J'avoue avoir un faible pour cette série d'Andreas, peut être parce que c'est la première de ses oeuvres que j'ai lue. Je n'étais alors pas bien vieux, et si je n'avais pas compris grand chose à l'histoire, j'avais été frappé par ce que cette série représentait de nouveau. Des découpages que je n'avais jamais vus auparavant, un style graphique hors du commun...
Mais ce qui retint mon attention plus que tout fut le scénario, compliqué à souhait (certes moins que ne l'est celui de Rork, mais je ne connaissais pas encore) et qui pouvait introduire des indices plusieurs tomes à l'avance, obligeant un lecteur consciencieux à relire plusieurs fois la série dans son intégralité pour pouvoir mettre tous les éléments en place (je tiens à préciser ici que ces relectures se font avec plaisir et n'ont généralement rien de fastidieuses).
Peu d'auteurs sont capables de tisser une toile scénaristique sur 9 volumes (actuellement) sans qu'il se glisse quelques incohérences dans leur histoire : Andreas en fait incontestablement partie.
Voilà une BD qui m’a, avant tout, plu par ses dessins et ses couleurs très vives aux multiples nuances de bleu. Bien sûr il faut aimer ce genre couleurs « flashy » faites par ordinateur, mais dans ce cas, c’est un vrai régale.
Le scénario est accrocheur sans être novateur. On y retrouve le jeune, beau riche héritier pris dans un complot visant à le renverser. Il est vrai que la trame de l’histoire n’est pas super originale mais l’histoire est bien menée avec du rythme et de l’intrigue et l’univers de Golden City est intéressant. On ne s’ennuie pas un seul moment.
Non, franchement. C'est grâce a cette BD que j'ai vraiment découvert Larcenet (que jusque-là je ne connaissais que par Donjon Parade). Ce livre est un cocktail, juste assez d'émotions, vrai, tellement vrai, ordinaire comme le dit le titre. Vraiment... Culte. Et le dessin ! Ah vraiment, dès la fin du tome 1 et le début du tome 2, le dessin se fait remarquable, tout ces paysages, dessins réalistes... Trés beau.
Mais cette série me fait peur. Oui. Déjà, il y a pas mal de moment d'angoisse et de tension... qui mettent assez mal à l'aise...
Et s'en suit une logique que j'ai établie : on finit par comprendre, trouver, deviner que à la fin... quelquechose de trés fort se passera. Quelquechose de soit trés heureux, soit très triste. Un extrême.
Et c'est ça que j'adore.
Par contre, je trouve que les rôles de persos ne sont pas très vrais, eux... Euh... Dur à expliquer...
Par exemple, je cite le 4e de couverture "une fille patiente" : pas tellement, je trouve... Elle ne sait surtout pas se mettre à la place des autres... Et puis le coup du "Adolf", franchement je trouve ça un peu exagéré... Déjà l'orthographe la plus courante est "Adolphe", prénom courant lui aussi, donc...
Oh, et... Album a lire en écoutant de la musique.
Et' le blafard.
Enfin le quatrième et dernier volume de cette saga familiale qui nous a fait voyager dans l'Empire de sa très gracieuse majesté. Le dessin de JF Charles, en couleurs directes, est toujours aussi bon. Que de changements depuis Fox (série que je recommande) et Les pionniers du nouveau monde (série à laquelle je n'ai guère accroché). Pourtant, au delà de cette saga, je suis un peu déçu que LE politique l'emporte, dans ce dernier opus, sur l'Aventure, cela gâche quelque peu le côté romanesque et surtout romantique de cette fabuleuse histoire qui nous entraîne des années 30 à la fin des années 60, soit une éternité sur l'échelle des transformations de l'Inde. Même ici, LE complot politique, calculateur, intelligent et de long terme, certes sur fond de guerre froide, est présent.
Mais ne manquez pas cet opus, les pleines pages sont sublimes, et les auteurs, au final, nous mettent tellement le doute que l'on se demande si cette histoire en définitive n'est pas réelle. Et c'est avec tristesse que l'on quitte Kamala, Emy et Jarawal, tous trois témoins de l'histoire d'une Inde en marche vers sa modernité. (la couverture en est l'illustration : l'Inde traditionnelle en marche, et vite dépassée par l'Inde moderne sur les rails).
Une bd qui vaut vraiment le détour, un bon dépaysement.
