Les derniers avis (9367 avis)

Par Loulou
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alpha... directions / Beta... civilisations
Alpha... directions / Beta... civilisations

Ce livre a été largement commenté, à juste raison. L'ouvrage est imposant : 350 pages sur du papier qui sent bon (du vrai papier, pas une sorte de film tout fin qui brille). Le dessin de l'auteur est absolument superbe, les planches se succèdent sans se ressembler. Les images sont choisies et on ne peut s'empêcher d'être impatient de les découvrir au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture. Je parle de lecture, il y a pourtant très peu de texte, mais il s'agit bien d'une véritable bande dessinée. En effet, la forme du récit respecte tous les codes du genre et c'est en cela que l'on peut vraiment parler d'un ouvrage "culte".

26/03/2009 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Umbrella Academy
Umbrella Academy

Enfin arrive chez nous « Umbrella Academy ». Série phénomène constituée de mini séries, très originale par bien des aspects. Cette série est écrite par Gerard Way (le chanteur du groupe My Chemical Romance que je ne connais pas du tout...) et dessinée par Gabriel Ba. Pas mal de célébrités venues de la télé, du cinoche ou simplement de la littérature classique, tentent avec plus ou moins de succès de briller en tant que scénaristes de comics, mais Gerard Way s'impose dés le premier épisode comme un scribe d'envergure. Loin de simplement sacrifier à une mode, l'artiste crée un univers à la fois ultra référentiel cohérent et riche, à la lecture on ne peut qu'être admiratif devant tant de maitrise pour une première œuvre. Parlons de ce qui frappe au premier abord, l'esthétique que donne à la série les dessins de Gabriel Ba, il créé un univers particulier, que l'on ne peut affilier à aucune époque, les décors font penser à un univers situé quelque part entre un monde steampunk et gothique, c'est très surprenant et ça colle parfaitement au ton de la série, parfois sombre, parfois décalé, faisant souvent preuve d'esprit et d'un humour subtil. Pour ce qui est des personnages, même constat, l'artiste arrive à surprendre, Ils sont costumés bien sur, mais leurs apparences ne sont pas des plus glorieuses, loin de là même, encore une fois ça colle bien avec leurs caractères et leurs pseudonymes, qui sont pour le coup aussi bien trouvé que l'originalité de leurs pouvoirs. Des pouvoirs qu'ils ne connaissent, ni ne maitrisent totalement. On sent dés le départ, puis tout au long de la lecture d’ailleurs, une vraie symbiose entre celui qui écrit et celui qui dessine, à tel point que j'ai du mal à parler de l'un sans l'autre, et ça, ça fait vraiment plaisir. Le travail du coloriste, Dave Stewart, est excellent et élève encore le magnifique travail de Gabriel Ba. Entrons dans le vif du sujet. Qu'abrite donc « Umbrella Academy »? Il s'agit d'un groupe de héros. Un de plus ? Ce n'est pas si simple. A une époque indéfinie, lors d'un évènement particulier, quarante trois enfants naquirent tous en même temps un peu partout sur terre, souvent de mères célibataires n'ayant montré aucun signe de grossesse. Une grande partie périrent ou furent abandonnés. Un scientifique milliardaire et quelque peu excentrique, Sir Reginald Hargreeves aka "Le Monocle", adopta les sept enfants survivant et les coupa du monde, espérant exploiter chez eux des capacités hors du commun. Après une brève