Voila longtemps que je n'avais pas lu un "Pacush blues", puis le petit dernier m'a permis de m'y replonger.
Malgré l'intérêt limité de Premières mesures, qui présente juste quelques petites histoires, malgré le mal de Jefferson qui est presque indigeste et profondément dépressif, et malgré les écueils du Mythe de Frankestein qui nous fait rentrer dans une période de travail baclé ... et ou le dessin n'est plus là ...
Malgré tout cela j'adore cette série, et plus spécifiquement la période de maturité où l'on trouve une très belle patte, de l'humour noir, mais surtout une sensibilité particulière et des reflexions sur des grands thèmes de société.
Et là ... ca fonctionne à mort !
Dans le Mal de mer on nous parle survie mais surtout de la place de l'individu au sein de la société et au regard des intérêts du groupe.
Destin farçeur aborde la prise de pouvoir, le racisme.
La logique du pire épluche les mécanisme de la créativité, et du droit d'auteur.
Et à chaque fois, P'tit luc nous emmène vers l'absurde, pousse les logiques à l'extrême et s'en sort grâce à l'humour. Il frappe souvent juste, sans jamais se noyer dans les concepts.
Il a construit quelques très belles BDs donc, avec de vrais sujets de fond.
Venant de finir le p'tit dernier : Correspondance avec les corps obscurs, j'y vois un retour aux sources.
On sent une application plus forte, comme aux origines et en même temps on revient à un sujet plus noir ; puisque cet album parle de la mort ...
Du coup j'ai eu l'impression de revoir Le mal de Jefferson, où là aussi il n'y a plus d'humour.
On y trouvera juste du noir... du blues...
Il faut entrer dans le dessin assez kafkaïen de Marc-Antoine Mathieu, au noir et blanc assez austère. Personnellement, j'aime et je le trouve très adapté au récit, en plus de ses grandes qualités de construction et de cadrage.
Le scénario est une petite pepite philosophique, qui pose les grandes questions sans se prendre au sérieux et sans lasser.
C'est vrai, ça. Si Dieu se pointait, qu'est-ce que nous lui dirions ? Ne risquerait-il pas d'essuyer quelques reproches ? Mais n'aurait-il pas, lui aussi, des arguments pour sa défense ?
Décidément, après Julius Corentin Acquefacques et Le Dessin, Marc-Antoine Mathieu s'affirme comme un scénariste aussi talentueux que singulier.
"Pigeons Verts" est une excellente surprise.
J'ai attaqué la lecture sans savoir de quoi il en retournait.
Il s'agit en fait d'une BD à univers comme Horologiom par exemple, style que j'affectionne particulièrement lorsque l'exercice est réussi. C'est le cas ici, l'histoire est déroutante mais prenante. Les personnages sont décalés et l'humour est omniprésent.
Pourtant il y a des thématiques plus sérieuses qui laissent à réfléchir.
Je me suis laissé emporter par le récit qui sort des sentiers battus.
Cerise sur le gâteau, le dessin est vraiment plaisant, le trait est fin, les cases sont détaillées, l'environnement est structuré et cohérent et les couleurs sont très belles.
Même la chute est réussie, il doit d'ailleurs s'agir d'un one shot. Faire une suite gâcherait le travail fourni.
J'ai hâte de retrouver ces auteurs sur d'autres productions en espérant qu'ils seront sur la même dynamique.
Voilà une bande dessinée directement destinée aux libraires, collectionneurs et fans de BD de tous poils. Tout simplement car ce sont eux qui en sont le sujet et les héros.
Le format est étonnant : tout en hauteur, deux fois moins large qu'un album ordinaire. Cela s'explique par la structure en strips verticaux de chaque gag. Ces strips accompagnaient en effet à l'origine chaque semaine les sommaires du journal Spirou. Malgré sa taille faussement petite, cet album de 94 pages se lit longuement car les gags sont relativement denses.
