Bad Boy

Note: 3.09/5
(3.09/5 pour 11 avis)

Deux des plus grands du comics américains s'unissent pour nous raconter une hallucinante histoire.


Auteurs britanniques Dynamite Entertainment Frank Miller Oni Press

"Je ne connais pas ces gens. Ils disent être mes parents mais je ne les connais pas. Ils m'appellent Jason mais je ne sais pas si c'est mon nom. Je ne me rappelle rien .... je ne sais rien...Non, c'est faux. Je sais une chose : je veux une cigarette!" Ainsi s'exprime Jason, en proie à ses faux parents. Mais qui est-il vraiment? Un sale mioche plein d'imagination ou un petit être en proie à une gigantesque manipulation? Les deux auteurs ne cessent de brouiller les pistes et le lecteur est loin d'être au bout de ses surprises...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2000
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Bad Boy © Panini 2000
Les notes
Note: 3.09/5
(3.09/5 pour 11 avis)
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12/07/2002 | ArzaK
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Par Gaston
Note: 3/5
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Un des derniers Miller qu'il me restait à lire et c'est vraiment une oeuvre mineure de cet auteur. Le récit m'a fait un peu penser à Hard Boiled sauf que si ce dernier était un gros délire marrant, ici c'est plus un délire cauchemardesque avec ce gamin qui essaie tant bien qu'il peut d'échapper aux contrôles de mystérieux méchants. Le récit est pas mal sauf la fin qui m'a déçu. On n'explique rien et du coup j'ai eu l'impression que le récit se terminait en plein milieu du récit. Quant au dessin, je le trouve correct et j'ai surtout aimé le travail du dessinateur sur certaines cases. En gros, un one-shot qui se laisse lire et qui donne l'impression qu'il aurait pu être mieux si Miller avait plus développé son scénario.

05/09/2018 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5
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Encore un titre de Miller qui m'a interpellé par son statut d'oeuvre mystérieuse, culte et controversée et également par la couverture de Frank Miller pourtant juste au scénario et résolument impolie, mysogine et Sin City ! Avec un artiste aux pinceaux de la trempe d'un Simon Bisley pour dessiner un cauchemar répétitif et cinglant, on tient un sacré duo qui hélas ne remplit malgré tout pas toutes les conditions pour rendre ce court récit inoubliable. Et pourtant des qualités, ce one-shot en regorge, à commencer par son pitch digne d'une nouvelle fantastique, de celles que l'on lit dans les quotidiens et qui ne durait que quelques pages, assénant par son final un coté cynique attendu par les lecteurs. Jason est un petit bonhomme haut comme trois pouces. L'histoire prend place immédiatement avec ce gamin qui fuit une autorité mécanique effrayante, mélange de soldats nazis, terminators moralisateurs synonymes d'une mort certaine. Une fois rattrapé le voilà au chevet d'une chambre d'hôpital choyé par des parents trop polis pour être honnêtes et à juste titre puisqu'il va à chaque fois s'en débarrasser pour être à nouveau rattrapé par les gardiens robotisés. Et ainsi de suite, car tel l'excellent film "Un jour sans fin", l'histoire se répète inlassablement mais la mémoire de Jason ne fléchit pas, se servant des erreurs passées pour corriger ses plans d'évasion, lui qui ne souhaite qu'une cigarette et qu'on lui foute la paix ! Le message de Miller ne va pas plus loin, les dessins torturés et le thème me rappellent également "The Wall" des Pink Floyd avec cette fameuse phrase en leitmotiv "We don't need no education" car Bad Boy c'est aussi un peu ça, un petit coup de poing en guise de majeur tendu vers le bien pensant et les élucubrations terre à terre d'un gamin aux portes de l'adolescence dont les premiers émois sexuels font écho entre l'amitié d'une petite fille, l'abolition du complexe d'Oedipe et l'attirance physique pour la femme fatale tour à tour manipulatrice ou rassurante mais surtout attractive ! Le récit se déroule en voix off sans indice temporel et géographique et on a réellement la sensation de revivre le récit d'Alice au Pays des Merveilles avec son chat guide d'un point de vue masculin, sexué et un rien trash ! Un beau petit plaisir coupable uniquement terni par une fin abrupte qui a quand même le mérite d'en être une avec sa conclusion qui nous suggère de ne pas nous poser trop de questions et de profiter du moment présent ! La messe est dite, régalez vous ! ;)

