Voici une BD, que j’ai achetée sur les conseils de mon Libraire (vive mon libraire !). Ce qui n’est absolument pas habituel pour moi puisque mon conseil n°1 c’est bdthèque (vive Bdtheque !). Enfin bref, c’était un super conseil. A la fin de lecture du premier tome, j’étais sur un sentiment du genre : c’est beau, c’est une belle histoire, gentille, triste, étrange et vraiment je m’attendais à un tome 2 sur la même lancé que le tome 1. Mais là surprise, on bascule totalement, on change de registre, on ne s’y attend pas ou peu. Cela reste toujours aussi beau, aussi triste, mais les étrangetés du premier tome sont expliquées. A la fin du 2ieme (et dernier tome), j’ai eu envie de relire tout de suite le 1. Serait-ce une histoire sans fin ? Je félicite les auteurs d’avoir contenu leur œuvre sur 2 gros volumes, mais pour une fois et c’est bien la première, j’aimerais bien une suite, une petite suite…du genre… que sont-ils devenus nos 5 personnages ?
Excellente BD qui sait allier avec perfection l’historique et le fantastique, avec une pointe d’érotisme. Il est vrai que la fin du tome 4 nous laisse un petit peu sur notre faim, mais l’album 1 du cycle 2 est pour bientôt. Vivement ! J'adore!
Ah, mais voilà un nouvel album bien marrant ! J’étais passée à côté à sa sortie, mais je suis contente de l'avoir acheté : Jazon est un personnage bien sympa, attachant en effet, et les gags sont tout à fait efficaces ! Quelques-uns m'ont franchement fait rire. Je ne suis pourtant plus dans le "coeur de cible" vu que j'ai 24 ans, mais ça m'a rappelé pas mal de situations vécues (c'est ça la force de cet opus, les gags sont plausibles, on s'identifie assez facilement). Bref : que du bon, espérons que la suite sera du même niveau !
Qu'il est bon de découvrir cette oeuvre de jeunesse de Tezuka.
Malgré un scénario facile et qui part un peu dans tous les sens, on sent l'humanisme qui se dégage de Métropolis.
Tezuka utilise déjà ici, nombre d'éléments que l'on retrouvera dans ses oeuvres futures.
Comment ne pas penser à Astro quand on voit Michii?
Et puis le fameux personnage arborant moustaches et franchise sur le visage, ce personnage si rond et si bonhomme qui symbolise le bien chez l'homme et que l'on retrouve ensuite dans pas mal d'autres oeuvres du maître est déjà présent. Ainsi que le fameux monocle, le méchant de l'histoire qui affiche le visage du mal.
Cela peut paraître, facile, puéril voir un peu manichéen, il n'en est rien, cette oeuvre d'avant-garde réserve son lot de surprise avec son univers fourni et riche et sa fin pleine d'espoir.
Les dessins sont tout en ronds et courbes, le style de Tezuka est empreint de références au Disney de la grande époque. Si l'aspect est un peu simple cela reste très inventif, les détails graphiques amusants sont nombreux.
Bien sûr Tezuka a fait largement mieux ensuite, et on est loin de la richesse d'un Bouddha par exemple, mais si vous aimez l'auteur, Métropolis est un incontournable, un des manga fondateur du genre.
Rhââââ !!!! Que c’est beau ! Que c’est beau !
David B. est au sommet de son art, et sa coloriste, Brigitte Findakly (tendre moitié de Lewis Trondheim) n’est pas en reste : ces harmonies de couleurs, ces ambiances chromatiques, qui collent si merveilleusement bien à l’univers oriental et mystique développé par David B..
Je suis en extase devant chaque planche, je tourne la page, je contemple, et après seulement, je lis.
Le scénario, donc. Bon, autant le dire tout de suite, ce n’est pas le point fort de cette série, et s’il n’était soutenu par un dessin aussi génial (oui, David B. est un génie, sa façon de dessiner est unique, lisez-donc son chef-d'oeuvre L'Ascension du Haut Mal) je ne l’aurais sans doute pas achetée. Cette histoire de voleurs d’ombre et de prophète voilé est intéressante mais pas captivante, je veux dire par là, qu’on suit le déroulement de l’histoire sans bailler mais, on ne tourne pas les pages fébrilement.
De plus, les personnages, proches du conte, sont assez loin de nous, il est difficile de s’identifier à leur quête, il faut donc accepter d’entrer dans un univers déroutant (comme toujours avec David B.) mais dépaysant et très esthétique.
Si comme moi, vous succombez à la magie du dessin, ces albums sont pour vous, sinon, passez votre chemin.
« Cyclopes » est donc la nouvelle série conçue par le tandem Jacamon/Matz. Inutile de préciser qu'après le très réussi Tueur, ces deux auteurs étaient attendus au tournant par leurs nombreux fans. Disons le immédiatement, « La Recrue » constitue un excellent premier opus de cette histoire prometteuse.
