Les derniers avis (9564 avis)

Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Saison brune
Saison brune

Après Dol, voici "Saison brune". Ce qui ne devait être au départ qu'un chapitre de Dol, se révèle au final comme un album complet de... 500 pages ! Car avant de se plonger dans son travail pour nous en livrer le fruit, Philippe Squarzoni s'est sérieusement posé la question de ses connaissances sur le réchauffement climatique. Et c'est à force de creuser que ce nouvel album s'est imposé. Un chapitre n'y suffirait pas. On sent d'ailleurs que la liberté et la confiance que lui a laissées Delcourt pour cette BD lui ont été profitables. Si le sujet est grave, il est bien développé et structuré. La narration et le traitement graphique sont plus aérés que le compact Dol. L'auteur a pris le temps d'élaborer ses chapitres et de construire son ouvrage en mêlant intelligemment son questionnement individuel et la présentation des faits. La forme est agréable, et son dessin s'est aussi affiné ; on sent que le temps imparti par l'éditeur a été profitable (6 ans pour venir à bout de cet album !) Alors non, ce n'est pas le genre de BD qu'on s'avale d'une traite en 15 minutes. On passe ici dans la catégorie BD documentaire qui se laisse avaler et digérer tranquillement. Et digérer, reste un faible mot, car la pilule est plutôt amère... Le constat que nous dresse Philippe Squarzoni sur le réchauffement climatique (sans mauvais jeu de mots, oui oui, je vous vois venir...) fait plutôt froid dans le dos. Sans non plus donner dans le catastrophisme, les arguments qu'il développe en s'appuyant sur des données scientifiques, finissent par dresser un tableau assez sombre de notre avenir. Alors, s'il ne faut pas se voiler la face, une porte de sortie existe, mais qui se ferme inexorablement et lentement. Prendre cette porte, c'est s'engager dans des choix politiques qui vont souvent à l'encontre de nos modes de vie actuels. Mais ne pas la prendre maintenant, ce n'est que repousser l'irréversible et détourner le regard, pour devoir de toute façon plus tard agir dans l'urgence et la brutalité. Oui, se retrouver le nez dans notre caca, ça n'est pas agréable. Et puis le réchauffement climatique, c'est "les autres"... Mais se positionner dans notre société et envisager un avenir pour tous, implique une prise de conscience et une modification de nos habitudes. Voilà ce que nous propose Philippe Squarzoni à travers cet album qui m'a collé une bonne claque. On pense tous savoir de quoi il retourne avec le réchauffement climatique... On est loin du compte... Au sortir de cette lecture, vous ne pourrez plus dire qu'on ne savait pas ce qui nous attend.

07/05/2012 (modifier)
Couverture de la série Nextwave
Nextwave

Pour moi culte! Cette mini série est un événement unique dans un univers main stream parfois trop cloisonné. Ce comics est une sorte de carte blanche aux auteurs offerte par Marvel. C'est critique intelligent en restant léger. L’excellentissime Immonen au mieux de sa forme et servi par un encrage élégant, viens tempérer le style parfois trop glauque de Ellis, l'équilibre est parfait. Coté scénar les codes sont respectés c'est une action ininterrompue où la psychologie des super-héros has beens s'y développe et surprend, c'est un perpétuel contre pied respectueux et habile. l'humour est présent à toutes les pages sans tomber dans le piège facile du gag, car ce n'est pas une parodie, mais bien du 100% comics. Le côté OVNI de ces 2 albums peut déplaire, mais vous ne lirez jamais d'autres bd de ce genre.

07/05/2012 (modifier)
Couverture de la série Mechanics
Mechanics

Culte ! C'est du pur comics, avec une touche du Hypocrite de Forest, sauce hispano-américaine. Une des meilleures histoires de love & rockets. Même si encore une fois, l'histoire a été redécoupée, l'ensemble reste cohérent. Le coloriage ( oui je ne dis pas colorisation, comme je ne dis pas encragisation ) est peut-être discutable mais ne gâche rien. On tombe amoureux de la petite Maggie qui est pourtant loin des canons de beauté, mais qui est touchante par ses réflexions de midinette un peu candide, dans cet univers habilement déjanté. Une excellente entrée en matière pour découvrir le monde complexe et riche des Hernandez brothers !

