L'Empire de Trigan (The Trigan Empire)

Note: 3/5
(3/5 pour 11 avis)

"L'empire de Trigan" est une vaste et énorme fresque retraçant l'histoire d'une famille, d'une ville, d'un peuple... tout comme Rome... qui débute le 18 Septembre 1965 dans la revue "Ranger". Le succès est immédiat dans les pays anglo-saxons et, surtout, en Hollande. (*) "Trigan" est une seule et longue histoire en épisodes. Chaque album contient un, deux, trois récits complets; certains en 46 pages, d'autres en 15, 24, etc...


Auteurs britanniques BDs oubliées Cimoc

Au terme d'une vie de recherche, un savant terrien parvient à décrypter les mystérieux documents trouvés dans un vaisseau échoué sur terre. C'est alors une fabuleuse saga qui nous est contée…sous la gouverne de Trigan... …peuples étranges, monstres hideux, costumes romains et gigantesques machines interplanétaires…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 1976
Statut histoire Une histoire par tome (*) 12 tomes parus

Couverture de la série L'Empire de Trigan © Glénat 1976
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 11 avis)
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05/11/2002 | nao
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je n’ai lu que les deux premiers tomes de Glénat, trouvés dans un destockage de bibliothèque – l’occasion de découvrir pour pas cher cette série. Ces deux tomes m’ont suffi en tout cas. Les notes le montrent, cette série est clivante. Et il faut dire qu’elle est à la fois originale et fourre-tout, c’est un gros bric-à-brac improbable, qui mêle allègrement décors et objets/armement/moyens de transport de tous styles et de toutes époques. Les vaisseaux spatiaux sophistiqués côtoient ainsi dans des combats des soldats vêtus à la romaine avec des lances. Cet aspect hétéroclite est frappant, et le deuxième tome en rajoute une couche, avec du moyen-âge arabe, des animaux fantastiques et/ou préhistoriques, etc. En feuilletant ces albums, on a l’impression que Butterworth et Lawrence ont pioché dans les décors des péplums et autres films de série B tournés à Hollywood ou à Cinecitta. Il y a un peu du Jacobs du "Rayon U" ou de "L’énigme de l’Atlantide", la naïveté parfois extrême des péripéties et des dialogues faisant aussi penser au Flash Gordon de Raymond. j'ai aussi pensé à une autre série publiée par Cimoc, Le Mercenaire, pour le dessin presque hyper-réaliste et pour le mélange des styles et époques. Butterworth s’est aussi inspiré de l’Histoire antique (Empire romain, monde grec aussi avec l’architecte Peric), et de sa revisite par Asimov dans « Fondation ». Le dessin de Lawrence, dans un style hyperréaliste, avec une colorisation très datée, donne de la force au récit, mais aussi un bon côté kitsch (comme dans Storm). Mais, au-delà du côté kitsch et des aventures old school, il reste quand même une narration qui s’affranchit trop de la vraisemblance (alors même qu’on n’est pas dans la caricature, l’humour, ou un certain décalage comme pour Zasafir la prisonnière). Voir des soldats combattre à l’épée ou la lance contre des pistolets lasers, voir Brag, l’un des princes Vorg (peuple sensé être le plus primitif de la planète, le seul visiblement sans arme moderne), conduire au débotté un vaisseau spatial de guerre, ça fait plus que surprendre. D’autres facilités scénaristiques passent aussi mal, et lassent rapidement. Bref, une curiosité, que je ne regrette pas d’avoir découverte et lue, mais dont le côté désuet et kitsch ne suffit pas à me captiver sur la durée. Trop d’incohérences, trop de… trop de tout.

24/01/2024 (modifier)
Par doumé
Note: 3/5
L'avatar du posteur doumé

D'après la préface, la publication de cette série de science fiction débute en 1965, tout y est daté le dessin et le scénario. Le dessin est l'atout majeur de cette bd, j'ai adoré le dessin des visages et la colorisation. Si vous trouvez une bd de cette série chez un marchand d'occasion, n'hésitez pas à le feuilleter. Le premier tome m'a donné envie de lire la série, malheureusement la suite n'est pas du même niveau. Certains tomes sont composés de plusieurs histoires, je pense que c'est en relation avec l'édition originale. Certaines aventures sont donc très courtes et toujours construites sur le même schéma, au départ l'empire s'effondre et à la fin il renait de ses cendres. Ce scénario systématique rend à la longue ces histoires répétitives. Certains passages sont parfois construits à partir d'évènements irréalistes, par exemple l'attaque d'un avion à réaction militaire attaqué avec un arc et une flèche. Je ne vais pas faire une liste exhaustive de tous ces passages mais ils m'ont un peu gâché le plaisir à la lecture. Quant à la place des femmes dans cette bd, elle est révélatrice d'une époque et peut aujourd'hui nous paraitre surprenante. L'apothéose est la naissance des triplés, héritiers du trône. On pourrait penser qu'il manque des cases, la mère est juste inexistante. Je pense que je n'ai pas le profil pour apprécier cette série plutôt destinée à de jeunes lecteurs ou plus exactement des lecteurs qui étaient jeunes en 1982. J'ai arrêté ma lecture au tome 7, ma seule motivation pour la reprendre serait de savoir si le dernier tome reboucle avec le premier. J'ai aimé le charme désuet de cette série provoqué par le dessin.

