Ariol et ses copains, c'est récré à toutes les pages !
Sans tomber dans le piège des caricatures qu'aurait pu induire le caractère animal des personnages, Emmanuel Guibert et Marc Boutavant nous font suivre les "aventures" d'Ariol et de ses camarades d'école.
C'est souvent drôle, même si le public ciblé est clairement jeunesse, et bien ancré dans le quotidien, ce qui ajoute à la crédibilité des péripéties de nos jeunes protagonistes.
Côté dessin, Marc Boutavant nous propose un dessin très personnel oscillant entre le trait et le crayonné, sobre et qui rappelle un peu le dessin d'enfant. Tout cela nous est servi avec un découpage très simple, souvent en 4 cases par pages, qui rend la lecture très fluide.
Une bonne BD jeunesse qui sort des productions traditionnelles, et qui plait beaucoup à nos jeunes lecteurs.
Avis portant uniquement sur le tome 2 (ajout de la modération)
Il ne faut pas dix secondes de réflexion pour comprendre à quel point Garth Ennis, le scénariste de Preacher, DEVAIT écrire une aventure de Ghost Rider. Cette aventure en six épisodes lui permet de traiter ses thèmes favoris, de mettre en scène les anges, les démons, et de jouer avec toute la ménagerie religieuse avec humour et désinvolture. Dans cette histoire, Ghost Rider est extirpé de l’enfer par l’ange Malachi et chargé d’une mission délicate : rechercher et ramener en enfer Kazaan, un démon en fuite au milieu des mortels. Premier souci : Kazaan n’a pas de corps, et peut donc prendre possession de ce qu’il veut. Deuxième difficulté : celui-ci s’est allié à un être humain infâme, Earl Gustav, patron de la Gustav Petroleum. Leur but : forer assez profond pour que l’enfer puisse envahir le Texas. Troisième souci : Ghost Rider n’est pas seul sur la piste de Kazaan, Ruth, archange peu catholique et Hoss, envoyé de l’enfer sont aussi à ses trousses, et ils ne feront pas de cadeau à Ghost Rider.
On retrouve dans cette histoire non seulement les thèmes favoris d’Ennis mais aussi son humour carnassier, limite misanthrope. Exemple : deux anges regardent la terre à distance et jugent les humains : « Ce sont des idiots. Une bande de fornicateurs puants. Comme je dis toujours… on aurait dû garder les dinosaures. » Et ce qui ne gâche rien, c’est que de son côté, le dessinateur Clayton Crain remplit parfaitement sa part du contrat : son dessin en couleurs directes est démoniaque à souhait, franchement gore, quand il dessine les fanges des enfers et les créatures qui y grouillent, son dessin a ce qu’il faut de lovecraftien pour nous les représenter avec assez d’éclat pour échapper au ridicule.
Sans doute la meilleure aventure de Ghost Rider publiée en français.
J'adore tombé dans un univers inconnu qui se dévoile petit à petit. Et celui que nous ont concocté Luc Brunschwig et Vincent Bailly fait parti de ceux là !
On plonge littéralement dans ce monde fabuleux et original dès les premières pages. Car on nous embarque dans un monde complet et parfaitement maitrisé, tant dans sa conception que dans sa retranscription graphique. On y croit, quoi ! On s'y sent bien ! On palpite pour nos jeunes protagonistes !
Car le trait de Vincent Bailly sec et nerveux, est remarquablement relevé par les couleurs d'Isabelle Cochet. Et cette collaboration nous fait rencontrer des personnages des plus originaux !
Deux tomes donc, pour le moment, mais quel voyage déjà ! En espérant ardemment que cette série trouve un jour son dénouement et peut-être permettre d'accrocher une cinquième étoile à ce merveilleux ciel étoilé que nous propose Angus Powdehill
Bien que j'adhère totalement à l'idée qu'une bande dessinée avec des dessins moches mais un bon scénario est plus intéressante que le contraire, Sha fait exception à la règle.
