Les derniers avis (9297 avis)

Par Alix
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Watchmen
Watchmen

Ma BD préférée, tout simplement. Alan Moore est mon idole :) Je viens de relire « Watchmen » à l’occasion de la sortie du film, et j’ai pris encore plus de plaisir que lors de ma 1ere lecture. J’avais oublié le degré de perfectionnement de la psychologie des personnages, la noirceur du propos, les réflexions poussées sur la nature humaine, sur la guerre (une ambiance de guerre froide règne sur toute la BD, époque de parution oblige). Les passages de la psychanalyse de Rorschach sont parmi les tout meilleurs qu’il m’ait été donné de lire en BD. J’adore aussi les discours un peu métaphysiques du docteur Manhattan débâtant de l’importance même de la vie, de notre survie en tant qu’espèce humaine. Alors oui, les couleurs ont affreusement vieilli, et une recolorisation (voire même une réédition en noir et blanc) serait appréciable. Mais je trouve qu’il serait dommage de passer à coté de ce chef d’œuvre pour si peu. D’autant plus que derrière ces couleurs se cache un superbe dessin très détaillé, Dave Gibbons a fait du bon boulot. Je vois aussi que beaucoup de lecteurs trouvent éprouvants les passages où le gamin assis prés du stand de presse lit un comics dont l’histoire et les textes viennent s’entremêler avec la trame principale. Oui, ça rend la lecture un peu fastidieuse, mais cela n’est jamais gratuit, car ces textes font habilement écho aux événements de l’histoire principale. Bref, moi je suis d’avis que tout amateur de BD se doit d’avoir lu Watchmen, ne serait-ce que pour se faire une opinion sur ce qui est souvent considéré être le meilleur « comics » jamais écrit. Un conseil pour finir : lors de votre 1ere lecture, ne lisez pas les passages textuels présents entre chaque chapitre. Ils sont intéressants, mais cassent carrément le rythme, et peuvent tout à fait être lus « après coup ». Voila, lisez Watchmen !

01/10/2002 (MAJ le 27/02/2009) (modifier)
Par loik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dorohedoro
Dorohedoro

Je suis un peu surpris des notes attribuées à Dorohedoro car personnellement je dévore cette série. Dorohedoro parle de Hole, ville crasseuse dont les habitants sont victimes des expérimentations du monde des mages. Caïman, homme à la tête de reptile amnésique, cherche à savoir quel mage l'a transformé et surtout pourquoi. On suit plusieurs personnages de chaque camp dans leurs aventures qui naturellement les amènent à se croiser. Découverte tardivement, j'accroche particulièrement à cette série, l'univers punk futuriste post apocalyptique développé par l'auteur me plaît au plus haut point. Je trouve le pitch, le background et le scénario excellents au contraire de mes collègues ci-dessous. Il y a une intrigue claire et originale, des enjeux bien décris, et un univers particulièrement attachant. Le manga alterne l'hyper violent tendance gore et le plus léger, sans jamais aller dans le gros comique niais de certains mangas. Il décrit à merveille un univers sombre, ou deux camps s'opposent sans que l'on ne puisse déterminer qui sont les bons des méchants. On s'attache aux deux camps dans leurs mésaventures. Le dessin est particulier mais à mon goût excellent, les scans de la rubrique galerie ne lui rendent aucunement hommage. Les éditions sont magnifiques, pages en couleurs, couvertures hyper chiadées. Bref, amateurs de manga seinen, jetez-y sérieusement un coup d'oeil. Petit détail notable, l'auteur de ce manga est une femme, Q Hayashida.