Tandis que Sergio Salma assure le scénario, on reconnait immédiatement le dessin de Libon. J'aime beaucoup son style qui est en mesure de me faire rire par la simple bouille de ses personnages. Il est d'une redoutable efficacité pour des gags courts comme ici.
On sent que les auteurs se sont fait plaisir, mettant en scène le monde des BDphiles dont ils font eux-mêmes visiblement complètement partie. Surproduction, nostalgie des lectures d'enfance, collectionnite aigüe, marketing éditorial, clients agaçants, conflits de goûts et autres fans de BD érudits et pointilleux, on y retrouve tout le microcosme des amateurs de BD, mainstream comme indé, mangas comme... ah tiens non, ils ne parlent pas tellement de comics en fait...
Même si tous les gags ne sont pas aussi hilarants les uns que les autres, j'ai été explosé de rire sur une grande majorité d'entre eux. Je m'y suis tout à fait reconnu. J'y ai retrouvé l'univers de la BD de ces 10 dernières années, avec ses particularités, ses défauts, ses anecdotes. Les récits sont variés, les chutes bien amenées et souvent excellentes.
Je me demande si par hasard il ne faudrait être un grand amateur de BD pour apprécier à leur juste saveur tous ces gags. Mais ça tombe bien, j'en suis un et j'ai pris un grand plaisir à lire cette bande dessinée.
Je n'avais pas lu quelque chose d'aussi "puissant" depuis bien longtemps... Enfin une vraie histoire prenante sans raccourcie ! :)
Quelques scènes bien senties, des personnages au caractère bien trempé et un encrage dans un Paris soixante-huitard plus que réaliste: tout semble réunie pour nous faire passer un moment d'anthologie.
Ce n'est pas tant le dessin qui m'a conquis mais le scénario de Giroud digne des plus grands secrets de famille. Tout se tient dans un numéro d'équilibriste parfait. C'est du grand art ! Cette histoire brille par son intelligence ! Même le titre trouvera sa justification dans le second tome de ce diptyque palpitant.
Que dire également du découpage quasi-cinématographique ? Cela ferait sans doute un très bon film.C'est véritablement une lecture jubilatoire garantie avec un final riche et émouvant ! :)
Note Dessin: 3.5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4/5
Cette BD est une pure réussite. Elle recueille des témoignages de femmes connues telles qu'elles sont au naturel. On apprend moult anecdotes, les masques tombent pour dévoiler la vraie richesse de ces personnalités.
La BD est très bavarde mais au final on n'en a pas assez, c'est si captivant que l'on reste presque sur sa faim. Chaque récit aurait pu donner un volume entier, à chaque fois que je voyais fin en bas de la page, la déception était de mise, puis à nouveau le plaisir de découvrir une autre personnalité avant le fin final.
L'auteure a de la matière à faire d'autres tomes, j'espère qu'elle ne s'en privera pas et nous également par la même occasion.
J'ai été touché car le ton de chaque interview est simple et sensible. On sent l'authenticité des propos grâce à la mise en confiance et l'écoute des protagonistes.
Chaque récit est différent mais ils m'ont tous plu, en fait j'ai surtout adoré ces femmes bien plus intéressantes que leurs personnages car là où elles excellent, c'est tout simplement dans leur vie...
Reste le dessin, très doux, tout en retenue, il sert à merveille ce projet intimiste.
Différent de tout ce que j'ai lu à ce jour, "Drôles de femmes" offre une nouvelle expérience dans le monde si riche du 9ème art.
Outre la qualité des dessins, Taniguchi traite d'un sujet grave : l'armée agissant en toute impunité. Il parle aussi de liberté, de courage de loyauté, du lien liant l'homme à son ami canin.
Comme à chaque fois, l'auteur nous emmène dans son monde, conduit par des dessins superbes, un graphisme dynamique.
Il arrive, sans tomber dans l'antropomorphisme, à transmettre les émotions de l'animal à travers le regard.