Le Gant de l'infini est une saga cosmique d'une ampleur et d'une richesse étonnante.
Starlin s'approprie Thanos de Titan le fils de Mentor, demi-dieu; amoureux de la mort; assassin et maître comploteur, pour en faire un des méchants les plus impressionnants et abouti de l'écurie Marvel.
Il faut dire que Jim Starlin a créé d'autres histoires mettant en scène Thanos avant le Gant de l'infini, la saga du cube cosmique qui nous montre le Titan voulant détruire le soleil pour prouver son amour à la mort (il sera défait par les Vengeurs, captain Marvel, l'araignée et la chose ainsi que par Adam Warlock, l'ennemi juré de Thanos) et, "Thanos", un récit qui sert de préambule au Gant de l'infini et qui nous montre comment le Titan fou s'approprie de force ou par la ruse, les gemmes de l'infini qui lui permettront d'accéder au pouvoir suprême. Ces séries antérieures valent une lecture, croyez moi! Starlin y dévellopait déja des idées intéressantes, Thanos y gagnait son épaisseur et démontrait déja ses talents de manipulateur sanguinaire.
Vient ensuite le Gant de l'infini, un morceau de choix, de nombreux personnages du Marvelverse sont présents, les super-héros basés sur Terre mais également de nombreux êtres ou entités peuplant l'univers, comme les éternels, Galactus, les Krees... la liste n'est pas exhaustive mais les citer tous ici serait fastidieux. A noter que les FF pourtant habitués aux croisades cosmiques sont les grands absents du récit.
On entre vite dans le vif du sujet et deux camps se forment, Thanos et quelques alliés (très peu en fait) contre l'univers entier...
Les séquences spectaculaires réussies alternent avec de longs moment dialogués et souvent grandiloquent quand c'est Thanos qui s'exprime, et c'est un plaisir de le voir ainsi, quel charisme! quelle force se dégage de ce personnage!
Assurément un des méchants les plus passionants chez Marvel avec Fatalis (je me répète mais j'aime beaucoup Thanos).
Le gant de l'infini offre un univers riche et conséquent, les personnages en plus d'être nombreux, se retrouvent parfois dans des lieux et des situations auxquelles ils ne sont pas habitués, cela fait porter au lecteur un autre regard sur ces héros, malgré le fait qu'ils soient surpuissants, leur impuissance est évidente, c'est déroutant pour eux et inhabituel pour nous.
Certaines alliances improbables ont lieux et c'est aussi plaisant qu'inédit.
Le Gant de l'infini est une série forte et divertissante, une réussite pour qui apprécie l'univers Marvel.
Par la suite Starlin a continué à exploiter Thanos dans des séries comme "La guerre du pouvoir" (plutôt bof), "Le gouffre d'infini" (plutôt sympa) et "Marvel La fin" (plutôt moyen).
Ces séries nous offrent d'autres facettes de la personnalité de l'inquiétant Titan, mais aucune autre série qu'elle lui soit antérieure ou postérieure n'offre le niveau de qualité et de richesse du Gant de l'infini. Si j'en parle ici c'est pour souligner combien Starlin est attaché à Thanos et de ce fait, le nourri d'une force considérable.
Aux dessins Perez assure, en fait son style dans la série est assez proche de celui de Starlin (il est aussi dessinateur), les personnages sont représentés conformément au style de l'époque. Le tout est classique et bien réalisé.
Même si il y a certainement un peu de nostalgie dans mon ressenti envers cette série, ses qualités restent évidentes, j'en conseille donc la lecture mais pas l'achat, l'album est trop cher et le format n'est pas des plus adaptés.
Les quatres albums originels parus chez Semic regroupant la série se dénichent parfois avec un peu de chance et de patience à un bien meilleur prix.
A vous de voir...
Depuis relativement peu de temps, les oeuvres d'Osamu Tezuka arrivent massivement en France, et force est de constater que la qualité est très souvent au rendez-vous.
Avec Kirihito, le mangaka au béret parvient une fois de plus à nous surprendre.
Ce premier volume est déjà d'une richesse incroyable, l'histoire s'avère captivante et déjà très développée, le thème est original, et les personnages...
Les personnages sont nombreux et tous intéressants, mis à part Kirihito qui est un être très pur, les autres sont tous ambigus et l'on sent que l'on n'est pas au bout de nos surprises à la lecture de ce premier tome.
