Le Gant de l'Infini - Le Défi de Thanos (The Infinity Gauntlet)

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 9 avis)

Thanos, l'amant de la mort, l'ennemi de la vie même, est de retour. Et il possède une arme qui fait de lui l'être le plus puissant de l'univers, le Gant de l'Infini.


Les coups de coeur des internautes Marvel Super-héros Thanos Univers des super-héros Marvel

Peu de grandes sagas auront autant marqué les esprits que celle des Infinity. Initiée au début des années 90 par Jim Starlin, elle se compose d’une introduction (la mini-série de 2 épisodes Thanos Quest) et de trois histoires (Infinity Gauntlet, Infinity War, Infinity Crusade, chacune de 6 épisodes doubles), et a même recemment été complétée par une quatrième série (Infinity Abyss). Marvel France nous offre aujourd’hui un beau Best Of reprenant la première d’entre elles, la meilleure - bien que les autres soient aussi excellentes. Thanos, l'amant de la mort, l'ennemi de la vie même, est de retour. Et il possède une arme qui fait de lui l'être le plus puissant de l'univers, le Gant de l'Infini. Orné de joyaux aux incroyables pouvoirs, il représente, entre les mains du Titan, une terrible menace pour toutes les réalités. Une menace que les héros de la Terre espèrent bien repousser.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1992
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Gant de l'Infini - Le Défi de Thanos © Panini 1992
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 9 avis)
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22/07/2005 | Ro
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Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
L'avatar du posteur Présence

Un nouveau dieu omnipotent est né ! - Dans Rebirth of Thanos (épisodes 34 à 38 de la série Silver Surfer & les 2 épisodes Thanos quest), Thanos a acquis les 6 gemmes de l'infini. Il dispose maintenant d'un pouvoir qui fait de lui l'égal d'un dieu. Pas un dieu à la sauce Marvel, un dieu qui a tout pouvoir sur les composantes de l'univers : le temps, l'espace, le pouvoir, l'esprit, la réalité et l'âme. Il a aussi bien le pouvoir d'anéantir l'univers entier que de créer tout et n'importe quoi (même la vie) à son bon vouloir. Thanos est Dieu dans l'acceptation pleine et entière du terme, il est omnipotent dans le sens littéral du terme. Et il est amoureux de la personnification de la Mort. Quelque part dans l'espace, il réfléchit à ses actions. Mephisto (le Satan de l'univers Marvel, celui qui collecte les âmes des pêcheurs) est aux cotés de Thanos. Mais ses premiers jours en tant qu'être suprême commencent mal : la Mort le repousse pour différentes raisons. Il faut qu'il crée une action à la mesure de son amour. D'un simple claquement de doigt il met fin à la vie de la moitié des êtres vivants de l'univers. L'instant d'avant il y a avait 40 personnes devant vous sur le trottoir, l'instant d'après il n'y en a plus que 20 (si vous faîtes partie des survivants). Il en est de même partout dans l'univers, quelle que soit la planète considérée. Il s'occupe également de manière créative de Nebula, celle qui prétend être sa petite fille. Sur Terre les superhéros ne peuvent que constater bêtement la disparition de la moitié de la population humaine. Dans une chambre d'hôtel minable, 3 défunts se métamorphosent petit à petit en troll, en femme à la peau verte et en cocon. Jim Starlin revient chez Marvel, il prend les mêmes et il recommence. C'est le premier constat du fan qui ne peut être que déçu de la solution de facilité choisie : ramener à la vie Thanos, Adam Warlock, Pip et Gamora. Mais bon, tous les lecteurs ne sont pas forcément bloqués comme moi sur les travaux précédents et Starlin déroule une drôle d'histoire. Avec un tel ennemi, il est évident que les superhéros de la Terre ne font pas le poids. Thanos n'est pas le premier maître du monde venu. Il a déjà eu un avant goût de cette omnipotence en mettant une première fois la main sur un cube cosmique, et une deuxième fois en parasitant la gemme de l'âme de Warlock. En plus, c'est un stratège exceptionnel comme il l'a prouvé en récupérant les 6 gemmes en dépit de la volonté de leurs propriétaires. Un seul espoir : le plan indéchiffrable de Warlock, personnage inconnu des superhéros terriens. Du début jusqu'à la fin, Warlock manipule les interventions des superhéros dans l'ombre. du début jusqu'à la fin les superhéros vont au casse-pipe sans presqu'aucun espoir. Assaut après assaut, Thor, Namor, Iron