Les derniers avis (31313 avis)

Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Romance killer
Romance killer

Au début, je n'étais pas captivé par l'histoire. Les pensées de l'ancien killer m’ennuyaient et je les trouvais répétitives. Puis, petit à petit, malgré les pensées toujours aussi sans intérêt du héros, j'ai commencé à aimer l'histoire. Je ne sais pas trop comment expliquer ça, mais pendant tout le tome 1 je voulais arrêter ma lecture, mais je continuais quand même ! Ensuite, j'ai continué ma lecture avec le tome 2 et je n'ai pas du tout regretté. SPOILER Les révélations sont vraiment très tordues et pourtant elles ne sont pas exagérées. Ça pourrait bien arriver un jour à quelqu'un. J'aime bien aussi quand on voit la vraie nature des personnages. J'adore les histoires où tout le monde est un salaud. FIN DU SPOILER

10/04/2009 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Droit du sol
Droit du sol

A l'heure des polémiques posées par le film "Welcome" et le référendum sur la départementalisation française de Mayotte, "Droit du sol" de Charles Masson tombe à point nommé. Si le trait sombre et gras de ce pavé de 433 pages tout en noir et blanc n'avait rien d'attrayant à mes yeux de prime abord, l'immersion dans ce quotidien ultra réaliste, souvent sordide, mais aussi plein d'humanité a tout emporté. Moi qui tiquais sur le graphisme, je me suis même surpris à admirer l'expressivité et le rendu de certaines planches. C'est simple, épuré, dénudé, comme les corps de ces clandestins qui nous sont révélés... Corps flottants après le naufrage des barques des passeurs, corps violés pour prix de ce voyage, corps exploités pour sortir de cette misère, mais heureusement aussi corps passionnés, transcendés et corps caressés. Car ce trait si marqué de Charles Masson sert son lourd récit à merveille. Lourd, car c'est dans la mare que fait du bruit ce pavé, comme cet enfant qu'on jette par dessus bord pour éviter une patrouille policière... Moi qui ne connaissais Mayotte, Madagascar et ses environs que par les rares reportages sur lesquels j'avais pu tomber et l'actualité souvent tragique des JT, j'ai pris cette BD en pleine gueule... On croyait le colonialisme éteint, l'esclavagisme abolit... quelle naïveté ! Les personnages dont on nous brosse le portrait m'ont parfois donné envie de vomir... Heureusement, les protagonistes de cette histoire ne vont faire que croiser ces ordures notoires. En effet, on va suivre quatre/cinq personnages principaux à la psychologie complexe (mais pas prise de tête), aux parcours très différents, loin des clichés et qui rendent parfaitement compte du quotidien de cette ile. Car ces métropolitains expatriés pour des raisons des plus différentes, vont être confronté, encaisser et digérer la dure réalité de cette misère et de l'immigration qui en découle de façons différentes. C'est ces tranches de vie si particulières que nous propose Charles Masson, tout en dénonçant de façon intelligente ce qui se joue là-bas et les drames qui se nouent, sans non plus sombrer dans le pessimisme. Une oeuvre forte qui ne peut laisser indifférent.

10/04/2009 (modifier)
Par popi
Note: 4/5
Couverture de la série Les Gardiens du Maser
Les Gardiens du Maser

Je ne connaissais pas Frezzato avant de découvrir les gardiens du Maser, que j'avais repéré depuis un moment mais dont les critiques en demi-teintes m'avaient tenu éloigné jusqu'à le trouver en bibliothèque. Et là... la claque ! Bien que redoutant ces "longueurs" et l'évolution du scénario en eau de boudin, j'ai pris un certain pied à lire cette aventure. Graphismes magnifiques, personnages bien trempés, bien qu'ils ne soient pas forcément tous très développés (mais cela ne m'a pas posé de problèmes), et un scénario de SF qui se tient tout à fait, et où mine de rien il s'en passe des choses en 6 tomes ! Bref, si vous avez envie tels les héros de planer en rêvant (ou l'inverse) au gré des pages somptueuses n'hésitez pas !

10/04/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Guerriers du Silence
Les Guerriers du Silence

