Drame inexorable sur fond de révolution, personnages aux visages longilignes, pâles et hantés de poètes maudits, camaïeu de rouge pour les couleurs... On est dans le romantisme le plus échevelé dès la première page.
Le Paris misérable de 1848 est très bien rendu. Le dessin est très maîtrisé, de la construction des pages aux personnages en passant par les décors et les lumières.
Le scénario tient la route, même si les personnages sont peut-être trop univoques et peu évolutifs.
Il y a aussi le côté un peu tiré par les cheveux de cette "guerre des yeux" à laquelle on ne comprend pas grand chose.
Mais dans l'ensemble, bravo. Celui qui ne se laisse pas rebuter par l'ambiance graphique avalera d'une traite toute la série.
Je comprends bien les arguments de roedlingen mais je ne suis pas d'accord, ou plutôt je voudrais ajouter quelques nuances. Je n'ai que la version couleur en mes mains, je ne pourrais donc pas m'étendre sur les avantages d'une version par rapport à l'autre. Ma version couleur en main, je peux dire pour ce qui concerne la couleur, les nuances chromatiques sont extraordinaires. Si certaines scènes semblent assez monotonales d'autres sont carrément saturées. De là à dire que cette vision suit l'histoire, cela va de soi. En effet les couleurs saturées s'expriment comme à l'opéra. Le lecteur se retrouve derrière une image, à regarder une fenêtre de télévision. A l'opposé les espaces naturels ont un halo, une distance de regard.
Eric Ruckstuhl n'est pas un novice. Ses planches nous montrent une nouvelle étape dans son travail. A regarder les personnages, de nombreuses recherches ont certainement dû être faites. Mais c'est pas ça le meilleur : des clins d'oeil au manga, au cinéma et même à l'informatique (il y a quand même une ligne de code Ada, c'est fort !). Et faire bugger la Stilla c'est du délire ! Moi j'aime bien ce dessinateur... Surtout quand il met un plat de choucroute dans un château roumain !
L'histoire. Elle semble abrupte, découpée. Je n'avais pas le souvenir du texte de Jules Verne. Je suis donc allé le relire. Pour le coup, je préfère la version de Jakuboswky. On le sait bien, Jules Verne écrivait aussi pour les petites filles et pour le marché de l'éducation. Aucune autorité n'était mise en cause. Dans la BD chaque personnage en prend pour son grade, aucun n'est indemne. C'est presque un village gaulois !
Bref j'aime, je conçois qu'on puisse passer à coté, mais dans ce cas, faite demi-tour et découvrez-là, ça vaut le détour !
Julien Chassel, jeune peintre comblé, sursaute un jour à la vue d'une jeune femme qu'il n'a pourtant aucun souvenir d'avoir jamais rencontrée. Aucun souvenir... sauf un : cette femme lui a dit un jour qu'elle l'aimait, dans une chambre qu'il visualise parfaitement, au cours d'une scène dont il se rappelle soudain chaque instant, comme dans un flash. Qui est-elle ? Pourquoi aucun de ses amis n'a le moindre souvenir d'une telle liaison ?
Obnubilé par cette inconnue qui s'est imposée dans son esprit pour n'en plus ressortir, se croyant fou, Julien devient peu à peu étranger à sa propre vie...
On dévore ce livre au rythme parfaitement contrôlé pour connaître le fin mot de l'histoire... forcément un peu décevant, comme dans toutes ces histoires où le mystère est plus intéressant que sa solution.
La construction en chronologie enchevêtrée, un peu à la manière du film Mémento, est subtile et contribue à renforcer le suspense.
Les personnages, prometteurs, auraient gagné à un peu plus de profondeur dans leur personnalité comme dans leurs relations. Le dessin, très narratif, offrant des cadrages intéressants, pêche par une certaine rigidité et quelques maladresses.
Bref, une bonne BD, qui se dévore d'une traite, mais laisse un tout petit peu sur sa faim.
Pur culte pour moi et mon entourage ! Des histoires variées et travaillées. Bien au delà de ce que l'on peut attendre de bien des BD ! Sans attache particulière au style asiatique, les histoire sont intemporelles passant par de purs faits de société avant de faire le voyage vers des mondes biopunk décadents !
Vraiment génial !
Encore une excellente série découverte grâce à Bdthèque.
On plonge de l'intérieur dans le quotidien pas forcément glamour de Pierre Dragon, un de ces agents qui fréquentent peu les casinos de Hong-Kong : les policiers des renseignements généraux.
