Un one shot atypique...
Plusieurs petites histoires avec comme fil rouge : essayer d’empêcher un tyran de contrôler le monde entier par son monopole grâce à sa société sur " le biomécanique et organes synthétiques " …
Dit comme cela on pourrait émettre quelques réserves et se dire que le sujet a déjà été exploité et qu’il n’a pas l’air bien passionnant....
Mais là ou d’autres scénaristes se seraient cassés les dents, à coup sûr, Gazzotti (qui est à l’origine du projet) et Vehlmann (scénariste) s’en tirent haut la main !
Le fait est qu’ils ont la sagesse, ou le tour de main, de ne faire de ce scénario que "leur point de départ " et de fil conducteur est une très bonne idée en soit.
La suite…et bien ce n’est qu’une succession de petites histoires chacune plus intéressante les unes que les autres.
Plusieurs thèmes sont abordés : l’univers carcéral comme jamais vu, les égouts expliqués d’une manière originale, une petite histoire de science fiction dans l’espace et je ne vous ai cite que la moitié.
Le plus intrigant, est que chaque petites histoires est en soi assez intéressante, pour faire de chaque thème abordé un album à par entière en développant un tant soit peu...
Cet album est très riche, et de plus chaque fin de ces petites histoires, est réellement atypique. la conclusion tombant juste comme il faut, surprenante, drôle ou touchante, bref vraiment intéressant…
Bien sur il y a quelques raccourcis qui pourraient paraître faciles, mais ils sont là justement pour ne pas alourdir l’histoire avec des explications supplémentaires
Finalement Le fait que notre personnage réussisse ou non à changer le cours de l’histoire, n’est pas plus important que cela. Cela sert juste à introduire tous ces récits pour leur donner une cohésion d’ensemble.
Les dessins de Meyer servent très bien l’histoire, j’ai même une préférence pour ceux-là que pour Berceuse assassine qui etaient déjà très bons
Un vrai gros plaisir. Une vraie bonne surprise, un scénario du tonnerre, que du bon !
(17/20)
Que j'aime cet auteur au point d'avoir acquérir en si peu de temps la plupart de ces œuvres. Pourquoi? C'est l'un des seuls qui arrivent si bien à faire transparaître les émotions à travers les visages de ses personnages. On passe un très bon moment de lecture. Son talent se révèle lorsqu'il aborde les scènes de montagne qui sont décrites minutieusement. Ce graphisme est à couper le souffle avec ses vues époustouflantes qu'on en a le vertige.
On Le Réducteur de vitesse la montagne comme un véritable personnage à part entière. C’est vrai qu’on pourra trouver long certains passages. Cependant, ce n’est jamais répétitif car cela apporte toujours une péripétie de plus ou un aspect non abordé. On arrive à mieux comprendre la montagne ainsi que le danger de ce sport qui peut devenir une passion dangereuse. Les nombreux alpinistes morts pourraient en témoigner s’ils vivaient encore.
Cette série part d'un véritable mystère qui concerne le monde de l'alpinisme ou plutôt son histoire : Mallory est 'il le premier alpiniste à avoir vaincu "le toit du monde" 30 ans plus tôt qu'Hillary et Tenzig? Oui, ce n’est pas une question existentielle mais bon, passons ! Il faut s’intéresser un peu à l’œuvre. Il s’agit quand même du plus haut sommet du monde. Ce n’est pas une montagne comme les autres !
C’est une bd qui perce avec lucidité les âmes de chacun de ses protagonistes. C'est le chef d'œuvre de la maturité de son auteur le grand Taniguchi! Un véritable souffle épique de la BD manga. Une réussite totale...
Note Dessin: 4,5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.5/5
Inès, ou l’un des derniers sujets tabou de notre société : la violence conjugale. Il faut du cran pour s’atteler à ce genre de sujets tant la tâche va être difficile, tant il est possible de passer du cliché lourd au grotesque lourd.
Le dessin marque d’emblée le malaise, tout comme la première planche. Noir et dégradés de gris, le dessin est simpliste à l’extrême. Les ombres omniprésentes rendent admirablement l’atmosphère lourde du huis clos que nous allons vivre. Car toute la BD se situe dans l’appartement d’un couple avec une fille. Les cadrages ne sont pas vraiment innovants et plutôt monotones, mais les dessins transcrivent bien dans leur noirceur et leur âpreté l’état intérieur de la femme.