27/02/2009 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Trois ombres
Trois ombres

Ah ce trait, ces courbes, ces émotions qui transpirent de cette BD ! Sublime ! Sous un dessin d'apparence simple, Cyril Perdrosa nous offre un magnifique conte philosophique sur un thème difficile : la mort d'un enfant... Et c'est sans tomber dans des clichés sentimentalistes qu'il s'affranchit des poncifs du genre pour faire de la fuite en avant du père une fable merveilleuse. Sans rentrer dans le détail de l'histoire, "Trois Ombres" se décompose en parties distinctes. Un première qui met en place nos protagonistes et l'apparition de ces 3 ombres mystérieuses : ou comment glisser du bonheur quotidien vers une angoisse croissante qui débouchera sur le départ précipité du père et de son fils. Ensuite, vient la fuite et le refus de l'inéluctable, jalonné de péripéties et de rencontres plus ou moins heureuses... Entre alors en scène le fantastique, et Pedrosa revisite le thème du pacte ténébreux et de la vie éternelle. Et dans cet exercice onirique très réussit, vient enfin la résignation et l'acceptation de la disparition de l'être aimé. Vient enfin un épilogue un peu inattendu qui voit la Mort rompre ce pacte et rendre ce père à la vie pour lui donner une seconde chance. Son heure n'est pas encore venue... Au final j'ai trouvé cette BD admirablement bien menée et servi par un dessin qui colle parfaitement à l'histoire. Un petit bijou serti de perles d'émotions que je garde précieusement en mémoire et à portée de main pour la relire régulièrement !

27/02/2009 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Watchmen
Watchmen

Chef d’œuvre majeur de la BD. Comme le Canada dry, ce n’est pas tout à fait malgré les apparences une histoire classique de super-héros. C’est bien plus que ça, il s’agit là d’une œuvre littéraire et graphique où les couleurs crues et flashy ne servent qu’à tromper l’ennemi. Une œuvre d’une richesse incroyable, avec un scénario béton et une atmosphère unique, qui se déguste et se relit ad vitam eternam, chaque détail y a son importance, chaque personnage secondaire n’est pas si secondaire que ça, chaque plan ou arrière-plan, chaque détail nous dit quelque chose. Dans cette histoire, les « super-héros » sont quelque peu sur le retour (oui, ils ont du bide !) et ne sont pas comme on pourrait le croire l’incarnation du bien censé lutter contre le mal, ils ont leurs doutes et leurs faiblesses, et ne sont pas réellement des enfants de chœur. Les frontières entre « bons » et « méchants » sont brouillées, W. Bush en perdrait son parler texan s’il devait s’imposer cette lecture. Oui, il n’est pas si simple de vouloir « sauver le monde » à notre époque (il s’agit bien de notre époque !) tellement cynique et gouvernée par l’instinct de mort. Conçue avant la chute du mur de Berlin, à un moment où l’on parlait encore de guerre froide, « Les Gardiens » ont conservé toute leur actualité, car si l’équilibre de la terreur n’est plus, on se rend compte que notre monde actuel est rempli d’incertitudes, baignant dans un chaos politique, économique et écologique dont nul ne connaît l’issue (ou ne veut la connaître…). Il faut lire les Watchmen et les hisser très haut dans sa bibliothèque. A une semaine de la sortie du film en salles, je souhaite simplement que le réalisateur Zack Snyder ne trahira pas l’esprit de ce diamant pur.

27/02/2009 (MAJ le 27/02/2009) (modifier)
Par herve
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pinocchio (Winshluss)
Pinocchio (Winshluss)

Voilà le type d'ouvrage sur lequel je ne me serai même pas arrêté sans le coup de projecteur du festival d'Angoulême 2009. En effet, depuis quelques années, j'ai délaissé, par lassitude et souvent par déception, les bandes dessinées dites indépendantes, au profit des mainstreams. Pourtant, ce livre est en tout point remarquable : une couverture soignée, à la Chris Ware (d'ailleurs c'est ce même festival d'Angoulême qui m'a révélé Jimmy Corrigan), un papier de grande qualité et une pagination importante, 200 pages que j'ai lues d'une traite tant Winshluss a adapté d'une façon intelligente le roman de Carlo Collodi. Enfin, lu c'est vite dit car cette bande dessinée est quasi-muette, seules les pages consacrées à Jiminy le cafard (qui remplace le célèbre criquet) sont pourvues de dialogues. A la lecture, je ne me suis guère ennuyé, au contraire. C'est irrévérencieux (Ah ! Blanche Neige croquée par Winshluss vaut le détour !), parfois trash, quelquefois drôle mais surtout bien construit. Un scénario qui ne laisse aucune place à l'improvisation. Winshluss a bâti une mécanique parfaitement huilée qui, jusqu'à la dernière page, nous surprend et nous enchante. Mais plus que l'adaptation du roman éponyme de Callodi, c'est sans nul doute à celle de Walt Disney que Winshluss a songé lorsqu'il a écrit ce livre. Il s'agit, je pense, d'un ouvrage qui plaira à tout amateur de bd, tant le récit est fort et extrêmement bien pensé. Pour ceux qui étaient, comme moi, passés à côté de la première édition (d'ailleurs vite épuisée), profitez du nouveau tirage que les Requins Marteaux viennent de faire paraître. Un livre incontournable qui mérite d'être lu et surtout relu.

