Tout d’abord, un grand merci à Spooky qui a attiré mon attention sur cet album :*. C’est une histoire de pirates assez inhabituelle, bien sympathique, avec, en effet, des dialogues savoureux, truffés de calembours (parfois, on se dit “Non, il a osé !” mais toujours pour notre plus grand plaisir) et de digressions linguistiques créant un décalage (c’est important ça, de créer le décalage (y en a sûrement qui comprendront ;) )) désopilant. Mention spéciale à Linet et Romuald, impayables. Le dessin, lui aussi, est original, et la colorisation (je n’ai pas su déterminer si elle était faite au pinceau ou à la souris) très agréable. Le tout est un régal pour les yeux : ces personnages typés, ces flots aux vaguelettes d’azur baignant des îles à la végétation luxuriante, le navire, magnifique, bref, un vrai bonheur de lecture.
“Dimanche, sanglant dimanche ... Y s’en souviendront, les Irlandais, de celui-là!”
Bon je viens de finir la lecture des deux premiers tomes et j'ai beaucoup aimé malgré quelques imperfections, je m'explique...
1- Ca change : la série n'est pas une série "formatée" Soleil grand public avec une pucelle poumonée pré pubère, un vieux sage et un gros bourrin qui se baladent dans un univers rempli de méchants pour accomplir une quête dont on ne verra jamais la fin (cf. Lanfeust De Troy, Les Forêts d'Opale, Elixirs, Kookaburra, Atalante, Ishanti et j'en oublie bien d'autres -pardon à Mr Arleston et à Mr Crisse ).
Je suis pas loin de penser, mais on ne sait jamais, (au vu de l'avancement du tome 3 et de la récente discussion avec Laurent Sieurac) que la série aura une fin et une vraie fin, pas un truc qui fait dire : "allez on repart pour un tour les gars plus que 15 cycles de 6 tomes avant de connaître la fin". Je fais confiance aux auteurs.
2- Cette ville, elle me plait, une espèce de cité en même temps majestueuse et décadente où l'espoir des pauvres n'est vite qu'une illusion (ça me fait penser aussi comme j'ai pu lire dans un précédent message à Gangs of New York, Arclan étant inspirée d'un New York fin 19e début 20e avec les arrivées massives des immigrés. On y retrouve les clichés que l'on connaît, que j'ai beaucoup appréciés (arrivée à Ellis Island, vérifications médicales, etc...)
Puis la galère pour certains persos et, pour d'autres, la chance de trouver un but à leur séjour.
3- Rien n'est vraiment figé et on sent qu’à cause de cette non quête, l'histoire peut virer d'un moment à l'autre pour les 4 persos... et ça c'est bien car cela laisse un doute sur le futur des quatre héros, leurs destinées ou leurs véritables motivations.
4- Autour des 4 principaux persos viennent se greffer une multitude de persos secondaires, d'aventures variées qui nous font découvrir avec curiosité les bons et les mauvais côtés de la cité. Mais la narration se passe sans discontinuité et on n'est pas gêné par cette alternance. J'ai même apprécié les transitions particulièrement bien faites pour passer d'une histoire à l'autre...
5- J'ai beaucoup aimé les 3 dernières planches du second album qui m'ont donné envie de savoir la suite ! J'ai refermé l'album en me disant : "Wahou ! Qu'est-ce qu'ils vont tous devenir !?!" Et ça c'est vraiment bien !
6- Sinon coté dessin, rien a redire c'est propre et séduisant, les filles sont superbes (Allez jeter un coup d'oeil sur la dernière case de la page 38...), la couverture du tome 2 est à craquer ! J'ai pas trop apprécié par contre les ombres sur le visage de Madame (tome 2 pages 4-5) qui gâchent trop un joli visage.
Voilà, un peu long, j'ai mis ce qui m'est passé par la tête pour résumer ma lecture. Le principal est que j'ai passé un bon moment et que j'ai découvert une série qui ne m'attirait pas tellement à la base... Ca fait plaisir.
