C'est grand, c'est majestueux, c'est beau. Leo nous fait découvrir cette plantète avec encore plus d'animaux différents que celle d'Aldébaran, et même si l'histoire avance peu je suis captivé et attend avec impatience la suite. De toute manière, même si on ne s'intéresse pas à l'histoire les dessins d'animaux étranges valent déjà le détour.
Entre rires et larmes, Chute de vélo s'inscrit bien dans la collection Aire Libre. Le temps des vacances, où tout le monde se retrouve, est un thème peu utilisé en BD, alors qu'il est riche en idées. Davodeau l'a bien compris et nous sert un album sensible.
Cet album m'a un peu rappelé "La Gloire de mon père" (Pagnol, pour les incultes, et non, ce n'est pas de la BD) : un moment privilégié où se rencontre la famille et où elle vit un peu en vase clos, se passent plusieurs petites aventures, avec un fil conducteur qui sert de prétexte.
Ce qui ne veut pas dire que Davodeau c'est du Pagnol... :)
Le dessin est sympa, les couleurs sont à mon avis meilleures que dans ses précédents albums, mais je pense que le n&b sied mieux au trait du bonhomme.
Là, je suis agréablement surpris par cette série qui ne payait pourtant pas de mine (faut dire que je me méfie pas mal de ce qui sort chez Bamboo)
Le dessin est impeccable, rien à dire. Ca manque peut-être d'originalité, mais le résultat est très agréable.
C'est surtout l'histoire qui est marquante. Le Sam Lawry découvre un pouvoir après un accident (mouais, ça aurait pu être plus original là aussi) et tout bascule. Déjà que la guerre au Viêt Nam n'était pas de tout repos (c'est peu dire !) mais là, ça devient tout bonnement horrible pour lui qui voit mourir ses potes avant que ça n'arrive...
C'est diablement bien traité dans la mise en scène, surtout le T2 qui fait complètement décoller la série !
Alors moui, c'est pas le truc original de l'année, mais c'est quand même vachement bon !
"XIII" est devenu pour moi un classique de la BD. Malgré tout, il y a quelques points faibles ce qui lui a valu la note de 4/5.
Les points faibles sont: le scénario qui faiblit un peu au fil des tomes, les couleurs un peu fades et parfois la complexité de l'histoire (au 5ème changement de nom en 5 albums, on se perd un peu).
Les points forts sont: la qualité du dessin, complexe et détaillé, les personnages principaux intéressants (XIII et Jones), le thème de la recherche du passé oublié qu'entreprend XIII et le scénario malgré son affaiblissement évoqué ci-dessus.
Je tiens à donner la note de 5/5 aux 5 premiers albums qui sont absolument magnifiques: le scénario est en béton et le dessin somptueux (ex: les effets de pluie dans la jungle dans le tome 4).
Donc si vous voulez de l'action avec une trame de recherche de son passé oublié, "XIII" est fait pour vous.
XIII percera-t-il le voile blanc qui recouvre son passé ?
Vous le saurez en courant acheter cette BD. Ah oui, dernier conseil : à la vitesse à laquelle se lisent les albums, achetez en plusieurs d'un coup pour ne pas rester sur votre faim...
Comme le laisse présager la couverture, voici une superbe BD. Le dessin d'Emmanuel Lepage est un pur émerveillement, lui qui joue à merveille sur les éclairages intermittents de la forêt amazonienne, touches de couleur somptueuses, corps et décors lascifs au service d'une histoire très prenante, celle d'Eliane, jeune ethnologue qui plaque tout pour suivre une tribu de natifs amérindiens dans leur transhumance à la fois physique et spirituelle. Car l'arrivée du Karaï leur permet de faire également un voyage intérieur, à la recherche de leur paradis personnel.
Eliane, rebaptisée Napa-gnouma, sera une des rares à réussir ce périple. Mais malgré cet accomplissement, le voyage est voué à l'échec, la civilisation des "Beerus" (en gros, les Blancs) les enserrant de toutes parts, dans un monde qui est sur le point de s'écrouler (le récit débute en août 1939).
