Décidément, Benoît Zidrou est capable de récits vraiment touchants. Cette histoire tire un peu sur la corde sentimentale mais je l'ai trouvée belle et envoutante.
Zidrou a également le don de travailler avec d'excellents dessinateurs. Jordi Lafebre nous offre des planches très réussies. Tout son graphisme fonctionne pour accentuer la force et le charme de cette histoire. Les décors, les personnages et les couleurs, malgré leur origine informatique un peu trop manifeste parfois, sont tous aussi soignés et réussis. Je n'ai tiqué que sur un point de détail, les yeux des personnages qui donnent régulièrement l'impression de loucher un peu. Ca fait un peu bizarre et je m'en serais passé. Mais à part ça, c'est très beau.
Aussi beau que l'histoire qui a vraiment su me séduire. Ca dégouline un peu de bons sentiments, avec tout ce quartier original qui se dévoue pour la gentille simple d'esprit et ce, durant de longues années, mais il est parfois plaisant de lire une histoire où tout est bien qui finit bien. D'autant que les auteurs arrivent à toucher le lecteur et à offrir un récit empli d'émotions qui se tient de bout en bout.
Un petit bonheur de lecture.
J'ai toujours voulu lire cette bd et c'est maintenant chose faite grâce à l'intégrale de Dargaud qui est d'ailleurs un bel objet, mais je trouve qu'il est un peu cher et puis j'ai l'impression qu'il manque les deux premières pages du deuxième tome. C'est normal si en bas de la première planche c'est marqué 3 ?
En tout cas, le scénario est vraiment bien fait. C'est du Yann comme je l'aime : le récit tourne en dérision les classiques (ici, Bob Morane) avec un humour qui fait mouche. Ce que j'aime avec cette série s'est que sans les dialogues politiquement incorrect, on jurerait vraiment lire un vrai Bob Morane. Chapeau ! La relation homosexuelle entre Bob et Bil est très bien faite. Alors que d'autres auteurs auraient fait des gags lourds, avec Yann c'est à la fois drôle et touchant.
Seul petit défaut : la fin semble un peu bâclée, surtout au niveau des dessins.
Dès la lecture des premières pages du premier tome j'ai tout de suite été séduit par l'ambiance et la qualité du dessin.
Et puis j'ai très vite été happé par l'histoire dès que le scénario s'est emballé.
Sans se prendre complétement au sérieux, la lecture de cette série réserve aussi des moments cruels, des moments héroïques et des moments d'humour et de tendresse.
Les caractères des personnages principaux sont consistants et nuancés, souvent plus subtils qu'il n'y parait. Certains se découvrent brutalement et d'autres évoluent pour se dévoiler sous un nouveau visage.
L'auteur évite les discours simplistes et manichéens, mais en plus de cette magnifique histoire d'un homme qui ne possède que son intelligence et son courage pour essayer à tout prix de protéger son enfant, l'auteur parvient à distiller ses messages humanistes qui dénoncent les sociétés extrémistes, les endoctrinements et l'avidité des puissants.
Le genre (Fantasy) a tendance a nous livrer de plus en plus séries qui tentent de cloner les auteurs à succès et pour moi "Alim le tanneur" se démarque vraiment par son ambiance, sa richesse et son originalité.
Pour moi, un très gros coup de cœur.
« Le Casse - Le Troisième Jour » est le second one shot de la série « Le Casse ». Ayant bien apprécié le premier one shot de la collection, je me suis lancé tout naturellement dans la lecture de ce nouvel opus.
A l’ouverture de l’album, ma première réaction a été l’aversion pour un dessin qui me paraissait sans âme et sans qualité particulière. Le trait est plutôt gras et j’ai dénoté quelques problèmes de proportions. S’ajoute à cela une mise en couleur banale et sans volume.
Avec le temps, au cours de ma lecture, je me suis habitué au dessin... mais ce qui a permis à la sauce de prendre, c’est le scénario qui monte en puissance au fur et à mesure que les pages défilent.
Car tout commençait assez mal... Le premier dialogue entre Marie Madeleine et Jacques est forcé et peu naturel. Jésus vient d’être condamné à la crucifixion. Marie Madeleine, son épouse, veut le libérer à tout prix.
De plus, je peux faire le même reproche à cet album qu’à la série de Marini « Les Aigles de Rome » : pourquoi ne pas utiliser des jurons ou insultes qui collent au contexte historique au lieu de nous abreuver de « connard » et autres insultes bien de notre temps ? Parce que force est de constater que l’immersion dans le récit en prend un coup...
Et puis plus la lecture progresse, plus le charme opère... l’histoire « banale » se renforce et l’intelligence du récit apparaît. Dans « Le Casse - Diamond », le butin était des diamants. Dans ce tome-ci, le trésor tant convoiter par Marie Madeleine, c’est Jésus Christ lui-même !
