Dernière BD du duo Ruppert et Mulot.
La grande nouveauté se situe au niveau du dessin. On a toujours les mêmes personnages avec leurs visages si particuliers. Pourtant on dirait qu'il est fondamentalement différent. En fait, l'on a le droit à une colorisation en nuances de gris. Les productions précédentes étaient épurées et claires, "Sol Carrelus" est dense est sombre. Le rendu est superbe et colle à merveille au thème de ce one shot : une soirée d'Halloween dans un château.
Diverses personnes sont invitées et sont déguisées en monstres. Quelques villageois s'invitent également à la fête. La suite est vraiment à découvrir.
L'humour est omniprésent. Certes il est noir et cynique, mais quel régal.
Pour ceux qui souhaitent découvrir ce duo d'auteurs, je conseille de commencer par cette BD qui est de loin la plus accessible et aussi la plus aboutie graphiquement.
Voici une oeuvre qui ne paye pas de mine mais qui attire assez vite l'attention, il faut dire qu'une histoire d'apprentis héros losers dans une école spécialisée sent bon le recyclage papier d'une autre série peu connue : Harry Potter ! :)
On remplace donc les apprentis sorciers (2 garçons et 1 fille) par des apprentis super héros (2 filles et 1 garçon) disposés au dur apprentissage de la bravoure et des sorts aléatoires !
Rien ne manque : les rivalités, l'école concurrente, les passages dérobés dans l'université et les professeurs mystérieux...
Si on ajoute à cela un trait typiquement inspiré des mangas pour une oeuvre nationale, on peut à juste titre se demander quel peut être l'intérêt de lire Freaks' Squeele dans un marché de plus en plus saturé de copies et de bouquins de seconde zone...
Et on aura surement tort ! :(
Car en dépit de cette introduction fort peu élogieuse se cache une oeuvre qui entraine son lecteur dans un récit aux abords téléphonés mais qui ne manque pas de qualités...
D'abord le trait de l'auteur est tout à fait maitrisé et original. Si tous les personnages sont parfaitement dessinés et reconnaissables, alors que penser des décors aux crayonnés troubles et précis qui plantent un environnement à la fois poétique et familier ! Bref on y croit et le dépaysement est total !
Secundo le noir et blanc est parfaitement employé et cède parfois sa place à des couleurs cassant le rythme du récit ainsi que sa rupture comme s'y emploie également si bien Run et ses Mutafukaz !
La trame graphique est un véritable régal et nous change des mangas papier se faisant l'économie de décors au profit d'une productivité imposée, l'auteur impose de surcroit un découpage fluide et compréhensible lors des nombreuses scènes d'action comme des passages d'exposition, tous excellents !
Mais c'est justement dans le traitement de son histoire que Freaks' Squeele excèle car c'est très drôle sans être balourd ! Ce n'est jamais vulgaire, juste coquin et taquin ! Les bonnes idées succèdent aux bonnes idées et en soufflant de telle manière le chaud et le froid, on dévore les pages l'une après l'autre.
De la présentation des personnages aux différentes épreuves (le chapitre sur le vol de serviettes ou des fameux guerriers qui font "ni" vaut son pesant de cacahouètes en terme d'humour et de scènes d'action).
Florent Maudoux n'hésite pas de surcroit à empiler les références par de subtils hommages tels que les films de Tsui Hark (The Blade avec le professeur sabreur manchot) ou même Carpenter (et un fantôme chinois par là). On sent l'amour des oeuvres bis, ces fameux films de série B ou Z n'ayant aucun autre but que de nous divertir et c'est ce que cet auteur s'est évertué à faire avec talent.
Freaks' Squeele mérite donc bien plus d'attentions que son postulat ne le laisse croire car il donne de jolis atouts à une bande dessinée se réclamant à la fois de la fantasy, du comics ou du manga sans oublier d'offrir le fun sans le toc.
Très fort.. A emprunter, à voler ou à se faire offrir mais à lire sans prétentions. Freaks' Squeele est inclassable comme son grand cousin Mutafukaz mais peut être plus accessible car moins référencé.
Pour ma part j'ai choisi de les acquérir et attends avec impatience le prochain opus en espérant que l'auteur gardera les pieds sur terre afin de poursuivre et de conclure dignement son oeuvre !
PS : à noter une édition de grande qualité et des pages de l'auteur plutôt poilantes qu'il faudra lire pour comprendre la ruse du mot "SQUEELE" :)
Candy Candy… Voilà un manga qui peut souffrir de nombreux a priori négatifs, déjà parce que l’édition française est affreuse (cœurs rose fluos, mauvais papier, lettrage et traduction atroces, encre qui bave…), et, surtout, parce qu’on pourrait l’assimiler trop rapidement au dessin animé qui en a été tiré.
