Les derniers avis (7366 avis)

Par jules
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gunnm
Gunnm

Série pleine de qualité et je risque d'en oublier. Déjà une série en 9 tomes (bien que 10 aurait été le bienvenu), pour un manga c'est plutôt très court et tout aussi rare. Et si la série est si courte, c'est qu'il n'a pas de place aux scènes inutiles. Pas de scène d'amour "je t'aime moi non plus", pas de scène d'explication de jeu de carte qui dure trois tomes. Les seules explications de règles que l'on ait, c'est pour le motorball et c'est torcher en quelques pages (même pas 10% d'un chapitre, même pas 5% d'un volume). Pas de personnage féminin ultra sexy prenant des poses d'actrice de film de cul, juste gally, guerrière de son état, chasseuse de prime de sa décharge. Donc pas voyeur pour un sou. Pas de scène grand guignolesque composé d'instant nawak (écueil dans lequel tombe Gunnm Last Order, GLO, par moment). Le personnage de gally est, dans le monde du manga, une petite merveille. Vous connaissez beaucoup de personnage féminin aussi badass qui ne se sent pas obliger de taper des pauses de... péripatéticienne ?? sans être non plus un garçon manqué, Gally n'est pas une femme comme les autres dans le manga. Tour à tour touchante, ouverte et douce, elle peut être le parfait oppposé. Et déjà, on peut dire que l'on est devant un personnage assez nuancé, loin des carcans habituels du manga, en fait de la bd en générale. Le personnage est d'autant plus nuancé qu'on le suit pendant une bonne quinzaine d'années (avec des ellipses bien sûr), ce qui fait qu'on a le temps de la voir passer par plein d'étape (enfance, adolescence, rebellion, adulte). En fait, on voit le personnage vivre, évoluer mais surtout changer (que ça soit en bien ou en mal). A mon sens, Gally est une femme dans toute sa splendeur, sans avoir une féminité exacerbée par les pulsions perverse d'un auteur en manque de culotte de petite fille. Le monde dans lequel évolue notre cyborg n'est pas post apocalyptique mais plus post post apocalyptique puisque il existe une vraie société, un vrai ordre pré établi : les gens de zalem dans leur cité volante, les autres de la décharge, considéré comme les premiers comme une espèce inférieure. Je le précise car je vois beaucoup dire univers post apocalypse... mais le seul vraiment moment que l'on peut qualifier comme ça dans Gunnm, c'est le flashback sur la vie de Vilma dans Gunnm last order. Le reste du temps, l'apocalypse est déjà bien loin et passer depuis plusieurs centaine d'années, il y a même eu deux apocalypses si je puis me permettre (voir GLO encore). Donc c'est bien sûr un monde quasi anarchiste (quasi car il y a quelques lois quand même comme celle de ne pas inventer d'objet volant) plutôt crade. Du cyber punk comme il faut avec son lot de cyborg, de camé surboosté et de violence, les humains 100% bio étant très rare et n'ayant que très peu de chance de survie dans la décharge. ALors oui, rien de révolutionnaire, mais il est bien dépeint et suivre Gally y évolué et fort plaisant. Surtout que si l'on reste concentré sur la décharge dans les premiers tome, cela change à partir du tome 6 (et dans GLO, encore) avec la traque de Desty Nova. Après ce que j'apprécie vraiment dans cette série, c'est qu'en plus d'être du cyberpunk, on a de la vraie science fiction. Comprenez bien, je dis ça car pas de magie ou de théoie scientifique fumeuse, toute explication provient d'une théorie scientifique valide et explicitée, ce qui rend l'oeuvre cohérente et très crédible. Ainsi vous aurez des explication sur le point de Lagrange, sur l'énergie de Tesla, sur la chimie quantique etc. Ce manga est donc bien documenté, et c'est un point plus qu'interessant car très rare dans le monde manga (à part la gravité. La gravi quoi ? voir dbz) Et ce côté Zen (dans le vrai sens du terme) qui se ressent au travers d'un des antagonistes les plus barrés de l'histoire de la fiction (Desty Nova) qui a pour obsession une chose : la maîtrise du karma. Paradoxe intéressant puisque Desty Nova modifie le karma des gens mais sans vraiment se demander ce que ça impliquera sur le sien, ce qui fait de lui un espèce de bouddhiste complètement taré qui pousse le grotesque au maximum. Le grotesque n'est plus marrant mais complètement flippant car pousser à son paroxysme. Le dessin est quand à lui honnête et surtout assez différent de ce que l'on peut voir habituellement, la plupart des personnages sont moches (dans le sens crado) par exemple. Les scènes d'action font partis des plus dynamiques et des plus net qu'il m'ait été donné de voir. Les décors peuvent paraître assez vide mais en même temps la terre est un géant désert... donc bah on s'arrête juste pas là dessus et on regardera plus les pièces mécaniques et autres bras cybernétique assez bien détaillé. Bon il y a encore pas mal de chose dont je n'ai pas parlé (volontairement) mais je vous recommande plus que chaudement ce manga, seul la fin peut être un peu décevante car expéditive mais c'est pas forcément génant et puis, maintenant il y a les GLO qui vous porpose une suite alternative au moment où Gally se réveille avec son corps Imaginos.

