Très bien fait. L'histoire est magnifiquement racontée, les dessins sont peut-être le seul bémol de cette bd, parfois un peu désuets. Ceci dit, ils retranscrivent bien les émotions des différents protagonistes. La bio en elle même me parait assez complète. A lire, qu'on soit ou pas amateurs de Nirvana.
Je viens de terminer la lecture de ce gros pavé et un seul mot me vient à l'esprit à la seconde où j'écris : PUISSANT.
Ayant déjà lu et apprécié de nombreux classiques d'Alan Moore, je me rends vraiment compte ici du génie de cet auteur.
Malgré un dessin rebutant à la première approche et mon dégoût pour la science-fiction, j'ai été littéralement transporté par cette uchronie tellement complexe et dérangeante.
A lire et relire.
Super manga... Mais certaines images sont un peu choquantes. Je ne sais pas si cela me répulse ou au contraire, fait monter l'adrénaline au max ? Un peu des deux, je présume. C'est pour ça que je suis allée au bout de ce manga hyper rapidement.
Les dessins sont beaux, simples pour ne pas gâcher le texte superbe.
Je ne le relirai probablement pas... Sauf, peut-être, les deux derniers chapitres. Sur cinq, c'est un chiffre pas mal.
Cependant, j'avoue que sur les quatre dernières pages, qui sont quand même le noeud de l'histoire, je n'ai plus rien compris ! Des personnages apparaissaient sans qu'on sache vraiment qui c'était. Un peu zarb.
C'est quand même un manga adapté d'un roman ce qui me laisse présumer que l'histoire était aussi bien ficelée et logique qu'au début.
En bref à tenter, mais pas pour les âmes sensibles !
Lecteurs, vous êtes prévenus...
Je suis tombé, grâce à mon libraire toujours à l'affût des perles rares, sur cette superbe BD.
Quel récit bien mené ! On est captivé du début à la fin et on tremble pour l'héroïne. Nous suivons les aventures de cette jeune écrivain, qui doit effectuer un récit de voyage dans la ville de Brème, découvrant une ville fiévreuse qui se prépare à exécuter une grande criminelle.
Avec elle on se pose bien des questions, car son propre destin va se trouver mêlé à l'histoire de cette meurtrière.
L'auteur, Peer Meter, n'hésite pas à dénoncer la bonne société bourgeoise de l'époque.
Que dire de l'admirable dessin de Barbara Yelin ? Il nous fait parfois penser à certains fusains de Tardi, et des décors intérieurs à la Van Gogh. Magnifique !
Dommage que ce petit bijou soit édité chez un éditeur aussi confidentiel, mais cela renforce l'importance d'avoir un bon libraire spécialisé !
C'est vraiment mon coup de coeur du moment !
Voici une petite série sans prétention, mais qui tire admirablement son épingle du jeu. Une série en deux tomes uniquement, qui part sans doute du principe que les plus courtes sont toujours les meilleures, et qui en l'occurrence a totalement raison.
Alors, oui, j'entends déjà les plus critiques hurler au scandale, au manque d'originalité d'un scénario présentant deux hommes et une femme, le tout servi sur fonds de belles mécaniques aéronautiques. Il est vrai que cela peu paraître aussi simple : deux passionnés d'aviation font copains/copains, se tirent la bourre dans leurs avions pour savoir qui va le plus vite, le plus loin ; pour savoir lequel des deux, finalement, a la plus grosse... tête brûlée. L'un d'entre eux est fiancé à une comédienne, qui par un coup du sort, se retrouve éloignée de son promis pour se retrouver dangereusement proche de celui qui est devenu le meilleur ami de ce dernier. Ouais, sur le papier, balancé comme ça, même moi je ne suis pas fan...