21/06/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu quelques albums et je ne compte pas en lire plus. J'aime bien le dessin qui est dynamique et j'aime bien les couleurs qui donnent un coté kitch sympathique. C'est plutôt avec le scénario que j'ai un problème. Déjà je ne suis pas un grand fan de science-fiction, mais certaines séries de ce genre m'ont diverti et je pensais lire une série sympathique un peu kitsch. Sauf que je me suis rapidement ennuyé. L'univers de cette empire de Trigan est vaguement intéressant, mais les différentes péripéties m'ont ennuyé. Ce sont des histoires qui ont des grosses ficelles et sont remplies d'incohérences et de facilités. En plus, le héros est trop parfait et il m'a vite énervé.

06/07/2014 (modifier)

Trigan nous transporte dans un peplum futuriste tout à fait théâtral aux multiples rebondissements. Évidemment il faut être fort dans ces sociétés, évidemment le modèle des années 50 à 60 ressemble plus au dictateur éclairé bon gestionnaire qui aujourd’hui passerait pour un facho de la pire espèce, mais c’est l’époque du super héros vecteur de la transmission de la morale. Ceci explique cela. Moi, j’aime toujours et même je préfère cette vision à de pseudo visions plus « réelles » où les héros deviennent perturbés par tout un tas de problèmes existentiels. Revenons aux théories ne faisant pas l’éloge du faible parce que le seul moyen de parler d’égalité entre humains revient à niveler par la faiblesse. En tous cas dans l’album son peuple est heureux. Et lorsque par certains moyens le comportement change, le peuple se charge aussi de changer. (cf cet épisode ou le fils de l’empereur devient fou sous l’emprise d’une drogue) Alors évidemment il y a un côté gladiateur suranné, lorsque par exemple notre vieil empereur revisite les travaux d’hercule et finit par traverser à la nage l’équivalent du canal du panama alors qu’il vient d’être blessé à mort et empoisonné il y a quelques jours… Mais ce spectacle perpétuel fait partie de l’album et je m’y suis attaché à la longue. Le graphisme hyper réalistes se fait relativement rare dans la BD, cet auteur sait pourtant ici nous présenter les personnages dans les plus intenses efforts physiques dans des proportions toujours pertinentes. Evidemment le cadrage souffre un peu de l’âge. Les vues horizontales font légion malgré le rythme soutenu qui aujourd’hui verrait le lecteur se promener dans tous les sens, mais les batailles aériennes n’en demeurent pas moins tout à fait agréables. Je conseille donc l’achat pour cette très bonne bande dessinée d’un autre âge

14/06/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Bon, autant le dire tout de suite, je n'aime pas la science-fiction. Mais comme c'est un genre au potentiel intéressant et que j'ai l'esprit ouvert, j'en lis quand même, avec circonspection cependant. C'est ce que j'ai fait avec cette série dont j'ai vu souvent des albums en occasion, j'en ai donc acheté 3 ou 4 pour voir... Je n'ai pas été déçu, plutôt surpris, et même agréablement, car ces luttes intestines au sein d'un empire, ces rivalités de pouvoir, invasions extra-planétaires, guerres et cataclysmes rappellent un peu les vieux films kitsch des années 50. La série constitue une véritable épopée assez proche dans son esprit de l'univers crée par le romancier Isaac Asimov dans Fondation. C'est la première grande série de sf dessinée dans son style hyperréaliste et bourré de détails par l'Anglais Don Lawrence, qui peaufinera ensuite sa technique dans Storm. Les scénarios de Mike Butterworth sont souvent trop verbeux, avec des commentaires inutiles, alors que le dessin parle par lui-même, mais les deux auteurs créent un monde étonnant avec un mélange de pirates et de barbares avec une technologie futuriste; les personnages Trigan, son frère Brag, le vieux sage Péric sont vêtus à la romaine et utilisent soit le glaive, soit le pistolet-laser; les architectures des villes ressemblent à des cités antiques survolées par des astronefs sophistiqués. Cette bande superbe par son aspect graphique et ses trouvailles, malgré quelques incohérences, débute en 1965 dans la revue britannique Ranger, elle est abandonnée par Lawrence en 1975 après une cinquantaine d'épisodes, et reprise par d'autres auteurs avec moins de réussite jusqu'en 1981 (on y trouve notamment Ron Embleton, connu pour sa série érotique "Oh Wicked Wanda"). La série sera très populaire aux Pays-Bas tandis qu'en France, les éditions Septimus éditeront quelques albums dès 1976; mais c'est surtout Glénat qui reprend tous les épisodes par ordre chronologique entre 1982 et 1989. Malgré cette meilleure diffusion, la bande ne reste connue que d'un certain nombre d'initiés.

