Un petit bijou de parodie politique, aussi bien documenté et aussi drôle qu'une série comme The West Wing.
L'allusion à Dominique de Villepin est transparente. L'ambiance paranoïaque, obséquieuse et fébrile d'un cabinet ministériel très bien rendue, avec des personnages qui restent riches malgré la caricature. Lanzac a dû vivre ce qu'il raconte de l'intérieur !
Chaque page est une histoire dans l'histoire, un sketch en une planche, nerveux et bien ficelé.
Le dessin de Blain, que j'apprécie moyennement d'habitude, est tout à fait adapté, par sa nervosité et son sens du mouvement, à ce récit à 100 à l'heure.
Bravo.
Ça y est, j'ai fini en deux mois les 29 tomes de la série : les 7 intégrales, accompagnées du dernier tome en date. J'avais de bons souvenirs de la série d'il y a une vingtaine d'année, mais j'avais été déçu il y a quelques années par le tome 26, un tome que j'avais lu au hasard et que j'avais trouvé un peu décousu. J'avais donc trainé les pieds devant l'achat des intégrales que je jugeais à l'époque un peu chères. C'était sans me rendre compte qu'elles sont en grand format et que le prix est donc un peu plus justifié.
Voilà donc mon retard rattrapé... en 2 petits mois.
Bilan : cette série fleuve est un tout. Chaque tome raconte une histoire indépendante, mais on retrouve de temps en temps, d'un tome à l'autre, des personnages secondaires que l'on a déjà croisé. Nos deux héros reviennent de temps en temps sur leurs pas et retrouvent leurs amis, des "ennemis", de la famille.
Il FAUT lire les tomes bien à la suite, tout est cohérent, les relations prennent du corps (même entre Kurdy et Jeremiah, qui se connaissent pourtant à fond). Et la lecture rapprochée de tous ces tomes ne m'a pas fait ressentir la moindre lassitude, ni la moindre baisse de régime que l'on peut lire ici et là et que j'avais aussi ressenti à la lecture du tome 26 (sans avoir lu les 10 précédents).
Bref, cette histoire est un tout formidablement raconté, particulièrement homogène, où il manque juste peut-être une explication plus détaillée de cet univers post apocalyptique. Rien ne nous est expliqué, c'est juste un constat, et on suit dans cet univers dévasté les aventures de deux pauvres gus paumés, qui cherchent juste à survivre et qui vont rencontrer toutes sortes de tarés et d'âmes errantes, sans doute nés suite à la catastrophe.
Concernant les histoires indépendantes, le schéma narratif est très curieux, et propre à Hermann (en tout cas, il ne me dit rien chez d'autres scénaristes). Kurdy, le plus dégourdi et amoral des deux, et Jeremiah, le plus gentil et niais mais qui devient quand même de plus en plus brute et sauvage dans les derniers tomes, font juste de la route pour visiter le pays à la recherche de boulot et tombent toujours sur des histoires de fous (sectes, violeurs, assassins, fous, sujets d'expérience...), parfois légèrement teintées de Fantastique, et dont ils ne connaitront pas toujours le dénouement eux-mêmes (au contraire des lecteur). Ils sont juste embarqués dans des histoires qui les dépassent et essayent de survivre ou d'aider la veuve et l'orphelin dans la mesure de leurs moyens et de leurs envie. Cela donne des histoires très réelles, aux fins souvent abruptes, mais au final particulièrement hypnotiques.
Une série formidable au final, sans baisse de régime, dont certains des derniers tomes font même partie de mes préférés, tellement la narration et les dialogues sont fouillés.
Cette série est vraiment géniale !
Le scénario est franchement bien et les personnages sont super (surtout Richard qui est mon personnage préféré et qui trouve toujours des idées de concours idiots).
Le dessin, c'est du Trondheim, c'est-à-dire des animaux aux tronches mignonnes avec des couleurs géniales.
En bref, voilà une série animalière dont vous ne vous lasserez pas.
A lire et à relire !...
Très bien fait. L'histoire est magnifiquement racontée, les dessins sont peut-être le seul bémol de cette bd, parfois un peu désuets. Ceci dit, ils retranscrivent bien les émotions des différents protagonistes. La bio en elle même me parait assez complète. A lire, qu'on soit ou pas amateurs de Nirvana.