Le casse est bien amené, le plan de Marie Madeleine solide et la fin est grandiose et excessivement bien pensée... une des meilleurs fin que j’ai pu voir. Elle mêle habillement l’histoire avec un grand H, la légende, la religion et la fiction pour une véritable apothéose.
Tout ça est si bon que j’en ai oublié le dessin, les insultes modernes, les couleurs et quelques dialogues moyens du début d’album.
Un coup de cœur donc pour cette fabuleuse fin pleine d’intelligence et de finesse et le 4/5 qui va avec.
C’est une histoire un peu… euh… débile… que nous proposent Zidrou (au scénario) et Jordi Lafebre (au dessin) mais qu’est-ce qu’elle m’a ému !
« Lydie » ? C’est le prénom donné à un mort-né. Sa maman n’admettra jamais son décès au point de tomber dans la folie et, par conséquent, de continuer à vivre comme si sa fille était vivante et grandissait au fil des années… grâce à la complicité et la solidarité de ses proches et des habitants du village ! Ces derniers, voyant la splendeur de la jeune femme alors qu’elle délirait en clamant haut et fort que sa petite Lydie est ressuscitée, vont se relayer pour que la malheureuse puisse continuer à avoir goût à la vie en faisant comme si son enfant était parmi eux !
Débile comme récit non ? Et alors ?! Je n’en fous finalement que ça soit comme ça puisque ce scénario m’a littéralement scotché, touché et rendu optimiste sur la nature humaine ! En effet, il est rare qu’un ouvrage comme « Lydie » puisque nous montrer ce que les hommes ont de meilleur en eux : du cœur, de la fraternité, du respect envers les autres, et tout ce que vous voulez bien trouver de merveilleux sur nous ! En cette période de scepticisme, croyez-moi, ça fait énormément de bien de découvrir un récit pareil !
Tiens, juste une remarque en passant : cette cohabitation et cette solidarité entre voisins, on peut encore les retrouver dans certaines régions françaises, je pense notamment du côté de Lens où nombre de visiteurs sont revenus chez eux en louant la générosité des gens du Nord !…
Bref, les lecteurs y découvriront une fable touchante, drôle, poétique, mise en page par un dessin qui seconde parfaitement ce scénario.
En effet, j’y ai adoré le coup de crayon de Jordi Lafebre : précis, personnages identifiables au premier coup d’œil et expressifs comme il faut, décors fouillés mais pas trop pour que ça reste très lisible, mise en couleurs qui crée une ambiance idéalement adaptée à chaque séquence, scènes muettes pleines de sensibilités… Bien que ce style ne soit pas celui que je préfère dans la majorité des bds que j’ai eues l’occasion de feuilleter, je l’ai trouvé magnifiquement adapté au scénario de Zidrou.
Un de mes gros coups de cœur de cette année 2010, c’est ce que je garde comme souvenir de ma lecture de « Lydie » !
Fruits Basket, une très bonne série complètement loufoque, et c'est ce qui fait son charme!
On prend beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Tohru et de la famille Soma, possédée par les animaux du zodiaque chinois. ce qui est intéressant, c'est que les personnages grandissent au fur et à mesure de l'histoire.
Il y a de l'humour, des surprises, de l'émotion... Un classique que les fans de manga se doivent de connaître! De plus, les tomes 24 et 25 sont des arts books, de quoi retenir les noms des nombreux persos de cette série, car on s'y perd un peu! :)
Voici un titre parfait, histoire de se faire botter le cul et de remettre un peu de sang frais dans les veines et sur les pavés de la production de comics ! Voilà longtemps que je ne m'étais pas autant régalé, scotché au basques d'un "Super héros" !
Kick-Ass pose en effet LA question ultime que tout "bon" lecteur de comics aurait dû se poser un jour : "Pourquoi personne, parmi la foule de déjantés qui composent notre humanité, ne s'est-il jamais lancé à porter LE costume et à arpenter le macadam comme justicier masqué ??? "
C'est vrai quoi ! On nous bourre le crâne avec le thème de l'Insécurité à longueur d'élections, on trouve des barjots pour tout et n'importe quoi (de Koh-lanta à la légion en passant par les GN et autres cosplay, le cocktail molotov façon boule à facette est pourtant prometteur !), et pas le moindre volontaire pour aller se la coller avec la racaille ? Pas même un petit NS pour aller karcheriser les no-man's-land qui nous menacent ??? Personne pour jouer les Superdupont ???!!!
Si ! Et même si c'est outre-atlantique, voici que se lève Dave ! Dave, c'est vous, c'est moi, c'est le voisin de palier que vous ne remarquez pas ou un "ami" facebook que vous n'avez jamais rencontré IRL. Ba oui, Kick-Ass, c'est tout ça ! C'est beau, c'est grand, mais c'est surtout d'une grande et terrible banalité si l'on y regarde bien et si quelqu'un comme Dave se jetait vraiment dans l'aventure pour se la jouer super héros en bas de chez vous, on ne le remarquerait même pas.