J'ai lu assez récemment le roman de Pierre Bordage, et j'étais curieux de voir ce que donnerait son adaptation en BD. C'est une adaptation qui me semble assez bonne ; d'emblée nous sommes plongés dans l'univers de la Confédération de Naflin, au coeur de l'action. Le décor n'est pas posé, on est obligé de suivre de suite, ou de lâcher, malgré les petites clés de lecture encyclopédiques dans les pages arrière des couvertures. J'ai eu le plaisir de retrouver ces petits éléments inventés par Bordage, le colancor, le chairmarché, le Kreuz, les Scaythes les déremats... C'est un univers de grande ampleur, qui compte beaucoup de personnages. J'ai été assez satisfait de la représentation des Scaythes, ces tueurs mentaux aussi terrifiants que mystérieux. Je ne connaissais pas le travail de Philippe Ogaki, mais je trouve qu'il ne s'en sort pas trop mal, notamment au niveau des architectures, des designs techniques. Par contre il doit quand même progresser au niveau des personnages. L'inspiration du manga est fortement marquée, mais je ne suis pas sûr qu'elle devrait l'être autant dans une histoire de Bordage. Il y a aussi un petit manque de maturité au niveau des visages. Aphykit par exemple est de plus en plus moche au fil des pages, un comble pour un personnage dont la beauté doit être transcendée de par son essence très particulière (et qui change plusieurs fois de coiffure dans la série, alors qu'en principe elle n'en a pas le loisir). Il y a de belles ambiances réalisées par ce dessinateur dont l'encrage rappelle par moment celui de Bruno Maïorana sur Garulfo (en même temps c'est Thierry Leprévost, qui a colorisé la série sur le sympathique batracien qui travaille sur "les Guerriers du Silence" à partir du second tome). A propos d'animal pataugeant dans le liquide, j'ai été déçu par le monagre, cette créature abyssale et légendaire qui aide Tixu. On n'en voit finalement pas grand-chose alors que dans le roman il tient une place non négligeable. Le graphisme d'Ogaki rappelle également celui de Patricia Lyfoung, avec laquelle il collabore sur La Rose écarlate... Alors bien sûr, adapter un roman de 700 pages en BD, même en 4 tomes, ce n'est pas évident. Algésiras, dans son travail d'adaptation, a forcément fait des raccourcis. Nous n'avons pas par exemple droit aux discussions entre Filp Asmussa et Long Shu Pae, ni aux conversations de Shari avec sa pierre, ou aux moments où Tixu découvre et apprivoise son osmose avec l'antra d'Aphykit... Ces raccourcis sont là pour ne pas alourdir encore plus un pavé déjà difficile à digérer. Les Guerriers du Silence et ses suites est un livre-univers, et le faire passer au papier est déjà une gageure, plutôt bien relevée par l'équipe de la BD. Mais certains éléments, tout comme dans le roman original, me semblent toujours obscurs, comme les motivations de Bilo Maïtrelly, qui ne semble aider Tixu - au péril de sa vie et de ses séides - que parce qu'ils sont complanétaires... Comme je l'ai dit, on est directement plongé dans l'univers du livre, sans explication préalable. Ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre originale risquent d'être un peu déroutés. Ainsi on a du mal à comprendre les positionnements des différentes factions, leurs motivations, on risque de les mélanger en plus... La BD a ce mérite de mettre des "visages" sur ceux-ci. Les interprétations graphiques d'Algésiras et Ogaki me semblent assez bonnes ; Oslustrist ressemble pas mal à l'idée que je m'en faisais, par exemple... Une question me taraude pourtant : pourquoi Tixu garde-t-il ses vêtements après son transfert en déremat sur Marquinat ? Il devrait se retrouver nu comme un ver. La fin de ce quadriptyque peut paraître frustrante, à cause de son côté "non-fin", justement, mais c'est normal, le roman original a connu deux suites. L'indication à la fin du tome 4 "Fin du premier cycle", laisse cependant penser que ces suites seront aussi adaptées. Peut-être quand Ogaki en aura fini avec Meteors... En conclusion ? J'ai été agréablement surpris par cette adaptation. Grâce à un dessin plutôt bon, réhaussé par des coloristes chaleureux et talentueux ; les raccourcis ne gênent pas trop la lecture, mais Algésiras est obligée de composer avec les déficits en narration de l'oeuvre originale. Un 3,5/5, arrondi à 4 pour le courage de l'entreprise.

09/04/2009 (modifier)
Par pewi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lupus
Lupus

J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire, il m'a fallu la moitié du premier tome pour m'y accrocher. Ensuite plus les pages ont défilées et plus j'ai pris de plaisir à les découvrir et à la savourer. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est la densité du propos en peu de phrases accompagné d'un gros pouvoir de suggestion à travers le dessin en noir et blanc. Le foisonnement de détails de narration à travers le dessin est très bien maitrisé et va crescendo sans être trop lourd visuellement. Le propos est sensible en abordant des thèmes que j'affectionne tels que la construction de l'adulte à travers les névroses de l'enfance, l'amitié, le désir de fuite à travers le voyage physique et les produits psychotropes, l'amour, l'insoumission. Chaque tome met l'accent sur un thème sans négliger les autres : le fait qu'une assez bonne histoire soit transcrite dans un très bon scénario est la marque d'un travail d'excellente qualité à mon gout. Les personnages sont construits comme dans les bons films au cinéma, de façon complète, complexe et à travers l'action tout au long du récit.

09/04/2009 (modifier)
Par Ninjal
Note: 4/5
Couverture de la série Ils étaient Dix
Ils étaient Dix

Pour les amateurs de l'époque napoléonienne il s'agit d'une BD à posséder sans tarder ! Le scénario est bien mené, riche de rebondissements, et le dessin de Stalner est comme souvent très agréable au premier coup d'oeil. Le mystère qui est entretenu met en haleine pour la suite. Je me suis vraiment régalé à la lecture de ce premier tome.