12/02/2015 (modifier)
Par jules
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Top 10
Top 10

Vraiment super !! Les personnages sont bien travaillés, Smax pète la classe pour un schtroumpf géant ;) Introduit à ce commissariat hors norme par le biais d'une nouvelle arrivante, Alan Moore nous propose une vraie immersion dans cette ville bien particulière. Pas mal de sujet rare dans le comics sont abordés, comme la pédophilie, la zoophilie. On sent l'influence de différentes BD, que ça soit du comics ou autres. Chaque personnage est attachant... et zut il y a quand même un chien avec un exo squelette qui se tape des être humains, sans que ça soit dégueulasse. Bon, je vais peut être consulter, mais c'est bien amené et notre curiosité est éveillée sans que ça soit du voyeurisme. Les rapports entre les personnages sont claireement calqués sur l'image que l'on peut se faire des rapports entre agent de police. Le dessin n'est ni trop sophistiqué ni trop classique et à l'avantage de présenter autre chose que des humanoîdes élevés aux hormones, comme c'est assez souvent le cas dans les oeuvres d'alan moore. N'ayant pas lu le troisième tome je ne peux pas trop en parler mais il m'a semblé voir que le dessinanteur n'était pas le même. Je n'ai toutefois pas assez regarder pour dire si le style colle tout de même à l'histoire. Un certain second degré qui n'enlève rien à la gravité de la trame principale et qui sert francement la lecture puisque cela permet de ne pas être étouffé par le récit (qui est assez dense) sans que ça soit lourdingue. Une des meilleures oeuvres sur les super héros que j'ai pu lire avec un traitement humain du surhomme bien rendu et des personnages au caractère bien marqué.

11/02/2015 (modifier)
Par ArzaK
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Un Jour Sans
Un Jour Sans

Je vais être court car l’essentiel a déjà été dit par mes prédécesseurs. « Un jour sans » est un très bon one-shot. Le cadre historique n’est certes pas extrêmement précis mais ce n’est pas un défaut pour moi, il s’agit plus d’une fable morale que d’un récit historique. Le dessin est réussi, le trait un peu simple mais le découpage et la mise en scène sont très bons, le dessinateur sait mettre en cases de longues séquences complètement muettes et pourtant très narratives. Côté scénario, c’est juste magistral. J’ai été happé directement par le récit, le caractère totalement ignoble de son personnage principal, l’humour acerbe qui se dégage de l’ensemble. Le rythme du récit est très bien géré. Une vraie leçon de scénario. Mais tout cela ne ferait juste qu’une bonne bd sans cette chute que je n’avais pas vu venir. Je suis resté sur mon popotin à la lecture des dernières pages. Impossible de révéler quoi que ce soit mais la fin de l’album est juste géniale.

