Les derniers avis (7365 avis)

Par sloane
Note: 5/5
Couverture de la série Rahan
Rahan

Forcément culte! Certains diront que c'est en raison de son côté Madeleine de Proust, la nostalgie qui à encore frappée. Mais au delà de cet aspect, avouons tout de même que pour l'époque c'était quand même du lourd. Toute les semaine pendant ma pré adolescence j'attendais avec impatience la sortie de mon Pif Gadget, parfois, Oh joie!, ce gadget était en rapport avec mon personnage préféré, Ah ce collier, les dieux savent si je l'ai attendu! Alors oui les années passant on peu trouver à redire sur cet homme des âges farouches, très Mc Gyver avant la lettre, qui se sortait de toutes les embuches grâce à son talent, son courage et son profond humanisme. Je ne parle même pas de son look tout en tablettes de chocolat et ses cheveux blonds au vent. Mais bon j'aimais beaucoup, sans doute certaines histoires ont un peu mal vieillies, surtout à l'aune de découvertes récentes et de l'engouement dans l'édition et le cinéma, il n'en reste pas moins que ces aventures ont fait rêver des milliers d'enfants en utilisant des valeurs, ma foi pas si nulles.

09/03/2015 (modifier)
Couverture de la série Broussaille
Broussaille

Pour mon centième avis sur BD-Thèque, je voudrais chanter les louanges de Broussaille. J'aime les histoires, simples et fraîches, dont la fausse naïveté va bien au-delà du scénario pour pré-adolescent qui est la signature du magazine Spirou. Frank Pé construit un univers attachant, surréaliste et cohérent. Les trois premiers albums sont brillants ; personnellement, j'ai un gros faible pour Les sculpteurs de lumière. Ensuite, dans les quatrième et cinquième albums, il faut admettre que le niveau baisse, mais il faut aussi tempérer les critiques qui les accablent : on reste dans le très bon. J'aime aussi le dessin soigné et lumineux de Frank Pé. Il dessine merveilleusement les paysages et les animaux. Et on n'a guère fait mieux dans le style « école de Marcinelle à gros nez ». Lorsque je l'ai découverte, j'ai d'emblée aimé la série Broussaille, et chaque fois que je la relis, je ressens le même émerveillement. Des albums qui passent les époques, se rient du temps qui s'écoule, des goûts qui évoluent et font se sentir éternellement jeune, c'est rare et c'est précieux.

04/03/2015 (modifier)
Couverture de la série Celui qui est né deux fois
Celui qui est né deux fois

Toujours admiratif de Derib dans sa mission d'approche du peuple Indien, qui me passionne aussi, et de la saga Buddy Longway, je devais absolument lire ce triptyque. Je l'ai fait tardivement, vers 2000, et je m'aperçois que je ne l'avais pas encore avisé, quelle ironie du sort ! Ici, la Bd vaut par le dessin qui lui donne une force incontestable ; les dialogues sont peu nombreux, et d'ailleurs, ils seraient superflus. Le récit va plus loin que Buddy Longway, il est uniquement consacré aux Indiens, en l'occurrence des Sioux, on ne voit des Blancs que vers la fin pour mieux souligner le destin tragique du héros. C'est une véritable ode en forme de documentaire à ce peuple magnifique et fier, qui vivait en totale osmose avec la nature, se servant des bienfaits qu'elle procure ; Derib insiste beaucoup sur cet aspect, de même que la démarche est plus mystique que dans Buddy Longway puisqu'elle suit la destinée d'un chaman-guérisseur, dont le contact avec le Blanc sera hélas fatal. Les Sioux se nommaient eux-mêmes les Etres Humains car ils concevaient leur personne comme extrêmement pure et la plus proche de Wakantanka, le Grand Esprit ; imaginez le contraste subi quand ils ont vu apparaître les premiers Blancs, des soldats brutaux, sales et puants, avinés et ne respectant pas leur culture. De tous les Indiens des plaines, les Sioux étaient probablement les plus mystiques et les plus tournés vers la relation spirituelle, la Danse du Soleil en est la parfaite illustration, car elle leur permettait d'entrer en transe et d'avoir une vision. Derib reproduit parfaitement cette cérémonie. Tout ceci n'a évidemment jamais pu être compris par les Blancs qui ont d'ailleurs interdit cette pratique parce qu'elle leur est apparue barbare par la souffrance sanglante endurée. Le mépris de ces peuples et le génocide que l'on sait suivront. La vision très authentique montrée par Derib sur les Sioux est donc loin de l'image folklorique qu'en ont donnée certains films. Il a sans aucun doute eu recours à une excellente documentation, car tout y est bien recrée. Je lis dans les commentaires précédents que les choses sont un peu enjolivées, eh bien pas tant que ça ; ayant beaucoup de livres sérieux sur les Indiens des plaines, je peux dire que Derib n'a pas inventé grand chose, tout est authentique, seule la forme narrative est simplifiée parfois pour éviter la lourdeur, c'est tout... Je le répète, le peuple Sioux est probablement le plus pur, il est différent d'un Apache, d'un Comanche ou d'un Cheyenne qui eux avaient certains travers comme la haine, la jalousie ou l'envie... Le Blanc n'a fait ensuite que les pervertir encore plus dès qu'il a commencé à leur vendre des fusils et de l'eau de feu. Au final, j'aime autant cette Bd pour son humanisme, son émotion et la beauté de ce peuple, que Buddy Longway, où Derib utilise exactement le même graphisme et la même mise en page, avec de grandes cases, un trait épais, chargé et des gros plans de têtes d'Indiens qui sont toujours aussi réussis. Je peux donc sans hésiter appliquer la note maximale à cette véritable glorification envoûtante du peuple Sioux, qui ravira tous les amateurs de cette culture.