Et c'est ça la force du scénario de Mark Millar. C'est sa façon d'ancrer profondément son histoire dans la banalité de notre quotidien et de ses nouveaux modes de communication. Il sait se montrer acerbe et cynique envers ces jeunes et leurs modes de vie, de communication et de sociabilisation. Il nous rend complètement plausible ce basculement vers l'impensable, ce premier pas et ses tâtonnements pour se forger une identité dans ce nouveau rôle de justicier masqué.
Mais forcément, tout est loin de se passer tranquillement, et Dave l'apprend à ses dépend, au plus profond de sa chair... Tout ne se passe pas comme dans les films, et quand on est enflé comme une allumette, aller se la coller avec trois lascars habitués aux combats de rue, ça laisse des traces profondes : coups de latte, coups de lame pour finir sous une bagnole, ça vous remet l'apprenti super héros à sa place... Le soucis, c'est que lui même la cherche encore, surtout quand tout part en vrille et qu'on se fait dépasser par les événements...
Bref, vous l'aurez compris, Kick-Ass, c'est le super héros mais sans paillettes, le mercurochrome en prime.
Si le fond est donc très bon, la forme n'est pas en reste, et John Romita Jr nous propose un très bon coup de patte. Une ligne simple mais très expressive et détaillée qui donne vie à ses décors. Ses scènes de combat n'en sont que plus douloureuses ! On a mal pour Dave ! Tout cela est en plus très dynamiquement composé, et j'adore ces pages sur fond noir, je trouve que cela donne encore plus d'impact et de force à l'histoire.
Alors, pour tous les amateurs de comics qui n'auraient pas encore eu l'occasion de lire celui-ci, vous savez maintenant ce qu'il vous reste à faire ! (Mais, non pas enfiler votre combar' de plongée et votre cagoule à 2 balles... quoi que...)
Qui n'a pas gardé des souvenirs mitigés de ses vacances d'enfance, entre ennui profond et moments de folie avec les cousins/cousines ou copains d'un été ?
C'est ce que nous propose Matthieu Maudet avec "Hérold & Pissenlit", charmante petite BD jeunesse qui traite de façon adroite la timidité et le besoin de compagnons imaginaires des plus jeunes quand la situation leur échappe.
Et c'est Pissenlit, vache rose et volante qui fait ici office d'expiatoire et permet à Hérold de supporter les quelques moments difficiles de ses vacances chez ses grands parents. C'est frais, acidulé, ça sent le vécu (sauf pour la vache, quoi que... :p), et ça se lit vraiment tout seul.
Ajoutez à cela un graphisme sympa, simple et gai, avec quelques pages audacieuses (magnifique pleines pages 22/23 !), une couverture des plus attrayantes et vous obtenez un petit bonbon à laisser fondre sous la langue pour passer un très agréable moment !
Waouw ! La vitesse à laquelle je viens de dévorer les 23 tomes de cette série témoigne parfaitement du plaisir que j’ai éprouvé à sa lecture. ‘L’habitant de l’infini’ mérite amplement une place de choix au panthéon des plus grands mangas.
Les personnages principaux de la série se nomment Manji et Lin. Les parents de Lin ont été sauvagement assassinés par les membres d’une école appelée « Itto-Ryu ». Lin n’a que seize ans mais elle a juré de se venger du Itto-Ryu. Pour mener à bien son projet, la jeune fille n’a d’autre choix que de s’adjoindre les services d’un guerrier. Ce bras armé, elle le trouvera en la personne de Manji. Ce dernier, en plus de ses incontestables talents de rônin, présente l’avantage peu courant d’être immortel. S’il s’agit bien d’un avantage aux yeux de Lin, cette caractéristique se révèle par contre de plus en plus pesante pour Manji qui n’aspire qu’à redevenir mortel. Comme une sorcière lui a promis qu’il recouvrerait sa condition de mortel le jour où il aurait tué un millier de criminels, Manji accepte d’épauler la jeune Lin dans sa quête.
C’est quelques lignes ne résument que le point de départ de ‘L’habitant de l’infini’. L’objectif de Manji, s’il n’est pas complètement perdu de vue, se voit en tout cas rapidement rapporté au second plan. Tant mieux : la vengeance de Lin constitue un sujet plus subtil et plus intéressant, la jeune fille hésitant sans cesse et ne pouvant s’empêcher de remettre régulièrement en question l’opportunité et la légitimité de ses projets.
Lin et Manji n’ont a priori rien d’autre en commun que leur intérêt à éliminer le Itto-Ryu. L’humanité et la naïveté de la première contrastent parfaitement avec la force brute et le sale caractère du second. De cette complémentarité, naîtra rapidement une relation des plus touchantes.
