J'avais adoré L'Ascension du Haut Mal du même auteur et même si le sujet proposé dans "les Complots Nocturnes" m'attirait beaucoup moins, je m'attendais néanmoins à passer un bon moment de lecture.
Hélas: une succession de rêves sans vraiment de dénominateur commun, sans réelle transition, sans histoire. J'aurais aimé trouvé dans cette ouvrage une trame de fond, un fil conducteur qui me permette de pénétrer dans ce monde onirique. N'est pas Freud qui veut.
Ainsi, même si le trait de David B convient tout à fait à ce style de récit, la lecture m'a profondément ennuyé.
J'ai vraiment peu de choses à dire sur cette série car elle se lit aussi vite qu'elle s'oublie. Les gags sont assez répétitifs, pas très drôles, un peu couillons. On peut prendre un petit peu d'interêt à découvrir les nouveaux pièges dans lequel le petit barbare héros se fait étriper, écraser, dissoudre ou que sais-je. Mais c'est plus du feuilletage rapide qu'un véritable intérêt pour ma part. Véritablement une série dérivée de Kid Paddle à but commercial et sans charme, Game Over n'a pour qualité que le fait qu'elle reste relativement plaisante à survoler.
Premier cycle : tomes 1 à 8
Dessin bien. Couleurs discutables.
Le scénario est bon dans ses grandes lignes, mais totalement grossier dans ses détails. Convard semble avoir fait des efforts de réalisme, il n’y a pas de fantastique, mais il s’arrange tout de même bien de l’invraisemblance pour introduire certains effets, scènes, rebondissements. J’ai été choqué par trop de défauts de cohérence (Neige qui à 5 ans parle comme un adulte, une société secrète que tout le monde connaît, des personnages prétendument d’une grande intelligence et parfois très naïfs, etc) qui sont peut-être simplement des facilités scénaristiques, un monde créé « à la va vite » (toute civilisation a disparu, mais pas la haute technologie, les réserves de carburant, énergie et munitions sembles inépuisables tandis qu’on s’entretue pour du sel, il ne semble pas y avoir de printemps, mais il y a quand-même des arbres et des animaux, etc) ; et puis un héros qui, non content d’être super fort (il est capable de diriger le sang dans son corps), est aussi super beau et tombe toutes les femmes, qui évidemment ne sont pas des boudins. Le scénariste se prend souvent pour un poète et verse ses personnages dans la grandiloquence. Heureusement, le suspens est bien ménagé, et la trame de fond est originale, ce qui permet de s’accrocher pour ne pas décrocher de cette trop longue série.
Convard a voulu mettre trop de choses dans cette série, et l’a de ce fait alourdie.
Abel ouvre une agence d’exorciseur car il est convaincu d’avoir des dons pour communiquer avec l’au-delà. Le hic, c’est qu’il est le seul à en être convaincu. Ses potes s’en amusent et sa copine le considère malade. Seul Gandalf, son « chien-fantôme » lui est dévoué. Pour entrer en contact avec l’au-delà, un encens hallucinogène est utilisé par Abel, de sorte qu’on ne sait si les événements qui se produisent sont la réalité ou le fruit de l’imagination . . .
Ce qui m’a motivé à lire cette bd, c’est son contenu annoncé en 4e de couv : « humour et exorcisme » . . . Finalement, c’est pas terrible et surtout pas à la hauteur de ce que laissait espérer le 4e de couv (je sais, faut pas toujours s’y fier). Les histoires, pas marrantes pour un sou, sont plutôt du genre « gavant ». Les séances de pseudo-spiritisme d’Abel et ses potes m’indiffèrent complètement. La dernière histoire est limite gore et totalement gratuite. Les planches sont lourdes elles aussi avec des tons monochromes qui tirent sur l’ocre et le vert.
Assurément de mauvais goût, cette bd est à éviter . . .
Le manga hentai le mieux noté de BDthèque, je n'allais quand même pas passer à côté ? Je me suis donc procuré les 5 premiers tomes pour voir ce que ça donnait.
Résultat très mitigé...
Côté dessin, c'est du classique manga. Il n'est pas formidable pour le premier tome mais s'améliore au fil des albums tout en restant sans originalité.
