J'adore l'oeuvre de Tiburce Oger et Gorn en est la pièce maîtresse.
Je me suis plongé dans cette série en achetant les 8 tomes d'un coup après avoir lu et adoré "la Piste des Ombres" et je n'ai à aucun moment regretté cette petite folie.
Certes comme beaucoup l'on fait remarquer les premiers tomes sont un ton en-dessous du fait de passages lourdingues ou plutôt maladroits (je ne les citerai pas, il suffit de relire les avis précédents) et d'un dessin manquant par moment de finesse. Cependant je voudrais intervenir et remettre quelques pendules à l'heure, en effet nombre de séries devenues cultes ou passées à la postérité ont eu des premiers épisodes tâtonnants (Blueberry, La Quête de l'Oiseau du Temps...), tout dépend de la maturité artistique de l'auteur à ce moment.
Dans Gorn le graphisme ne cesse de s'améliorer et les derniers tomes sont splendides tant par le dessin que par les techniques de mise en couleur. Cependant curieusement ce n'est pas le principal atout de cette série.
Non, ce qui prime dans cette série, plus que l'histoire en elle même, c'est l'atmosphère, ce côté onirique et poétique et pourtant très dur (Tiburce Oger nous parle d'intégrisme religieux, de pédophilie ...) où rien ne nous est épargné. On rit, on pleure, en bref on vit les aventures aux côtés de ces héros qui sont loins d'être parfaits mais se battent pour leur survie.
Merci Monsieur Tiburce Oger de m'avoir procuré de tels moments de plaisirs. De telles oeuvres me font dire que la Bande Dessinée peut être Grande et est un art à part entière.
"La guerre éternelle" est l'adaptation du roman éponyme, écrit il y a de cela presque 30 ans. Ce roman garde pourtant intact toute sa force, tant au niveau de l'écriture que du fond, et son adaptation en bd est probablement la meilleure que j'ai vue jusqu'à présent. Car non seulement il suit avec une précision impressionnante le roman, en gardant tous les éléments jugés importants par l'auteur, mais en plus il est très intelligemment adapté, dépouillé des quelques longueurs du roman, avec une mise en page qui met réellement en valeur cette histoire. Ladite mise en page est peut-être un peu datée aujourd'hui, de même que le dessin, d'ailleurs, mais elle s'inspire tout de même du meilleur dans ce genre, avec une sobriété, une efficacité et pour tout dire une certaine élégance qui sont assez exemplaires.
L'histoire quant à elle a été récompensée du prix Hugo en 1976, ce qui n'est pas rien. Et ne croyez pas que "c'est vieux", elle a au contraire très bien vieilli. L'originalité sur laquelle elle est fondée (les décalages temporels induits par l'accélération jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière) reste de plus assez unique, au moins de par la qualité de la manière dont elle est exploitée. Mêlé d'une petite dose d'ironie un peu amère envers l'armée et la guerre fondée sur l'expérience au Vietnam de Joe Haldeman, vue "par le petit bout de la lorgnette" (la vision d'un soldat embarqué dans cette guerre et contraint d'y rester), elle est vraiment très prenante, bien pensée, et crédible (pour de la SF, bien sûr).
Comme en plus l'intégrale est très belle et pas très chère, cette lecture est vraiment indispensable à l'amateur de SF.
Voici un premier tome vraiment bien, les dessins de Faure sont excellents et le scénario est plutôt insolite et original. Quant aux couleurs, que dire? Elles sont sublimes! Cette série est prometteuse et on peut résumer ainsi, c'est une belle BD.
Vivement la suite.
Très très agréable... Mon premier Tezuka, et j'ai enfin pu trouver les 3 adolf que je vais dévorer.
Cette oeuvre, à l'origine du cultissime Monster d'Urusawa, nous présente un médecin qui travaille dans l'illégalité. Il s'agit d'une succession de petites histoires. La naïveté de celles-ci, et l'absence de chute nécessairement fortes nous poussent paradoxalement à réfléchir sur des problèmes simples et universels, en pronant la tolérance, le respect d'autrui.
La maxime de Tezuka "aimez chaque chose, chaque être vivant" prend toute sa valeur dans ce manga qui se laisse agréablement suivre.
Je viens de lire les 3 tomes et j'avais les larmes aux yeux à la fin....