Parce que bon : c'est Olivier Ledroit le dessinateur en question ici, et pour moi c'est fou qu'on puisse passer autant de temps sur des planches qui fourmillent de détails. Alors oui, le plaisir que j'ai pris à lire cette série, contemplant chaque page les yeux écarquillés, ce plaisir-là mérite bien un 4/5 !
Après pour dire un mot sur le scénario : c'est du classique mis à la sauce SF. Une vengeance, un peu de magie, des méchants extra caricaturés... Cependant le tout passe comme une lettre à la poste dans la mise en scène de Ledroit...
Pour ma part je dirais que ça fait plaisir de voir des super robots qui ne sont pas des modèles de justice et de vertu mais sont juste là en bons soldats d'une noble cause : le chaos !
Malgré les apparences, et bien que le scénario de base soit on ne peut plus simple, le tout n'est pas aussi creux qu'il pourrait paraitre, et je me suis surpris à relire quelques passages pour bien comprendre les idées développées par les auteurs.
A cela ajouter un dessin original et vraiment beau, qui colle parfaitement à cet univers SF, et vous obtenez ABC Warrior. Mention spéciale pour les robots Joe Pinneaples et Hammerstein qui crèvent la page en robots bodybuildés =).
Petit bémol cependant : ne pas commencer la lecture si vous êtes déjà fatigué. On est loin du rythme d'une bande dessinée franco-belge, et personnellement ça m'a demandé plus de concentration (si si !). Entre les scènes de batailles énormes et les textes de Pat Mills on peut vite être déboussolé...
Voici ma bd préférée de Pierre Christin.
Ce conte naïf et ironique (oui, oui, l’un n’empêche pas l’autre) est à la fois visionnaire (car toujours d’actualité à l’heure actuelle), amusant (grâce à des dialogues souvent ironiques) et poétique (du fait de la présence (et des pouvoirs) de l’Ankou).
Maintenant, si l’on veut chicaner, on peut critiquer le gauchisme primaire sous-jacent et l’aspect complètement irréaliste de l’ensemble de la bd. Mais c’est un conte ! Et si le scénariste ne peut cacher ses préférences politiques, il ne nous impose pas de les partager, car ce récit n’est absolument pas un manifeste partisan.
Au niveau du dessin, le trait de Bilal, avec ses nombreuses hachures, n’est pas ce que je préfère. Mais la qualité est bien présente et le dessin, dans son ensemble, dégage une certaine magie (à moins que ce ne soit de la nostalgie). Ses couleurs (verdâtres et … humides) se prêtent vraiment bien à ce récit.
A essayer par tous, même les plus jeunes (adolescents), qui pourront mieux capter un certain état d’esprit post-soixante-huitard, et se rendre compte que 30 ans après, on en est toujours aux mêmes interrogations.
En voilà du bon Steampunk ! Un genre peu traité, et encore plus rarement bien rendu. Ici, pour une fois, on se délecte !
Si le rythme s'est un peu infléchi au fil de ces 3 premiers albums, l'univers proposé est cohérent et brillant ! Brillant ? On est pourtant dans le côté obscur ! Car oui, c'est sombre, oui c'est néo-gothique à souhait mais agencé de main de maître : du très bon Steampunk comme j'aime ! Du William Gibson en image ! Une intrigue qui se dénoue au rythme haletant de l'histoire de Nyx, tueur à gage au destin particulier...
Le dessin de Moreno est riche, (rhaa, quelques irrégularités, mais bon...) les couleurs somptueuses et plantent parfaitement le décor de cet univers. Des décors fouillés, une architecture ambitieuse, des objets du quotidien très originaux : ça fourmille d'idées! Bref, c'est beau, contrasté et ça fonctionne parfaitement.
En espérant une suite assez rapidement et qu'on retrouve le rythme soutenu des premiers tomes pour le dénouement. Amateur du genre, ne passez pas à côté !