L'auteur est un ancien du métier et se met d'ailleurs en scène sans même changer son nom, en construisant manifestement son intrigue uniquement à partir d'éléments vécus.
Le dessin agréable et fluide sert bien une histoire qui reste un vrai récit de fiction, romanesque et rythmé, malgré son réalisme documentaire.
Voilà un album découvert grâce à Bdthèque et que je ne regrette pas d'avoir acheté ! On est entre Conan Doyle (qui fait d'ailleurs un caméo dans une des nouvelles) et le trop méconnu Club du mardi, d'Isaac Asimov.
Des petites nouvelles policières léchées où l'on se laisse prendre à chaque fois, reliées par le "fil vert" d'un étrange club de gentlemen, dont on découvre au début du livre l'ancien majordome en camisole dans un asile de fous.
Les dialogues ciselés, les personnages bien campés et le dessin souple et énergique ajoutent encore aux plaisirs d'intrigues aussi drôles que glaçantes. Un petit bijou.
Je laisse 4/5, ne voulant pas accorder trop vite le 5. Mais j'ajuste mes notes avec le temps. On verra...
Etrange histoire que celle de ces deux adolescents à « problèmes ». En fait l’auteur ne développe pas plus que ça leurs obsessions, s’attachant plutôt à dépeindre des situations, des ambiances, qui pourraient concourir à l’état des deux enfants. Il se dégage un drôle de charme de ce comic, fait de pitié, d’interrogations et d’indifférence. Le récit est bizarrement construit, un peu comme une succession de tableaux, sans aucun parti pris de l’auteur, qui quelque part se contente de montrer. La fin de l’histoire est étrange, versant dans une ambiance indéfinissable (onirique ? fantastique ?).
Nate Powell joue assez bien du noir et blanc dans ses ambiances, et son trait européen par certains côtés permet une lecture très facile de son récit. J’aurai du plaisir à le retrouver sur d’autres projets.
Achat au coup de coeur au hasard d'une librairie. Je ne regrette pas !
Le personnage un peu hiératique me laissait craindre un de ces james bond arrogants et froids qui ont toujours une petite blague à sortir d'une bouche clinteastwoodesque, au moment où ils sortent leur calibre.
Pas du tout ! Voilà un album quasi-philosophique sur le sens de la vie, à travers une histoire tout à fait prenante et efficace, mais qui prend le temps de se dérouler.
Un tueur à gages solitaire et méfiant commence à se demander si quelqu'un n'est pas en train de vouloir l'entourlouper. Sous la carapace misanthrope commence à percer une certaine inquiétude...
Aucun mot de trop, aucun dessin superflu. Le scénario a été parfaitement épuré. Le dessin sobre et précis le sert parfaitement, sans redondance.
Je vais faire court, ce que je pense de cette série ayant déjà été écrit par d'autres.
Un très bon scénario, donc, construit avec rigueur et astuce. Des rebondissements là où il faut et un découpage rythmé mais qu'on arrive à suivre. Les prétextes scientifiques utilisés sont suffisamment maîtrisés pour qu'on y croit, même si certains dialogues explicatifs ont un côté "yaourt scientifique". -SPOILER- Je regrette aussi la ficelle toujours efficace mais facile du paradoxe temporel - FIN DU SPOILER-.
Un dessin énergique, un peu trop maniériste à mon goût, mais maîtrisé. Des cadrages et des découpages de page superbes, complétés par une belle colorisation.
Le point plus faible, effectivement : des personnages un peu caricaturaux et qui ne sortent pas de leurs stéréotypes. Des dialogues de série B hollywoodienne, parfois trop naïfs.
Allez, un très bon moment quand même. Bravo !
Oui, les dessins sont simplistes (en apparence) ! Oui, les scénarios paraissent tirés par les cheveux ! Mais c'est justement ce qui fait le charme de cette série étonnante, bien plus maligne qu'elle ne veut bien le laisser le croire.
Trondheim a l'astuce de maquiller en "petits mickeys" ses réflexions personnelles sur la vie, la mort, l'amour, le monde, distillées en aphorismes dérisoires dignes de Woody Allen par ses post-ados immatures à visages d'animaux.
Il réussit le tour de force de faire très réaliste dans la plus totale fantaisie. Bravo !
J'hésite à accorder le 5/5, qui doit aller selon moi à des séries novatrices dans le dessin et le scénario. Mais je n'en suis pas loin.
