Les derniers avis (47917 avis)

Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Pompon rouge
Pompon rouge

Une bonne série "jeunesse" qui débute -sous le nom de "Jordi"- dans l'hebdo "Coeurs Vaillants n° 15 du 8 Avril 1956 pour se terminer dans l'hebdo "Fripounet et Marisette" n° 10 du 5 Mars 1964. Comme dans d'autres séries, c'est ici le "faire-valoir" du héros qui a été plébiscité par le lectorat. C'est ce qui s'est passé avec Jordi/Pompon Rouge. Ce petit mousse est rapidement devenu le centre d'histoires humoristiques et "exotiques" tout public. Oh, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais Bel fait quand même preuve d'imagination dans la rédaction et la construction des scénarios. Là où j'ai été surpris, c'est du côté graphique. Bel fait usage d'une ligne claire qui se rapproche plus que fort du graphisme d'Hergé. Je ne dirai pas que c'est du copiage ou du plagiat éhonté, mais quand même ! Certains personnages semblent être sortis des aventures de Tintin, les costumes ou tenues ayant simplement été changées. Qui plus est, même les couvertures des albums font penser à celles de certaines histoires de "notre" reporter. Alors : plagiat ? copiage ?.. à ma connaissance, Hergé n'a jamais intenté une quelconque action contre Bel. Mais c'est quand même fort curieux, cette "inspiration" de l'auteur. Qu'en penser?... Une série quand même plaisante dont, à vrai dire, peu de gens se souviennent encore. J'ai eu envie de mettre "1" car sa "sent le Hergé" à plein nez et "5" pour "avoir osé". Je n'ai pas osé prendre parti réel ; d'où "3". Les albums : Ed. Fleurus : 4 tomes édités de 1961 à 1962. Ed. PBDI : je ne les reprends pas ; 5 opus ont été édités -en noir et blanc- de 1981 à 1991. Le tirage en a été extrêmement confidentiel : de 100 à 250 exemplaires chacun. Hormis quelques collectionneurs fous (je n'en suis pas !) cette seconde série n'a pas fait l'objet d'une réelle attention à sa sortie.

06/02/2007 (modifier)
Par Chalybs
Note: 3/5
Couverture de la série Le Syndrome de Caïn
Le Syndrome de Caïn

Un premier album plutôt sympathique pour cette série. Oscillant entre polar et fantastique, l'entrée en matière est choque avec une rafle allemande à la fin de la seconde guerre mondiale dans la ville d'Oradour sur Glane. Ce fait historique est un véritable électrochoc tellement il est traité avec détachement dans cet album… Voici pour info ce que j'ai trouvé rapidement sur le site http://oradoursurglane.free.fr/ Oradour sur Glane a été détruit pendant la seconde guerre mondiale, le 10 juin 1944. Ce village du Limousin a été le théâtre d'une exécution systématique de la part des Waffen S.S., faisant officiellement 642 victimes. Oradour-sur-Glane a été rayé de la carte, un après-midi de juin, quatre jours après le débarquement en Normandie. Conservé en état de ruine, ce village fantôme reste le témoin d'un crime odieux... Situé à une vingtaine de kilomètres au nord ouest de Limoges, le lieu est saisissant. Le village entier a été conservé, les rails du tramway sont encore en place. De nombreuses carcasses de voitures résistent encore à la rouille, tout comme quelques objets domestiques restés dans les maisons. Plusieurs sensations s'affrontent lors de la visite. On parcourt un lieu témoin, une preuve matérielle d'un massacre. Pourtant les ruines d'Oradour dégagent encore, le charme d'un village des années 1940, un village de la campagne limousine. La disposition des bâtiments, les façades encore debout, nous rappellent ce qu'était ce village, et on peut alors s'imaginer l'ambiance qu'il pouvait y avoir. Bref, une entrée en matière violente qui nous laisse présumer une série intéressante et sans fioriture. Pourtant, passé ces quelques pages, nous retombons dans un scénario beaucoup plus classique, loin de toutes ces considérations historiques. Cette entrée en matière, si elle constitue un rappel sans pudeur des violences de la guerre, se transforme presque en mauvais prétexte au lancement de l'intrigue. Cela en deviendrait presque indécent. Une arme à double tranchant. Passé ce début à polémique, le scénario devient plus classique, un attentat contre des locaux scientifiques lance l'enquête sur un étrange personnage qui semble traverser les âges depuis plusieurs siècles sans prendre une ride. Scénario somme toute classique, mais au traitement dynamique, vivant, maîtrisé, sans temps mort. Le dessin pour sa part n'est pas mauvais, mais le traitement informatique demanderait une maîtrise supplémentaire. La mise en couleur aurait plutôt tendance à gommer les profondeurs et à lisser les textures. Le trait quant à lui n'est pas le meilleurs, pas le pire. D'une bonne maîtrise, il atteint son but aisément. A suivre, mais cet album ne me laisse pas une image immémorable. Lire le tome 2 si j'y pense à sa sortie. Pour un album soleil, toujours est-il que cela tranche légèrement de la production habituelle. Espérons que Soleil n'arrêtera pas la série avant la fin (oui, Soleil n'a pas une super côte de mon coté)…