médiatisation de l’affaire, un silence total sur le sujet fut imposé, du sans doute à l’isolement des enfants. Dix ans plus tard, ce fut le commencement... Après quelques pages introductives, l'histoire démarre sur des chapeaux de roues, on retrouve nos élèves surdoués, en train de combattre pour la survie du monde, leur adversaire est un monstre métallique hors du commun : La Tour Eiffel. Le lieu de l'action, Paris, pour ce chapitre, est représenté de façon vieillotte, légèrement farfelue, l'architecture est indéfinissable avec sa vue d'ensemble sur des maisons légèrement biscornues. Les passants peuplant les rues ne sont pas en reste de point de vue de l'aspect, le style est spécial à l'image des gendarmes de la ville, véritables pandores à moustaches affublés de képis rouges. Les rues ont une apparence qui pourrait aussi bien coller au début du siècle dernier, qu'à une vision volontairement cliché que l'on pourrait avoir de ce même début du siècle dernier. Une apparence étrange semblant issue d’un flou souvenir. Le monde présenté est clairement imaginaire. Comme dans bien des séquences, un décalage subtil se fait sentir et rend le tout surprenant car le ton utilisé ainsi que les gadgets sont très actuels. L'action de cette séquence est d'un dynamisme rare, à l'image des autres scènes d'action de la BD, véritables morceaux d'anthologie fusant en tout sens. Par la suite les éléments se mettent en place, les explications n'arrivent pas en bloc, ni simplement une après l’autres, la trame n'est pas étalée de manière chronologique. Entre sauts dans le passé quand brillait la splendeur du jeune groupe et retours vers le futur où il semble devenu plus pathétiques... Qu’a-t-il bien pu se passer pour que les membres de l'Académie évoluent en ce sens ? Certains éléments de réponses sont apportés selon les saynètes, d'autres pas... Il y a beaucoup d'ellipses narratives, l'intrigue sautant allègrement d'une période à l'autre. L'ensemble est tout de même très lisible, bénéficiant d’une construction scénaristique en béton armée. L'auteur nous embarque dans une farandole ménageant des surprises petit à petit, réussissant l'exploit de rendre cette première partie riche et indépendante, tout en donnant une furieuse envie au lecteur d'en avaler la suite. Au vu de ce premier recueil, il est indéniable que l'histoire est complètement construite quelque part dans la tête de Gerard Way et que le jeu du chat et de la souris promet d'être passionnant par la suite. Ceci-dit, je n’ai pas eu besoin d’atteindre la dernière page pour être conquis. Pour conclure, excusez mon autopsie un peu poussive, mais j'avais envie de dire pourquoi cette série mérite d'être lue, d'être aimée, de dire pourquoi il ne s'agit pas par exemple d'une simple resucée des X-Men. Même si les similitudes sont nombreuses et certaines ressemblances évidentes (comme les X-Men, les membres de l'Académie sont des surdoués qui luttent pour un monde avec lequel ils ne sont pas en phase). Je ne m’étendrai pas plus sur ce point, les références ne si limitant pas qu’aux X-Men de toutes façons… « Umbrella Academy » est un hommage aux comics de super héros, qui en donne une vision différente, qui bouscule les codes établis, la dramaturgie est poussée. C’est frais. Ajoutez à ça le fait que les couvertures de James Jean, incluses dans l’album, sont magnifiques. « Umbrella Academy » est à découvrir, que l'on aime les super pouvoirs ou pas. JJJ