Outre ces deux héros, l’auteur développe au fil des tomes une galerie de personnages vraiment remarquable ! Qu’il s’agisse de personnages centraux comme le charismatique Anotsou ou de seconds rôles comme la ravissante Hyakurin, Samura présente des caractères fouillés et des rapports complexes entre les différents personnages. Le manichéisme que le lecteur pourrait ressentir de prime abord ne durera finalement qu’un court instant, car il se rendra nécessairement compte par la suite que l’auteur accorde un soin certain à l’élaboration de portraits tout en nuances (à l’exception notable du terrible personnage de Shira). Alors que les seconds rôles sont très nombreux (1), Samura leur consacre pourtant autant d’attention qu’à ses personnages principaux et propose dès lors des seconds rôles convaincants, dignes d’intérêt et souvent très attachants (Hyakurin, Makie, etc.).
Pour en revenir à Manji, je pense que son immortalité n’est pas imputable exclusivement à une facilité scénaristique permettant à l’auteur d’assassiner son héros pour le ressusciter ensuite à l’envi. Tout d’abord, Manji ne se révèle pas aussi invincible qu’on pourrait l'imaginer d’emblée. Il peut en effet être empoisonné. Par ailleurs, séparer sa tête et ses membres de son corps l’empêche de se régénérer. S’il arrive donc très régulièrement que ses ennemis s’appliquent à trancher les différents membres de Manji, cela est donc tout à fait justifié par le scénario. Ensuite, remarquons, plus généralement, que Manji ne contraste pas tant que ça avec la plupart des autres héros de bd, puisque la quasi-totalité de ces derniers est finalement de facto immortelle. En effet, même s’ils risquent régulièrement leur vie et alors qu’ils sont prétendument mortels, j’imagine mal un Batman ou un Blueberry décéder, par exemple.
Le dessin de Samura est inégal sur les premiers tomes, variant de l’absolument magnifique au franchement brouillon. Mais son style devient assez rapidement beaucoup plus régulier et on ne peut qu’apprécier le magnifique trait de l’auteur. Un trait fin et parfois très sensuel.
Le scénario, quant à lui, passionnera généralement le lecteur, mais, vu le nombre de tomes, il faut toutefois avouer que le récit n’est pas constamment à son niveau le plus élevé. Peut-être l’auteur serait-il d’ailleurs bien inspiré d’envisager tout doucement de conclure la série. 24 tomes, même s’ils sont de qualité, ça commence à faire beaucoup.
Voici comment je coterais les différents cycles (2) :
• LA VENGEANCE DE LIN (t. 1 à 4) : 4/5
• LE MUGAÏ-RYU (t. 5 à 8 ) : 4,5/5
• LE SHINGYOTO-RYU (t. 9 à 13) : 4,5/5
• LE CYCLE DE L’IMMORTALITE (t. 14 à 20) : 3,5/5
• LE SOULEVEMENT DE L’HIVER (t. 21 à ?) : 3,5/5
En conclusion, il s’agit d’un manga de très haut vol que je conseille vivement !
(1) La présentation synthétqiue de tous les personnages au début du tome 15 peut se révéler relativement utile.
(2) La division dont je m’inspire est proposée par Wikipedia.
Nous sommes au milieu des années 30 à Alexandrie, et l'Italie est sur le point d'envahir l'Ethiopie. Des espions Ethiopiens cherchent justement des individus pour convoyer 2 chars de combat vers l'Abyssinie, autre nom de l'Ethiopie.
Un Anglais Cushing et un Italien Micolivont vont être ceux-là.
L'un est un gradé Anglais qui doit se refaire une santé économique après avoir contracté d'énormes dettes de jeux, l'autre un anarchiste Italien qui tente a son niveau de combattre les projets coloniaux de Mussolini. A ce duo viendra s'ajouter une danseuse Egyptienne qui s'est éprise de Micoli et une Aristocrate Anglaise qui s'est jointe au groupe de manière fortuite et qui ne laisse pas insensible son compatriote. Amateurs d'histoire à l'eau de rose s'abstenir...
Les amateurs d'Hugo Pratt seront conquis par cette histoire de qualité écrite par un des grands de la BD italienne, racontée au travers de la voix off d'un journaliste qui prend les traits de Micheluzzi lui meme, et qui cite à intervalles réguliers les passages d'un journal de bord, sans doute celui de Cushing.
Et comme dans Marcel Labrume, le chef d'oeuvre de Micheluzzi l'auteur ne se contente pas de narrer les faits ; il les commente et est véritablement partie intégrante de l'histoire et non pas seulement spectateur; son trait est épuré, superbe tout simplement
Ses personnages n'ont rien de manichéen et sont tout à la fois complexes et fascinants, acteurs d'un moment d'histoire qui les dépasse.
Une superbe histoire à découvrir pour les amateurs d'Histoire et de BD exigeante.