06/02/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Damoiselle Gorge
Damoiselle Gorge

Je ne suis pas un adepte des séries dérivées. J’ai cependant abordé cette série scénarisée par Tiburce Oger avec un regard vierge et sans attentes particulières, n’ayant pas encore lu sa série-mère Gorn. Je rejoins les critiques précédentes sur la légèreté du scénario que je trouve empreint d’une certaine naïveté enfantine. Ca se laisse lire, ce n’est pas rébarbatif mais ce n’est guère passionnant également, malgré la présence d’un soupçon d’aventure, de fantastique et d’humour. Reste comme originalité pour l’époque un album jeunesse traitant de fantasy. De son côté, Christian Paty remplit son contrat, à savoir fournir un dessin de qualité respectable. Certes on pourrait reprocher son côté "passe-partout" mais la mise en couleurs donne à l’ensemble une note fraîche et colorée. Sans déchaîner les passions, ces deux opus se laissent donc lire... J’imagine que la série s’est arrêtée au deuxième tome faute de succès.

06/02/2007 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Murena
Murena

Un sentiment bizarre et mitigé à la fin de ma lecture. Je m’explique : je n’ai ni pas aimé, ni vraiment aimé non plus. Pourtant quand j’étais petit l’Egypte des pharaons ou la Rome antique étaient des périodes qui me fascinaient. Au vu des critiques de cette BD, j’étais sûr de me régaler. Et malheureusement ce ne fut pas vraiment le cas. Peut-être un peu parce que j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de personnages et qu’en plus certains se ressemblaient. Ou peut-être parce que je n’ai pas eu l’impression de suivre une histoire principale captivante, mais plutôt des enchaînements de plusieurs histoires plus ou moins liées. Tout ça est pourtant placé dans un très fort contexte historique (vraiment bien documenté pour le coup). Peut-être simplement que j’en attendais trop. Au final, ce n’est pas désagréable mais je n’ai pas été passionné par cette série.

06/02/2007 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Betty Blues
Betty Blues

J’avais quelques appréhensions : Je ne pensais pas que j’aimerais, la faute au dessin qui n’est pas franchement mon style. Les décors remplis à grand coup de hachures dans les premières pages… Très peu pour moi en général. (Pourtant je trouve les dédicaces de Renaud Dillies vraiment magnifiques !) Il a fallu donc faire un petit effort pour arriver à me lancer. Et finalement, elle n’est pas si mal cette BD. L’histoire est plutôt bien, et il y a certaines notes d’humour qui m’ont fait sourire. Le personnage de Rice est assez attachant. Par contre j’ai eu un peu plus de mal avec Betty et surtout son milliardaire. Pour finir je n’ai malheureusement pas aimé la fin, qui est loin d’être celle que j’attendais. Donc pour moi, du bon et du moins bon dans cette BD, et c’est pour cette raison que je ne conseille pas l’achat.