Je serai donc de la partie pour le tome 3.
Cet album est (info)graphiquement une pure merveille, il me rappelle ma jeunesse, quand je jouais à « Alone In The Dark ». Les dessins, les couleurs, la mise en page, tout me plaît ici. Chaque planche est un pur bonheur pour les yeux. Une atmosphère lourde, angoissante s'installe progressivement et ce, jusqu'à l'ultime case.
Question scénario, une courte introduction permet à l'auteur d'ouvrir largement les possibilités d'évolution. Puis le Tome 1 de « celui du sang » débute réellement et nous dévoile la quête effrayante d'une jeune trentenaire partie à la recherche de sa mère. L'histoire, sans être d'une extrême originalité, semble très prometteuse et au fil des pages, les interrogations s'amoncellent. L'épilogue, qui se déroule dans un lugubre manoir, oriente clairement le scénario vers le surnaturel. Une créature très « Strygienne » faisant une courte apparition.
Le style narratif nous impose les pensées intimes de l'héroïne, ce qui permet à l'auteur de nous faire entrer habilement dans la peau du personnage.
Cet auteur, François Barranger, a déjà prévu que « celui du sang » serait une trilogie, formant avec « celui de l'esprit » et « celui du pouvoir » une imposante série de 9 albums plus ou moins indépendants. Voilà qui devrait, si cette histoire va à son terme, nous occuper un certain temps.
Pour finir, j'avais au départ mis 5/5 à cet album mais le terme de " culte" peut paraître un peu prématuré. De ce fait je la renote à 4/5 et j'utilise la toute nouvelle fonctionnalité "coup de coeur"
Cette série me fait énormément penser à la chanson de Renaud "Le sirop de la rue": il se dégage une nostalgie incroyable (dans le sens positif du terme), surtout que l'ensemble est très fin et souvent très drôle. Cette série raconte à merveille le monde ouvrier et celui de l'enfance, les guerres de village, les parties de foot endiablées et les luttes d'influence entre gamins.
Bref, une une vraie petite perle qui fait preuve d'une rare finesse et de dialogues absolument savoureux. C'est une bd qu'on pourrait qualifier au départ pour enfants mais à la lecture je la trouve beaucoup plus destinée au lectorat adulte, comme le souligne justement ArzaK. Dommage que les deux derniers tomes soient un poil moins marrant que les deux premiers parce que c'est vraiment du pur bonheur.
Note approximative : 3.5/5
Après L'Autoroute du soleil, c'est la seconde BD de Baru que je lis et je dois dire que celle-ci m'a presque davantage touché que la première.
Quéquette Blues, initialement parue en 3 tomes mais n'existant plus qu'en intégrale, est la première véritable BD de Baru.
Le dessin n'y est pas encore totalement maîtrisé, notamment concernant les personnages eux-mêmes et leurs visages qui sont souvent très moyens. Par contre, la plupart des décors sont bons. Et certaines grandes images montrant les vieilles villes, les usines, les paysages enneigés et gris sont même particulièrement réussies à mes yeux.
La colorisation, en couleurs directes, est aussi assez spéciale et pas tout à fait maîtrisée par moment, mais elle est également parfois forte et réussit à transmettre une bonne part de l'émotion justement dans ces images de grands décors.
L'histoire reprend un décor d'Est de la France, de villes où les usines et les hauts-fourneaux ont longtemps été les reines, de jeunes un peu paumés qui ne veulent pas se laisser faire par la routine et par l'usine, décor et thèmes qu'on retrouvera ensuite dans L'Autoroute du soleil. Mais là où L'Autoroute du soleil sortait très rapidement ses héros de ce décor pour les emmener sur la route, ici, on reste dans ce milieu à la fois sinistre et vivant. On suit la bande de Baru et de ses potes - je crois comprendre que cette BD est largement autobiographique - durant tout le temps d'un week-end de Nouvel An, week-end durant lequel ils chercheront à s'amuser, à draguer les filles, et où Baru aura pour mission de perdre son pucelage.