C'est une histoire sublime, vraiment j'ai été touché par l'histoire de cet enfant...
Que dire des dessins ? J'adore le trait d'Andreae et ne parlons même pas des couleurs qui sont magnifiques :langue: C'est beau, lumineux... Les planches toutes en peinture sont somptueuses, un vrai coup de foudre pour le dessin d'Andreae :ok: :ok: :ok:
Je ne sais pas quoi dire sur l'histoire tant elle forme un rêve.
C'est une des premières fois où j'ai du mal à exprimer ce que j'ai ressenti à la lecture d'une série. Je peux juste dire que j'ai adoré et qu'elle est une de mes séries préférées. Un joyau à découvrir !!!!
Voilà je la conseille à tout le monde ;)
Une des œuvres les plus célèbres de Frank Miller, il y a beaucoup de choses à en dire. A commencer probablement par sa célébrité parmi les fans du genre, qu'elle a en son temps (1986) révolutionné. Le Batman montré ici est vieux, il a pris sa retraite depuis dix ans déjà. Cependant ses démons hantent Bruce Wayne, et nuit après nuit, ne lui laissent guère de répit que dans un sommeil agité et dans l'alcool.
Le célèbre millionnaire est présenté ici comme un psychotique, un malade dont la névrose prend l'aspect de Batman, mais qui ne se limite pas à lui. Au contraire, elle prend l'allure d'un phénomène de société, avec ses effets sur les gens, suscitant diverses réactions, entre approbation et rejet. C'est également elle qui suscite des ennemis, tels que Harvey Dent ("Double Face") ou le Joker. Ce qui n'est au départ qu'une initiative individuelle, le combat d'un homme contre des criminels, est devenu un problème de société.
La chose est présentée de façon assez intéressante quoique plutôt brutale. Ici, le super héros pose problème, il n'est pas juste cette image enfantine qu'on adore, ce héros noble qui sauve et veille, mais un élément de la société, dans laquelle se pose le problème de son insertion, de son image, de sa perception. Ainsi, Batman protège les gentils et combat les méchants. Certes. Mais il se substitue de ce fait à la justice, recourt à une violence illégale, et son action est assimilable à celle d'une milice. Il se place au-delà de la loi, au-delà des hommes, et cela fait peur. C'est autour de ce thème que tourne The Dark Knight Returns, traité également (mais plus en douceur) dans Watchmen, ainsi que dans ce qui me semble être son successeur direct, Kingdom Come.
Cette dernière référence n'est pas innocente, car son histoire poursuit (des années après) celle racontée ici, qui reprend elle-même de nombreuses références à des histoires passées. Le tout tisse tout simplement une véritable mythologie autour du personnage, avec sa personnalité, les grands événement marquant sa vie, mais aussi ses choix. Je dois avouer n'avoir pas l'habitude de cette façon de faire (qui me semble d'autant plus atypique que Batman a été utilisé par de nombreux scénaristes), qui est pourtant loin d'être désagréable. Même si cela me semble un peu puéril par certains côtés (autant que d'épiloguer sans fin sur la vie supposée de Néron, Phèdre ou Ulysse…), le résultat présente une force certaine, ici largement amplifiée par la violence de l'œuvre.
Car Batman n'est pas tendre, et la violence est ici présente sous les formes physique, sociale et politique. Comme cela est montré, il punit brutalement. Son existence même suscite de fortes haines (celle du gang des mutants par exemple), et il ainsi accusé par le bouffon psychiatre de l'album, de créer toute cette criminalité, d'en être l'instigateur, l'origine. Cette thèse est appuyée par la réapparition (la rechute) de Harvey Dent et du Joker suite à la reprise d'activités de Batman.
On peut d'ailleurs remarquer que l'ouvrage en général est traité sur le mode "téstostérone only"… Après un tome de Sin City, 300 et Bad Boy, je vais finir par croire que c'est là une marque de fabrique de Frank Miller. La réflexion en tant que telle n'y a en effet qu'assez peu de place, au contraire de l'action. Les quatre comics originaux -- formant donc ici quatre chapitres -- voient en effet chacun un affrontement (assez titanesque, disons-le), le point culminant étant incontestablement Batman contre Superman. Eh oui, carrément. La vieille lutte entre l'intelligence rusée et la force un peu stupide… Ulysse contre le cyclope, puisqu'on parlait de mythologie précédemment.
