Superman - Red Son

Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 21 avis)

Et si Kal-El, le dernier fils de Krypton, n'avait pas atterri au Kansas, mais en Ukraine ?


Auteurs britanniques Batman Crossover DC Comics Dictatures et répression Elseworlds Les Uchronies Russie Super-héros Superman Univers des super-héros DC Comics Utopies, Dystopies

Que serait-il advenu du monde si, au lieu de s'écraser dans un champ près de Smallville, la fusée abritant le dernier survivant de la planète Krypton avait fini sa course dans un kolkhoze ukrainien ? Une question à laquelle se propose de répondre cette mini-série dont le scénariste Mark Millar eut l'idée pour la première fois à l'âge de 6 ans, à la lecture du numéro 300 de Superman. Chouchou de Staline qui voit en lui son successeur, le camarade Superman est le champion du bloc soviétique et sa seule existence bouleverse le cours de la guerre froide. Mais à l'Ouest, un savant génial du nom de Lex Luthor n'hésite pas à délaisser son épouse Loïs Lane pour redorer le blason des Etats-Unis (et satisfaire sa propre mégalomanie) en se jurant de vaincre le super-communiste. A la mort du petit père des peuples, Superman prend à contrecoeur les rênes de l'URSS. Tandis que l'économie américaine s'effondre, il entreprend avec l'aide de Brainiac de créer un monde parfait, exempt de toute violence, de toute souffrance, de toute pauvreté... et de toute opposition à sa vision. Lex Luthor et Batman seront-ils assez forts pour rendre à l'humanité la liberté de prendre en main sa propre destinée ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Superman - Red Son © Urban Comics 2005
Les notes
Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 21 avis)
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15/11/2005 | Cassidy
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai profité de l'offre promotionnelle de la collection Nomad pour me lancer dans le Comics de super héros. Je suis donc un vrai néophyte même si je connais ces personnages via le cinéma. Le concept de départ d'un Superman élevé dans le giron soviétique m'a immédiatement séduit. Le contexte de la guerre froide et ses clivages idéologiques est resté très présent dans ma mémoire et j'étais curieux de découvrir le scénario de Mark Millar (auteur que je découvre). J'avoue avoir été très déçu et ennuyé par ma lecture. Je n'ai pas du tout compris où voulait nous conduire le scénariste. Si Superman peut se lire comme un élément politique d'un système, j'ai beaucoup plus de mal à le lire en représentation politicienne. C'est pourtant comme cela que je comprends la proposition de l'auteur. Je ne partage pas du tout la présentation simpliste que nous fait Millar de l'antagonisme Communisme/Capitalisme en la réduisant à ce concept de lutte armée. De plus je suis surpris de certains choix du scénariste. Faire "naître" Superman dans une famille paysanne ukrainienne peu d'années après la grande famine organisée par Staline méritait un approfondissement sur la psychologie de Superman sur ces rapports avec le dictateur. Car c'est là où le bât blesse, ce Superman est plus un Super pompier qui gesticule sans arrêt pour éteindre des incendies d'usines, empêcher des locomotives de dérailler et autres effets spectaculaires. Millar reprend quelques éléments de la fin des années Staline. En effet l'épisode cyanure renvoie immanquablement au "complot des blouses blanches" mais c'est présenté d'une façon si pathétique que j'ai trouvé cela ridicule. De même j'ai été désarçonné par la puérilité des dialogues entre Superman et Roslov (tous les deux censés prendre la tête de l'URSS !!). J'ai tout de même bien ri en lisant le "Russia will provide" (en anglais !!) devant une queue de pauvres camarades moscovites affamés. Je pourrais multiplier les exemples, seul la qualité et le dynamisme du graphisme m'a permis de tenir le coup. Perso du très bof. Je suis passé complétement à côté.