Et pourtant, quand on compare l’anime et le manga (exercice auquel je me suis amusée récemment), il n’y a pas photo : bien qu’ils racontent à peu près la même histoire, on en retire des impressions radicalement différentes, voire opposées : le manga est passionnant d’un bout à l’autre tandis que l’anime traîne lamentablement en longueur… il faut dire que tirer 115 épisodes d’une BD qui compte tout juste 9 tomes, c’est l’art du délayage élevé à son sommet !
Bon, je ne vais pas mentir non plus. Candy version manga EST, à l’instar de sa version animée, un vrai bon mélo à l’eau de rose bien kitsch, un shôjo-manga type avec ce qu’il faut de grands yeux brillants et de petites fleurs à chaque page pour entraîner le lecteur dans l’élan passionné des aventures de l’héroïne. Oui mais, malgré cela ou pour cette raison, les 9 tomes se dévorent littéralement ! J’ai pu tester sur de nombreux cobayes, filles comme garçons (qui généralement accrochent eux aussi même si leur orgueil viril les empêche de le crier sur tous les toits :) ), cette BD rend littéralement accro.
Le rythme de Candy version manga est un de ses grands points forts : il se passe sans arrêt quelque chose dans cette BD, et à peine on a fini une page qu’on meurt d’envie de connaître la suite. Comme le dit si bien le générique, quand on lit Candy, on pleure, on rit, on se laisse littéralement emporter dans ce mélodrame bouleversant. (Je n’ai jamais autant pleuré à la lecture d’une BD qu’en lisant le dernier tome de Candy, et ça me refait le même coup à chaque fois que je retente l’expérience !).
Mais, surtout, les personnages principaux sont pour la plupart très réussis : Candy est une jeune fille extrêmement attachante, qui veut prendre son destin en main et réussir seule sa vie, alors même que très tôt dans l’histoire elle pourrait choisir de mener une vie de petite fille riche et se la couler douce. C’est finalement une héroïne féministe, vive, drôle et volontaire, ce qui est finalement extrêmement rare dans les mangas (j’ai même l’impression à la lecture de shôjo mangas récents que la cause féminine a bien régressé au Japon).
Si son premier amour, Anthony, n’est guère passionnant, il en va fort différemment du deuxième, le très (TRES) charismatique Terrence Grandchester : beau, mystérieux, torturé, un peu voyou mais pas trop, passionné et romantique, il a tout ce qu’il faut pour faire rêver des générations et des générations d’adolescentes (et leurs mères :) ).
Et Albert, enfin, le "grand frère" de Candy, l'épaule compatissante qui est toujours là pour l'aider et la guider, est très attachant lui aussi.
Bref, si jamais vous avez l’occasion de lire le manga de Candy, oubliez vos a priori et tentez l’expérience, cela en vaut vraiment la peine. Malheureusement cette BD est devenue difficile à trouver, et ne sera pas rééditée tant que le conflit entre les auteurs pour les droits de cette série ne seront pas résolus, hélas…
J’aime bien l’humour de Planchon. Il met (gentiment) mal à l’aise. Ses personnages sont cons, sans aucuns repères idéologiques ou politiques valables et ils vivent dans un monde médiatique rempli d’icones de papier-mâché au discours indigent (Dabi Doubane, la personnalité préférée des Français). Satire de notre époque morose ? C’est peut-être aller trop loin. Album rigolo ? Certainement.
Ce qui m’a attiré au premier abord, c’est la couverture, que je trouve somptueuse. L’ouvrage est également très soigné et les planches agréablement coloriées, ce qui fournit au moins un argument en faveur de l’achat.
Ce qui frappe ici dès les premières pages, c’est le contraste entre le graphisme enfantin des personnages et la radicalité du propos. D’emblée, le malaise s’installe à la vue du cadavre de la fillette et de toutes ces petites créatures orphelines qui semblent en sortir, sans se poser la question sur leur situation. Tels des naufragés débarqués dans un monde inconnu et trop grand pour elles, elles vont pourtant s’adapter avec une facilité incroyable, mais toujours dans l’improvisation et hors de toute rationalité. Toutes ont une personnalité différente mais agissent avec l’innocence de l’enfance, capables de commettre en toute insouciance les actes les plus cruels, inconscientes de leur portée.