05/02/2007 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série Ile Bourbon 1730
Ile Bourbon 1730

Ces derniers temps, sur le site de Lewis Trondheim, le lecteur est invité à suivre les péripéties (Les Petits Riens) de l’auteur à La Réunion. Ce n’est donc pas un hasard si Lewis y rencontra Appollo, un auteur réunionnais qui a scénarisé La Grippe Coloniale et dernièrement Biotope avec Brüno. Suite à cette entrevue, nos deux auteurs vont sympathiser et réaliser "Ile Bourbon 1730". Voici mes impressions pour le nouvel album de ces deux auteurs. "Ile Bourbon 1730" est un gros pavé ! 276 pages ! C’est étonnant de la part d’un auteur qui récemment voulait arrêter la bd et qui vient juste de sortir un album reprenant ses « aventures » au quotidien (Les Petits Riens). Il est aussi étonnant de voir que l’auteur ait accepté ce récit à mille lieues de ce qu’il a réalisé jusqu’à maintenant. Pour ma part, la lecture d' "Ile Bourbon 1730" me fut très laborieuse par la longueur de certaines séquences, surtout au début. Il m’a fallu atteindre la fin du premier tiers du livre pour commencer enfin à trouver ce scénario intéressant et instructif. Je conseille donc aux lecteurs rebutés par ce début de poursuivre leur lecture jusqu’au moins la moitié du livre. La bd aborde les thèmes de l’esclavage et de la fin de la piraterie en situant l’action dans l’île de La Réunion (anciennement appelée « L’île Bourbon »), d’une façon assez romancée et humoristique. La présence d’une équipe composée d’un ornithologue et de son assistant qui recherchent un dodo apporte une légère touche d’humour bienvenue à cette bd. J’ai éprouvé quelques difficultés à m’attacher aux héros car la plupart des personnages sont énigmatiques et hauts en couleurs à l’image de Ferraille. Je suis admiratif devant le travail de Trondheim, je ne sais pas en combien de temps il a réalisé cette bd mais ses décors sont très fouillés et retransmettent bien l’ambiance de la jungle : chapeau l’artiste ! Les personnages semblent sortis tout droit de la série Les formidables aventures de Lapinot et ne dépayseront donc pas les fans de Trondheim. Cependant, j’aurais aimé que Lewis fasse une mise en couleurs en aquarelle comme il le fait magnifiquement avec Les Petits Riens car certaines planches manquent de lisibilité. Le découpage est excellent malgré quelques longueurs dues au scénario. Finalement, "Ile Bourbon 1730" est une bd intéressante à lire sur le thème de la fin de la piraterie et la situation des esclaves au XVIIIème siècle. Le dessin de Lewis Trondheim est tout de suite reconnaissable, ses décors de jungle sont remarquables pour du noir et blanc. Sa narration est bonne. Cependant, il faudra se forcer à feuilleter le premier tiers de la bd qui me semble ennuyeux à suivre par la faute de séquences assez longues n’apportant pas grand-chose à l’histoire. "Ile Bourbon 1730" est un album qui devrait plaire aux lecteurs qui aiment les faits historiques et qui, à mon avis, déconcertera les fans de Trondheim car celui-ci aborde un thème très inhabituel par rapport à ses autres bds.