Je viens de terminer la lecture de ce gros pavé et un seul mot me vient à l'esprit à la seconde où j'écris : PUISSANT.
Ayant déjà lu et apprécié de nombreux classiques d'Alan Moore, je me rends vraiment compte ici du génie de cet auteur.
Malgré un dessin rebutant à la première approche et mon dégoût pour la science-fiction, j'ai été littéralement transporté par cette uchronie tellement complexe et dérangeante.
A lire et relire.
Super manga... Mais certaines images sont un peu choquantes. Je ne sais pas si cela me répulse ou au contraire, fait monter l'adrénaline au max ? Un peu des deux, je présume. C'est pour ça que je suis allée au bout de ce manga hyper rapidement.
Les dessins sont beaux, simples pour ne pas gâcher le texte superbe.
Je ne le relirai probablement pas... Sauf, peut-être, les deux derniers chapitres. Sur cinq, c'est un chiffre pas mal.
Cependant, j'avoue que sur les quatre dernières pages, qui sont quand même le noeud de l'histoire, je n'ai plus rien compris ! Des personnages apparaissaient sans qu'on sache vraiment qui c'était. Un peu zarb.
C'est quand même un manga adapté d'un roman ce qui me laisse présumer que l'histoire était aussi bien ficelée et logique qu'au début.
En bref à tenter, mais pas pour les âmes sensibles !
Lecteurs, vous êtes prévenus...
Je suis tombé, grâce à mon libraire toujours à l'affût des perles rares, sur cette superbe BD.
Quel récit bien mené ! On est captivé du début à la fin et on tremble pour l'héroïne. Nous suivons les aventures de cette jeune écrivain, qui doit effectuer un récit de voyage dans la ville de Brème, découvrant une ville fiévreuse qui se prépare à exécuter une grande criminelle.
Avec elle on se pose bien des questions, car son propre destin va se trouver mêlé à l'histoire de cette meurtrière.
L'auteur, Peer Meter, n'hésite pas à dénoncer la bonne société bourgeoise de l'époque.
Que dire de l'admirable dessin de Barbara Yelin ? Il nous fait parfois penser à certains fusains de Tardi, et des décors intérieurs à la Van Gogh. Magnifique !
Dommage que ce petit bijou soit édité chez un éditeur aussi confidentiel, mais cela renforce l'importance d'avoir un bon libraire spécialisé !
C'est vraiment mon coup de coeur du moment !
Voici une petite série sans prétention, mais qui tire admirablement son épingle du jeu. Une série en deux tomes uniquement, qui part sans doute du principe que les plus courtes sont toujours les meilleures, et qui en l'occurrence a totalement raison.
Alors, oui, j'entends déjà les plus critiques hurler au scandale, au manque d'originalité d'un scénario présentant deux hommes et une femme, le tout servi sur fonds de belles mécaniques aéronautiques. Il est vrai que cela peu paraître aussi simple : deux passionnés d'aviation font copains/copains, se tirent la bourre dans leurs avions pour savoir qui va le plus vite, le plus loin ; pour savoir lequel des deux, finalement, a la plus grosse... tête brûlée. L'un d'entre eux est fiancé à une comédienne, qui par un coup du sort, se retrouve éloignée de son promis pour se retrouver dangereusement proche de celui qui est devenu le meilleur ami de ce dernier. Ouais, sur le papier, balancé comme ça, même moi je ne suis pas fan...
Et pourtant, mes aïeux, quelle réussite ! Ne cherchez pas l'originalité, elle s'imposera à vous. Tout simplement car, dans cette histoire d'amour et d'amitié, la finesse est le maître mot. Tout simplement car rien n'est dit et tout est suggéré. Tout simplement car le lecteur repu de ces histoires de cocu, se laisse mener en bateau, est amené à voir le mal partout alors qu'il n'en est peut-être rien. Ca, c'est de l'originalité ! Tout est tenu, tout est ténu, les auteurs jouent en sourdine avec les sentiments du lecteur, qui, tels les avions présentés, font de la haute voltige. Dans cet album, point de scène de ménage, point de vaisselle de belle-maman fracassée contre les murs, point de porte qui claque, point de main qui claque non plus... mais juste des relations entre êtres humains qui se tendent et se distendent, imperceptiblement au gré des humeurs des uns et des autres : tristesse, détresse, méfiance, vengeance, discorde, miséricorde...