Spectateur de cette micro-société en formation qui produira ses lois et ses chefs, notre œil d’adulte est souvent interloqué, fasciné... Un peu comme si l’on observait une immense cour d’école sans surveillant, sans pouvoir d’intervention aucun, l’histoire se déroulant au rythme incohérent des humeurs de ces lutins diaboliques, avec souvent des épisodes monstrueux.
Et du coup, on ne sait plus ce qui nous met le plus mal à l’aise dans ce conte étrange : le cadavre en décomposition de la fillette ou le comportement brutal des enfants livrés à eux-mêmes qui pourraient presque être humains, abstraction faite de leur taille ?
C’est peut-être à cet effet que les auteurs nous rappellent, avec quelques références bien placées (Peau d’âne notamment) que les contes pour enfants comportent plus ou moins leur part d’immoralité et de cruauté.
Cette histoire absolument pas banale se lit très vite, presque trop vite. J’aurais apprécié un récit plus long, plus élaboré, et du coup, je suis resté un peu sur ma faim. Peut-être faut-il considérer cela non pas comme une œuvre « sérieuse », juste comme une comptine légère et morbide distillant sa petite musique lancinante qui ne s’oublie pas si vite... OVNI graphique sulfureux, ces « Jolies Ténèbres » charment autant qu’elles révulsent, mais en tous cas ne laisseront personne indifférent. En tout état de cause, nul ne pourra nier l’originalité et l’audace à partir d’une base narrative aussi risquée...
J'ai acheté cette BD car je connais un peu le scénariste, qui sévit dans une sphère parallèle à celle de la BD, celle des jeux de société (il est l'auteur de jeux que j'apprécie dans leur ensemble : Ghost Stories, Hurry Cup, Bakong, et qui apportent tous un petit quelque chose d'original aux jeux actuels). J'avais donc espoir qu'il en soit de même avec cette BD, qu'un peu de neuf soit apporté à cet univers un peu trop convenu ces derniers temps (AMHA). Et puis le thème me branchait bien, j'avoue.
Bref, acheté et lu d'une traite. La première chose qui m'a frappé fut le dessin des personnages que je trouve trop brouillon (et notamment leurs expressions corporelles et faciales pas toujours des plus heureuses). Mais les couleurs sont tellement bien fichues et donne une atmosphère tellement "vraie" que je pardonne au final ces silhouettes trop approximatives à mes yeux.
Au niveau de l'histoire, j'ai franchement apprécié: de la sensibilité à chaque page, une très belle histoire, et une reconstitution historique plutôt fouillée pour un one-shot. Par certains côtés, j'ai retrouvé un apaisement proche de celui que j'ai ressenti lors de la lecture du manga Ikkyu.
Une très belle surprise que cette première œuvre de Antoine Bauza, éditée qui plus est dans la belle collection Air Libre de Dupuis. Une bien belle entrée dans le monde de la BD pour grands.
Quand le dessin transcende à lui tout seul le scénario.
Voilà comment résumer cette série.
C'est vrai le scénario n'est pas original, ici c'est la vengeance d'une brune dont il s'agit. Vous me direz vu de très très loin le scénario de Kill Bill est du même type, si ce n'est que là il s'agit de la vengeance d'une blonde. Les comparaisons scénaristes s’arrêtent là.
Il est vrai que dans "Drain" l'histoire tient en 3 lignes avec 3 protagonistes seulement. 99,99% du travail est fait par le dessinateur (Takeda). C'est grâce à lui que soleil a pu éditer cette histoire sur 2 tomes. Car un bon tiers des cases sont vides de dialogue, cette absence est amplement compensée par la qualité du dessin.
Et quel dessin !!! Sublime !! Parfait !! Magnifique !! Tout est là et plus encore : qualité du trait, pas d'à peu près dans les proportions, une mise en couleur avec une gestion de la profondeur de champ imparable (des arrières plans flous avec les premiers plans nets ou le contraire). Ce qui donne à l'image un côté réaliste qu'on peut retrouver dans certains animés (Blood The Last Vampire pour ne citer que lui). D'ailleurs le style est à mi-chemin entre l'animé manga (ne pas confondre avec le manga tout court) et la BD occidentale. Une symbiose réussie!
En résumé un scénario qui tient en 3 lignes avec 3 protagonistes => 3/5
Un dessin qui frise la perfection => 5/5
Ce qui nous donne une moyenne de 4/5. Certains trouverons ma note généreuse, mais je fais ça pour encourager le dessinateur à trouver un autre scénariste pour réaliser une BD qui restera dans les anales.
