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Couverture de la série Pas à pas
Pas à pas

Dans cet album, il y a une dimension temporelle et une dimension intemporelle, deux dimensions espace-temps d'histoires qui s'enchevêtrent dans la vie courante, ce qui n'est pas négligeable pour l'intellect. L'histoire est émouvante, sans parler de la référence au mythe de Lucie, aveugle -ce qui a aussi son importance- , histoire de deux êtres qui ne devraient pas se rencontrer et qui se rencontrent, à un moment particulier et singulier de leur vie où ils ont, aussi, le temps de se raconter et d'échanger ! Beaucoup d'illustrations sont magnifiques, les planches reproduisant l'atmosphère de la Bretagne, ses ciels, ses sites, et les paysages chinois et la matière de Chine, là aussi la rencontre de mondes différents qui peuvent se rejoindre et nombre de rappels de culture très intéressants. Pour cette ouverture à des mondes intérieurs et à des philosophies différentes de la vie, par rapport au monde urbain, pour ces illustrations superbes dessinées avec un soin extrême, pour les yeux de Pierre et les mimiques de Lucie, je conseille vivement la lecture de cet album, que je pense plus accessible aux sensibilités teintée d'intellectualisme de la gente féminine, mais ce sont les meilleures lectrices !

15/07/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Après la lecture des 6 tomes. Je vais faire court après tout ce qui a été dit. J'ai adoré le scénario suivant sa logique de bout en bout. L'histoire est rythmé, dense, passionnante, etc... Le dessin n'est pas en reste, il est très détaillé, les couleurs et fonds informatisés sont très réussis. Cette série n'a pas vraiment de défaut, ne pas l'apprécier revient à ne pas apprécier la science fiction. On voit clairement que le sujet est maitrisé et que Bajram savait où il allait. Il y a ce qu'il faut mais pas trop. Un excellent projet mené de mains de maitre.

14/07/2009 (modifier)
Par Pasukare
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Auberge du Bout du Monde
L'Auberge du Bout du Monde

Waouh, ça c'est de la claque visuelle comme j'en ai rarement reçue ! Le duo Prugne / Oger n'avait pas su me convaincre avec Canoë Bay mais ici je suis scotchée ! J'ai fait l'acquisition de l'intégrale haute densité de ce triptyque après que mon libraire me l'ait montrée en me disant que le petit format pour cette BD était une injure au talent du dessinateur… moi j'ai trouvé que la miniaturisation du dessin de Prugne était une aubaine, car c'est le grand format (entre autres) de Canoë Bay qui m'avait un peu rebutée avec ses grandes cases un peu vides (et très oranges). Je n'ai pas eu l'occasion de feuilleter cette histoire dans sa taille d'origine mais graphiquement, le format compacté m'a semblé parfaitement adapté et il ne nuit pas du tout à la lecture des dialogues dont la taille reste plus que correcte. Graphiquement donc, rien à dire, c'est du grand art, le trait est précis et juste, les perspectives, les angles de vue, les cadrages sont parfaits, variés, bien choisis. La mise en couleur est à tomber par terre, je n'aime pas dire du mal, mais le rendu du mauvais temps Breton est une petite merveille ! Luminosité, mouvement, architectures, morphologies, expressions des visages, fureur des éléments, Patrick Prugne vient rejoindre sans hésiter Vink et Beatrice Tillier au top de mes dessinateurs BD "franco-belge" préférés. Le scénario est un habile et crédible mélange de légende bretonne, de fable fantastique et de vengeance "divine", le tout raconté par un vieux bonhomme malade à un écrivain en mal d'inspiration, un peu comme un vieux souvenir à faire passer à la postérité pour qui voudra bien y croire. La construction du récit est très bonne, on passe régulièrement des échanges "actuels" entre l'écrivain et le vieux à la mise en scène des souvenirs eux-mêmes, le récit laisse régulièrement la place aux scènes et dialogues d'époque, créant ainsi un équilibre parfaitement dosé dans la mise en scène entre passé et "présent", action et narration. Même si l'identité du vieux bonhomme ne reste pas un mystère très longtemps, la chute nous replonge finalement dans l'expectative, j'avais un peu peur que la conclusion de la série me déçoive et brise l'élan créé par l'histoire et le dessin, il n'en fut rien, à mon grand soulagement. A acheter, lire, relire ou simplement re-feuilleter juste pour la contemplation.

