Si le dessin, très stylisé, m'a dans un premier temps dissuadé de lire cette bd, les inserts d'articles de journaux et publicité à l'intérieur du récit m'ont interpellé. J'ai donc acheté cette bd, sans trop de conviction, et à la lecture, ô joie, j'ai carrément été bluffé. Le dessin m'a en fait beaucoup plu, grâce à un trait simple mais expressif, et aussi à une utilisation d'une belle palette de couleurs dont le rendu est des plus esthétique.
Le scénario, genre polar futuriste, m'a aussi attiré, notamment à cause de personnages attachants, et d'une atmosphère glauque très bien rendue. Comme je le disais, la narration est en plus approfondie, par l'insert entre certains chapitres, d'articles de journaux ou de publicité, qui se révèlent de bons outils pour approfondir la question des enjeux liés au clonage, et de leur incidence sur la société, et les individus.
Bref, contrairement à l'adaptation cinématographique bien pâlichonne, le graphic novel de "Clones" est l'un de ceux qui m'ont le plus pris, et je vous le conseille vivement.
Très intéressé par le thème de cette BD, j'ai été littéralement captivé par son contenu.
Quelle excellente idée de mettre en scène un personnage tout droit inspiré d'un animal politique tel que Dominique de Villepin ! Cela nous permet non seulement de découvrir une personnalité hors du commun mais également le fonctionnement particulièrement complexe d'une structure telle que le Ministère des Affaires Etrangères. Est-ce donc ainsi qu'était exercée la diplomatie à la française au début des années 2000 ? Est-ce ainsi que l'Etat Français réagit à des crises telles que la guerre en Irak, des prises d'otages, le début d'une guerre civile dans un pays similaire au Rwanda ou simplement les négociations européennes avec l'Allemagne ?
Le récit est légèrement fantasmé, un peu romancé, mais il repose visiblement sur un solide socle d'informations concrètes et véridiques. C'est parfaitement crédible et bigrement intéressant.
Le personnage de Taillard de Vorms est également assez magnifique. Hyperactif, dominateur, charismatique, impressionnant, presque effrayant, il en impose dès qu'il apparait en scène.
J'ai retrouvé en sa présence une ambiance que j'ai déjà ressentie lorsque, en condition de travail, vous allez travailler avec des supérieurs hiérarchiques sur un projet complexe, avec de réels besoins de négociations et de réflexion politique, et qu'une ou plusieurs de ces personnes sont manifestement supérieurement intelligentes, du moins dans le domaine concerné. Vous avez alors l'impression d'être emporté par le courant, un peu noyé, et surchargé de boulot devant ces éternels insatisfaits qui vous font refaire le travail jusqu'à ce que finalement ils aient façonné l'ensemble du projet à leur image mentale. Vous vous sentez petit, agacé par leurs ordres directifs et parfois apparemment contradictoires, confronté à quelque chose de trop complexe pour vous et en même temps fasciné par ce ou ces personnages et la puissance de leurs idées. Vous avez l'impression qu'ils sont à côté de la plaque, qu'ils négligent les détails pourtant cruciaux au profit d'une vision d'ensemble parfois surprenante. Et ce n'est souvent qu'après coup qu'on se rend compte que, malgré tout ce qu'ils vous ont fait endurer, le pire c'est qu'ils avaient raison.
Taillard de Vorms est représenté comme un être à part, aussi admirable qu'il peut apparaitre ridicule, aussi impressionnant qu'inquiétant. Colérique et emporté, il est parfaitement représenté dans une case comme une puissante locomotive qui fonce à toute vitesse, prête à défoncer tous ceux sur son chemin qui ne vont pas aussi vite que lui. Il est tourné en dérision par son habitude de baser toute sa réflexion sur des citations de livres qu'il prône comme d'implacables arguments alors qu'il les déforment toutes pour leur faire dire ce qu'il veut. Et en même temps, il attire l'admiration de tous ses proches par sa pensée hors norme, ses discours passionnés où l'on a l'impression qu'il part en vrille alors qu'en fait il s'avère qu'il a tout compris, à sa manière, sur un plan supérieur. Vraiment un cas, une personnalité à part.
Mais Taillard de Vorms n'est pas seul. L'ensemble de son cabinet est composé de personnalités fascinantes et intéressantes. J'ai adoré découvrir ce microcosme d'intelligence mais aussi de caractère et parfois d'égoïsme. Il est d'autant plus intéressant de les voir s'agiter et peiner comme des fous pour réussir à suivre la pensée vrombissante de leur ministre.