07/05/2012 (modifier)
Couverture de la série Locas
Locas

Pour moi cette série est une des meilleures du monde de la bd ! Oui,oui ! Je m'explique, c'est un condensé de références et de liberté d'expression unique, sans compromis, sans sacrifices aux codes conventionnels qui sont ici dépassés parce que totalement maîtrisés. C'est pour moi l'exemple accompli de la bd comme médium, qui s’élève au rang d'art majeur. L’œuvre d'une vie : celle des frères Hernandez (ici Jaime, le meilleur dessinateur de la fratrie). Graphiquement, il n'y a pas d'effet de style, de tape à l’œil, juste de l'élégance qui s'étale sur des années de travail sans jamais sembler s'essouffler. En France personne n'a osé prendre cette série à bras le corps au bon moment, résultat, il y a un décalage dans les sujets d'actualité qui sont traités et les délires punk des personnages peuvent paraitre désuets à cette heure. Seul bémol, comme il est dit plus haut, ce n'est pas une intégrale.

07/05/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Block 109 - Ritter Germania
Block 109 - Ritter Germania

Cet album marque la fin de la collaboration de Brugeas et Toulhoat sur l'univers Block 109. Le second s'attèle en effet déjà à la nouvelle série imaginée par le premier, "Chaos Team". Ce n'est pas la fin du multivers uchronique imaginé par le foisonnant Vincent Brugeas, un nouveau dessinateur travaille déjà sur le nouvel opus. En attendant, ne boudons pas notre plaisir. Ici nous avons une chasse à l'homme, ou plutôt au surhomme, incarné par un ancien soldat d'élite qui a découvert un complot contre le Reich et traque inlassablement et sans pitié ses instigateurs, tous hauts fonctionnaires, en profitant de l'armure que lui a conférée sa carrière de star de cinéma et de propagande. Une traque survitaminée, dopée aux amphétamines, ou plutôt à l'héroïne en l'occurrence, où les discussions cèdent souvent le pas sur les poursuites dans les rues ou sur les toits de Berlin. Graphiquement Toulhoat a fait un gros bond depuis le premier Block 109. Si le dynamisme et le style ont toujours été là, ils se sont ici renforcés, musclés, gagnant en lisibilité. Tout juste peut-on arguer qu'au niveau des visages il y a encore du boulot à accomplir, notamment en termes de différenciation et de souplesse. Je me suis tout de même régalé sur de nombreuses cases. Sur le plan narratif il faut encore gagner en fluidité Monsieur Brugeas. Si votre scénario, relativement simple dans l'absolu, est clair, ce n'est que dans le dernier tiers. Il manque peut-être une simplification narrative pour que ce soit réellement très bon. Si vous avez aimé les autres tomes de l'univers, ce cinquième opus vous plaira certainement.

03/05/2012 (modifier)
Par etoilawst
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Long John Silver
Long John Silver

Je conseille cette série à tous les amoureux des histoires de pirates et plus largement à ceux qui aiment parcourir la mer assoiffés d'aventures. Le scénario est parfaitement ciselé. Les personnages ont du volume et un énorme charisme. Quand aux dessins ils sont tout simplement magnifiques et nous font plonger dans l'aventure. A lire et relire.

02/05/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Des Fourmis dans les jambes
Des Fourmis dans les jambes