11/09/2010 (modifier)
Par Tomeke
Note: 2/5

Eh bien moi, j’ai été déçu par ce one-shot du maître Miller. Sans que la lecture ne fut déplaisante -heureusement car elle fut très courte -, j’ai retrouvé dans cet album l’un des thèmes de V pour Vendetta : la tentative désespérée d’un pouvoir, ici non développé, de contrôler les individus d’une société et les priver de leurs libertés fondamentales ; notamment celle de penser et de vivre selon ses propres désirs. Là où le bât blesse, selon moi, c’est dans l’impression laissée en fermeture du one-shot de n’avoir lu que quelques chapitres d’une histoire. Au final, cela laisse un goût d’inachevé, de léger et de sommaire… Le dessin est quant à lui changeant, tantôt bien stylisé et bien réalisé, tantôt plus brouillon. De ce fait, certaines planches m’ont semblé graphiquement inégales. Bref, j’ai hésité entre mettre deux ou trois étoiles à la notation de ce comics. L’impression d’un ensemble réalisé sur le vif et inachevé m’a fait pencher vers la note inférieure.

05/03/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

J'ai lu l'EO éditée chez Rackham. Pourquoi a-t-elle moins de pages que la version Panini ? Cette BD est courte mais l'histoire est complète et bien construite. Avec ce genre de récits, on peut faire durer longtemps l'histoire vu qu'il y a une répétition d'un évènement un peu comme dans le film "Un jour sans fin". La comparaison ne tient que sur la réitération d'une scène. Pour le reste c'est bien différent. Certes il y a ce côté déjà-vu mais le récit est plaisant et rythmé. Le dessin est classique pour un comics, moyen pour moi. Si je me contente de ces quelques pages, je regrette le non développement de l'histoire car il reste beaucoup d'inconnues.

07/08/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

L'histoire commence bien, très bien même. Le lecteur est vite accroché avec ce qui ressemble à un complot, une mise en scène destinée à faire de Jason le sujet d'une expérience. Ca se contine bien, et... ça se termine. Abruptement. Même pas un résumé du "pitch", du fond de l'histoire. Ca s'arrête, point. Et la frustration est à la mesure de l'excitation qu'on a pu ressentir à la lecture. Alors, en plus, quand le dessin est un peu "bâclé" à mon goût (ça manque d'encrage sur certains dessins), on peut se dire que c'est du gros gâchis, même si l'album se lit très bien.

08/01/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Un scénario digne d'un cauchemar : vous savez, ce genre de rêve où vous essayez de vous enfuir, où vos jambes ne courent pas assez vite, où vous vous faites rattraper, où vous faites le mort mais regardez quand même ce qu'il se passe quand les méchants croient que vous êtes inconscients, où tout recommence et où vous savez un peu à l'avance ce qu'il va se passer et où vous allez essayer de faire mieux cette fois-ci, et puis il faut recommencer à courir, à fuir avec la peur au ventre, sans même savoir exactement pourquoi vous êtes là ni pourquoi vous devez fuir. C'est ce genre de cauchemar que Miller a mis en scénario et que Bisley a dessiné de manière à rendre le tout prenant, effrayant parfois, et permettant de vraiment rentrer dedans. Et ça marche bien, ça oui. Une bonne histoire bien racontée et bien illustrée, donc. L'ennui c'est que c'est un peu court en définitive, et que ce scénario bien paranoïaque est un peu gratuit pusiqu'aucune explication ne vient s'offrir en définitive. C'est sympa, prenant, fort, mais un peu trop court : j'aurais aimé que Miller m'offre plus de choses au-delà de la simple retranscription réussie d'un tel cauchemar.

07/05/2004 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Le début est assez prenant, tout particulièrement lorsque l'histoire recommence, mettant en scène exactement les mêmes événements, avec un petit détail qui change (l'œil au beurre noir). On se dit qu'il va se passer quelque chose de surprenant, et on l'attend avec impatience. Le tout est encore relevé par le personnage principal, ce petit garçon mal élevé qui n'arrête pas de jurer, complètement renfrogné, et vraiment pas amène. En plus le dessin, tirant bien sur le cauchemardesque lorsqu'il le faut, souligne ce suspense de façon parfaite. Seulement voilà… Faire du suspense comme ça c'est bien, si si, mais finir comme ça en ne donnant strictement aucun début de réponse et en donnant une impression de n'importe quoi, ça gâche un peu le plaisir, et ce qui s'annonçait comme une petite histoire bien sympathique se révèle être finalement plutôt mal utilisé. Dommage.

