Après la lecture du premier tome.
Que demander de plus à une BD ???
Gabella effectue un excellent travail au scénario, il reprend partiellement des contes connus, fusionne ces éléments et nous fournit une histoire riche et dense. La narration est excellente, le premier tome n'est pas qu'introductif, on a le droit à une histoire complète faisant partie d'une histoire plus complexe. Cette dernière n'ira pas chercher trop loin car il s'agit d'un triptyque.
La cerise sur le gâteau n'est pas réellement une surprise : Gabella a le chic pour s'adjoindre de talentueux dessinateurs. Martinello fournit une copie d'une rare qualité.
Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas vu une série débuter aussi bien.
A acheter les yeux fermés !!!
Etrange et belle histoire.
Le pitch de ce récit est particulier : une jeune femme simple d'esprit perd son enfant à la naissance. Mais deux mois plus tard, elle va faire comme si elle était revenue du ciel !!
Tous les habitants de l'impasse, où elle habite, vont alors jouer le jeu.
Le ton est sur le fil du rasoir, le scénario est très risqué. On se demande où vont nous mener les auteurs, on pense même connaître la fin mais pas le cheminement.
Sans révéler l'histoire, j'ai été agréablement surpris par cette histoire si humaine. La maîtrise du récit est parfaite, le final est très réussi.
Le dessin est très tonique, les couleurs informatisées sont travaillées et réussies.
Les fans d'action passeront leur chemin, les autres apprécieront l'originalité et le traitement de ce scénario.
Un beau coup de coeur.
J'ignore pourquoi mais j'ai tout de suite eu le coup de coeur pour ce Comics aux allures (et au format) de Manga.
C'est à la fois très immature, avec pas mal de flou dans la narration, de libertés par rapport à la trame... mais aussi terriblement attachant et hyper bien séquencé. De même, le dessin est à la fois cool et diablement solide.
L'histoire, quant à elle, est juste improbable.
J'avoue ne pas encore comprendre où l'on va mais cet univers fonctionne bien, et a un vrai goût de reviens-y !
Les intrigues sont multiples et semblent converger. L'ensemble est plutôt calme et pourtant ça part en sucette en un clin d'oeil.
Et ce concept de maitre chat est aussi délicieusement dingue
Espérons que la suite soit à la hauteur de cet ovni, et qu'il lui donne de la matière, car ce premier tome a beaucoup de charme !
Bon alors là je ne suis plus objectif du tout !
C'est quand même la série originale qui m'a vraiment fait aimer la BD et passer à autre chose qu'Astérix et Tintin (attention je ne renie rien !).
La "pré-série" (ça se dit ?) qui sort en ce moment est vraiment fidèle aux éléments déjà mis en place à l'époque, et le dessin, bien que les dessinateurs changent à chaque nouvel album, garde une continuité bienvenue.
En un mot, un MUST !
Pour moi, c'est la baffe de ce début d'année. Il y a eu peu de bonnes surprises depuis janvier et cet album est une belle découverte avec un dessinateur jusqu'ici inconnu. Contrairement à bien des albums Soleil auxquels on pourrait associer 3 Souhaits (la couv', la couleur...), il n'y a pas de déception en ouvrant l'album. Le dessin intérieur est à la hauteur de cette très belle couverture qui capte très vite l'attention.
La séduction de ce dessin est cependant au service d'une histoire riche et inventive qui reprend des éléments connus sans jamais se laisser aller à la facilité. Le parti pris de faire une vrai belle aventure hollywoodienne pleine d'action (beaucoup) et de rebondissement (encore plus) n'empêche pas des personnages - certes un poil simplistes pour qui pensait lire un roman graphique - bien campés et riches de subtilités à découvrir dans les prochains épisodes (ok je m'avance un peu).
Je m'emballe, je m'emballe :) mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti avec ce titre.
Mais quel talent ce Blain ! Comment arrive-t-il à rendre aussi dynamiques ses personnages ? A rendre intéressantes des histoires de ministères (bon, son scénariste y est sans doute aussi pour quelque chose :) ) ?
Autant le propos de Gus ne m'avait pas toujours charmée (je pense que c'est un titre qui parle plus aux mecs en fait), autant ce "quai d'Orsay" se révèle passionnant d'un bout à l'autre. Le propos est fin et intelligent, drôle, et réussit à parler du métier de politicien sans militantisme "pro" ou "anti".