26/02/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sept Missionnaires
Sept Missionnaires

Tout simplement excellent ! Alain Ayroles, dont on connaît les talents de dialoguistes et de concepteurs de scènes hilarantes, prouve une fois de plus son talent hors normes. En effet il nous propose un récit bien dans le cadre imposé de la collection "7", mais en le détournant à sa façon. Ici les sept personnages choisis sont les pires missionnaires qui puissent exister, véritables incarnations vivantes des sept péchés capitaux. Faire de moines les incarnations de ces péchés, voilà déjà la première idée de génie. La seconde idée est de prendre une direction résolument festive, enfin disons humoristique au récit, et en particulier dans les moments où les "qualités" des sept missionnaires s'expriment. Et elles s'expriment à bon escient, forcément. C'est là où le côté diabolique (je l'ai dit, je l'ai dit !) d'Alain Ayroles se dévoile : cet homme est capable d'écrire des récits au millimètre, rien n'est laissé au hasard. La dernière planche est d'ailleurs énorme. Je ne sais pas si le choix de Luigi Critone est du fait d'Ayroles ou de David Chauvel, l'initiateur de cette collection, mais c'est là encore un choix de toute première force. Je ne connaissais pas son travail, mais je suis totalement bluffé. Dès les premières pages j'ai été happé par son dessin sans défaut, idéalement mis en valeur par les couleurs de Lorenzo Pieri. Son style est très réaliste, et il arrive aussi, quand le scénario le commande, à glisser des mimiques irrésistibles sur le visage de ses personnages. Du grand art ! Machiavélique Ayroles, tu nous as fait passer le pacte avec le Malin avec ce one shot !

25/02/2009 (modifier)
Par Seb94
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Saint-Germain
Saint-Germain

Une belle découverte et une vrai réussite ce « Saint-Germain ». D’emblée, ce qui saute aux yeux, c’est la qualité du dessin et des couleurs, comment dire… tout simplement sublime. Chaque planche est un délice pour les yeux, que ce soit par le soin apporté à chacun des personnages ou aux décors plus que détaillés, le siècle des lumières est magnifiquement retranscris. Le scénario est à la hauteur du visuel, porté par des dialogues savoureux, on suit les péripéties d’un membre de la haute bourgeoisie, menant une double vie la nuit en tant que voleur masqué, dérobant des bijoux pour le compte d’un alchimiste aux projets mystérieux. Entre conquêtes féminines et combats épiques épée à la main, Saint-Germain se verra confier une mission par le roi lui-même. Au fil de l’aventure, le récit semble prendre une tournure fantastique assez étonnante mais pour le moins originale et la dernière page offre une révélation plus que surprenante. Du bel ouvrage, vivement la suite !