Blain et Lanzac font en outre la part belle à l'humour. Au fil des chapitres, tandis que l'on apprend à connaître les personnalités des protagonistes, leurs réactions deviennent de plus en plus drôles alors qu'on se prend à les deviner mais qu'elles surprennent toujours autant.
Les bons mots et les dialogues ciselés sont légion dans cet album. Les clins d'oeil et les références sont également nombreuses, donnant une touche moderne à ce récit qui s'éloigne des basiques intrigues historiques et politiques d'une France désuette.
J'ai franchement ri à de nombreuses reprises au cours de cette lecture. Et malgré un dernier chapitre où la pression retombait un peu à mon goût, c'est sur la toute dernière page que j'ai le plus ri.
Intelligence, intérêt, humour, personnalité... Quand à cela s'ajoute un beau dessin qui donne parfaitement vie et caractère aux personnages, cette BD devient un vrai bijou.
A lire par tous les amateurs de politique, diplomatie, psychologie, par tous les curieux mais aussi par tous ceux qui veulent rire tout en s'instruisant.
Vous avez toujours voulu tout savoir sur la corruption financière sans jamais oser le demander ? Ou alors le sujet vous déprime ou vous paraît trop compliqué, et vous préférez imaginer que vous vivez dans l’Île aux enfants ? Dans le premier cas, n’hésitez pas une seconde, « L’Affaire des affaires » se lit comme un polar (c’est comme du Millenium en BD, mais en vrai !) et en plus votre point de vue sur le monde en sera changé à jamais, avec un peu moins d’innocence mais beaucoup plus d’acuité.
Le dessin jouit d’un style nerveux très approprié au propos. Curieusement, si le trait peut parfois paraître bâclé et les caricatures d’hommes politiques pas toujours très reconnaissables, cela ne gêne pourtant en rien au rythme enlevé du récit. Textes et dialogues sont bien ficelés, souvent caustiques. On souffre, on est ému et on se sent proche du « héros » (Denis Robert détesterait certainement cette appellation, lui qui estime avoir simplement fait son travail de journaliste !), tiraillé entre sa vie professionnelle intense et sa vie sentimentale et familiale.
C’est dans le second tome que le dessin semble avoir pleinement posé ses marques, avec une tension permanente renforcée par le choix du noir et blanc. Certaines planches sont à la fois hallucinantes et terrifiantes, mettant en scène de manière allégorique le monstre sournois et malveillant incarnant la finance planétaire. Même si certaines explications pourront paraître complexes à certains, le scénario possède une fluidité faisant que l’on suit sans peine les aventures de notre Blomkvist français dans les dédales malodorants du monde des affaires.
Les deux derniers tomes restent dans la continuité sur le plan graphique, avec une mise en page variée qui parvient à rendre lisible un récit qui pourrait à la longue paraître fastidieux, tant les méandres judiciaires où le mensonge règne en maître semblent s’enchevêtrer les uns aux autres. Même si j’ai pu ressentir une certaine lassitude à partir du tome 3, j’ai toujours eu envie de continuer tant la tension irriguant le récit est prégnante… On voit comment cette affaire semble avoir littéralement contaminé les sphères judiciaire, politique et médiatique, face auxquelles Denis Robert semble aussi démuni que David devant Goliath.
Un immense coup de chapeau à Denis et à ses collaborateurs pour ce travail salutaire et citoyen !
J'ai l'impression de ne pas avoir lu la même BD que les posteurs précédents !!!
J'ai éprouvé le même plaisir de lecture qu'avec les BD de Corbeyran sorties dans la même collection.
Le dessin noir et blanc est excellent. Il est dynamique, bien cadré et offre un univers visuel cohérent. Le scénario met en scène des personnages tous aussi improbables les uns que les autres. Les dialogues sont ciselés, il y a des répliques sanglantes bourrées d'humour.
Les jeux de mots sont omniprésents.
L'histoire est décalée mais va au bout sans se démunir.
Je me suis vraiment régalé à tous les niveaux.
Un petit coup de coeur amplement mérité.
Un petit coup de cœur pour ce one-shot !
Même si cela m’a donné parfois un petit goût de déjà vu (un groupe traqué sur une île), j’ai bien aimé l’idée de base et son traitement. Bien que l’histoire prenne un peu de temps à se mettre en place, une fois commencée, la chasse tient le lecteur en haleine jusqu’à la clôture de l’album. La tension augmente au fil des planches et le suspens se fait sentir. Le côté classique de l’histoire laisse la place à l’aspect déjanté des situations et des personnages ; je crois que mon coup de cœur vient de là…
Le trait est bon, bien que parfois légèrement approximatif sur les visages mais qu’importe, c’est son côté dynamique, vif et spontané qui étaye la peur au ventre des tristes protagonistes de ce « jeu » macabre… Je n’en dirai pas plus !