Man, Firelord, Wolverine, Scarlet Witch, Drax, Hulk, Cloak, Quasar et Captain America se font massacrer. Et pourtant, Starlin renouvelle chaque combat pour des enjeux toujours plus colossaux, avec des tactiques échevelées. Malgré l'omnipotence de Thanos, Starlin arrive à faire croire au lecteur que les superhéros ont une infime chance de gagner. Il glisse un clin d'oeil à Les guerres secrètes avec le rôle de Doctor Doom. Il varie les stratégies et il varie la configuration des attaquants en convoquant les personnages les plus puissants de l'univers Marvel (oui il y a Galactus, mais pas seulement). On reconnaît là tout le savoir faire de Starlin qui réussit une fois encore à montrer la cohérence entre toutes ces entités nées de créateurs différentes dans des séries différentes. En termes de destruction, Starlin ne fait pas les choses à moitié car Thanos ne s'arrête pas à supprimer la moitié des êtres vivants, il a encore d'autres actions de destructions massives en réserve. Thanos est un nihiliste assez primaire : il aime la Mort donc il n'hésite pas à détruire la vie pour offrir à l'élue de son coeur un cadeau somptueux. Coté illustrations, les dessinateurs suivent tant bien que mal. George Perez dessine trois épisodes et demi, puis quitte le navire. Il déclarera plus tard qu'il n'avait pas réussi à s'investir dans un scénario qu'il trouvait trop mécanique. Cela ne l'empêche pas de réaliser un travail très professionnel avec une mise en page toujours aussi claire quel que soit le nombre de personnages. Perez a une vision vraiment intelligente de la mise en scène des combats et du choix des angles de vue. Tout est lisible, l'impact des coups est ressenti par le lecteur, ainsi que le sentiment d'impuissance et de désespoir grandissant des superhéros. Thanos est massif et majestueux de bout en bout. Warlock est mystérieux et indéchiffrable. Mephisto est ambigu et retors. Les scènes de destruction massive sont très impressionnantes qu'elles soient en sous-entendu (Thor qui survole les flots là où il y avait avant le Japon), ou explicites (Black Widow à bout de forces, témoin du décès d'une femme dans l'effondrement d'un immeuble). À partir de l'épisode 4, Ron Lim vient en renfort et il dessine tout seul les 2 derniers épisodes. Les illustrations perdent en détails et en réalisme (en particulier les visages manquent de finesse), mais elles gagnent en impact visuel brut. L'équipe de créateurs proposent une fin du monde inéluctable au cours de laquelle les superhéros déploient des trésors de ressource et d'inventivité en pure perte. Tout leur courage ne sert à rien. Mais ce récit laisse un goût étrange dans l'esprit. Arrivé au deuxième épisode, le lecteur chevronné sait pertinemment que le statu quo sera rétabli en fin d'histoire car les bouleversements sont trop importants. Malgré tout la mécanique implacable du scénario empêche de se désintéresser des péripéties. Mais quand même cette structure est vraiment déconcertante, toute l'intrigue repose sur la rouerie de Thanos et sur la variable inconnue que représente Warlock. Il tire les ficelles en coulisse du début jusqu'à la fin sans rien révéler. Il mène la danse, il programme les combats, il joue une partie d'échecs avec plusieurs coups d'avance, contre Thanos. le lecteur est simple spectateur et déchiffre la stratégie au fur et à mesure. Finalement Warlock écrit l'histoire que lit le lecteur, il est le scénariste. Et c'est là la plus déstabilisante des prises de position de Jim Starlin. Warlock est un deux ex machina du début à la fin, il est la matérialisation du scénariste au sein de l'histoire. Finalement, le vrai nihiliste n'est pas Thanos aveuglé par ses sentiments pour la mort, mais bel et bien Starlin qui n'a aucune illusion sur ce qu'il peut changer dans cet univers partagé, aucune illusion sur l'impermanence de l'impact de son récit. Pour Starlin, ce combat est dénué de toute signification, de tout but, de toute vérité compréhensible ou encore de toutes valeurs ; il n'est vraiment qu'un simple divertissement du moment, une illusion du changement, un frisson gratuit, mais en même temps un hymne à la création. Jim Starlin se joue du lecteur, aussi bien que Warlock se joue de Thanos. le vrai malaise nait de cette manipulation effectuée au grand jour avec la complicité du lecteur, une prise de position vraiment nihiliste. Jim Starlin a donné 2 suites à ce récit sous forme de crossovers de plus en plus démesurés : d'abord La guerre de l'infini, puis La croisade de l'infini.