J’ai déjà débordé sur le scénario, donc nous avons une enfant qui pleure, un couple « normal » aux yeux des autres. Pourtant de l’intérieur c’est dramatique : violences physique et morale de cet homme sur cette femme avec la présence de cette petite fille qui démultiplie l’émotion et la force violente. Ce couple de voisin est intéressant, ils sont plus jeunes. La femme s’étonne du bruit, des pleurs et va oser se mêler à l’intimité des voisins en allant demander si tout va bien. Son ami la moque plus ou moins gentiment lui qui ne veut pas entendre. L’homme va ouvrir et renvoyer chez elle cette voisine au bon sentiment en disant que tout va bien et que sa fille est juste un peu capricieuse. La réalité est autre la mère est bloquée dans les toilettes que frappe l’homme tandis que la petite fille appelle sa mère… Les pensées de la femme sont écrites, lui joue sur ses faiblesse, elle donne du crédit à ses paroles et actions. La journée sera un moment sans lui parti travailler, elle voudra s’accorder un temps de répits en jouant avec sa fille sans pour autant oublier. Elle profite d’une pause tout en pensant au prochain orage. La suite sera une soirée bière avec un collègue ramené par là. Elle se demandera s’il régira devant les traces de coup, lui sera gêné. Il a vu forcément, mais peut il intervenir, doit il intervenir, il le fera finalement par une timide réprimande lorsque les paroles seront trop dures mais celle-ci sera immédiatement annihilée par le persécuteur par une pirouette en disant que c’est de l’humour… On est mal à l’aise on se demande si ce n’est pas nous qui sommes là, gênés et impuissants, n’osant pas intervenir, devinant mais n’étant pas surs, ne voulant pas voir pour ne pas se gêner nous même en nous entrainant dans les problèmes d’autrui.
La fin est tragique. Quand on pense que ne sont ici présentés que deux journées du calvaire de cette femme on remercie l’auteur de ne pas en avoir écrit plus.
Dans cette courte BD au dessin adapté dans son trait violent se dressent pêle-mêle, indifférence, violence intellectuelle et physique, devoir, oubli, relation à autrui, éducation, individualisme, autorité, vie/mort, fuite, aliénation, non intervention, égoïsme… C’est bouleversant, très bien écrit, une vraie claque à la lecture.
Acheter ce livre me parait très tendu, je ne me vois pas avec cette bombe noire à la maison, je ne me vois pas un soir vouloir lire cette BD pour passer un bon moment. Au contraire cette BD dérange, fait du bien à notre individualisme, bouscule. La lire me parait salutaire tant elle nous fait prendre conscience de notre propre individualisme face à la détresse d’autrui. Alors cette BD n’apporte pas de solution au problème, ne dit pas comment éviter le drame, elle le présente dans son horreur et sa tension si bien transcrite. Il me semble d’ailleurs que l’œuvre est construite en miroir, et j’ai l’effroi de penser que le jeune couple voisin sera lui-même dans cette situation tant les réactions de l’homme de ce couple ma paraissent faire naître celles du meurtrier…
A nous maintenant de réfléchir et de savoir ce que nous ferions et de ne pas tomber dans ce drame…
Voici pour moi une des meilleures BD jeunesse de ces dernières années !
Rares sont en effet celles qui arrivent réellement à me faire rire, ce que réussi sans conteste Julien Neel avec ses héroïnes. Ça nous change de Titeuf et de son humour pipi/caca...
Car ce qui fait la force de cette BD jeunesse, c'est justement les caractères forts des personnages et leurs relations. Lou, bien sûr, jeune fille de plus en plus mature et qu'on voit évoluer et grandir au fil des albums ; sa mère, post-ado-écrivaine de SF, quand elle lâche sa console de jeu, aux piètres talents culinaires et rebelle éternelle qui tient tant bien que vaille les rênes de sa famille mono parentale.
Et forcément ça swingue ! C'est plein de tendresse, de clins d'œil, de sentiments, tout en évitant la mièvrerie. Ce coup de zoom sur une tranche de vie très actuelle est vraiment une réussite.
Côté dessin, c'est plein de fraicheur également ! Un dessin rond, doux, expressif et très coloré. J'ai bien aimé et trouvé que ça collait parfaitement à l'ambiance de l'univers.