Une fois n'est pas coutume, je commencerai ma chronique par le dessin de cette album. Luc Jacamon nous démontre une nouvelle fois toute sa maîtrise : le découpage efficace des premières planches donne le ton de cet ouvrage de science fiction politique. Globalement, le trait est toujours aussi intéressant, dans un style fort et caractéristique. Une réussite. La colorisation informatique me semble plus sombre que celle du Tueur, vraisemblablement à l'image de ce futur guère engageant dépeint par le scénariste.
Concernant l'histoire, je n'ai pu m'empêcher de songer à Reality Show (Morvan/Porcel) en cours de lecture : une société privée chargée de maintenir l'ordre public, une diffusion télévisée des plus lucrative, un héros courageux mais encore un peu lisse... Néanmoins, Matz paraît traiter son sujet avec plus d'ambition car ce sont ici les dérives supposées de l'ONU en matière de sécurité mondiale qui sont montrées du doigt. Malgré quelques facilités scénaristiques, l'ensemble est de belle facture et laisse augurer une suite des plus réjouissante.
Cette BD, c'est un Tarantino en BD, avec l'avantage qu'a la BD : celle de donner à son lecteur l'intimité de la lecture.
L’histoire se tient de bout en bout.
Les dessins et les couleurs sont excellents et nous posent, dés la première page dans l’ambiance malsaine dans laquelle évolue le héros.
Spirou et Fantasio avec tintin et les p’tits mickey, c’est ce par quoi j’ai commencé la bd…
Ce sont mes premières émotions de lecteur de bandes dessinés et j’ai beau avoir lu 30 fois « la mauvaise tete », « QRN sur Bretzelburg » ou n’importe lequel, le bonheur reste intact. Je suis un grand fan.
Les grandes époques de la série s’articulent autour des auteurs, Franquin a été le plus grand, suivi de très près par Tome et Janry, qui ont su donner un regain de profondeur et de dynamisme après les reprises successives et un peu poussives de Fournier et Nic et Cauvin. Mais la tache n’était pas facile derrière Franquin, d’autant plus qu’ils se voyaient privé d’un protagoniste de premier plan, le Marsupilami. Leurs histoires étaient riches d’imagination et d’audace mais, je ne sais pas, il manquait un petit quelque chose, une âme aux personnages, un souffle, qui faisait que la pilule ne passait pas après Franquin.
Franquin, malgré le fait que lui-même reprenait les personnages, a su les recréer à sa façon et leurs donner une dimension et un univers dans lequel évoluer.
Tome et Janry ont à mon sens su faire la même chose, en s’appropriant Spirou et Fantasio, en leurs donnant un univers, qui bien que dans la continuité de l’esprit de celui de Franquin, leurs étaient propre. Le point d’orgue de cette adaptation étant « machine qui rêve », un des meilleurs de la série, à la hauteur de « la frousse au trousse » et de « la vallée des bannis » (eux même d’un niveau très proche de celui des meilleurs albums du maître Franquin).
Munuera et Morvan reprennent aujourd’hui la suite, avec deux albums déjà parus. Mais il est un peu tôt encore pour se prononcer sur la qualité de la reprise. A suivre donc…
Spirou et Fantasio est pour moi un des monuments de la bd, un incontournable, avec certes ses hauts et ses bas, mais à posséder absolument.
Malgré un scénario très classique et sans surprise, Matthieu Bonhomme a littéralement réussi à me scotcher à son histoire ! J’ai été pris par l’ambiance maritime de ce récit servie par une mise en couleurs qui m’a beaucoup rappelé la série Le coeur en Islande de Makyo. J’ai été aussi entraîné par la narration terriblement efficace de cet auteur, il a un sens du découpage et de l’enchaînement des cases qui me fait penser à celui d’Hergé.
Le dessin de Matthieu est de toute beauté, à mi-chemin entre le crayonné et l’encrage, il retranscrit bien le monde des marins.
L’histoire est celle de Esteban. C’est un orphelin indien qui s’embarque dans un des derniers cap-horniers en bois. Il rêve de devenir un harponneur mais se heurte à l’hostilité du capitaine à cause de son jeune âge qui l’enrôlera comme mousse. Esteban va ensuite découvrir l’équipage du « Léviathan » avec les histoires mythiques racontées entre eux lors des pauses, les corvées… j’ai retrouvé dans ces séquences l’ambiance magique, féerique des films de ce genre dont le fameux « Moby Dick ». Bref, « Les baleiniers » est un petit bijou que je vous invite à découvrir d’urgence en espérant que les tomes suivants seront du même acabit !
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Où le regard ne porte pas...