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Sambre
Drame inexorable sur fond de révolution, personnages aux visages longilignes, pâles et hantés de poètes maudits, camaïeu de rouge pour les couleurs... On est dans le romantisme le plus échevelé dès la première page. Le Paris misérable de 1848 est très bien rendu. Le dessin est très maîtrisé, de la construction des pages aux personnages en passant par les décors et les lumières. Le scénario tient la route, même si les personnages sont peut-être trop univoques et peu évolutifs. Il y a aussi le côté un peu tiré par les cheveux de cette "guerre des yeux" à laquelle on ne comprend pas grand chose. Mais dans l'ensemble, bravo. Celui qui ne se laisse pas rebuter par l'ambiance graphique avalera d'une traite toute la série.
Le Château des Carpathes
Je comprends bien les arguments de roedlingen mais je ne suis pas d'accord, ou plutôt je voudrais ajouter quelques nuances. Je n'ai que la version couleur en mes mains, je ne pourrais donc pas m'étendre sur les avantages d'une version par rapport à l'autre. Ma version couleur en main, je peux dire pour ce qui concerne la couleur, les nuances chromatiques sont extraordinaires. Si certaines scènes semblent assez monotonales d'autres sont carrément saturées. De là à dire que cette vision suit l'histoire, cela va de soi. En effet les couleurs saturées s'expriment comme à l'opéra. Le lecteur se retrouve derrière une image, à regarder une fenêtre de télévision. A l'opposé les espaces naturels ont un halo, une distance de regard. Eric Ruckstuhl n'est pas un novice. Ses planches nous montrent une nouvelle étape dans son travail. A regarder les personnages, de nombreuses recherches ont certainement dû être faites. Mais c'est pas ça le meilleur : des clins d'oeil au manga, au cinéma et même à l'informatique (il y a quand même une ligne de code Ada, c'est fort !). Et faire bugger la Stilla c'est du délire ! Moi j'aime bien ce dessinateur... Surtout quand il met un plat de choucroute dans un château roumain ! L'histoire. Elle semble abrupte, découpée. Je n'avais pas le souvenir du texte de Jules Verne. Je suis donc allé le relire. Pour le coup, je préfère la version de Jakuboswky. On le sait bien, Jules Verne écrivait aussi pour les petites filles et pour le marché de l'éducation. Aucune autorité n'était mise en cause. Dans la BD chaque personnage en prend pour son grade, aucun n'est indemne. C'est presque un village gaulois ! Bref j'aime, je conçois qu'on puisse passer à coté, mais dans ce cas, faite demi-tour et découvrez-là, ça vaut le détour !
Si j'ai bonne mémoire
Julien Chassel, jeune peintre comblé, sursaute un jour à la vue d'une jeune femme qu'il n'a pourtant aucun souvenir d'avoir jamais rencontrée. Aucun souvenir... sauf un : cette femme lui a dit un jour qu'elle l'aimait, dans une chambre qu'il visualise parfaitement, au cours d'une scène dont il se rappelle soudain chaque instant, comme dans un flash. Qui est-elle ? Pourquoi aucun de ses amis n'a le moindre souvenir d'une telle liaison ? Obnubilé par cette inconnue qui s'est imposée dans son esprit pour n'en plus ressortir, se croyant fou, Julien devient peu à peu étranger à sa propre vie... On dévore ce livre au rythme parfaitement contrôlé pour connaître le fin mot de l'histoire... forcément un peu décevant, comme dans toutes ces histoires où le mystère est plus intéressant que sa solution. La construction en chronologie enchevêtrée, un peu à la manière du film Mémento, est subtile et contribue à renforcer le suspense. Les personnages, prometteurs, auraient gagné à un peu plus de profondeur dans leur personnalité comme dans leurs relations. Le dessin, très narratif, offrant des cadrages intéressants, pêche par une certaine rigidité et quelques maladresses. Bref, une bonne BD, qui se dévore d'une traite, mais laisse un tout petit peu sur sa faim.
Lotto blues
Pur culte pour moi et mon entourage ! Des histoires variées et travaillées. Bien au delà de ce que l'on peut attendre de bien des BD ! Sans attache particulière au style asiatique, les histoire sont intemporelles passant par de purs faits de société avant de faire le voyage vers des mondes biopunk décadents ! Vraiment génial !