Bref, les auteurs nous proposent un bon divertissement, bien rythmé et bien fun. Je relirai cette traque sauvage avec beaucoup de plaisir.
Ce Red monkey est encore une fois une "aventure au coin de la rue".
J'ignore encore si cette constante de Joe Daly finira par être épuisante mais pour l'instant je ne m'en lasse pas.
Ici on est au plus proche de l'auteur : en Afrique du Sud (et notre héros est auteur de comics).
Une bonne surprise : l'album est en couleur ! L'ambiance est donc particulièrement réjouissante.
Je n'ai en fait pas d'amour particulier pour cet album plus qu'un autre mais suis juste ravi de retrouver cette patte. Et en fait je crois que quelque soit l'histoire j'avais juste besoin de retrouver celui qui la raconte.
Et ça fait un bien fou de retrouver cette atmosphère.
C'est absolument dingue comme l'auteur parvient à la fois à trouver un tempo soutenu, à créer des tensions, des faits improbables et des émotions fortes.
Et paradoxalement à la lecture, le ressenti est toujours d'une sérénité extrême !
Il a cette façon de nous faire partager l'aventure sans panique. Dans un affolement calme, sans coeur qui s'accélère, et sans comique excessif bien que ce soit franchement drôle.
En fait il a ce don de nous plonger dans l'aventure avec cette attitude "déconnectée" des enfumés du bocal : certains passages sont carrément chamaniques pour le héros. L'ensemble pourrait l'être pour le lecteur.
Et comme à son habitude, l'aventure est initiatique, les questions existentielles n'atteignent jamais un caractère bouleversant, mais restent toujours terriblement justes sous leurs airs faussement absurdes.
Et nos paumés qu'on croyait écervelés vont peu à peu révéler la richesse de leur sensibilité.
Par dessus tout on retrouve donc des personnages extrêmement attachants, pacifistes, et dont les comportements maladroits sont toujours le reflet d'une amitié forte et sereine, et de relations vraies.
Ce qui compte chez Joe Daly ce n'est pas l'aventure physique ou le voyage intellectuel, ni même la destination (Red Monkey est une fiction, "Dongeon Quest" est fantastique).
Non ce qui compte dans le voyage c'est d'être aux côtés de l'autre.
C'est finalement cette fraternité qui est touchante dans oeuvre de Joe Daly. Et qui en est la fondation.
Plus fort encore, le lecteur n'est jamais violenté et partage le temps d'une lecture, cette fraternité hallucinée avec ces héros du quotidien, qui respirent l'humanité, et ... qui s'aiment.
N'ayons pas peur des mots, son oeuvre est un hymne à l'amour.
A moins que ce ne soit qu'un trip ?
J'ai découvert cette BD il y a 2 jours car un de mes amis travaille dans la boîte d'éditions qui la réédite et en tant que fan voire expert du foot (soyons modeste), je craignais de lire un amas de clichés ridicules dans le style des films Goal (ceux qui connaissent comprendront ce que je veux dire).
Mais La Vedette n'a rien à voir, l'auteur y aborde des sujets très différents du football (politique, économique, social,...) avec un humour délirant qui part parfois dans tous les sens mais se recentre assez rapidement pour ne pas égarer l'auteur (de justesse parfois ^^").
En bref, le football des années 80 est un prétexte à un meli melo délirant et bien des aspects de cette époque ont toujours autant d'actualité bien que les problèmes se soient un peu amplifiés (les footballeurs ne vont plus Chez Mimile mais en boîte ou dans des bars euh.. spéciaux, les déficits se chiffrent en millions d'euro,...)
Seth offre le récit d'une vie, celle d'un type comme les autres, un présentateur de télé locale qui a fait de sa passion (les explorations arctiques) un métier. Cet homme connu et apprécié de beaucoup était en fait antipathique et le plus souvent seul.
Durant toute la lecture de ce volumineux objet qu'est ce livre – l'édition est superbe, soit dit en passant – nous assistons à la vie de cet individu à travers divers témoignages de collègues, spectateurs ou membres de sa famille.