13/06/2013 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 1/5
L'avatar du posteur Gaendoul

Aie, aie, ouille. J'ai récemment acheté (pour une bouchée de pain) les quatre premiers tomes de cette série dont je n'attendais rien de particulier et bien... j'ai tout de même été déçu ! Pas étonnant que le vendeur ait cherché à s'en débarrasser. Tout est ultra kitch, c'est de la science fiction de bas étage des années 60/70 dont le héros est un surhomme quasi-invincible et bien plus intelligent que tous ses congénères. Le design est ri-di-cule. "Tiens on va prendre des romains en jupette, on va leur mettre des super pistolets laser de la mort dans les mains et leur faire piloter des engins volants de fou et ça va faire une super série!!" Et bien non, ça ne prend pas. Si c'était le but, il fallait faire quelque chose du genre de Le fléau des dieux... Là c'est tellement kitch et ridicule que Flash Gordon pourrait passer pour un chef d’œuvre à côté. Bref... ça mérite de rester dans des cartons d'un grenier mais pas plus!

07/09/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le premier tome de cette saga m'a vraiment séduit. J'y sentais un souffle épique comme savaient en donner les vieux récits de science-fiction rétro façon Flash Gordon. A cela s'ajoutait la construction d'une civilisation futuriste depuis son commencement, par la volonté d'un homme bien décidé à protéger son peuple et à ériger une cité qui deviendrait le phare glorieux de sa planète. Il y avait dans cela l'évidente transposition de l'antiquité grecque et romaine, mais aussi un certain esprit rappelant Blake et Mortimer par cette invasion de l'armée des jaunes (qui sont ici verts), leur supériorité technologique, leurs ailes volantes et le traitre Olrik (ici nommé Klud). Malgré de nombreuses facilités et quelques incohérences, j'ai parcouru avec grand plaisir ce premier album, comme on lit un vieux récit un peu démodé, voire kitsch, mais suintant de qualité. Malheureusement, mon enthousiasme s'est réduit à la lecture des suivants. La fresque épique a laissé la place à une suite de péripéties, pour la planète, pour la cité ou simplement pour les proches du héros. Les ficelles scénaristiques se sont mises à devenir trop grossières à mon goût. J'ai commencé à être agacé de voir la capitale glorieuse un instant, puis réduite à néant par une trahison l'instant d'après, puis de nouveau en pleine forme une ou deux pages plus tard. Les incohérences que j'avais occultées précédemment ont fini par me sauter aux yeux, comme cet empire de Trigan qui ne savait même pas ériger un mur de pierre faute de ne pas connaitre le terme de fondations et qui acquiert en quelques semaines à peine la connaissance de technologies futuristes au contact de quelques sages et d'une armée ennemie. Sans parler de la facilité qu'ont les héros à gagner par des pirouettes bien pratiques par moment. Le manque complet de réalisme évidemment mais surtout de continuité dans l'évolution de Trigan et sa planète ont douché mon intérêt pour la mise en place de son empire. J'aurais préféré voir cette évolution sur des générations, sans obligation de garder le même héros du début à la fin. Il n'en restait pas moins une suite d'histoires plus ou moins courtes au charme désuet, un peu inégales mais pas désagréables à lire, et puis un dessin lui aussi un peu âgé mais de belle tenue. A lire pour le premier tome et le reste par curiosité.

07/03/2010 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5

Après lecture des 12 tomes composant cette saga de science fiction façon péplum, c’est une impression positive qui se dégage de cette série bien agréable à lire avec il est vrai quelques résolutions de problèmes pouvant sembler un peu faciles voire trop faciles… Mais cela participe à son charme. Les dessins sont eux surprenants de réalisme. En regard de son grand âge et de sa qualité pour l’époque, je la note 4/5 car même maintenant, sa lecture vaut largement le coup tout en gardant bien sûr un certain recul.