Et pourtant, mes aïeux, quelle réussite ! Ne cherchez pas l'originalité, elle s'imposera à vous. Tout simplement car, dans cette histoire d'amour et d'amitié, la finesse est le maître mot. Tout simplement car rien n'est dit et tout est suggéré. Tout simplement car le lecteur repu de ces histoires de cocu, se laisse mener en bateau, est amené à voir le mal partout alors qu'il n'en est peut-être rien. Ca, c'est de l'originalité ! Tout est tenu, tout est ténu, les auteurs jouent en sourdine avec les sentiments du lecteur, qui, tels les avions présentés, font de la haute voltige. Dans cet album, point de scène de ménage, point de vaisselle de belle-maman fracassée contre les murs, point de porte qui claque, point de main qui claque non plus... mais juste des relations entre êtres humains qui se tendent et se distendent, imperceptiblement au gré des humeurs des uns et des autres : tristesse, détresse, méfiance, vengeance, discorde, miséricorde...
C'est l'histoire d'une amitié naissante, à l'origine de laquelle on trouve un sauvetage de l'aviateur Pierre par l'aviateur Allan, qui se construit autour d'une passion commune, l'aviation, mais également d'une femme, la fiancée de Pierre. Après l'insouciance des débuts vient celui des doutes, lorsque Marie, pour des raisons professionnelles, se rapproche d'Allan. Puis celui de la détresse, où le pauvre Pierre semble avoir tout perdu suite à un accident d'avion. Puis celui de la renaissance pour finalement se terminer comme toute cette histoire a commencé. Difficile d'en dire plus sans donner trop d'indices, sans donner mes axes de lecture qui ne pourraient qu'influencer un autre quidam et lui gâcher éventuellement la découverte de cette série.
Le scénario, c'est du cousu main, avec finesse. Il m'a emmené très haut, puis très bas, et même la dernière vignette du second tome me permet de continuer ce voyage au-delà des nuages, au-delà de la dernière page.
Outre cette sensibilité dans le scénario, on ne manquera pas d'apprécier les dessins et les couleurs. Graphiquement, cet ouvrage est une grande bouffée d'air pur, qui utilise un trait moderne, et des couleurs vives pour nous montrer l'aviation des années 30 et 40, présentant ainsi des événements passés avec une belle touche de modernité. Et puis, cette impression de vitesse, ces perspectives, ces cadrages que seul un aviateur peut imaginer : que de bons moments pour nos yeux. Je regrette peut être le fait que parfois, j'ai été perdu, notamment dans le second tome, pour repérer qui était à l'origine de telle action dans les combats aériens.
Cette série est une réussite, de tous les points de vue. Scénario subtil et dessins sublimes, serait-ce exagéré de dire qu'avec "Au delà des nuages", on décolle et on atteint presque le septième ciel ? Peut-être pas...
Une excellente série, peut-être même meilleure que Sambre. Le scénario commence tout doucement, même un peu trop parce qu'après une vingtaine de pages les évènements s'enchainent un peu trop vite. Heureusement, les tomes suivants ont un excellent rythme. Le ton dramatique monte de plus en plus au fil des pages et j'aime ça. Les conflits entre les personnages sont maîtrisés à la perfection et c'est sans aucun doute ce que j'ai le plus apprécié dans ce récit.
Vivement que je lise le dernier tome qui est sorti récemment ! J'ai envie de savoir ce qu'il va arriver aux protagonistes de cette série.
Excellent ! Comme quoi Monsieur Jodo - quand il le veut bien - sait faire de la qualité, et hormis deux histoires, bien qu’assez sympathiques mais qui ne cadrent pas trop avec l’esprit de l'ouvrage, sont toutes très originales, pas du tout convenues et nous réservent à chaque fois une bonne surprise dans leurs chutes. D’ailleurs chacune aurait pu faire l’objet d’un one shot, voire d’une petite série, tant les univers crées sont intéressants. Il n’y a pas une once de niaiserie, comme je trouve parfois dans certaines œuvres de Jodo et la religion très prisée par cet auteur est utilisée à bon escient et avec parcimonie. Les personnages ont le mérite d’être bien développés psychologiquement et cela malgré le nombre limité de planches.