10/03/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 3/5
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Cela faisait un moment que je lorgnais sur cette BD et son concept "et si... ?" plutôt attirant. Et si je dois dire que j'ai pris du plaisir à faire défiler les pages, ma lecture de ce Red Son me laisse un peu sur la faim même si j'ai bien aimé la fin. Le dessin est chouette, les couleurs aussi. Le changement de dessinateur en cours de route n'est pas trop visible, il ne gêne pas la lecture. Au niveau du scénario, je trouve l'idée de départ plutôt bonne et le premier chapitre se lit avec beaucoup de plaisir et d'envie. Mais, le début du deuxième chapitre m'a un peu gêné. L'apparition de Brainiac est, me semble-t-il, trop sèche. J'avoue avoir eu du mal à continuer la lecture à partir de ce moment-là car je ne comprenais pas ce que cette apparition venait apporter à l'histoire. Et en fait, ce problème dans ma lecture est, à mon avis, le gros point faible de cette BD : il faut une connaissance aiguë de l'univers DC pour suivre le scénario de Millar. Il revisite presque tout l'univers : Brainiac donc, mais aussi Batman, Wonder-Woman, Green Lantern, etc. Et si ce mélange des genres n'est pas forcément pour me déplaire, ici, cela a gêné ma compréhension de l'histoire car cela se fait au détriment du synopsis de base. Millar se concentre donc plus à faire resurgir les héros ou vilains de DC qu'à exploiter une idée de départ franchement pertinente ! Dommage, à mon goût... Néanmoins, l'ensemble du comics est tout de même plaisant par la transposition d'un univers dans un autre et plusieurs idées sont franchement bien amenées : la mort des parents du futur Batman, tellement proche finalement de la mort des parents de beaucoup d'opposants au régime soviétique, la fin assez inattendue et plutôt bien imaginée, le manichéisme de Sup' poussé à l'extrême et jusqu'à l'idiotie... En résumé, ce comics est un bon comics mais à ne pas mettre entre toutes les mains. Il faut une connaissance assez pointue de DC pour, je pense, prendre du plaisir à lire toutes les ficelles scénaristiques de Millar. Et l'on peut regretter - peut-être parce que nous sommes avant tout des Européens un peu coincés entre les deux idéologies (capitalisme vs communisme) - le parti pris de Millar concernant la dichotomie politique des deux blocs et sur, au contraire, sa volonté de transposer un univers très ricain en URSS, pour finalement en arriver à une conclusion un peu orientée tout de même. Mais encore une fois, l'épilogue vaut le coup d'aller au bout du bouquin.

09/09/2022 (modifier)
Par fuuhuu
Note: 2/5
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Camarade Superman... Quel concept fabuleux ! Enfin une histoire de super-héros originale qui sort des sentiers battus. Le dessin a l'air beau et c'est de Mark Millar ! Tout est réuni pour en faire un chef d'oeuvre. Et pourtant on en est loin. Le comics est divisé en 3 parties. Le premier chapitre dresse le tableau, nous présente une URSS découvrant Superman et parallèlement nous montre la peur des USA face à cette nouvelle menace communiste. Et après? Plus grands choses d'intéressant. On est face à un Superman manichéen, sans aucune nuance et ne réfléchissant plus du tout. Il doit sauver le monde du mal et c'est tout. En face, on a un Luthor qui comme d'habitude consacre sa vie à dresser des plans contre son ennemi. Alors oui, il est agréable de retrouver Batman, Wonder Woman, Green Lantern et compagnie dans un contexte de guerre froide mais cela ne suffit pas à relancer l'intrigue. Je ne conseille pas la lecture de ce comics aux néophytes, l'album est plutôt pour les fans du genre. 2,5 étoiles. MAUPERTUIS OSE ET RIT !

30/12/2020 (modifier)

Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non, c'est Superman ! Comme l'indique Tom Desanto dans sa note d'introduction, Superman est sans aucun doute l'icône culturelle majeure de l'Amérique, devant Mickey Mouse et Cie. Il en est venu à personnifier le super-héros tout comme Sherlock Holmes personnifie le détective privé en Grande Bretagne et D'Artagnan le mousquetaire en France. Mais imaginons que l'Homme d'Acier ne soit pas devenu une icône américaine ? Et si, au lieu d'atterrir au beau milieu de l'Amérique bucolique, près de la ferme des Kent, son berceau spatial se soit écrasé en Ukraine soviétique, en 1938 ? J'ai trouvé ce postulat d'histoire alternative très alléchant et j'envisageais une uchronie de très haute volée mais je rejoins l'avis de Gaston : si la BD débute fort, la qualité se dégrade à mesure que l'histoire avance. C'est vraiment dommage car il y avait de la place pour produire quelque chose de très fécond et de particulièrement original. En effet au début l'Amérique est en proie à la peur et à la paranoïa, on ressent vraiment la psychose collective provoquée par la nouvelle de l'existence d'un surhomme parmi les rangs de Staline, et la crainte des autorités quant à la sécurité nationale. De l'autre côté le camarade superman attire et fascine les foules soviétiques qui se bousculent au portillon pour venir l'apercevoir lors des défilés militaires, sous le regard bienveillant de Staline. Cela correspond grosso-modo à tout le livre un de la BD ( subdivisée en trois parties ), de très bonne facture et qui sert de mise en place des lieux, de l'époque et des protagonistes. Les deux derniers tiers qui relatent l'ascension de superman dans le régime soviétique sont, paradoxalement, beaucoup moins captivants. La faute à un concept de base mal exploité et mal approfondi, résultat des courses on se retrouve avec une histoire un peu décousue et ficelée maladroitement, comme si l'auteur lui-même ne savait pas comment exploiter intelligemment son intrigue, comme s'il avait perdu la maîtrise de la barque qu'il devait mener. Si j'ai apprécié retrouver des têtes familières de l'univers comic ( Wonder Woman, Batman, Green Lantern... la bd est un sacré crossover ), la suite que prend l'histoire en elle-même, entre les apartés abusifs, déclamatoires et un brin assommants du camarade superman et son conflit avec Lex Luthor qui s'apparente plus souvent malheureusement à une guéguerre qu'autre chose, ne m'a pas vraiment laissé un souvenir impérissable. Pour dire, j'ai dû feuilleter le bouquin de nouveau pour me rappeler de quoi ça causait. Et je préfère ne même pas trop disserter sur le dessin : c'est fade et générique au possible. S'il y a bien un point ou, de façon générale , les japonais et les franco-belges surclassent leurs homologues d'outre-atlantique, c'est bien dans la beauté et la délicatesse du dessin. Pour moi Superman : Red Son n'est pas l'oeuvre de génie qu'on s'époumone à nous survendre. L'intérêt en dernier instance repose davantage sur le postulat de base que sur la qualité de l'oeuvre elle-même : et si Superman était né en URSS et non en l'Amérique, quelles conséquences à long terme pour l'humanité ? Quelles conséquences pour l'expansion du communisme et du capitalisme à l'échelle mondiale? Toutes les possibilités scénaristiques qui s'ouvraient par ces problématiques uchroniques n'ont à mon sens pas étés exploités comme elle auraient pu l'être. Frank Millar n'est pas allé au fond des choses et s'est contenté de nager à la surface de son concept, c'est dommage. Ni une BD culte ni un navet, une oeuvre honnête et agréable, quoiqu'un tantinet surfaite.

16/06/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Une variante assez intéressante de Superman s’il avait atterri dans la Russie de Staline pour devenir un parfait camarade au service de ce dictateur sanguinaire. Bon, il faut également dire que face à un Lex Luthor président américain, il n’avait rien à envier. Le match commence entre les deux super-puissances et va durer une cinquantaine d’année avant la victoire d’un bloc sur l’autre. On retrouve des personnages connu de l’univers des comics comme Superwoman, Batman ou Green Lantern qui feront des apparitions pour le moins surprenantes. J’ai également trouvé l’évolution du récit assez intéressant bien que cela parfois long par moment. Pour le reste, il faut être fan de super-héros pour pouvoir apprécier pleinement.

10/10/2016 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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Cette histoire m'a un peu déçu. Je ne trouve pas que c'est mauvais, mais mon intérêt a diminué au fil des pages. J'aime bien le début lorsqu'on découvre cet univers alternatif où Superman est un soviet. Les rôles des personnages est bien pensé et il y a des bonnes scènes. Sauf que je trouve que tout déraille au dernier tier de l'album environ. Le rythme devint trop vite à mon gout (on passe carrément des décennies) et au final l'histoire se révèle assez mince et la fin un peu prévisible. J'aurais aimé plus de profondeur dans le scénario. Cela reste tout de même une histoire divertissante, mais il y a des défauts qui font en sorte que je ne la trouve pas exceptionnelle contrairement à d'autres posteurs. Le dessin est moderne et je trouve qu'elle a un côté un peu rétro. Lorsqu'on était dans les années 50, je trouvais que ça "sentait" vraiment les années 50.