Et, une fois de plus, je m'incline devant sa maîtrise du dessin et de la narration. Blain, c'est pour moi un peu l'anti "auteur soleil/daniel Maghen", l'artiste génial qui refuse toute poudre aux yeux et toute tentative ostentatoire d'étaler sa maîtrise incroyable du dessin, pour plier complètement son style aux contraintes de la narration et de son propos. Ne pas se mettre en avant, c'est l'histoire qui prime avant tout !
Preuve d'une grande intégrité artistique et d'un grande intelligence, à l'image de ce dernier opus...
Je vais commencer par ce qui fâche, la colorisation qui baisse de qualité entre le premier et les deux autres tomes, à noter que Munuera n’est plus tout seul aux couleurs et celles-ci bien que toujours jolies sont nettement moins travaillées et surtout plus grossièrement étalées. Je déteste ce genre de mauvaises surprises et c’est la raison pour laquelle je ne mets pas cinq étoiles à cette série, car ça m’a pas mal énervée, cela dit je tiens tout de même à préciser que cela reste largement correct, mais quand même… je suis très fâchée.
A noter aussi que c’est une histoire complète, on ne pourrait même pas parler de cycle, la fin clôt l’histoire sans qu’aucune question reste sans réponse. Il est vrai que les auteurs ont noté à la fin du troisième tome : « fin de la première histoire » et qu’il n’ont pas fait de suite, ce qui est bien dommage soit dit en passant, mais le terme série abandonnée me semble totalement incorrect, c’est d’ailleurs à cause de ce classement que j’ai mis du temps à me plonger dans ce récit, pensant que des choses resteraient en suspend, comme cela arrive avec les histoires à cycles, mais il n’en est rien, j’estime que c’est une série finie et de plus superbement achevée.
Le point fort de la série, après le petit désagrément graphique, est son scénario. Une histoire qui mêle les genres, fantasy, SF, personnages animaliers, zombies, avec une touche d’uchronie et d’Histoire religieuse, Sfar sait s’y prendre pour offrir des scénarios originaux. Les personnages sont intéressants car ils présentent une multitude de caractères différents et l’humour est présent juste ce qu’il faut. J’aime lorsque les auteurs n’hésitent pas à faire mourir en cours de route certains de leurs personnages, cela apporte une belle touche de réalisme, exit le héros invincible ! D'ailleurs ici point de héros solitaire, tous ont un rôle décisif.
« Les Potamoks » encore une belle preuve de l’imagination débordante de Môsieur Sfar.
Un petit bijou de parodie politique, aussi bien documenté et aussi drôle qu'une série comme The West Wing.
L'allusion à Dominique de Villepin est transparente. L'ambiance paranoïaque, obséquieuse et fébrile d'un cabinet ministériel très bien rendue, avec des personnages qui restent riches malgré la caricature. Lanzac a dû vivre ce qu'il raconte de l'intérieur !
Chaque page est une histoire dans l'histoire, un sketch en une planche, nerveux et bien ficelé.
Le dessin de Blain, que j'apprécie moyennement d'habitude, est tout à fait adapté, par sa nervosité et son sens du mouvement, à ce récit à 100 à l'heure.
Bravo.
Ça y est, j'ai fini en deux mois les 29 tomes de la série : les 7 intégrales, accompagnées du dernier tome en date. J'avais de bons souvenirs de la série d'il y a une vingtaine d'année, mais j'avais été déçu il y a quelques années par le tome 26, un tome que j'avais lu au hasard et que j'avais trouvé un peu décousu. J'avais donc trainé les pieds devant l'achat des intégrales que je jugeais à l'époque un peu chères. C'était sans me rendre compte qu'elles sont en grand format et que le prix est donc un peu plus justifié.
Voilà donc mon retard rattrapé... en 2 petits mois.
Bilan : cette série fleuve est un tout. Chaque tome raconte une histoire indépendante, mais on retrouve de temps en temps, d'un tome à l'autre, des personnages secondaires que l'on a déjà croisé. Nos deux héros reviennent de temps en temps sur leurs pas et retrouvent leurs amis, des "ennemis", de la famille.
Il FAUT lire les tomes bien à la suite, tout est cohérent, les relations prennent du corps (même entre Kurdy et Jeremiah, qui se connaissent pourtant à fond). Et la lecture rapprochée de tous ces tomes ne m'a pas fait ressentir la moindre lassitude, ni la moindre baisse de régime que l'on peut lire ici et là et que j'avais aussi ressenti à la lecture du tome 26 (sans avoir lu les 10 précédents).