De petits récits forment en fait une grande histoire. Le résultat pourrait apparaître décousu : la narration est faite par une voix-off qui ne cesse de s'excuser de son manque de précision sur George. Mais le scénario multiplie les allers et retours entre passé, présent et derniers jours de l'animateur. Avec une façon de raconter les histoires qui nous rappellera forcément Chris Ware (sur son chef d'œuvre ACME notamment), ou David Heatley sur J'ai le cerveau sens dessus dessous, Seth place ici et là les pierres d’un édifice solide et passionnant.
L'auteur a profité de l'édition de son histoire en version reliée pour y ajouter pas moins d'une cinquantaine de pages inédites. Nous suivons donc la vie et la mort de George Sprott avec intérêt, car aucune de ses facettes ne nous est épargnée. On l'adore, pour le détester la page suivante. Les contradictions de sa personnalité sont nombreuses, désespérément humaines.
Avec un trait à la ligne claire, évoquant aussi bien Dupuy que Berberian (ou les deux), le visuel se montre sobre mais travaillé. Ce récit (complet) a de quoi montrer aux yeux de tous que les auteurs américains sont capables de proposer autre chose que des histoires de super héros (pour les indécrottables clichés), des histoires originales dans le fond mais aussi dans la forme. George Sprott est assurément une lecture marquante de cette année 2009 et il la conclut de fort belle manière.
Un titre profondément humain.
Le roman graphique permet de jolis moments poétiques susceptibles de nous faire évader, nous simples lecteurs condamnés à vivre derrière un papier ce que l’imagination d’autres crée dans nos esprits.
Lydie fait partie de ces albums charmants ; certes, l’histoire ne se peuple pas de superhéros ou de valeureux représentants de l’espère humaine, elle ne se passe pas dans des endroits grandioses propices à l’ouverture et la découverte, mais bien dans une impasse d’une ville moyenne à priori sans âme particulière.
Un zoom merveilleux dans ce microcosme social humain nous prouvera que les apparences sont trompeuses et que du bonheur peut résider dans le quotidien. Dans le début du XXème siècle, les populations savent ce qu’est l’entraide, et le voisinage, y compris dans les villes, ne s’est pas encore transformé en festival de mimes anonymes. De fait la communauté créée autour d’un lieu géographique saura faire corps en cas de problème. Narré de façon fort juste par la statue de l’impasse nous verrons une tranche d’humanité dans sa plus pure forme de don gratuit. Devant la mort d’un enfant, le déni de réalité de la mère un peu simple sera mis en scène par toute la population. Gratuit, cette mise en scène fera une femme heureuse, vivant certes dans ses fantasmes entretenus avec douceur par une communauté complice.
Le graphisme nous montre avec talent la petite bourgeoisie française dans un rendu graphique merveilleux. Les décors riches participent au rendu quotidien et matérialisent les relations humaines fortes. Les traits précis donnent aux personnages de fortes expressions crédibles tout en créant une âme au lieu. Tout vit, tout respire l’humanité, même cette vierge statufiée.
Fan d’action passez votre chemin, vous ne trouverez ici que le quotidien ordinaire de gens ordinaires partageant leur condition parfois pénible par le positivisme qu’un sursaut de « carita » fait vivre. Ceci me touche et ce récit se verra peut être attribuer la note ultime à la relecture plus tard s’il arrive à vaincre le temps.
A lire absolument
Bouaaaarfff !!!!! La baffe !!!!
Ah ben, oui ! Depuis « La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis », je savais Zidrou talentueux dans l’art de créer des histoires simples et humaines. Mais là, et même s’il reste dans la même lignée, il franchit encore un palier.
Parce que cette fable, elle est étonnante, amusante, émouvante, piquante, prenante et pleine de bons sentiments, gentille, mignonne, belle, captivante, tendre, drôle … Ouarf, purée ! Quelle claque !
Bon, je crois que vous l’aurez compris : j’ai du mal à m’en remettre. Surtout que le dessin de Jordi Lafebre est, lui aussi, excellent. Dans un style proche d’un Fourquemin (en plus rond), il illustre avec beaucoup de talent et de petits détails, tout en restant immédiat et efficace, cette fable émouvante, piquante, étonnante, tendre, drôle (aïe ! Me voilà reparti pour un tour …)
C’est exactement le genre d’histoire qui m’ôte un poids du cœur. Après l’avoir lue, je ne peux expliquer pourquoi, mais je me sens mieux. Peut-être tout simplement parce qu’elle nous présente notre humanité dans ce qu’elle a de plus fou, de plus simple et de plus beau.
Touchante est cette fable …
Touché je suis …
Merci, messieurs les auteurs.