Les dialogues sont bons, les situations justes, les personnages attachants. Et même si je dois admettre m'être un peu lassé sur certains passages de l'histoire, d'autres passages m'ont paru véritablement touchants. La façon dont Baru fait ressentir l'état d'âme des habitants de ces villes ouvrières et des jeunes qu'il a cotoyés ainsi que leur relation avec les usines elles-mêmes, véritables entités menaçantes et omniprésentes même dans une ambiance de fête du Nouvel An, est vraiment réussie.
Ainsi, même si cette bande de jeunes et leurs obsessions de frustrés du sexe m'ont parfois un peu lassé sur la longueur - l'équivalent tout de même de 3 albums durant lesquels on suit toujours la même "fiesta du Nouvel An" -, leur côté attachant et l'émotion qui se dégage de certains passages du récit m'ont permis de garder un souvenir très agréable de ma lecture.
Cosey livre ici un très beau premier tome, plein de rêve et d'émotion contenue, son histoire est simple et limpide, illustrée par un dessin devenu tout de même très géométrique, mais qui a gardé une vraie poésie intérieure. Un très bon premier tome qui est de bonne augure pour la suite. Si le second tome garde le cap, on pourrait très bien se retrouver en face d'une oeuvre du niveau d'A la recherche de Peter Pan ou du Voyage en Italie.
Je fais comme tout le monde, j'adore cette bd justement car le monsieur dont il est question n'est pas comme tout le monde.
Le scénario est bien ficelé, c'est un excellent polar tout en restant classique. Non ce qui est vraiment bien ici, c'est la richesse des personnages, surtout du tueur. Il nous livre sa pensee, une pensee coherente, froide, cynique, désabusée, mickey mouse, sans scrupules, sévère sur le monde. Il nous explique sa vision du monde de façon rationnelle et je trouve ce personnage vraiment convaincant. Son entourage est aussi bien approché, entre l'avocat véreux, le jeune mafieux, la fille ou même le flic, ils ont tous quelquechose qui les rend humains et accrocheurs. Une très belle galerie mais une galerie sombre, très sombre.
Il faut aussi rendre hommage au dessin qui est époustouflant et divers. Les cadrages sont bien sentis et toutes les scènes dynamiques nous font réellement vivre la scène. J'ai beaucoup apprécié les planches un peu étranges, notamment celles des moments clés, comme les meurtres etc Les couleurs sont excellentes également, réussissant à produire des vrais changements d'ambiance : chaleur du Vénézuela, gris de Paris...
Bref l'alliance des deux ne peut que donner une bd de très grande qualité. J'avais peur d'être déçu après avoir lu des éloges, et ce d'autant plus que j'aime bien les histoires de tueur (fan de Léon et de Victor oblige) et.... j'ai tout de même adoré et cela n'a en rien gâché mon plaisir ni ma lecture.
"Le troisième testament" ou la quête de la parole divine.
Le scénario de Dorison et de Alice (sur une idée de Dorison) se déroule sur quatre tomes. L’histoire mêle habillement différents thèmes tels que la religion, l’ésotérisme, le moyen age, le fantastique… et le tout est fabuleusement bien orchestré avec des flash back, des énigmes... Cet BD, en bien des points, me fait penser à l’excellent film "Au nom de la rose", à ceci près qu’il faut y ajouter plus d’action et de batailles, de grands espaces et de nombreux voyages. Ici et là, j’ai pu lire quelques critiques sur la fin de cette histoire où certains lecteurs reprochent une fin bâclée. Eh bien, je ne suis pas du tout d’accord, je viens de les lire et découvrir les 4 à la suite, je n’ai pas du tout eu ce sentiment. Et je me demande bien ce à quoi certains s’attendaient ?