Une seule histoire donne dans l’humoristique, celle des vampires, sinon toutes les autres s’axent plutôt dans le drame, la noirceur, voire la tristesse, avec comme introduction à chacune d’entre elles cette jolie phrase : « … un morceau de métal vivant, dérivant dans le cosmos, hurlant sa tristesse infinie. »
Il a su aussi travailler avec des dessinateurs talentueux aux styles très différents qui nous font rentrer dans de nouveaux mondes avec ravissement à chaque fois.
Je suis assez étonnée..., il n’y a que deux avis sur ce magnifique recueil, mais où sont donc les fans de l’auteur ?
Je conseille par ailleurs la lecture, à tous les fans de science-fiction, d'onirisme et de poésie.
Le foot et la BD ont toujours été mes deux principales passions, c'est donc avec curiosité que je me suis penché sur cet album la semaine dernière.
Et je dois avouer que les gags sont absolument délirants, bien pensés et bien dosés. L'aventure progresse à un bon rythme, le dessin est agréable à l'oeil et les personnages sont attachants. Petit bémol cela dit, l'aventure s'égare parfois un peu dans certaines discussions qui n'apportent pas grand chose... mais c'est vraiment histoire de pinailler !
Avec la saison de football qui vient de s'achever, pouvoir replonger l'espace d'une soirée dans cet univers - fidèlement restitué - m'a vraiment fait beaucoup de bien, et j'espère qu'il en sera de même pour vous !
Courrez le lire !
Dans les recueils thématiques de ce genre, la crainte est souvent de se retrouver avec des récits se ressemblant tous plus ou moins, parlant tous par exemple de sexe, avec de la qualité narrative et graphique fluctuante. Ici l’accent a été mis avant tout sur la qualité, mais aussi sur la diversité. Et sur ce dernier point on est servis. Aucun des 21 récits présents ne ressemble à un autre, et rares sont ceux qui sont franchement faibles. Du reste, je n’ai écourté ma lecture que d’un seul récit, qui faisait preuve d’une écriture trop naïve au milieu d’un dessin kaléidoscopique un peu fatigant.
Pour le reste, je dois donc avouer que c’est vraiment intéressant, les sujets étant très diversifiés et parfois bien amenés. Les récits concernant le sexe m’ont par exemple rappelé le recueil scénarisé par Sibylline, Premières fois, dans leur approche à la fois sans tabou et classieuse du sujet. Comme je l’ai dit les sujets sont diversifiés, et cette richesse justifie à elle seule la bonne note attribuée à mon avis, même si j’ai beaucoup apprécié la plupart des graphismes.
A noter la présence parmi les contributeurs d’auteurs déjà publiés par ailleurs ou très connus, comme Lommsek, Faz, Thomas Gilbert ou encore Manu XYZ.
Un recueil pas mal du tout, donc.
Coup de cœur avec cet album, qui nous emmène dans un monde onirique qui tient à la fois des univers de Miyazaki et de Tim Burton. Ici aussi, c’est un enfant, avec des créatures étranges, à la fois monstrueuses et délicates, et un monde dont on ne connaît pas vraiment la nature, même à la fin… Une fin qui n’en est pas tout à fait une, qui n’est pas non plus une grosse surprise, mais qui est bien amenée, ce qui en soi est un très bon point. Plus que pour l’histoire j’ai vraiment aimé le dessin de Yohan Sacré, dans un style naïf mais tellement efficace, une mise en page sans contraintes mais bien agencée, et même des pleines pages empreintes d’une poésie simple. Ces pieuvres qui volent dans le ciel sont tellement jolies…
Mon avis a frôlé de très près le 4/5 tellement j’ai été enchanté par ma lecture, mais le prix assez prohibitif a fait un peu retomber mon enthousiasme. Cependant je vous invite vivement à jeter un coup d’œil à l’album (et à sa version online sur le site de l’éditeur), ça vaut le coup d’œil pour peu que vous soyez sensible à ce type d’ambiance.