Ma note frôle le plafond en raison d'un défaut de lisibilité sur une partie de l'intrigue. On aurait aimé pouvoir lire entre les lignes du discours du Karaï, ce chef spirituel inter-ethnique qui emmène les Mbyas vers une terre meilleure. De même, on aurait aimé suivre de plus près l'évolution des sentiments de l'héroïne, que la Guerre en cours touchera au plus profond de son coeur. Mais cela reste une excellente BD, trop méconnue.
Fog est une très bonne série, méconnue du grand public. Les intrigues fantastico-policières sont assez passionnantes, les personnages plutôt bien campés, et l'atmosphère du Londres des années 1870 est bien rendue (le scénariste, Roger Seiter, a prouvé dans ses diverses séries qu'il était un fou d'Histoire). Le gros point noir concerne le dessin. Triste, massif, maladroit, j'ai vraiment du mal avec ce style, où l'on a du mal à reconnaître les personnages d'une case à l'autre, où les ombres sont plutôt absentes... Et ne parlons pas des mains, très mal faites... Et c'est quoi cette manie de laisser des taches, ou plutôt des pâtés d'encre de Chine, sur des aplats clairs ? Cela a vraiment gêné ma lecture, même si cela semble participer à l'atmosphère glauque de la série.
Malgré ce défaut, les albums se laissent lire, d'autant que le choix de terminer les intrigues en deux (gros) volumes est assez payant sur le plan du rythme.
Alors moi je dis bravo. "Spirou" est une BD formidable et du début à la fin. Je m'explique: personne ne peut contester que les albums faits par Franquin sont formidables tant au niveau des dessins que du scénario mais je pense sincèrement que les albums de Tome et Janry sont très biens également (Suis-je le seul ?). J'apprécie particulièrement le dessin et trouve les sénario très originaux (ex: "La vallée des Bannis" Tome 41).
"Spirou" est donc à consommer sans modération du début à la fin. En plus, 46 épisodes, ça va en faire des heures de bonheur.
Cultivez bien vos champignons et bonne lecture.
Je tiens d'abord à dire que je suis plutôt du genre exigeant en matière de BD. Quand j'ai lu le premier album de "Garulfo", je me suis dit: "Ouais pas mal mais ça casse rien". J'achète alors quand même le second tome et là, tout devient meilleur: l'histoire, la profondeur des personnages, etc.
C'est au tome trois, début du second cycle que cette BD prend toute sa dimension. Certains peut-être, devront comme moi persévérer pour apprécier le chef-d'oeuvre qu'est "Garulfo". Les dessins et couleurs sont magnifiques et collent parfaitement à l'ambiance "conte de fée" de la série, les personnages sont attachants comme Garulfo, le prince Romuald ou encore l'ogre et l'histoire est passionante (j'ai lu les tomes 3 à 6 d'une seule traite). J'ai apprécié également les références à d'autres contes connus (ex: "Le petit Poucet") et le style féodal du texte. Pour résumer, deux mots: CULTE et IMMANQUABLE.
J'espère que vous aurez autant de plaisir que moi à lire et relire "Garulfo".
Salut à tous et bonne lecture.
J'adore l'oeuvre de Tiburce Oger et Gorn en est la pièce maîtresse.
Je me suis plongé dans cette série en achetant les 8 tomes d'un coup après avoir lu et adoré "la Piste des Ombres" et je n'ai à aucun moment regretté cette petite folie.
Certes comme beaucoup l'on fait remarquer les premiers tomes sont un ton en-dessous du fait de passages lourdingues ou plutôt maladroits (je ne les citerai pas, il suffit de relire les avis précédents) et d'un dessin manquant par moment de finesse. Cependant je voudrais intervenir et remettre quelques pendules à l'heure, en effet nombre de séries devenues cultes ou passées à la postérité ont eu des premiers épisodes tâtonnants (Blueberry, La Quête de l'Oiseau du Temps...), tout dépend de la maturité artistique de l'auteur à ce moment.
Dans Gorn le graphisme ne cesse de s'améliorer et les derniers tomes sont splendides tant par le dessin que par les techniques de mise en couleur. Cependant curieusement ce n'est pas le principal atout de cette série.