Jusqu'à présent aucune de ses oeuvres ne m'a laissé insensible, n'hésitez pas à lire ses autres livres, ils arrivent toujours à nous faire réfléchir.
Comme beaucoup d'autres d'entre vous je trouve que One piece est un manga culte. C'est un de ces mangas qui se détache des autres mangas par notre envie de vouloir tout le temps connaitre la suite.
Tous les personnages de One piece sont très attachants. Ils ont chacun un but dans leur vie mais ils se battent afin d'aussi aider le rêve de leur capitaine à devenir réalité. Ce qui est incroyable c'est que chaque personnage a sa complexité et est différent alors que le contraste est qu'ils se complètent les uns les autres. Nous autres lecteurs n'avons qu'une seule envie, devenir pirate et vivre une grande aventure avec Luffy et ses compagnons.
Eiichiro Oda a notamment eu l'idée des fruits du démon qui pour moi est une excellente idée. J'adore le graphisme du manga car il correspond bien a l'univers du shogun et des pirates.
Je conseille fortement ce manga plutôt aux jeunes adolescents.
Merveilleux Chabouté !
Encore une fois, la magie a fonctionné pour moi, et Chabouté a su m’amener avec lui, là où il voulait. C’est chaque fois différent, mais c’est toujours aussi captivant.
Je me suis lancé rapidement dans la lecture de cet album, pour me rendre compte que j’avais fait 2 pages dans la deuxième histoire sans remarquer que la première était belle et bien terminée. Les histoires s’enchaînent les unes aux autres sans fins et sans titres.
Ce qui fait que j’ai recommencé ma lecture mais cette fois-ci en prenant le temps de savourer chacune de ces planches. J’ai su observer et apprécier tous les détails. Je me suis attaché à chacun des personnages, tous plus vrais que nature.
Je me suis laissé surprendre par la chute de chacune de ces treize petites histoires qui ont peut-être un fin amère, mais qui sont une belle invitation à mettre plus de tendresse, de compassion et d’amour en nous et autour de nous.
Cet album est pour moi un véritable coup de cœur.
Voici une production apparemment pas très connue que je trouve excellente et surtout incroyablement originale, presque déconcertante tant le monde créé sort des chemins battus, Veyron a réussi avec brio à mélanger intimement les univers porcin et humain.
Edmond est un cochon humanisé qui garde sa fonction première de procréateur pourvoyeur de viande, de saucisses et autres mets savoureux. Mais Edmond n'est certes pas le reproducteur idéal, trop fainéant, trop difficile. Il tient tout de même à garder sa place et ne veut pas se retrouver transformé à son tour en entrée ou plat de résistance. Hélas pour lui et heureusement pour nous, il se fourre dans un mauvais coup qui le contraint à s'exiler en Espagne…
J'ai lu l'intégrale en noir et blanc et le début fait penser à des histoires courtes alors que c'est un récit complet. Tous les changements - sous forme d'histoires courtes - des femmes-cochonnes d'Edmond deviennent à un moment un peu lassantes mais elles sont là pour nous présenter l'univers dans lequel évolue Edmond. Enfin l'intrigue principale démarre et nous voilà partis pour des aventures incroyables où chaque personnage animalier garde sa fonction première, les chiens sont des gardiens, les arabes des chameaux, les espagnols des ânes, il y a même un toréador en taureau, etc., c'est vraiment bien pensé et merveilleusement logique. L'auteur va aussi très loin en mélangeant camps de concentration et ferme d'engraissage porcine, ce n'est pas dérangeant du tout car c'est très bien amené et surtout avec beaucoup de naturel. C'est un monde cruel où le plus fort ou tout au moins le plus malin sera le seul à même de s'en sortir.