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Godspeed - Une vie de Kurt Cobain
Très bien fait. L'histoire est magnifiquement racontée, les dessins sont peut-être le seul bémol de cette bd, parfois un peu désuets. Ceci dit, ils retranscrivent bien les émotions des différents protagonistes. La bio en elle même me parait assez complète. A lire, qu'on soit ou pas amateurs de Nirvana.
Watchmen
Je viens de terminer la lecture de ce gros pavé et un seul mot me vient à l'esprit à la seconde où j'écris : PUISSANT. Ayant déjà lu et apprécié de nombreux classiques d'Alan Moore, je me rends vraiment compte ici du génie de cet auteur. Malgré un dessin rebutant à la première approche et mon dégoût pour la science-fiction, j'ai été littéralement transporté par cette uchronie tellement complexe et dérangeante. A lire et relire.
Goth
Super manga... Mais certaines images sont un peu choquantes. Je ne sais pas si cela me répulse ou au contraire, fait monter l'adrénaline au max ? Un peu des deux, je présume. C'est pour ça que je suis allée au bout de ce manga hyper rapidement. Les dessins sont beaux, simples pour ne pas gâcher le texte superbe. Je ne le relirai probablement pas... Sauf, peut-être, les deux derniers chapitres. Sur cinq, c'est un chiffre pas mal. Cependant, j'avoue que sur les quatre dernières pages, qui sont quand même le noeud de l'histoire, je n'ai plus rien compris ! Des personnages apparaissaient sans qu'on sache vraiment qui c'était. Un peu zarb. C'est quand même un manga adapté d'un roman ce qui me laisse présumer que l'histoire était aussi bien ficelée et logique qu'au début. En bref à tenter, mais pas pour les âmes sensibles ! Lecteurs, vous êtes prévenus...
L'Empoisonneuse
Je suis tombé, grâce à mon libraire toujours à l'affût des perles rares, sur cette superbe BD. Quel récit bien mené ! On est captivé du début à la fin et on tremble pour l'héroïne. Nous suivons les aventures de cette jeune écrivain, qui doit effectuer un récit de voyage dans la ville de Brème, découvrant une ville fiévreuse qui se prépare à exécuter une grande criminelle. Avec elle on se pose bien des questions, car son propre destin va se trouver mêlé à l'histoire de cette meurtrière. L'auteur, Peer Meter, n'hésite pas à dénoncer la bonne société bourgeoise de l'époque. Que dire de l'admirable dessin de Barbara Yelin ? Il nous fait parfois penser à certains fusains de Tardi, et des décors intérieurs à la Van Gogh. Magnifique ! Dommage que ce petit bijou soit édité chez un éditeur aussi confidentiel, mais cela renforce l'importance d'avoir un bon libraire spécialisé ! C'est vraiment mon coup de coeur du moment !
Au-delà des nuages
Voici une petite série sans prétention, mais qui tire admirablement son épingle du jeu. Une série en deux tomes uniquement, qui part sans doute du principe que les plus courtes sont toujours les meilleures, et qui en l'occurrence a totalement raison. Alors, oui, j'entends déjà les plus critiques hurler au scandale, au manque d'originalité d'un scénario présentant deux hommes et une femme, le tout servi sur fonds de belles mécaniques aéronautiques. Il est vrai que cela peu paraître aussi simple : deux passionnés d'aviation font copains/copains, se tirent la bourre dans leurs avions pour savoir qui va le plus vite, le plus loin ; pour savoir lequel des deux, finalement, a la plus grosse... tête brûlée. L'un d'entre eux est fiancé à une comédienne, qui par un coup du sort, se retrouve éloignée de son promis pour se retrouver dangereusement proche de celui qui est devenu le meilleur ami de ce dernier. Ouais, sur le papier, balancé comme ça, même moi je ne suis pas fan... Et pourtant, mes aïeux, quelle réussite ! Ne cherchez pas l'originalité, elle s'imposera à vous. Tout simplement car, dans cette histoire d'amour et d'amitié, la finesse est le maître mot. Tout simplement car rien n'est dit et tout est suggéré. Tout simplement car le lecteur repu de ces histoires de cocu, se laisse mener en bateau, est amené à voir le mal partout alors qu'il n'en est peut-être rien. Ca, c'est de l'originalité ! Tout est tenu, tout est ténu, les auteurs jouent en sourdine avec les sentiments du lecteur, qui, tels les avions présentés, font de la haute voltige. Dans cet album, point de scène de