Ces quatre chapitres paraissent un peu décousus entre eux, mais ils ont évidemment comme point commun l'évolution de Batman et sa perception auprès de la société et de ses instances. Miller a beaucoup fait appel à la télévision dans ses pages pour montrer cela, et représente les politiques sous la forme de bouffons, qu'il s'agisse du maire, un petit bonhomme obèse et sans opinion sauf lorsqu'un conseiller en communication se tient derrière lui, ou du président, un Ronald Reagan tout vieux à la limite du gâtisme le plus complet, parlant aux Américains comme à des enfants de trois ans. Même lorsqu'il met en scène un Batman en difficulté, malmené, rejeté, haï, on sent bien qu'il a choisi son camp et qu'il prend parti. En un sens c'est dommage, car développer plus intelligemment l'opposition à Batman aurait pu donner un résultat un poil plus intellectuel et approfondi. Ceci dit, l'ensemble est -- comme souvent avec Miller -- d'une grande efficacité, même si je me demande toujours ce que Carrie Kelley (le nouveau Robin) vient faire dans cette Batgalère.
Le dessin, brièvement, n'est pas le plus beau qui soit, et on a même parfois quelques petits problèmes à comprendre le déroulement de l'action. Cependant il est lui aussi d'une grande efficacité et d'une grande force, malgré la sobriété apparente de nombreuses pages, et certaines cases donneraient presque des frissons tellement elles sont bien composées. Le script en fin d'album donne également l'occasion de voir le chemin entre scénario et réalisation, et permet de se rendre compte que celle-ci a été faite très intelligemment, avec un important travail d'adaptation.
Loin de ressembler à Watchmen, nettement plus premier degré bien que remettant complètement en cause le modèle classique du super héros, The Dark Knight Returns est une œuvre sombre, violente, tourmentée, débordant d'action, qui suscite des réactions fortes, et pousse à se poser quelques questions. Lecture conseillée à sa suite : Kingdom Come.
Le thème est peu original : reprendre des fables et les détourner pour les adapter à la vie moderne. Certes, sauf qu'ici l'histoire est un peu différente. Chassés de leur royaume fabuleux par un sombre et terrible ennemi, les personnages de ces fables (eux-mêmes appelés "fables") sont venus se réfugier dans notre monde, où ils forment une petite communauté assez soudée.
Jusque-là, peu de problèmes, sauf qu'un jour un crime est commis… et c'est le grand méchant loup, à présent détective doté de flair, qui s'y colle, flanqué d'une Blanche Neige qui a du caractère.
Sur cette base se développe un genre existant depuis longtemps, mais à ma connaissance relativement peu exploité : l'enquête policière cohérente dans un milieu imaginaire (différent de notre monde). Le mot "cohérente" est important. Car il y a un peu de Sherlock Holmes dans ce premier épisode, et l'on pourrait presque deviner le fin mot de l'histoire avec les indices donnés en cours de route. Qu'on pense aux Cavernes d'Acier, d'Asimov, ou à certaines nouvelles de Jack Vance, qui a fait dans le policier Space-Opera en son temps, et on aura une bonne idée du genre traité.
Plus que la simple enquête, c'est évidemment toute l'histoire, tout le petit monde des fables que l'on découvre, avec ses personnages à l'histoire revisitée, leur caractère plus réaliste que dans les contes mais toujours basé sur ce qui s'y trouve, les petites affaires, etc.
Au début vraiment pas convaincu par un titre et un sujet pareil, j'ai pourtant été rapidement et complètement plongé dans ce livre. Le traitement général est très vivant, très dynamique, très frais. Les personnages sont réellement bien rendus (ce prince charmant, je l'adore !) et croqués avec talent. On ne se lasse pas de les découvrir, de voir comment les auteurs leur ont réinventé une personnalité.
Bizarrement, le ton de l'ensemble est plutôt bon enfant. Malgré le meurtre, malgré certains aspects sombres, on ressent une espèce d'exaltation joyeuse à lire ces fables, et même aux pires moments, le sourire n'est jamais loin.
Tout cela fait de cet album un petit bijou, une lecture véritablement agréable, dont on ressort complètement rafraîchi, et avec l'envie de s'y replonger.