Non, ce qui prime dans cette série, plus que l'histoire en elle même, c'est l'atmosphère, ce côté onirique et poétique et pourtant très dur (Tiburce Oger nous parle d'intégrisme religieux, de pédophilie ...) où rien ne nous est épargné. On rit, on pleure, en bref on vit les aventures aux côtés de ces héros qui sont loins d'être parfaits mais se battent pour leur survie.
Merci Monsieur Tiburce Oger de m'avoir procuré de tels moments de plaisirs. De telles oeuvres me font dire que la Bande Dessinée peut être Grande et est un art à part entière.
"La guerre éternelle" est l'adaptation du roman éponyme, écrit il y a de cela presque 30 ans. Ce roman garde pourtant intact toute sa force, tant au niveau de l'écriture que du fond, et son adaptation en bd est probablement la meilleure que j'ai vue jusqu'à présent. Car non seulement il suit avec une précision impressionnante le roman, en gardant tous les éléments jugés importants par l'auteur, mais en plus il est très intelligemment adapté, dépouillé des quelques longueurs du roman, avec une mise en page qui met réellement en valeur cette histoire. Ladite mise en page est peut-être un peu datée aujourd'hui, de même que le dessin, d'ailleurs, mais elle s'inspire tout de même du meilleur dans ce genre, avec une sobriété, une efficacité et pour tout dire une certaine élégance qui sont assez exemplaires.
L'histoire quant à elle a été récompensée du prix Hugo en 1976, ce qui n'est pas rien. Et ne croyez pas que "c'est vieux", elle a au contraire très bien vieilli. L'originalité sur laquelle elle est fondée (les décalages temporels induits par l'accélération jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière) reste de plus assez unique, au moins de par la qualité de la manière dont elle est exploitée. Mêlé d'une petite dose d'ironie un peu amère envers l'armée et la guerre fondée sur l'expérience au Vietnam de Joe Haldeman, vue "par le petit bout de la lorgnette" (la vision d'un soldat embarqué dans cette guerre et contraint d'y rester), elle est vraiment très prenante, bien pensée, et crédible (pour de la SF, bien sûr).
Comme en plus l'intégrale est très belle et pas très chère, cette lecture est vraiment indispensable à l'amateur de SF.
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Bételgeuse
C'est grand, c'est majestueux, c'est beau. Leo nous fait découvrir cette plantète avec encore plus d'animaux différents que celle d'Aldébaran, et même si l'histoire avance peu je suis captivé et attend avec impatience la suite. De toute manière, même si on ne s'intéresse pas à l'histoire les dessins d'animaux étranges valent déjà le détour.
Chute de Vélo
Entre rires et larmes, Chute de vélo s'inscrit bien dans la collection Aire Libre. Le temps des vacances, où tout le monde se retrouve, est un thème peu utilisé en BD, alors qu'il est riche en idées. Davodeau l'a bien compris et nous sert un album sensible. Cet album m'a un peu rappelé "La Gloire de mon père" (Pagnol, pour les incultes, et non, ce n'est pas de la BD) : un moment privilégié où se rencontre la famille et où elle vit un peu en vase clos, se passent plusieurs petites aventures, avec un fil conducteur qui sert de prétexte. Ce qui ne veut pas dire que Davodeau c'est du Pagnol... :) Le dessin est sympa, les couleurs sont à mon avis meilleures que dans ses précédents albums, mais je pense que le n&b sied mieux au trait du bonhomme.
Sam Lawry
Là, je suis agréablement surpris par cette série qui ne payait pourtant pas de mine (faut dire que je me méfie pas mal de ce qui sort chez Bamboo) Le dessin est impeccable, rien à dire. Ca manque peut-être d'originalité, mais le résultat est très agréable. C'est surtout l'histoire qui est marquante. Le Sam Lawry découvre un pouvoir après un accident (mouais, ça aurait pu être plus original là aussi) et tout bascule. Déjà que la guerre au Viêt Nam n'était pas de tout repos (c'est peu dire !) mais là, ça devient tout bonnement horrible pour lui qui voit mourir ses potes avant que ça n'arrive... C'est diablement bien traité dans la mise en scène, surtout le T2 qui fait complètement décoller la série ! Alors moui, c'est pas le truc original de l'année, mais c'est quand même vachement bon !
