Je n'ai finalement rien à rajouter à tous les avis précédents. Le premier mot qui m'est sorti de la bouche en refermant le tome 6, c'est un "OUAHHH !!!" les yeux écarquillés, la petite larmouillette à l'oeil. Le scénario est à ce point génial qu'il nous fait perdre l'équilibre à chaque tome avec l'apothéose au tome 6.
Sans rentrer dans les détails pour ne pas trop SPOILER, je suis quand même embêté par la trame de l'histoire, qui par moments me fait l'effet d'un serpent qui se mord la queue avec le passage dans le temps(FIN SPOILER, très minime je vous l'accorde...).
Mais comme je n'ai pas essayé de me faire un nœud au cerveau, pour comprendre le pourquoi du comment, qui n'est de toute façon pas démontrable, ayant simplement de passer un excellent moment de lecture, je ne peux que mettre la note maximale à cette série, qui est l'une des premières de science-fiction que j'ai vraiment apprécié.
Calvin et Hobbes forment un duo incroyablement attachant ! Le premier est un gosse hyperactif dont l’imagination débordante lui permet de donner continuellement vie au second, son tigre en peluche. Les personnages des parents sont également très bien pensés et, personnellement, j’adore tout particulièrement les remarques sarcastiques du père de Calvin.
Le dessin de l’auteur est épuré mais toujours très expressif.
Je déconseille l’achat de l’intégralité de la série dans la mesure où les tomes sont très nombreux et que ce sont souvent à peu près les mêmes scènes qui reviennent (Calvin qui se prend pour Spiff le spationaute, pour Hyperman, pour un tyrannosaure ou qui descend la colline en chariot ou en luge avec Hobbes, etc.). Ainsi, pour ceux qui voudraient découvrir la série, je conseillerais le tome 17 qui est un best of.
À lire et à relire sans modération ! :)
Première série fleuve de Toriyama, ce manga est unique par son humour. Totalement absurde, il atteint les sommets d'un Gotlib dans le n'importe quoi. L'auteur joue sur le concept même de BD, les personnages sont conscients d'être des personnages de papier et surtout sont tous à mourrir de rire. Plus stupides et losers les uns que les autres mais avec une mentalité d'enfant.
Ce manga me fait éclater de rire par moment, au point d'en stopper la lecture tellement c est idiot (dans le bon sens du terme). Les gags scatos, si décriés, ne sont pas si importants et restent toujours de "bon goût" (hum...). Toriyama cherche a s'amuser, à rire du travers de la sophistication humaine, et les excréments en sont un levier. Je ne suis pas scato et pourtant les gags me font énormément rire car il joue sur le décalage des situations.
Le dessin est de très bonne facture, totalement adapté au propos. Plus tard, Toriyama changera son trait, pratiquera un dessin anguleux et agressif pour son Dragon Ball version adulte, mais dans Dr slump tout est rond et mignon. L'édition perfect est superbe.
Je mettrais volontiers quatre étoiles au second tome, consacré à Van Gogh : la ligne de front, mais pas plus de deux à 'Robin des bois' ou à Sigmund Freud.
Dans la Ligne de front, Larcenet a clairement choisi son camp : celui qui entre dans l'album en s'apprêtant à bien rigoler risque d'en sortir sonné.
J'ai rarement vu une allégorie de la guerre aussi poétique et qui prenne à ce point à la gorge. J'ai fermé l'album les larmes aux yeux. A la hauteur d'un Tardi. Bravo.
Mais encore une fois, cet album sort du lot et ne sauve pas à lui tout seul une série inégale, potache mais pas toujours très drôle.
Quelle belle découverte que cette série ! Cela faisait longtemps que je n’avais plus passé un moment de lecture aussi apaisant et attendrissant : c’est plein de bons sentiments, c’est chaleureux et drôle, c’est mignon tout plein...
Si je dois épingler un point négatif, ce sera la lenteur du début malgré une mise en place habile et posée des protagonistes et de leur environnement. J’aurais sans doute préféré que l’histoire démarre un peu plus tôt. Mais pour le reste, c’est avec un réel plaisir d’enfant que j’ai suivi les déboires de Crapaud, la vie de Rat, Taupe et leurs amis. En outre, le récit est agrémenté d’un humour bienvenu dans cette ambiance bon enfant.