Les dessins, le style Tezuka tout le monde commence à bien le connaître. Son trait est ici "adulte", on est plus proche d'Ayako que de Métropolis pour donner un exemple simple.
En tout cas c'est toujours aussi plaisant et inventif. La disposition des cases donne une certaine force à l'action et supporte également la narration, c'est toujours très clair même quand les informations sont nombreuses.
Les pages 112 à 114, qui mettent en scène la confusion ressentie par Kirihito, affichent de purs délires graphiques, c'est très convaincant.
Un premier tome touchant, qui promet une suite riche en émotions. La série sera probablement courte.
C'est du Tezuka, c'est bon, c'est à lire.
Ps: Ce n'est pas parce que Kirihito est médecin que l'on retrouve ici l'ambiance de Black Jack, tout diffère, tant dans le traitement narratif que dans la mise en forme.
Moi qui n’aime pas tellement le sport ni les exploits sportifs, j’ai été surprise d’apprécier autant cet album. Je pense que cela vient du fait qu’il s’agit de l’histoire d’un homme (comme dans le film « Le vélo de Ghislain Lambert ») plutôt que de l’histoire d’un sportif, un homme qui aime, qui doute, qui a ses faiblesses.
Ensuite, le fait que cela se passe avant la 1e guerre mondiale y est pour beaucoup : à cette époque les coureurs partaient avec des vélos de 13kg (contre 9kg aujourd’hui) et des boyaux autour du torse pour parer aux crevaisons, je crois que l’exploit sportif était plus prestigieux qu’aujourd’hui où les sportifs sont dopés jusqu’aux yeux.
Il y a un coté U-29 que je retrouve dans Sanctuaire. A la seule différence que pour moi l’histoire est beaucoup plus approfondie dans Sanctuaire. Les dessins sont superbes. La pression sur le lecteur est subtilement entretenue.
Je ne critique pas la fin de cette œuvre sur le fond (c’est le choix des auteurs !) mais sur la forme, car je ne la trouve pas très explicite. Je parle des 2 dernières pages...
J'aime franchement pas le basket c'est un des rares sports que je peux pas pifrer (expressions parisienne 8)).
Et : O.K c'est encore une fois franchement caricaturale, c'es du Shnonen bas de gamme et on est fort loin du talent de Vagabond mais finalement je dois reconnaître que la soupe "Slam Dunk" passe franchement bien ... déjà pour le dessin qui oscille parfaitement bien entre le trait "impec'" et le trait "comique caricaturé" puis pour le héros aussi ... on pense vaguement à l'excellent "Onizuka" de GTO pour cet ahuri / abruti brutal mais attachant et on se laisse porter par l'histoire !
Rien de très très neuf dans le manga mais elle réussit à divertir en faisant passer les inévitables défauts du genre Shonen pour rester largement supportable !
UPDATE : lecture du dernier tome achevé :
Alleeeeez une 4e étoile, pour la maîtrise de Takehiko Inoue qui nous plonge franchement dans sa passion du Basket (tension du match palpable à la seule lecture), le coté très attachant de la série et des personnages, la pointe de nostalgie de la fin et pour reconnaître que je me serais franchement marré avec cet impayable Sakuragi et ces gentils garçons à problèmes !
Un manga franchement bien et qui coûte carrément cher ! Pour cinq tomes à 18 Euros, prévoyez des heures et des heures de lecture (300 pages par tome) et une minute pour casser votre tirelire..
Taniguchi a fait une histoire remarquable. Une progression fidèle au thème, telle une ascension en montagne. Le décor est simple, beau (même si on n'a pas d'affinité avec l'escalade) et l'histoire avance lentement jusqu'au 3eme tome où le rythme s'accélère. Le sommet des 4eme et 5eme tomes est grandiose. On en aurait presque la larme à l'oeil. Du Taniguchi en pleine forme, qui sait faire passer les messages et donne parfois à réfléchir.
Les dessins n'ont rien d'exceptionnel, ils sont beaux et c'est tout. J'ai moins accroché côté texte, ces gros caractères qui viennent de l'au-delà ou du for intérieur des personnages. On aurait pu s'en passer, au moins en partie. La suggestion est parfois plus forte.
Bref, je vous en conseille vivement la lecture ; pour l'achat, regardez quand même à deux fois...