XIII
"XIII" est devenu pour moi un classique de la BD. Malgré tout, il y a quelques points faibles ce qui lui a valu la note de 4/5. Les points faibles sont: le scénario qui faiblit un peu au fil des tomes, les couleurs un peu fades et parfois la complexité de l'histoire (au 5ème changement de nom en 5 albums, on se perd un peu). Les points forts sont: la qualité du dessin, complexe et détaillé, les personnages principaux intéressants (XIII et Jones), le thème de la recherche du passé oublié qu'entreprend XIII et le scénario malgré son affaiblissement évoqué ci-dessus. Je tiens à donner la note de 5/5 aux 5 premiers albums qui sont absolument magnifiques: le scénario est en béton et le dessin somptueux (ex: les effets de pluie dans la jungle dans le tome 4). Donc si vous voulez de l'action avec une trame de recherche de son passé oublié, "XIII" est fait pour vous. XIII percera-t-il le voile blanc qui recouvre son passé ? Vous le saurez en courant acheter cette BD. Ah oui, dernier conseil : à la vitesse à laquelle se lisent les albums, achetez en plusieurs d'un coup pour ne pas rester sur votre faim...
La terre sans mal
Comme le laisse présager la couverture, voici une superbe BD. Le dessin d'Emmanuel Lepage est un pur émerveillement, lui qui joue à merveille sur les éclairages intermittents de la forêt amazonienne, touches de couleur somptueuses, corps et décors lascifs au service d'une histoire très prenante, celle d'Eliane, jeune ethnologue qui plaque tout pour suivre une tribu de natifs amérindiens dans leur transhumance à la fois physique et spirituelle. Car l'arrivée du Karaï leur permet de faire également un voyage intérieur, à la recherche de leur paradis personnel. Eliane, rebaptisée Napa-gnouma, sera une des rares à réussir ce périple. Mais malgré cet accomplissement, le voyage est voué à l'échec, la civilisation des "Beerus" (en gros, les Blancs) les enserrant de toutes parts, dans un monde qui est sur le point de s'écrouler (le récit débute en août 1939). Ma note frôle le plafond en raison d'un défaut de lisibilité sur une partie de l'intrigue. On aurait aimé pouvoir lire entre les lignes du discours du Karaï, ce chef spirituel inter-ethnique qui emmène les Mbyas vers une terre meilleure. De même, on aurait aimé suivre de plus près l'évolution des sentiments de l'héroïne, que la Guerre en cours touchera au plus profond de son coeur. Mais cela reste une excellente BD, trop méconnue.
Fog
Fog est une très bonne série, méconnue du grand public. Les intrigues fantastico-policières sont assez passionnantes, les personnages plutôt bien campés, et l'atmosphère du Londres des années 1870 est bien rendue (le scénariste, Roger Seiter, a prouvé dans ses diverses séries qu'il était un fou d'Histoire). Le gros point noir concerne le dessin. Triste, massif, maladroit, j'ai vraiment du mal avec ce style, où l'on a du mal à reconnaître les personnages d'une case à l'autre, où les ombres sont plutôt absentes... Et ne parlons pas des mains, très mal faites... Et c'est quoi cette manie de laisser des taches, ou plutôt des pâtés d'encre de Chine, sur des aplats clairs ? Cela a vraiment gêné ma lecture, même si cela semble participer à l'atmosphère glauque de la série. Malgré ce défaut, les albums se laissent lire, d'autant que le choix de terminer les intrigues en deux (gros) volumes est assez payant sur le plan du rythme.
Spirou et Fantasio
Alors moi je dis bravo. "Spirou" est une BD formidable et du début à la fin. Je m'explique: personne ne peut contester que les albums faits par Franquin sont formidables tant au niveau des dessins que du scénario mais je pense sincèrement que les albums de Tome et Janry sont très biens également (Suis-je le seul ?). J'apprécie particulièrement le dessin et trouve les sénario très originaux (ex: "La vallée des Bannis" Tome 41). "Spirou" est donc à consommer sans modération du début à la fin. En plus, 46 épisodes, ça va en faire des heures de bonheur. Cultivez bien vos champignons et bonne lecture.