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Lydie
Décidément, Benoît Zidrou est capable de récits vraiment touchants. Cette histoire tire un peu sur la corde sentimentale mais je l'ai trouvée belle et envoutante. Zidrou a également le don de travailler avec d'excellents dessinateurs. Jordi Lafebre nous offre des planches très réussies. Tout son graphisme fonctionne pour accentuer la force et le charme de cette histoire. Les décors, les personnages et les couleurs, malgré leur origine informatique un peu trop manifeste parfois, sont tous aussi soignés et réussis. Je n'ai tiqué que sur un point de détail, les yeux des personnages qui donnent régulièrement l'impression de loucher un peu. Ca fait un peu bizarre et je m'en serais passé. Mais à part ça, c'est très beau. Aussi beau que l'histoire qui a vraiment su me séduire. Ca dégouline un peu de bons sentiments, avec tout ce quartier original qui se dévoue pour la gentille simple d'esprit et ce, durant de longues années, mais il est parfois plaisant de lire une histoire où tout est bien qui finit bien. D'autant que les auteurs arrivent à toucher le lecteur et à offrir un récit empli d'émotions qui se tient de bout en bout. Un petit bonheur de lecture.
Bob Marone
J'ai toujours voulu lire cette bd et c'est maintenant chose faite grâce à l'intégrale de Dargaud qui est d'ailleurs un bel objet, mais je trouve qu'il est un peu cher et puis j'ai l'impression qu'il manque les deux premières pages du deuxième tome. C'est normal si en bas de la première planche c'est marqué 3 ? En tout cas, le scénario est vraiment bien fait. C'est du Yann comme je l'aime : le récit tourne en dérision les classiques (ici, Bob Morane) avec un humour qui fait mouche. Ce que j'aime avec cette série s'est que sans les dialogues politiquement incorrect, on jurerait vraiment lire un vrai Bob Morane. Chapeau ! La relation homosexuelle entre Bob et Bil est très bien faite. Alors que d'autres auteurs auraient fait des gags lourds, avec Yann c'est à la fois drôle et touchant. Seul petit défaut : la fin semble un peu bâclée, surtout au niveau des dessins.
Alim le tanneur
Dès la lecture des premières pages du premier tome j'ai tout de suite été séduit par l'ambiance et la qualité du dessin. Et puis j'ai très vite été happé par l'histoire dès que le scénario s'est emballé. Sans se prendre complétement au sérieux, la lecture de cette série réserve aussi des moments cruels, des moments héroïques et des moments d'humour et de tendresse. Les caractères des personnages principaux sont consistants et nuancés, souvent plus subtils qu'il n'y parait. Certains se découvrent brutalement et d'autres évoluent pour se dévoiler sous un nouveau visage. L'auteur évite les discours simplistes et manichéens, mais en plus de cette magnifique histoire d'un homme qui ne possède que son intelligence et son courage pour essayer à tout prix de protéger son enfant, l'auteur parvient à distiller ses messages humanistes qui dénoncent les sociétés extrémistes, les endoctrinements et l'avidité des puissants. Le genre (Fantasy) a tendance a nous livrer de plus en plus séries qui tentent de cloner les auteurs à succès et pour moi "Alim le tanneur" se démarque vraiment par son ambiance, sa richesse et son originalité. Pour moi, un très gros coup de cœur.
Le Casse - Le troisième jour
« Le Casse - Le Troisième Jour » est le second one shot de la série « Le Casse ». Ayant bien apprécié le premier one shot de la collection, je me suis lancé tout naturellement dans la lecture de ce nouvel opus. A l’ouverture de l’album, ma première réaction a été l’aversion pour un dessin qui me paraissait sans âme et sans qualité particulière. Le trait est plutôt gras et j’ai dénoté quelques problèmes de proportions. S’ajoute à cela une mise en couleur banale et sans volume. Avec le temps, au cours de ma lecture, je me suis habitué au dessin... mais ce qui a permis à la sauce de prendre, c’est le scénario qui monte en puissance au fur et à mesure que les pages défilent. Car tout commençait assez mal... Le premier dialogue entre Marie Madeleine et Jacques est forcé et peu naturel. Jésus vient d’être condamné à la crucifixion. Marie Madeleine, son épouse, veut le libérer à tout prix. De plus, je peux faire le même reproche à cet album qu’à la série de Marini « Les Aigles de Rome » : pourquoi ne pas utiliser des jurons ou insultes qui collent au contexte historique au lieu de nous abreuver de « connard » et autres insultes bien de notre temps ? Parce que force est de constater que l’immersion dans le récit en prend un coup... Et puis plus la lecture progresse, plus le charme opère... l’histoire « banale » se renforce et l’intelligence du récit apparaît. Dans « Le Casse - Diamond », le butin était des diamants. Dans ce tome-ci, le trésor tant convoiter par Marie Madeleine, c’est Jésus Christ lui-même ! Le casse est bien amené, le plan de Marie Madeleine solide et la fin est grandiose et excessivement bien pensée... une des meilleurs fin que j’ai pu voir. Elle mêle habillement l’histoire avec un grand H, la légende, la religion et la fiction pour une véritable apothéose. Tout ça est si bon que j’en ai oublié le dessin, les insultes modernes, les couleurs et quelques dialogues moyens du début d’album. Un coup de cœur donc pour cette fabuleuse fin pleine d’intelligence et de finesse et le 4/5 qui va avec.