01/03/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
Couverture de la série Chroniques de Jérusalem
Chroniques de Jérusalem

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un Delisle. j'ai lu bien entendu les fameuses Chroniques Birmanes, Pyongyang et Shenzhen en étant assez critique avec la légèreté de l'auteur. Les années ont passé et voici que j'aborde les chroniques de Jérusalem. Je constate une certaine maturité dans l'écriture. C'est plus dense et l'expérience vécue est très intéressante. Oui, il y a beaucoup de progrès. Bon, en même temps, je viens d'enchaîner avec Palestine de Joe Sacco qui traite plus ou moins du même sujet sur un mode beaucoup plus engagé. Cependant, Delisle est venu avec une naïveté et une candeur absolue sans aucun préjugé, ce qui rend son témoignage parfaitement crédible. En effet, il nous fait partager son expérience du quotidien après une année passée à Jérusalem Est. Pour rappel, Joe Sacco n'avait été qu'une seule semaine à Gaza. Et je dois bien avouer que la position des deux auteurs se rejoignent sur le fait qu'Israël est un Etat pas comme les autres qui opprime véritablement les populations palestiniennes. Les exemples sont nombreux mais cela commence par des petits détails qui montrent l'intolérance d'une partie de ce peuple. On pense bien sûr aux ultra et ou colons ou encore aux soldats. L'actualité du conflit israélo-palestinien est assez récente. L'humour sera moins présent car le sujet est grave. On en ressort totalement vidé avec une exaspération. L'évocation des massacres perpétrés par les arabes sont montés en épingle pour les faire passer pour l'incarnation du mal absolue et justifier une politique inique et injuste. Dans ces conditions, c'est difficile de construire un processus de paix. Bref, ces chroniques nous apportent un nouvel éclairage sur un autre mode que celui de Sacco mais tout aussi intéressant. On retiendra que la vie à Jérusalem est bien difficile.

26/02/2015 (modifier)
Couverture de la série Petites coupures à Shioguni
Petites coupures à Shioguni

Florent Chavouet avait déjà montré qu’il aimait le Japon avec ses carnets de voyage Tokyo Sanpo et Manabé Shima où il se mettait en scène. Il a maintenant passé le cap de la découverte du pays et s'est suffisamment imprégné du Japon pour raconter une histoire qui s'y passe sans chercher à "juste" faire un récit de voyage. Petites coupures à Shioguni est un « polar ». Pas un roman noir rempli de meurtres sanglants mais un livre qui préfère la description d’un quotidien perturbé. Tout est dans l’ambiance de ce quartier parfaitement retranscrit. Jamais l’impression n'est donnée d’un Japon fantasmé par un occidental. Tout paraît juste. Sans cliché. Petites coupures à Shioguni narre plusieurs faits divers se déroulant dans un quartier japonais durant quelques heures d'une nuit. Toutes les histoires se croisent et s'entrecroisent. La trame prend la forme d'un dossier d'enquête où chaque protagoniste raconte sa version de cette nuit. L'intérêt repose sur le fait que, comme dans une enquête de police, la vérité de l'un n'est pas celle d'un autre. L'histoire ne suit pas un ordre chronologique et, selon les intervenants du récit, le spectateur migrera dans le temps à un moment donné de la nuit. La trame, éclatée, rappelle Pulp fiction. Le lecteur est quasi dans le rôle de l’enquêteur et doit lui-même démêler ce puzzle au cours des différents interrogatoires. Ce jeu de fausses pistes, plutôt drôle, est renforcé par la mise en page de l’ouvrage. Formellement, c’est très fort. Le livre alterne cartes de quartier, coupures de presses, notes de dossier, rapports de police, illustrations et bande dessinée. Le dessin est semi-caricatural et les couleurs flashy ne plairont pas à tout le monde, mais cela sort de l’ordinaire. Florent Chavouet explose le format BD habituel, recourant rarement à des cases et des bandes. En feuilletant rapidement le livre, on pourrait croire à tort qu’il s’agit d’un récit illustré. Les magnifiques pleines pages sautent aux yeux. Pourtant, l’art séquentiel est bien en place. Chaque détail a son importance et, souvent, seuls un indice en arrière-plan, un mot dans un carnet ou un article de journal permettent de faire le lien entre les différents événements narrés. Un retour en arrière peut s'avérer nécessaire pour tout bien appréhender. Le superbe boulot des éditions Philippe Picquier est à saluer: le livre est de toute beauté avec son format cartonné et une belle couverture résumant parfaitement l’ouvrage. Par contre, tout ce qui est beau se paie et les 21,50 € à débourser en rebuteront malheureusement plus d'un. Espérons toutefois que le prix du polar obtenu à Angoulême remette en tête de gondole ce livre passé relativement inaperçu lors de sa sortie.

