Rashômon

Rashomon est composé de deux histoires écrites par un célèbre auteur japonais né en 1892 et mort par suicide en 1927 à 35 ans seulement. Un film avait été réalisé en 1951 et avait obtenu un Oscar à Hollywood et un Lion d'or à Venise. J'ai trouvé le train du dessin assez agréable malgré quelques hachures. J'ai pu constater que l'auteur jouait beaucoup sur la nuance entre le noir et le blanc. Au niveau de l'histoire, je ne suis pas parvenu à apprécier à sa juste valeur le conte en question. Les thèmes m'ont paru très embrouillés entre l'illusion de la réalité ou le mensonge et la vérité. Je ne sais pas si c'est la construction elle-même du récit qui fait que je ne me suis pas trop intéressé. J'étais très vite lassé par cet onirisme qui semble explorer l'âme humaine empêtrée dans ses paradoxes et ses contradictions.

29/09/2009 (modifier)

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Longtemps je me suis demandé ce qu'il se passait dans cette BD. Mais d'un seul coup, après une lente mise en place, l'ensemble a pris du corps. Le dessin N&B est mis en valeur par des nuancés de gris. Les pages sont rarement chargées, cette BD est aérée, la lecture s'en retrouve rapide. La dernière partie est vraiment prenante, la notion de temps disparait. Au final, j'ai bien aimé ce one shot, j'ai pris du plaisir sur la fin et je ne regrette pas du tout mon achat. Le bilan est positif. J'aurai quand même aimé que le rythme soit plus rapide au départ et que le dessin soit plus détaillé pour donner plus de volume au récit.

02/04/2009 (modifier)

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C’est en ayant un peu marre de lire des bds réalisées par des gros éditeurs que je me suis mis à la recherche d’un album à part qui pourrait se détacher de la production. C’est ainsi que je suis tombé sur « Rashômon » de chez les éditions « Les enfants rouges », seul exemplaire de ma librairie habituelle… « Rashômon » est une adaptation libre de deux histoires courtes de Ryûnosuke Akutagawa. Le premier récit nous présente Tajômaru, un des personnages clés qui interviendra dans la deuxième histoire. La dernière partie met en scène un crime vu par les différents protagonistes. Ah, une dernière chose : pour les indiscrets, le récit se déroule au Japon à une époque révolue… Ce dessin en lavis et en crayonné n’est pas vraiment ce que j’ai aimé dans cette bd, il m’est apparu un peu trop relâché, trop brouillon. Néanmoins, je ne peux nier que Philippe Nicloux nous présente un style assez personnel. De plus, son coup de patte est, à mon avis, bien adapté au scénario de Mk. Deville. Sa mise en couleurs en lavis noir suffit amplement à retranscrire ces petites histoires qui ne nécessitent pas la représentation de grandes vues extérieures. Les personnages sont facilement identifiables au premier coup d’œil, il faut dire que les protagonistes ne sont pas nombreux. Bref, le dessin de Philippe est assez agréable à contempler si on ne cherche pas à tout prix à feuilleter un dessin de type « ligne claire ». Quant à l’histoire proprement dite, les lecteurs découvriront une succession de personnages qui raconteront leur version des faits du crime. Ce n’est pas très original comme idée puisqu’il me semble que ce procédé narratif a déjà été maintes fois reproduit mais, j’ai tout de même eu du plaisir à lire cette bd car j’ai eu envie de connaître la bonne interprétation de ce drame… Au fait, une fois la lecture finie, sais-je vraiment la vérité sur cette affaire ? Ça, je vous laisse découvrir ! Finalement, « Rashômon » m’est apparue comme une bd agréable à lire. Le lecteur est invité à découvrir les versions des différents acteurs d’un crime qui se succèdent un par un. Ce type de narration n’est pas très original mais je me suis intéressé à cette histoire car sa situation dans un japon moyenâgeux apporte, à mon avis, beaucoup de charmes à ce récit. Ce n’est pas une bd pleine d’émotions (bien que la scène entre la femme et les deux hommes est assez touchante), pourvue de scènes d’action et présentant un dessin exceptionnel mais l’ensemble reste très plaisant à lire. Une curiosité…

08/12/2008 (modifier)

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