Difficile de faire du neuf avec les personnages d'un univers aussi vieux que celui de DC (Superman et Batman approchent gentiment les 70 ans). Périodiquement, un scénariste s'amuse au jeu du "Et si ça s'était passé autrement ? Si Bruce Wayne avait été belge, est-ce qu'il serait devenu Moule-Man ? Si Superman avait mis son slip SOUS son collant, Lois Lane aurait-elle quand même craqué pour son super-paquet ? Si ma Super-Tante en avait eu, l'aurait-on appelée mon Super-Oncle ?" Généralement, ces élucubrations ne durent que le temps d'un numéro ; c'est rigolo, ça change, mais ça ne va pas très loin.
Red Son en revanche n'a pas été un numéro unique, mais une mini-série. Il faut dire que le "Et si... ?" de départ était pour le moins intéressant : et si Superman avait débarqué sur Terre 12 heures plus tôt ? Sa fusée se serait écrasée en Ukraine, et il aurait servi l'URSS au lieu des USA. Le problème, c'est qu'à la différence d'Alan Moore qui, avec le personnage du Dr. Manhattan dans Watchmen, avait tenté de représenter de façon réaliste l'influence d'un personnage tout-puissant sur l'évolution du monde, Mark Millar s'attache surtout à représenter l'influence de ce changement sur le monde de DC, pas sur le monde réel. Quel aurait été le rôle de Lex Luthor, Loïs Lane, Batman, Wonder Woman, Lana Lang, Brainiac ou Bizarro dans un monde où Superman aurait été coco, voilà ce raconte Red Son, qui du coup fait office de version "Pokémon rouge" de Superman - Man of Steel : on présente beaucoup de personnages, mais l'intrigue elle-même est finalement assez mince... Du coup, personnellement, je suis déçu. Oui, c'est vrai que c'est rigolo de voir Superman avec une faucille et un marteau sur le torse, Batman avec une chapka et des bat-gadgets de récup', Jimmy Olsen vice-président... mais sorti de ça, il n'y a pas grand'chose à se mettre sous la dent dans cet album. Le personnage central lui-même dans sa version supercoco n'est pas si différent de ce qu'il est "en vrai", un bon samaritain idéaliste toujours prêt à aider son prochain et servir Dieu (pour un communiste, la honte !), sauf qu'ici, son idéal de perfection, visiblement perverti par son éducation en zone rouge, le pousse à devenir un dictateur. De l'autre côté, l'Américain Lex Luthor, tout mégalomane qu'il est, n'en sera pas moins celui qui ramènera le monde sur le chemin de la liberté, puis du bonheur... Bref, on peut voir là une façon de nous répéter une fois de plus que le communisme ne mène qu'au totalitarisme et que, même si c'est un système imparfait, l'American Way of Life est ce qui mènera l'humanité vers le salut.
Alors bon, au final, que penser de Red Son ? Une curiosité, vaguement dépaysante pour les fans de Superman habitués à le voir défendre la bannière étoilée, une BD pas inintéressante, mais dans l'ensemble très décevante, car elle sort moins des sentiers battus qu'on ne pourrait le croire.
Le héros des dessins animés qu'on a tous vu une fois connaît la joie d'une (ré)édition en français. Avec des nouvelles couleurs, adaptées cependant à ce qui se faisait dans les années 1930, et une nouvelle traduction, on retrouve 3 histoires classiques du marin si connu. Cependant, on a vraiment du mal à rire des "gags", de la crétinerie de certains personnages. Je suis déçu, parce qu'on ne voit pas non plus, sauf à une ou deux occasions, l'effet "boeuf" des épinards sur Popeye...
Ca a mal vieilli...
L'idée de base de l'esprit d'un chien transféré dans le corps d'un jeune homme avait suffi à me pousser à me procurer cette série pour la découvrir. Mais le résultat en est décevant...
D'abord, le dessin est franchement très moyen. Presque amateur pour le premier tome, il s'améliore ensuite mais ce sont alors les couleurs qui vont être de pire en pire. Bref, globalement, la série est assez moche et certains passages sont même désagréables à lire (le tome 5 par exemple m'a franchement déplu visuellement parlant).
Ensuite l'histoire a des côtés vraiment naïfs. Le décor de base du méchant sorcier du feu qui veut devenir le tyran du monde et poursuit le pauvre Orn avec ses vils démons, ce n'est déjà pas bien original. Ensuite le traitement du personnage d'Orn, le chien dans un corps d'humain qui en réalité devient complètement humain en quelques temps à peine se rapproche du grotesque : il se souvient des paroles qu'il a entendues quand il était chien alors il peut les répêter quand il est devenu humain, il mêle l'intelligence de l'humain à la sensibilité du chien, etc...