C'est l'histoire d'une amitié naissante, à l'origine de laquelle on trouve un sauvetage de l'aviateur Pierre par l'aviateur Allan, qui se construit autour d'une passion commune, l'aviation, mais également d'une femme, la fiancée de Pierre. Après l'insouciance des débuts vient celui des doutes, lorsque Marie, pour des raisons professionnelles, se rapproche d'Allan. Puis celui de la détresse, où le pauvre Pierre semble avoir tout perdu suite à un accident d'avion. Puis celui de la renaissance pour finalement se terminer comme toute cette histoire a commencé. Difficile d'en dire plus sans donner trop d'indices, sans donner mes axes de lecture qui ne pourraient qu'influencer un autre quidam et lui gâcher éventuellement la découverte de cette série.
Le scénario, c'est du cousu main, avec finesse. Il m'a emmené très haut, puis très bas, et même la dernière vignette du second tome me permet de continuer ce voyage au-delà des nuages, au-delà de la dernière page.
Outre cette sensibilité dans le scénario, on ne manquera pas d'apprécier les dessins et les couleurs. Graphiquement, cet ouvrage est une grande bouffée d'air pur, qui utilise un trait moderne, et des couleurs vives pour nous montrer l'aviation des années 30 et 40, présentant ainsi des événements passés avec une belle touche de modernité. Et puis, cette impression de vitesse, ces perspectives, ces cadrages que seul un aviateur peut imaginer : que de bons moments pour nos yeux. Je regrette peut être le fait que parfois, j'ai été perdu, notamment dans le second tome, pour repérer qui était à l'origine de telle action dans les combats aériens.
Cette série est une réussite, de tous les points de vue. Scénario subtil et dessins sublimes, serait-ce exagéré de dire qu'avec "Au delà des nuages", on décolle et on atteint presque le septième ciel ? Peut-être pas...
Une excellente série, peut-être même meilleure que Sambre. Le scénario commence tout doucement, même un peu trop parce qu'après une vingtaine de pages les évènements s'enchainent un peu trop vite. Heureusement, les tomes suivants ont un excellent rythme. Le ton dramatique monte de plus en plus au fil des pages et j'aime ça. Les conflits entre les personnages sont maîtrisés à la perfection et c'est sans aucun doute ce que j'ai le plus apprécié dans ce récit.
Vivement que je lise le dernier tome qui est sorti récemment ! J'ai envie de savoir ce qu'il va arriver aux protagonistes de cette série.
Excellent ! Comme quoi Monsieur Jodo - quand il le veut bien - sait faire de la qualité, et hormis deux histoires, bien qu’assez sympathiques mais qui ne cadrent pas trop avec l’esprit de l'ouvrage, sont toutes très originales, pas du tout convenues et nous réservent à chaque fois une bonne surprise dans leurs chutes. D’ailleurs chacune aurait pu faire l’objet d’un one shot, voire d’une petite série, tant les univers crées sont intéressants. Il n’y a pas une once de niaiserie, comme je trouve parfois dans certaines œuvres de Jodo et la religion très prisée par cet auteur est utilisée à bon escient et avec parcimonie. Les personnages ont le mérite d’être bien développés psychologiquement et cela malgré le nombre limité de planches.
Une seule histoire donne dans l’humoristique, celle des vampires, sinon toutes les autres s’axent plutôt dans le drame, la noirceur, voire la tristesse, avec comme introduction à chacune d’entre elles cette jolie phrase : « … un morceau de métal vivant, dérivant dans le cosmos, hurlant sa tristesse infinie. »
Il a su aussi travailler avec des dessinateurs talentueux aux styles très différents qui nous font rentrer dans de nouveaux mondes avec ravissement à chaque fois.
Je suis assez étonnée..., il n’y a que deux avis sur ce magnifique recueil, mais où sont donc les fans de l’auteur ?