23/02/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tatanka
Tatanka

Mais quel scénario! Une véritable claque! Après Comptine d'Halloween et "Les Enchaînés", Callède prouve qu'il est peut-être l'un des meilleurs scénaristes de sa génération. Il est vrai que l'histoire prend son temps pour mettre en place un véritable thriller bactériologique. La Bd n'avait que très peu exploité ce genre déjà maintes fois vu au cinéma. La peur du virus est une grande crainte de l'Humanité. L'actualité récente nous rappelle que nous ne sommes pas à l'abri d'un tel fléau. Personnellement, j'ai un ami qui préfère les animaux aux êtres humains un peu comme les membres de cette organisation de défense des animaux. J'étais un peu dans la même réflexion que ce journaliste infiltré qui essaye de comprendre cette pensée un peu extrémiste. C'est ce côté là du récit qui m'a particulièrement fasciné. On découvre peu à peu les différentes personnalités de tous les protagonistes. C'est non seulement bien ficelé mais également plutôt crédible jusqu'au tome 2. Après, cela devient un peu "space" notamment les explications sur l'origine du virus. On assiste à un véritable ralentissement de l'histoire au quatrième tome mais rien de bien méchant. La conclusion du 5ème tome est tout à fait correcte voire brillante. On a droit aux dernières interprétations sur les causes de la mutation de l'organisme parasitaire. Cela se révêle riche d'enjeu pour l'humanité. On m'avait fait remarquer, à juste titre, que j'employais souvent le mot "mais" dans le début de mes phrases des avis que je postais. Or, c'est pas élégant comme tournure. Bref, cela ne se fait pas. Depuis, je me corrige régulièrement. J'ai pû alors constater que dans cette série, ce mot placé en début de phrase revient de façon totalement récurrente à en friser l'intoxication. Moi, je ne suis qu'un amateur. Un professionnel de la bd se doit de ne pas commettre ce genre d'impair. Une vraie relecture des dialogues s'imposerait. A bon entendeur, salut! Non, mais!... Finalement, j'avoue que l'auteur s'est bien joué de nous en nous faisant croire au départ qu'il s'agissait d'un simple virus mortel. Nous sommes passés d'une banale histoire médicale à un véritable thriller d'anticipation. J'avoue avoir ressenti une ambiance à la X Files. Qui plus est, le dessin réaliste avec ces couleurs impeccables ne gâche rien au plaisir de cette lecture. Les couvertures sont vraiment magnifiques. Je conseille à tous de lire cette histoire prenante. Un véritable coup de coeur! Cela faisait longtemps... Bref, laissez-vous gagner par le virus de cette série au suspense haletant! Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5

15/08/2007 (MAJ le 23/02/2009) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dimitri Bogrov
Dimitri Bogrov

Ce one shot ne va pas être long à se faire connaitre et à faire parler de lui. Le scénario basé sur des faits historiques est d'une fluidité exemplaire. Le récit à mi chemin entre le roman et l'historique raconte l'histoire d'un jeune homme venant d'obtenir son diplôme d'avocat. Il rencontre une femme dans un train et tombe amoureux d'elle. La suite est narrée dans cette BD. L'environnement est assez original car l'histoire se passe à Kiev au début du XXème siècle. L'époque était trouble politiquement parlant. L'histoire de ce récit a eu une importance dans l'Histoire de ce pays. Le dessin m'a légèrement dérouté dans les premières pages. Mais le charme n'a pas été long à agir. Le style très personnel permet une immersion complète. Les palettes de couleur sont utilisées à bon escient. Je ne trouve aucun défaut à cette BD. Je passerai peut-être la note à 5 lors d'une seconde lecture. A acheter les yeux fermés.

23/02/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Negev
Negev

Vraie découverte que ce "Negev". Je ne connaissais pas du tout, et la surprise est vraiment plaisante. D'une part j'ai été vraiment enchanté par ma lecture : utilisant de nombreux mythes antiques et bibliques, Stefan Astier a réussi à bâtir (sur les deux premiers volets de cette trilogie) une histoire à la fois solide, drôle, pédagogique et pleine de surprises. J'ai apprécié par exemple retrouver le caractère presque enfantin, chamailleur, des dieux grecs tels qu'ils étaient décrits dans la littérature de l'époque (lire Iliade et Odyssée pour s'en convaincre). Côté dessin, c'est un style un peu chaotique, simple en apparence, mais qui permet une grande liberté, que Stefan Astier a appliquée à son récit. Un bon panachage des couleurs permet également une lecture sans problème, linéaire et apaisée. Un vrai coup de coeur.

23/02/2009 (modifier)