Lydie
C’est une histoire un peu… euh… débile… que nous proposent Zidrou (au scénario) et Jordi Lafebre (au dessin) mais qu’est-ce qu’elle m’a ému ! « Lydie » ? C’est le prénom donné à un mort-né. Sa maman n’admettra jamais son décès au point de tomber dans la folie et, par conséquent, de continuer à vivre comme si sa fille était vivante et grandissait au fil des années… grâce à la complicité et la solidarité de ses proches et des habitants du village ! Ces derniers, voyant la splendeur de la jeune femme alors qu’elle délirait en clamant haut et fort que sa petite Lydie est ressuscitée, vont se relayer pour que la malheureuse puisse continuer à avoir goût à la vie en faisant comme si son enfant était parmi eux ! Débile comme récit non ? Et alors ?! Je n’en fous finalement que ça soit comme ça puisque ce scénario m’a littéralement scotché, touché et rendu optimiste sur la nature humaine ! En effet, il est rare qu’un ouvrage comme « Lydie » puisque nous montrer ce que les hommes ont de meilleur en eux : du cœur, de la fraternité, du respect envers les autres, et tout ce que vous voulez bien trouver de merveilleux sur nous ! En cette période de scepticisme, croyez-moi, ça fait énormément de bien de découvrir un récit pareil ! Tiens, juste une remarque en passant : cette cohabitation et cette solidarité entre voisins, on peut encore les retrouver dans certaines régions françaises, je pense notamment du côté de Lens où nombre de visiteurs sont revenus chez eux en louant la générosité des gens du Nord !… Bref, les lecteurs y découvriront une fable touchante, drôle, poétique, mise en page par un dessin qui seconde parfaitement ce scénario. En effet, j’y ai adoré le coup de crayon de Jordi Lafebre : précis, personnages identifiables au premier coup d’œil et expressifs comme il faut, décors fouillés mais pas trop pour que ça reste très lisible, mise en couleurs qui crée une ambiance idéalement adaptée à chaque séquence, scènes muettes pleines de sensibilités… Bien que ce style ne soit pas celui que je préfère dans la majorité des bds que j’ai eues l’occasion de feuilleter, je l’ai trouvé magnifiquement adapté au scénario de Zidrou. Un de mes gros coups de cœur de cette année 2010, c’est ce que je garde comme souvenir de ma lecture de « Lydie » !
Fruits Basket
Fruits Basket, une très bonne série complètement loufoque, et c'est ce qui fait son charme! On prend beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Tohru et de la famille Soma, possédée par les animaux du zodiaque chinois. ce qui est intéressant, c'est que les personnages grandissent au fur et à mesure de l'histoire. Il y a de l'humour, des surprises, de l'émotion... Un classique que les fans de manga se doivent de connaître! De plus, les tomes 24 et 25 sont des arts books, de quoi retenir les noms des nombreux persos de cette série, car on s'y perd un peu! :)
Kick-Ass
Voici un titre parfait, histoire de se faire botter le cul et de remettre un peu de sang frais dans les veines et sur les pavés de la production de comics ! Voilà longtemps que je ne m'étais pas autant régalé, scotché au basques d'un "Super héros" ! Kick-Ass pose en effet LA question ultime que tout "bon" lecteur de comics aurait dû se poser un jour : "Pourquoi personne, parmi la foule de déjantés qui composent notre humanité, ne s'est-il jamais lancé à porter LE costume et à arpenter le macadam comme justicier masqué ??? " C'est vrai quoi ! On nous bourre le crâne avec le thème de l'Insécurité à longueur d'élections, on trouve des barjots pour tout et n'importe quoi (de Koh-lanta à la légion en passant par les GN et autres cosplay, le cocktail molotov façon boule à facette est pourtant prometteur !), et pas le moindre volontaire pour aller se la coller avec la racaille ? Pas même un petit NS pour aller karcheriser les no-man's-land qui nous menacent ??? Personne pour jouer les Superdupont ???!!! Si ! Et même si c'est outre-atlantique, voici que se lève Dave ! Dave, c'est vous, c'est moi, c'est le voisin de palier que vous ne remarquez pas ou un "ami" facebook que vous n'avez jamais rencontré IRL. Ba oui, Kick-Ass, c'est tout ça ! C'est beau, c'est grand, mais c'est surtout d'une grande et terrible banalité si l'on y regarde bien et si quelqu'un comme Dave se jetait vraiment dans l'aventure pour se la jouer super héros en bas de chez vous, on ne le remarquerait même pas. Et c'est ça la force du scénario de Mark Millar. C'est sa façon d'ancrer profondément son histoire dans la banalité