La sclérose en plaques est une maladie méconnue, pourtant elle touche 60 à 70 000 personnes en France, touchées entre 20 et 40 ans, et sont en majorité des femmes. ici Arnaud Gautelier, par l'intermédiaire de son alter ego Alex, nous raconte une partie de son histoire, de sa vie, forcément impactée par ce qui est devenu un handicap quotidien : le fauteuil roulant quasi permanent, l'incivilité des gens, la perte de l'emploi dans de nombreux cas (pas dans celui d'Alex, graphiste qui peut travailler de chez lui). Arnaud Gautelier, et son ami Renaud Pennelle ont fait le choix de la vraisemblance et de la sobriété dans leur album : les problèmes ne sont pas exagérés, les moments heureux sont bien amenés, et les personnages pas exempts de tout reproche, puisqu'Alex est un râleur impénitent doté d'un humour très discutable. Un homme tout ce qu'il y a de banal (j'espère que les auteurs ne m'en voudront pas de ce terme). Pour illustrer cette histoire, Renaud Pennelle utilise son style habituel, expressif et évocateur, mais aussi très dépouillé quand l'histoire n'a pas besoin de plus. Cela ressemble par moments à des crayonnés très poussés, ce qui m'a laissé un peu frustré parce que j'apprécie son encrage en général, comme dans Sagarmatha. Il signe en outre une magnifique couverture. A noter que le médecin d'Arnaud Gautelier, praticien hospitalier et maître de conférence, a signé un petit dossier rétablissant quelques vérités sur la sclérose en plaques. Forcément. Un formidable leçon d'espoir, qui a fait le pari de la sobriété, sur un handicap méconnu.

01/05/2012 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Contes de l'ère du Cobra
Les Contes de l'ère du Cobra

C’est réellement au hasard des étalages de mon libraire que je suis tombé nez à nez avec cette jolie couverture. Une fois les quelques pages feuilletées il m’était impossible de me détacher de cet ouvrage et de le reposer, le charme de ses couleurs pastel informatisées et de ses personnages tout en rondeur me rappelant un peu le style d’Arthur des Pins en plus travaillé ayant ensorcelé le rédacteur de cet avis peu objectif car il est inutile d’aller plus loin : ce conte de l’ère du Cobra est une réussite totale ! Par le biais d’un narrateur mystérieux et masqué se déroule en un clin d’œil plusieurs histoires enchevêtrées, celle d’un voleur aussi habile que le Prince de Perse, amoureux et aussi volage que naïf, d’une princesse promise à un rôle de courtisane dont elle ne veut pas et d’un nain banni injustement de son pays et en quète de rédemption. Pour parfaire le tout, ce conte ne serait pas parfait sans l’intervention d’un méchant charismatique et à l’allure imposante… Le Cobra, tyran incompris en quête d’amour et de reconnaissance et symbole du mal absolu manipulant plus ou moins directement tous ces protagonistes…. L’issue risque d’être fatale et inattendue… Car en dépit de ses apparences disneyennes rappelant le très joli Aladin par la beauté de ses décors et les caractéristiques physiques de ses personnages, ce conte oriental lorgne très rapidement vers un drame humain et résolument adulte dans sa résolution… Irvi a tout du héros parfait mais ses infidélités vont lui apporter le courroux de sa douce et sa colère le transformera en démon dévoreur de cœur tel un Vlad Tepes oriental… La belle Sian se marie par dépit à un sombre prince pédophile qui va l’ignorer royalement pendant qu’elle épanche sa peine avec des amants telle une mante religieuse. L’homme qui se fait appeler le Cobra a également un passé trouble qui le rendrait presque sympathique sous l’appelation d’autres sobriquets s’il ne répandait pas tristesse et malheur autour de lui… Finalement le nain comédien reste le personnage le plus sympathique et son apparition tardive dans le récit renverse toute la donne en redonnant une autre ouverture au récit. N’en déplaise aux esprits chagrins pouvant trouver l’histoire banale, je n’ai ressenti aucun ennui lors de sa lecture et ai été littéralement transporté dans un monde différent et réellement enchanteur malgré son coté très obscur. Il faut dire que la narration d’Enrique Fernandez est toute aussi naturelle qu’elle suscite la curiosité au fil des pages... Les scènes d’action succèdent à des tableaux de pure contemplation et procurent un certain plaisir coupable… Les personnages secondaires comme ce mystérieux européen muet ou ce vendeur de potions maléfiques sont riches de détail et le récit pourrait presque se tenir en un seul tome tant il est réussi en bien des points. On retrouve les épreuves des contes classiques comme l’escalade de la maison des princesses en plusieurs « essais », la légende et les origines du Cobra et même les méfaits du Démon Noir, le tout en quelques pages habilement découpées et modernes dans leur narration… Cerise sur le gâteau, l’histoire se conclut au second tome qui sera édité en septembre de cette année me laissant bien des espoirs de tenir une histoire culte qui fera peut être même date si tout comme moi vous faites l’erreur d’ouvrir ce premier volume aussi cruel que sensuel…. En tous cas un conte si peu manichéen se doit d'être salué et on est en droit de préférer le Cobra et le nain comme personnages préférés aux décevants amants éconduits ! Une excellente surprise et peut être le véritable premier coup de cœur bd de cette année pour ma part… Merci à Enrique Fernandez pour ce joli trésor de sensations qui devrait plaire aux plus exigeant(e)s !