Rochette nous offre des personnages d'une grande expressivité et d'un charme fou qui les rendent très attachants. Les décors sont simples mais suffisants, les intervenants sont mis en avant. Je me suis régalée à tous les niveaux.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Pacush Blues
Voila longtemps que je n'avais pas lu un "Pacush blues", puis le petit dernier m'a permis de m'y replonger. Malgré l'intérêt limité de Premières mesures, qui présente juste quelques petites histoires, malgré le mal de Jefferson qui est presque indigeste et profondément dépressif, et malgré les écueils du Mythe de Frankestein qui nous fait rentrer dans une période de travail baclé ... et ou le dessin n'est plus là ... Malgré tout cela j'adore cette série, et plus spécifiquement la période de maturité où l'on trouve une très belle patte, de l'humour noir, mais surtout une sensibilité particulière et des reflexions sur des grands thèmes de société. Et là ... ca fonctionne à mort ! Dans le Mal de mer on nous parle survie mais surtout de la place de l'individu au sein de la société et au regard des intérêts du groupe. Destin farçeur aborde la prise de pouvoir, le racisme. La logique du pire épluche les mécanisme de la créativité, et du droit d'auteur. Et à chaque fois, P'tit luc nous emmène vers l'absurde, pousse les logiques à l'extrême et s'en sort grâce à l'humour. Il frappe souvent juste, sans jamais se noyer dans les concepts. Il a construit quelques très belles BDs donc, avec de vrais sujets de fond. Venant de finir le p'tit dernier : Correspondance avec les corps obscurs, j'y vois un retour aux sources. On sent une application plus forte, comme aux origines et en même temps on revient à un sujet plus noir ; puisque cet album parle de la mort ... Du coup j'ai eu l'impression de revoir Le mal de Jefferson, où là aussi il n'y a plus d'humour. On y trouvera juste du noir... du blues...
Dieu en personne
Il faut entrer dans le dessin assez kafkaïen de Marc-Antoine Mathieu, au noir et blanc assez austère. Personnellement, j'aime et je le trouve très adapté au récit, en plus de ses grandes qualités de construction et de cadrage. Le scénario est une petite pepite philosophique, qui pose les grandes questions sans se prendre au sérieux et sans lasser. C'est vrai, ça. Si Dieu se pointait, qu'est-ce que nous lui dirions ? Ne risquerait-il pas d'essuyer quelques reproches ? Mais n'aurait-il pas, lui aussi, des arguments pour sa défense ? Décidément, après Julius Corentin Acquefacques et Le Dessin, Marc-Antoine Mathieu s'affirme comme un scénariste aussi talentueux que singulier.
Pigeons Verts
"Pigeons Verts" est une excellente surprise. J'ai attaqué la lecture sans savoir de quoi il en retournait. Il s'agit en fait d'une BD à univers comme Horologiom par exemple, style que j'affectionne particulièrement lorsque l'exercice est réussi. C'est le cas ici, l'histoire est déroutante mais prenante. Les personnages sont décalés et l'humour est omniprésent. Pourtant il y a des thématiques plus sérieuses qui laissent à réfléchir. Je me suis laissé emporter par le récit qui sort des sentiers battus. Cerise sur le gâteau, le dessin est vraiment plaisant, le trait est fin, les cases sont détaillées, l'environnement est structuré et cohérent et les couleurs sont très belles. Même la chute est réussie, il doit d'ailleurs s'agir d'un one shot. Faire une suite gâcherait le travail fourni. J'ai hâte de retrouver ces auteurs sur d'autres productions en espérant qu'ils seront sur la même dynamique.