de notre quotidien et de ses nouveaux modes de communication. Il sait se montrer acerbe et cynique envers ces jeunes et leurs modes de vie, de communication et de sociabilisation. Il nous rend complètement plausible ce basculement vers l'impensable, ce premier pas et ses tâtonnements pour se forger une identité dans ce nouveau rôle de justicier masqué. Mais forcément, tout est loin de se passer tranquillement, et Dave l'apprend à ses dépend, au plus profond de sa chair... Tout ne se passe pas comme dans les films, et quand on est enflé comme une allumette, aller se la coller avec trois lascars habitués aux combats de rue, ça laisse des traces profondes : coups de latte, coups de lame pour finir sous une bagnole, ça vous remet l'apprenti super héros à sa place... Le soucis, c'est que lui même la cherche encore, surtout quand tout part en vrille et qu'on se fait dépasser par les événements... Bref, vous l'aurez compris, Kick-Ass, c'est le super héros mais sans paillettes, le mercurochrome en prime. Si le fond est donc très bon, la forme n'est pas en reste, et John Romita Jr nous propose un très bon coup de patte. Une ligne simple mais très expressive et détaillée qui donne vie à ses décors. Ses scènes de combat n'en sont que plus douloureuses ! On a mal pour Dave ! Tout cela est en plus très dynamiquement composé, et j'adore ces pages sur fond noir, je trouve que cela donne encore plus d'impact et de force à l'histoire. Alors, pour tous les amateurs de comics qui n'auraient pas encore eu l'occasion de lire celui-ci, vous savez maintenant ce qu'il vous reste à faire ! (Mais, non pas enfiler votre combar' de plongée et votre cagoule à 2 balles... quoi que...)
Hérold & Pissenlit
Qui n'a pas gardé des souvenirs mitigés de ses vacances d'enfance, entre ennui profond et moments de folie avec les cousins/cousines ou copains d'un été ? C'est ce que nous propose Matthieu Maudet avec "Hérold & Pissenlit", charmante petite BD jeunesse qui traite de façon adroite la timidité et le besoin de compagnons imaginaires des plus jeunes quand la situation leur échappe. Et c'est Pissenlit, vache rose et volante qui fait ici office d'expiatoire et permet à Hérold de supporter les quelques moments difficiles de ses vacances chez ses grands parents. C'est frais, acidulé, ça sent le vécu (sauf pour la vache, quoi que... :p), et ça se lit vraiment tout seul. Ajoutez à cela un graphisme sympa, simple et gai, avec quelques pages audacieuses (magnifique pleines pages 22/23 !), une couverture des plus attrayantes et vous obtenez un petit bonbon à laisser fondre sous la langue pour passer un très agréable moment !
L'Habitant de l'infini
Waouw ! La vitesse à laquelle je viens de dévorer les 23 tomes de cette série témoigne parfaitement du plaisir que j’ai éprouvé à sa lecture. ‘L’habitant de l’infini’ mérite amplement une place de choix au panthéon des plus grands mangas. Les personnages principaux de la série se nomment Manji et Lin. Les parents de Lin ont été sauvagement assassinés par les membres d’une école appelée « Itto-Ryu ». Lin n’a que seize ans mais elle a juré de se venger du Itto-Ryu. Pour mener à bien son projet, la jeune fille n’a d’autre choix que de s’adjoindre les services d’un guerrier. Ce bras armé, elle le trouvera en la personne de Manji. Ce dernier, en plus de ses incontestables talents de rônin, présente l’avantage peu courant d’être immortel. S’il s’agit bien d’un avantage aux yeux de Lin, cette caractéristique se révèle par contre de plus en plus pesante pour Manji qui n’aspire qu’à redevenir mortel. Comme une sorcière lui a promis qu’il recouvrerait sa condition de mortel le jour où il aurait tué un millier de criminels, Manji accepte d’épauler la jeune Lin dans sa quête. C’est quelques lignes ne résument que le point de départ de ‘L’habitant de l’infini’. L’objectif de Manji, s’il n’est pas complètement perdu de vue, se voit en tout cas rapidement rapporté au second plan. Tant mieux : la vengeance de Lin constitue un sujet plus subtil et plus intéressant, la jeune fille hésitant sans cesse et ne pouvant s’empêcher de remettre régulièrement en question l’opportunité et la légitimité de ses projets. Lin et Manji n’ont a priori rien d’autre en commun que leur intérêt à éliminer le Itto-Ryu. L’humanité et la naïveté de la première contrastent parfaitement avec la force brute et le sale caractère du second. De cette complémentarité, naîtra rapidement une relation des plus touchantes. Outre ces deux héros, l’auteur