26/03/2009 (modifier)
Par PAco
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mutafukaz
Mutafukaz

Pfiouuuuuuuuuuuuuuu houhou hou !!! Longtemps que je n'avais pris un tel pied à la lecture d'une série BD ! C'est de la bombe en tube qu'on a "dégoupillé" d'un violent coup de talon !!! Dans le registre débridé, Lucha Libre m'avait déjà bien scotché, mais là, j'avoue que Mutafukaz m'a crucifié ! Tout d'abord c'est beau ! Un format original, des couvertures qui vous accrochent la rétine, avec en prime pour ces deux premiers tomes, des cahiers graphiques très réussis. Mais comme toute dinde farcie qui se respecte, le meilleur est à l'intérieur ! Ça va piocher dans le comic, dans le manga, dans la BD "classique" et dans je ne sais quoi encore, pour nous mitonner un plat de résistance des plus consistants et pourtant des plus personnels ; je n'ai jamais rien vu de tel auparavant ! Run, loin de se cantonner à une ligne graphique, fait évoluer le style de ses planches au gré de son scénario, tout en réussissant le tour de force de donner à l'ensemble une cohérence indiscutable avec son coup de patte si particulier. Bref j'adore ! :D Après, du côté de l'histoire, on rentre dans le grand délire maîtrisé ! Tout d'abord les personnages ; deux héros reconnaissables et inclassables : l'un à la tête de mort enflammée, l'autre à la tête ronde et toute noire. Nos parfaits "loosers" ne font qu'introduire un univers déjanté, où tout va rapidement basculer... De rebondissements en courses poursuites, de fusillades en kung-Fu party, ils vont devoir fuir les forces spéciales du gouvernement, croiser des gangs de latinos, se retrouver entre une guerre de gangs chinois et japonais, le tout sur fond de complot extraterrestre ... Rien que ça :p En plus, ça fourmille de clins d'œil et de références aux classiques du genre ou a diverses séries cultes. Que demander de plus !? Des catcheurs comme sauveurs de l'humanité ? Y'a qu'a demander ! Bref, un savant cocktail entre MIB, Kill Bill, Lucha Libre et David Vincent qui ne cesse de m'étonner ! Car concrétiser de façon aussi réussie du délire à l'état pur, tant graphiquement que scénaristiquement, ça relève de l'exploit ! Alors moi je dis chapeau, et VIVEMENT LA SUITE !!!

26/03/2009 (modifier)
Couverture de la série Là-bas
Là-bas

Là bas promesse d’autre chose,… le titre laisse entrevoir tout un univers de possible. Le fait que ce soit une adaptation littéraire m’encourageait à ouvrir cette jolie couverture malgré le dessin de Tronchet que je n’apprécie guère. Dès les premières planches le courant passe : le dessin gras de tronchet est compensé par l’ambiance lumineuse jaune ocre d’Alger dans les couleurs. Le père, malgré la reprise de l’image du looser traditionnel de Tronchet n’en est pas un. Spectateur des folies partisanes et de sanglants règlements de comptes il ne maitrise rien. Son arrivée en France, cette fuite est joliment dessinée, et on ressent toute cette incompréhension de celui qui en vient à ne plus se sentir chez lui nulle part. Banni par sa patrie d’origine et mis au ban par sa patrie d’accueil. On perçoit les efforts d’intégration, on voit la narratrice grandir, (sa fille). Elle raconte ce hiatus de plus en plus grand entre elle, née en France et en faisant sa patrie et son père toujours plus lointain. Le gris parisien, ajouté au vieillissement est croqué avec justesse par Tronchet. On a l’impression de se sentir soi même petit employé méprisé habitant en banlieue, étranger partout. Et puis les planches jaunes reviennent, le retour à la terre… Tout change, les physionomies et les humeurs. Cette petite fille a grandi et elle comprend enfin son père. D’ici ou d’ailleurs, le migrant est rejeté. La génération suivante profitera des efforts sans le savoir. Le thème est éternel, le dessin juste, et les propos absolument pas simplistes ou polémiques. Il n’y a pas de parti pris, juste une tranche de vie. C’est émouvant, c’est un roman graphique qui fait du bien. L’achat est recommandé car les planches ocres sont un régal et l’alternance graphique est travaillé (je n’imaginais pas tronchet capable de çà). Le gentil looser par ailleurs n’est plus un inconnu, il porte les traits d’un déraciné.

25/03/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nage libre
Nage libre

Le point fort de cette BD est sans conteste les dialogues. Tranchants, vifs, assez jouissifs par moments, on peut dire que Sébastien Chrisostome a bien écrit cette histoire. Ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde à sa lecture. Au vu de la couverture, on eût pu croire qu'il s'agît d'une bande dessinée pour enfants... Pas seulement, suis-je tenté d'écrire, car les dialogues, justement, ne sont pas forcément à la portée des plus jeunes. Il y a aussi des situations assez équivoques, comme quand Marsha rentre dans le vagin de la Gardienne... Rien de réellement cru cependant, mais une histoire plutôt bien menée, qui fait irrésistiblement penser aux humains, bien que le sujet fût une épopée saumonesque... Le dessin est bizarre, très typique de la "nouvelle BD", ne s'embarrassant pas de soucis de réalisme. Seule l'efficacité compte, et sur ce plan le trait atteint plutôt pas mal son but. Au final ? Un bon 3,5/5 pour cette petite curiosité.