Tome 2 :
Faisant fortement référence à La Ferme des animaux, de Georges Orwell, ce tome met en scène une révolution des fables non humains, qui assimilent le fait de devoir rester cachés aux yeux des humains normaux à un emprisonnement. Division, conflit sanglant, refrain révolutionnaire... Les auteurs jouent ici une gamme très intéressante, et qui plus est avec brio. Boucle d'or et son activisme radical, la manière dont cette révolution naît, se déroule et porte en elle les germes de sa destruction, sonnent très juste, et confèrent au récit une force et une crédibilité réelle (et paradoxale, puisqu'on est justement en plein conte. Admirez le tour de force des auteurs !)
Le dessin de Buckingham est plaisant, même si la mise en couleurs -- assez flashante -- ne l'honore pas à sa juste valeur. Regardez les croquis en fin d'album, ils sont absolument magnifiques; et les crayonnés des couvertures par James Jean encore plus !
Bref, très bon tome. La série s'annonce vraiment excellente.
J'adore, tout simplement.
C'est frais, les dessins sont magnifiques et l'histoire est drôle.
En plus les garçons sont mignons tout plein ! lol
Enfin j'en suis au tome 6 et je n'ai toujours pas lâché... Les rebondissements sont toujours présents et c'est important.
Bref je le conseille aux filles amatrices du genre.
Je trouve que cette bande dessinée est géniale. Il est vrai que ça part du contexte "je me bats pour m'améliorer", mais les graphismes et la qualité du dessin (surtout des personnages) sont vraiment très très bien réussis. Je trouve que les personnages sont plutôt attachants, même Zéké. Je la trouve très réussie et si vous n'aimez pas lire, regardez au moins juste pour la curiosité Shaman King sur Fox kids tous les jours à :
9h50, 10h10, 13h35 et 17h40.
Par ailleurs je trouve que ce site n'est pas mal du tout.
Une très grande fan de Shaman King.
Les couvertures peu attirantes des albums m'ont tenue à l'écart de la série pendant quelque temps, jusqu'à la sortie du dernier, en fait. Là j'ai commencé par le tome 1, et j'ai eu du mal avec les dessins, volontairement brouillons. J'ai aussi eu du mal avec l'histoire, complexe, embrouillée, bizarre. Mais un je-ne-sais-quoi m'a fait continuer, et c'est avec plaisir que j'ai lu les tomes suivants.
L'ambiance est vraiment space, les histoires sont démentes, on se demande où Sfar va chercher tout ça.
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Gorn
J'adore l'oeuvre de Tiburce Oger et Gorn en est la pièce maîtresse. Je me suis plongé dans cette série en achetant les 8 tomes d'un coup après avoir lu et adoré "la Piste des Ombres" et je n'ai à aucun moment regretté cette petite folie. Certes comme beaucoup l'on fait remarquer les premiers tomes sont un ton en-dessous du fait de passages lourdingues ou plutôt maladroits (je ne les citerai pas, il suffit de relire les avis précédents) et d'un dessin manquant par moment de finesse. Cependant je voudrais intervenir et remettre quelques pendules à l'heure, en effet nombre de séries devenues cultes ou passées à la postérité ont eu des premiers épisodes tâtonnants (Blueberry, La Quête de l'Oiseau du Temps...), tout dépend de la maturité artistique de l'auteur à ce moment. Dans Gorn le graphisme ne cesse de s'améliorer et les derniers tomes sont splendides tant par le dessin que par les techniques de mise en couleur. Cependant curieusement ce n'est pas le principal atout de cette série. Non, ce qui prime dans cette série, plus que l'histoire en elle même, c'est l'atmosphère, ce côté onirique et poétique et pourtant très dur (Tiburce Oger nous parle d'intégrisme religieux, de pédophilie ...) où rien ne nous est épargné. On rit, on pleure, en bref on vit les aventures aux côtés de ces héros qui sont loins d'être parfaits mais se battent pour leur survie. Merci Monsieur Tiburce Oger de m'avoir procuré de tels moments de plaisirs. De telles oeuvres me font dire que la Bande Dessinée peut être Grande et est un art à part entière.