Qu'il est agréable, quand on baigne dans la BD depuis son plus jeune âge, de tomber sur un album qui ne ressemble à strictement rien de connu ! Une somme savante, belle et ludique, qui entend, excusez du peu, raconter l'histoire du monde du big bang à l'apparition de l'homme (pour ''Alpha''.)
Il y a quelque chose de tout à fait passionnant à voir ainsi l'évolution en marche, case après case. J'ai retrouvé en lisant cet album la fascination qu'avait été la mienne quand j'avais découvert étant petite le sacre du printemps, dans "Fantasia", sauf que "Alpha... Directions" va plus beaucoup plus loin : le propos est plus complet, plus érudit, et le parallèle qui est fait en permanence avec les croyances, les religions, les grandes étapes de l'humanité permet d'aborder cette histoire du monde via le spectre de l'histoire de la pensée humaine.
Contrairement à ce qui a été écrit plus bas, je ne trouve pas que ''Alpha'' soit difficile d'accès. Feuilleter simplement cet album en suivant l'enchainement des cases comme on regarderait un dessin animé muet s'avère être une expérience déjà unique et je pense intéressante pour un large public (ma fille de 5 ans a bien aimé par exemple).
Le texte permet d'approfondir cet hymne à la science, et lui donne une portée plus grande encore, mais il n'est pas indispensable pour apprécier ce livre complètement atypique.
Je ne suis pas vraiment surpris par ce monumental recueil de Jens Harder car j’avais lu « Leviathan » auparavant. Il y excellait déjà graphiquement en bichromie. Les références y étaient également nombreuses.
Mais « Alpha … Directions » est un tout autre projet, le plus ambitieux des projets connus dans le monde du 9ème art. En fait de projet, il s’agit d’une première étape d’un vaste projet qui en comptera trois. Pour les deux autres étapes, on ne devrait plus avoir un gros volume comme pour Alpha mais respectivement deux tomes pour permettre des sorties plus rapprochées.
Pour en revenir à ce premier volet : il est superbe dès le premier abord. La couverture en jette et la qualité du produit se vérifie dès le premier coup d’œil. L’objet est lourd avec ses 350 pages, certains le trouveront cher mais il n’en est rien comparé aux BD 48 pages grand format classique qui tourne autour des 13 euros soit seulement 3 fois moins cher pour 7 fois moins de pages ….
La BD est organisée en chapitre et sous chapitres reconnaissables par leurs propres couleurs utilisées à merveille en bichromie. Beaucoup de symboles ou de reproductions de tableaux, schémas, dessins et autres, agrémentent le propos. Il n’est pas toujours aisé de faire la corrélation avec ces références artistiques, religieuses ou scientifiques provenant d’autres époques. Mais c’est structuré et réfléchit, en y mettant du sien on en comprend une bonne partie.
La lecture demande rapidement de la concentration car l’on commence par un premier gros chapitre : l’univers. C’est aussi conceptuel que rigoureux. L’auteur joue sur les échelles de temps et de tailles, allant de l’infini vers la Terre.
S’en suivent les chapitres cryptozoïque, paléozoïque, mésozoïque et cénozoïque. Chaque sous chapitre est ponctué sur une page par un index temporel relatant les étapes et les évènements importants.
L’auteur a glissé quelques petites cases en hommage au cinéma, à la BD, aux dessins animés, etc. L’ensemble est très sérieux quand même.
Les quelques textes off offrent des légendes mais il reste beaucoup de non dits, il faut observer et interpréter les dessins.
Je conseille une lecture fractionnée. Le début demande une petite adaptation et quelques efforts, ensuite les pages défilent de plus en plus vite.
En l’état, ce projet se révèle être une merveille. J’ai hâte de voir la suite sortir.
Le seul défaut de cet ouvrage concerne son accessibilité. Il est trop complexe pour les plus jeunes. Mais avec un peu de patience, ils seront récompensés.
Un énorme coup de cœur.
Je suis heureux de faire mon millième avis sur cette BD hors norme.
Très bonne surprise que cette trilogie du Feul. D'ailleurs, je ne comprends pas que cette Bd soit si méconnue. Tous les éléments sont réunis pour les amoureux du genre fantasy.
Une histoire qui tient la route, très bien même, une quête envoutante pour découvrir l'origine du mal nommé le Feul. De plus, le scénariste nous offre une vision des différences culturelles qui nous fait réfléchir.
Côté dessins, ils sont fidèles au genre, sans excès en tout genre, le sang ne coule pas à flot, mais l'action est bien présente.
Que dire de plus, lisez cette trilogie, elle vaut le coup !