25/03/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Malédiction des sept boules vertes
La Malédiction des sept boules vertes

En effet, il serait dommage que cette splendide série tombe dans l'oubli. Beaucoup de choses ont déjà été dites, et peut-être que je vais les répéter, mais tant pis. J'ai trouvé dans "La Malédiction des 7 boules vertes" la quintessence du récit d'aventure pure et dure. Le roman d'initiation, inspiré en partie par l'oeuvre de Tolkien, qui parvient à s'en affranchir en cours de route... Le tome 1 est déjà très bien mené, mais la série prend son envol dès le suivant. On ne peut plus la lâcher... Ca s'essouffle dans le tome 5, pour reprendre brillamment dans le 6. Attention, celui-ci est construit en regard, avec même une double scène de poursuite absolument bluffante. On ne s'ennuie pas une seconde dans ces 8 tomes, et c'est vraiment un grand plaisir. Le seul reproche que je pourrais faire à Parcelier est le visage de ses personnages. Guilio est inexpressif au possible, et les autres sont vraiment moches. Pire, cela n'évolue pas au long des 8 tomes. C'est ce défaut -absolument pas gênant pour vraiment apprécier cette série, je le précise- qui m'empêche de mettre la note maximale. Pour le reste, les décors sont stupéfiants de charme. Bien qu'ayant un caractère "ligne claire" affirmé, le trait est intemporel, ce qui en fait selon moi un classique incontournable. La série est épuisée depuis plusieurs années, mais si vous la trouvez, d'une manière ou d'une autre, jetez-vous dessus !

24/03/2009 (modifier)
Par Totor
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Gardiens du Maser
Les Gardiens du Maser

Le scénario, malgré quelques longueurs, - il faut bien l'avouer - tourne bien et garde bien ses objectifs. L'univers un peu SF, un peu Steampunk et légèrement décalé fonctionne à merveille et on se surprend parfois à vouloir explorer un peu plus Kolonie aux côtés des héros... Le 4/5 est surtout là pour le graphisme toujours magnifique et original, les personnages sont facilement identifiables et charismatiques, même si l'arrivée de Ruotolo perturbe un peu le système, on reste sans difficulté dans le monde créé par Frezzato...

23/03/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Quelques...
Quelques...

Avec ses "Quelques" Sempé nous fait une démonstration extraordinaire de son talent : le crayon à la main, il crée un univers poétique entre tous reconnaissable : le monde de Sempé, est familier et intemporel, peuplé d'individus qui nous ressemblent énormément, tiraillés entre des rêves sublimes et un quotidien dérisoire. Il fait là dans chacun de ses albums une représentation du genre humain toutes situations confondues. Des "petites gens" aux plus sophistiqués, simples, philosophes, meneurs d’hommes, passifs, hâbleurs, doux rêveurs, optimistes : le tableau est complet ! Il nous décrit l'Homme dans toute sa splendeur, ses rêveries et ses décadences... Et le fait avec maestria, car c'est un maître, un virtuose des mots bien trouvés en accord parfait avec son trait, qu'on ne peut confondre avec aucun autre ! Si nostalgique parfois, si humain toujours… Contrairement à beaucoup, c'est avec tendresse, avec douceur qu'il fait passer ses messages le plus souvent, même pour dénoncer les plus idiots de nos travers. Douceur, sobriété, intelligence... l’information passe, ne choque pas, mais percute bien ce qui rend cette série si particulière, si unique, si jouissive et si intelligente. J’ai la chance d’avoir chez mes parents une bdtheque qui m'a offert tout gamin des lectures qu'on ne rencontre pas partout. J’ai bien essayé de lui piquer cette série, mais elle s’en est aperçue et j’ai dû, à mon grand regret lui rendre ses ouvrages si magiques qui ont bercé mon enfance et que j’ai appris à comprendre avec les années. Tant mieux ils ont retrouvé la place qu’ils n’auraient jamais du quitter. Personnellement je trouve cette série abordable même pour les plus jeunes. Tout de même pas autant que le petit Nicolas (qui n’est d’ailleurs pas une BD contrairement a ses "Quelques"). Comme vous l’aurez compris, je conseille évidement l’achat de cette série difficile sinon impossible à trouver en occasion mais qui reste abordable neuve et surtout beaucoup plus accessible que sa série grand format très belle mais très chère. Pour tout les fervents adeptes de Sempé il y a aussi ses BD transposées en tout petit format et vraiment pas chères, comme Saint-Tropez qui du très grand format passe de plus de 30 euros à à peine plus de 5. Bon évidement pour 5 € on a le format "livre de poche" au lieu du maxi grand format, mais… chacun fait ses choix. Le juste milieu étant les "quelques". Un indispensable-indiscutable tout de même. 18/20