La Guerre Eternelle
"La guerre éternelle" est l'adaptation du roman éponyme, écrit il y a de cela presque 30 ans. Ce roman garde pourtant intact toute sa force, tant au niveau de l'écriture que du fond, et son adaptation en bd est probablement la meilleure que j'ai vue jusqu'à présent. Car non seulement il suit avec une précision impressionnante le roman, en gardant tous les éléments jugés importants par l'auteur, mais en plus il est très intelligemment adapté, dépouillé des quelques longueurs du roman, avec une mise en page qui met réellement en valeur cette histoire. Ladite mise en page est peut-être un peu datée aujourd'hui, de même que le dessin, d'ailleurs, mais elle s'inspire tout de même du meilleur dans ce genre, avec une sobriété, une efficacité et pour tout dire une certaine élégance qui sont assez exemplaires. L'histoire quant à elle a été récompensée du prix Hugo en 1976, ce qui n'est pas rien. Et ne croyez pas que "c'est vieux", elle a au contraire très bien vieilli. L'originalité sur laquelle elle est fondée (les décalages temporels induits par l'accélération jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière) reste de plus assez unique, au moins de par la qualité de la manière dont elle est exploitée. Mêlé d'une petite dose d'ironie un peu amère envers l'armée et la guerre fondée sur l'expérience au Vietnam de Joe Haldeman, vue "par le petit bout de la lorgnette" (la vision d'un soldat embarqué dans cette guerre et contraint d'y rester), elle est vraiment très prenante, bien pensée, et crédible (pour de la SF, bien sûr). Comme en plus l'intégrale est très belle et pas très chère, cette lecture est vraiment indispensable à l'amateur de SF.
Le Maître de Peinture
Voici un premier tome vraiment bien, les dessins de Faure sont excellents et le scénario est plutôt insolite et original. Quant aux couleurs, que dire? Elles sont sublimes! Cette série est prometteuse et on peut résumer ainsi, c'est une belle BD. Vivement la suite.
Black Jack
Très très agréable... Mon premier Tezuka, et j'ai enfin pu trouver les 3 adolf que je vais dévorer. Cette oeuvre, à l'origine du cultissime Monster d'Urusawa, nous présente un médecin qui travaille dans l'illégalité. Il s'agit d'une succession de petites histoires. La naïveté de celles-ci, et l'absence de chute nécessairement fortes nous poussent paradoxalement à réfléchir sur des problèmes simples et universels, en pronant la tolérance, le respect d'autrui. La maxime de Tezuka "aimez chaque chose, chaque être vivant" prend toute sa valeur dans ce manga qui se laisse agréablement suivre.
MangeCoeur
Je viens de lire les 3 tomes et j'avais les larmes aux yeux à la fin.... C'est une histoire sublime, vraiment j'ai été touché par l'histoire de cet enfant... Que dire des dessins ? J'adore le trait d'Andreae et ne parlons même pas des couleurs qui sont magnifiques :langue: C'est beau, lumineux... Les planches toutes en peinture sont somptueuses, un vrai coup de foudre pour le dessin d'Andreae :ok: :ok: :ok: Je ne sais pas quoi dire sur l'histoire tant elle forme un rêve. C'est une des premières fois où j'ai du mal à exprimer ce que j'ai ressenti à la lecture d'une série. Je peux juste dire que j'ai adoré et qu'elle est une de mes séries préférées. Un joyau à découvrir !!!! Voilà je la conseille à tout le monde ;)
Batman - The Dark Knight returns
Une des œuvres les plus célèbres de Frank Miller, il y a beaucoup de choses à en dire. A commencer probablement par sa célébrité parmi les fans du genre, qu'elle a en son temps (1986) révolutionné. Le Batman montré ici est vieux, il a pris sa retraite depuis dix ans déjà. Cependant ses démons hantent Bruce Wayne, et nuit après nuit, ne lui laissent guère de répit que dans un sommeil agité et dans l'alcool. Le célèbre millionnaire est présenté ici comme un psychotique, un malade dont la névrose prend l'aspect de Batman, mais qui ne se limite pas à lui. Au contraire, elle prend l'allure d'un phénomène de société, avec ses effets sur les gens, suscitant diverses réactions, entre approbation et rejet. C'est également elle qui suscite des ennemis, tels que Harvey Dent ("Double Face") ou le Joker. Ce qui n'est au départ qu'une initiative individuelle, le combat d'un homme contre des criminels, est devenu un problème de société. La chose est présentée de façon assez intéressante quoique plutôt brutale. Ici, le super héros pose problème, il n'est pas juste cette image enfantine qu'on adore, ce héros noble qui sauve et veille, mais un