11/02/2015 (modifier)
Par ArzaK
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Krrpk
Krrpk

J’avais déjà apprécié le premier album de cette série quand il est sorti en 2012. J’aimais les aventures de ce petit extra-terrestre trop mignon en planète étrangère et socialement hostile. Les habitants sont en effet racistes, violents et lubriques. Et les extra-terrestres étrangers se retrouvent souvent obligés de faire des boulots indignes et sous-payés. Satire sociale, donc, mais sublimée par un humour trash et absurde qui tranchait avec le côté très gentillet du dessin. Le premier album était déjà très bien, donc, et valait quatre étoiles à mes yeux. Mais le deuxième est juste un cran au-dessus, alors qu’on aurait pu croire que l’auteur allait tourner en rond, que tout avait été dit dans un premier tome certes très bon mais constitué d’une suite de sketchs alignés au petit bonheur la chance (ce qui peut avoir son charme), le deuxième impose une cohérence scénaristique globale tout en restant aussi drôle. Mon verdict est sans appel : il faut lire Krrpk. Il s’agit ni plus ni moins du meilleur titre de la collection Shampooing, qui regorge pourtant d’autres pépites.

11/02/2015 (modifier)
Par herve
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Un océan d'amour
Un océan d'amour

J'avoue avoir hésité pendant un moment pour acheter ce one shot. Les bandes dessinées muettes de qualité étant assez rares sur le marché, (la dernière en date étant Là où vont nos pères) la tentation était grande pour moi d'en faire l'impasse. Pourtant devant les articles dithyrambiques sur cet album, je me suis finalement décidé à l’acquérir, avant même qu'il n'obtienne le prix de la Fnac. Il faut tout de même reconnaitre que le scénario de Lupano, scénariste de renom, reconnu depuis quelques années , ne souffre d'aucun défaut dans ce one shot qui oscille entre humour et tendresse. C'est limpide, fluide (pour un album intitulé "un océan d'amour', il n'en fallait pas moins), et surtout très drôle. On passe de la Bretagne à Cuba en quelques pages, sans se rendre compte des multiples rebondissements qui ponctuent cet ouvrage de plus de 220 pages. Et que dire du dessin de Panaccione qui illustre parfaitement l'histoire de ce pauvre pécheur, empêtré dans ses filets et naufrages. C'est beau, émouvant le plus souvent, mais surtout très touchant pour le lecteur que je suis. Une réussite totale, une de plus pour Lupano.