21/04/2024 (modifier)
Par Janenba
Note: 2/5

J'ai lu ca et j'en suis resté bouché bée tellement c'est ridicule du début à la fin, ou plutôt que consubstantiellement autant au niveau métaphysique qu'individuel ce genre de récit ne peut être que mauvais. Un mot revient souvent ces dernières années quand on parle d'oeuvre de fiction : Aliénation. Mais personne ne semble vraiment en déceler son essence et sa pertinence pour l'éveil à la lucidité de chacun. Au final, qu'est-ce que cela signifie ? Généralement dans la bouche de celui qui l'utilise ca veut dire que l'œuvre en question n'a aucun sens pour les moins futés, et pour ceux qui le sont un peu plus, qu'elle n'a pas de prises dans le réel et qu'elle ne sert en rien l'élévation de l'esprit de chacun : que l'on regarde juste ca pour passer le temps. Et c'est sur ce point que j'aimerai revenir, on dit souvent ce que ca n'est pas mais pas ce que c'est justement. Revenons sur la phrase "pour passer le temps". On cite souvent les jeux vidéos comme l'activité la plus apte et la plus agréable pour passer le temps, mais les parents disent aussi "ca rend stupide et violent" : je pense réussir à coupler ces assertions. Quand on joue, surtout pour se distraire uniquement et pas faire des records ou attendre une qualité artistique quelle quelle soit, on est juste là pour sentir l'impact des capacités peu importe leur nature, le mouvement des corps et objets. La sensation est forcément instantanée et c'est ce qui caractérise principalement ce domaine, il n'y a pas d'effets sur le long terme sur notre psyché, de sentiments que l'on garde au fond de nous, même inconsciemment, et que l'on peut analyser plus tard par rapport à notre propre personne ou des concepts que l'on croit observer autour de nous. Par la fiction, en grandissant, en s'intéressant à certains domaines dont l'art, on commence à attendre plus que de simples excitations nerveuses qui peuvent nous paraitre tel le principe même de la drogue pour s'oublier soi même. On recherche des idées qui peuvent être plus ou moins claires dans ce que l'on observe, si l'auteur a voulu être explicite ou implicite (ou a créé des choses de manière inconscientes dans son travail) : des concepts que l'on recoit telles des phrases sur un prompteur qui défilent ou alors des éclairs dans notre esprit que l'on remodèle de nous même (associations) par l'intention sincère de déceler des liens entre les choses pour mieux se les approprier et les utiliser. "Le Gant de l'Infini : Le Défi de Thanos" se place clairement dans la première catégorie se voulant créateur de sensations démentielles procurées que d'une quelconque forme d'intellectualisation de pouvoirs métaphysiques. Beaucoup me rétorqueront que c'est le cas de beaucoup d'œuvre depuis l'avènement de la société de consommation qui se veut par essence le plus instantanée possible pour vendre plus, et plus quelque chose est vide de substance plus il faut acheter pour se remplir (l'esprit dans ce cas-ci). J'aimerais bien nuancer mon propos pour ne pas simplement tomber dans un état émotionnel de réactionnaire basique et aigris, le "c'était mieux avant"(mais en quoi cela circonscrit il le propos). En lisant de la littérature on apprend que les histoires qui se définissait comme simple occupation du mental étaient déjà légion du temps du 18ème siècle et celui d'avant. On peut ajouter qu'au 16ème et 15ème c'était le théâtre de rues qui pullulaient sans pour autant que la majorité soit pertinent, certainement car destinée au peuple pour le distraire de sa condition. Le principe même d'amusement de rue, de contes, de pièces d'art (peinture, musique, sculpture,...) se confondait à l'époque car occupait une place essentielle de la vie de tout un chacun : tout le monde prenait ca comme une simple réunion sociale, comme l'église ou le marché. Même durant l'antiquité ou tout ce qui nous est parvenu n'est pas forcément bon, mais comme de chaque époque, un simple miroir de la pensée de chacun projetée dans des activités diverses. Juste le temps a fait son œuvre, et le bon sens des hommes triomphe parfois sur leurs vices pour laisser quelques bonnes idées contenues et appréciés dans leurs passe-temps d'alors. Un peu comme si les pièces de voutes de l'évolution humaine ne pouvait s'effondrer sous le mal du fait de leur pureté dans leur volonté d'aider chacun à arrêter de souffrir de sa propre psyché. Mais à notre époque tout est conservé et tout est montré, jusqu'au choses les moins professionnelles aussi bien dans leur essence (commercialité dépourvue de pertinence) que dans leur forme (amateurisme de fans), et surtout ce qui pose problème à beaucoup c'est que ces objets soit promus aux plus grand nombre alors que pourtant justement comme tout est archivé on pourrait ne proposer que des bonnes choses aux peuples pour le sortir de sa nature informe de masse grise (surtout que les bonnes des mauvaises nourritures ne coutent pas forcément plus au porte-monnaie) : pourtant les gens mangent du concentré de détritus et en redemandent jusqu'à la fin de leur vie, pourquoi ? Je pense que c'est consubstantiel au principe même de société, depuis que l'homme se tient sur deux pattes. Les humains s'associent pour gagner en biens matériels, confort, savoir, science... tout en délaissant toujours la conscience. On me répondra que je raconte n'importe quoi en me citant tous les philosophes, saints, moralistes et penseurs de l'éthiques qui se succèdent dans la mémoire collective des hommes. Quand à moi je dirais ok ils sont toujours là, mais de noms et de définitions et encore loin d'être dans le cerveau de tout le monde. Des concepts qui restent flous, lointains voir eux même aliénant au regard du quotidien de chacun et de leurs problèmes. Les hommes n'arrivent pas à faire le lien entre le monde de l'esprit intemporel et celui de la matière de leur temps, déjà parce que, justement, ils ne le prennent pas, le temps... Ils ont peur de le perdre dans des considérations incertaines dont l'intérêt n'a jamais été circonscrit par personne si ce n'est de manière éthérée et nébuleuse (donc évasif, donc se perdant forcément dans la pensée de chacun). Ne s'arrêtant pas une seule seconde pour méditer à leurs actions