élément de la société, dans laquelle se pose le problème de son insertion, de son image, de sa perception. Ainsi, Batman protège les gentils et combat les méchants. Certes. Mais il se substitue de ce fait à la justice, recourt à une violence illégale, et son action est assimilable à celle d'une milice. Il se place au-delà de la loi, au-delà des hommes, et cela fait peur. C'est autour de ce thème que tourne The Dark Knight Returns, traité également (mais plus en douceur) dans Watchmen, ainsi que dans ce qui me semble être son successeur direct, Kingdom Come. Cette dernière référence n'est pas innocente, car son histoire poursuit (des années après) celle racontée ici, qui reprend elle-même de nombreuses références à des histoires passées. Le tout tisse tout simplement une véritable mythologie autour du personnage, avec sa personnalité, les grands événement marquant sa vie, mais aussi ses choix. Je dois avouer n'avoir pas l'habitude de cette façon de faire (qui me semble d'autant plus atypique que Batman a été utilisé par de nombreux scénaristes), qui est pourtant loin d'être désagréable. Même si cela me semble un peu puéril par certains côtés (autant que d'épiloguer sans fin sur la vie supposée de Néron, Phèdre ou Ulysse…), le résultat présente une force certaine, ici largement amplifiée par la violence de l'œuvre. Car Batman n'est pas tendre, et la violence est ici présente sous les formes physique, sociale et politique. Comme cela est montré, il punit brutalement. Son existence même suscite de fortes haines (celle du gang des mutants par exemple), et il ainsi accusé par le bouffon psychiatre de l'album, de créer toute cette criminalité, d'en être l'instigateur, l'origine. Cette thèse est appuyée par la réapparition (la rechute) de Harvey Dent et du Joker suite à la reprise d'activités de Batman. On peut d'ailleurs remarquer que l'ouvrage en général est traité sur le mode "téstostérone only"… Après un tome de Sin City, 300 et Bad Boy, je vais finir par croire que c'est là une marque de fabrique de Frank Miller. La réflexion en tant que telle n'y a en effet qu'assez peu de place, au contraire de l'action. Les quatre comics originaux -- formant donc ici quatre chapitres -- voient en effet chacun un affrontement (assez titanesque, disons-le), le point culminant étant incontestablement Batman contre Superman. Eh oui, carrément. La vieille lutte entre l'intelligence rusée et la force un peu stupide… Ulysse contre le cyclope, puisqu'on parlait de mythologie précédemment. Ces quatre chapitres paraissent un peu décousus entre eux, mais ils ont évidemment comme point commun l'évolution de Batman et sa perception auprès de la société et de ses instances. Miller a beaucoup fait appel à la télévision dans ses pages pour montrer cela, et représente les politiques sous la forme de bouffons, qu'il s'agisse du maire, un petit bonhomme obèse et sans opinion sauf lorsqu'un conseiller en communication se tient derrière lui, ou du président, un Ronald Reagan tout vieux à la limite du gâtisme le plus complet, parlant aux Américains comme à des enfants de trois ans. Même lorsqu'il met en scène un Batman en difficulté, malmené, rejeté, haï, on sent bien qu'il a choisi son camp et qu'il prend parti. En un sens c'est dommage, car développer plus intelligemment l'opposition à Batman aurait pu donner un résultat un poil plus intellectuel et approfondi. Ceci dit, l'ensemble est -- comme souvent avec Miller -- d'une grande efficacité, même si je me demande toujours ce que Carrie Kelley (le nouveau Robin) vient faire dans cette Batgalère. Le dessin, brièvement, n'est pas le plus beau qui soit, et on a même parfois quelques petits problèmes à comprendre le déroulement de l'action. Cependant il est lui aussi d'une grande efficacité et d'une grande force, malgré la sobriété apparente de nombreuses pages, et certaines cases donneraient presque des frissons tellement elles sont bien composées. Le script en fin d'album donne également l'occasion de voir le chemin entre scénario et réalisation, et permet de se rendre compte que celle-ci a été faite très intelligemment, avec un important travail d'adaptation. Loin de ressembler à Watchmen, nettement plus premier degré bien que remettant complètement en cause le modèle classique du super héros, The Dark Knight Returns est une œuvre sombre, violente, tourmentée, débordant d'action, qui suscite des réactions fortes, et pousse à se poser quelques questions. Lecture conseillée à sa suite : Kingdom Come.