09/04/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5
Couverture de la série Le Fouineur
Le Fouineur

Vue la couverture on peut s'attendre à une bd au minimum érotique si ce n'est plus, mais ce n'est absolument pas le cas. Mandrafina et Trillo nous présentent ici les tribulations d'un détective privé dans un monde futuriste, où mutants et humains ne font pas bon ménage. Comment s'appelle-t-il d'ailleurs ? Privé ? Fouille-merde ? Je l'ai trouvé très attachant ce personnage et intéressant aussi, faisant toujours son boulot avec sang-froid et sans état d'âme, mais apportant toujours une bonne réflexion sur la société dans laquelle il évolue. Le ton est souvent caustique, parfois drôle, et les histoires toujours percutantes tout en gardant une certaine simplicité. Le trait de Mandrafina apporte beaucoup aussi, qui est pour moi un des meilleurs dessinateurs de noir et blanc.

08/04/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Presque Humains
Presque Humains

Très bon recueil, qui permet de saisir une partie de l'étendue du talent graphique de Berni Wrightson, illustrateur légendaire malheureusement peu connu par chez nous, ou plutôt oublié. La couverture est assez laide, ou plutôt disons qu'elle a mal vieilli, mais elle laisse entrevoir ce qu'il y a à l'intérieur. Ces huit histoires ressortent toutes du genre fantastique, un genre qui lui permet de lâcher la bride à son crayon si inventif. Il faut dire que les histoires, dont une seule est apparemment une adaptation de Lovecraft (et quelle histoire ! superbe !) sont particulièrement terrifiantes et efficaces. Pour ma part ma préférée est "Jenifer", cette histoire d'une femme au visage abominable qui sème la mort et la désolation autour d'elle. Un vrai chef d'oeuvre. C'est avec ces histoires qu'on se rend compte que Wrightson a influencé des auteurs comme Guillaume Sorel ou encore Jean-Baptiste Andreae... Un auteur majeur, un recueil de premier choix, hélas introuvable ou presque.

08/04/2009 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série La Licorne
La Licorne

Comme Mathieu Gabella s'en explique dans les bonus du second tome, "La Licorne" se révèle une détonante série mélangeant histoire, science et fantastique. Si les deux tomes parus de cette série sont parfois un peu confus, la trame se met doucement en place et se révèle passionnante ! Certains ont pu regretter que soient mêlés à cette intrigue des personnages ayant réellement existé, moi je trouve que quand cela se justifie et renforce l'histoire, pourquoi s'en priver ? Et à ceux qui ont trouvé que cette BD était un peu gore et chargée en hémoglobine, j'ai pour ma part trouvé qu'un récit mêlant un bestiaire fantastique des plus larges et des médecins et autres anatomistes notoires de la Renaissance, pouvait se le permettre. ;) Anthony Jean se révèle un dessinateur des plus talentueux. Pour sa première BD, c'est une réussite ! Une imagination graphique intéressante, concernant notamment le bestiaire que j'ai trouvé géniale et un découpage et une mise en page très précis ajoutent à ce sentiment. Je mets en avant à nouveau les bonus du second tome qui font un point très intéressant sur la technique qu'il utilise et comment s'opère le passage du storyboard à la planche finale en collaboration avec Mathieu Gabella. On sent que ces deux là ont le sens du récit et une farouche envie de le restituer visuellement. En attendant une suite à ce récit qui met le doigt dans un engrenage des plus intéressant, cette série se révèle très prometteuse ne demande qu'à transformer l'essai de ses deux premiers tomes. A lire donc !

08/04/2009 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5
Couverture de la série Les Seigneurs de Bagdad (Pride of Baghdad)
Les Seigneurs de Bagdad (Pride of Baghdad)

Pride of Baghdad a été pour moi une très bonne surprise et j’estime que cet album mérite ses quatre étoiles. J’ai trouvé les dessins très réussis, les animaux sont tout simplement magnifiques et n’ont rien à envier à ceux de Guarnido, génial dessinateur de Blacksad. Les couleurs sont vives, chaudes et tout aussi réussies. Vous l’aurez compris, j’ai vraiment été conquis par la somptuosité du graphisme de ce one-shot. Quant à l’histoire, j’ai dévoré l’album d’une traite. Je ne me suis pas ennuyé, que du contraire, je suis resté captivé par le rythme du récit. Adaptée d’un fait réel, j’ai trouvé cette balade animale sans prétention, du moins cela a été mon impression, d’un éventuel message caché. Le background est présenté et je pense avoir apprécié l’histoire pour ce qu’elle est. Mon seul regret réside sans doute dans l’absence de quelques planches supplémentaires, pour mieux développer encore cette survie. Cela me laisse un petit goût de manque... Pour le reste, je suis très satisfait par l’acquisition de cet album, visuellement très abouti, qui m’a proposé un excellent moment de divertissement. Culte ? Non, je ne pense pas ; mais franchement bien, je vous l’assure...

08/04/2009 (modifier)