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Sol Carrelus
Dernière BD du duo Ruppert et Mulot. La grande nouveauté se situe au niveau du dessin. On a toujours les mêmes personnages avec leurs visages si particuliers. Pourtant on dirait qu'il est fondamentalement différent. En fait, l'on a le droit à une colorisation en nuances de gris. Les productions précédentes étaient épurées et claires, "Sol Carrelus" est dense est sombre. Le rendu est superbe et colle à merveille au thème de ce one shot : une soirée d'Halloween dans un château. Diverses personnes sont invitées et sont déguisées en monstres. Quelques villageois s'invitent également à la fête. La suite est vraiment à découvrir. L'humour est omniprésent. Certes il est noir et cynique, mais quel régal. Pour ceux qui souhaitent découvrir ce duo d'auteurs, je conseille de commencer par cette BD qui est de loin la plus accessible et aussi la plus aboutie graphiquement.
Freaks' Squeele
Voici une oeuvre qui ne paye pas de mine mais qui attire assez vite l'attention, il faut dire qu'une histoire d'apprentis héros losers dans une école spécialisée sent bon le recyclage papier d'une autre série peu connue : Harry Potter ! :) On remplace donc les apprentis sorciers (2 garçons et 1 fille) par des apprentis super héros (2 filles et 1 garçon) disposés au dur apprentissage de la bravoure et des sorts aléatoires ! Rien ne manque : les rivalités, l'école concurrente, les passages dérobés dans l'université et les professeurs mystérieux... Si on ajoute à cela un trait typiquement inspiré des mangas pour une oeuvre nationale, on peut à juste titre se demander quel peut être l'intérêt de lire Freaks' Squeele dans un marché de plus en plus saturé de copies et de bouquins de seconde zone... Et on aura surement tort ! :( Car en dépit de cette introduction fort peu élogieuse se cache une oeuvre qui entraine son lecteur dans un récit aux abords téléphonés mais qui ne manque pas de qualités... D'abord le trait de l'auteur est tout à fait maitrisé et original. Si tous les personnages sont parfaitement dessinés et reconnaissables, alors que penser des décors aux crayonnés troubles et précis qui plantent un environnement à la fois poétique et familier ! Bref on y croit et le dépaysement est total ! Secundo le noir et blanc est parfaitement employé et cède parfois sa place à des couleurs cassant le rythme du récit ainsi que sa rupture comme s'y emploie également si bien Run et ses Mutafukaz ! La trame graphique est un véritable régal et nous change des mangas papier se faisant l'économie de décors au profit d'une productivité imposée, l'auteur impose de surcroit un découpage fluide et compréhensible lors des nombreuses scènes d'action comme des passages d'exposition, tous excellents ! Mais c'est justement dans le traitement de son histoire que Freaks' Squeele excèle car c'est très drôle sans être balourd ! Ce n'est jamais vulgaire, juste coquin et taquin ! Les bonnes idées succèdent aux bonnes idées et en soufflant de telle manière le chaud et le froid, on dévore les pages l'une après l'autre. De la présentation des personnages aux différentes épreuves (le chapitre sur le vol de serviettes ou des fameux guerriers qui font "ni" vaut son pesant de cacahouètes en terme d'humour et de scènes d'action). Florent Maudoux n'hésite pas de surcroit à empiler les références par de subtils hommages tels que les films de Tsui Hark (The Blade avec le professeur sabreur manchot) ou même Carpenter (et un fantôme chinois par là). On sent l'amour des oeuvres bis, ces fameux films de série B ou Z n'ayant aucun autre but que de nous divertir et c'est ce que cet auteur s'est évertué à faire avec talent. Freaks' Squeele mérite donc bien plus d'attentions que son postulat ne le laisse croire car il donne de jolis atouts à une bande dessinée se réclamant à la fois de la fantasy, du comics ou du manga sans oublier d'offrir le fun sans le toc. Très fort.. A emprunter, à voler ou à se faire offrir mais à lire sans prétentions. Freaks' Squeele est inclassable comme son grand cousin Mutafukaz mais peut être plus accessible car moins référencé. Pour ma part j'ai choisi de les acquérir et attends avec impatience le prochain opus en espérant que l'auteur gardera les pieds sur terre afin de poursuivre et de conclure dignement son oeuvre ! PS : à noter une édition de grande qualité et des pages de l'auteur plutôt poilantes qu'il faudra lire pour comprendre la ruse du mot "SQUEELE" :)