23/02/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Murena
Murena

Au passage des 500 avis il me fallait trouver quelque chose de grandiose, voilà qui est fait avec Murena. Quelle série!, Quelle histoire! En même temps Mrs Dufaux et Delaby avaient de quoi se mettre sous la plume, la Rome antique et la vie des Césars permettaient d'offrir aux lecteurs une geste, une saga, une tragédie à la hauteur de leurs ambitions. Dans l'inconscient collectif, Rome c'est Jules César, quelques noms d'empereurs, Claude, Néron, Caligula, Hadrien ou des noms bizarres comme Sévère ou Commode. C'est aussi les romains qui ont conquis le Gaule et fait prisonnier le célèbre Vercingétorix, une icône nationale. Plus près de nous ce peuple fut utilisé pour faire rire au travers des aventures d'Astérix le Gaulois. Ici les auteurs nous entraine au cœur même de l'empire de l'accession au pouvoir de Néron jusqu'au célèbre incendie de Rome. C'est Dufaux qui signe le scénario et le moins que l'on puisse dire est que celui ci est millimétré. Rigueur historique autant que faire se peut, documentation plus que sérieuse et d'une grande précision sur la vie à Rome à cette époque, les us et coutumes de ce temps sont assimilées et retranscrites de belle manière. Cela permet aux lecteurs, non seulement de suivre une histoire complexe, mais en même temps d'apprendre une foultitude de choses sur le vie de l'empire romain. Tout est fait sans didactisme, sans préciosité, sans ce côté professoral qui aurait pu être un écueil et rebuter le lecteur. L'ensemble est conçut comme ce que j'oserais appelé un véritable thriller antique. L'on sait bien d'ailleurs que nous n'avons rien inventé, tout était déjà là dans le théâtre grec et la mythologie. Nous sommes donc au delà du simple péplum. Et puis cette lecture permet d'aller au delà de ce qui nous est conté, comme un de mes prédécesseurs, je suis retourné voir ici ou là afin de regarder les évènements antérieurs ou postérieurs à cette histoire. Si le scénario est ce qu'il est convenu aujourd'hui d'appeler une claque quand à sa maitrise que dire du dessin! Delaby dans un style réaliste propose du grand art. En dessinant notamment les bâtiments, temples et palais de Rome on aurait pu craindre une certaine raideur, mais rien de tout cela, la qualité du dessin et la colorisation assez exceptionnelle nous donnent l'impression d'être au cœur des choses. Et puis que dire des costumes, des coiffures, des intérieurs et puis, et puis, et puis, tout est magnifiquement en place. Détail d'importance, les visages sont expressifs et les expressions bien maîtrisées renforcent s'il en était besoin le charisme, la forte personnalité de tout ce beau monde. Cette série, et c'est tout à son honneur, ne s'interdit rien. Pas de concession à un quelconque politiquement correct. Tout nous est montré, l'or et la pourpre mais aussi la misère crasse dans laquelle une partie de la population vivait, les coups politiques tous plus tordus les uns que les autres, la bassesse, la compromission des uns ou des autres. De même les "plaisirs " de l'époque: jeux du cirque, orgies, viols, etc... C'était il y a 2000 ans! Que de progrès depuis , n'est ce pas!!! Voilà donc une série incontournable qui bruit de fureur et de passion et ne doit pas être réserver aux seuls amoureux de l'histoire car elle possède de nombreux éléments qui encore aujourd'hui font échos. C'est donc une réussite totale tant au plan scénaristique que graphique. A lire et à faire découvrir.