ménage, point de vaisselle de belle-maman fracassée contre les murs, point de porte qui claque, point de main qui claque non plus... mais juste des relations entre êtres humains qui se tendent et se distendent, imperceptiblement au gré des humeurs des uns et des autres : tristesse, détresse, méfiance, vengeance, discorde, miséricorde... C'est l'histoire d'une amitié naissante, à l'origine de laquelle on trouve un sauvetage de l'aviateur Pierre par l'aviateur Allan, qui se construit autour d'une passion commune, l'aviation, mais également d'une femme, la fiancée de Pierre. Après l'insouciance des débuts vient celui des doutes, lorsque Marie, pour des raisons professionnelles, se rapproche d'Allan. Puis celui de la détresse, où le pauvre Pierre semble avoir tout perdu suite à un accident d'avion. Puis celui de la renaissance pour finalement se terminer comme toute cette histoire a commencé. Difficile d'en dire plus sans donner trop d'indices, sans donner mes axes de lecture qui ne pourraient qu'influencer un autre quidam et lui gâcher éventuellement la découverte de cette série. Le scénario, c'est du cousu main, avec finesse. Il m'a emmené très haut, puis très bas, et même la dernière vignette du second tome me permet de continuer ce voyage au-delà des nuages, au-delà de la dernière page. Outre cette sensibilité dans le scénario, on ne manquera pas d'apprécier les dessins et les couleurs. Graphiquement, cet ouvrage est une grande bouffée d'air pur, qui utilise un trait moderne, et des couleurs vives pour nous montrer l'aviation des années 30 et 40, présentant ainsi des événements passés avec une belle touche de modernité. Et puis, cette impression de vitesse, ces perspectives, ces cadrages que seul un aviateur peut imaginer : que de bons moments pour nos yeux. Je regrette peut être le fait que parfois, j'ai été perdu, notamment dans le second tome, pour repérer qui était à l'origine de telle action dans les combats aériens. Cette série est une réussite, de tous les points de vue. Scénario subtil et dessins sublimes, serait-ce exagéré de dire qu'avec "Au delà des nuages", on décolle et on atteint presque le septième ciel ? Peut-être pas...
Le Sang des Porphyre
Une excellente série, peut-être même meilleure que Sambre. Le scénario commence tout doucement, même un peu trop parce qu'après une vingtaine de pages les évènements s'enchainent un peu trop vite. Heureusement, les tomes suivants ont un excellent rythme. Le ton dramatique monte de plus en plus au fil des pages et j'aime ça. Les conflits entre les personnages sont maîtrisés à la perfection et c'est sans aucun doute ce que j'ai le plus apprécié dans ce récit. Vivement que je lise le dernier tome qui est sorti récemment ! J'ai envie de savoir ce qu'il va arriver aux protagonistes de cette série.
Metal Hurlant Chronicles (Astéroïde hurlant)
Excellent ! Comme quoi Monsieur Jodo - quand il le veut bien - sait faire de la qualité, et hormis deux histoires, bien qu’assez sympathiques mais qui ne cadrent pas trop avec l’esprit de l'ouvrage, sont toutes très originales, pas du tout convenues et nous réservent à chaque fois une bonne surprise dans leurs chutes. D’ailleurs chacune aurait pu faire l’objet d’un one shot, voire d’une petite série, tant les univers crées sont intéressants. Il n’y a pas une once de niaiserie, comme je trouve parfois dans certaines œuvres de Jodo et la religion très prisée par cet auteur est utilisée à bon escient et avec parcimonie. Les personnages ont le mérite d’être bien développés psychologiquement et cela malgré le nombre limité de planches. Une seule histoire donne dans l’humoristique, celle des vampires, sinon toutes les autres s’axent plutôt dans le drame, la noirceur, voire la tristesse, avec comme introduction à chacune d’entre elles cette jolie phrase : « … un morceau de métal vivant, dérivant dans le cosmos, hurlant sa tristesse infinie. » Il a su aussi travailler avec des dessinateurs talentueux aux styles très différents qui nous font rentrer dans de nouveaux mondes avec ravissement à chaque fois. Je suis assez étonnée..., il n’y a que deux avis sur ce magnifique recueil, mais où sont donc les fans de l’auteur ? Je conseille par ailleurs la lecture, à tous les fans de science-fiction, d'onirisme et de poésie.