Bref, cette histoire est un tout formidablement raconté, particulièrement homogène, où il manque juste peut-être une explication plus détaillée de cet univers post apocalyptique. Rien ne nous est expliqué, c'est juste un constat, et on suit dans cet univers dévasté les aventures de deux pauvres gus paumés, qui cherchent juste à survivre et qui vont rencontrer toutes sortes de tarés et d'âmes errantes, sans doute nés suite à la catastrophe.
Concernant les histoires indépendantes, le schéma narratif est très curieux, et propre à Hermann (en tout cas, il ne me dit rien chez d'autres scénaristes). Kurdy, le plus dégourdi et amoral des deux, et Jeremiah, le plus gentil et niais mais qui devient quand même de plus en plus brute et sauvage dans les derniers tomes, font juste de la route pour visiter le pays à la recherche de boulot et tombent toujours sur des histoires de fous (sectes, violeurs, assassins, fous, sujets d'expérience...), parfois légèrement teintées de Fantastique, et dont ils ne connaitront pas toujours le dénouement eux-mêmes (au contraire des lecteur). Ils sont juste embarqués dans des histoires qui les dépassent et essayent de survivre ou d'aider la veuve et l'orphelin dans la mesure de leurs moyens et de leurs envie. Cela donne des histoires très réelles, aux fins souvent abruptes, mais au final particulièrement hypnotiques.
Une série formidable au final, sans baisse de régime, dont certains des derniers tomes font même partie de mes préférés, tellement la narration et les dialogues sont fouillés.
Cette série est vraiment géniale !
Le scénario est franchement bien et les personnages sont super (surtout Richard qui est mon personnage préféré et qui trouve toujours des idées de concours idiots).
Le dessin, c'est du Trondheim, c'est-à-dire des animaux aux tronches mignonnes avec des couleurs géniales.
En bref, voilà une série animalière dont vous ne vous lasserez pas.
A lire et à relire !...
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3 Souhaits
Après la lecture du premier tome. Que demander de plus à une BD ??? Gabella effectue un excellent travail au scénario, il reprend partiellement des contes connus, fusionne ces éléments et nous fournit une histoire riche et dense. La narration est excellente, le premier tome n'est pas qu'introductif, on a le droit à une histoire complète faisant partie d'une histoire plus complexe. Cette dernière n'ira pas chercher trop loin car il s'agit d'un triptyque. La cerise sur le gâteau n'est pas réellement une surprise : Gabella a le chic pour s'adjoindre de talentueux dessinateurs. Martinello fournit une copie d'une rare qualité. Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas vu une série débuter aussi bien. A acheter les yeux fermés !!!
Lydie
Etrange et belle histoire. Le pitch de ce récit est particulier : une jeune femme simple d'esprit perd son enfant à la naissance. Mais deux mois plus tard, elle va faire comme si elle était revenue du ciel !! Tous les habitants de l'impasse, où elle habite, vont alors jouer le jeu. Le ton est sur le fil du rasoir, le scénario est très risqué. On se demande où vont nous mener les auteurs, on pense même connaître la fin mais pas le cheminement. Sans révéler l'histoire, j'ai été agréablement surpris par cette histoire si humaine. La maîtrise du récit est parfaite, le final est très réussi. Le dessin est très tonique, les couleurs informatisées sont travaillées et réussies. Les fans d'action passeront leur chemin, les autres apprécieront l'originalité et le traitement de ce scénario. Un beau coup de coeur.
King City
J'ignore pourquoi mais j'ai tout de suite eu le coup de coeur pour ce Comics aux allures (et au format) de Manga. C'est à la fois très immature, avec pas mal de flou dans la narration, de libertés par rapport à la trame... mais aussi terriblement attachant et hyper bien séquencé. De même, le dessin est à la fois cool et diablement solide. L'histoire, quant à elle, est juste improbable. J'avoue ne pas encore comprendre où l'on va mais cet univers fonctionne bien, et a un vrai goût de reviens-y ! Les intrigues sont multiples et semblent converger. L'ensemble est plutôt calme et pourtant ça part en sucette en un clin d'oeil. Et ce concept de maitre chat est aussi délicieusement dingue Espérons que la suite soit à la hauteur de cet ovni, et qu'il lui donne de la matière, car ce premier tome a beaucoup de charme !