14/07/2009 (modifier)
Par Endorawn
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

Voilà une série qu’elle est bien pour qu’on en parle, j’ai acheté la semaine dernière le T1, et pfff j’ai été obligé d’acheter les deux autres tomes cette semaine. Voilà une histoire très intéressante, mélange des genres sur l’Orient et l'Afrique du nord (façon fiction). Pour la première fois je me suis vu vouloir rentrer dans la BD pour devenir l’un de ses héros et venir en aide à Alim et sa fille Bul. Une vraie escapade pendant la lecture de ces 3 volets, j’attends avec impatience le dénouement de cette histoire et espérons que les méchants vont mordre la poussière de la manière la plus sadique qui soit HHAHAH ! ; je m’emporte, mais les injustices me révoltent et cette BD met le doigt sur la dictature et le fanatisme. C’est un vrai coup de cœur, pour ma part, je ne mets pas 5/5 car l’histoire n’est pas continue entre les tomes, le temps passe et passe entre les tomes (entre le T2 et T3 : 10 ans d’histoire non racontée ou narrée). N’do

13/07/2009 (modifier)
Par Endorawn
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Waow
Waow

Avant toute chose pour apprécier toute la valeur et l’humour de cette Bd il faut connaître l’univers du célèbre jeu en ligne World of Warcraft, ainsi que le langage qui lui est propre. L’auteur de manque pas de mettre un lexique en première page pour s’adresser à un public plus large, mais cette Bd reste à mon sens pour des personnes averties et connaissant les méandres du jeu en ligne WoW. Cette série met en place l’histoire d’un jeune gamin suivant une formation de guerrier avec quelqu’un de beaucoup plus expérimenté que lui. J’ai vraiment rigolé, le dessin est soigné, les décors sont présents, le scénario ne manque pas de rebondissements. En parcourant les deux volumes actuellement sortis (le troisième étant en préparation) je me suis plongé dans une histoire de parodie qui ne manque pas de piquant et d’autodérision de l’auteur (joueur lui-même il me semble). Je pense qu’il s’est basé sur ca propre expérience ainsi que sur celle d’autres joueurs pour nous narrer les aventures de ce jeune guerrier maladroit au langage SMS, vite repris et calmé par le guerrier aguerri qui le forme. Seul hic à cette Bd, pour l’apprécier il faut avoir été ou être un joueur de WoW (répétition voulue). [edit] pour le T3 et T4 L’auteur plonge plus profondément dans l’histoire WoWesque, en mélangeant les joueurs, les PNJ (personnage non joueur) et les MJ (maitre de jeu- personne réel pouvant vous aidez en jeu, ils sont les rois, les dieux du jeu ils ont tous les pouvoirs) et les joueurs proprement dit. On sent, et l’auteur l’avoue lui-même dans ces remerciement, qu’il s’est inspirer d’autre joueur (les bon comme les mauvais) L’histoire ne manque pas de rebondissement et d’intrigue parfois un peu téléphoné (tout du moins on devine là ou il veut nous emmener.) Mais le fils conducteur de l’aventure reste quand même un belle intrigue j’ai hâte d’avoir la suite N'do

25/11/2008 (MAJ le 13/07/2009) (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Awrah
Awrah

Quelle heureuse et agréable surprise venant des éditions Maghen, si décriées ces temps-ci. Après un Canoë Bay où l'accent était mis sur la démesure (grand format, grand espace, carnet de croquis), Daniel Maghen publie ici une bd plus intimiste, presque plus modeste, de part un format qui rappelle celui de Glénat ou de Delcourt et en abandonnant les luxueux carnets de croquis qui habituellement accompagnent ses sorties. Et là, dommage, car le dessin d'Anna Koehler, tout en couleurs directes (signées Guy Raives) à la demande express de Daniel Maghen, est superbe ; et j'ai été presque frustré de ne pas en avoir plus à m'en mettre sous les yeux. Chaque turban, chaque étole, semble se mouvoir sous les pinceaux d'Anna Koelher. Je lis ici ou là des comparaisons avec la série de Miralès et Dufaux, Djinn, et j'avoue que je n'ai trouvé aucune ressemblance même lointaine. Non l'univers décrit part Christian Simon et Fuat Erkol est plus intimiste, plus proche du conflit familial que de l'épopée féerique. D'ailleurs, j'avais hésité à acheter cette bd car les personnages semblaient souvent confinés dans un cadre étroit, celui de leur demeure, mais les décors intérieurs sont fort bien maitrisés et l'on passe un agréablement moment de lecture. Les évènements s'accélèrent dans les dernières pages, et c'est avec hâte que j'attends le second et dernier volume de cette aventure. Bref, une petite réussite, un petit bijou qu'il faut lire en cette période de disette éditoriale.

13/07/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Pluie du Paradis
La Pluie du Paradis

Ma très bonne note va en tout premier lieu au dessin de Hua Shu, magnifique. Son style est d'un semi-réalisme d'une délicatesse, d'une finesse assez incroyables, je me suis surpris à contempler, le mot n'est pas trop fort, les pages, les doubles pages parfois, où cette finesse s'exprime. Difficile d'être plus disert, mais c'est vraiment très beau. Les histoires sont divertissantes, mais pas très surprenantes. A lire, surtout pour le dessin, magnifique.