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Clones
Si le dessin, très stylisé, m'a dans un premier temps dissuadé de lire cette bd, les inserts d'articles de journaux et publicité à l'intérieur du récit m'ont interpellé. J'ai donc acheté cette bd, sans trop de conviction, et à la lecture, ô joie, j'ai carrément été bluffé. Le dessin m'a en fait beaucoup plu, grâce à un trait simple mais expressif, et aussi à une utilisation d'une belle palette de couleurs dont le rendu est des plus esthétique. Le scénario, genre polar futuriste, m'a aussi attiré, notamment à cause de personnages attachants, et d'une atmosphère glauque très bien rendue. Comme je le disais, la narration est en plus approfondie, par l'insert entre certains chapitres, d'articles de journaux ou de publicité, qui se révèlent de bons outils pour approfondir la question des enjeux liés au clonage, et de leur incidence sur la société, et les individus. Bref, contrairement à l'adaptation cinématographique bien pâlichonne, le graphic novel de "Clones" est l'un de ceux qui m'ont le plus pris, et je vous le conseille vivement.
Quai d'Orsay
Très intéressé par le thème de cette BD, j'ai été littéralement captivé par son contenu. Quelle excellente idée de mettre en scène un personnage tout droit inspiré d'un animal politique tel que Dominique de Villepin ! Cela nous permet non seulement de découvrir une personnalité hors du commun mais également le fonctionnement particulièrement complexe d'une structure telle que le Ministère des Affaires Etrangères. Est-ce donc ainsi qu'était exercée la diplomatie à la française au début des années 2000 ? Est-ce ainsi que l'Etat Français réagit à des crises telles que la guerre en Irak, des prises d'otages, le début d'une guerre civile dans un pays similaire au Rwanda ou simplement les négociations européennes avec l'Allemagne ? Le récit est légèrement fantasmé, un peu romancé, mais il repose visiblement sur un solide socle d'informations concrètes et véridiques. C'est parfaitement crédible et bigrement intéressant. Le personnage de Taillard de Vorms est également assez magnifique. Hyperactif, dominateur, charismatique, impressionnant, presque effrayant, il en impose dès qu'il apparait en scène. J'ai retrouvé en sa présence une ambiance que j'ai déjà ressentie lorsque, en condition de travail, vous allez travailler avec des supérieurs hiérarchiques sur un projet complexe, avec de réels besoins de négociations et de réflexion politique, et qu'une ou plusieurs de ces personnes sont manifestement supérieurement intelligentes, du moins dans le domaine concerné. Vous avez alors l'impression d'être emporté par le courant, un peu noyé, et surchargé de boulot devant ces éternels insatisfaits qui vous font refaire le travail jusqu'à ce que finalement ils aient façonné l'ensemble du projet à leur image mentale. Vous vous sentez petit, agacé par leurs ordres directifs et parfois apparemment contradictoires, confronté à quelque chose de trop complexe pour vous et en même temps fasciné par ce ou ces personnages et la puissance de leurs idées. Vous avez l'impression qu'ils sont à côté de la plaque, qu'ils négligent les détails pourtant cruciaux au profit d'une vision d'ensemble parfois surprenante. Et ce n'est souvent qu'après coup qu'on se rend compte que, malgré tout ce qu'ils vous ont fait endurer, le pire c'est qu'ils avaient raison. Taillard de Vorms est représenté comme un être à part, aussi admirable qu'il peut apparaitre ridicule, aussi impressionnant qu'inquiétant. Colérique et emporté, il est parfaitement représenté dans une case comme une puissante locomotive qui fonce à toute vitesse, prête à défoncer tous ceux sur son chemin qui ne vont pas aussi vite que lui. Il est tourné en dérision par son habitude de baser toute sa réflexion sur des citations de livres qu'il prône comme d'implacables arguments alors qu'il les déforment toutes pour leur faire dire ce qu'il veut. Et en même temps, il attire l'admiration de tous ses proches par sa pensée hors norme, ses discours passionnés où l'on a l'impression qu'il part en vrille alors qu'en fait il s'avère qu'il a tout compris, à sa manière, sur un plan supérieur. Vraiment un cas, une personnalité à part. Mais Taillard de Vorms n'est pas seul. L'ensemble de son cabinet est composé de personnalités fascinantes et intéressantes. J'ai adoré découvrir ce microcosme d'intelligence mais aussi de caractère et parfois d'égoïsme. Il est d'autant plus intéressant de les voir s'agiter et peiner comme des fous pour réussir à suivre la pensée vrombissante de leur ministre. Blain et Lanzac font en outre la part belle à l'humour. Au fil des chapitres, tandis que l'on apprend à connaître les personnalités des protagonistes, leurs réactions deviennent de plus en plus drôles alors qu'on se prend à les deviner mais qu'elles surprennent toujours autant. Les bons mots et les dialogues ciselés sont légion dans cet album. Les clins d'oeil et les références sont également nombreuses, donnant une touche moderne à ce récit qui s'éloigne des basiques intrigues historiques et politiques d'une France désuette. J'ai franchement ri à de nombreuses reprises au cours de cette lecture. Et malgré un dernier chapitre où la pression retombait un peu à mon goût, c'est sur la toute dernière page que j'ai le plus ri. Intelligence, intérêt, humour, personnalité... Quand à cela s'ajoute un beau dessin qui donne parfaitement vie et caractère aux personnages, cette BD devient un vrai bijou. A lire par tous les amateurs de politique, diplomatie, psychologie, par tous les curieux mais aussi par tous ceux qui veulent rire tout en s'instruisant.