Les dessins et les couleurs de Alice sont magnifiques. Les traits des paysages et les diverses architectures sont très réussis. Les planches sont remplies de prises de vu assez recherchées sans tomber dans le tape à l’œil. La palette de couleurs utilisée colle parfaitement à l’ambiance glauque avec des tons tantôt orangés tantôt bleutés mais toujours très sombres. (Ma seule critique, si je devais en faire une, porterait sur les visages que je trouve trop "réaliste" et dont je ne suis jamais "fan". C’est donc très subjectif comme reproche et puis ça ne m’a pas gêné dans ma lecture.)
Ça fait toujours plaisir de temps en temps de lire une bonne série assez courte et achevée.
Voilà une série qui commence très bien. L'ambiance, créée par le dessin, laisse planer une atmosphère mystérieuse, difficile de dire où l'histoire va nous mener. On se laisse agréablement porter par ce conte, qui dévoile juste ce qu'il faut, dans le premier tome, pour attendre le 2ème avec impatience.
Les jeux de lumières et les couleurs sont d'une qualité rare... trop rare!!!
Il aura fallu que j'attende Monster (et la lecture des avis de BDT) pour lire mon premier manga depuis mes douze ans et la lecture ô combien passionnante et éducative de Dragon Ball. Mais l'attente était justifiée puisqu'elle a fait remonter en flèche la côte du manga dans mes critères de choix de lecture.
Monster est un manga génial. En adoptant un dessin très réaliste, Urasawa donne vie à ses personnages et à son histoire, prenante de la première page du tome 1 jusqu'à la dernière du tome 18. Contrairement à ce que je pouvais croire, il ne se produit aucun phénomène de lassitude au cours de la lecture de ces 3000 pages et quelques. Certains reprochent à l'auteur de multiplier ses personnages secondaires, mais ce sont eux que donnent corps à l'histoire, en multipliant les points de vue, et on est réellement happé (là j'ai un léger doute sur l'orthographe) par ce récit de meurtres et de manipulations.
A lire sans hésiter et à acheter (car la relecture se fait également très bien malgré l'absence d'effet de surprise), même si le coût total de la série peut paraître dissuasif.
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Ratafia
Tout d’abord, un grand merci à Spooky qui a attiré mon attention sur cet album :*. C’est une histoire de pirates assez inhabituelle, bien sympathique, avec, en effet, des dialogues savoureux, truffés de calembours (parfois, on se dit “Non, il a osé !” mais toujours pour notre plus grand plaisir) et de digressions linguistiques créant un décalage (c’est important ça, de créer le décalage (y en a sûrement qui comprendront ;) )) désopilant. Mention spéciale à Linet et Romuald, impayables. Le dessin, lui aussi, est original, et la colorisation (je n’ai pas su déterminer si elle était faite au pinceau ou à la souris) très agréable. Le tout est un régal pour les yeux : ces personnages typés, ces flots aux vaguelettes d’azur baignant des îles à la végétation luxuriante, le navire, magnifique, bref, un vrai bonheur de lecture. “Dimanche, sanglant dimanche ... Y s’en souviendront, les Irlandais, de celui-là!”