et finalités, ils ne font que se fuir eux-mêmes dans des intérêts qui ne servent jamais eux-mêmes mais l'amélioration de la technologie, et, ce qu'il en ressort des dires, du confort, qui sert lui-même à aider les gens à pousser le progrès technologique sans qu'à aucun moment l'être humain en ressorte d'un état plus positif. Mécaniquement, il n'a pas évolué depuis l'aube des temps, toujours dans le même équilibre, avec d'un coté le confort et de l'autre la pression sociétale de toute sorte pour qu'il prenne sa place dans cette grande machine. La facilitation de certains aspects entraine la spécialisation de la puissance de l'esprit autant dans des domaines sociaux, professionnels et techniques : il n'y a pas moins de négativité juste elle mue en d'autres choses. Avant les problèmes étaient plus brutaux aux cerveaux, on ressentait donc de la douleur de manière saccadé mais qui ne menait à rien à nos pensées, voire qui nous paraissaient naturels dans les lois de la nature que nous embrassions plus directement. Souvent le divin apparaissait en nous pour nous rassurer sur la légitimité de ce fonctionnement d'univers, nous apaiser et nous donner du courage pour continuer dans cette route (de laquelle nos ancêtres n'ont jamais su ou elle menait, mais juste de voir un chemin de terre dans la jungle, ca les rendait plus confiant et même heureux). Puis est venu petit à petit la souffrance infiniment plus humaine que sa prédécesseur animale. Une espèce de douleur étalée et continue qui a commencé à nous poursuivre dans chaque instant de notre vie au moment ou nous sommes passés d'une conscience d'espèce à une sociétale. L'être humain était plus qu'un animal plus malin que les autres, il s'était dégager du temps et se comprenait ainsi mais pour paradoxalement justement l'utiliser à se créer des problèmes internes (aussi bien en lui, que dans sa famille, son groupe de connaissance, et de son modèle de société) qui lui faisait au final tout reperdre et le mettait dans une espèce de tension qui le faisait rentrer en conflit avec tout le monde pour un nombre incalculables de raisons. Il gagnait en sensibilité en taillant la roche informe qui l'était (servant à frapper son environnement brut pour en récolter de la matière sans plus), mais en même temps en gagnant en tension qui ne cesse jamais, une continuelle pression sur lui-même provenant de ce concept de vie avec tout le monde : plus il y a de gens, plus y a de concepts à assimiler, plus ils sont connectés, plus ca va vite, plus c'est inarrêtable et la direction est non modifiable. Les gens ont peur de l'inconnu, ou plutôt de leur incapacité devant un problème donné, alors ils acceptent ce marché de la société de marché (ahah) : remettre en question leur fonctionnement le plus enchevêtré dans leur esprit leur couterait trop alors ils préfèrent prendre cette espèce de drogue sans discontinuer pour oublier leur existence se limitant à de l'inconfort continu pour un monde qui dit pourtant qu'il y en a de plus en plus. De manière encore plus profonde, ils utilisent ces shoots pour oublier le plus grand des mal-être, que le système que l'on leur vend est un mensonge intégrale mais qu'ils préfèrent ca à la vérité. Je ferme presque ce hiatus sur la psyché humaine pour en revenir aux deux niveaux d'intérêts que procurent les fictions. Plus quelqu'un accepte ce contrat avec le diable plus sa conscience baisse forcément pour ne pas voir ses erreurs au jour le jour, dans son comportement, ses choix et les gens qu'il fréquente : plus il est donc proche de la souffrance et donc des plaisirs sensationnels (pour compenser celle-ci) que peut lui offrir les œuvres sans fond, qui n'apporte rien sur le plan des idées donc aucun bouleversement dans celles qu'il ne veut pas bouger. C'est pour ca qu'il y en a dans toutes les rues, les gens en ont tout simplement besoin pour fonctionner dans ce monde... qui les désagrège pourtant : ils marchent dans les cités de bétons, des hôpitaux qui développent lourdement leur technologie grâce à eux mais qui doivent produire des stocks de morphine en conséquence ; un peu comme si les individus s'usaient de plus en plus et de plus en plus vite et que la société créait des astuces pour nous maintenir en vie et qu'on ne remarque pas notre désintégration. Plus on remonte dans le temps, moins il y avait de systèmes de la sorte (du moins beaucoup moins et moins complexes et étendus), les gens consentaient plus facilement à la douleur parce qu'elle leur semblait naturelle et évidente (bonne pour ne pas succomber dans le vice que l'oisiveté amenait forcément), tout le monde entrapercevait une forme de bien dans ce qu'il pouvait apporter au groupe. Maintenant tout semble insensé et pourtant le monde est rempli à ras bord, il y a des chemins vers partout qui ne cessent de s'entrecroiser et donc vers nulle part. Tout abonde de plein d'interprétations qui s'entrecroisent et pourtant tout le monde est perdu, à croire que les idéologies se créent pour être des catalyseurs pour garder les gens près d'une place ; elles ne servent qu'à créer des divisions par leur croisement, des quartiers en ressortent : les gens ne choisissent plus une route pour les guider mais un lieu pour les conforter dans ce qu'ils veulent croire, celui qui leur semble plus apte à canaliser leur manière choisie de supporter toute cette pression inconsciente. Comme il est souvent difficile de faire un choix dans ce magma de factions (qui peuvent même sembler souvent difficilement différenciables les unes des autres tellement les protestations et les geigneries sont exprimés sur les mêmes fréquences et tons), l'être humain préfère se laisser aller dans le sens du courant et rêver en dessous de ca dans que le monde de production intensif de divertissement qu'on lui donne. Si bien enterré, l'homme ne peut justement pas ressentir quoi que ce soit, comme tout est noir à ses yeux et son esprit, il peut juste sentir les fluctuations des corps, des énergies, des températures, des perceptions brouillées et imprécises qui définissent ce qu'il a envie d'avoir dans sa psyché (on remarque que c'est un peu le même principe que le fœtus qui rêve dans le ventre de sa mère). Comme il est incapable