Quant à l’aspect graphique, c’est tout simplement enchanteur. Le trait est détaillé et fin, les couleurs pastelles sont réussies, tout contribue à une parfaite immersion du lecteur dans cet environnement touchant de gentillesse.
Au final, cette série mérite sa place dans toutes les bibliothèques. L’édition intégrale est très réussie et, pour le prix demandé, ce serait vraiment un tort de s’en priver !
Tiens, qui aurait cru qu'un manga parlant de l'agriculture aurait cette qualité ?
Pas moi en premier lieu. C'est un monde que je connais assez mal, et je ne me sens pas trop d'affinités avec les agriculteurs même si je reconnais leur utilité. "Les Fils de la terre" s'efforce donc de réparer le manque de popularité de cette catégorie socio-professionnelle. le procédé est classique : un haut fonctionnaire, pas du tout au courant ou avec des idées empiriques, est envoyé dans l'une des régions les plus rurales du Japon. Peu à peu, convaincu par le dévouement et la joie de vivre de certains villageois, il va intégrer la petite communauté, et tenter d'améliorer leur condition, mais aussi celle de l'ensemble de la population des agriculteurs du pays. Ses idées sont utopiques, mais le scénariste a le bon goût de présenter cela de façon assez sobre, afin de ne pas perdre le lecteur en route par des considérations économiques complexes, par exemple. De même le personnage de Natsume est un peu comique, mais mis à part 2-3 situations, on évite très largement le ridicule. Un bon point tant parfois les mangas en rajoutent dans cette direction. Les bonus à la fin des tomes 2 et 3 permettent de mettre en perspective la réalité de l'agriculture au Japon, et l'on apprend pas mal de choses (là où le manga est justement un peu déficient).
Sur le plan du dessin, c'est très agréable. On reste dans le style de Tsukasa Hojo (City Hunter), parfois même supérieur en termes de qualité, et j'aime beaucoup. La copine de Natsume est très jolie, elle a du charme par exemple.
Bref, j'ai passé un bon moment de lecture, intéressant et agréable. En plus c'est bouclé en trois tomes, que demande le peuple ? Sans doute un peu plus de considération pour ceux qui travaillent la terre.
Un ovni, un machin foutraque et inclassable qui constitue à lui seul un genre de la BD. Gotlib avait pris son envol sous l'aile de Goscinny, avec Les Dingodossiers.
Libéré des pruderies de son mentor, il lâche ici tout sa verve comique et son goût pour l'absurde. Chaque semaine pendant plusieurs années, il a tenu la gageure de pondre une double page sur un sujet nouveau, dans une série sans personnages récurrents obligatoires où dominait la plus totale fantaisie.
J'ai lu, relu et rerelu les aventures poilantes de l'inspecteur Bougrès (sosie de Jacques Lob) et de son fidèle adjoint Charolles (Gotlib lui-même), démasquant à chaque fin d'enquête le coupable Georges Jacques Babylas Blondeaux (Goscinny) et innocentant Aristidès Othon Frédéric Wilfried (à peu de choses près le véritable nom du dessinateur Fred, qui prête ses traits au personnage), que tout accusait pourtant. Un extrait des dialogues ? "J'ai su que c'était un extraterrestre quand il m'a serré la main. Aucun être humain normalement constitué ne peut serrer la main à un policier".
Mais la Rubrique-à-brac, ce sont aussi les leçons de choses n'importe-quoi-tesques du professeur Burp, Isaac Newton et sa pomme, Superdupont, la coccinelle et bien d'autres choses encore...
Gotlib, par sa liberté et ses explorations graphiques, a montré à toute une génération qu'il était possible de faire de la BD autrement.
Je pensais avoir fait une erreur en achetant ces bds épuisées… épuisées oui et pas rééditées ? Etonnant… Car c’est excellent.
Oui donc, sur les toutes premières planches du premier opus, le ton enfantin et ce récit qui met en scène un dessinateur, sa femme coloriste et leurs deux gosses ne m’a pas plu. Je n’aime pas lorsque les gens se mettent en scène eux-mêmes et lorsqu’ils utilisent leur famille, je trouve ça un poil prétentieux. Les dessins des enfants m’ont passablement agacée, il me fallait en plus me taper les œuvres d’art de leur progéniture… ça c’est encore pire, je ne supporte pas.