13/09/2016 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
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Un bien étrange Superman, et j'avoue que c'est sans doute le seul du personnage que j'achèterai, tant ce super-héros est inintéressant selon moi. Pour une fois, je me suis laissé aller à tenter, et je crois bien que j'ai eu raison. Le dessin est excellent, croquant à merveille la situation, et j'ai trouvé la colorisation efficace pour une fois. Par contre, j'avoue que pour l'histoire je n'avais pas toutes les références nécessaires à la compréhension de l'intrigue, mais j'ai tenté de suivre et je suis vite passé outre ces petites difficultés. L'intrigue est suffisamment bien faite pour qu'on puisse comprendre les multiples références à l'univers DC comics. Je ne sais d'ailleurs pas si c'est une volonté de l'auteur d'y avoir multiplié les références, mais elles desservent bien le propos. L'histoire m'a beaucoup plu, ce Superman communiste qui finit par envahir la planète et y implanter de façon radicale le communisme de Staline, rendant tout le monde heureux mais sans qu'ils ne puissent s'y opposer. C'est amusant comme point de vue, mais je n'ai pas aimé certains détails de la BD. Notamment autour de la fin, ou les USA gagnent encore, que certains détails auraient mérités plus de traitement (comment le monde accepte-t-il de passer d'un dictateur à l'autre ?) et sur certaines idées (pourquoi Lex Luthor n'arrive-t-il pas a arrêter Superman avant ?). Mais en général, je n'ai pas boudé mon plaisir et ce fut une lecture amusante, Superman vu d'une façon nouvelle, où le côté boy-scout n'est pas pour le meilleur de l'humanité. La lecture est franchement distrayante, malgré que ce ne soit pas le meilleur comics que j'ai lu de ma vie, Superman continue d'être un héros avec lequel j'ai du mal.

30/12/2013 (modifier)
Par Miguel
Note: 4/5

Comme plat d’entrée aujourd'hui je vous ai mitonné un petit superman qui est très très bien au niveau de l’histoire et accessible. On a tous entendu au moins une fois dans sa vie de quoi retourne l'histoire de Superman, un mec qui vient de la planète Krypton où la mode là-bas est de s'habiller avec des collants bas-résilles moule-bite sur-jonché d'un slip rouge du plus bel effet sans oublier la cape assortie parce que là-bas on est « fashion » et tendance ou on ne l'est pas ! Christopher Reeves avait déjà immortalisé ce personnage iconique US au cinéma... Ici on a un retournement à 360° de l'histoire en posant comme hypothèse : et si le Supermec au lieu d'atterrir aux USA aurait atterri genre 12h plus tard en Russie ? Comment évoluerait le monde et les conflits politique et économique en sachant que Superman vantait les mérites du communisme ? Et s'il prenait la place de Staline après sa mort ? Ça en fait des questions pour vos petites têtetes hein ? Ben pas de chance pour vous, ça c'était le pitch du Red Son (le fils rouge) scénarisé par Mark Millar qui nous avait déjà sorti le très bon Superior et père du fameux Kick-Ass sorti au cinéma il n'y a pas très longtemps et dont le 2 est prévu pour mi-2013. Au niveau dessin nous avons Dave Johnson grand adorateur des couvertures et lauréat de pas mal de prix graphiques et Kilian Plunket qui est très associé à l'univers Starwars. Soyons clair de suite, Superman c’est un super-héros super chiant tellement il est lisse à mon goût mais ici j’ai trouvé cette relecture intéressante car il faut bien le dire … ça va chier ! Sur ce, mettez la musique des Cœurs de l’Armée rouge en fond sonore et давай. Le super bébé, au lieu d’atterrir dans la petite ville de Smallville, va s’écraser dans un kolkhoze en Ukraine et être recueilli par une famille de paysans du coin. Elevé au biberon et au bon grain de la propagande de l’époque, il va devenir le fer de lance de Staline et du communisme en arborant fièrement sur son torse, non pas le célèbre « S » de Superman mais la Fourche et le Marteau car Superman n’est pas le super-homme, il est le communisme personnifié. Grâce à Superman, l’URSS va devenir une puissance dominante et écrasante pour les Etats-Unis. Il rencontrera la belle Wonder-Woman qui sera amoureuse du beau musclé en chaussette et surtout, prendra la place de Staline à sa mort alors que cela ne l’intéressait pas. Philanthrope à l’extrême à la recherche de la perfection il va diriger son monde avec une main de fer et s’empressera de transformer le monde à son image : lisse comme les fesses d’un bébé. Et comme il est trop beau et fort, il fait tout pour sauver le monde, les maladies, la pluie, le beau temps, le café et presque comme Mme Irma qu’il peut prévenir l’avenir mais à quel prix ? Il refoulera son côté humain et imposera SA loi. C’est sans compter son (poids et)alter-ego ennemi juré, le malicieux à la limite de l’honnêteté j’ai nommé le chauve Lex Luthor qui est la plus grande intelligence de la Terre (et peut-être même plus) qui n’acceptera pas l’aberration qu’est Superman et fera tout pour montrer sa supériorité intellectuelle et le terrasser, même à devenir président des Etats-Unis qu’il remettra aux goûts du jour au grand dam de l’URSS. On retrouve Green Lantern, les monstres ralliés à la cause des USA, le Bat-mec et même Wonder Woman qui aura retourné son string et qui ralliera la cause américaine pour lutter contre la dictature imposée par Superman; et n’oublions surtout pas l’un des fils de Staline qui est l’un des éléments clé au début de l’histoire et qui donnera une touche plus humaine, en dehors de toute cette lutte entre super-humains/homme, à l’histoire. Sujet déjà reluqué partiellement quant au niveau du fond (pas la forme) par des auteurs tels que Moore avec son Vendetta, ou Neil Gaiman, on a ici une belle relecture du mythe Superman à travers le prisme de l’autoritarisme, l’obéissance citoyenne, de la dystopie etc… On nous présente l'animal à travers les traits de caractère peu exploités tels que sa morale sans concession, sa rigidité d’opinions, et ses dérives pour au final se poser les bonnes questions : qui sont vraiment les méchants dans l’histoire ? Le bouquin fait 250 pages, ça à l’air beaucoup mais c’est juste le bon nombre de pages pour couvrir cette histoire qui se déroule sur une 50aine et un chouia d’années. Graphiquement c’est pas mal mais sans plus sauf pour certaines belles planches, c’est du dessin style « comics US » mais ce n’est pas vraiment l’important car ici c’est l’histoire qui prime et qu'on retiendra en tournant la dernière page avec son twist final. Pour finir, on a donc une belle intrigue avec un vrai travail de recherche scénaristique, un joli dessin, une histoire qui fuse et en prime un joli cahier de croquis avec des travaux/ébauches ayant servi aux dessins. C’est du bon, c’est sympa et intéressant et un bouquin parfait pour (re)découvrir le Supermec. Et comme dis l’autre : « spasiba camarade »