Je conseille par ailleurs la lecture, à tous les fans de science-fiction, d'onirisme et de poésie.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Quai d'Orsay
Un petit bijou de parodie politique, aussi bien documenté et aussi drôle qu'une série comme The West Wing. L'allusion à Dominique de Villepin est transparente. L'ambiance paranoïaque, obséquieuse et fébrile d'un cabinet ministériel très bien rendue, avec des personnages qui restent riches malgré la caricature. Lanzac a dû vivre ce qu'il raconte de l'intérieur ! Chaque page est une histoire dans l'histoire, un sketch en une planche, nerveux et bien ficelé. Le dessin de Blain, que j'apprécie moyennement d'habitude, est tout à fait adapté, par sa nervosité et son sens du mouvement, à ce récit à 100 à l'heure. Bravo.
Jeremiah
Ça y est, j'ai fini en deux mois les 29 tomes de la série : les 7 intégrales, accompagnées du dernier tome en date. J'avais de bons souvenirs de la série d'il y a une vingtaine d'année, mais j'avais été déçu il y a quelques années par le tome 26, un tome que j'avais lu au hasard et que j'avais trouvé un peu décousu. J'avais donc trainé les pieds devant l'achat des intégrales que je jugeais à l'époque un peu chères. C'était sans me rendre compte qu'elles sont en grand format et que le prix est donc un peu plus justifié. Voilà donc mon retard rattrapé... en 2 petits mois. Bilan : cette série fleuve est un tout. Chaque tome raconte une histoire indépendante, mais on retrouve de temps en temps, d'un tome à l'autre, des personnages secondaires que l'on a déjà croisé. Nos deux héros reviennent de temps en temps sur leurs pas et retrouvent leurs amis, des "ennemis", de la famille. Il FAUT lire les tomes bien à la suite, tout est cohérent, les relations prennent du corps (même entre Kurdy et Jeremiah, qui se connaissent pourtant à fond). Et la lecture rapprochée de tous ces tomes ne m'a pas fait ressentir la moindre lassitude, ni la moindre baisse de régime que l'on peut lire ici et là et que j'avais aussi ressenti à la lecture du tome 26 (sans avoir lu les 10 précédents). Bref, cette histoire est un tout formidablement raconté, particulièrement homogène, où il manque juste peut-être une explication plus détaillée de cet univers post apocalyptique. Rien ne nous est expliqué, c'est juste un constat, et on suit dans cet univers dévasté les aventures de deux pauvres gus paumés, qui cherchent juste à survivre et qui vont rencontrer toutes sortes de tarés et d'âmes errantes, sans doute nés suite à la catastrophe. Concernant les histoires indépendantes, le schéma narratif est très curieux, et propre à Hermann (en tout cas, il ne me dit rien chez d'autres scénaristes). Kurdy, le plus dégourdi et amoral des deux, et Jeremiah, le plus gentil et niais mais qui devient quand même de plus en plus brute et sauvage dans les derniers tomes, font juste de la route pour visiter le pays à la recherche de boulot et tombent toujours sur des histoires de fous (sectes, violeurs, assassins, fous, sujets d'expérience...), parfois légèrement teintées de Fantastique, et dont ils ne connaitront pas toujours le dénouement eux-mêmes (au contraire des lecteur). Ils sont juste embarqués dans des histoires qui les dépassent et essayent de survivre ou d'aider la veuve et l'orphelin dans la mesure de leurs moyens et de leurs envie. Cela donne des histoires très réelles, aux fins souvent abruptes, mais au final particulièrement hypnotiques. Une série formidable au final, sans baisse de régime, dont certains des derniers tomes font même partie de mes préférés, tellement la narration et les dialogues sont fouillés.
Les Formidables Aventures de Lapinot
Cette série est vraiment géniale ! Le scénario est franchement bien et les personnages sont super (surtout Richard qui est mon personnage préféré et qui trouve toujours des idées de concours idiots). Le dessin, c'est du Trondheim, c'est-à-dire des animaux aux tronches mignonnes avec des couleurs géniales. En bref, voilà une série animalière dont vous ne vous lasserez pas. A lire et à relire !...
Godspeed - Une vie de Kurt Cobain
Très bien fait. L'histoire est magnifiquement racontée, les dessins sont peut-être le seul bémol de cette bd, parfois un peu désuets. Ceci dit, ils retranscrivent bien les émotions des différents protagonistes. La bio en elle même me parait assez complète. A lire, qu'on soit ou pas amateurs de Nirvana.