17/04/2004 (modifier)
Par Faust
Note: 4/5

Voilà une bd assez originale, presque un exercice de style... Le jeune Jason (mais l'est-il vraiment?) a des pensées qui horrifieraient tout parent bien-pensant : sexe, cigarettes, mépris de toute sensibilité (son père est une "tapette" parce qu'il pleure). Il apparaît très mûr tant au niveau de ses idées (du genre, lorsque lui est présentée une société idyllique : "libre, ça veut toujours dire qu'il y a un truc interdit") que de son adaptation aux événements qu'il ne comprend pas, qui le font se poser les questions existentielles. En fait, poursuivi par des sortes de Terminators terrifiants visuellement mais bienveillants (matérialisations du surmoi?), contraint d'élaborer des stratégies pour échapper à des parents, incarnations d'un ordre moral, qui veulent l'emmener dans un monde aseptisé, il doit prendre son courage à deux mains et "sauter". D'ailleurs, la plupart des dernières cases des double pages nous le montrent en posture incertaine et son obstination, en dépit de maigres moyens physiques, force l'admiration. J'ai donc lu cette bd fascinante d'une seule traite, d'abord interloqué puis emballé tant par l'histoire que par le dessin, très expressif. Seul bémol, elle est bien courte.

23/02/2004 (modifier)
Par Marv'
Note: 4/5

Une fois n'est pas coutume, Miller ne met pas en scène de gros durs, de super-héros ou de hors-la-loi. Non, ici il s'agit d'un enfant, Jason. Même constatation pour Bisley, d'habitude plus à l'aise avec de jolies pépées siliconées ou des gangsters intergalactiques surarmés. Mais attention, Jason n'est pas un garçon comme les autres. Il est même carrément hors-normes. Ce gamin est accro aux cigarettes, obsédé sexuel, il hait au sens strict du terme ceux qui lui servent de parents et ne manque pas de tripes. Bad Boy est en fait un surnom qui lui convient parfaitement. Toute la force de cette histoire repose justement sur le contraste entre l'âge du héros et sa façon d'agir et surtout de penser. "Joli coup. Mieux que ce que j'imaginais d'un pleurnicheur comme cette lopette qui dit être mon papa", "Ces gens peuvent me tuer s'ils le veulent. Et me voilà avec ma stupide trique priant pour que personne ne la voie". Voilà ce qui se passe dans la tête de Jason. Pas très consensuel, non ? Miller fait ce qu'il sait faire le mieux : raconter une histoire à la première personne. Forcément on se sent tout de suite impliqué dans les évènements, même si tout n'est pas très clair au début. On découvre la vérité en même temps que le personnage principal, cette technique narrative étant parfaite pour ménager les surprises et le suspens. Outre la couverture splendide, le dessin de Bisley est honnête sans être ce qu'il a fait de mieux. C'est d'ailleurs une des particularités de "Mister Biz" : une grande cohérence dans un style délirant ! Assez paradoxal, mais efficace. L'histoire est courte et dense, se lit assez vite, et l'ensemble forme un excellent petit comics. À lire, vraiment.

06/11/2002 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5

Un des scénars les moins inspirés qu'ait signés Miller, qui recycle des idées qu'il avait déjà utilisées pour la série des "Martha Washington" (comme Martha, le héros est un jeune rebelle impulsif et rusé à qui on veut imposer par la force des règles qui ne lui conviennent pas, mais ni les drogues ni les machines ne peuvent briser sa volonté et sa soif de liberté) ou "Hard Boiled" (un personnage à qui l'on implante des souvenirs fictifs pour qu'il se tienne tranquille), sans rien y apporter de plus intéressant. Quant à Bisley, je l'ai connu plus en forme ; je préfère son travail sur "Lobo" ou "Sláine", voire "FAKK 2".

29/08/2002 (modifier)