Le sujet de 'Le Photographe' est très intéressant et surtout bien maitrisé. J'ai eu beaucoup de plaisir en lisant le récit de Didier Lefèvre. J'ai appris plein de chose sur un pays dont je ne savais finalement pas grand chose. Ce que j'ai surtout aimé dans cette série, c'est qu'il n'y a pas de parti-pris sur aucun sujet. Lefèvre ne fait que conter ce qu'il a vu et Guibert l'illustre magnifiquement. Les photos sont elles aussi intéressantes, mais il y en a peut-être un peu trop.
Ma note 7/10
Comme l'a dit Ro, une bonne histoire de Hulk. Le dessin est vraiment chouette, les couleurs un peu trop sombres à mon goût, mais cela passe. On retrouve cette confrontation entre Hulk et l'Abomination, et l'affrontement est, certes un peu expéditif mais bien amené par une intrigue solide.
Le hic, et le petit problème avec Hulk, c'est que Panini nous édite ça n'importe comment...
Allez hop, un petit récapitulatif pour mieux s'en sortir...Le très intéressant run de Bruce Jones commence avec l'épisode 34 de la troisième série de Hulk. Les épisodes 34 à 49 ont été édités en Français sous forme de revues, en 8 numéros de juillet 2003 à février 2004.
Faute de ventes, la revue s'est arrêtée... Panini a publié la suite (50 à 54) dans la collection 100% Marvel avec cet Abominable chiffré 4 mais qui n'a rien à voir avec les tomes 1, 2 et 3, et encore moins le 5 de la même collection...
La suite du run de Bruce Jones est alors à suivre et se termine dans les deux premiers Marvel Monster consacré à Hulk.
Voilà... comme vous le voyez, c'est le bordel... le pire, c'est que dans tout cela, seul Abominable est encore dispo... soit quelques épisodes perdus en plein milieu d'une histoire plus complexe...
Alors oui, Panini aurait pu nous faire une belle vraie série sous une présentation uniforme de ce long run de Bruce Jones, z'ont du trouver ça trop simple... merci les gars, du vrai boulot de sagouin... zéro pointé pour Panini...
Revenons à nos moutons... Faut-il lire et/ou acquérir cet abominable? Oui, comme le reste du run de Bruce Jones... Dans la mesure où le reste est indisponible cet Abominable est-il lisible seul? Oui... mais cet album laisse trop de questions en suspens et trop d'envie de lire une suite et un début INDISPONIBLES! Vous voilà donc prévenu... Et merci, les gars de Panini, continuez comme ça et vous ferez virer tous les fans de Hulk au vert!
Beaucoup de choses m'ont plu dans cette série, je vais donc tenter de toutes les retranscrire par des mots.
Déjà, les dessins sont superbes : simples mais justes, sans s'encombrer de trop de détails mais seulement ce qu'il faut. Les couleurs sont sobres et agréables, presque des couleurs chaudes ce qui est très bien adapté au thème.
La façon de scénariser, on se croirait dans un film : les endroits où sont représentés les protagonistes sont recherchés et originaux, les angles de « prise de vue » du dessin, les zooms avant et arrière. Et même si il y a peu d'action, cette mise en scène permet de donner du mouvement.
Les thèmes abordés sont variés, parfois très visibles et directs, comme le handicap, l'homosexualité et le mystique, mais parfois plus discrets comme la difficile frontière entre le bien et le mal, le mensonge.
Et j'ai beaucoup aimé la manière de narrer et de tenir le lecteur en haleine, avec le mystère qui s'éclaircit petit à petit. J'avoue qu'à partir du 2e tome, j'ai avalé la suite d'une seule traite sans m'arrêter tellement j'étais captivé.
Je ne connaissais pas Algésiras, mais franchement, ça me donne bien envie d'aller voir les autres séries qu'il a réalisées. Je ne mets pas la note maximale malgré la tentation en attendant de lire le dernier tome qui est censé clôturer la série.