Côté scénario... Tout au long de la série, ça restera du cul mélangé à de l'humour con. Les premières histoires jouent sur le contexte adolescent, décor lycéen, bastons entre gangs (de filles), dragues minables et voyeurisme immature. Tandis que les tomes suivants voient apparaitre un peu plus de fantastique, avec des rivalités amoureuses à la Ranma 1/2 et des situations tendant plus vers l'érotisme sans trop se soucier du scénario.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire car l'humour est vraiment immature au départ, à base de petites culottes et de blagues grasses sur le sexe. J'ai eu d'autant plus de mal que les premières histoires ont leur lot de bastons violentes et autres situations à même de plaire uniquement à des adolescents en mal d'hormones. En outre, l'humour basé sur un anti-héros minable, lâche mais complètement pervers, ça me lasse.
Pourtant je dois dire que j'ai malgré tout bien rigolé à l'humour con qui marche bien par moment. C'est con, c'est gras, mais ça fait rire.
Mais vraiment pas tout le temps !
Déjà, je trouve que l'humour se délétère au fil des tomes, mais en plus les scénarios deviennent de moins en moins intéressants avec plus de cul et moins d'intrigue.
Bref, il ne reste bien vite que l'érotisme et celui-ci est assez minable puisque c'est du cul façon hentai, avec flous, petites culottes et femmes-gamines.
Seul petit interêt, l'héroïne a un peu de personnalité en début d'histoire ce qui est rare dans un hentai, mais elle la perd ensuite quand elle devient plus proche du héros/anti-héros.
Le début prometteur peine à masquer le manque manifeste d’originalité de ce récit où les avatars de ce Rhino (héros de l’histoire?) sont clairement empruntés à ceux de Shrek. Ainsi, ces deux exclus de la société se retrouvent à devoir aller délivrer une princesse dans un château surveillé par une dragonne pour l’un et par un marais (vivant!) pour l’autre.
Mais bien vite, l’histoire s’enlise dans des propos stériles et la quête de départ se disperse dans une série de mésaventures qui sont autant de subterfuges malhabiles pour meubler un album au final bien décevant. Quant au dessin, il est correct, voire agréable par moment. Petit bémol toutefois à formuler concernant le manque d’expression des visages.
Bref, pas inoubliable . . .
Une série interminable sur l'art de s'empapahouter la tronche, c'est vite indigeste. J'ai tout de même réussi à tenir dix tomes car il y a quelques qualités, faut l'avouer.
Kibo le héros de l'histoire est un benêt exubérant au grand coeur, la relation qu'il entretient avec son père, combattant émérite mais discret au possible fonctionne assez bien. Le grand père de Kibo, un vieillard emmerdeur et libidineux fait office de ressort comique pendant les moments calmes entre deux scènes de rixes.
Si certaines idées ont de quoi séduire, cela tourne vite en rond à cause du côté souvent puéril de l'oeuvre, Kibo est vraiment montré comme un idiot, ça en devient vite agaçant. Un côté répétitif évident plombe bien l'ambiance: Un tome Kibo rencontre un adversaire hyper balaise, le tome suivant il s'entraîne car si il perd il devra, selon la coutume du Nadashinkage, se faire seppuku... Puis le tome d'après il le bat, rencontre un adversaire encore plus balaise etc, etc...
Les combats: Saruwatari est fasciné par les sports de combat, il essaye de rendre les bastons réalistes, mais ce n'est pas bien réussi... son style graphique assez surgonflé se prête plus à l'exagération.
À noter que Saruwatari est un fan de sports dits de "chope" genre lutte ou catch, son Nadashinkage (le style de Kibo) est plutôt inspiré de ces disciplines. Et si parfois des combattants utilisant les arts de percussion, genre Karaté, font une apparition ce n'est pas très fréquent.
Je précise ce point pour bien souligner la différence de rendu entre cette série et Coq de combat par exemple. Même si évidemment ces deux séries sont incomparables sur bien d'autres points.
Conclusion, lire un ou deux tomes pour se vider la tête ça va, ensuite c'est largement dispensable.
Après la relativement bonne surprise qu'a été le Docteur Tutut pour moi, j'ai voulu donner encore sa chance à Carali en lisant cet album que Wikipedia considère comme étant peut-être son album le plus important. Mais j'ai franchement moins apprécié cette BD là.
L'Amalgame est un recueil d'histoires courtes et de strips très variés. Cela va de l'histoire totalement loufoque (pire que Le concombre masqué de Mandryka que je trouvais déjà fort en matière de loufoquerie) à l'adaptation du conte persan semblable à ceux de l'album Les Contes d'un conteur. L'ennui, c'est qu'outre cette loufoquerie et outre le côté un peu trash (mais pas trop) des récits, je n'ai vraiment pas trouvé ces histoires drôles ni follement originales.