09/02/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Watchmen
Watchmen

Lorsque j’ai découvert Watchmen, j’ai été littéralement submergé par une émotion nouvelle que j’avais rarement ressentie à la lecture d’un comics. Je découvrais une véritable merveille sur le sens de la vie dans le chaos du monde. Il faut dire que dès sa sortie en 1986, cette œuvre avait bouleversé le monde de la bande dessinée en remportant successivement la plupart des prix et récompenses. Le succès a été tout de suite au rendez-vous. Les critiques ont été élogieuses. Il faut comprendre que ce n’est pas une œuvre comme les autres. Elle a un côté innovateur et sophistiqué qui la place loin devant les autres. C’est une œuvre qui fait référence. Le monde du comics a changé après Watchmen en devenant un peu plus mature. Tout d’abord, on observe un style narratif incomparable avec une lecture sur plusieurs niveaux ! Que dire également de ces cases d'une sidérante beauté visuelle! Et pour couronner le tout, nous avons droit à un scénario intelligent et maîtrisé! Cette BD révèle une véritable personnalité artistique. C'est un style hors du commun qui pousse la qualité de cette histoire à un très haut niveau. A côté de cette BD, l'autre Monument Amour du comics Batman - Dark Knight fait vraiment pâle figure. Chaque case est à étudier avec parcimonie car il y a des détails qui paraissent insignifiants à première vue et qui se révèlent importants pour la compréhension de l'histoire. Une œuvre d'art sensorielle où l'auteur capture le secret des êtres au coin d'un regard. On pénètre dans l'intimité de ces supers héros avec un certain parti pris mais qui peut varier selon la perspective d'un personnage à l'autre. Les rapports entre eux sont complexes et évolutifs. Cela plaît à un public qui va au-delà du super héros caricatural. Sur fond d'une actualité inquiétante à l'époque de la guerre froide, cette intrigue a un final tout à fait étonnant. Les auteurs ont imaginé une uchronie où Nixon aurait encore gardé le pouvoir car la guerre du Viêt-Nam aurait été gagnée par les Etats-Unis. Cette fine équipe qui compose les gardiens est constituée des personnages suivants : - Rorschach (Walter Kovacs, le justicier psychotique au masque évoquant les tâches d’encre du fameux test) - Le Spectre soyeux II (Laurel Jane Juspeczyk, dite Jupiter, fille du premier Spectre et seconde compagne du Dr Manhattan). - Le Hibou II (Dan Dreiberg, successeur "adoubé" par le premier Hibou, Hollis Mason). - Ozymandias (Adrian Veidt, alias "homme le plus intelligent du monde" et athlète émérite) - Le Comédien (Edward Morgan Blake alias le psychopathe désabusé de la bande) - Docteur Manhattan (Jon Osterman alias « Dieu existe et il est américain ») Un film en 2009 réalisé par Zack Snyder est venu couronnée l’adaptation de ce roman graphique hors norme. Il a bénéficié en règle générale de très bonnes critiques en provenance de la Presse. Cependant, le public qui s’attendait à voir de gentils super-héros à la façon 4 fantastiques a été plutôt dérouté. Le comédien qui est assassiné au début est un véritable salopard. Le Dr Manhattan alias l’homme bleu est plutôt froid… Un mauvais bouche à oreille a alors commencé à fonctionner. On pensait que les néophytes allaient s’intéresser à cette bd. C’est vrai que les fans n’ont pas été déçus car la version cinématographique est assez fidèle au comics. Et dire que les gardiens ont été réputé inadaptable au cinéma ! Le thème principal est la fin du monde. Il faut dire que l’horloge de l’apocalypse avance de minutes en minutes. Minuit sur l'horloge représentait une catastrophe mondiale, la fin de la civilisation telle qu'on la connaît. J’ai adoré cette référence à ce qui existe réellement. A noter que depuis le 22 janvier 2015, l'horloge affiche minuit moins trois (23:57). Il faut bien avouer que cette œuvre n’est pas à la portée de tout le monde de par son approche. Il faut le savoir et l’accepter. Les lecteurs de la bd à papa ou à grand-papa peuvent oublier car ce n’est pas leur code ou leur registre à moins de transcender. Il faut «parvenir» à aimer en décortiquant certains critères purement objectifs. Cela ne sera pas facile pour le lecteur qui doit disposer de beaucoup de patience. Le nirvana est tout au bout du chemin ! Un plaisir total garanti pour ce que je qualifie de culte tant son apport a été riche pour un renouvellement de la BD. Si seulement toutes les BD procuraient un tant soit peu cette perfection ! Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 5/5 - Note Globale: 4.5/5

27/05/2007 (MAJ le 05/02/2015) (modifier)
Par ArzaK
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Encyclopédie des débuts de la Terre
L'Encyclopédie des débuts de la Terre

Un album magique! Ceux qui ont aimé des albums comme Dieu qui pue, Dieu qui pète ou Le Jardin armé et autres histoires ne doivent pas passer à côté. Au menu : un graphisme faussement naïf au service d'intrigues mythologiques d'une grande profondeur thématique. Malgré les nombreux récitatifs, les intrigues à tiroir, tout est léger, parfois carrément drôle. Un petit bijou.

04/02/2015 (modifier)
Par jurin
Note: 5/5
Couverture de la série Sukkwan island
Sukkwan island

L’histoire de ce père qui décide de passer une année sabbatique avec son fils de treize ans sur une île déserte proche de l’Alaska m’a bouleversé. Pourtant le départ est assez classique, on assiste à l’installation et l’organisation de nos deux « robinsons » sur une île coupée du monde. Il y a longtemps que j’ai lu une BD aussi forte, c’est sombre, violent, une ambiance oppressante à la limite du supportable, une véritable claque. Un huis-clos qui met très mal à l’aise le lecteur. Le dessin de Ugo Bievenu est à la hauteur du récit , un graphisme noir et blanc de la meilleure veine ,un dessin très bien travaillé sur les paysages et les décors mais un bémol sur l’expressivité des visages. Un ouvrage de grande qualité , une bd incontournable et j’espère pour ceux qui poserons le pied sur l’île , d’avoir la satisfaction d’avoir lu une BD de grande qualité.