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Capricorne
J'avoue avoir un faible pour cette série d'Andreas, peut être parce que c'est la première de ses oeuvres que j'ai lue. Je n'étais alors pas bien vieux, et si je n'avais pas compris grand chose à l'histoire, j'avais été frappé par ce que cette série représentait de nouveau. Des découpages que je n'avais jamais vus auparavant, un style graphique hors du commun... Mais ce qui retint mon attention plus que tout fut le scénario, compliqué à souhait (certes moins que ne l'est celui de Rork, mais je ne connaissais pas encore) et qui pouvait introduire des indices plusieurs tomes à l'avance, obligeant un lecteur consciencieux à relire plusieurs fois la série dans son intégralité pour pouvoir mettre tous les éléments en place (je tiens à préciser ici que ces relectures se font avec plaisir et n'ont généralement rien de fastidieuses). Peu d'auteurs sont capables de tisser une toile scénaristique sur 9 volumes (actuellement) sans qu'il se glisse quelques incohérences dans leur histoire : Andreas en fait incontestablement partie.
Golden City
Voilà une BD qui m’a, avant tout, plu par ses dessins et ses couleurs très vives aux multiples nuances de bleu. Bien sûr il faut aimer ce genre couleurs « flashy » faites par ordinateur, mais dans ce cas, c’est un vrai régale. Le scénario est accrocheur sans être novateur. On y retrouve le jeune, beau riche héritier pris dans un complot visant à le renverser. Il est vrai que la trame de l’histoire n’est pas super originale mais l’histoire est bien menée avec du rythme et de l’intrigue et l’univers de Golden City est intéressant. On ne s’ennuie pas un seul moment.
Le combat ordinaire
Non, franchement. C'est grâce a cette BD que j'ai vraiment découvert Larcenet (que jusque-là je ne connaissais que par Donjon Parade). Ce livre est un cocktail, juste assez d'émotions, vrai, tellement vrai, ordinaire comme le dit le titre. Vraiment... Culte. Et le dessin ! Ah vraiment, dès la fin du tome 1 et le début du tome 2, le dessin se fait remarquable, tout ces paysages, dessins réalistes... Trés beau. Mais cette série me fait peur. Oui. Déjà, il y a pas mal de moment d'angoisse et de tension... qui mettent assez mal à l'aise... Et s'en suit une logique que j'ai établie : on finit par comprendre, trouver, deviner que à la fin... quelquechose de trés fort se passera. Quelquechose de soit trés heureux, soit très triste. Un extrême. Et c'est ça que j'adore. Par contre, je trouve que les rôles de persos ne sont pas très vrais, eux... Euh... Dur à expliquer... Par exemple, je cite le 4e de couverture "une fille patiente" : pas tellement, je trouve... Elle ne sait surtout pas se mettre à la place des autres... Et puis le coup du "Adolf", franchement je trouve ça un peu exagéré... Déjà l'orthographe la plus courante est "Adolphe", prénom courant lui aussi, donc... Oh, et... Album a lire en écoutant de la musique. Et' le blafard.
India Dreams
Enfin le quatrième et dernier volume de cette saga familiale qui nous a fait voyager dans l'Empire de sa très gracieuse majesté. Le dessin de JF Charles, en couleurs directes, est toujours aussi bon. Que de changements depuis Fox (série que je recommande) et Les pionniers du nouveau monde (série à laquelle je n'ai guère accroché). Pourtant, au delà de cette saga, je suis un peu déçu que LE politique l'emporte, dans ce dernier opus, sur l'Aventure, cela gâche quelque peu le côté romanesque et surtout romantique de cette fabuleuse histoire qui nous entraîne des années 30 à la fin des années 60, soit une éternité sur l'échelle des transformations de l'Inde. Même ici, LE complot politique, calculateur, intelligent et de long terme, certes sur fond de guerre froide, est présent. Mais ne manquez pas cet opus, les pleines pages sont sublimes, et les auteurs, au final, nous mettent tellement le doute que l'on se demande si cette histoire en définitive n'est pas réelle. Et c'est avec tristesse que l'on quitte Kamala, Emy et Jarawal, tous trois témoins de l'histoire d'une Inde en marche vers sa modernité. (la couverture en est l'illustration : l'Inde traditionnelle en marche, et vite dépassée par l'Inde moderne sur les rails). Une bd qui vaut vraiment le détour, un bon dépaysement.