Quant au dessin, il est dans la style spécifique de Carali, volontairement "sale", fouillis et moche. Je n'aime pas du tout.
Bref, un album qui ne m'a franchement pas enthousiasmé.
Les dessins ne sont pas de haute précision, les mouvements des acteurs très sommairement rendus. C'est un des gros défauts de cette BD en noir et blanc. Côté histoire, ça se tient et on lit en attendant la suite, même si l'ensemble est vraiment tiré par les cheveux. Globalement, Il manque pas mal d'ingrédients à cette histoire pour que l'on en garde un bon souvenir. A réserver aux lecteurs avertis.
Note approximative : 2.5/5
Je viens de lire l'énorme pavé que représente Caravan (850 pages quand même). J'en sors avec une impression très mitigée.
Il faut savoir au départ que je ne suis pas un très grand fan de Sfar. J'adore Donjon mais j'apprécie moyennement Le chat du Rabbin, Grand Vampire, Petit Vampire et autres Paris-Londres. J'apprécie grandement l'imagination et l'originalité des récits de Sfar, mais j'aime nettement moins son dessin et sa narration. C'est donc sans conviction que je me suis lancé dans la lecture de cet énorme journal intime et carnet de croquis que représente cette BD.
D'abord, il faut bien prendre en compte le fait que ce n'est pas ce qu'on peut vraiment appeler une BD. A quelques pages composées d'un récit séquentiel selon la définition de Scott Mc Cloud (l'Art Invisible) s'accompagnent surtout nombre de pages de croquis, de pages de notes, de véritable textes écrits à la main et même quelques scans de documents divers. Ce sont des carnets donc. En outre, ce sont des carnets publiés quasiment tels quels, sans réel re-travail du récit ou du dessin ni élimination de ce qui pourrait être superflu. Sfar y parle de tout et n'importe quoi, de presque tout ce qu'il vit, des discussions qu'il a eues, des choses qu'il a vues, de ses pensées, de ses passions, etc...
Alors qu'est-ce que ça donne en définitive ?
Ca donne plusieurs heures de lecture qui ne m'ont pas captivé pour la grosse majorité et qui m'ont même franchement ennuyé par moment.
Voici un aperçu de mon appréciation de la lecture :
- 1/5e du récit m'a objectivement intéressé : il s'agissait des quelques reflexions sur la religion et la vie communautaire, du fil rouge que représentait l'histoire de la convocation judiciaire pour les albums de Riad Sattouf ainsi que divers passages disséminés dans la masse de pages de l'album
- 2/5e du récit ont correspondu pour moi à une lecture de curiosité que j'ai lue comme je lirais un blog sur le net : il s'agit de tout ce qui traite de la vie même de Sfar, de sa famille, de ses amis, de quelques discussions, etc... Cette partie de ces carnets satisfait pour moi soit l'indicible désir de voyeur du lecteur lambda, soit l'envie du fan de Sfar de savoir comment vit son idole au jour le jour.
- Et les 2/5e restants ne m'ont pas intéressé du tout, tellement peu que j'ai rapidement fini par sauter totalement les pages concernés : il s'agissait des passages sur la musique et les accords de guitare/ukulele, sur l'art pictural et le dessin en lui-même, sur le cinéma, etc... Ce sont tout autant de passages qui intéresseront les musiciens amateurs, les dessinateurs et autres personnes vraiment concernées, mais qui ne m'ont absolument pas intéressé, moi qui justement ne m'intéresse ni à la musique ni à la technique du dessin, etc...
En définitive, si j'ai terminé ce pavé, c'est par curiosité et pour ne pas manquer quelque chose d'éventuellement très réussi dans ce flot de passages de dessins, de croquis et de textes. Mais au final, rien ne m'a particulièrement intéressé, rien ne m'a marqué ni franchement plu. Et j'aurais pu arrêter ma lecture à n'importe quel moment si l'envie de savoir le fin mot sur l'affaire Riad Sattouf ne m'avait pas forcé à lire l'ensemble pour n'en rien manquer.
A réserver aux fans de Sfar ou à ceux qui partagent précisément les mêmes passions que lui.