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Ariol
Ariol et ses copains, c'est récré à toutes les pages ! Sans tomber dans le piège des caricatures qu'aurait pu induire le caractère animal des personnages, Emmanuel Guibert et Marc Boutavant nous font suivre les "aventures" d'Ariol et de ses camarades d'école. C'est souvent drôle, même si le public ciblé est clairement jeunesse, et bien ancré dans le quotidien, ce qui ajoute à la crédibilité des péripéties de nos jeunes protagonistes. Côté dessin, Marc Boutavant nous propose un dessin très personnel oscillant entre le trait et le crayonné, sobre et qui rappelle un peu le dessin d'enfant. Tout cela nous est servi avec un découpage très simple, souvent en 4 cases par pages, qui rend la lecture très fluide. Une bonne BD jeunesse qui sort des productions traditionnelles, et qui plait beaucoup à nos jeunes lecteurs.
Ghost Rider
Avis portant uniquement sur le tome 2 (ajout de la modération) Il ne faut pas dix secondes de réflexion pour comprendre à quel point Garth Ennis, le scénariste de Preacher, DEVAIT écrire une aventure de Ghost Rider. Cette aventure en six épisodes lui permet de traiter ses thèmes favoris, de mettre en scène les anges, les démons, et de jouer avec toute la ménagerie religieuse avec humour et désinvolture. Dans cette histoire, Ghost Rider est extirpé de l’enfer par l’ange Malachi et chargé d’une mission délicate : rechercher et ramener en enfer Kazaan, un démon en fuite au milieu des mortels. Premier souci : Kazaan n’a pas de corps, et peut donc prendre possession de ce qu’il veut. Deuxième difficulté : celui-ci s’est allié à un être humain infâme, Earl Gustav, patron de la Gustav Petroleum. Leur but : forer assez profond pour que l’enfer puisse envahir le Texas. Troisième souci : Ghost Rider n’est pas seul sur la piste de Kazaan, Ruth, archange peu catholique et Hoss, envoyé de l’enfer sont aussi à ses trousses, et ils ne feront pas de cadeau à Ghost Rider. On retrouve dans cette histoire non seulement les thèmes favoris d’Ennis mais aussi son humour carnassier, limite misanthrope. Exemple : deux anges regardent la terre à distance et jugent les humains : « Ce sont des idiots. Une bande de fornicateurs puants. Comme je dis toujours… on aurait dû garder les dinosaures. » Et ce qui ne gâche rien, c’est que de son côté, le dessinateur Clayton Crain remplit parfaitement sa part du contrat : son dessin en couleurs directes est démoniaque à souhait, franchement gore, quand il dessine les fanges des enfers et les créatures qui y grouillent, son dessin a ce qu’il faut de lovecraftien pour nous les représenter avec assez d’éclat pour échapper au ridicule. Sans doute la meilleure aventure de Ghost Rider publiée en français.
Angus Powderhill
J'adore tombé dans un univers inconnu qui se dévoile petit à petit. Et celui que nous ont concocté Luc Brunschwig et Vincent Bailly fait parti de ceux là ! On plonge littéralement dans ce monde fabuleux et original dès les premières pages. Car on nous embarque dans un monde complet et parfaitement maitrisé, tant dans sa conception que dans sa retranscription graphique. On y croit, quoi ! On s'y sent bien ! On palpite pour nos jeunes protagonistes ! Car le trait de Vincent Bailly sec et nerveux, est remarquablement relevé par les couleurs d'Isabelle Cochet. Et cette collaboration nous fait rencontrer des personnages des plus originaux ! Deux tomes donc, pour le moment, mais quel voyage déjà ! En espérant ardemment que cette série trouve un jour son dénouement et peut-être permettre d'accrocher une cinquième étoile à ce merveilleux ciel étoilé que nous propose Angus Powdehill
Sha
Bien que j'adhère totalement à l'idée qu'une bande dessinée avec des dessins moches mais un bon scénario est plus intéressante que le contraire, Sha fait exception à la règle. Parce que bon : c'est Olivier Ledroit le dessinateur en question ici, et pour moi c'est fou qu'on puisse passer autant de temps sur des planches qui fourmillent de détails. Alors oui, le plaisir que j'ai pris à lire cette série, contemplant chaque page les yeux écarquillés, ce plaisir-là mérite bien un 4/5 ! Après pour dire un mot sur le scénario : c'est du classique mis à la sauce SF. Une vengeance, un peu de magie, des méchants extra caricaturés... Cependant le tout passe comme une lettre à la poste dans la mise en scène de Ledroit...