Les Princes d'Arclan
Bon je viens de finir la lecture des deux premiers tomes et j'ai beaucoup aimé malgré quelques imperfections, je m'explique... 1- Ca change : la série n'est pas une série "formatée" Soleil grand public avec une pucelle poumonée pré pubère, un vieux sage et un gros bourrin qui se baladent dans un univers rempli de méchants pour accomplir une quête dont on ne verra jamais la fin (cf. Lanfeust De Troy, Les Forêts d'Opale, Elixirs, Kookaburra, Atalante, Ishanti et j'en oublie bien d'autres -pardon à Mr Arleston et à Mr Crisse ). Je suis pas loin de penser, mais on ne sait jamais, (au vu de l'avancement du tome 3 et de la récente discussion avec Laurent Sieurac) que la série aura une fin et une vraie fin, pas un truc qui fait dire : "allez on repart pour un tour les gars plus que 15 cycles de 6 tomes avant de connaître la fin". Je fais confiance aux auteurs. 2- Cette ville, elle me plait, une espèce de cité en même temps majestueuse et décadente où l'espoir des pauvres n'est vite qu'une illusion (ça me fait penser aussi comme j'ai pu lire dans un précédent message à Gangs of New York, Arclan étant inspirée d'un New York fin 19e début 20e avec les arrivées massives des immigrés. On y retrouve les clichés que l'on connaît, que j'ai beaucoup appréciés (arrivée à Ellis Island, vérifications médicales, etc...) Puis la galère pour certains persos et, pour d'autres, la chance de trouver un but à leur séjour. 3- Rien n'est vraiment figé et on sent qu’à cause de cette non quête, l'histoire peut virer d'un moment à l'autre pour les 4 persos... et ça c'est bien car cela laisse un doute sur le futur des quatre héros, leurs destinées ou leurs véritables motivations. 4- Autour des 4 principaux persos viennent se greffer une multitude de persos secondaires, d'aventures variées qui nous font découvrir avec curiosité les bons et les mauvais côtés de la cité. Mais la narration se passe sans discontinuité et on n'est pas gêné par cette alternance. J'ai même apprécié les transitions particulièrement bien faites pour passer d'une histoire à l'autre... 5- J'ai beaucoup aimé les 3 dernières planches du second album qui m'ont donné envie de savoir la suite ! J'ai refermé l'album en me disant : "Wahou ! Qu'est-ce qu'ils vont tous devenir !?!" Et ça c'est vraiment bien ! 6- Sinon coté dessin, rien a redire c'est propre et séduisant, les filles sont superbes (Allez jeter un coup d'oeil sur la dernière case de la page 38...), la couverture du tome 2 est à craquer ! J'ai pas trop apprécié par contre les ombres sur le visage de Madame (tome 2 pages 4-5) qui gâchent trop un joli visage. Voilà, un peu long, j'ai mis ce qui m'est passé par la tête pour résumer ma lecture. Le principal est que j'ai passé un bon moment et que j'ai découvert une série qui ne m'attirait pas tellement à la base... Ca fait plaisir. Je serai donc de la partie pour le tome 3.
Freaks Agency
Cet album est (info)graphiquement une pure merveille, il me rappelle ma jeunesse, quand je jouais à « Alone In The Dark ». Les dessins, les couleurs, la mise en page, tout me plaît ici. Chaque planche est un pur bonheur pour les yeux. Une atmosphère lourde, angoissante s'installe progressivement et ce, jusqu'à l'ultime case. Question scénario, une courte introduction permet à l'auteur d'ouvrir largement les possibilités d'évolution. Puis le Tome 1 de « celui du sang » débute réellement et nous dévoile la quête effrayante d'une jeune trentenaire partie à la recherche de sa mère. L'histoire, sans être d'une extrême originalité, semble très prometteuse et au fil des pages, les interrogations s'amoncellent. L'épilogue, qui se déroule dans un lugubre manoir, oriente clairement le scénario vers le surnaturel. Une créature très « Strygienne » faisant une courte apparition. Le style narratif nous impose les pensées intimes de l'héroïne, ce qui permet à l'auteur de nous faire entrer habilement dans la peau du personnage. Cet auteur, François Barranger, a déjà prévu que « celui du sang » serait une trilogie, formant avec « celui de l'esprit » et « celui du pouvoir » une imposante série de 9 albums plus ou moins indépendants. Voilà qui devrait, si cette histoire va à son terme, nous occuper un certain temps. Pour finir, j'avais au départ mis 5/5 à cet album mais le terme de " culte" peut paraître un peu prématuré. De ce fait je la renote à 4/5 et j'utilise la toute nouvelle fonctionnalité "coup de coeur"
Les Années Spoutnik
Cette série me fait énormément penser à la chanson de Renaud "Le sirop de la rue": il se dégage une nostalgie incroyable (dans le sens positif du terme), surtout que l'ensemble est très fin et souvent très drôle. Cette série raconte à merveille le monde ouvrier et celui de l'enfance, les guerres de village, les parties de foot endiablées et les luttes d'influence entre gamins. Bref, une une vraie petite perle qui fait preuve d'une rare finesse et de dialogues absolument savoureux. C'est une bd qu'on pourrait qualifier au départ pour enfants mais à la lecture je la trouve beaucoup plus destinée au lectorat adulte, comme le souligne justement ArzaK. Dommage que les deux derniers tomes soient un poil moins marrant que les deux premiers parce que c'est vraiment du pur bonheur.