L'Affaire des affaires
Vous avez toujours voulu tout savoir sur la corruption financière sans jamais oser le demander ? Ou alors le sujet vous déprime ou vous paraît trop compliqué, et vous préférez imaginer que vous vivez dans l’Île aux enfants ? Dans le premier cas, n’hésitez pas une seconde, « L’Affaire des affaires » se lit comme un polar (c’est comme du Millenium en BD, mais en vrai !) et en plus votre point de vue sur le monde en sera changé à jamais, avec un peu moins d’innocence mais beaucoup plus d’acuité. Le dessin jouit d’un style nerveux très approprié au propos. Curieusement, si le trait peut parfois paraître bâclé et les caricatures d’hommes politiques pas toujours très reconnaissables, cela ne gêne pourtant en rien au rythme enlevé du récit. Textes et dialogues sont bien ficelés, souvent caustiques. On souffre, on est ému et on se sent proche du « héros » (Denis Robert détesterait certainement cette appellation, lui qui estime avoir simplement fait son travail de journaliste !), tiraillé entre sa vie professionnelle intense et sa vie sentimentale et familiale. C’est dans le second tome que le dessin semble avoir pleinement posé ses marques, avec une tension permanente renforcée par le choix du noir et blanc. Certaines planches sont à la fois hallucinantes et terrifiantes, mettant en scène de manière allégorique le monstre sournois et malveillant incarnant la finance planétaire. Même si certaines explications pourront paraître complexes à certains, le scénario possède une fluidité faisant que l’on suit sans peine les aventures de notre Blomkvist français dans les dédales malodorants du monde des affaires. Les deux derniers tomes restent dans la continuité sur le plan graphique, avec une mise en page variée qui parvient à rendre lisible un récit qui pourrait à la longue paraître fastidieux, tant les méandres judiciaires où le mensonge règne en maître semblent s’enchevêtrer les uns aux autres. Même si j’ai pu ressentir une certaine lassitude à partir du tome 3, j’ai toujours eu envie de continuer tant la tension irriguant le récit est prégnante… On voit comment cette affaire semble avoir littéralement contaminé les sphères judiciaire, politique et médiatique, face auxquelles Denis Robert semble aussi démuni que David devant Goliath. Un immense coup de chapeau à Denis et à ses collaborateurs pour ce travail salutaire et citoyen !
Toile Cirée
J'ai l'impression de ne pas avoir lu la même BD que les posteurs précédents !!! J'ai éprouvé le même plaisir de lecture qu'avec les BD de Corbeyran sorties dans la même collection. Le dessin noir et blanc est excellent. Il est dynamique, bien cadré et offre un univers visuel cohérent. Le scénario met en scène des personnages tous aussi improbables les uns que les autres. Les dialogues sont ciselés, il y a des répliques sanglantes bourrées d'humour. Les jeux de mots sont omniprésents. L'histoire est décalée mais va au bout sans se démunir. Je me suis vraiment régalé à tous les niveaux. Un petit coup de coeur amplement mérité.
Tropique de l'agneau
Un petit coup de cœur pour ce one-shot ! Même si cela m’a donné parfois un petit goût de déjà vu (un groupe traqué sur une île), j’ai bien aimé l’idée de base et son traitement. Bien que l’histoire prenne un peu de temps à se mettre en place, une fois commencée, la chasse tient le lecteur en haleine jusqu’à la clôture de l’album. La tension augmente au fil des planches et le suspens se fait sentir. Le côté classique de l’histoire laisse la place à l’aspect déjanté des situations et des personnages ; je crois que mon coup de cœur vient de là… Le trait est bon, bien que parfois légèrement approximatif sur les visages mais qu’importe, c’est son côté dynamique, vif et spontané qui étaye la peur au ventre des tristes protagonistes de ce « jeu » macabre… Je n’en dirai pas plus ! Bref, les auteurs nous proposent un bon divertissement, bien rythmé et bien fun. Je relirai cette traque sauvage avec beaucoup de plaisir.