09/02/2013 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaendoul

Superman est un personnage que je n'ai jamais réellement apprécié. A l'inverse de Batman, son alter ego de Detective Comics, il est quasiment invincible et doté de quasiment tous les pouvoirs. Du coup les scénarios tournent en rond et il faut forcément faire intervenir des éléments surnaturels pour avoir un semblant de suspens. Pas ici ! Et pour cause, le sujet n'est pas Superman et sa défense de Metropolis contre les menaces quelles qu'elles soient mais bien de la psychologie du personnage. Dans la première partie, qui est en quelque sorte une introduction à cet univers parallèle, on découvre le changement provoqué par une autre culture et un autre système de pensée sur le superhéros. Celui-ci n'en reste pas moins persuadé d'aider les gens et c'est effectivement ce qu'il fait. La deuxième partie s'avère être une mise en abime de Superman, celui-ci devenu président s'enfonce dans des travers propres à toute dictature. On peut y suivre l'évolution psychologique du personnage au fur et à mesure que les événements le poussent à la solitude et à la réflexion. Il apparaît comme un dictateur solitaire et même s'il est persuadé de faire le bien, il sera trahi par tous ses anciens alliés. Une très bonne lecture que ce Superman - Red Son donc, rendue très agréable par de très bons dessins et une bonne mise en page. Les rebondissements sont nombreux et il est plaisant de retrouver quelques autres personnages mythiques sous un angle original. Le seul bémol concerne la deuxième partie dont certains passages sont, à mon sens, un peu tirés par les cheveux. Cela ne gène toutefois nullement la lecture et ce comic s'avère être un bol d'air frais parmi les oeuvres sur "the man of steel".

05/09/2012 (modifier)
Par Tiri
Note: 3/5

J'aurais bien mis 3.5/5 à cette BD. Le scénario de départ est trés interessant, envoyer Superman chez les russes plutot que chez les américains. Cela permet de faire à partir de personnages usés jusqu'à la moelle, du neuf et de l'inédit. Beaucoup de personnages DC font leurs apparitions, un bon point en particulier pour le Batman version russe que j'ai trouvé trés réussi. Je regrette par contre, le coté trés dense de l'histoire. Il se passe beaucoup de choses, il y a quelques sauts dans le temps que je trouve un peu dommage. De maniere génerale, on a parfois un peu de mal à suivre l'histoire. Au final, on a l'impression qu'il a fallu faire rentrer cette trés bonne histoire dans qques centaines de pages. Il y aurait eu de quoi faire une belle saga de quelques albums à mon avis. Au niveau du dessin, je l'ai trouvé agréable. Un bon album malgré tout, quoi qu'il en soit!

27/11/2011 (modifier)