05/02/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Chroniques de la lune noire
Chroniques de la lune noire

Une bien belle série héroïco... fantaisiste. Les auteurs m'ont ici emmené dans une geste où j'ai rencontré l'Oracle de l'empire de Lhynn, Wismerhill et Hagendorf -qui forment une sorte de tandem assoiffé de puissance, mais aussi de haine... J'ai découvert la fin d'un monde heureux, la faim, la guerre, l'horreur et la mort. J'ai aussi participé à de fantastiques combats... mais teintés d'humour. Une série qui m'a surpris par son postulat -au départ des plus sombres- mais où la part de fantaisie y apporte en fait quelque chose d'original. J'ai apprécié le travail graphique de Ledroit (pour les 5 premiers volumes) ; un auteur qui travaille ses planches en couleurs directes ; jouant ainsi avec des volumes qui exaltent cet univers baroque avec grande énergie. Rien à redire quand même à l'encontre de Pontet, lequel a repris le dessin dès 1995. Mais je n'y ai plus retrouvé cette sorte de "magie" qui m'avait plu antérieurement. Une belle et longue chronique quand même, où l'humour trouve sa place, et dont le textuel est l'oeuvre d'un spécialiste du genre. J'aurais pu mettre 4/5, mais je m'en tiens à "3" car parfois des personnages me semblent porter des costumes directement inspirés de certains Valérian, d'Ergün l'errant ; et j'ai occasionnellement ressenti l'impression de passages fugaces de L'Empire de Trigan.

05/02/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Stratos
Stratos

Mis à part Chroniques absurdes, je n’ai pas lu d’autres albums de Miguelanxo Prado. Si j’avais très moyennement apprécié Chroniques absurdes, j’ai trouvé "Stratos" plutôt convaincant et bien foutu comme bd visionnaire sur l’évolution de notre société. Cette vision de l’auteur sur le monde de demain est assez pessimiste mais criante de vérité. La narration adoptée par Prado est incisive, tout comme son trait, aussi affûté et précis qu’une lame de scalpel pour caricaturer les travers du monde de demain qui sont déjà un peu ceux d’aujourd’hui. Reste certaines histoires plus creuses ou moins percutantes mais l'ensemble mérite d'être découvert ! Une œuvre forte accompagnée de dessins somptueux . . .

05/02/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Missy
Missy

Une BD au traitement graphique et narratif original pour un récit plaisant mais sans plus à mes yeux. Comme beaucoup avant moi, j'apprécie la réussite avec laquelle à partir de personnages sans visages le dessinateur a su faire passer les émotions et les situations sans qu'on sente le moindre manque visuel. C'est presque comme si l'esprit voyait en illusion d'optique les traits invisibles du visage à la simple vision de chaque case. Je lui reproche tout de même une certaine surabondance des passages "langoureux" de Missy. Quand elle se lave, quand elle se couche, à tout moment de sa vie intime, on voit sans arrêt l'héroïne prendre la pose, montrer ses formes, comme si les auteurs insistaient un peu trop lourdement sur le message indiquant que oui elle est grosse mais elle est belle et sensuelle. Quant à l'histoire, elle est sympathique mais sans grande surprise. Je l'ai suivie agréablement, avec pour seul déplaisir ou du moins incompréhension l'attitude cruelle de Missy envers son admirateur, ressort scénaristique que je trouve légèrement artificiel ou du moins manquant d'explication autre que superficielle. Une lecture un peu rapide et qui ne me marquera pas même si je souligne à nouveau la belle réussite de la narration graphique "sans-visage".

05/02/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Jazz Club
Jazz Club

Voici une bd qui attire l’œil par son graphisme singulier, un peu à l’image de Gargouilles ou encore Le monde selon François. Côté histoire, on suit les aléas de la vie de Norman, un jazzy dépité depuis le départ d’Emily. L’impression d’histoire décousue relevée par Ro trouve son origine dans la trame du récit qui repose sur une alternance de présent et de flash back qui retrace toute la vie du personnage principal. On suit donc différentes périodes de la vie de ce musicien désabusé sans qu’elles aient toujours un rapport direct avec les événements précédents. L’intérêt de cet album, outre son traitement graphique, repose sur le caractère mélancolique du personnage principal sensé émouvoir le lecteur. Mais voilà, autant j’ai été sensible à une bd comme Sumato, autant avec cet album, j’y suis resté indifférent. Pour un album qui mise sur les émotions, c'est loupé. A vous de voir si cette bd parle davantage à vous qu'à moi.

05/02/2007 (modifier)