La Quête de l'Oiseau du Temps
Bon alors là je ne suis plus objectif du tout ! C'est quand même la série originale qui m'a vraiment fait aimer la BD et passer à autre chose qu'Astérix et Tintin (attention je ne renie rien !). La "pré-série" (ça se dit ?) qui sort en ce moment est vraiment fidèle aux éléments déjà mis en place à l'époque, et le dessin, bien que les dessinateurs changent à chaque nouvel album, garde une continuité bienvenue. En un mot, un MUST !
3 Souhaits
Pour moi, c'est la baffe de ce début d'année. Il y a eu peu de bonnes surprises depuis janvier et cet album est une belle découverte avec un dessinateur jusqu'ici inconnu. Contrairement à bien des albums Soleil auxquels on pourrait associer 3 Souhaits (la couv', la couleur...), il n'y a pas de déception en ouvrant l'album. Le dessin intérieur est à la hauteur de cette très belle couverture qui capte très vite l'attention. La séduction de ce dessin est cependant au service d'une histoire riche et inventive qui reprend des éléments connus sans jamais se laisser aller à la facilité. Le parti pris de faire une vrai belle aventure hollywoodienne pleine d'action (beaucoup) et de rebondissement (encore plus) n'empêche pas des personnages - certes un poil simplistes pour qui pensait lire un roman graphique - bien campés et riches de subtilités à découvrir dans les prochains épisodes (ok je m'avance un peu). Je m'emballe, je m'emballe :) mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti avec ce titre.
Quai d'Orsay
Mais quel talent ce Blain ! Comment arrive-t-il à rendre aussi dynamiques ses personnages ? A rendre intéressantes des histoires de ministères (bon, son scénariste y est sans doute aussi pour quelque chose :) ) ? Autant le propos de Gus ne m'avait pas toujours charmée (je pense que c'est un titre qui parle plus aux mecs en fait), autant ce "quai d'Orsay" se révèle passionnant d'un bout à l'autre. Le propos est fin et intelligent, drôle, et réussit à parler du métier de politicien sans militantisme "pro" ou "anti". Et, une fois de plus, je m'incline devant sa maîtrise du dessin et de la narration. Blain, c'est pour moi un peu l'anti "auteur soleil/daniel Maghen", l'artiste génial qui refuse toute poudre aux yeux et toute tentative ostentatoire d'étaler sa maîtrise incroyable du dessin, pour plier complètement son style aux contraintes de la narration et de son propos. Ne pas se mettre en avant, c'est l'histoire qui prime avant tout ! Preuve d'une grande intégrité artistique et d'un grande intelligence, à l'image de ce dernier opus...
Les Potamoks
Je vais commencer par ce qui fâche, la colorisation qui baisse de qualité entre le premier et les deux autres tomes, à noter que Munuera n’est plus tout seul aux couleurs et celles-ci bien que toujours jolies sont nettement moins travaillées et surtout plus grossièrement étalées. Je déteste ce genre de mauvaises surprises et c’est la raison pour laquelle je ne mets pas cinq étoiles à cette série, car ça m’a pas mal énervée, cela dit je tiens tout de même à préciser que cela reste largement correct, mais quand même… je suis très fâchée. A noter aussi que c’est une histoire complète, on ne pourrait même pas parler de cycle, la fin clôt l’histoire sans qu’aucune question reste sans réponse. Il est vrai que les auteurs ont noté à la fin du troisième tome : « fin de la première histoire » et qu’il n’ont pas fait de suite, ce qui est bien dommage soit dit en passant, mais le terme série abandonnée me semble totalement incorrect, c’est d’ailleurs à cause de ce classement que j’ai mis du temps à me plonger dans ce récit, pensant que des choses resteraient en suspend, comme cela arrive avec les histoires à cycles, mais il n’en est rien, j’estime que c’est une série finie et de plus superbement achevée. Le point fort de la série, après le petit désagrément graphique, est son scénario. Une histoire qui mêle les genres, fantasy, SF, personnages animaliers, zombies, avec une touche d’uchronie et d’Histoire religieuse, Sfar sait s’y prendre pour offrir des scénarios originaux. Les personnages sont intéressants car ils présentent une multitude de caractères différents et l’humour est présent juste ce qu’il faut. J’aime lorsque les auteurs n’hésitent pas à faire mourir en cours de route certains de leurs personnages, cela apporte une belle touche de réalisme, exit le héros invincible ! D'ailleurs ici point de héros solitaire, tous ont un rôle décisif. « Les Potamoks » encore une belle preuve de l’imagination débordante de Môsieur Sfar.