ABC Warriors
Pour ma part je dirais que ça fait plaisir de voir des super robots qui ne sont pas des modèles de justice et de vertu mais sont juste là en bons soldats d'une noble cause : le chaos ! Malgré les apparences, et bien que le scénario de base soit on ne peut plus simple, le tout n'est pas aussi creux qu'il pourrait paraitre, et je me suis surpris à relire quelques passages pour bien comprendre les idées développées par les auteurs. A cela ajouter un dessin original et vraiment beau, qui colle parfaitement à cet univers SF, et vous obtenez ABC Warrior. Mention spéciale pour les robots Joe Pinneaples et Hammerstein qui crèvent la page en robots bodybuildés =). Petit bémol cependant : ne pas commencer la lecture si vous êtes déjà fatigué. On est loin du rythme d'une bande dessinée franco-belge, et personnellement ça m'a demandé plus de concentration (si si !). Entre les scènes de batailles énormes et les textes de Pat Mills on peut vite être déboussolé...
Le Vaisseau de Pierre
Voici ma bd préférée de Pierre Christin. Ce conte naïf et ironique (oui, oui, l’un n’empêche pas l’autre) est à la fois visionnaire (car toujours d’actualité à l’heure actuelle), amusant (grâce à des dialogues souvent ironiques) et poétique (du fait de la présence (et des pouvoirs) de l’Ankou). Maintenant, si l’on veut chicaner, on peut critiquer le gauchisme primaire sous-jacent et l’aspect complètement irréaliste de l’ensemble de la bd. Mais c’est un conte ! Et si le scénariste ne peut cacher ses préférences politiques, il ne nous impose pas de les partager, car ce récit n’est absolument pas un manifeste partisan. Au niveau du dessin, le trait de Bilal, avec ses nombreuses hachures, n’est pas ce que je préfère. Mais la qualité est bien présente et le dessin, dans son ensemble, dégage une certaine magie (à moins que ce ne soit de la nostalgie). Ses couleurs (verdâtres et … humides) se prêtent vraiment bien à ce récit. A essayer par tous, même les plus jeunes (adolescents), qui pourront mieux capter un certain état d’esprit post-soixante-huitard, et se rendre compte que 30 ans après, on en est toujours aux mêmes interrogations.
Le Régulateur
En voilà du bon Steampunk ! Un genre peu traité, et encore plus rarement bien rendu. Ici, pour une fois, on se délecte ! Si le rythme s'est un peu infléchi au fil de ces 3 premiers albums, l'univers proposé est cohérent et brillant ! Brillant ? On est pourtant dans le côté obscur ! Car oui, c'est sombre, oui c'est néo-gothique à souhait mais agencé de main de maître : du très bon Steampunk comme j'aime ! Du William Gibson en image ! Une intrigue qui se dénoue au rythme haletant de l'histoire de Nyx, tueur à gage au destin particulier... Le dessin de Moreno est riche, (rhaa, quelques irrégularités, mais bon...) les couleurs somptueuses et plantent parfaitement le décor de cet univers. Des décors fouillés, une architecture ambitieuse, des objets du quotidien très originaux : ça fourmille d'idées! Bref, c'est beau, contrasté et ça fonctionne parfaitement. En espérant une suite assez rapidement et qu'on retrouve le rythme soutenu des premiers tomes pour le dénouement. Amateur du genre, ne passez pas à côté !