Candy Candy
Candy Candy… Voilà un manga qui peut souffrir de nombreux a priori négatifs, déjà parce que l’édition française est affreuse (cœurs rose fluos, mauvais papier, lettrage et traduction atroces, encre qui bave…), et, surtout, parce qu’on pourrait l’assimiler trop rapidement au dessin animé qui en a été tiré. Et pourtant, quand on compare l’anime et le manga (exercice auquel je me suis amusée récemment), il n’y a pas photo : bien qu’ils racontent à peu près la même histoire, on en retire des impressions radicalement différentes, voire opposées : le manga est passionnant d’un bout à l’autre tandis que l’anime traîne lamentablement en longueur… il faut dire que tirer 115 épisodes d’une BD qui compte tout juste 9 tomes, c’est l’art du délayage élevé à son sommet ! Bon, je ne vais pas mentir non plus. Candy version manga EST, à l’instar de sa version animée, un vrai bon mélo à l’eau de rose bien kitsch, un shôjo-manga type avec ce qu’il faut de grands yeux brillants et de petites fleurs à chaque page pour entraîner le lecteur dans l’élan passionné des aventures de l’héroïne. Oui mais, malgré cela ou pour cette raison, les 9 tomes se dévorent littéralement ! J’ai pu tester sur de nombreux cobayes, filles comme garçons (qui généralement accrochent eux aussi même si leur orgueil viril les empêche de le crier sur tous les toits :) ), cette BD rend littéralement accro. Le rythme de Candy version manga est un de ses grands points forts : il se passe sans arrêt quelque chose dans cette BD, et à peine on a fini une page qu’on meurt d’envie de connaître la suite. Comme le dit si bien le générique, quand on lit Candy, on pleure, on rit, on se laisse littéralement emporter dans ce mélodrame bouleversant. (Je n’ai jamais autant pleuré à la lecture d’une BD qu’en lisant le dernier tome de Candy, et ça me refait le même coup à chaque fois que je retente l’expérience !). Mais, surtout, les personnages principaux sont pour la plupart très réussis : Candy est une jeune fille extrêmement attachante, qui veut prendre son destin en main et réussir seule sa vie, alors même que très tôt dans l’histoire elle pourrait choisir de mener une vie de petite fille riche et se la couler douce. C’est finalement une héroïne féministe, vive, drôle et volontaire, ce qui est finalement extrêmement rare dans les mangas (j’ai même l’impression à la lecture de shôjo mangas récents que la cause féminine a bien régressé au Japon). Si son premier amour, Anthony, n’est guère passionnant, il en va fort différemment du deuxième, le très (TRES) charismatique Terrence Grandchester : beau, mystérieux, torturé, un peu voyou mais pas trop, passionné et romantique, il a tout ce qu’il faut pour faire rêver des générations et des générations d’adolescentes (et leurs mères :) ). Et Albert, enfin, le "grand frère" de Candy, l'épaule compatissante qui est toujours là pour l'aider et la guider, est très attachant lui aussi. Bref, si jamais vous avez l’occasion de lire le manga de Candy, oubliez vos a priori et tentez l’expérience, cela en vaut vraiment la peine. Malheureusement cette BD est devenue difficile à trouver, et ne sera pas rééditée tant que le conflit entre les auteurs pour les droits de cette série ne seront pas résolus, hélas…
Blaise
J’aime bien l’humour de Planchon. Il met (gentiment) mal à l’aise. Ses personnages sont cons, sans aucuns repères idéologiques ou politiques valables et ils vivent dans un monde médiatique rempli d’icones de papier-mâché au discours indigent (Dabi Doubane, la personnalité préférée des Français). Satire de notre époque morose ? C’est peut-être aller trop loin. Album rigolo ? Certainement.