Animal lecteur
Voilà une bande dessinée directement destinée aux libraires, collectionneurs et fans de BD de tous poils. Tout simplement car ce sont eux qui en sont le sujet et les héros. Le format est étonnant : tout en hauteur, deux fois moins large qu'un album ordinaire. Cela s'explique par la structure en strips verticaux de chaque gag. Ces strips accompagnaient en effet à l'origine chaque semaine les sommaires du journal Spirou. Malgré sa taille faussement petite, cet album de 94 pages se lit longuement car les gags sont relativement denses. Tandis que Sergio Salma assure le scénario, on reconnait immédiatement le dessin de Libon. J'aime beaucoup son style qui est en mesure de me faire rire par la simple bouille de ses personnages. Il est d'une redoutable efficacité pour des gags courts comme ici. On sent que les auteurs se sont fait plaisir, mettant en scène le monde des BDphiles dont ils font eux-mêmes visiblement complètement partie. Surproduction, nostalgie des lectures d'enfance, collectionnite aigüe, marketing éditorial, clients agaçants, conflits de goûts et autres fans de BD érudits et pointilleux, on y retrouve tout le microcosme des amateurs de BD, mainstream comme indé, mangas comme... ah tiens non, ils ne parlent pas tellement de comics en fait... Même si tous les gags ne sont pas aussi hilarants les uns que les autres, j'ai été explosé de rire sur une grande majorité d'entre eux. Je m'y suis tout à fait reconnu. J'y ai retrouvé l'univers de la BD de ces 10 dernières années, avec ses particularités, ses défauts, ses anecdotes. Les récits sont variés, les chutes bien amenées et souvent excellentes. Je me demande si par hasard il ne faudrait être un grand amateur de BD pour apprécier à leur juste saveur tous ces gags. Mais ça tombe bien, j'en suis un et j'ai pris un grand plaisir à lire cette bande dessinée.
Secrets - L'écharde
Je n'avais pas lu quelque chose d'aussi "puissant" depuis bien longtemps... Enfin une vraie histoire prenante sans raccourcie ! :) Quelques scènes bien senties, des personnages au caractère bien trempé et un encrage dans un Paris soixante-huitard plus que réaliste: tout semble réunie pour nous faire passer un moment d'anthologie. Ce n'est pas tant le dessin qui m'a conquis mais le scénario de Giroud digne des plus grands secrets de famille. Tout se tient dans un numéro d'équilibriste parfait. C'est du grand art ! Cette histoire brille par son intelligence ! Même le titre trouvera sa justification dans le second tome de ce diptyque palpitant. Que dire également du découpage quasi-cinématographique ? Cela ferait sans doute un très bon film.C'est véritablement une lecture jubilatoire garantie avec un final riche et émouvant ! :) Note Dessin: 3.5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4/5
Drôles de femmes
Cette BD est une pure réussite. Elle recueille des témoignages de femmes connues telles qu'elles sont au naturel. On apprend moult anecdotes, les masques tombent pour dévoiler la vraie richesse de ces personnalités. La BD est très bavarde mais au final on n'en a pas assez, c'est si captivant que l'on reste presque sur sa faim. Chaque récit aurait pu donner un volume entier, à chaque fois que je voyais fin en bas de la page, la déception était de mise, puis à nouveau le plaisir de découvrir une autre personnalité avant le fin final. L'auteure a de la matière à faire d'autres tomes, j'espère qu'elle ne s'en privera pas et nous également par la même occasion. J'ai été touché car le ton de chaque interview est simple et sensible. On sent l'authenticité des propos grâce à la mise en confiance et l'écoute des protagonistes. Chaque récit est différent mais ils m'ont tous plu, en fait j'ai surtout adoré ces femmes bien plus intéressantes que leurs personnages car là où elles excellent, c'est tout simplement dans leur vie... Reste le dessin, très doux, tout en retenue, il sert à merveille ce projet intimiste. Différent de tout ce que j'ai lu à ce jour, "Drôles de femmes" offre une nouvelle expérience dans le monde si riche du 9ème art.
Blanco (Le Chien Blanco)
Outre la qualité des dessins, Taniguchi traite d'un sujet grave : l'armée agissant en toute impunité. Il parle aussi de liberté, de courage de loyauté, du lien liant l'homme à son ami canin. Comme à chaque fois, l'auteur nous emmène dans son monde, conduit par des dessins superbes, un graphisme dynamique. Il arrive, sans tomber dans l'antropomorphisme, à transmettre les émotions de l'animal à travers le regard. Jusqu'à présent aucune de ses oeuvres ne m'a laissé insensible, n'hésitez pas à lire ses autres livres, ils arrivent toujours à nous faire réfléchir.