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Les complots nocturnes
J'avais adoré L'Ascension du Haut Mal du même auteur et même si le sujet proposé dans "les Complots Nocturnes" m'attirait beaucoup moins, je m'attendais néanmoins à passer un bon moment de lecture. Hélas: une succession de rêves sans vraiment de dénominateur commun, sans réelle transition, sans histoire. J'aurais aimé trouvé dans cette ouvrage une trame de fond, un fil conducteur qui me permette de pénétrer dans ce monde onirique. N'est pas Freud qui veut. Ainsi, même si le trait de David B convient tout à fait à ce style de récit, la lecture m'a profondément ennuyé.
Game Over
J'ai vraiment peu de choses à dire sur cette série car elle se lit aussi vite qu'elle s'oublie. Les gags sont assez répétitifs, pas très drôles, un peu couillons. On peut prendre un petit peu d'interêt à découvrir les nouveaux pièges dans lequel le petit barbare héros se fait étriper, écraser, dissoudre ou que sais-je. Mais c'est plus du feuilletage rapide qu'un véritable intérêt pour ma part. Véritablement une série dérivée de Kid Paddle à but commercial et sans charme, Game Over n'a pour qualité que le fait qu'elle reste relativement plaisante à survoler.
Neige
Premier cycle : tomes 1 à 8 Dessin bien. Couleurs discutables. Le scénario est bon dans ses grandes lignes, mais totalement grossier dans ses détails. Convard semble avoir fait des efforts de réalisme, il n’y a pas de fantastique, mais il s’arrange tout de même bien de l’invraisemblance pour introduire certains effets, scènes, rebondissements. J’ai été choqué par trop de défauts de cohérence (Neige qui à 5 ans parle comme un adulte, une société secrète que tout le monde connaît, des personnages prétendument d’une grande intelligence et parfois très naïfs, etc) qui sont peut-être simplement des facilités scénaristiques, un monde créé « à la va vite » (toute civilisation a disparu, mais pas la haute technologie, les réserves de carburant, énergie et munitions sembles inépuisables tandis qu’on s’entretue pour du sel, il ne semble pas y avoir de printemps, mais il y a quand-même des arbres et des animaux, etc) ; et puis un héros qui, non content d’être super fort (il est capable de diriger le sang dans son corps), est aussi super beau et tombe toutes les femmes, qui évidemment ne sont pas des boudins. Le scénariste se prend souvent pour un poète et verse ses personnages dans la grandiloquence. Heureusement, le suspens est bien ménagé, et la trame de fond est originale, ce qui permet de s’accrocher pour ne pas décrocher de cette trop longue série. Convard a voulu mettre trop de choses dans cette série, et l’a de ce fait alourdie.
Abel Abigalus
Abel ouvre une agence d’exorciseur car il est convaincu d’avoir des dons pour communiquer avec l’au-delà. Le hic, c’est qu’il est le seul à en être convaincu. Ses potes s’en amusent et sa copine le considère malade. Seul Gandalf, son « chien-fantôme » lui est dévoué. Pour entrer en contact avec l’au-delà, un encens hallucinogène est utilisé par Abel, de sorte qu’on ne sait si les événements qui se produisent sont la réalité ou le fruit de l’imagination . . . Ce qui m’a motivé à lire cette bd, c’est son contenu annoncé en 4e de couv : « humour et exorcisme » . . . Finalement, c’est pas terrible et surtout pas à la hauteur de ce que laissait espérer le 4e de couv (je sais, faut pas toujours s’y fier). Les histoires, pas marrantes pour un sou, sont plutôt du genre « gavant ». Les séances de pseudo-spiritisme d’Abel et ses potes m’indiffèrent complètement. La dernière histoire est limite gore et totalement gratuite. Les planches sont lourdes elles aussi avec des tons monochromes qui tirent sur l’ocre et le vert. Assurément de mauvais goût, cette bd est à éviter . . .