Voici une BD, que j’ai achetée sur les conseils de mon Libraire (vive mon libraire !). Ce qui n’est absolument pas habituel pour moi puisque mon conseil n°1 c’est bdthèque (vive Bdtheque !). Enfin bref, c’était un super conseil. A la fin de lecture du premier tome, j’étais sur un sentiment du genre : c’est beau, c’est une belle histoire, gentille, triste, étrange et vraiment je m’attendais à un tome 2 sur la même lancé que le tome 1. Mais là surprise, on bascule totalement, on change de registre, on ne s’y attend pas ou peu. Cela reste toujours aussi beau, aussi triste, mais les étrangetés du premier tome sont expliquées. A la fin du 2ieme (et dernier tome), j’ai eu envie de relire tout de suite le 1. Serait-ce une histoire sans fin ? Je félicite les auteurs d’avoir contenu leur œuvre sur 2 gros volumes, mais pour une fois et c’est bien la première, j’aimerais bien une suite, une petite suite…du genre… que sont-ils devenus nos 5 personnages ?
Djinn
Excellente BD qui sait allier avec perfection l’historique et le fantastique, avec une pointe d’érotisme. Il est vrai que la fin du tome 4 nous laisse un petit peu sur notre faim, mais l’album 1 du cycle 2 est pour bientôt. Vivement ! J'adore!
Jazon
Ah, mais voilà un nouvel album bien marrant ! J’étais passée à côté à sa sortie, mais je suis contente de l'avoir acheté : Jazon est un personnage bien sympa, attachant en effet, et les gags sont tout à fait efficaces ! Quelques-uns m'ont franchement fait rire. Je ne suis pourtant plus dans le "coeur de cible" vu que j'ai 24 ans, mais ça m'a rappelé pas mal de situations vécues (c'est ça la force de cet opus, les gags sont plausibles, on s'identifie assez facilement). Bref : que du bon, espérons que la suite sera du même niveau !
Métropolis
Qu'il est bon de découvrir cette oeuvre de jeunesse de Tezuka. Malgré un scénario facile et qui part un peu dans tous les sens, on sent l'humanisme qui se dégage de Métropolis. Tezuka utilise déjà ici, nombre d'éléments que l'on retrouvera dans ses oeuvres futures. Comment ne pas penser à Astro quand on voit Michii? Et puis le fameux personnage arborant moustaches et franchise sur le visage, ce personnage si rond et si bonhomme qui symbolise le bien chez l'homme et que l'on retrouve ensuite dans pas mal d'autres oeuvres du maître est déjà présent. Ainsi que le fameux monocle, le méchant de l'histoire qui affiche le visage du mal. Cela peut paraître, facile, puéril voir un peu manichéen, il n'en est rien, cette oeuvre d'avant-garde réserve son lot de surprise avec son univers fourni et riche et sa fin pleine d'espoir. Les dessins sont tout en ronds et courbes, le style de Tezuka est empreint de références au Disney de la grande époque. Si l'aspect est un peu simple cela reste très inventif, les détails graphiques amusants sont nombreux. Bien sûr Tezuka a fait largement mieux ensuite, et on est loin de la richesse d'un Bouddha par exemple, mais si vous aimez l'auteur, Métropolis est un incontournable, un des manga fondateur du genre.
Les Chercheurs de trésor
Rhââââ !!!! Que c’est beau ! Que c’est beau ! David B. est au sommet de son art, et sa coloriste, Brigitte Findakly (tendre moitié de Lewis Trondheim) n’est pas en reste : ces harmonies de couleurs, ces ambiances chromatiques, qui collent si merveilleusement bien à l’univers oriental et mystique développé par David B.. Je suis en extase devant chaque planche, je tourne la page, je contemple, et après seulement, je lis. Le scénario, donc. Bon, autant le dire tout de suite, ce n’est pas le point fort de cette série, et s’il n’était soutenu par un dessin aussi génial (oui, David B. est un génie, sa façon de dessiner est unique, lisez-donc son chef-d'oeuvre L'Ascension du Haut Mal) je ne l’aurais sans doute pas achetée. Cette histoire de voleurs d’ombre et de prophète voilé est intéressante mais pas captivante, je veux dire par là, qu’on suit le déroulement de l’histoire sans bailler mais, on ne tourne pas les pages fébrilement. De plus, les personnages, proches du conte, sont assez loin de nous, il est difficile de s’identifier à leur quête, il faut donc accepter d’entrer dans un univers déroutant (comme toujours avec David B.) mais dépaysant et très esthétique. Si comme moi, vous succombez à la magie du dessin, ces albums sont pour vous, sinon, passez votre chemin.