d'émettre une idée dans ce brouillard mental, il attend que le monde le bombarde de sensations de plus en plus fortes, d'en quantités de plus en plus grande jusqu'à trouver l'équilibre entre ca et son mode de survie. Oui parce que justement, en se terrant sous terre il ne peut pas y'avoir de vie mais simplement un parasitage de sa propre psyché qui s'étiole à mesure que l'alternance canicule/flash et blizzard/abysse se fait ; choc thermique, bipolarité de l'existence moderne entre dépression et manie. Cette espèce de créature vivant dans des grottes conçues exclusivement lui a donc besoin de plein d'objet aveuglant pour attiser son envie de vivre, appuyer sur ses excitations nerveuses, un peu comme les rats des labyrinthes a qui on donne du LSD. Revenons sur l'œuvre de cette fiche maintenant, mais les plus attentifs auront remarqué que cette critique (qui ne l'a jamais vraiment été) s'appelle pour un finir avec LES comics, et pas seulement celui-là. Effectivement, mais je vais avoir besoin de ce comics comme exemple pour continuer ma démonstration de la vacuité intrinsèque à ce style de bande dessinée (j'exagère ne serait-ce qu'un petit peu). Ce truc n'aurait jamais pu être bon, rendez vous compte, de quoi ca parle ? Faites vous l'histoire dans votre tête et vous vous rendrez compte à quel point c'est ridicule. Au final ce n'est même pas ce banal adjectif, c'est plus que ca, une fan fiction créé un enfant de 5 ans. Vous voulez voir la lumière ? Donc c'est l'histoire de mecs de pleins de couleurs différentes de l'arc en ciel qui se battent pour un gant avec des pierres précieuses dessus qui peuvent donner absolument tous les pouvoirs. Y'a plein de super héros comme un dieu asgardien, un mec qui a recu des rayons gammas, un mec avec une armure robotique et un autre qui jette des rayons avec ses yeux. Mais en fait y'a un méchant il est trop méchant alors tous les précédent méchants doivent aussi venir puis tous les concepts métaphysiques comme la mort, l'éternité, l'ordre et le chaos se matérialisent pour se battre contre lui mais au final ca sert à rien. Il perd le gant en se dématérialisant du coup un cadavre le lui arrache et rebelotte la bataille de tous contre un extraterrestre d'une planète inconnue. Donc c'est ca l'histoire, quel était l'intérêt ? Vous allez dire que le but était de faire une bataille cosmique en reprenant tous les personnages d'avant, je veux bien mais meme ca ce n'est pas bien fait. Quand je vous dit que c'est écrit par un enfant de 5 ans ce n'est pas pour exagérer : - aucun récit d'aucune sorte - random gentil arrive contre Thanos, il perd, et ainsi de suite - les méchants décident d'arriver ensemble mais ils perdent car pas plus de stratégie - les entités métaphysiques y vont un par un ou à 2 ou 3 - même l'éternité perd - Thanos perd le gant stupidement - tout le monde contre Nebula... mais elle gagne quand meme ? - mais en fait Nebula ne voit pas Adam Warlock et il lui prend et c'est tout C'est vraiment vagues après vagues pour juste vraiment nous faire perdre notre temps, comme chaque moment dure une case bah ca nous impacte à aucun moment. C'est vraiment "oui on va prendre tout le monde, oui toi fait un truc, allez on passe au suivant, y'a vraiment trop de puissance whaouuuuuuu". Un combat de jeux vidéos sans substance, sans finalités, si ce n'est mettre tous les personnages jouables même les géants et les plus intangibles dans un seul champs de batailles. Qu'as-tu appris après ce genre d'œuvres, absolument rien, tu ne t'es posé une question, n'a associé aucune concepts entre eux, tu as juste hurlé en retour des pages criardes de couleurs et d'idées fumeuses. Tu t'es oublié toi-même dans un monde déconnecté d'absolument toutes parts de réels, tu t'es fait un film tout seul sur quelque chose de très médiocre pour oublier ta misérable existence d'autruche. Ce genre de truc est forcément mauvais, on prend plein de personnages littéralement déshumanisé par leurs capacités et leurs accomplissements pour faire des trucs incroyables qui dépassent les réalités lambdas ou meme concevables juste appuyer sur tes influx nerveux voir te piéger dans un monde irréelle que tu as toi-même battis pour oublier la misère qui t'attend quand tu ouvre ton esprit. Plein de couleurs qui te hurlent dessus en mode : "REGARDE MOI, AIME MOI", sauf que ca ne prend pas sur quelqu'un de sensible qui sait placer les bons tons aux bons endroits. Ca ne pouvait être forcément mauvais, toutes les idées qu'on peut trouver sont utilisées juste pour faire des combats débiles (même les plus métaphysiques et éthérées). Et c'est pareil pour quasiment toutes les autres bandes dessinées du genre : toujours un prétexte pour placer des armes, des fous, des gangsters, du trafic et du sang, mais quand est-ce que c'est intéressant ? Mais justement comme toute la partie humaine est remplacé par leur coté non-humain, bah ca ne peut consubstantiellement pas être intéressant vu que ca ne nous ramène pas à nous et notre monde. Des univers pour chaque protagoniste totalement récréés sur base d'idées qui ne servent qu'à mener à des bagarres pour la suite. Rien d'artistique malgré une quantité d'idées folle vu qu'il faut toujours sortir un chapitre par mois depuis les années 30 (parfois quelqu'un arrive à jouer avec les codes et intervenants déjà établis pour produire un truc intéressant mais ca relève plus de l'astuce pour raconter quelque chose pour une fois qu'une réelle porte de sortie pour faire durablement de nouvelles meilleures possibilités avec une si généralement mauvaise base). Ce sont juste des parcs d'attractions (à souvent très grande vitesse) qui nous font juste ressentir des sensations sur des temps courts très intensivement. Que l'on ne vienne pas me ressortir de rare cas ou des problèmes intéressants se mêlent à des gens en collant, sinon on me fera me rappeller les moments très étranges ou des individus quasi-omnipotent parlent de leur vie monotone et de leur incapacité à trouver du travail... Bref, ca ne peut pas être plus que des shoots d'adrénalines : pas de fond que de la gueule (j'ai bien aimé le coté bataille totalement abusée qui touche à la métaphysique cela dit, même si ca aurait pu etre mieux fait).