Le Gant de l'Infini - Le Défi de Thanos
Le Gant de l'infini est une saga cosmique d'une ampleur et d'une richesse étonnante. Starlin s'approprie Thanos de Titan le fils de Mentor, demi-dieu; amoureux de la mort; assassin et maître comploteur, pour en faire un des méchants les plus impressionnants et abouti de l'écurie Marvel. Il faut dire que Jim Starlin a créé d'autres histoires mettant en scène Thanos avant le Gant de l'infini, la saga du cube cosmique qui nous montre le Titan voulant détruire le soleil pour prouver son amour à la mort (il sera défait par les Vengeurs, captain Marvel, l'araignée et la chose ainsi que par Adam Warlock, l'ennemi juré de Thanos) et, "Thanos", un récit qui sert de préambule au Gant de l'infini et qui nous montre comment le Titan fou s'approprie de force ou par la ruse, les gemmes de l'infini qui lui permettront d'accéder au pouvoir suprême. Ces séries antérieures valent une lecture, croyez moi! Starlin y dévellopait déja des idées intéressantes, Thanos y gagnait son épaisseur et démontrait déja ses talents de manipulateur sanguinaire. Vient ensuite le Gant de l'infini, un morceau de choix, de nombreux personnages du Marvelverse sont présents, les super-héros basés sur Terre mais également de nombreux êtres ou entités peuplant l'univers, comme les éternels, Galactus, les Krees... la liste n'est pas exhaustive mais les citer tous ici serait fastidieux. A noter que les FF pourtant habitués aux croisades cosmiques sont les grands absents du récit. On entre vite dans le vif du sujet et deux camps se forment, Thanos et quelques alliés (très peu en fait) contre l'univers entier... Les séquences spectaculaires réussies alternent avec de longs moment dialogués et souvent grandiloquent quand c'est Thanos qui s'exprime, et c'est un plaisir de le voir ainsi, quel charisme! quelle force se dégage de ce personnage! Assurément un des méchants les plus passionants chez Marvel avec Fatalis (je me répète mais j'aime beaucoup Thanos). Le gant de l'infini offre un univers riche et conséquent, les personnages en plus d'être nombreux, se retrouvent parfois dans des lieux et des situations auxquelles ils ne sont pas habitués, cela fait porter au lecteur un autre regard sur ces héros, malgré le fait qu'ils soient surpuissants, leur impuissance est évidente, c'est déroutant pour eux et inhabituel pour nous. Certaines alliances improbables ont lieux et c'est aussi plaisant qu'inédit. Le Gant de l'infini est une série forte et divertissante, une réussite pour qui apprécie l'univers Marvel. Par la suite Starlin a continué à exploiter Thanos dans des séries comme "La guerre du pouvoir" (plutôt bof), "Le gouffre d'infini" (plutôt sympa) et "Marvel La fin" (plutôt moyen). Ces séries nous offrent d'autres facettes de la personnalité de l'inquiétant Titan, mais aucune autre série qu'elle lui soit antérieure ou postérieure n'offre le niveau de qualité et de richesse du Gant de l'infini. Si j'en parle ici c'est pour souligner combien Starlin est attaché à Thanos et de ce fait, le nourri d'une force considérable. Aux dessins Perez assure, en fait son style dans la série est assez proche de celui de Starlin (il est aussi dessinateur), les personnages sont représentés conformément au style de l'époque. Le tout est classique et bien réalisé. Même si il y a certainement un peu de nostalgie dans mon ressenti envers cette série, ses qualités restent évidentes, j'en conseille donc la lecture mais pas l'achat, l'album est trop cher et le format n'est pas des plus adaptés. Les quatres albums originels parus chez Semic regroupant la série se dénichent parfois avec un peu de chance et de patience à un bien meilleur prix. A vous de voir...