Angel
Le manga hentai le mieux noté de BDthèque, je n'allais quand même pas passer à côté ? Je me suis donc procuré les 5 premiers tomes pour voir ce que ça donnait. Résultat très mitigé... Côté dessin, c'est du classique manga. Il n'est pas formidable pour le premier tome mais s'améliore au fil des albums tout en restant sans originalité. Côté scénario... Tout au long de la série, ça restera du cul mélangé à de l'humour con. Les premières histoires jouent sur le contexte adolescent, décor lycéen, bastons entre gangs (de filles), dragues minables et voyeurisme immature. Tandis que les tomes suivants voient apparaitre un peu plus de fantastique, avec des rivalités amoureuses à la Ranma 1/2 et des situations tendant plus vers l'érotisme sans trop se soucier du scénario. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire car l'humour est vraiment immature au départ, à base de petites culottes et de blagues grasses sur le sexe. J'ai eu d'autant plus de mal que les premières histoires ont leur lot de bastons violentes et autres situations à même de plaire uniquement à des adolescents en mal d'hormones. En outre, l'humour basé sur un anti-héros minable, lâche mais complètement pervers, ça me lasse. Pourtant je dois dire que j'ai malgré tout bien rigolé à l'humour con qui marche bien par moment. C'est con, c'est gras, mais ça fait rire. Mais vraiment pas tout le temps ! Déjà, je trouve que l'humour se délétère au fil des tomes, mais en plus les scénarios deviennent de moins en moins intéressants avec plus de cul et moins d'intrigue. Bref, il ne reste bien vite que l'érotisme et celui-ci est assez minable puisque c'est du cul façon hentai, avec flous, petites culottes et femmes-gamines. Seul petit interêt, l'héroïne a un peu de personnalité en début d'histoire ce qui est rare dans un hentai, mais elle la perd ensuite quand elle devient plus proche du héros/anti-héros.
La Corne Ecarlate
Le début prometteur peine à masquer le manque manifeste d’originalité de ce récit où les avatars de ce Rhino (héros de l’histoire?) sont clairement empruntés à ceux de Shrek. Ainsi, ces deux exclus de la société se retrouvent à devoir aller délivrer une princesse dans un château surveillé par une dragonne pour l’un et par un marais (vivant!) pour l’autre. Mais bien vite, l’histoire s’enlise dans des propos stériles et la quête de départ se disperse dans une série de mésaventures qui sont autant de subterfuges malhabiles pour meubler un album au final bien décevant. Quant au dessin, il est correct, voire agréable par moment. Petit bémol toutefois à formuler concernant le manque d’expression des visages. Bref, pas inoubliable . . .
Tough
Une série interminable sur l'art de s'empapahouter la tronche, c'est vite indigeste. J'ai tout de même réussi à tenir dix tomes car il y a quelques qualités, faut l'avouer. Kibo le héros de l'histoire est un benêt exubérant au grand coeur, la relation qu'il entretient avec son père, combattant émérite mais discret au possible fonctionne assez bien. Le grand père de Kibo, un vieillard emmerdeur et libidineux fait office de ressort comique pendant les moments calmes entre deux scènes de rixes. Si certaines idées ont de quoi séduire, cela tourne vite en rond à cause du côté souvent puéril de l'oeuvre, Kibo est vraiment montré comme un idiot, ça en devient vite agaçant. Un côté répétitif évident plombe bien l'ambiance: Un tome Kibo rencontre un adversaire hyper balaise, le tome suivant il s'entraîne car si il perd il devra, selon la coutume du Nadashinkage, se faire seppuku... Puis le tome d'après il le bat, rencontre un adversaire encore plus balaise etc, etc... Les combats: Saruwatari est fasciné par les sports de combat, il essaye de rendre les bastons réalistes, mais ce n'est pas bien réussi... son style graphique assez surgonflé se prête plus à l'exagération. À noter que Saruwatari est un fan de sports dits de "chope" genre lutte ou catch, son Nadashinkage (le style de Kibo) est plutôt inspiré de ces disciplines. Et si parfois des combattants utilisant les arts de percussion, genre Karaté, font une apparition ce n'est pas très fréquent. Je précise ce point pour bien souligner la différence de rendu entre cette série et Coq de combat par exemple. Même si évidemment ces deux séries sont incomparables sur bien d'autres points. Conclusion, lire un ou deux tomes pour se vider la tête ça va, ensuite c'est largement dispensable.
L'Amalgame
Après la relativement bonne surprise qu'a été le Docteur Tutut pour moi, j'ai voulu donner encore sa chance à Carali en lisant cet album que Wikipedia considère comme étant peut-être son album le plus important. Mais j'ai franchement moins apprécié cette BD là. L'Amalgame est un recueil d'histoires courtes et de strips très variés. Cela va de l'histoire totalement loufoque (pire que Le concombre masqué de Mandryka que je trouvais déjà fort en matière de loufoquerie) à l'adaptation du conte persan semblable à ceux de l'album Les Contes d'un conteur. L'ennui, c'est qu'outre cette loufoquerie et outre le côté un peu trash (mais pas trop) des récits, je n'ai vraiment pas trouvé ces histoires drôles ni follement originales. Quant au dessin, il est dans la style spécifique de Carali, volontairement "sale", fouillis et moche. Je n'aime pas du tout. Bref, un album qui ne m'a franchement pas enthousiasmé.