The Red Monkey dans John Wesley Harding
Ce Red monkey est encore une fois une "aventure au coin de la rue". J'ignore encore si cette constante de Joe Daly finira par être épuisante mais pour l'instant je ne m'en lasse pas. Ici on est au plus proche de l'auteur : en Afrique du Sud (et notre héros est auteur de comics). Une bonne surprise : l'album est en couleur ! L'ambiance est donc particulièrement réjouissante. Je n'ai en fait pas d'amour particulier pour cet album plus qu'un autre mais suis juste ravi de retrouver cette patte. Et en fait je crois que quelque soit l'histoire j'avais juste besoin de retrouver celui qui la raconte. Et ça fait un bien fou de retrouver cette atmosphère. C'est absolument dingue comme l'auteur parvient à la fois à trouver un tempo soutenu, à créer des tensions, des faits improbables et des émotions fortes. Et paradoxalement à la lecture, le ressenti est toujours d'une sérénité extrême ! Il a cette façon de nous faire partager l'aventure sans panique. Dans un affolement calme, sans coeur qui s'accélère, et sans comique excessif bien que ce soit franchement drôle. En fait il a ce don de nous plonger dans l'aventure avec cette attitude "déconnectée" des enfumés du bocal : certains passages sont carrément chamaniques pour le héros. L'ensemble pourrait l'être pour le lecteur. Et comme à son habitude, l'aventure est initiatique, les questions existentielles n'atteignent jamais un caractère bouleversant, mais restent toujours terriblement justes sous leurs airs faussement absurdes. Et nos paumés qu'on croyait écervelés vont peu à peu révéler la richesse de leur sensibilité. Par dessus tout on retrouve donc des personnages extrêmement attachants, pacifistes, et dont les comportements maladroits sont toujours le reflet d'une amitié forte et sereine, et de relations vraies. Ce qui compte chez Joe Daly ce n'est pas l'aventure physique ou le voyage intellectuel, ni même la destination (Red Monkey est une fiction, "Dongeon Quest" est fantastique). Non ce qui compte dans le voyage c'est d'être aux côtés de l'autre. C'est finalement cette fraternité qui est touchante dans oeuvre de Joe Daly. Et qui en est la fondation. Plus fort encore, le lecteur n'est jamais violenté et partage le temps d'une lecture, cette fraternité hallucinée avec ces héros du quotidien, qui respirent l'humanité, et ... qui s'aiment. N'ayons pas peur des mots, son oeuvre est un hymne à l'amour. A moins que ce ne soit qu'un trip ?
La Vedette
J'ai découvert cette BD il y a 2 jours car un de mes amis travaille dans la boîte d'éditions qui la réédite et en tant que fan voire expert du foot (soyons modeste), je craignais de lire un amas de clichés ridicules dans le style des films Goal (ceux qui connaissent comprendront ce que je veux dire). Mais La Vedette n'a rien à voir, l'auteur y aborde des sujets très différents du football (politique, économique, social,...) avec un humour délirant qui part parfois dans tous les sens mais se recentre assez rapidement pour ne pas égarer l'auteur (de justesse parfois ^^"). En bref, le football des années 80 est un prétexte à un meli melo délirant et bien des aspects de cette époque ont toujours autant d'actualité bien que les problèmes se soient un peu amplifiés (les footballeurs ne vont plus Chez Mimile mais en boîte ou dans des bars euh.. spéciaux, les déficits se chiffrent en millions d'euro,...)