Watchmen
Je viens de terminer la lecture de ce gros pavé et un seul mot me vient à l'esprit à la seconde où j'écris : PUISSANT. Ayant déjà lu et apprécié de nombreux classiques d'Alan Moore, je me rends vraiment compte ici du génie de cet auteur. Malgré un dessin rebutant à la première approche et mon dégoût pour la science-fiction, j'ai été littéralement transporté par cette uchronie tellement complexe et dérangeante. A lire et relire.
Goth
Super manga... Mais certaines images sont un peu choquantes. Je ne sais pas si cela me répulse ou au contraire, fait monter l'adrénaline au max ? Un peu des deux, je présume. C'est pour ça que je suis allée au bout de ce manga hyper rapidement. Les dessins sont beaux, simples pour ne pas gâcher le texte superbe. Je ne le relirai probablement pas... Sauf, peut-être, les deux derniers chapitres. Sur cinq, c'est un chiffre pas mal. Cependant, j'avoue que sur les quatre dernières pages, qui sont quand même le noeud de l'histoire, je n'ai plus rien compris ! Des personnages apparaissaient sans qu'on sache vraiment qui c'était. Un peu zarb. C'est quand même un manga adapté d'un roman ce qui me laisse présumer que l'histoire était aussi bien ficelée et logique qu'au début. En bref à tenter, mais pas pour les âmes sensibles ! Lecteurs, vous êtes prévenus...
L'Empoisonneuse
Je suis tombé, grâce à mon libraire toujours à l'affût des perles rares, sur cette superbe BD. Quel récit bien mené ! On est captivé du début à la fin et on tremble pour l'héroïne. Nous suivons les aventures de cette jeune écrivain, qui doit effectuer un récit de voyage dans la ville de Brème, découvrant une ville fiévreuse qui se prépare à exécuter une grande criminelle. Avec elle on se pose bien des questions, car son propre destin va se trouver mêlé à l'histoire de cette meurtrière. L'auteur, Peer Meter, n'hésite pas à dénoncer la bonne société bourgeoise de l'époque. Que dire de l'admirable dessin de Barbara Yelin ? Il nous fait parfois penser à certains fusains de Tardi, et des décors intérieurs à la Van Gogh. Magnifique ! Dommage que ce petit bijou soit édité chez un éditeur aussi confidentiel, mais cela renforce l'importance d'avoir un bon libraire spécialisé ! C'est vraiment mon coup de coeur du moment !
Au-delà des nuages
Voici une petite série sans prétention, mais qui tire admirablement son épingle du jeu. Une série en deux tomes uniquement, qui part sans doute du principe que les plus courtes sont toujours les meilleures, et qui en l'occurrence a totalement raison. Alors, oui, j'entends déjà les plus critiques hurler au scandale, au manque d'originalité d'un scénario présentant deux hommes et une femme, le tout servi sur fonds de belles mécaniques aéronautiques. Il est vrai que cela peu paraître aussi simple : deux passionnés d'aviation font copains/copains, se tirent la bourre dans leurs avions pour savoir qui va le plus vite, le plus loin ; pour savoir lequel des deux, finalement, a la plus grosse... tête brûlée. L'un d'entre eux est fiancé à une comédienne, qui par un coup du sort, se retrouve éloignée de son promis pour se retrouver dangereusement proche de celui qui est devenu le meilleur ami de ce dernier. Ouais, sur le papier, balancé comme ça, même moi je ne suis pas fan... Et pourtant, mes aïeux, quelle réussite ! Ne cherchez pas l'originalité, elle s'imposera à vous. Tout simplement car, dans cette histoire d'amour et d'amitié, la finesse est le maître mot. Tout simplement car rien n'est dit et tout est suggéré. Tout simplement car le lecteur repu de ces histoires de cocu, se laisse mener en bateau, est amené à voir le mal partout alors qu'il n'en est peut-être rien. Ca, c'est de l'originalité ! Tout est tenu, tout est ténu, les auteurs jouent en sourdine avec les sentiments du lecteur, qui, tels les avions présentés, font de la haute voltige. Dans cet album, point de scène de ménage, point de vaisselle de belle-maman fracassée contre les murs, point de porte qui claque, point de main qui claque non plus... mais juste des relations entre êtres humains qui se tendent et se