Le Petit Bleu de la Côte Ouest
Les dessins ne sont pas de haute précision, les mouvements des acteurs très sommairement rendus. C'est un des gros défauts de cette BD en noir et blanc. Côté histoire, ça se tient et on lit en attendant la suite, même si l'ensemble est vraiment tiré par les cheveux. Globalement, Il manque pas mal d'ingrédients à cette histoire pour que l'on en garde un bon souvenir. A réserver aux lecteurs avertis.
Carnets de Joann Sfar
Note approximative : 2.5/5 Je viens de lire l'énorme pavé que représente Caravan (850 pages quand même). J'en sors avec une impression très mitigée. Il faut savoir au départ que je ne suis pas un très grand fan de Sfar. J'adore Donjon mais j'apprécie moyennement Le chat du Rabbin, Grand Vampire, Petit Vampire et autres Paris-Londres. J'apprécie grandement l'imagination et l'originalité des récits de Sfar, mais j'aime nettement moins son dessin et sa narration. C'est donc sans conviction que je me suis lancé dans la lecture de cet énorme journal intime et carnet de croquis que représente cette BD. D'abord, il faut bien prendre en compte le fait que ce n'est pas ce qu'on peut vraiment appeler une BD. A quelques pages composées d'un récit séquentiel selon la définition de Scott Mc Cloud (l'Art Invisible) s'accompagnent surtout nombre de pages de croquis, de pages de notes, de véritable textes écrits à la main et même quelques scans de documents divers. Ce sont des carnets donc. En outre, ce sont des carnets publiés quasiment tels quels, sans réel re-travail du récit ou du dessin ni élimination de ce qui pourrait être superflu. Sfar y parle de tout et n'importe quoi, de presque tout ce qu'il vit, des discussions qu'il a eues, des choses qu'il a vues, de ses pensées, de ses passions, etc... Alors qu'est-ce que ça donne en définitive ? Ca donne plusieurs heures de lecture qui ne m'ont pas captivé pour la grosse majorité et qui m'ont même franchement ennuyé par moment. Voici un aperçu de mon appréciation de la lecture : - 1/5e du récit m'a objectivement intéressé : il s'agissait des quelques reflexions sur la religion et la vie communautaire, du fil rouge que représentait l'histoire de la convocation judiciaire pour les albums de Riad Sattouf ainsi que divers passages disséminés dans la masse de pages de l'album - 2/5e du récit ont correspondu pour moi à une lecture de curiosité que j'ai lue comme je lirais un blog sur le net : il s'agit de tout ce qui traite de la vie même de Sfar, de sa famille, de ses amis, de quelques discussions, etc... Cette partie de ces carnets satisfait pour moi soit l'indicible désir de voyeur du lecteur lambda, soit l'envie du fan de Sfar de savoir comment vit son idole au jour le jour. - Et les 2/5e restants ne m'ont pas intéressé du tout, tellement peu que j'ai rapidement fini par sauter totalement les pages concernés : il s'agissait des passages sur la musique et les accords de guitare/ukulele, sur l'art pictural et le dessin en lui-même, sur le cinéma, etc... Ce sont tout autant de passages qui intéresseront les musiciens amateurs, les dessinateurs et autres personnes vraiment concernées, mais qui ne m'ont absolument pas intéressé, moi qui justement ne m'intéresse ni à la musique ni à la technique du dessin, etc... En définitive, si j'ai terminé ce pavé, c'est par curiosité et pour ne pas manquer quelque chose d'éventuellement très réussi dans ce flot de passages de dessins, de croquis et de textes. Mais au final, rien ne m'a particulièrement intéressé, rien ne m'a marqué ni franchement plu. Et j'aurais pu arrêter ma lecture à n'importe quel moment si l'envie de savoir le fin mot sur l'affaire Riad Sattouf ne m'avait pas forcé à lire l'ensemble pour n'en rien manquer. A réserver aux fans de Sfar ou à ceux qui partagent précisément les mêmes passions que lui.