One Piece
Comme beaucoup d'autres d'entre vous je trouve que One piece est un manga culte. C'est un de ces mangas qui se détache des autres mangas par notre envie de vouloir tout le temps connaitre la suite. Tous les personnages de One piece sont très attachants. Ils ont chacun un but dans leur vie mais ils se battent afin d'aussi aider le rêve de leur capitaine à devenir réalité. Ce qui est incroyable c'est que chaque personnage a sa complexité et est différent alors que le contraste est qu'ils se complètent les uns les autres. Nous autres lecteurs n'avons qu'une seule envie, devenir pirate et vivre une grande aventure avec Luffy et ses compagnons. Eiichiro Oda a notamment eu l'idée des fruits du démon qui pour moi est une excellente idée. J'adore le graphisme du manga car il correspond bien a l'univers du shogun et des pirates. Je conseille fortement ce manga plutôt aux jeunes adolescents.
Fables amères
Merveilleux Chabouté ! Encore une fois, la magie a fonctionné pour moi, et Chabouté a su m’amener avec lui, là où il voulait. C’est chaque fois différent, mais c’est toujours aussi captivant. Je me suis lancé rapidement dans la lecture de cet album, pour me rendre compte que j’avais fait 2 pages dans la deuxième histoire sans remarquer que la première était belle et bien terminée. Les histoires s’enchaînent les unes aux autres sans fins et sans titres. Ce qui fait que j’ai recommencé ma lecture mais cette fois-ci en prenant le temps de savourer chacune de ces planches. J’ai su observer et apprécier tous les détails. Je me suis attaché à chacun des personnages, tous plus vrais que nature. Je me suis laissé surprendre par la chute de chacune de ces treize petites histoires qui ont peut-être un fin amère, mais qui sont une belle invitation à mettre plus de tendresse, de compassion et d’amour en nous et autour de nous. Cet album est pour moi un véritable coup de cœur.
Edmond le Cochon
Voici une production apparemment pas très connue que je trouve excellente et surtout incroyablement originale, presque déconcertante tant le monde créé sort des chemins battus, Veyron a réussi avec brio à mélanger intimement les univers porcin et humain. Edmond est un cochon humanisé qui garde sa fonction première de procréateur pourvoyeur de viande, de saucisses et autres mets savoureux. Mais Edmond n'est certes pas le reproducteur idéal, trop fainéant, trop difficile. Il tient tout de même à garder sa place et ne veut pas se retrouver transformé à son tour en entrée ou plat de résistance. Hélas pour lui et heureusement pour nous, il se fourre dans un mauvais coup qui le contraint à s'exiler en Espagne… J'ai lu l'intégrale en noir et blanc et le début fait penser à des histoires courtes alors que c'est un récit complet. Tous les changements - sous forme d'histoires courtes - des femmes-cochonnes d'Edmond deviennent à un moment un peu lassantes mais elles sont là pour nous présenter l'univers dans lequel évolue Edmond. Enfin l'intrigue principale démarre et nous voilà partis pour des aventures incroyables où chaque personnage animalier garde sa fonction première, les chiens sont des gardiens, les arabes des chameaux, les espagnols des ânes, il y a même un toréador en taureau, etc., c'est vraiment bien pensé et merveilleusement logique. L'auteur va aussi très loin en mélangeant camps de concentration et ferme d'engraissage porcine, ce n'est pas dérangeant du tout car c'est très bien amené et surtout avec beaucoup de naturel. C'est un monde cruel où le plus fort ou tout au moins le plus malin sera le seul à même de s'en sortir. Rochette nous offre des personnages d'une grande expressivité et d'un charme fou qui les rendent très attachants. Les décors sont simples mais suffisants, les intervenants sont mis en avant. Je me suis régalée à tous les niveaux.