La reflexion qui est levée sur le droit à la vie de tout être même du chien et sur l'égoïsme de celle qui voulait à la base protéger son fils en séparant le corps et l'esprit du chien a un petit peu d'interêt mais une fois de plus, c'est traité avec trop de naïveté pour vraiment convaincre.
Bref, une série très moyenne qui peut permettre de passer le temps à condition de vraiment en demander peu au dessin et au scénario.
Bof, en effet. Si le dessin de De Crécy est toujours aussi superbe et son univers toujours aussi personnel, cet album est en revanche résolument dénué d'originalité. Le fond (l'exploration du Louvres avec tentatives d'explication en fonction des éléments trouvés) est vu et revu, et l'histoire d'amour/rivalité greffée dessus peut résonner comme très hollywoodienne, en tout cas artificielle. Les éléménts tels que la différence humain/chien et le racisme latent qui en résulte pourraient être intéressants mais sonnent surtout comme rajoutés sur ce qui apparaît vraiment trop comme une oeuvre de commande. :o/
Au final Période Glaciaire se lit et est beau, mais il s'oubliera facilement. Quant à l'acheter...
J'ai à peu près le même avis que les autres personnes ayant mis 2 étoiles... L'histoire est super plate, il ne se passe vraiment rien.
C'est sans doute uniquement destiné aux enfants qui veulent lire une histoire sur les animaux.... Les autres, passez votre chemin...
Ce qui m'a le plus déplu dans cette BD c'est le scénario (des heures de lecture sans vraiment avancer dans l'intrigue... on rallonge la sauce en somme!) et la psychologie des personnages est vraiment peu cohérente. Certains changent sans raison de caractère d'un tome à l'autre. Des erreurs impardonnables quand on s'attaque à une série longue, sensée maintenir le lecteur en haleine.
Le coup de patte de D'Fali, proche de celui d'un Varanda, est déjà très bon! De plus, les cadrages sont variés avec des personnages sans cesse en mouvement... exercice pas facile qui mérite d'être souligné. Par contre, l'histoire ne tient pas les promesses du dessin. Elle se résume en une course poursuite sur des pistes enneigées sans pour autant connaître les motivations réelles des tueurs : simple plaisir de tuer? Si c'est le cas, c'est un peu facile. L'auteur ne brille pas par sa plume mais son coup de crayon, lui, vaut le détour...
Sur ce coup là je suis déçu...
L'intrigue qui au départ s'annonce captivante tombe vite à plat, même si c'est un honnête petit polar noir.
J'aime bien le style de Vince Locke aux dessins, c'est assez cru, en noir et blanc, ça convient parfaitement pour l'ambiance du récit.
Donc il y a des qualités, hélas les défauts sont nombreux... Difficile de croire que la famille de Tom accepte certaines révélations sans broncher, difficile aussi d'imaginer que le sort du pauvre Richie soit réaliste. Quant à la fin elle est beaucoup trop gentille pour ce genre d'histoire. Certains éléments fonctionnant très bien dans un cadre barré ne s'intègrent pas facilement dans un univers plus classique comme celui de A History of Violence.
Malgré quelques beaux éclats de violence graphiques, de courts passages intenses et dramatiques et des réussites chez les personnages (Torrino inspire l'épouvante avec efficacité), l'ensemble ne décolle pas, cette BD ne transcende jamais vraiment.
J'attendais beaucoup plus...
Cela aurait pu être intéressant de voir une (nouvelle) transposition de la Commune en BD. Mais Daeninckx occulte assez rapidement cet événement pour se concentrer sur ses suites, et notamment la fuite d'un leader Communard aux Etats-Unis, avec comme "guest-stars" des peintres célèbres -et un modèle célèbre- de l'époque. Qui ne connaît pas le célèbre tableau L'origine du monde ? Si vous ne connaissez pas, recherchez, vous aurez une idée du "modèle"...
Daeninckx, aidé par le dessin classique (mais manquant un peu de maturité) de Mako, nous emmène donc sur les traces de l'Histoire, cette époque un peu méconnue de l'après-Commune. Mais on a un peu de mal à se passionner pour ces personnages, qui manquent quand même de saveur et d'épaisseur...
C'est un peu raté, comme adaptation... Manara a pris comme point de départ l'une des Métamorphoses d'Apulée. Mais là où le texte du poète grec se voulait burlesque, léger, gentillet, Manara, avec son obsession pour les filles à poil, y met un peu de vulgarité pas vraiment justifiée... Certes, son dessin est magnifique, anatomiquement presque parfaits, mais l'histoire perd quand même pas mal de sa saveur en étant transposée en BD...
