstres ou des scènes d’action pour nous concevoir un excellent récit d’horreur. Il suffit d’y mettre une ambiance oppressante, des personnages intéressants et une narration impeccable pour nous prendre par la gorge et pour ne pas lâcher la lecture jusqu’à son dénouement… cela est possible quand ce genre de récit certes classique et sans (trop) de surprises est réalisé par un excellent duo d’auteurs, ce qui est le cas pour cette bd. De plus, le sujet de cette bande dessinée peut être une incitation à se questionner sur notre existence et la façon dont on la vit…