Ayant acheté le lot des 4 bds d’un coup, j’ai quand fait l’effort d’avancer un peu dans l’album et puis quelques planches plus loin l’histoire prend forme, ce ne sont pas des saynètes de famille ennuyeuses, non, c’est une histoire complète, rigolote, fraîche, mignonne, pleine de petites réflexions enfantines touchantes et surtout ce n’est absolument pas prétentieux… Les quatre tomes sont du même niveau et à chaque fin d’album je me demandais quelle surprise pouvait contenir le suivant, le seul souci c’est qu’il n’y en a justement que quatre alors qu’une bonne douzaine serait la bienvenue.
Le dessin minimaliste aux couleurs vives est juste parfait pour ce genre de récit, il met bien en valeur les personnages et leurs expressions.
Une superbe surprise, une série à ne pas manquer, pour petits et grands. La narration est peut-être enfantine mais n'est absolument pas mièvre.
A la limite du 5/5. Si si
Les caricatures de personnages sont bien pensées, il y en a pour tous les profils (l'ingénieux, le frimeur, le rouleur, le hon...), les noms sont choisis avec brio et délicatesse, de très bons jeux de mots. A chaque fois que je lis ou relis une BD, je rigole de leurs bêtises.
C'est pour moi une des meilleurs BD qui soit. Comme Astérix et Gaston Lagaffe.
La série correspond en tous points aux principes en vigueur dans les publications destinées à la jeunesse avant les bouleversements sociologiques de la fin des années ‘soixante’.
Il est très vrai que le bât blesse sérieusement au niveau de l'édition, comme l’indique L'Ymagier. La série mérite bien mieux qu’un archivage pour collectionneur.
Alors, ligne claire et moralisme bon enfant à la "Tintin" ? Ligne claire (graphique) certainement ! Teddy est un héros pur au sens propre. Moralisme bon enfant ? Morale et rectitude n’y sont en effet jamais pris en défaut. Mais ce n’est pas du moralisme, qui ne serait que le résultat d’une idéologie : c’est de l’exemplarité positive, destinée à la bonne éducation. Plus que la vaillance il incarne donc la pureté. Évidemment ce genre de BD date d’une époque aujourd’hui révolue.
Toutefois, Teddy est-il typiquement le héros lisse et trop parfait ? Ce n’est pas Tintin, même pas Jo (de Jo, Zette et Jocko). C’est un enfant ! Pas si parfait que cela. Si sa gentillesse est sans faille, ses faiblesses existent : ses larmes et sa tristesse jaillissent plusieurs fois (à la fin du 'Talisman Noir', lorsqu’il craint d’être séparé de Maggy, ou dans 'Alerte à Hollywood', lorsqu’il réalise son échec à devenir acteur de cinéma).
Mais d’une manière générale, Teddy n’a rien de l’archétype du héros sans peur et tout puissant. Son efficacité est proportionnée à ses capacités de jeune adolescent. À cet égard on peut même aller plus loin encore. Sa blondeur pure (ou sa blonde pureté) et ses traits ravissants le distinguent des héros classiques. Curieusement, il n’a pas d’excessive prétention en matière de virilité. Remarquable de finesse et de délicatesse, ce jeune garçon n’est guère que l’égal de sa compagne, Maggy. Qu’on s’en convainque en observant ses airs tendrement effarouchés sur la couverture de Tintin (France) #432 (31 janvier 1957) annonçant l’épisode 'Le Secret du Balibach', ou dans 'Alerte à Hollywood' (planche 15, case B1 et planche 25, case D1) ou encore dans 'Le Léopard des Neiges' (planche 26, case D3).
Sur le plan graphique peu le distingue de Maggy : sa beauté angélique (et parfaitement asexuée) est soulignée par ses lèvres délicatement dessinées, et ses yeux toujours ornés de cils longs et soyeux. On pourrait presque le supposer constamment maquillé : résultat de son métier d’artiste du cirque ? De plus, même courte (à la garçonnet), sa blonde chevelure est aussi particulièrement féminine. Alors Teddy serait-il une fille manquée ?
L’aveu en est d’ailleurs ouvertement exprimé dans 'Alerte à Hollywood' (planche 15, ligne B et ligne C) où son rival, Allan, le traite de « fillette, […prête à] piquer une crise de nerf » et lui suggère plutôt « …de jouer à la poupée ! ».
On en conviendra aisément : même si Teddy ne peut pas vraiment bénéficier du qualificatif de 'héros parfait', la série demeure un ravissant divertissement.