23/03/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Swamp Thing
Swamp Thing

Pour un 700ème avis, il me fallait une série exceptionnelle. Ça sera 'Swamp Thing' de l'excellent Alan Moore. Je précise que je n'ai lu que les intégrales 2 et 3 parus dans les années 2004-2005. Tout d'abord, je dois avouer que je n'avais pas très bien compris le début. Il faut dire que je ne connaissais pas Jason Woodrue et ses motivations (à la relecture, je me suis rendu compte qu'on nous l'expliquait, mais j'ai dû zapper ça pendant ma première lecture). Heureusement, dès que je les ai comprises, tout m'a paru clair et j'ai pu enfin savourer les histoires de cette plante. Alan Moore a vraiment du talent pour exploiter le potentiel de ses personnages. Bien sur, la plupart des auteurs savent bien exploiter leurs personnages, mais selon moi Moore fait partie de ces rares auteurs qui savent bien exploiter à 100 % le potentiel de leurs créations (bien qu'ici il s'agisse d'un héros créé par un autre). Cela se voit très bien dans les pouvoirs qu'a le Swamp Thing. De plus, les différentes histoires que contiennent les deux intégrales sont un pur régal. J'adore surtout la mise en scène. Elle est exceptionnelle. Il suffit de lire les histoires 'Rite de printemps' et 'Manne céleste' pour s'en rendre compte. Que s'est beau ! Ça serait d'ailleurs encore plus beau si c'était en couleur. Je n'ai rien contre le noir et blanc, mais dans certaines cases je ne distingue pas parfaitement ce qui se passe. Il faut que je regarde attentivement pour bien voir. De plus, même si j'aime les proses de Moore, je trouve que dans certains cas c'est un peu lourd. Heureusement, globalement, les proses sont absolument géniales ! Je me demande ce que cela donne en VO. Surement des proses encore plus extraordinaires !

23/03/2009 (modifier)
Par zbah
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Naufragés du temps
Les Naufragés du temps

J'ai découvert cette série avec la réédition en cours. Le dessin de Gillon est juste superbe, un trait fin et détaillé, des constructions chiadées, une vraie "touche" dans le traité. La nouvelle mise en couleur est vraiment splendide, du ton sur ton qui donne corps aux images, et des ambiances plus sombres que dans l'original, ce qui colle évidemment mieux à la trame scénaristique emplie de mélancolie et de tragédie. Le graphisme est le point fort de cette série. La narration en surprendra plus d'un, elle est très ampoulée, empruntant un vocabulaire et des constructions de phrases à la littérature, voir à la poésie. Ca donne un ton parfois trop décalé, jusqu'à en être risible, parfois. Ca relève chez les auteurs une volonté très "présomptueuse" qui peut refroidir. Reste une imagination dans les situations du héros juste succulentes, des péripéties intéressantes, des personnages hauts en couleurs, à la psychologie travaillée. Ca se lit avec énormément d'intérêt et ce voyage en vaut vraiment la peine. A noter tout de même, un ton un peu machiste dans l'ensemble de la BD, qui pourra aussi rebuter.

23/03/2009 (modifier)