Kirihito
Depuis relativement peu de temps, les oeuvres d'Osamu Tezuka arrivent massivement en France, et force est de constater que la qualité est très souvent au rendez-vous. Avec Kirihito, le mangaka au béret parvient une fois de plus à nous surprendre. Ce premier volume est déjà d'une richesse incroyable, l'histoire s'avère captivante et déjà très développée, le thème est original, et les personnages... Les personnages sont nombreux et tous intéressants, mis à part Kirihito qui est un être très pur, les autres sont tous ambigus et l'on sent que l'on n'est pas au bout de nos surprises à la lecture de ce premier tome. Les dessins, le style Tezuka tout le monde commence à bien le connaître. Son trait est ici "adulte", on est plus proche d'Ayako que de Métropolis pour donner un exemple simple. En tout cas c'est toujours aussi plaisant et inventif. La disposition des cases donne une certaine force à l'action et supporte également la narration, c'est toujours très clair même quand les informations sont nombreuses. Les pages 112 à 114, qui mettent en scène la confusion ressentie par Kirihito, affichent de purs délires graphiques, c'est très convaincant. Un premier tome touchant, qui promet une suite riche en émotions. La série sera probablement courte. C'est du Tezuka, c'est bon, c'est à lire. Ps: Ce n'est pas parce que Kirihito est médecin que l'on retrouve ici l'ambiance de Black Jack, tout diffère, tant dans le traitement narratif que dans la mise en forme.
L'Aigle sans orteils
Moi qui n’aime pas tellement le sport ni les exploits sportifs, j’ai été surprise d’apprécier autant cet album. Je pense que cela vient du fait qu’il s’agit de l’histoire d’un homme (comme dans le film « Le vélo de Ghislain Lambert ») plutôt que de l’histoire d’un sportif, un homme qui aime, qui doute, qui a ses faiblesses. Ensuite, le fait que cela se passe avant la 1e guerre mondiale y est pour beaucoup : à cette époque les coureurs partaient avec des vélos de 13kg (contre 9kg aujourd’hui) et des boyaux autour du torse pour parer aux crevaisons, je crois que l’exploit sportif était plus prestigieux qu’aujourd’hui où les sportifs sont dopés jusqu’aux yeux.
Sanctuaire
Il y a un coté U-29 que je retrouve dans Sanctuaire. A la seule différence que pour moi l’histoire est beaucoup plus approfondie dans Sanctuaire. Les dessins sont superbes. La pression sur le lecteur est subtilement entretenue. Je ne critique pas la fin de cette œuvre sur le fond (c’est le choix des auteurs !) mais sur la forme, car je ne la trouve pas très explicite. Je parle des 2 dernières pages...
Slam Dunk
J'aime franchement pas le basket c'est un des rares sports que je peux pas pifrer (expressions parisienne 8)). Et : O.K c'est encore une fois franchement caricaturale, c'es du Shnonen bas de gamme et on est fort loin du talent de Vagabond mais finalement je dois reconnaître que la soupe "Slam Dunk" passe franchement bien ... déjà pour le dessin qui oscille parfaitement bien entre le trait "impec'" et le trait "comique caricaturé" puis pour le héros aussi ... on pense vaguement à l'excellent "Onizuka" de GTO pour cet ahuri / abruti brutal mais attachant et on se laisse porter par l'histoire ! Rien de très très neuf dans le manga mais elle réussit à divertir en faisant passer les inévitables défauts du genre Shonen pour rester largement supportable ! UPDATE : lecture du dernier tome achevé : Alleeeeez une 4e étoile, pour la maîtrise de Takehiko Inoue qui nous plonge franchement dans sa passion du Basket (tension du match palpable à la seule lecture), le coté très attachant de la série et des personnages, la pointe de nostalgie de la fin et pour reconnaître que je me serais franchement marré avec cet impayable Sakuragi et ces gentils garçons à problèmes !
Le Sommet des dieux
Un manga franchement bien et qui coûte carrément cher ! Pour cinq tomes à 18 Euros, prévoyez des heures et des heures de lecture (300 pages par tome) et une minute pour casser votre tirelire.. Taniguchi a fait une histoire remarquable. Une progression fidèle au thème, telle une ascension en montagne. Le décor est simple, beau (même si on n'a pas d'affinité avec l'escalade) et l'histoire avance lentement jusqu'au 3eme tome où le rythme s'accélère. Le sommet des 4eme et 5eme tomes est grandiose. On en aurait presque la larme à l'oeil. Du Taniguchi en pleine forme, qui sait faire passer les messages et donne parfois à réfléchir. Les dessins n'ont rien d'exceptionnel, ils sont beaux et c'est tout. J'ai moins accroché côté texte, ces gros caractères qui viennent de l'au-delà ou du for intérieur des personnages. On aurait pu s'en passer, au moins en partie. La suggestion est parfois plus forte. Bref, je vous en conseille vivement la lecture ; pour l'achat, regardez quand même à deux fois...