Fables
Le thème est peu original : reprendre des fables et les détourner pour les adapter à la vie moderne. Certes, sauf qu'ici l'histoire est un peu différente. Chassés de leur royaume fabuleux par un sombre et terrible ennemi, les personnages de ces fables (eux-mêmes appelés "fables") sont venus se réfugier dans notre monde, où ils forment une petite communauté assez soudée. Jusque-là, peu de problèmes, sauf qu'un jour un crime est commis… et c'est le grand méchant loup, à présent détective doté de flair, qui s'y colle, flanqué d'une Blanche Neige qui a du caractère. Sur cette base se développe un genre existant depuis longtemps, mais à ma connaissance relativement peu exploité : l'enquête policière cohérente dans un milieu imaginaire (différent de notre monde). Le mot "cohérente" est important. Car il y a un peu de Sherlock Holmes dans ce premier épisode, et l'on pourrait presque deviner le fin mot de l'histoire avec les indices donnés en cours de route. Qu'on pense aux Cavernes d'Acier, d'Asimov, ou à certaines nouvelles de Jack Vance, qui a fait dans le policier Space-Opera en son temps, et on aura une bonne idée du genre traité. Plus que la simple enquête, c'est évidemment toute l'histoire, tout le petit monde des fables que l'on découvre, avec ses personnages à l'histoire revisitée, leur caractère plus réaliste que dans les contes mais toujours basé sur ce qui s'y trouve, les petites affaires, etc. Au début vraiment pas convaincu par un titre et un sujet pareil, j'ai pourtant été rapidement et complètement plongé dans ce livre. Le traitement général est très vivant, très dynamique, très frais. Les personnages sont réellement bien rendus (ce prince charmant, je l'adore !) et croqués avec talent. On ne se lasse pas de les découvrir, de voir comment les auteurs leur ont réinventé une personnalité. Bizarrement, le ton de l'ensemble est plutôt bon enfant. Malgré le meurtre, malgré certains aspects sombres, on ressent une espèce d'exaltation joyeuse à lire ces fables, et même aux pires moments, le sourire n'est jamais loin. Tout cela fait de cet album un petit bijou, une lecture véritablement agréable, dont on ressort complètement rafraîchi, et avec l'envie de s'y replonger.
Ultracute (Urukyu)
J'adore, tout simplement. C'est frais, les dessins sont magnifiques et l'histoire est drôle. En plus les garçons sont mignons tout plein ! lol Enfin j'en suis au tome 6 et je n'ai toujours pas lâché... Les rebondissements sont toujours présents et c'est important. Bref je le conseille aux filles amatrices du genre.
Shaman King
Je trouve que cette bande dessinée est géniale. Il est vrai que ça part du contexte "je me bats pour m'améliorer", mais les graphismes et la qualité du dessin (surtout des personnages) sont vraiment très très bien réussis. Je trouve que les personnages sont plutôt attachants, même Zéké. Je la trouve très réussie et si vous n'aimez pas lire, regardez au moins juste pour la curiosité Shaman King sur Fox kids tous les jours à : 9h50, 10h10, 13h35 et 17h40. Par ailleurs je trouve que ce site n'est pas mal du tout. Une très grande fan de Shaman King.
Professeur Bell
Les couvertures peu attirantes des albums m'ont tenue à l'écart de la série pendant quelque temps, jusqu'à la sortie du dernier, en fait. Là j'ai commencé par le tome 1, et j'ai eu du mal avec les dessins, volontairement brouillons. J'ai aussi eu du mal avec l'histoire, complexe, embrouillée, bizarre. Mais un je-ne-sais-quoi m'a fait continuer, et c'est avec plaisir que j'ai lu les tomes suivants. L'ambiance est vraiment space, les histoires sont démentes, on se demande où Sfar va chercher tout ça.