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Universal War One
Je n'ai finalement rien à rajouter à tous les avis précédents. Le premier mot qui m'est sorti de la bouche en refermant le tome 6, c'est un "OUAHHH !!!" les yeux écarquillés, la petite larmouillette à l'oeil. Le scénario est à ce point génial qu'il nous fait perdre l'équilibre à chaque tome avec l'apothéose au tome 6. Sans rentrer dans les détails pour ne pas trop SPOILER, je suis quand même embêté par la trame de l'histoire, qui par moments me fait l'effet d'un serpent qui se mord la queue avec le passage dans le temps(FIN SPOILER, très minime je vous l'accorde...). Mais comme je n'ai pas essayé de me faire un nœud au cerveau, pour comprendre le pourquoi du comment, qui n'est de toute façon pas démontrable, ayant simplement de passer un excellent moment de lecture, je ne peux que mettre la note maximale à cette série, qui est l'une des premières de science-fiction que j'ai vraiment apprécié.
Calvin et Hobbes
Calvin et Hobbes forment un duo incroyablement attachant ! Le premier est un gosse hyperactif dont l’imagination débordante lui permet de donner continuellement vie au second, son tigre en peluche. Les personnages des parents sont également très bien pensés et, personnellement, j’adore tout particulièrement les remarques sarcastiques du père de Calvin. Le dessin de l’auteur est épuré mais toujours très expressif. Je déconseille l’achat de l’intégralité de la série dans la mesure où les tomes sont très nombreux et que ce sont souvent à peu près les mêmes scènes qui reviennent (Calvin qui se prend pour Spiff le spationaute, pour Hyperman, pour un tyrannosaure ou qui descend la colline en chariot ou en luge avec Hobbes, etc.). Ainsi, pour ceux qui voudraient découvrir la série, je conseillerais le tome 17 qui est un best of. À lire et à relire sans modération ! :)
Dr. Slump
Première série fleuve de Toriyama, ce manga est unique par son humour. Totalement absurde, il atteint les sommets d'un Gotlib dans le n'importe quoi. L'auteur joue sur le concept même de BD, les personnages sont conscients d'être des personnages de papier et surtout sont tous à mourrir de rire. Plus stupides et losers les uns que les autres mais avec une mentalité d'enfant. Ce manga me fait éclater de rire par moment, au point d'en stopper la lecture tellement c est idiot (dans le bon sens du terme). Les gags scatos, si décriés, ne sont pas si importants et restent toujours de "bon goût" (hum...). Toriyama cherche a s'amuser, à rire du travers de la sophistication humaine, et les excréments en sont un levier. Je ne suis pas scato et pourtant les gags me font énormément rire car il joue sur le décalage des situations. Le dessin est de très bonne facture, totalement adapté au propos. Plus tard, Toriyama changera son trait, pratiquera un dessin anguleux et agressif pour son Dragon Ball version adulte, mais dans Dr slump tout est rond et mignon. L'édition perfect est superbe.
Une aventure rocambolesque de...
Je mettrais volontiers quatre étoiles au second tome, consacré à Van Gogh : la ligne de front, mais pas plus de deux à 'Robin des bois' ou à Sigmund Freud. Dans la Ligne de front, Larcenet a clairement choisi son camp : celui qui entre dans l'album en s'apprêtant à bien rigoler risque d'en sortir sonné. J'ai rarement vu une allégorie de la guerre aussi poétique et qui prenne à ce point à la gorge. J'ai fermé l'album les larmes aux yeux. A la hauteur d'un Tardi. Bravo. Mais encore une fois, cet album sort du lot et ne sauve pas à lui tout seul une série inégale, potache mais pas toujours très drôle.
Le Vent dans les Saules
Quelle belle découverte que cette série ! Cela faisait longtemps que je n’avais plus passé un moment de lecture aussi apaisant et attendrissant : c’est plein de bons sentiments, c’est chaleureux et drôle, c’est mignon tout plein... Si je dois épingler un point négatif, ce sera la lenteur du début malgré une mise en place habile et posée des protagonistes et de leur environnement. J’aurais sans doute préféré que l’histoire démarre un peu plus tôt. Mais pour le reste, c’est avec un réel plaisir d’enfant que j’ai suivi les déboires de Crapaud, la vie de Rat, Taupe et leurs amis. En outre, le récit est agrémenté d’un humour bienvenu dans cette ambiance bon enfant. Quant à l’aspect graphique, c’est tout simplement enchanteur. Le trait est détaillé et fin, les couleurs pastelles sont réussies, tout contribue à une parfaite immersion du lecteur dans cet environnement touchant de gentillesse. Au final, cette série mérite sa place dans toutes les bibliothèques. L’édition intégrale est très réussie et, pour le prix demandé, ce serait vraiment un tort de s’en priver !