Quai d'Orsay
Un petit bijou de parodie politique, aussi bien documenté et aussi drôle qu'une série comme The West Wing. L'allusion à Dominique de Villepin est transparente. L'ambiance paranoïaque, obséquieuse et fébrile d'un cabinet ministériel très bien rendue, avec des personnages qui restent riches malgré la caricature. Lanzac a dû vivre ce qu'il raconte de l'intérieur ! Chaque page est une histoire dans l'histoire, un sketch en une planche, nerveux et bien ficelé. Le dessin de Blain, que j'apprécie moyennement d'habitude, est tout à fait adapté, par sa nervosité et son sens du mouvement, à ce récit à 100 à l'heure. Bravo.
Jeremiah
Ça y est, j'ai fini en deux mois les 29 tomes de la série : les 7 intégrales, accompagnées du dernier tome en date. J'avais de bons souvenirs de la série d'il y a une vingtaine d'année, mais j'avais été déçu il y a quelques années par le tome 26, un tome que j'avais lu au hasard et que j'avais trouvé un peu décousu. J'avais donc trainé les pieds devant l'achat des intégrales que je jugeais à l'époque un peu chères. C'était sans me rendre compte qu'elles sont en grand format et que le prix est donc un peu plus justifié. Voilà donc mon retard rattrapé... en 2 petits mois. Bilan : cette série fleuve est un tout. Chaque tome raconte une histoire indépendante, mais on retrouve de temps en temps, d'un tome à l'autre, des personnages secondaires que l'on a déjà croisé. Nos deux héros reviennent de temps en temps sur leurs pas et retrouvent leurs amis, des "ennemis", de la famille. Il FAUT lire les tomes bien à la suite, tout est cohérent, les relations prennent du corps (même entre Kurdy et Jeremiah, qui se connaissent pourtant à fond). Et la lecture rapprochée de tous ces tomes ne m'a pas fait ressentir la moindre lassitude, ni la moindre baisse de régime que l'on peut lire ici et là et que j'avais aussi ressenti à la lecture du tome 26 (sans avoir lu les 10 précédents). Bref, cette histoire est un tout formidablement raconté, particulièrement homogène, où il manque juste peut-être une explication plus détaillée de cet univers post apocalyptique. Rien ne nous est expliqué, c'est juste un constat, et on suit dans cet univers dévasté les aventures de deux pauvres gus paumés, qui cherchent juste à survivre et qui vont rencontrer toutes sortes de tarés et d'âmes errantes, sans doute nés suite à la catastrophe. Concernant les histoires indépendantes, le schéma narratif est très curieux, et propre à Hermann (en tout cas, il ne me dit rien chez d'autres scénaristes). Kurdy, le plus dégourdi et amoral des deux, et Jeremiah, le plus gentil et niais mais qui devient quand même de plus en plus brute et sauvage dans les derniers tomes, font juste de la route pour visiter le pays à la recherche de boulot et tombent toujours sur des histoires de fous (sectes, violeurs, assassins, fous, sujets d'expérience...), parfois légèrement teintées de Fantastique, et dont ils ne connaitront pas toujours le dénouement eux-mêmes (au contraire des lecteur). Ils sont juste embarqués dans des histoires qui les dépassent et essayent de survivre ou d'aider la veuve et l'orphelin dans la mesure de leurs moyens et de leurs envie. Cela donne des histoires très réelles, aux fins souvent abruptes, mais au final particulièrement hypnotiques. Une série formidable au final, sans baisse de régime, dont certains des derniers tomes font même partie de mes préférés, tellement la narration et les dialogues sont fouillés.
Les Formidables Aventures de Lapinot
Cette série est vraiment géniale ! Le scénario est franchement bien et les personnages sont super (surtout Richard qui est mon personnage préféré et qui trouve toujours des idées de concours idiots). Le dessin, c'est du Trondheim, c'est-à-dire des animaux aux tronches mignonnes avec des couleurs géniales. En bref, voilà une série animalière dont vous ne vous lasserez pas. A lire et à relire !...