Julien Neel nous offre donc une série qui fait mouche tant graphiquement que sur l'histoire qu'il nous raconte. A lire de toute urgence, toute génération confondue !
Bon voilà, je commence : je tiens juste à préciser que mes mangas favoris sont Berserk et Gantz.
Et bien sûr, ce manga que j'aime plus que tout qui est "Coq de combat" qui est vraiment un manga qui a plus de souffrance que tous les autres. Pourquoi me direz-vous ? Parce que ce manga pourrait être une histoire réelle sur certains points ! Et je trouve l'histoire magnifique. Voilà, il ne faut pas mettre 5 sur 5 à n'importe quoi. Ce manga est celui qui fait partie des plus beaux. Voilà pourquoi je mets cette note. Merci.
Il est des sujets très sensibles pour lesquels un auteur se doit de faire extrêmement attention au ton employé.
Trop mièvre, son récit deviendra anodin.
Trop larmoyant, on lui reprochera son apitoiement sur lui-même.
Trop véhément, il rebutera le lecteur, qui se sentira agressé.
Avec « Inès », Loïc Dauvilliers et Jérôme D’Aviau parviennent à nous livrer une œuvre poignante, digne du délicat sujet traité : la violence conjugale.
Ce portrait interpelle autant qu’il émeut. Les auteurs ont en effet l’intelligence de ne pas tomber dans la sensiblerie mais bien de laisser l’implacable poids des actes faire son œuvre. Sentiment de culpabilité de la femme battue, jalousie aveugle et machisme primaire du mari violent, aveu d’impuissance de voisins si proches mais respectueux de la vie privée d’autrui, honte et compassion du collègue de travail qui, lui non plus, ne désire pas se mêler de ce qui ne le regarde pas.
Mais Inès le regarde, et au travers de son regard, c’est nous que les auteurs touchent. Nous voulons crier ! Hurler et jurer qu’au grand jamais nous ne laisserions une telle situation se développer dans notre univers, … mais nous craignons finalement d’adopter le même comportement que ces si passifs voisins.
Œuvre poignante. Pour ce tragique destin d’une mère et de sa fille.
Œuvre miroir. Pour ces témoins dont nous craignons d’être le reflet.
Œuvre mature. Par sa maîtrise du huis clos et son art graphique, simple et dépouillé.
Œuvre majeure.
Je n’aurais pas su abandonner Inès en cours de route. Et bien après le terme de cette lecture, je reste sous le choc.
… et me reviennent en mémoire ces paroles d’un morceau de Fish : « It’s nobody’s business, this family business », tel un écho musical pour cette œuvre graphique d’importance (Fish – Vigil in a Wilderness of Mirrors – Family Business – 1990).
J'ai eu du mal à passer le pas et enfin lire cette série - A chaque fois j'en repoussais l'achat, le dessin avait un effet un peu repoussoir pour moi. Bref, achat effectué le WE dernier, et lecture dans la foulée.
Alors le dessin est effectivement pas très glorieux, surtout les personnages, qui sont plutôt mal foutus, génériques, le trait du dessinateur est un peu sans âme, sans style. Les décors sont eux plus inspirés, ainsi que la composition des planches, qui pêchent tout de même parfois par une "sur-mise en page" un peu flagrante - comme une volonté de trop en faire. Mais ça se tient dans l'ensemble, la colorisation est elle aussi plutôt correcte, même si elle n'est pas très inspirée non plus (c'est très dégradé Photoshop tout ça).
Cette série ne brille donc pas par ses qualités artistiques, (même si tout cela reste plutôt de très bonne qualité), il faut chercher ailleurs pour y déceler ses vraies qualités.
En Fait c'est le découpage narratif, et son scénario, vraiment intéressant qui donnent un cachet vraiment particulier a UW1 - c'est très bien découpé, les personnages, sont bien fouillés, les rebondissements bien calculés, la cohérence de l'ensemble bien documentée - On est happé dès le début par l'histoire, et on a du mal à décrocher ensuite, même si sur la fin, ça s'embrouille un peu, UW1 c'est du solide.
On aurait presque envie d'en voir une adaptation au cinéma.
WE3 est une BD intéressante à mes yeux pour deux raisons.