Le Photographe
Le sujet de 'Le Photographe' est très intéressant et surtout bien maitrisé. J'ai eu beaucoup de plaisir en lisant le récit de Didier Lefèvre. J'ai appris plein de chose sur un pays dont je ne savais finalement pas grand chose. Ce que j'ai surtout aimé dans cette série, c'est qu'il n'y a pas de parti-pris sur aucun sujet. Lefèvre ne fait que conter ce qu'il a vu et Guibert l'illustre magnifiquement. Les photos sont elles aussi intéressantes, mais il y en a peut-être un peu trop.
Hulk - Abominable
Ma note 7/10 Comme l'a dit Ro, une bonne histoire de Hulk. Le dessin est vraiment chouette, les couleurs un peu trop sombres à mon goût, mais cela passe. On retrouve cette confrontation entre Hulk et l'Abomination, et l'affrontement est, certes un peu expéditif mais bien amené par une intrigue solide. Le hic, et le petit problème avec Hulk, c'est que Panini nous édite ça n'importe comment... Allez hop, un petit récapitulatif pour mieux s'en sortir...Le très intéressant run de Bruce Jones commence avec l'épisode 34 de la troisième série de Hulk. Les épisodes 34 à 49 ont été édités en Français sous forme de revues, en 8 numéros de juillet 2003 à février 2004. Faute de ventes, la revue s'est arrêtée... Panini a publié la suite (50 à 54) dans la collection 100% Marvel avec cet Abominable chiffré 4 mais qui n'a rien à voir avec les tomes 1, 2 et 3, et encore moins le 5 de la même collection... La suite du run de Bruce Jones est alors à suivre et se termine dans les deux premiers Marvel Monster consacré à Hulk. Voilà... comme vous le voyez, c'est le bordel... le pire, c'est que dans tout cela, seul Abominable est encore dispo... soit quelques épisodes perdus en plein milieu d'une histoire plus complexe... Alors oui, Panini aurait pu nous faire une belle vraie série sous une présentation uniforme de ce long run de Bruce Jones, z'ont du trouver ça trop simple... merci les gars, du vrai boulot de sagouin... zéro pointé pour Panini... Revenons à nos moutons... Faut-il lire et/ou acquérir cet abominable? Oui, comme le reste du run de Bruce Jones... Dans la mesure où le reste est indisponible cet Abominable est-il lisible seul? Oui... mais cet album laisse trop de questions en suspens et trop d'envie de lire une suite et un début INDISPONIBLES! Vous voilà donc prévenu... Et merci, les gars de Panini, continuez comme ça et vous ferez virer tous les fans de Hulk au vert!
Candélabres
Beaucoup de choses m'ont plu dans cette série, je vais donc tenter de toutes les retranscrire par des mots. Déjà, les dessins sont superbes : simples mais justes, sans s'encombrer de trop de détails mais seulement ce qu'il faut. Les couleurs sont sobres et agréables, presque des couleurs chaudes ce qui est très bien adapté au thème. La façon de scénariser, on se croirait dans un film : les endroits où sont représentés les protagonistes sont recherchés et originaux, les angles de « prise de vue » du dessin, les zooms avant et arrière. Et même si il y a peu d'action, cette mise en scène permet de donner du mouvement. Les thèmes abordés sont variés, parfois très visibles et directs, comme le handicap, l'homosexualité et le mystique, mais parfois plus discrets comme la difficile frontière entre le bien et le mal, le mensonge. Et j'ai beaucoup aimé la manière de narrer et de tenir le lecteur en haleine, avec le mystère qui s'éclaircit petit à petit. J'avoue qu'à partir du 2e tome, j'ai avalé la suite d'une seule traite sans m'arrêter tellement j'étais captivé. Je ne connaissais pas Algésiras, mais franchement, ça me donne bien envie d'aller voir les autres séries qu'il a réalisées. Je ne mets pas la note maximale malgré la tentation en attendant de lire le dernier tome qui est censé clôturer la série.