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Superman - Red Son
Difficile de faire du neuf avec les personnages d'un univers aussi vieux que celui de DC (Superman et Batman approchent gentiment les 70 ans). Périodiquement, un scénariste s'amuse au jeu du "Et si ça s'était passé autrement ? Si Bruce Wayne avait été belge, est-ce qu'il serait devenu Moule-Man ? Si Superman avait mis son slip SOUS son collant, Lois Lane aurait-elle quand même craqué pour son super-paquet ? Si ma Super-Tante en avait eu, l'aurait-on appelée mon Super-Oncle ?" Généralement, ces élucubrations ne durent que le temps d'un numéro ; c'est rigolo, ça change, mais ça ne va pas très loin. Red Son en revanche n'a pas été un numéro unique, mais une mini-série. Il faut dire que le "Et si... ?" de départ était pour le moins intéressant : et si Superman avait débarqué sur Terre 12 heures plus tôt ? Sa fusée se serait écrasée en Ukraine, et il aurait servi l'URSS au lieu des USA. Le problème, c'est qu'à la différence d'Alan Moore qui, avec le personnage du Dr. Manhattan dans Watchmen, avait tenté de représenter de façon réaliste l'influence d'un personnage tout-puissant sur l'évolution du monde, Mark Millar s'attache surtout à représenter l'influence de ce changement sur le monde de DC, pas sur le monde réel. Quel aurait été le rôle de Lex Luthor, Loïs Lane, Batman, Wonder Woman, Lana Lang, Brainiac ou Bizarro dans un monde où Superman aurait été coco, voilà ce raconte Red Son, qui du coup fait office de version "Pokémon rouge" de Superman - Man of Steel : on présente beaucoup de personnages, mais l'intrigue elle-même est finalement assez mince... Du coup, personnellement, je suis déçu. Oui, c'est vrai que c'est rigolo de voir Superman avec une faucille et un marteau sur le torse, Batman avec une chapka et des bat-gadgets de récup', Jimmy Olsen vice-président... mais sorti de ça, il n'y a pas grand'chose à se mettre sous la dent dans cet album. Le personnage central lui-même dans sa version supercoco n'est pas si différent de ce qu'il est "en vrai", un bon samaritain idéaliste toujours prêt à aider son prochain et servir Dieu (pour un communiste, la honte !), sauf qu'ici, son idéal de perfection, visiblement perverti par son éducation en zone rouge, le pousse à devenir un dictateur. De l'autre côté, l'Américain Lex Luthor, tout mégalomane qu'il est, n'en sera pas moins celui qui ramènera le monde sur le chemin de la liberté, puis du bonheur... Bref, on peut voir là une façon de nous répéter une fois de plus que le communisme ne mène qu'au totalitarisme et que, même si c'est un système imparfait, l'American Way of Life est ce qui mènera l'humanité vers le salut. Alors bon, au final, que penser de Red Son ? Une curiosité, vaguement dépaysante pour les fans de Superman habitués à le voir défendre la bannière étoilée, une BD pas inintéressante, mais dans l'ensemble très décevante, car elle sort moins des sentiers battus qu'on ne pourrait le croire.
Popeye
Le héros des dessins animés qu'on a tous vu une fois connaît la joie d'une (ré)édition en français. Avec des nouvelles couleurs, adaptées cependant à ce qui se faisait dans les années 1930, et une nouvelle traduction, on retrouve 3 histoires classiques du marin si connu. Cependant, on a vraiment du mal à rire des "gags", de la crétinerie de certains personnages. Je suis déçu, parce qu'on ne voit pas non plus, sauf à une ou deux occasions, l'effet "boeuf" des épinards sur Popeye... Ca a mal vieilli...
Orn
L'idée de base de l'esprit d'un chien transféré dans le corps d'un jeune homme avait suffi à me pousser à me procurer cette série pour la découvrir. Mais le résultat en est décevant... D'abord, le dessin est franchement très moyen. Presque amateur pour le premier tome, il s'améliore ensuite mais ce sont alors les couleurs qui vont être de pire en pire. Bref, globalement, la série est assez moche et certains passages sont même désagréables à lire (le tome 5 par exemple m'a franchement déplu visuellement parlant). Ensuite l'histoire a des côtés vraiment naïfs. Le décor de base du méchant sorcier du feu qui veut devenir le tyran du monde et poursuit le pauvre Orn avec ses vils démons, ce n'est déjà pas bien original. Ensuite le traitement du personnage d'Orn, le chien dans un corps d'humain qui en réalité devient complètement humain en quelques temps à peine se rapproche du grotesque : il se souvient des paroles qu'il a entendues quand il était chien alors il peut les répêter quand il est devenu humain, il mêle l'intelligence de l'humain à la sensibilité du chien, etc... La reflexion qui est levée sur le droit à la vie de tout être même du chien et sur l'égoïsme de celle qui voulait à la base protéger son fils en séparant le corps et l'esprit du chien a un petit peu d'interêt mais une fois de plus, c'est traité avec trop de naïveté pour vraiment convaincre. Bref, une série très moyenne qui peut permettre de passer le temps à condition de vraiment en demander peu au dessin et au scénario.