La première est que pour une fois une histoire écrite par de Grant Morrison est facile à comprendre (le mal de tête en lisant 7 Soldiers), ce qui est plutôt rare chez ce célèbre scénariste.
Les héros de cette triste aventure sont des animaux tout gentils à la base, un chat, un chien, un lapin. Innocentes boules de poils transformées en machines à détruire.
Un évènement fait que les trois monstres pathétiques que sont devenus ces bêtes, se retrouvent face à leurs créateurs, des hommes, dépeints comme étant sans scrupules ni morale.
Une armada est déployée pour traquer 3 pauvres petites créatures génétiquement manipulées, inintelligentes qui ne parviennent à s'exprimer que phonétiquement « WE3 » quand ils tentent de parler. Ceci accouplé au fait qu'ils souffrent et sont totalement désorientés fait que dés le début on les sent condamnés.
Quand les trois compères sont acculés, la gentille ballade des animaux mécaniques vire vite au massacre, étalage de violences spectaculaires à l'appui. Démontrant si il en était encore besoin que la connerie qu'est capable de développer l'industrie des armes est sans limites.
L'histoire ne finit ni mal ni bien, après les blessures la vie continue.
A part ça rien de bien extraordinaire dans cette histoire, rien de bien révolutionnaire au premier abord. Mais finalement le plus important n'est pas là, je ne crois pas que cette BD ait était construite pour être lue... je pense plutôt que c'est pour être vue...
Et on en arrive à la deuxième raison. Frank Quitely entre en scène et explose tout. Les dessins sont extraordinaires, ceux qui ont vu Superman dessiné par Quitely comprendront. Son style très réaliste ne manque pas de force. Et là Quitely se lâche !
Le découpage insuffle un rythme cinématographique à l'ensemble.
Le sang giclant abondamment est extrêmement rouge, couleurs outrancières, les angles de vues très bien choisis pour mettre l'action en vedette. Spectaculaire et explosif ? Assurément.
A regretter que cette BD contiennent des mots, heureusement ni dialogues ni textes ne sont trop longs ni complexes pour atténuer la frénésie graphique.
A lire.
JJJ
Juste pour rajouter ma pierre dans cette liste, je viens de le finir, j'avais acheté la collec complète et franchement j'ai adoré ! Je l'ai fini en à peu près 3 mois. Ne pas trop attendre entre les volumes, ça aide carrément car y'a vraiment pas mal de personnages secondaires (qui apportent vraiment un sens dans l'histoire) et des noeuds dans le scénario qui font que par moment on met un petit temps à se rappeler d'où vient cette scène etc...
Personnellement, pour la fin, c'est vrai que l'on ne tombe pas dans ce que l'on attendait, mais en même temps l'auteur arrive à créer une ambiance digne du "monstre". Une mise en scène maitrisée qui met enfin la lumière sur tout, et montre le vrais coté du monstre, et non celui que l'on s'était imaginé sur de fausses estimations. Quelque part, le lecteur se retrouve un peu à faire la même erreur que le commissaire Runge, en se contentant des données objectives vues sur les pages, sans essayer de creuser lui même plus loin dans le pourquoi du comment. La surprise finale ne peut-être que totale !
Niveau rythme, aucun repos, chaque chapitre se termine sur une intrigue insupportable qui pousse à continuer à lire. Monster est donc un manga qui se dévore. (compter entre 1h et 1h30 par tome)
En tout cas, de tous les mangas que j'ai lus, Monster tiens le sommet ! C'est LE manga à lire même si on n’est pas un adepte des thrillers ! (je lisais quasi que des shonen avant, pour dire...)
Vraiment le top cet ouvrage !
Du coup, 20th Century Boys du même auteur sera bientôt dans mes étagères !
Ce crossover Wolverine – Hulk, c’est la classe absolue en matière de comics, et une belle démonstration que le comics le plus mainstream peut donner dans l’originalité quand un éditeur comme Marvel décide de faire confiance à un artiste plus « underground » comme Sam Keith.
Rappelant un peu le ton poétique du Petit prince de St Exupéry (sisi !), Delivrance est un récit touchant et humoristique aux dialogues délicieusement décalés. Graphiquement, c’est simplement explosif, très cartoonesque, plein de ruptures de tons toujours justifiées et, ce qui est le plus important quand on met en scène un personnage comme Hulk, très punchy !