Jolies ténèbres
Ce qui m’a attiré au premier abord, c’est la couverture, que je trouve somptueuse. L’ouvrage est également très soigné et les planches agréablement coloriées, ce qui fournit au moins un argument en faveur de l’achat. Ce qui frappe ici dès les premières pages, c’est le contraste entre le graphisme enfantin des personnages et la radicalité du propos. D’emblée, le malaise s’installe à la vue du cadavre de la fillette et de toutes ces petites créatures orphelines qui semblent en sortir, sans se poser la question sur leur situation. Tels des naufragés débarqués dans un monde inconnu et trop grand pour elles, elles vont pourtant s’adapter avec une facilité incroyable, mais toujours dans l’improvisation et hors de toute rationalité. Toutes ont une personnalité différente mais agissent avec l’innocence de l’enfance, capables de commettre en toute insouciance les actes les plus cruels, inconscientes de leur portée. Spectateur de cette micro-société en formation qui produira ses lois et ses chefs, notre œil d’adulte est souvent interloqué, fasciné... Un peu comme si l’on observait une immense cour d’école sans surveillant, sans pouvoir d’intervention aucun, l’histoire se déroulant au rythme incohérent des humeurs de ces lutins diaboliques, avec souvent des épisodes monstrueux. Et du coup, on ne sait plus ce qui nous met le plus mal à l’aise dans ce conte étrange : le cadavre en décomposition de la fillette ou le comportement brutal des enfants livrés à eux-mêmes qui pourraient presque être humains, abstraction faite de leur taille ? C’est peut-être à cet effet que les auteurs nous rappellent, avec quelques références bien placées (Peau d’âne notamment) que les contes pour enfants comportent plus ou moins leur part d’immoralité et de cruauté. Cette histoire absolument pas banale se lit très vite, presque trop vite. J’aurais apprécié un récit plus long, plus élaboré, et du coup, je suis resté un peu sur ma faim. Peut-être faut-il considérer cela non pas comme une œuvre « sérieuse », juste comme une comptine légère et morbide distillant sa petite musique lancinante qui ne s’oublie pas si vite... OVNI graphique sulfureux, ces « Jolies Ténèbres » charment autant qu’elles révulsent, mais en tous cas ne laisseront personne indifférent. En tout état de cause, nul ne pourra nier l’originalité et l’audace à partir d’une base narrative aussi risquée...
L'Encre du Passé
J'ai acheté cette BD car je connais un peu le scénariste, qui sévit dans une sphère parallèle à celle de la BD, celle des jeux de société (il est l'auteur de jeux que j'apprécie dans leur ensemble : Ghost Stories, Hurry Cup, Bakong, et qui apportent tous un petit quelque chose d'original aux jeux actuels). J'avais donc espoir qu'il en soit de même avec cette BD, qu'un peu de neuf soit apporté à cet univers un peu trop convenu ces derniers temps (AMHA). Et puis le thème me branchait bien, j'avoue. Bref, acheté et lu d'une traite. La première chose qui m'a frappé fut le dessin des personnages que je trouve trop brouillon (et notamment leurs expressions corporelles et faciales pas toujours des plus heureuses). Mais les couleurs sont tellement bien fichues et donne une atmosphère tellement "vraie" que je pardonne au final ces silhouettes trop approximatives à mes yeux. Au niveau de l'histoire, j'ai franchement apprécié: de la sensibilité à chaque page, une très belle histoire, et une reconstitution historique plutôt fouillée pour un one-shot. Par certains côtés, j'ai retrouvé un apaisement proche de celui que j'ai ressenti lors de la lecture du manga Ikkyu. Une très belle surprise que cette première œuvre de Antoine Bauza, éditée qui plus est dans la belle collection Air Libre de Dupuis. Une bien belle entrée dans le monde de la BD pour grands.
Drain
Quand le dessin transcende à lui tout seul le scénario. Voilà comment résumer cette série. C'est vrai le scénario n'est pas original, ici c'est la vengeance d'une brune dont il s'agit. Vous me direz vu de très très loin le scénario de Kill Bill est du même type, si ce n'est que là il s'agit de la vengeance d'une blonde. Les comparaisons scénaristes s’arrêtent là. Il est vrai que dans "Drain" l'histoire tient en 3 lignes avec 3 protagonistes seulement. 99,99% du travail est fait par le dessinateur (Takeda). C'est grâce à lui que soleil a pu éditer cette histoire sur 2 tomes. Car un bon tiers des cases sont vides de dialogue, cette absence est amplement compensée par la qualité du dessin. Et quel dessin !!! Sublime !! Parfait !! Magnifique !! Tout est là et plus encore : qualité du trait, pas d'à peu près dans les proportions, une mise en couleur avec une gestion de la profondeur de champ imparable (des arrières plans flous avec les premiers plans nets ou le contraire). Ce qui donne à l'image un côté réaliste qu'on peut retrouver dans certains animés (Blood The Last Vampire pour ne citer que lui). D'ailleurs le style est à mi-chemin entre l'animé manga (ne pas confondre avec le manga tout court) et la BD occidentale. Une symbiose réussie! En résumé un scénario qui tient en 3 lignes avec 3 protagonistes => 3/5 Un dessin qui frise la perfection => 5/5 Ce qui nous donne une moyenne de 4/5. Certains trouverons ma note généreuse, mais je fais ça pour encourager le dessinateur à trouver un autre scénariste pour réaliser une BD qui restera dans les anales.