Les Fils de la terre
Tiens, qui aurait cru qu'un manga parlant de l'agriculture aurait cette qualité ? Pas moi en premier lieu. C'est un monde que je connais assez mal, et je ne me sens pas trop d'affinités avec les agriculteurs même si je reconnais leur utilité. "Les Fils de la terre" s'efforce donc de réparer le manque de popularité de cette catégorie socio-professionnelle. le procédé est classique : un haut fonctionnaire, pas du tout au courant ou avec des idées empiriques, est envoyé dans l'une des régions les plus rurales du Japon. Peu à peu, convaincu par le dévouement et la joie de vivre de certains villageois, il va intégrer la petite communauté, et tenter d'améliorer leur condition, mais aussi celle de l'ensemble de la population des agriculteurs du pays. Ses idées sont utopiques, mais le scénariste a le bon goût de présenter cela de façon assez sobre, afin de ne pas perdre le lecteur en route par des considérations économiques complexes, par exemple. De même le personnage de Natsume est un peu comique, mais mis à part 2-3 situations, on évite très largement le ridicule. Un bon point tant parfois les mangas en rajoutent dans cette direction. Les bonus à la fin des tomes 2 et 3 permettent de mettre en perspective la réalité de l'agriculture au Japon, et l'on apprend pas mal de choses (là où le manga est justement un peu déficient). Sur le plan du dessin, c'est très agréable. On reste dans le style de Tsukasa Hojo (City Hunter), parfois même supérieur en termes de qualité, et j'aime beaucoup. La copine de Natsume est très jolie, elle a du charme par exemple. Bref, j'ai passé un bon moment de lecture, intéressant et agréable. En plus c'est bouclé en trois tomes, que demande le peuple ? Sans doute un peu plus de considération pour ceux qui travaillent la terre.
Rubrique-à-Brac
Un ovni, un machin foutraque et inclassable qui constitue à lui seul un genre de la BD. Gotlib avait pris son envol sous l'aile de Goscinny, avec Les Dingodossiers. Libéré des pruderies de son mentor, il lâche ici tout sa verve comique et son goût pour l'absurde. Chaque semaine pendant plusieurs années, il a tenu la gageure de pondre une double page sur un sujet nouveau, dans une série sans personnages récurrents obligatoires où dominait la plus totale fantaisie. J'ai lu, relu et rerelu les aventures poilantes de l'inspecteur Bougrès (sosie de Jacques Lob) et de son fidèle adjoint Charolles (Gotlib lui-même), démasquant à chaque fin d'enquête le coupable Georges Jacques Babylas Blondeaux (Goscinny) et innocentant Aristidès Othon Frédéric Wilfried (à peu de choses près le véritable nom du dessinateur Fred, qui prête ses traits au personnage), que tout accusait pourtant. Un extrait des dialogues ? "J'ai su que c'était un extraterrestre quand il m'a serré la main. Aucun être humain normalement constitué ne peut serrer la main à un policier". Mais la Rubrique-à-brac, ce sont aussi les leçons de choses n'importe-quoi-tesques du professeur Burp, Isaac Newton et sa pomme, Superdupont, la coccinelle et bien d'autres choses encore... Gotlib, par sa liberté et ses explorations graphiques, a montré à toute une génération qu'il était possible de faire de la BD autrement.
Monstrueux...