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Des lendemains sans nuage
Un one shot atypique... Plusieurs petites histoires avec comme fil rouge : essayer d’empêcher un tyran de contrôler le monde entier par son monopole grâce à sa société sur " le biomécanique et organes synthétiques " … Dit comme cela on pourrait émettre quelques réserves et se dire que le sujet a déjà été exploité et qu’il n’a pas l’air bien passionnant.... Mais là ou d’autres scénaristes se seraient cassés les dents, à coup sûr, Gazzotti (qui est à l’origine du projet) et Vehlmann (scénariste) s’en tirent haut la main ! Le fait est qu’ils ont la sagesse, ou le tour de main, de ne faire de ce scénario que "leur point de départ " et de fil conducteur est une très bonne idée en soit. La suite…et bien ce n’est qu’une succession de petites histoires chacune plus intéressante les unes que les autres. Plusieurs thèmes sont abordés : l’univers carcéral comme jamais vu, les égouts expliqués d’une manière originale, une petite histoire de science fiction dans l’espace et je ne vous ai cite que la moitié. Le plus intrigant, est que chaque petites histoires est en soi assez intéressante, pour faire de chaque thème abordé un album à par entière en développant un tant soit peu... Cet album est très riche, et de plus chaque fin de ces petites histoires, est réellement atypique. la conclusion tombant juste comme il faut, surprenante, drôle ou touchante, bref vraiment intéressant… Bien sur il y a quelques raccourcis qui pourraient paraître faciles, mais ils sont là justement pour ne pas alourdir l’histoire avec des explications supplémentaires Finalement Le fait que notre personnage réussisse ou non à changer le cours de l’histoire, n’est pas plus important que cela. Cela sert juste à introduire tous ces récits pour leur donner une cohésion d’ensemble. Les dessins de Meyer servent très bien l’histoire, j’ai même une préférence pour ceux-là que pour Berceuse assassine qui etaient déjà très bons Un vrai gros plaisir. Une vraie bonne surprise, un scénario du tonnerre, que du bon ! (17/20)
Le Sommet des dieux
Que j'aime cet auteur au point d'avoir acquérir en si peu de temps la plupart de ces œuvres. Pourquoi? C'est l'un des seuls qui arrivent si bien à faire transparaître les émotions à travers les visages de ses personnages. On passe un très bon moment de lecture. Son talent se révèle lorsqu'il aborde les scènes de montagne qui sont décrites minutieusement. Ce graphisme est à couper le souffle avec ses vues époustouflantes qu'on en a le vertige. On Le Réducteur de vitesse la montagne comme un véritable personnage à part entière. C’est vrai qu’on pourra trouver long certains passages. Cependant, ce n’est jamais répétitif car cela apporte toujours une péripétie de plus ou un aspect non abordé. On arrive à mieux comprendre la montagne ainsi que le danger de ce sport qui peut devenir une passion dangereuse. Les nombreux alpinistes morts pourraient en témoigner s’ils vivaient encore. Cette série part d'un véritable mystère qui concerne le monde de l'alpinisme ou plutôt son histoire : Mallory est 'il le premier alpiniste à avoir vaincu "le toit du monde" 30 ans plus tôt qu'Hillary et Tenzig? Oui, ce n’est pas une question existentielle mais bon, passons ! Il faut s’intéresser un peu à l’œuvre. Il s’agit quand même du plus haut sommet du monde. Ce n’est pas une montagne comme les autres ! C’est une bd qui perce avec lucidité les âmes de chacun de ses protagonistes. C'est le chef d'œuvre de la maturité de son auteur le grand Taniguchi! Un véritable souffle épique de la BD manga. Une réussite totale... Note Dessin: 4,5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.5/5
Inès
Inès, ou l’un des derniers sujets tabou de notre société : la violence conjugale. Il faut du cran pour s’atteler à ce genre de sujets tant la tâche va être difficile, tant il est possible de passer du cliché lourd au grotesque lourd. Le dessin marque d’emblée le malaise, tout comme la première planche. Noir et dégradés de gris, le dessin est simpliste à l’extrême. Les ombres omniprésentes rendent admirablement l’atmosphère lourde du huis clos que nous allons vivre. Car toute la BD se situe dans l’appartement d’un couple avec une fille. Les cadrages ne sont pas vraiment innovants et plutôt monotones, mais les dessins transcrivent bien dans leur noirceur et leur âpreté l’état