La Vedette
Le foot et la BD ont toujours été mes deux principales passions, c'est donc avec curiosité que je me suis penché sur cet album la semaine dernière. Et je dois avouer que les gags sont absolument délirants, bien pensés et bien dosés. L'aventure progresse à un bon rythme, le dessin est agréable à l'oeil et les personnages sont attachants. Petit bémol cela dit, l'aventure s'égare parfois un peu dans certaines discussions qui n'apportent pas grand chose... mais c'est vraiment histoire de pinailler ! Avec la saison de football qui vient de s'achever, pouvoir replonger l'espace d'une soirée dans cet univers - fidèlement restitué - m'a vraiment fait beaucoup de bien, et j'espère qu'il en sera de même pour vous ! Courrez le lire !
Phantasmes (Manolosanctis)
Dans les recueils thématiques de ce genre, la crainte est souvent de se retrouver avec des récits se ressemblant tous plus ou moins, parlant tous par exemple de sexe, avec de la qualité narrative et graphique fluctuante. Ici l’accent a été mis avant tout sur la qualité, mais aussi sur la diversité. Et sur ce dernier point on est servis. Aucun des 21 récits présents ne ressemble à un autre, et rares sont ceux qui sont franchement faibles. Du reste, je n’ai écourté ma lecture que d’un seul récit, qui faisait preuve d’une écriture trop naïve au milieu d’un dessin kaléidoscopique un peu fatigant. Pour le reste, je dois donc avouer que c’est vraiment intéressant, les sujets étant très diversifiés et parfois bien amenés. Les récits concernant le sexe m’ont par exemple rappelé le recueil scénarisé par Sibylline, Premières fois, dans leur approche à la fois sans tabou et classieuse du sujet. Comme je l’ai dit les sujets sont diversifiés, et cette richesse justifie à elle seule la bonne note attribuée à mon avis, même si j’ai beaucoup apprécié la plupart des graphismes. A noter la présence parmi les contributeurs d’auteurs déjà publiés par ailleurs ou très connus, comme Lommsek, Faz, Thomas Gilbert ou encore Manu XYZ. Un recueil pas mal du tout, donc.
Mon cauchemar et moi
Coup de cœur avec cet album, qui nous emmène dans un monde onirique qui tient à la fois des univers de Miyazaki et de Tim Burton. Ici aussi, c’est un enfant, avec des créatures étranges, à la fois monstrueuses et délicates, et un monde dont on ne connaît pas vraiment la nature, même à la fin… Une fin qui n’en est pas tout à fait une, qui n’est pas non plus une grosse surprise, mais qui est bien amenée, ce qui en soi est un très bon point. Plus que pour l’histoire j’ai vraiment aimé le dessin de Yohan Sacré, dans un style naïf mais tellement efficace, une mise en page sans contraintes mais bien agencée, et même des pleines pages empreintes d’une poésie simple. Ces pieuvres qui volent dans le ciel sont tellement jolies… Mon avis a frôlé de très près le 4/5 tellement j’ai été enchanté par ma lecture, mais le prix assez prohibitif a fait un peu retomber mon enthousiasme. Cependant je vous invite vivement à jeter un coup d’œil à l’album (et à sa version online sur le site de l’éditeur), ça vaut le coup d’œil pour peu que vous soyez sensible à ce type d’ambiance.