distendent, imperceptiblement au gré des humeurs des uns et des autres : tristesse, détresse, méfiance, vengeance, discorde, miséricorde... C'est l'histoire d'une amitié naissante, à l'origine de laquelle on trouve un sauvetage de l'aviateur Pierre par l'aviateur Allan, qui se construit autour d'une passion commune, l'aviation, mais également d'une femme, la fiancée de Pierre. Après l'insouciance des débuts vient celui des doutes, lorsque Marie, pour des raisons professionnelles, se rapproche d'Allan. Puis celui de la détresse, où le pauvre Pierre semble avoir tout perdu suite à un accident d'avion. Puis celui de la renaissance pour finalement se terminer comme toute cette histoire a commencé. Difficile d'en dire plus sans donner trop d'indices, sans donner mes axes de lecture qui ne pourraient qu'influencer un autre quidam et lui gâcher éventuellement la découverte de cette série. Le scénario, c'est du cousu main, avec finesse. Il m'a emmené très haut, puis très bas, et même la dernière vignette du second tome me permet de continuer ce voyage au-delà des nuages, au-delà de la dernière page. Outre cette sensibilité dans le scénario, on ne manquera pas d'apprécier les dessins et les couleurs. Graphiquement, cet ouvrage est une grande bouffée d'air pur, qui utilise un trait moderne, et des couleurs vives pour nous montrer l'aviation des années 30 et 40, présentant ainsi des événements passés avec une belle touche de modernité. Et puis, cette impression de vitesse, ces perspectives, ces cadrages que seul un aviateur peut imaginer : que de bons moments pour nos yeux. Je regrette peut être le fait que parfois, j'ai été perdu, notamment dans le second tome, pour repérer qui était à l'origine de telle action dans les combats aériens. Cette série est une réussite, de tous les points de vue. Scénario subtil et dessins sublimes, serait-ce exagéré de dire qu'avec "Au delà des nuages", on décolle et on atteint presque le septième ciel ? Peut-être pas...
Le Sang des Porphyre
Une excellente série, peut-être même meilleure que Sambre. Le scénario commence tout doucement, même un peu trop parce qu'après une vingtaine de pages les évènements s'enchainent un peu trop vite. Heureusement, les tomes suivants ont un excellent rythme. Le ton dramatique monte de plus en plus au fil des pages et j'aime ça. Les conflits entre les personnages sont maîtrisés à la perfection et c'est sans aucun doute ce que j'ai le plus apprécié dans ce récit. Vivement que je lise le dernier tome qui est sorti récemment ! J'ai envie de savoir ce qu'il va arriver aux protagonistes de cette série.
Metal Hurlant Chronicles (Astéroïde hurlant)
Excellent ! Comme quoi Monsieur Jodo - quand il le veut bien - sait faire de la qualité, et hormis deux histoires, bien qu’assez sympathiques mais qui ne cadrent pas trop avec l’esprit de l'ouvrage, sont toutes très originales, pas du tout convenues et nous réservent à chaque fois une bonne surprise dans leurs chutes. D’ailleurs chacune aurait pu faire l’objet d’un one shot, voire d’une petite série, tant les univers crées sont intéressants. Il n’y a pas une once de niaiserie, comme je trouve parfois dans certaines œuvres de Jodo et la religion très prisée par cet auteur est utilisée à bon escient et avec parcimonie. Les personnages ont le mérite d’être bien développés psychologiquement et cela malgré le nombre limité de planches. Une seule histoire donne dans l’humoristique, celle des vampires, sinon toutes les autres s’axent plutôt dans le drame, la noirceur, voire la tristesse, avec comme introduction à chacune d’entre elles cette jolie phrase : « … un morceau de métal vivant, dérivant dans le cosmos, hurlant sa tristesse infinie. » Il a su aussi travailler avec des dessinateurs talentueux aux styles très différents qui nous font rentrer dans de nouveaux mondes avec ravissement à chaque fois. Je suis assez étonnée..., il n’y a que deux avis sur ce magnifique recueil, mais où sont donc les fans de l’auteur ? Je conseille par ailleurs la lecture, à tous les fans de science-fiction, d'onirisme et de poésie.