Je pensais avoir fait une erreur en achetant ces bds épuisées… épuisées oui et pas rééditées ? Etonnant… Car c’est excellent. Oui donc, sur les toutes premières planches du premier opus, le ton enfantin et ce récit qui met en scène un dessinateur, sa femme coloriste et leurs deux gosses ne m’a pas plu. Je n’aime pas lorsque les gens se mettent en scène eux-mêmes et lorsqu’ils utilisent leur famille, je trouve ça un poil prétentieux. Les dessins des enfants m’ont passablement agacée, il me fallait en plus me taper les œuvres d’art de leur progéniture… ça c’est encore pire, je ne supporte pas. Ayant acheté le lot des 4 bds d’un coup, j’ai quand fait l’effort d’avancer un peu dans l’album et puis quelques planches plus loin l’histoire prend forme, ce ne sont pas des saynètes de famille ennuyeuses, non, c’est une histoire complète, rigolote, fraîche, mignonne, pleine de petites réflexions enfantines touchantes et surtout ce n’est absolument pas prétentieux… Les quatre tomes sont du même niveau et à chaque fin d’album je me demandais quelle surprise pouvait contenir le suivant, le seul souci c’est qu’il n’y en a justement que quatre alors qu’une bonne douzaine serait la bienvenue. Le dessin minimaliste aux couleurs vives est juste parfait pour ce genre de récit, il met bien en valeur les personnages et leurs expressions. Une superbe surprise, une série à ne pas manquer, pour petits et grands. La narration est peut-être enfantine mais n'est absolument pas mièvre.
Les Motards
A la limite du 5/5. Si si Les caricatures de personnages sont bien pensées, il y en a pour tous les profils (l'ingénieux, le frimeur, le rouleur, le hon...), les noms sont choisis avec brio et délicatesse, de très bons jeux de mots. A chaque fois que je lis ou relis une BD, je rigole de leurs bêtises. C'est pour moi une des meilleurs BD qui soit. Comme Astérix et Gaston Lagaffe.
Pom et Teddy
La série correspond en tous points aux principes en vigueur dans les publications destinées à la jeunesse avant les bouleversements sociologiques de la fin des années ‘soixante’. Il est très vrai que le bât blesse sérieusement au niveau de l'édition, comme l’indique L'Ymagier. La série mérite bien mieux qu’un archivage pour collectionneur. Alors, ligne claire et moralisme bon enfant à la "Tintin" ? Ligne claire (graphique) certainement ! Teddy est un héros pur au sens propre. Moralisme bon enfant ? Morale et rectitude n’y sont en effet jamais pris en défaut. Mais ce n’est pas du moralisme, qui ne serait que le résultat d’une idéologie : c’est de l’exemplarité positive, destinée à la bonne éducation. Plus que la vaillance il incarne donc la pureté. Évidemment ce genre de BD date d’une époque aujourd’hui révolue. Toutefois, Teddy est-il typiquement le héros lisse et trop parfait ? Ce n’est pas Tintin, même pas Jo (de Jo, Zette et Jocko). C’est un enfant ! Pas si parfait que cela. Si sa gentillesse est sans faille, ses faiblesses existent : ses larmes et sa tristesse jaillissent plusieurs fois (à la fin du 'Talisman Noir', lorsqu’il craint d’être séparé de Maggy, ou dans 'Alerte à Hollywood', lorsqu’il réalise son échec à devenir acteur de cinéma). Mais d’une manière générale, Teddy n’a rien de l’archétype du héros sans peur et tout puissant. Son efficacité est proportionnée à ses capacités de jeune adolescent. À cet égard on peut même aller plus loin encore. Sa blondeur pure (ou sa blonde pureté) et ses traits ravissants le distinguent des héros classiques. Curieusement, il n’a pas d’excessive prétention en matière de virilité. Remarquable de finesse et de délicatesse, ce jeune garçon n’est guère que l’égal de sa compagne, Maggy. Qu’on s’en convainque en observant ses airs tendrement effarouchés sur la couverture de Tintin (France) #432 (31 janvier 1957) annonçant l’épisode 'Le Secret du Balibach', ou dans 'Alerte à Hollywood' (planche 15, case B1 et planche 25, case D1) ou encore dans 'Le Léopard des Neiges' (planche 26, case D3). Sur le plan graphique peu le distingue de Maggy : sa beauté angélique (et parfaitement asexuée) est soulignée par ses lèvres délicatement dessinées, et ses yeux toujours ornés de cils longs et soyeux. On pourrait presque le supposer constamment maquillé : résultat de son métier d’artiste du cirque ? De plus, même courte (à la garçonnet), sa blonde chevelure est aussi particulièrement féminine. Alors Teddy serait-il une fille manquée ? L’aveu en est d’ailleurs ouvertement exprimé dans 'Alerte à Hollywood' (planche 15, ligne B et ligne C) où son rival, Allan, le traite de « fillette, […prête à] piquer une crise de nerf » et lui suggère plutôt « …de jouer à la poupée ! ». On en conviendra aisément : même si Teddy ne peut pas vraiment bénéficier du qualificatif de 'héros parfait', la série demeure un ravissant divertissement.