George Sprott
Seth offre le récit d'une vie, celle d'un type comme les autres, un présentateur de télé locale qui a fait de sa passion (les explorations arctiques) un métier. Cet homme connu et apprécié de beaucoup était en fait antipathique et le plus souvent seul. Durant toute la lecture de ce volumineux objet qu'est ce livre – l'édition est superbe, soit dit en passant – nous assistons à la vie de cet individu à travers divers témoignages de collègues, spectateurs ou membres de sa famille. De petits récits forment en fait une grande histoire. Le résultat pourrait apparaître décousu : la narration est faite par une voix-off qui ne cesse de s'excuser de son manque de précision sur George. Mais le scénario multiplie les allers et retours entre passé, présent et derniers jours de l'animateur. Avec une façon de raconter les histoires qui nous rappellera forcément Chris Ware (sur son chef d'œuvre ACME notamment), ou David Heatley sur J'ai le cerveau sens dessus dessous, Seth place ici et là les pierres d’un édifice solide et passionnant. L'auteur a profité de l'édition de son histoire en version reliée pour y ajouter pas moins d'une cinquantaine de pages inédites. Nous suivons donc la vie et la mort de George Sprott avec intérêt, car aucune de ses facettes ne nous est épargnée. On l'adore, pour le détester la page suivante. Les contradictions de sa personnalité sont nombreuses, désespérément humaines. Avec un trait à la ligne claire, évoquant aussi bien Dupuy que Berberian (ou les deux), le visuel se montre sobre mais travaillé. Ce récit (complet) a de quoi montrer aux yeux de tous que les auteurs américains sont capables de proposer autre chose que des histoires de super héros (pour les indécrottables clichés), des histoires originales dans le fond mais aussi dans la forme. George Sprott est assurément une lecture marquante de cette année 2009 et il la conclut de fort belle manière. Un titre profondément humain.
Lydie
Le roman graphique permet de jolis moments poétiques susceptibles de nous faire évader, nous simples lecteurs condamnés à vivre derrière un papier ce que l’imagination d’autres crée dans nos esprits. Lydie fait partie de ces albums charmants ; certes, l’histoire ne se peuple pas de superhéros ou de valeureux représentants de l’espère humaine, elle ne se passe pas dans des endroits grandioses propices à l’ouverture et la découverte, mais bien dans une impasse d’une ville moyenne à priori sans âme particulière. Un zoom merveilleux dans ce microcosme social humain nous prouvera que les apparences sont trompeuses et que du bonheur peut résider dans le quotidien. Dans le début du XXème siècle, les populations savent ce qu’est l’entraide, et le voisinage, y compris dans les villes, ne s’est pas encore transformé en festival de mimes anonymes. De fait la communauté créée autour d’un lieu géographique saura faire corps en cas de problème. Narré de façon fort juste par la statue de l’impasse nous verrons une tranche d’humanité dans sa plus pure forme de don gratuit. Devant la mort d’un enfant, le déni de réalité de la mère un peu simple sera mis en scène par toute la population. Gratuit, cette mise en scène fera une femme heureuse, vivant certes dans ses fantasmes entretenus avec douceur par une communauté complice. Le graphisme nous montre avec talent la petite bourgeoisie française dans un rendu graphique merveilleux. Les décors riches participent au rendu quotidien et matérialisent les relations humaines fortes. Les traits précis donnent aux personnages de fortes expressions crédibles tout en créant une âme au lieu. Tout vit, tout respire l’humanité, même cette vierge statufiée. Fan d’action passez votre chemin, vous ne trouverez ici que le quotidien ordinaire de gens ordinaires partageant leur condition parfois pénible par le positivisme qu’un sursaut de « carita » fait vivre. Ceci me touche et ce récit se verra peut être attribuer la note ultime à la relecture plus tard s’il arrive à vaincre le temps. A lire absolument
Lydie
Bouaaaarfff !!!!! La baffe !!!! Ah ben, oui ! Depuis « La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis », je savais Zidrou talentueux dans l’art de créer des histoires simples et humaines. Mais là, et même s’il reste dans la même lignée, il franchit encore un palier. Parce que cette fable, elle est étonnante, amusante, émouvante, piquante, prenante et pleine de bons sentiments, gentille, mignonne, belle, captivante, tendre, drôle … Ouarf, purée ! Quelle claque ! Bon, je crois que vous l’aurez compris : j’ai du mal à m’en remettre. Surtout que le dessin de Jordi Lafebre est, lui aussi, excellent. Dans un style proche d’un Fourquemin (en plus rond), il illustre avec beaucoup de talent et de petits détails, tout en restant immédiat et efficace, cette fable émouvante, piquante, étonnante, tendre, drôle (aïe ! Me voilà reparti pour un tour …) C’est exactement le genre d’histoire qui m’ôte un poids du cœur. Après l’avoir lue, je ne peux expliquer pourquoi, mais je me sens mieux. Peut-être tout simplement parce qu’elle nous présente notre humanité dans ce qu’elle a de plus fou, de plus simple et de plus beau. Touchante est cette fable … Touché je suis … Merci, messieurs les auteurs.