21/02/2015 (modifier)
Couverture de la série Tyler Cross
Tyler Cross

Excellent fi… bande dessinée pardon, au scénario aux petits oignons mijoté par un Fabien Nury inspiré. Je ne sais pas si Tyler Cross rend hommage aux films de gangsters des années 50, ne connaissant pas personnellement ces films d’époque. J’y ai perçu une attirance vers le cinéma d’inspiration tarantiniesque avec ce côté far-west à la frontière mexicaine, et cette façon de découper le scénario en plusieurs tranches, film choral, où à chaque chapitre on aborde la même scène mais vue à travers le regard d’un autre personnage, apportant un autre point de vue sur les évènements en cours. Pas mal le point de vue du crotale, drôle et acide. Le personnage du patriarche Spencer Pragg me rappelle l’acteur Jeff Fahey dans Machete, aussi bien physiquement que dans son rôle d’hominidé crevarice en quête de pouvoir et d’argent. Les pourris ont la gueule de l’emploi et ils vont grave déguster du calibre 45 dans la margoulette. Il y a aussi un petit côté Daniel Day-Lewis dans There will be blood chez ce Spencer. Une intrigue servie par un dessin de Brüno lui aussi en forme. Je ne suis pas spécialement amateur mais ici le charme a opéré sur ma personne. Je trouve qu’il a un côté Mike Mignola avec un dessin épuré et minimaliste. La différence est que Mignola est plus carré alors que le trait de Brüno est tout en rondeur. Mais c’est clairement une réussite parce qu’il parvient à poser une ambiance, un rythme très lent et bien senti, en raccord avec la chaleur et le désert du Texas où se déroulent les déboires de Tyler Cross, dont le début des péripéties est similaire au début de No Country for Old Man des frères Coen. Les dialogues, sans être une grosse tuerie, sont assez savoureux et déboitent pas mal dans le registre sinistre et graveleux, et qui du coup ne sonnent pas très 50’s mais plus actuels. Un très bon thriller.

17/02/2015 (modifier)
Par Mitch
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les 7 Merveilles
Les 7 Merveilles

Je mets la note maximale, tant pis pour l'avertissement qui nous dit de ne réserver ceci que pour des BD hors du commun. Car pour moi, cette série est vraiment exceptionnelle. Autant graphiquement qu'au niveau des scénarios, très captivants (même si les histoires de la Pyramide et du Phare se ressemblent vaguement). Mon tome préféré est celui consacré au Phare d'Alexandrie. A ma connaissance, aucune BD ne dépeint mieux cette ville cosmopolite au temps des rois lagides. Les visages des soldats macédoniens, dont les uniformes sont fidèlement reproduits, sont marqués par les cicatrices, les bas-fonds de la ville sont autant sordides que la bibliothèque est magnifique. Tout sonne juste, réaliste. Je me suis plongé dans chaque histoire avec délice, et je regrette vraiment qu'il n'y avait pas 36 merveilles dans l'Antiquité. Car cette série touche hélas à sa fin...

17/02/2015 (modifier)
Par graveen
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Sentinelles
Les Sentinelles

C'est vraiment bien ! C'est frais, c'est dynamique, attachant ! Un hybride comic / bd française, avec les avantages des 2 mondes. L'histoire en elle même est un regroupement de super-soldats - chacun possède son pouvoir. Une mission par tome, et c'est parti, dans l'enfer de la guerre de 14-18. L'histoire s'attache pas mal aux protagonistes principaux, et la façon dont leur éducation et leurs opinions vont moduler leurs actions. Le bourrin, le dépité, le fier... Le graphisme est splendide, aussi tortueux que l'esprit des personnages. La colorisation est réussie, le 4eme album rend bien l'atmosphère chaude des journées turques... pendant la guerre. Bref, j'ai passé un excellent moment, vite, la suite :)

14/02/2015 (modifier)
Par jules
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gunnm
Gunnm