11/10/2023 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
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Autant Civil War était un ratage complet, autant la trilogie du gant de l'infini (cette bd et les 2 suites: La Guerre de l'Infini et La Croisade de l'Infini ) est, pour moi, un des monuments des comics Marvel. Alors non, tout n'est pas parfait et le récit s'essoufle parfois un peu. Mais c'est vraiment un incontournable des comics de super héros et une lecture indispensable à tout fan de l'univers Marvel. Le souffle épique apporté par Jim Starlin à cette saga est indéniable et face à des puissances cosmiques les dépassant totalement, on ne peut que comprendre le désespoir de nos héros préférés. Je précise également que l'histoire est bien différente de celle des films autour de Thanos (et bien meilleure ! je regrette beaucoup que Marvel ne se soit pas plus inspiré de cette saga pour les films) Bref, c'est totalement incontournable pour tout fan de comics !

01/05/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai enfin lu cette mini-série. Mon premier constat et que j'ai trouvé que c'était mieux que La Guerre de l'infini, mais je n’irais pas jusqu'à dire que c'est un comics indispensable. En effet, je trouve que parfois cela parle un peu trop et cela prends un peu trop de temps avant que les super-héros n'attaquent Thanos. Je commençais à m'ennuyer un peu. Les scènes de combats qui suivent ne sont pas excellentes, mais cela a suffit à me divertir. Un autre truc que je n'ai pas trop aimé c'est que la conclusion me semble précité et j'ai pas tout compris ce qui c'est passé. J'ai du fouiller sur internet afin de bien comprendre comment les héros finissent par gagner. Parmi les trucs que j'ai aimé, il y a Thanos qui est charismatique, j'ai bien aimé d'autres personnages comme Nébula, le dessin est sympathique et certains dialogues sont pas mal. C'est un comics qui fait passer le temps, mais ce n'est pas transcendant.

25/04/2015 (modifier)

Eh bien, je dois avouer que je m’attendais franchement à pire sur ce coup-là ! Pour ma part, j’ai lu l’ancienne édition, publiée en trois tomes par Semic, sous le titre « Le défi de Thanos ». Alors, Thanos, c’est qui ? Thanos, c’est quoi ? Physiquement, le gaillard ne ressemble pas à grand-chose, avec son costume moulant couleur Schtroumpf, son joli pectoral sans doute emprunté à Papyrus, son beau gant plein de diam’s, qui rendrait jalouse toute fillette aimant se déguiser en princesse, et son étrange visage mauve dont la mâchoire rappelle celle de la Chose des Quatre fantastiques. Mais ne vous fiez pas aux apparences : Thanos est encore plus redoutable que Galactus, le dévoreur de mondes (ce qui n’est quand même pas rien ! ;)). C’est bien simple : Thanos est l’être le plus puissant de l’univers. Lorsqu’il décide de tout mettre en œuvre pour impressionner la Mort dont il est amoureux, il devient donc une véritable menace pour la galaxie. Aussi les super-héros n’ont-ils d’autre choix que d’unir leur force. La galerie de personnages entrant en scène se révèle donc particulièrement fournie. La gestion d’une communauté de cette importance est, à mon sens, bien plus convaincante que dans un Civil war, par exemple. Pour le surplus, le scénario est correct, sans plus. Je n’ai en tout cas pas dû me forcer pour venir à bout des trois tomes. Ce qui m’a déjà surpris ! Le dessin est hyper classique pour des comics de cette époque. Les couleurs, qui devaient, j’imagine, être éclatantes à l’origine, ont malheureusement très mal vieilli. En conclusion, il s’agit d’une petite saga cosmique relativement distrayante, mais qui ne marquera sans doute que les inconditionnels de l’univers Marvel.

13/06/2010 (modifier)
Par RoninBox
Note: 5/5

Je ne vais par encore parler de la bombe atomique qu’a été cette série lors de sa sortie, mais de sa réédition en livre de collection. Bon hormis que le scénar est excellent, cette bataille cosmique ressert les rangs de tous les héros et super vilains, tous vont bosser ensemble pour buter le père Thanos qui a foutu un sacré bordel dans l’ordre et la réalité. Je trouve en revanche dommage que le livre ne retrace pas réellement comment Thanos obtient les pierres, il y a un résumé, mais c’est plié en quelques pages et cela est vraiment navrant, car lors des sorties en magazines que j’ai eus l’occasion de lire en des temps reculés, sniff, l’histoire était complète. Mais bon, j’ai été ravi d’apprendre cette réédition et je me suis procuré ce tome de collection dès sa sortie.