12/07/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Bête qui mangeait tout le monde
La Bête qui mangeait tout le monde

Je ne m'attendais à rien d'extraordinaire, n'appréciant déjà pas ce genre de graphisme, trop brouillon et qui donne l'impression d'avoir été fait à la va-vite. C'est le scénario décalé et déjanté qui m'a plu avec son petit arrière goût de Dumontheuil et d'absurde. Curieusement, je suis rentrée assez vite dans le style de Sylvain-Moizie et son lettrage enfantin jeté sur les planches avec une apparente nonchalance. Apparente, car tout est calculé au millimètre près. Si les toutes premières pages n'ont rien de particulier, je les ai même trouvées ennuyeuses, Machin qui parle avec son cheval sorti de son capot n'avait rien de particulièrement drôle ; c'est arrivé à la planche 5, lorsqu'il se met à pleurer son "Mauriceuuuuuu", que j'ai enfin accroché, c'est d'ailleurs le moment où l'histoire démarre enfin. Une très jolie surprise que ce récit vraiment entraînant que j'ai lu d'un bout à l'autre avec le sourire. Les personnages sont attachants et tout en restant dans la légèreté ils sont finalement bien développés. Cela dit j'aurais vu une fin un peu moins exagérée, avec un peu moins d'habitants dans le ventre du tigre, c'était un poil trop, à mon avis. Un petit coup de cœur pour un auteur…, à suivre… Ah zut, je viens juste de voir qu'il y a un autre tome ! Je cours le lire et je reviens...

11/07/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série MangeCoeur
MangeCoeur

Une très belle série, qui fait partie des classiques. Très poétique, elle nous emmène à la fois sur le territoire des rêves, mais aussi au sein de l'univers si particulier du cirque, de la foire... J'aime beaucoup la façon dont le récit est découpé, cela dénote une belle maîtrise technique de Mathieu Gallié. Sur le plan du dessin, comment ne pas tomber sous le charme du trait d'Andreae ? Malgré ses quinze ans, cette série n'a pas vieilli, ses couleurs n'ont pas de côté "passé". Et quelle maturité dans le trait ! Bref, une série qu'il faut avoir lue.

10/07/2009 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Celui qui est né deux fois
Celui qui est né deux fois

Une magnifique série, bourrée d'humanité. Touchante et poignante. Voilà une BD touchante de simplicité dans le traitement. Derib n'a pas cherché à réaliser une fresque épique et enjolivée. Non, on sent que l'auteur a cherché avant tout à être fidèle à l'esprit des indiens et à leur rendre un vibrant hommage sans tomber ni dans la caricature mais sans non plus se voiler la face. Chez les indiens, comme les "l'homme blanc", tout n'est pas rose. Il y a des guerres, des morts et la faim. Il y a une lutte pour la survit de chaque instant. La trilogie rend admirablement cette époque et ces coutumes. Après avoir commencé à dessiner Yakari, Derib, voulu réaliser une approche plus adulte, plus réaliste de la vie des amérindiens. Derrière son scénario, on sent un gros travail de renseignements et de documentation. C'est une vision agréable et quasi dénouée de jugement, un regard juste sur un peuple massacré et sacrifié. Les hommes blancs en revanche, sont clairement identifiés comme des méchants. Pas LES méchants, mais DES méchants qui n'ont pas tenu compte des besoins et des ressources naturelles propres aux autochtones. Pourtant dans certains passages de la série, j'ai trouvé le ton moins aventure et plus didactique, se rapprochant presque trop d'un format reportage. Ce n'est pas désagréable tant on sent la recherche qui a eut lieu pour la réalisation de cette série. Mais dans le format dont je dispose, les premières pages sont justement consacrées sous texte pure avec quelques illustrations d'époque à replacer l'histoire dans son contexte. Du coup, ce passage de lecture très scolaire, fait double emploi avec l'histoire elle-même. Et la lecture qui suit ne présente plus de surprise ni de rebondissements… Nous sommes loin ici d'une vision classique et nunuche de la vie des indiens. Une fois encore, pour moi, c'est ce réalisme, cette crédibilité et cette simplicité du scénario qui font la force et la puissance de cette œuvre. Dans le troisième tome la lecture est tellement facile, l'histoire si bien contée, que l'on arrive à la fin de ces 40 pages avec une vraie sensation de manque et de trop vite, de trop court. 40 pages, c'est déjà court, mais ici, Derib réussit à nous le faire regretter encore plus ! Le trait de Derib pour l'occasion est un vrai régal. Il sait retranscrire ces visages burinés, il sait retranscrire les émotions et donner la sagesse aux visages ridés. Les poses, les expressions sont parfaitement maitrisée. Il y a une justesse dans la retranscription des décors et paysages rares. Les couleurs sont-elles aussi impressionnantes. Tout est criant de réalisme sans dénaturer l'âme de la bande dessinée. Les cadrages ne sont jamais faits dans la simplicité, et surtout le découpage des cases est superbe. Derib utilise toutes les astuces possibles afin de donner de la puissance à son imagination. Pas mal de Hors case et d'utilisation du cercle aussi afin de centrer notre attention ! Je suis loin d'être sur qu'elle est toujours publiée et c'est bien dommage !

10/07/2009 (modifier)