Alpha... directions / Beta... civilisations/Gamma... visions
Qu'il est agréable, quand on baigne dans la BD depuis son plus jeune âge, de tomber sur un album qui ne ressemble à strictement rien de connu ! Une somme savante, belle et ludique, qui entend, excusez du peu, raconter l'histoire du monde du big bang à l'apparition de l'homme (pour ''Alpha''.) Il y a quelque chose de tout à fait passionnant à voir ainsi l'évolution en marche, case après case. J'ai retrouvé en lisant cet album la fascination qu'avait été la mienne quand j'avais découvert étant petite le sacre du printemps, dans "Fantasia", sauf que "Alpha... Directions" va plus beaucoup plus loin : le propos est plus complet, plus érudit, et le parallèle qui est fait en permanence avec les croyances, les religions, les grandes étapes de l'humanité permet d'aborder cette histoire du monde via le spectre de l'histoire de la pensée humaine. Contrairement à ce qui a été écrit plus bas, je ne trouve pas que ''Alpha'' soit difficile d'accès. Feuilleter simplement cet album en suivant l'enchainement des cases comme on regarderait un dessin animé muet s'avère être une expérience déjà unique et je pense intéressante pour un large public (ma fille de 5 ans a bien aimé par exemple). Le texte permet d'approfondir cet hymne à la science, et lui donne une portée plus grande encore, mais il n'est pas indispensable pour apprécier ce livre complètement atypique.
Alpha... directions / Beta... civilisations/Gamma... visions
Je ne suis pas vraiment surpris par ce monumental recueil de Jens Harder car j’avais lu « Leviathan » auparavant. Il y excellait déjà graphiquement en bichromie. Les références y étaient également nombreuses. Mais « Alpha … Directions » est un tout autre projet, le plus ambitieux des projets connus dans le monde du 9ème art. En fait de projet, il s’agit d’une première étape d’un vaste projet qui en comptera trois. Pour les deux autres étapes, on ne devrait plus avoir un gros volume comme pour Alpha mais respectivement deux tomes pour permettre des sorties plus rapprochées. Pour en revenir à ce premier volet : il est superbe dès le premier abord. La couverture en jette et la qualité du produit se vérifie dès le premier coup d’œil. L’objet est lourd avec ses 350 pages, certains le trouveront cher mais il n’en est rien comparé aux BD 48 pages grand format classique qui tourne autour des 13 euros soit seulement 3 fois moins cher pour 7 fois moins de pages …. La BD est organisée en chapitre et sous chapitres reconnaissables par leurs propres couleurs utilisées à merveille en bichromie. Beaucoup de symboles ou de reproductions de tableaux, schémas, dessins et autres, agrémentent le propos. Il n’est pas toujours aisé de faire la corrélation avec ces références artistiques, religieuses ou scientifiques provenant d’autres époques. Mais c’est structuré et réfléchit, en y mettant du sien on en comprend une bonne partie. La lecture demande rapidement de la concentration car l’on commence par un premier gros chapitre : l’univers. C’est aussi conceptuel que rigoureux. L’auteur joue sur les échelles de temps et de tailles, allant de l’infini vers la Terre. S’en suivent les chapitres cryptozoïque, paléozoïque, mésozoïque et cénozoïque. Chaque sous chapitre est ponctué sur une page par un index temporel relatant les étapes et les évènements importants. L’auteur a glissé quelques petites cases en hommage au cinéma, à la BD, aux dessins animés, etc. L’ensemble est très sérieux quand même. Les quelques textes off offrent des légendes mais il reste beaucoup de non dits, il faut observer et interpréter les dessins. Je conseille une lecture fractionnée. Le début demande une petite adaptation et quelques efforts, ensuite les pages défilent de plus en plus vite. En l’état, ce projet se révèle être une merveille. J’ai hâte de voir la suite sortir. Le seul défaut de cet ouvrage concerne son accessibilité. Il est trop complexe pour les plus jeunes. Mais avec un peu de patience, ils seront récompensés. Un énorme coup de cœur. Je suis heureux de faire mon millième avis sur cette BD hors norme.
Le Feul
Très bonne surprise que cette trilogie du Feul. D'ailleurs, je ne comprends pas que cette Bd soit si méconnue. Tous les éléments sont réunis pour les amoureux du genre fantasy. Une histoire qui tient la route, très bien même, une quête envoutante pour découvrir l'origine du mal nommé le Feul. De plus, le scénariste nous offre une vision des différences culturelles qui nous fait réfléchir. Côté dessins, ils sont fidèles au genre, sans excès en tout genre, le sang ne coule pas à flot, mais l'action est bien présente. Que dire de plus, lisez cette trilogie, elle vaut le coup !