15/02/2009 (modifier)

Le Gant de l'infini est une saga cosmique d'une ampleur et d'une richesse étonnante. Starlin s'approprie Thanos de Titan le fils de Mentor, demi-dieu; amoureux de la mort; assassin et maître comploteur, pour en faire un des méchants les plus impressionnants et abouti de l'écurie Marvel. Il faut dire que Jim Starlin a créé d'autres histoires mettant en scène Thanos avant le Gant de l'infini, la saga du cube cosmique qui nous montre le Titan voulant détruire le soleil pour prouver son amour à la mort (il sera défait par les Vengeurs, captain Marvel, l'araignée et la chose ainsi que par Adam Warlock, l'ennemi juré de Thanos) et, "Thanos", un récit qui sert de préambule au Gant de l'infini et qui nous montre comment le Titan fou s'approprie de force ou par la ruse, les gemmes de l'infini qui lui permettront d'accéder au pouvoir suprême. Ces séries antérieures valent une lecture, croyez moi! Starlin y dévellopait déja des idées intéressantes, Thanos y gagnait son épaisseur et démontrait déja ses talents de manipulateur sanguinaire. Vient ensuite le Gant de l'infini, un morceau de choix, de nombreux personnages du Marvelverse sont présents, les super-héros basés sur Terre mais également de nombreux êtres ou entités peuplant l'univers, comme les éternels, Galactus, les Krees... la liste n'est pas exhaustive mais les citer tous ici serait fastidieux. A noter que les FF pourtant habitués aux croisades cosmiques sont les grands absents du récit. On entre vite dans le vif du sujet et deux camps se forment, Thanos et quelques alliés (très peu en fait) contre l'univers entier... Les séquences spectaculaires réussies alternent avec de longs moment dialogués et souvent grandiloquent quand c'est Thanos qui s'exprime, et c'est un plaisir de le voir ainsi, quel charisme! quelle force se dégage de ce personnage! Assurément un des méchants les plus passionants chez Marvel avec Fatalis (je me répète mais j'aime beaucoup Thanos). Le gant de l'infini offre un univers riche et conséquent, les personnages en plus d'être nombreux, se retrouvent parfois dans des lieux et des situations auxquelles ils ne sont pas habitués, cela fait porter au lecteur un autre regard sur ces héros, malgré le fait qu'ils soient surpuissants, leur impuissance est évidente, c'est déroutant pour eux et inhabituel pour nous. Certaines alliances improbables ont lieux et c'est aussi plaisant qu'inédit. Le Gant de l'infini est une série forte et divertissante, une réussite pour qui apprécie l'univers Marvel. Par la suite Starlin a continué à exploiter Thanos dans des séries comme "La guerre du pouvoir" (plutôt bof), "Le gouffre d'infini" (plutôt sympa) et "Marvel La fin" (plutôt moyen). Ces séries nous offrent d'autres facettes de la personnalité de l'inquiétant Titan, mais aucune autre série qu'elle lui soit antérieure ou postérieure n'offre le niveau de qualité et de richesse du Gant de l'infini. Si j'en parle ici c'est pour souligner combien Starlin est attaché à Thanos et de ce fait, le nourri d'une force considérable. Aux dessins Perez assure, en fait son style dans la série est assez proche de celui de Starlin (il est aussi dessinateur), les personnages sont représentés conformément au style de l'époque. Le tout est classique et bien réalisé. Même si il y a certainement un peu de nostalgie dans mon ressenti envers cette série, ses qualités restent évidentes, j'en conseille donc la lecture mais pas l'achat, l'album est trop cher et le format n'est pas des plus adaptés. Les quatres albums originels parus chez Semic regroupant la série se dénichent parfois avec un peu de chance et de patience à un bien meilleur prix. A vous de voir...