30/04/2012 (modifier)
Par dut
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Ignorants
Les Ignorants

Attention, grosse qualité cette BD :) C'est une histoire qui arrive marier 2 mondes (la BD et le vin), de facon très adroite, tres belle et très sincère ! Très adroite, car le parcours initiatique des 2 protagonistes qui découvrent le métier de l'autre au fil de l'album, c'est vachement bien foutu. Davoveau découvre le métier de vigneron au fil des saisons, et son ami vigneron (je me souvient plus de son nom désolé) découvre la BD à travers les albums qu'on lui fait lire, mais aussi à travers des rencontres avec des auteurs (celle avec Gibrat est exquise), des festivals, et rendez-vous chez l'édtieurs, l'imprimeur etc. Et nous au milieu de tout ca, on découvre les 2 mondes, et on se laisse porter par l'histoire. Le coté sincère, c'est parce qu'on sent que c'est authentique ! Le pense que cette BD est le reflet parfait de l'année passé ensemble par ces 2 hommes, en tout cas, moi je marche ! Sinon coté dessins, je connaissais pas trop Davodeau, c'est un style assez chouette, ça me plait vraiment ! Si toutes les BD de Davodeau sont aussi sympa et authentique, je sens que je vais m'y pencher un peu plus, car c'est pour moi une vrai découverte ! Prochain achat : Rural! ;)

27/04/2012 (modifier)
Par js
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Zombies (Soleil)
Zombies (Soleil)

Ça c'est de l'histoire de zombies bien tournée ! Certes, le scénario n'invente rien au genre et n'innove pas vraiment, mais le rendu final est 'franchement bien'. Juste pour citer : je ne vois pas trop de liens entre Walking Dead et cette série. En effet, elles reposent sur des procédés communs, mais les personnages, l'histoire et les zombies n'ont rien à voir ! Le scénario est rempli de surprises et de rebondissements, ce qui rend la lecture captivante. Le tout est agrémenté de quelques doses d'humour (très bien dosé, bien pensé et efficace) et d'hémoglobine ! Le "prologue" du récit est génial à mes yeux ! Côté dessin, rien à dire, le trait est précis, les visages expressifs, les décors bien retranscrits et les couleurs agréables. La double planche vers la fin du premier tome est impressionnante et augmente l'angoisse (si l'on peut dire) de la situation. Les petits 'hics' : les visages non dessinés sur les vues de loin et le visage trop manga du petit garçon. Une série de zombies excellente dont je conseille vivement l'achat et dont j'attends impatiemment la suite ! --------------------------------------------------------------- Jusque là la série allait bien, le scénario était prenant, quelques passages originaux ; l'ensemble respectant assez bien les codes des films de zombies. Le dessin colle bien et est maîtrisé avec des couleurs bien trouvées pour le cadre. MAIS : le tome 0 est nul ... A quoi sert-il ? Honnêtement, je ne lui trouve aucun intérêt et en regrette presque l'achat... L'histoire est molle, décevante et n'apporte rien de plus à la série... Le dessin reste correct mais il ne sauve pas le scénario.... Tome 0 : à éviter... !

04/07/2011 (MAJ le 24/04/2012) (modifier)