Quéquette blues (Roulez jeunesse !)
Note approximative : 3.5/5 Après L'Autoroute du soleil, c'est la seconde BD de Baru que je lis et je dois dire que celle-ci m'a presque davantage touché que la première. Quéquette Blues, initialement parue en 3 tomes mais n'existant plus qu'en intégrale, est la première véritable BD de Baru. Le dessin n'y est pas encore totalement maîtrisé, notamment concernant les personnages eux-mêmes et leurs visages qui sont souvent très moyens. Par contre, la plupart des décors sont bons. Et certaines grandes images montrant les vieilles villes, les usines, les paysages enneigés et gris sont même particulièrement réussies à mes yeux. La colorisation, en couleurs directes, est aussi assez spéciale et pas tout à fait maîtrisée par moment, mais elle est également parfois forte et réussit à transmettre une bonne part de l'émotion justement dans ces images de grands décors. L'histoire reprend un décor d'Est de la France, de villes où les usines et les hauts-fourneaux ont longtemps été les reines, de jeunes un peu paumés qui ne veulent pas se laisser faire par la routine et par l'usine, décor et thèmes qu'on retrouvera ensuite dans L'Autoroute du soleil. Mais là où L'Autoroute du soleil sortait très rapidement ses héros de ce décor pour les emmener sur la route, ici, on reste dans ce milieu à la fois sinistre et vivant. On suit la bande de Baru et de ses potes - je crois comprendre que cette BD est largement autobiographique - durant tout le temps d'un week-end de Nouvel An, week-end durant lequel ils chercheront à s'amuser, à draguer les filles, et où Baru aura pour mission de perdre son pucelage. Les dialogues sont bons, les situations justes, les personnages attachants. Et même si je dois admettre m'être un peu lassé sur certains passages de l'histoire, d'autres passages m'ont paru véritablement touchants. La façon dont Baru fait ressentir l'état d'âme des habitants de ces villes ouvrières et des jeunes qu'il a cotoyés ainsi que leur relation avec les usines elles-mêmes, véritables entités menaçantes et omniprésentes même dans une ambiance de fête du Nouvel An, est vraiment réussie. Ainsi, même si cette bande de jeunes et leurs obsessions de frustrés du sexe m'ont parfois un peu lassé sur la longueur - l'équivalent tout de même de 3 albums durant lesquels on suit toujours la même "fiesta du Nouvel An" -, leur côté attachant et l'émotion qui se dégage de certains passages du récit m'ont permis de garder un souvenir très agréable de ma lecture.
Le Bouddha d'Azur
Cosey livre ici un très beau premier tome, plein de rêve et d'émotion contenue, son histoire est simple et limpide, illustrée par un dessin devenu tout de même très géométrique, mais qui a gardé une vraie poésie intérieure. Un très bon premier tome qui est de bonne augure pour la suite. Si le second tome garde le cap, on pourrait très bien se retrouver en face d'une oeuvre du niveau d'A la recherche de Peter Pan ou du Voyage en Italie.