Garulfo
Je tiens d'abord à dire que je suis plutôt du genre exigeant en matière de BD. Quand j'ai lu le premier album de "Garulfo", je me suis dit: "Ouais pas mal mais ça casse rien". J'achète alors quand même le second tome et là, tout devient meilleur: l'histoire, la profondeur des personnages, etc. C'est au tome trois, début du second cycle que cette BD prend toute sa dimension. Certains peut-être, devront comme moi persévérer pour apprécier le chef-d'oeuvre qu'est "Garulfo". Les dessins et couleurs sont magnifiques et collent parfaitement à l'ambiance "conte de fée" de la série, les personnages sont attachants comme Garulfo, le prince Romuald ou encore l'ogre et l'histoire est passionante (j'ai lu les tomes 3 à 6 d'une seule traite). J'ai apprécié également les références à d'autres contes connus (ex: "Le petit Poucet") et le style féodal du texte. Pour résumer, deux mots: CULTE et IMMANQUABLE. J'espère que vous aurez autant de plaisir que moi à lire et relire "Garulfo". Salut à tous et bonne lecture.
Gorn
J'adore l'oeuvre de Tiburce Oger et Gorn en est la pièce maîtresse. Je me suis plongé dans cette série en achetant les 8 tomes d'un coup après avoir lu et adoré "la Piste des Ombres" et je n'ai à aucun moment regretté cette petite folie. Certes comme beaucoup l'on fait remarquer les premiers tomes sont un ton en-dessous du fait de passages lourdingues ou plutôt maladroits (je ne les citerai pas, il suffit de relire les avis précédents) et d'un dessin manquant par moment de finesse. Cependant je voudrais intervenir et remettre quelques pendules à l'heure, en effet nombre de séries devenues cultes ou passées à la postérité ont eu des premiers épisodes tâtonnants (Blueberry, La Quête de l'Oiseau du Temps...), tout dépend de la maturité artistique de l'auteur à ce moment. Dans Gorn le graphisme ne cesse de s'améliorer et les derniers tomes sont splendides tant par le dessin que par les techniques de mise en couleur. Cependant curieusement ce n'est pas le principal atout de cette série. Non, ce qui prime dans cette série, plus que l'histoire en elle même, c'est l'atmosphère, ce côté onirique et poétique et pourtant très dur (Tiburce Oger nous parle d'intégrisme religieux, de pédophilie ...) où rien ne nous est épargné. On rit, on pleure, en bref on vit les aventures aux côtés de ces héros qui sont loins d'être parfaits mais se battent pour leur survie. Merci Monsieur Tiburce Oger de m'avoir procuré de tels moments de plaisirs. De telles oeuvres me font dire que la Bande Dessinée peut être Grande et est un art à part entière.
La Guerre Eternelle
"La guerre éternelle" est l'adaptation du roman éponyme, écrit il y a de cela presque 30 ans. Ce roman garde pourtant intact toute sa force, tant au niveau de l'écriture que du fond, et son adaptation en bd est probablement la meilleure que j'ai vue jusqu'à présent. Car non seulement il suit avec une précision impressionnante le roman, en gardant tous les éléments jugés importants par l'auteur, mais en plus il est très intelligemment adapté, dépouillé des quelques longueurs du roman, avec une mise en page qui met réellement en valeur cette histoire. Ladite mise en page est peut-être un peu datée aujourd'hui, de même que le dessin, d'ailleurs, mais elle s'inspire tout de même du meilleur dans ce genre, avec une sobriété, une efficacité et pour tout dire une certaine élégance qui sont assez exemplaires. L'histoire quant à elle a été récompensée du prix Hugo en 1976, ce qui n'est pas rien. Et ne croyez pas que "c'est vieux", elle a au contraire très bien vieilli. L'originalité sur laquelle elle est fondée (les décalages temporels induits par l'accélération jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière) reste de plus assez unique, au moins de par la qualité de la manière dont elle est exploitée. Mêlé d'une petite dose d'ironie un peu amère envers l'armée et la guerre fondée sur l'expérience au Vietnam de Joe Haldeman, vue "par le petit bout de la lorgnette" (la vision d'un soldat embarqué dans cette guerre et contraint d'y rester), elle est vraiment très prenante, bien pensée, et crédible (pour de la SF, bien sûr). Comme en plus l'intégrale est très belle et pas très chère, cette lecture est vraiment indispensable à l'amateur de SF.