Série pleine de qualité et je risque d'en oublier. Déjà une série en 9 tomes (bien que 10 aurait été le bienvenu), pour un manga c'est plutôt très court et tout aussi rare. Et si la série est si courte, c'est qu'il n'a pas de place aux scènes inutiles. Pas de scène d'amour "je t'aime moi non plus", pas de scène d'explication de jeu de carte qui dure trois tomes. Les seules explications de règles que l'on ait, c'est pour le motorball et c'est torcher en quelques pages (même pas 10% d'un chapitre, même pas 5% d'un volume). Pas de personnage féminin ultra sexy prenant des poses d'actrice de film de cul, juste gally, guerrière de son état, chasseuse de prime de sa décharge. Donc pas voyeur pour un sou. Pas de scène grand guignolesque composé d'instant nawak (écueil dans lequel tombe Gunnm Last Order, GLO, par moment). Le personnage de gally est, dans le monde du manga, une petite merveille. Vous connaissez beaucoup de personnage féminin aussi badass qui ne se sent pas obliger de taper des pauses de... péripatéticienne ?? sans être non plus un garçon manqué, Gally n'est pas une femme comme les autres dans le manga. Tour à tour touchante, ouverte et douce, elle peut être le parfait oppposé. Et déjà, on peut dire que l'on est devant un personnage assez nuancé, loin des carcans habituels du manga, en fait de la bd en générale. Le personnage est d'autant plus nuancé qu'on le suit pendant une bonne quinzaine d'années (avec des ellipses bien sûr), ce qui fait qu'on a le temps de la voir passer par plein d'étape (enfance, adolescence, rebellion, adulte). En fait, on voit le personnage vivre, évoluer mais surtout changer (que ça soit en bien ou en mal). A mon sens, Gally est une femme dans toute sa splendeur, sans avoir une féminité exacerbée par les pulsions perverse d'un auteur en manque de culotte de petite fille. Le monde dans lequel évolue notre cyborg n'est pas post apocalyptique mais plus post post apocalyptique puisque il existe une vraie société, un vrai ordre pré établi : les gens de zalem dans leur cité volante, les autres de la décharge, considéré comme les premiers comme une espèce inférieure. Je le précise car je vois beaucoup dire univers post apocalypse... mais le seul vraiment moment que l'on peut qualifier comme ça dans Gunnm, c'est le flashback sur la vie de Vilma dans Gunnm last order. Le reste du temps, l'apocalypse est déjà bien loin et passer depuis plusieurs centaine d'années, il y a même eu deux apocalypses si je puis me permettre (voir GLO encore). Donc c'est bien sûr un monde quasi anarchiste (quasi car il y a quelques lois quand même comme celle de ne pas inventer d'objet volant) plutôt crade. Du cyber punk comme il faut avec son lot de cyborg, de camé surboosté et de violence, les humains 100% bio étant très rare et n'ayant que très peu de chance de survie dans la décharge. ALors oui, rien de révolutionnaire, mais il est bien dépeint et suivre Gally y évolué et fort plaisant. Surtout que si l'on reste concentré sur la décharge dans les premiers tome, cela change à partir du tome 6 (et dans GLO, encore) avec la traque de Desty Nova. Après ce que j'apprécie vraiment dans cette série, c'est qu'en plus d'être du cyberpunk, on a de la vraie science fiction. Comprenez bien, je dis ça car pas de magie ou de théoie scientifique fumeuse, toute explication provient d'une théorie scientifique valide et explicitée, ce qui rend l'oeuvre cohérente et très crédible. Ainsi vous aurez des explication sur le point de Lagrange, sur l'énergie de Tesla, sur la chimie quantique etc. Ce manga est donc bien documenté, et c'est un point plus qu'interessant car très rare dans le monde manga (à part la gravité. La gravi quoi ? voir dbz) Et ce côté Zen (dans le vrai sens du terme) qui se ressent au travers d'un des antagonistes les plus barrés de l'histoire de la fiction (Desty Nova) qui a pour obsession une chose : la maîtrise du karma. Paradoxe intéressant puisque Desty Nova modifie le karma des gens mais sans vraiment se demander ce que ça impliquera sur le sien, ce qui fait de lui un espèce de bouddhiste complètement taré qui pousse le grotesque au maximum. Le grotesque n'est plus marrant mais complètement flippant car pousser à son paroxysme. Le dessin est quand à lui honnête et surtout assez différent de ce que l'on peut voir habituellement, la plupart des personnages sont moches (dans le sens crado) par exemple. Les scènes d'action font partis des plus dynamiques et des plus net qu'il m'ait été donné de voir. Les décors peuvent paraître assez vide mais en même temps la terre est un géant désert... donc bah on s'arrête juste pas là dessus et on regardera plus les pièces mécaniques et autres bras cybernétique assez bien détaillé. Bon il y a encore pas mal de chose dont je n'ai pas parlé (volontairement) mais je vous recommande plus que chaudement ce manga, seul la fin peut être un peu décevante car expéditive mais c'est pas forcément génant et puis, maintenant il y a les GLO qui vous porpose une suite alternative au moment où Gally se réveille avec son corps Imaginos.

12/02/2015 (modifier)