03/10/2005 (modifier)
Par Marv'
Note: 4/5

Le Gant de l’Infini, c’est l’une des sagas cosmiques qui a le plus fait parler d’elle dans l’univers Marvel. Et pour cause : tous les héros les plus en vogue du moment s’y étaient retrouvés pour combattre un ennemi tout-puissant, Thanos le Titan. Jim Starlin, qui a une prédilection pour les personnages « cosmiques » tels que le Surfer d’Argent ou Captain Marvel, organise ici un récit au cours duquel son personnage fétiche Thanos va enfin réussir à obtenir ce dont il rêve depuis toujours : le pouvoir ultime. Thanos aime Dame Mort. Pour lui plaire et la conquérir il se met en tête de devenir le maître de l’univers tout entier. Rien de moins que Dieu. Il ravit à leurs gardiens les 6 gemmes de l’Infini (le temps, la réalité, le pouvoir, l’âme, l’espace et l’esprit) qu’il réunit en un gant, le Gant de l’Infini. Ainsi armé, il devient omnipotent. Mais l’omnipotence n’est pas un fardeau aisé à supporter, et Thanos aura fort à faire contre l’univers entier qui se ligue contre lui … Sous la plume de Starlin, Thanos est certainement devenu l’un des méchants les plus intéressants et charismatiques de la Marvel. Il ne s’avoue jamais vaincu, rebondit toujours et est le parfait mix entre puissance et intelligence. C’est un personnage que j’aime particulièrement, car derrière ses yeux noirs on ne devine jamais ses pensées profondes, et il échappe à toutes les normes habituelles des méchants, un peu comme Magnéto dans un autre registre. Un comic de super-héros n’est jamais meilleur que lorsque le méchant est bon, et Thanos est un des tous meilleurs … Aux dessins c’est l’infatigable George Perez qui s’illustre par son style toujours impeccable. Perez est un amoureux des détails, un perfectionniste et il abat ici encore un boulot impressionnant. Difficile de gérer tant de personnages dans une histoire, pourtant Perez y arrive sans peine (c’est même devenu sa spécialité, voir à ce sujet la mini-série qu’il réalise avec Kurt Busiek, "JLA/Avengers", qui vaut son pesant de cacahouètes également !). Ces héros sont très travaillés, Perez est passé maître dans l’art de leur donner de l’expressivité. Alors pris par d’autres contrats (avec DC Comics à l’époque), c’est Ron Lim qui le remplace au pied levé pour la deuxième partie du récit. Il livre là un bon boulot et soutient plutôt bien la comparaison avec Perez. D’habitude j’ai un peu de mal avec les visages et les silhouettes de ses personnages, souvent un peu étirés, mais ce n’est pas flagrant ici. Certainement cette saga fera se poser quelques questions aux non-initiés du monde Marvel (« Qui c’est celui-là ? », « Quel est le pouvoir de ce gars ? », « Pourquoi Hulk porte-t-il une salopette au lieu de son pantalon tout déglingué ?? » ;) ), mais rien qui contrevienne à la bonne compréhension de l’histoire je pense. Au contraire, elle brasse tellement de personnages qu’elle peut être une bonne entrée en matière pour se rendre compte que le Marvelverse ne se limite pas à Spider-Man et aux X-Men …

05/08/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Voilà une réédition en album intégrale qui ravira sans doute les fans de l'univers Marvel. Cet épisode de 150 pages voit en effet s'affronter et s'associer la quasi-totalité des personnages de Marvel, des plus célèbres (Spiderman, Surfer d'Argent, Thor, Hulk, ...) aux plus divinement puissants (Galactus, Eternity, la Mort, Mephisto...) : ils y sont tous, même ceux qu'on imaginait les moins être vus réunis côte à côte. L'album de cette réédition est un bel objet, solide et bien foutu : un vrai plaisir de collectionneur. A l'intérieur, le dessin est dans la veine du comics classique et passablement désuet de nos jours : couleurs pêtantes, hommes virils et musclés au menton carré, héros en costumes à cape virevoltante, super-pouvoirs à base de jets d'energie et de lumières, etc... Tout le bonheur du bon vieux comics de super-héros façon Marvel pour ceux qui aiment. Tout le plaisir retrouvé pour un fan des classiques Marvel. L'ennui, maintenant, c'est que : - je n'y connais quasiment rien à l'univers Marvel - cette histoire n'est peut-être pas la meilleure pour pénétrer dans cet univers - et en elle-même, je suppose que même un fan ne trouverait pas cette histoire excellente C'est la recette de l'Armageddon universel, à la manière du Crisis on infinite Earths de DC Comics, où un ennemi puissant devient soudain encore plus puissant qu'un dieu en s'emparant d'un artefact (le Gant de l'Infini) et décide d'en faire à sa guise en n'hésitant pas à massacrer la moitié de la population de l'univers (pas juste de la Terre, hein, de l'univers entier, faut pas déconner). Et pour combattre un tel ennemi omnipotent, il faut bien sûr que l'ensemble des super-héros et personnages surnaturels de Marvel s'unissent ou se combattent permettant ainsi de ressortir TOUS les personnages de Marvels (ou presque, je suppose) dans une Méga-Histoire de la Mort qui Tue ! Mais au final, qu'est-ce que ça donne ? Une accumulation et une surenchère de pouvoirs et d'attaques d'energie, de sortilèges magiques et de sorts divins, de personnages mis sur un pied d'égalité alors que certains sont de simples humains, d'autres des extra-terrestres, d'autres des super-héros, d'autres des magiciens, d'autres des dieux et d'autres carrément des concepts. Un fourre-tout cosmique qui se finalise, sur plusieurs chapitres entiers, par une Méga-Baston où tous doivent tenter de faire chuter Thanos, l'Omni-Potent Super-Méchant ! Malgré une fin décevante et un peu facile (quelqu'un peut m'expliquer comment ils font pour gagner à la fin, d'ailleurs ?), il y a quand même quelques bons côtés à cette BD. D'une part, elle permet de regrouper la quasi-totalité des personnages Marvel : cela offre à un néophyte en la matière un aperçu global de chacun même si on en apprend guère plus que son nom, à quoi il ressemble et ses pouvoirs principaux. D'autre part, afin d'affronter un ennemi omni-potent, il faut avouer que la préparation de la grande bataille et l'escalade successive de la puissance des personnages et des combats est assez prenante pour un amateur de personnages ultra-puissants et de combats cosmiques. Bastons, couleurs flashy, jets d'energie, tours de magie : tout une époque de comics de super-héros. A même de satisfaire un fan du genre et de Marvel mais peut-être pas le lecteur lambda même si ça se lit assez bien malgré tout.

22/07/2005 (modifier)