02/02/2015 (modifier)
Couverture de la série Undertaker
Undertaker

Sur la couverture d'Undertaker, un sticker annonce : « Le plus grand western depuis Blueberry ». Je ne sais pas si c'est vrai, mais j'avoue que, pour une fois, la comparaison n'est pas usurpée ! Xavier Dorison choisit de mettre en scène Jonas Crow, un croque-mort du Far-West, comme ceux qui jalonnent les aventures de Lucky Luke en se frottant sinistrement les mains dès qu'un duel se prépare. Il reprend tous les clichés : le costume noir, l'air sinistre, le vautour… mais dote en plus son personnage d'un solide sens de l'humour (ses sermons improvisés valent leur pesant de whisky frelaté, exemple : « tu laisseras ton prochain faire ses conneries tant que c'est avec son blé et avec son cul ») et aussi d'une probité à toute épreuve (quand on le paye pour enterrer un mort, on peut lui faire confiance pour mener la mission à son terme quitte à en faire quelques autres). L'histoire est a priori simple. Un tyranneau local décide de mettre fin à ses jours, mais auparavant, il boulotte son or pour emporter, au sens propre, sa fortune dans sa tombe. Crow, accompagné de la gouvernante coincée du défunt (dans le style Katharine Hepburn dans Une Bible et un Fusil), est chargé des funérailles… Mais bien sûr, rien ne va comme prévu, et toute la ville se met aux trousses du cercueil. On quitte vite les références aux westerns policés de l'âge d'or hollywoodien pour lorgner vers l'inspiration spaghetti, dans un mode baroque et violent, du style Tire encore si tu peux. Le rythme du récit est soutenu, et réserve de beaux rebondissements. Les dialogues sont vifs, émaillées de répliques hilarantes. Dorison est en très grande forme. Je pense que cet Undertaker restera une de ses meilleures séries. En tous cas, le premier opus donne clairement envie de lire la suite ! Au dessin, Dorison retrouve l'excellent Ralph Meyer, avec lequel il a déjà commis un Asgard de bonne facture (mais dont l'histoire en deux tomes n'avait à mon avis pas la même ampleur). En tous cas, Meyer est tout à fait à l'aise dans l'ambiance western. Son trait est alerte pour donner vie aux personnages (belles galerie de trognes “sergioléonesques”), minutieux juste-ce-qu'il-faut pour les décors, inventif pour les cadrages, et il est rehaussé par une mise en couleur qui magnifie les ambiances. Je trouve que l'on est plus près du dessin de Michel Rouge quand il a repris Comanche que du Blueberry de Jean Giraud. Mais ce n'est pas grave, nul n'est tenu de tutoyer les dieux, et l'ensemble est digne des meilleurs albums du Bouncer de François Boucq, ou du Jerry Spring de Jijé… Voilà à quel haut niveau on se situe. Annoncé à grand renfort de publicités dithyrambiques par l'éditeur, je l'attendais impatiemment, et l'envoi de cette nouvelle série tient finalement toutes ses promesses. Longue vie à l'Undertaker !

02/02/2015 (modifier)
Par Mitch
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Aigles de Rome
Les Aigles de Rome

Les Aigles de Rome est LA série de référence pour un passionné de l'Antiquité romaine comme moi. Précision dans les costumes et les uniformes, contexte historique respecté à la lettre, intrigue palpitante même si les grandes lignes de la fin de la série sont déjà connues: rien ne manque. Le tout servi par le dessin de Marini, à mes yeux le meilleur artiste de sa génération. Alix prend du coup un gros coup de vieux, même si cette série reste mythique à mes yeux car elle a eu le mérite de largement contribuer à installer le péplum dans le neuvième art.

02/02/2015 (modifier)