Cyclopes
« Cyclopes » est donc la nouvelle série conçue par le tandem Jacamon/Matz. Inutile de préciser qu'après le très réussi Tueur, ces deux auteurs étaient attendus au tournant par leurs nombreux fans. Disons le immédiatement, « La Recrue » constitue un excellent premier opus de cette histoire prometteuse. Une fois n'est pas coutume, je commencerai ma chronique par le dessin de cette album. Luc Jacamon nous démontre une nouvelle fois toute sa maîtrise : le découpage efficace des premières planches donne le ton de cet ouvrage de science fiction politique. Globalement, le trait est toujours aussi intéressant, dans un style fort et caractéristique. Une réussite. La colorisation informatique me semble plus sombre que celle du Tueur, vraisemblablement à l'image de ce futur guère engageant dépeint par le scénariste. Concernant l'histoire, je n'ai pu m'empêcher de songer à Reality Show (Morvan/Porcel) en cours de lecture : une société privée chargée de maintenir l'ordre public, une diffusion télévisée des plus lucrative, un héros courageux mais encore un peu lisse... Néanmoins, Matz paraît traiter son sujet avec plus d'ambition car ce sont ici les dérives supposées de l'ONU en matière de sécurité mondiale qui sont montrées du doigt. Malgré quelques facilités scénaristiques, l'ensemble est de belle facture et laisse augurer une suite des plus réjouissante.
Berceuse assassine
Cette BD, c'est un Tarantino en BD, avec l'avantage qu'a la BD : celle de donner à son lecteur l'intimité de la lecture. L’histoire se tient de bout en bout. Les dessins et les couleurs sont excellents et nous posent, dés la première page dans l’ambiance malsaine dans laquelle évolue le héros.
Spirou et Fantasio
Spirou et Fantasio avec tintin et les p’tits mickey, c’est ce par quoi j’ai commencé la bd… Ce sont mes premières émotions de lecteur de bandes dessinés et j’ai beau avoir lu 30 fois « la mauvaise tete », « QRN sur Bretzelburg » ou n’importe lequel, le bonheur reste intact. Je suis un grand fan. Les grandes époques de la série s’articulent autour des auteurs, Franquin a été le plus grand, suivi de très près par Tome et Janry, qui ont su donner un regain de profondeur et de dynamisme après les reprises successives et un peu poussives de Fournier et Nic et Cauvin. Mais la tache n’était pas facile derrière Franquin, d’autant plus qu’ils se voyaient privé d’un protagoniste de premier plan, le Marsupilami. Leurs histoires étaient riches d’imagination et d’audace mais, je ne sais pas, il manquait un petit quelque chose, une âme aux personnages, un souffle, qui faisait que la pilule ne passait pas après Franquin. Franquin, malgré le fait que lui-même reprenait les personnages, a su les recréer à sa façon et leurs donner une dimension et un univers dans lequel évoluer. Tome et Janry ont à mon sens su faire la même chose, en s’appropriant Spirou et Fantasio, en leurs donnant un univers, qui bien que dans la continuité de l’esprit de celui de Franquin, leurs étaient propre. Le point d’orgue de cette adaptation étant « machine qui rêve », un des meilleurs de la série, à la hauteur de « la frousse au trousse » et de « la vallée des bannis » (eux même d’un niveau très proche de celui des meilleurs albums du maître Franquin). Munuera et Morvan reprennent aujourd’hui la suite, avec deux albums déjà parus. Mais il est un peu tôt encore pour se prononcer sur la qualité de la reprise. A suivre donc… Spirou et Fantasio est pour moi un des monuments de la bd, un incontournable, avec certes ses hauts et ses bas, mais à posséder absolument.
Esteban (Le Voyage d'Esteban)
Malgré un scénario très classique et sans surprise, Matthieu Bonhomme a littéralement réussi à me scotcher à son histoire ! J’ai été pris par l’ambiance maritime de ce récit servie par une mise en couleurs qui m’a beaucoup rappelé la série Le coeur en Islande de Makyo. J’ai été aussi entraîné par la narration terriblement efficace de cet auteur, il a un sens du découpage et de l’enchaînement des cases qui me fait penser à celui d’Hergé. Le dessin de Matthieu est de toute beauté, à mi-chemin entre le crayonné et l’encrage, il retranscrit bien le monde des marins. L’histoire est celle de Esteban. C’est un orphelin indien qui s’embarque dans un des derniers cap-horniers en bois. Il rêve de devenir un harponneur mais se heurte à l’hostilité du capitaine à cause de son jeune âge qui l’enrôlera comme mousse. Esteban va ensuite découvrir l’équipage du « Léviathan » avec les histoires mythiques racontées entre eux lors des pauses, les corvées… j’ai retrouvé dans ces séquences l’ambiance magique, féerique des films de ce genre dont le fameux « Moby Dick ». Bref, « Les baleiniers » est un petit bijou que je vous invite à découvrir d’urgence en espérant que les tomes suivants seront du même acabit !