10/02/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Tout débute en Floride... Un mystérieux astronef s'est écrasé dans des marécages. L'équipage est mort. Ces "hommes" ont forme humaine mais mesurent près de trois mètres. Qui sont-ils ?... D'où viennent-ils ?... C'est alors que dans l'engin on découvre un trésor inestimable : un condensé d'informations relatives au royaume de Trigie, un des royaumes de la planète Elektron. Passionné, un savant passera sa vie à tenter de décrypter ce langage inconnu. Il y réussira, livrant ainsi la fabuleuse histoire de "L'Empire de Trigan". "Trigan Empire" (nom originel) fait ses débuts dans la revue britannique "Ranger" du 18 Septembre 1965. Cette saga relate l'histoire d'une famille dont le souverain -Trigan- fit construire "La Cité des cinq collines". Le lecteur découvre l'ascension fulgurante de cet homme, comment il gouverna un vaste empire, combattit nombre de peuples belliqueux, connut de multiples péripéties toutes plus fantastiques les unes que les autres. Les auteurs -Mike Butterworth et Don Lawrence- ont créé, et c'est là l'idée de génie, une civilisation de type romaine ; mais transposée dans un futur... à quelques milliards de kilomètres de la Terre. Ils inventent, par le scénario et le graphisme, un univers baroque où les architectures gigantesques sont inspirées de l'antiquité romaine ; où de grands vaisseaux sophistiqués démontrent l'avancée technique de ses habitants. Mais, tout comme dans la Rome antique, les luttes pour le pouvoir suprême sont quasi quotidiennes, les enjeux innombrables. Une immense saga, faite de cris de larmes et de sueur. Don Lawrence y apposera sa griffe baroque sur une cinquantaine d'épisodes. En Mai 1976, il remet l'empire créé aux mains d'Oliver Frey, suivi par Gerry Wood puis Ron Embleton. Malgré leur graphisme de haute qualité, ces dessinateurs ne parviendront malheureusement plus à retrouver le souffle épique des aventures précédentes. C'est grand, rutilant, baroque. Les nombreuses scènes de combats terrestres, aériens, navals, sont souvent grandioses. On ne se fait pas de cadeaux, sur Elektron. On tente de survivre. Sang et sueur se mêlent dans d'âpres batailles, magnifiquement mises en scène, tant en plaine, sur l'eau que dans les airs. Peu connue en France, la saga fait un véritable raz-de-marée en Angleterre, suivie des Pays-Bas dès 1968 où elle y est traduite. De 1976 à 1979, "L'Empire de Trigan" fera l'objet de 5 albums édités chez Septimus. Les éditions Glénat, de 1982 à 1989 éditerons 12 albums (le n° 1 est la réédition de la première histoire parue -en broché- chez Septimus. Il n'y a qu'un changement de titre). Tous ces albums -heureusement- sont signés graphiquement par Don Lawrence. Une sorte de best-off avant la lettre. C'est mon premier "5" que je poste. Il y en aura très peu. Si, un jour, vous "tombez" sur un de ces opus, plongez-y de bon coeur. Vous ne le regretterez certainement pas ! "L'Empire de Trigan" est une fantastique épopée qui vous tiendra en haleine. Les auteurs : Le scénariste, Mike Butterworth, est de nationalité anglaise. Moi qui ai rédigé des milliers de fiches infos depuis près de 40 ans, je me rends compte que je n'ai aucune information annotée sur cet homme. Va falloir que je vérifie ! Donald SAUTHAM, dit Don Lawrence, dessinateur-scénariste de nationalité anglaise, est né à Londres le 30 Novembre 1927. Outre "Trigan Empire", il est également connu pour ses séries "Erik le Viking", "Olac le Gladiateur". Son graphisme hyperréaliste le fait classer parmi les plus grands auteurs anglais.

03/09/2006 (modifier)
Par Dakhan
Note: 3/5

Complètement symptomatique des années 60. Avec une esthétique très péplum et un contexte SF spatiale, on fait un bon en arrière de 40 ans, à l'époque OVNI et conquête de la nouvelle frontière. Mais au delà de ce sympathique côté rétro, il y a une BD/comics, alliant empire romain et SF, de bonne qualité tant sur le plan du dessin que sur celui du scénario. Et je suis surpris de voir si peu d'avis sur une série que je considèrerais, sinon culte, comme incontournable.

08/01/2006 (modifier)