Période Glaciaire
Bof, en effet. Si le dessin de De Crécy est toujours aussi superbe et son univers toujours aussi personnel, cet album est en revanche résolument dénué d'originalité. Le fond (l'exploration du Louvres avec tentatives d'explication en fonction des éléments trouvés) est vu et revu, et l'histoire d'amour/rivalité greffée dessus peut résonner comme très hollywoodienne, en tout cas artificielle. Les éléménts tels que la différence humain/chien et le racisme latent qui en résulte pourraient être intéressants mais sonnent surtout comme rajoutés sur ce qui apparaît vraiment trop comme une oeuvre de commande. :o/ Au final Période Glaciaire se lit et est beau, mais il s'oubliera facilement. Quant à l'acheter...
Pyrénée
J'ai à peu près le même avis que les autres personnes ayant mis 2 étoiles... L'histoire est super plate, il ne se passe vraiment rien. C'est sans doute uniquement destiné aux enfants qui veulent lire une histoire sur les animaux.... Les autres, passez votre chemin...
Le Chant des Stryges
Ce qui m'a le plus déplu dans cette BD c'est le scénario (des heures de lecture sans vraiment avancer dans l'intrigue... on rallonge la sauce en somme!) et la psychologie des personnages est vraiment peu cohérente. Certains changent sans raison de caractère d'un tome à l'autre. Des erreurs impardonnables quand on s'attaque à une série longue, sensée maintenir le lecteur en haleine.
La Proie
Le coup de patte de D'Fali, proche de celui d'un Varanda, est déjà très bon! De plus, les cadrages sont variés avec des personnages sans cesse en mouvement... exercice pas facile qui mérite d'être souligné. Par contre, l'histoire ne tient pas les promesses du dessin. Elle se résume en une course poursuite sur des pistes enneigées sans pour autant connaître les motivations réelles des tueurs : simple plaisir de tuer? Si c'est le cas, c'est un peu facile. L'auteur ne brille pas par sa plume mais son coup de crayon, lui, vaut le détour...
A History of Violence
Sur ce coup là je suis déçu... L'intrigue qui au départ s'annonce captivante tombe vite à plat, même si c'est un honnête petit polar noir. J'aime bien le style de Vince Locke aux dessins, c'est assez cru, en noir et blanc, ça convient parfaitement pour l'ambiance du récit. Donc il y a des qualités, hélas les défauts sont nombreux... Difficile de croire que la famille de Tom accepte certaines révélations sans broncher, difficile aussi d'imaginer que le sort du pauvre Richie soit réaliste. Quant à la fin elle est beaucoup trop gentille pour ce genre d'histoire. Certains éléments fonctionnant très bien dans un cadre barré ne s'intègrent pas facilement dans un univers plus classique comme celui de A History of Violence. Malgré quelques beaux éclats de violence graphiques, de courts passages intenses et dramatiques et des réussites chez les personnages (Torrino inspire l'épouvante avec efficacité), l'ensemble ne décolle pas, cette BD ne transcende jamais vraiment. J'attendais beaucoup plus...
Texas Exil (Bravado)
Cela aurait pu être intéressant de voir une (nouvelle) transposition de la Commune en BD. Mais Daeninckx occulte assez rapidement cet événement pour se concentrer sur ses suites, et notamment la fuite d'un leader Communard aux Etats-Unis, avec comme "guest-stars" des peintres célèbres -et un modèle célèbre- de l'époque. Qui ne connaît pas le célèbre tableau L'origine du monde ? Si vous ne connaissez pas, recherchez, vous aurez une idée du "modèle"... Daeninckx, aidé par le dessin classique (mais manquant un peu de maturité) de Mako, nous emmène donc sur les traces de l'Histoire, cette époque un peu méconnue de l'après-Commune. Mais on a un peu de mal à se passionner pour ces personnages, qui manquent quand même de saveur et d'épaisseur...
L'Ane d'or (La Métamorphose de Lucius)
C'est un peu raté, comme adaptation... Manara a pris comme point de départ l'une des Métamorphoses d'Apulée. Mais là où le texte du poète grec se voulait burlesque, léger, gentillet, Manara, avec son obsession pour les filles à poil, y met un peu de vulgarité pas vraiment justifiée... Certes, son dessin est magnifique, anatomiquement presque parfaits, mais l'histoire perd quand même pas mal de sa saveur en étant transposée en BD...