intérieur de la femme. J’ai déjà débordé sur le scénario, donc nous avons une enfant qui pleure, un couple « normal » aux yeux des autres. Pourtant de l’intérieur c’est dramatique : violences physique et morale de cet homme sur cette femme avec la présence de cette petite fille qui démultiplie l’émotion et la force violente. Ce couple de voisin est intéressant, ils sont plus jeunes. La femme s’étonne du bruit, des pleurs et va oser se mêler à l’intimité des voisins en allant demander si tout va bien. Son ami la moque plus ou moins gentiment lui qui ne veut pas entendre. L’homme va ouvrir et renvoyer chez elle cette voisine au bon sentiment en disant que tout va bien et que sa fille est juste un peu capricieuse. La réalité est autre la mère est bloquée dans les toilettes que frappe l’homme tandis que la petite fille appelle sa mère… Les pensées de la femme sont écrites, lui joue sur ses faiblesse, elle donne du crédit à ses paroles et actions. La journée sera un moment sans lui parti travailler, elle voudra s’accorder un temps de répits en jouant avec sa fille sans pour autant oublier. Elle profite d’une pause tout en pensant au prochain orage. La suite sera une soirée bière avec un collègue ramené par là. Elle se demandera s’il régira devant les traces de coup, lui sera gêné. Il a vu forcément, mais peut il intervenir, doit il intervenir, il le fera finalement par une timide réprimande lorsque les paroles seront trop dures mais celle-ci sera immédiatement annihilée par le persécuteur par une pirouette en disant que c’est de l’humour… On est mal à l’aise on se demande si ce n’est pas nous qui sommes là, gênés et impuissants, n’osant pas intervenir, devinant mais n’étant pas surs, ne voulant pas voir pour ne pas se gêner nous même en nous entrainant dans les problèmes d’autrui. La fin est tragique. Quand on pense que ne sont ici présentés que deux journées du calvaire de cette femme on remercie l’auteur de ne pas en avoir écrit plus. Dans cette courte BD au dessin adapté dans son trait violent se dressent pêle-mêle, indifférence, violence intellectuelle et physique, devoir, oubli, relation à autrui, éducation, individualisme, autorité, vie/mort, fuite, aliénation, non intervention, égoïsme… C’est bouleversant, très bien écrit, une vraie claque à la lecture. Acheter ce livre me parait très tendu, je ne me vois pas avec cette bombe noire à la maison, je ne me vois pas un soir vouloir lire cette BD pour passer un bon moment. Au contraire cette BD dérange, fait du bien à notre individualisme, bouscule. La lire me parait salutaire tant elle nous fait prendre conscience de notre propre individualisme face à la détresse d’autrui. Alors cette BD n’apporte pas de solution au problème, ne dit pas comment éviter le drame, elle le présente dans son horreur et sa tension si bien transcrite. Il me semble d’ailleurs que l’œuvre est construite en miroir, et j’ai l’effroi de penser que le jeune couple voisin sera lui-même dans cette situation tant les réactions de l’homme de ce couple ma paraissent faire naître celles du meurtrier… A nous maintenant de réfléchir et de savoir ce que nous ferions et de ne pas tomber dans ce drame…
Lou !
Voici pour moi une des meilleures BD jeunesse de ces dernières années ! Rares sont en effet celles qui arrivent réellement à me faire rire, ce que réussi sans conteste Julien Neel avec ses héroïnes. Ça nous change de Titeuf et de son humour pipi/caca... Car ce qui fait la force de cette BD jeunesse, c'est justement les caractères forts des personnages et leurs relations. Lou, bien sûr, jeune fille de plus en plus mature et qu'on voit évoluer et grandir au fil des albums ; sa mère, post-ado-écrivaine de SF, quand elle lâche sa console de jeu, aux piètres talents culinaires et rebelle éternelle qui tient tant bien que vaille les rênes de sa famille mono parentale. Et forcément ça swingue ! C'est plein de tendresse, de clins d'œil, de sentiments, tout en évitant la mièvrerie. Ce coup de zoom sur une tranche de vie très actuelle est vraiment une réussite. Côté dessin, c'est plein de fraicheur également ! Un dessin rond, doux, expressif et très coloré. J'ai bien aimé et trouvé que ça collait parfaitement à l'ambiance de l'univers. Julien Neel nous offre donc une série qui fait mouche tant graphiquement que sur l'histoire qu'il nous raconte. A lire de toute urgence, toute génération confondue !