développe au fil des tomes une galerie de personnages vraiment remarquable ! Qu’il s’agisse de personnages centraux comme le charismatique Anotsou ou de seconds rôles comme la ravissante Hyakurin, Samura présente des caractères fouillés et des rapports complexes entre les différents personnages. Le manichéisme que le lecteur pourrait ressentir de prime abord ne durera finalement qu’un court instant, car il se rendra nécessairement compte par la suite que l’auteur accorde un soin certain à l’élaboration de portraits tout en nuances (à l’exception notable du terrible personnage de Shira). Alors que les seconds rôles sont très nombreux (1), Samura leur consacre pourtant autant d’attention qu’à ses personnages principaux et propose dès lors des seconds rôles convaincants, dignes d’intérêt et souvent très attachants (Hyakurin, Makie, etc.). Pour en revenir à Manji, je pense que son immortalité n’est pas imputable exclusivement à une facilité scénaristique permettant à l’auteur d’assassiner son héros pour le ressusciter ensuite à l’envi. Tout d’abord, Manji ne se révèle pas aussi invincible qu’on pourrait l'imaginer d’emblée. Il peut en effet être empoisonné. Par ailleurs, séparer sa tête et ses membres de son corps l’empêche de se régénérer. S’il arrive donc très régulièrement que ses ennemis s’appliquent à trancher les différents membres de Manji, cela est donc tout à fait justifié par le scénario. Ensuite, remarquons, plus généralement, que Manji ne contraste pas tant que ça avec la plupart des autres héros de bd, puisque la quasi-totalité de ces derniers est finalement de facto immortelle. En effet, même s’ils risquent régulièrement leur vie et alors qu’ils sont prétendument mortels, j’imagine mal un Batman ou un Blueberry décéder, par exemple. Le dessin de Samura est inégal sur les premiers tomes, variant de l’absolument magnifique au franchement brouillon. Mais son style devient assez rapidement beaucoup plus régulier et on ne peut qu’apprécier le magnifique trait de l’auteur. Un trait fin et parfois très sensuel. Le scénario, quant à lui, passionnera généralement le lecteur, mais, vu le nombre de tomes, il faut toutefois avouer que le récit n’est pas constamment à son niveau le plus élevé. Peut-être l’auteur serait-il d’ailleurs bien inspiré d’envisager tout doucement de conclure la série. 24 tomes, même s’ils sont de qualité, ça commence à faire beaucoup. Voici comment je coterais les différents cycles (2) : • LA VENGEANCE DE LIN (t. 1 à 4) : 4/5 • LE MUGAÏ-RYU (t. 5 à 8 ) : 4,5/5 • LE SHINGYOTO-RYU (t. 9 à 13) : 4,5/5 • LE CYCLE DE L’IMMORTALITE (t. 14 à 20) : 3,5/5 • LE SOULEVEMENT DE L’HIVER (t. 21 à ?) : 3,5/5 En conclusion, il s’agit d’un manga de très haut vol que je conseille vivement ! (1) La présentation synthétqiue de tous les personnages au début du tome 15 peut se révéler relativement utile. (2) La division dont je m’inspire est proposée par Wikipedia.
Bab El-Mandeb
Nous sommes au milieu des années 30 à Alexandrie, et l'Italie est sur le point d'envahir l'Ethiopie. Des espions Ethiopiens cherchent justement des individus pour convoyer 2 chars de combat vers l'Abyssinie, autre nom de l'Ethiopie. Un Anglais Cushing et un Italien Micolivont vont être ceux-là. L'un est un gradé Anglais qui doit se refaire une santé économique après avoir contracté d'énormes dettes de jeux, l'autre un anarchiste Italien qui tente a son niveau de combattre les projets coloniaux de Mussolini. A ce duo viendra s'ajouter une danseuse Egyptienne qui s'est éprise de Micoli et une Aristocrate Anglaise qui s'est jointe au groupe de manière fortuite et qui ne laisse pas insensible son compatriote. Amateurs d'histoire à l'eau de rose s'abstenir... Les amateurs d'Hugo Pratt seront conquis par cette histoire de qualité écrite par un des grands de la BD italienne, racontée au travers de la voix off d'un journaliste qui prend les traits de Micheluzzi lui meme, et qui cite à intervalles réguliers les passages d'un journal de bord, sans doute celui de Cushing. Et comme dans Marcel Labrume, le chef d'oeuvre de Micheluzzi l'auteur ne se contente pas de narrer les faits ; il les commente et est véritablement partie intégrante de l'histoire et non pas seulement spectateur; son trait est épuré, superbe tout simplement Ses personnages n'ont rien de manichéen et sont tout à la fois complexes et fascinants, acteurs d'un moment d'histoire qui les dépasse. Une superbe histoire à découvrir pour les amateurs d'Histoire et de BD exigeante.