Le Tueur
Je fais comme tout le monde, j'adore cette bd justement car le monsieur dont il est question n'est pas comme tout le monde. Le scénario est bien ficelé, c'est un excellent polar tout en restant classique. Non ce qui est vraiment bien ici, c'est la richesse des personnages, surtout du tueur. Il nous livre sa pensee, une pensee coherente, froide, cynique, désabusée, mickey mouse, sans scrupules, sévère sur le monde. Il nous explique sa vision du monde de façon rationnelle et je trouve ce personnage vraiment convaincant. Son entourage est aussi bien approché, entre l'avocat véreux, le jeune mafieux, la fille ou même le flic, ils ont tous quelquechose qui les rend humains et accrocheurs. Une très belle galerie mais une galerie sombre, très sombre. Il faut aussi rendre hommage au dessin qui est époustouflant et divers. Les cadrages sont bien sentis et toutes les scènes dynamiques nous font réellement vivre la scène. J'ai beaucoup apprécié les planches un peu étranges, notamment celles des moments clés, comme les meurtres etc Les couleurs sont excellentes également, réussissant à produire des vrais changements d'ambiance : chaleur du Vénézuela, gris de Paris... Bref l'alliance des deux ne peut que donner une bd de très grande qualité. J'avais peur d'être déçu après avoir lu des éloges, et ce d'autant plus que j'aime bien les histoires de tueur (fan de Léon et de Victor oblige) et.... j'ai tout de même adoré et cela n'a en rien gâché mon plaisir ni ma lecture.
Le Troisième Testament
"Le troisième testament" ou la quête de la parole divine. Le scénario de Dorison et de Alice (sur une idée de Dorison) se déroule sur quatre tomes. L’histoire mêle habillement différents thèmes tels que la religion, l’ésotérisme, le moyen age, le fantastique… et le tout est fabuleusement bien orchestré avec des flash back, des énigmes... Cet BD, en bien des points, me fait penser à l’excellent film "Au nom de la rose", à ceci près qu’il faut y ajouter plus d’action et de batailles, de grands espaces et de nombreux voyages. Ici et là, j’ai pu lire quelques critiques sur la fin de cette histoire où certains lecteurs reprochent une fin bâclée. Eh bien, je ne suis pas du tout d’accord, je viens de les lire et découvrir les 4 à la suite, je n’ai pas du tout eu ce sentiment. Et je me demande bien ce à quoi certains s’attendaient ? Les dessins et les couleurs de Alice sont magnifiques. Les traits des paysages et les diverses architectures sont très réussis. Les planches sont remplies de prises de vu assez recherchées sans tomber dans le tape à l’œil. La palette de couleurs utilisée colle parfaitement à l’ambiance glauque avec des tons tantôt orangés tantôt bleutés mais toujours très sombres. (Ma seule critique, si je devais en faire une, porterait sur les visages que je trouve trop "réaliste" et dont je ne suis jamais "fan". C’est donc très subjectif comme reproche et puis ça ne m’a pas gêné dans ma lecture.) Ça fait toujours plaisir de temps en temps de lire une bonne série assez courte et achevée.
L'Auberge du Bout du Monde
Voilà une série qui commence très bien. L'ambiance, créée par le dessin, laisse planer une atmosphère mystérieuse, difficile de dire où l'histoire va nous mener. On se laisse agréablement porter par ce conte, qui dévoile juste ce qu'il faut, dans le premier tome, pour attendre le 2ème avec impatience. Les jeux de lumières et les couleurs sont d'une qualité rare... trop rare!!!
Monster
Il aura fallu que j'attende Monster (et la lecture des avis de BDT) pour lire mon premier manga depuis mes douze ans et la lecture ô combien passionnante et éducative de Dragon Ball. Mais l'attente était justifiée puisqu'elle a fait remonter en flèche la côte du manga dans mes critères de choix de lecture. Monster est un manga génial. En adoptant un dessin très réaliste, Urasawa donne vie à ses personnages et à son histoire, prenante de la première page du tome 1 jusqu'à la dernière du tome 18. Contrairement à ce que je pouvais croire, il ne se produit aucun phénomène de lassitude au cours de la lecture de ces 3000 pages et quelques. Certains reprochent à l'auteur de multiplier ses personnages secondaires, mais ce sont eux que donnent corps à l'histoire, en multipliant les points de vue, et on est réellement happé (là j'ai un léger doute sur l'orthographe) par ce récit de meurtres et de manipulations. A lire sans hésiter et à acheter (car la relecture se fait également très bien malgré l'absence d'effet de surprise), même si le coût total de la série peut paraître dissuasif.