Coq de combat
Bon voilà, je commence : je tiens juste à préciser que mes mangas favoris sont Berserk et Gantz. Et bien sûr, ce manga que j'aime plus que tout qui est "Coq de combat" qui est vraiment un manga qui a plus de souffrance que tous les autres. Pourquoi me direz-vous ? Parce que ce manga pourrait être une histoire réelle sur certains points ! Et je trouve l'histoire magnifique. Voilà, il ne faut pas mettre 5 sur 5 à n'importe quoi. Ce manga est celui qui fait partie des plus beaux. Voilà pourquoi je mets cette note. Merci.
Inès
Il est des sujets très sensibles pour lesquels un auteur se doit de faire extrêmement attention au ton employé. Trop mièvre, son récit deviendra anodin. Trop larmoyant, on lui reprochera son apitoiement sur lui-même. Trop véhément, il rebutera le lecteur, qui se sentira agressé. Avec « Inès », Loïc Dauvilliers et Jérôme D’Aviau parviennent à nous livrer une œuvre poignante, digne du délicat sujet traité : la violence conjugale. Ce portrait interpelle autant qu’il émeut. Les auteurs ont en effet l’intelligence de ne pas tomber dans la sensiblerie mais bien de laisser l’implacable poids des actes faire son œuvre. Sentiment de culpabilité de la femme battue, jalousie aveugle et machisme primaire du mari violent, aveu d’impuissance de voisins si proches mais respectueux de la vie privée d’autrui, honte et compassion du collègue de travail qui, lui non plus, ne désire pas se mêler de ce qui ne le regarde pas. Mais Inès le regarde, et au travers de son regard, c’est nous que les auteurs touchent. Nous voulons crier ! Hurler et jurer qu’au grand jamais nous ne laisserions une telle situation se développer dans notre univers, … mais nous craignons finalement d’adopter le même comportement que ces si passifs voisins. Œuvre poignante. Pour ce tragique destin d’une mère et de sa fille. Œuvre miroir. Pour ces témoins dont nous craignons d’être le reflet. Œuvre mature. Par sa maîtrise du huis clos et son art graphique, simple et dépouillé. Œuvre majeure. Je n’aurais pas su abandonner Inès en cours de route. Et bien après le terme de cette lecture, je reste sous le choc. … et me reviennent en mémoire ces paroles d’un morceau de Fish : « It’s nobody’s business, this family business », tel un écho musical pour cette œuvre graphique d’importance (Fish – Vigil in a Wilderness of Mirrors – Family Business – 1990).
Universal War One
J'ai eu du mal à passer le pas et enfin lire cette série - A chaque fois j'en repoussais l'achat, le dessin avait un effet un peu repoussoir pour moi. Bref, achat effectué le WE dernier, et lecture dans la foulée. Alors le dessin est effectivement pas très glorieux, surtout les personnages, qui sont plutôt mal foutus, génériques, le trait du dessinateur est un peu sans âme, sans style. Les décors sont eux plus inspirés, ainsi que la composition des planches, qui pêchent tout de même parfois par une "sur-mise en page" un peu flagrante - comme une volonté de trop en faire. Mais ça se tient dans l'ensemble, la colorisation est elle aussi plutôt correcte, même si elle n'est pas très inspirée non plus (c'est très dégradé Photoshop tout ça). Cette série ne brille donc pas par ses qualités artistiques, (même si tout cela reste plutôt de très bonne qualité), il faut chercher ailleurs pour y déceler ses vraies qualités. En Fait c'est le découpage narratif, et son scénario, vraiment intéressant qui donnent un cachet vraiment particulier a UW1 - c'est très bien découpé, les personnages, sont bien fouillés, les rebondissements bien calculés, la cohérence de l'ensemble bien documentée - On est happé dès le début par l'histoire, et on a du mal à décrocher ensuite, même si sur la fin, ça s'embrouille un peu, UW1 c'est du solide. On aurait presque envie d'en voir une adaptation au cinéma.