RG
Encore une excellente série découverte grâce à Bdthèque. On plonge de l'intérieur dans le quotidien pas forcément glamour de Pierre Dragon, un de ces agents qui fréquentent peu les casinos de Hong-Kong : les policiers des renseignements généraux. L'auteur est un ancien du métier et se met d'ailleurs en scène sans même changer son nom, en construisant manifestement son intrigue uniquement à partir d'éléments vécus. Le dessin agréable et fluide sert bien une histoire qui reste un vrai récit de fiction, romanesque et rythmé, malgré son réalisme documentaire.
Green Manor
Voilà un album découvert grâce à Bdthèque et que je ne regrette pas d'avoir acheté ! On est entre Conan Doyle (qui fait d'ailleurs un caméo dans une des nouvelles) et le trop méconnu Club du mardi, d'Isaac Asimov. Des petites nouvelles policières léchées où l'on se laisse prendre à chaque fois, reliées par le "fil vert" d'un étrange club de gentlemen, dont on découvre au début du livre l'ancien majordome en camisole dans un asile de fous. Les dialogues ciselés, les personnages bien campés et le dessin souple et énergique ajoutent encore aux plaisirs d'intrigues aussi drôles que glaçantes. Un petit bijou. Je laisse 4/5, ne voulant pas accorder trop vite le 5. Mais j'ajuste mes notes avec le temps. On verra...
Swallow me whole
Etrange histoire que celle de ces deux adolescents à « problèmes ». En fait l’auteur ne développe pas plus que ça leurs obsessions, s’attachant plutôt à dépeindre des situations, des ambiances, qui pourraient concourir à l’état des deux enfants. Il se dégage un drôle de charme de ce comic, fait de pitié, d’interrogations et d’indifférence. Le récit est bizarrement construit, un peu comme une succession de tableaux, sans aucun parti pris de l’auteur, qui quelque part se contente de montrer. La fin de l’histoire est étrange, versant dans une ambiance indéfinissable (onirique ? fantastique ?). Nate Powell joue assez bien du noir et blanc dans ses ambiances, et son trait européen par certains côtés permet une lecture très facile de son récit. J’aurai du plaisir à le retrouver sur d’autres projets.
Le Tueur
Achat au coup de coeur au hasard d'une librairie. Je ne regrette pas ! Le personnage un peu hiératique me laissait craindre un de ces james bond arrogants et froids qui ont toujours une petite blague à sortir d'une bouche clinteastwoodesque, au moment où ils sortent leur calibre. Pas du tout ! Voilà un album quasi-philosophique sur le sens de la vie, à travers une histoire tout à fait prenante et efficace, mais qui prend le temps de se dérouler. Un tueur à gages solitaire et méfiant commence à se demander si quelqu'un n'est pas en train de vouloir l'entourlouper. Sous la carapace misanthrope commence à percer une certaine inquiétude... Aucun mot de trop, aucun dessin superflu. Le scénario a été parfaitement épuré. Le dessin sobre et précis le sert parfaitement, sans redondance.
Universal War One
Je vais faire court, ce que je pense de cette série ayant déjà été écrit par d'autres. Un très bon scénario, donc, construit avec rigueur et astuce. Des rebondissements là où il faut et un découpage rythmé mais qu'on arrive à suivre. Les prétextes scientifiques utilisés sont suffisamment maîtrisés pour qu'on y croit, même si certains dialogues explicatifs ont un côté "yaourt scientifique". -SPOILER- Je regrette aussi la ficelle toujours efficace mais facile du paradoxe temporel - FIN DU SPOILER-. Un dessin énergique, un peu trop maniériste à mon goût, mais maîtrisé. Des cadrages et des découpages de page superbes, complétés par une belle colorisation. Le point plus faible, effectivement : des personnages un peu caricaturaux et qui ne sortent pas de leurs stéréotypes. Des dialogues de série B hollywoodienne, parfois trop naïfs. Allez, un très bon moment quand même. Bravo !
Les Formidables Aventures de Lapinot
Oui, les dessins sont simplistes (en apparence) ! Oui, les scénarios paraissent tirés par les cheveux ! Mais c'est justement ce qui fait le charme de cette série étonnante, bien plus maligne qu'elle ne veut bien le laisser le croire. Trondheim a l'astuce de maquiller en "petits mickeys" ses réflexions personnelles sur la vie, la mort, l'amour, le monde, distillées en aphorismes dérisoires dignes de Woody Allen par ses post-ados immatures à visages d'animaux. Il réussit le tour de force de faire très réaliste dans la plus totale fantaisie. Bravo ! J'hésite à accorder le 5/5, qui doit aller selon moi à des séries novatrices dans le dessin et le scénario. Mais je n'en suis pas loin.