NOU3 (WE3)
WE3 est une BD intéressante à mes yeux pour deux raisons. La première est que pour une fois une histoire écrite par de Grant Morrison est facile à comprendre (le mal de tête en lisant 7 Soldiers), ce qui est plutôt rare chez ce célèbre scénariste. Les héros de cette triste aventure sont des animaux tout gentils à la base, un chat, un chien, un lapin. Innocentes boules de poils transformées en machines à détruire. Un évènement fait que les trois monstres pathétiques que sont devenus ces bêtes, se retrouvent face à leurs créateurs, des hommes, dépeints comme étant sans scrupules ni morale. Une armada est déployée pour traquer 3 pauvres petites créatures génétiquement manipulées, inintelligentes qui ne parviennent à s'exprimer que phonétiquement « WE3 » quand ils tentent de parler. Ceci accouplé au fait qu'ils souffrent et sont totalement désorientés fait que dés le début on les sent condamnés. Quand les trois compères sont acculés, la gentille ballade des animaux mécaniques vire vite au massacre, étalage de violences spectaculaires à l'appui. Démontrant si il en était encore besoin que la connerie qu'est capable de développer l'industrie des armes est sans limites. L'histoire ne finit ni mal ni bien, après les blessures la vie continue. A part ça rien de bien extraordinaire dans cette histoire, rien de bien révolutionnaire au premier abord. Mais finalement le plus important n'est pas là, je ne crois pas que cette BD ait était construite pour être lue... je pense plutôt que c'est pour être vue... Et on en arrive à la deuxième raison. Frank Quitely entre en scène et explose tout. Les dessins sont extraordinaires, ceux qui ont vu Superman dessiné par Quitely comprendront. Son style très réaliste ne manque pas de force. Et là Quitely se lâche ! Le découpage insuffle un rythme cinématographique à l'ensemble. Le sang giclant abondamment est extrêmement rouge, couleurs outrancières, les angles de vues très bien choisis pour mettre l'action en vedette. Spectaculaire et explosif ? Assurément. A regretter que cette BD contiennent des mots, heureusement ni dialogues ni textes ne sont trop longs ni complexes pour atténuer la frénésie graphique. A lire. JJJ
Monster
Juste pour rajouter ma pierre dans cette liste, je viens de le finir, j'avais acheté la collec complète et franchement j'ai adoré ! Je l'ai fini en à peu près 3 mois. Ne pas trop attendre entre les volumes, ça aide carrément car y'a vraiment pas mal de personnages secondaires (qui apportent vraiment un sens dans l'histoire) et des noeuds dans le scénario qui font que par moment on met un petit temps à se rappeler d'où vient cette scène etc... Personnellement, pour la fin, c'est vrai que l'on ne tombe pas dans ce que l'on attendait, mais en même temps l'auteur arrive à créer une ambiance digne du "monstre". Une mise en scène maitrisée qui met enfin la lumière sur tout, et montre le vrais coté du monstre, et non celui que l'on s'était imaginé sur de fausses estimations. Quelque part, le lecteur se retrouve un peu à faire la même erreur que le commissaire Runge, en se contentant des données objectives vues sur les pages, sans essayer de creuser lui même plus loin dans le pourquoi du comment. La surprise finale ne peut-être que totale ! Niveau rythme, aucun repos, chaque chapitre se termine sur une intrigue insupportable qui pousse à continuer à lire. Monster est donc un manga qui se dévore. (compter entre 1h et 1h30 par tome) En tout cas, de tous les mangas que j'ai lus, Monster tiens le sommet ! C'est LE manga à lire même si on n’est pas un adepte des thrillers ! (je lisais quasi que des shonen avant, pour dire...) Vraiment le top cet ouvrage ! Du coup, 20th Century Boys du même auteur sera bientôt dans mes étagères !
Wolverine Hulk - La Délivrance
Ce crossover Wolverine – Hulk, c’est la classe absolue en matière de comics, et une belle démonstration que le comics le plus mainstream peut donner dans l’originalité quand un éditeur comme Marvel décide de faire confiance à un artiste plus « underground » comme Sam Keith. Rappelant un peu le ton poétique du Petit prince de St Exupéry (sisi !), Delivrance est un récit touchant et humoristique aux dialogues délicieusement décalés. Graphiquement, c’est simplement explosif, très cartoonesque, plein de ruptures de tons toujours justifiées et, ce qui est le plus important quand on met en scène un personnage comme Hulk, très punchy !