20th Century Boys (Nijuuseiki Shounen)

Note: 4.22/5
(4.22/5 pour 50 avis)

Angoulême 2004 : prix de la meilleure série. Will Eisner Awards 2011 : Best U.S. Edition of International Material—Asia Will Eisner Awards 2013 : Best U.S. Edition of International Material—Asia Un récit haletant mélangeant flash-backs, meurtre et secte...


Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs complets Best of 2000-2009 Best-of des 20 ans du site Le meilleur du Manga Les meilleurs mangas policiers Sectes Seinen Shogakukan Will Eisner Awards

Kenji est un commercant tranquille, qui a repris le magasin familial, jusqu'au jour où la police vient l'interroger... En effet, la famille de l'un de ses clients a disparu, le seul indice étant un mystérieux symbole gravé près de la porte de leur demeure...Peu de temps après Kenji reçoit de la part d'un ami d'enfance une lettre lui demandant s'il se souvenait... du même symbole !!! Peu de temps après, cet ami d'enfance se suicide... Kenji se lance donc dans sa propre enquête qui l'amène à se remémorer le passé et à découvrir l'existence d'une organisation clandestine : Ami...

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2002
Statut histoire Série terminée (Réédition en cours en perfect edition) 22 tomes parus

Couverture de la série 20th Century Boys © Panini 2002
Les notes
Note: 4.22/5
(4.22/5 pour 50 avis)
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Par Antoine
Note: 5/5
L'avatar du posteur Antoine

20th Century Boys est un monument du 9ème Art. C'est incontestable. Naoki Urasawa est un maître ès suspense et le polar qu'il nous livre ici ne déroge pas à la règle. Tout au long des 22 tomes de la série (et des deux de la série conclusive 21st Century Boys), l'auteur nous balade entre différentes époques à travers le regard de ces gamins, devenus adultes, qui essaient tant bien que mal de sauver le monde. Si tout n'est pas d'une cohérence absolue et si certains codes du manga sont encore une fois agaçants à mes yeux (je l'écris à chaque fois, ça m'avait clairement gâché la lecture d'Akira par exemple), il faut, en toute honnêteté intellectuelle, bien avouer que ce thriller est foutrement bien foutu. A partir d'un jeu d'enfants et de petites méchancetés innocentes, Naoki Urasawa prend la décision de nous dévoiler ce qu'il peut se passer dans la tête d'enfants, isolés, humiliés ou tout simplement différents. C'est en tout cas la lecture que je fais de cette œuvre. Vous vous souvenez quand un camarade vous faisait du mal à l'école, physiquement mais surtout psychologiquement ? On avait envie de tout casser et notre cerveau se mettait à rêver de vengeances, toutes plus cruelles les unes que les autres. La plupart d'entre nous ne passait heureusement jamais à l'acte. Ici, dans ce manga, c'est l'inverse. Et nous voilà partis dans une enquête qui s'étale sur une longue période et où, évidemment, les actes passés ont une conséquence inimaginable dans le présent. C'est bien réalisé. Ami, l'antagoniste, reste mystérieux tout au long de l’œuvre et nous cherchons à comprendre pourquoi il agit ainsi et comment il souhaite que tout cela finisse. L'aveuglement des masses est crédible, notre passé, notre présent aussi, nous le prouve aisément. Le héros, Kenji, est attachant, même si finalement c'est bien Kanna la véritable héroïne. Je n'en dis pas plus, cela gâcherait la lecture de ceux qui n'ont pas encore posé leurs yeux sur ce manga. Néanmoins, et je le disais plus avant, certaines incohérences m'ont tout de même un peu turlupiné et j'avoue avoir perdu un peu d'intérêt vers la fin. C'est moins rythmé, Kenji devient quelque peu caricatural, tout comme Kanna d'ailleurs, et les personnages que j'appréciais le plus disparaissent petit à petit (Yoshitsune ?). Ces réserves ne me font en tout cas pas changé la note et le ressenti général que j'ai pu avoir pour ce monument. Il faut le lire je pense, quand on se réclame amateurs de ce canal bien singulier qu'est la bande dessinée.

02/03/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

20th Century Boys ... Il y a quelques années de cela, j'avais décerné la note maximale et mes commentaires élogieux à cette série que j'avais lu dans mes primes années de lecteur de BD. Une intrigue qui brassait moult idées en tout genre, des retournements et des personnages travaillés, un dessin qui me plaisait, une ambiance sombre et désespérée tempérée par quelques faits hauts en couleur ... Oui, encore aujourd'hui, en le relisant, j'aime beaucoup cette série qui a d'indéniables qualités. Mais c'est surtout qu'aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de lire autrement ces 24 albums (en comptant "21th Century Boys"). Déjà, il y a le retournement de milieu de série qui redéfinie les cartes. Clairement, il semble que ce retournement soit très artificiel et donne l'impression d'avoir allongé une sauce qui aurait pu être plus réduite. L'auteur joue sur les rebondissements et parvient à maintenir la tension, mais le plaisir initial n'est plus là. Une pression éditoriale, un choix malheureux ? Je ne sais pas. Par contre, ce que je sais aujourd'hui et que je ne connaissais pas à l'époque, c'est le sens plus profond de l’œuvre. En effet, j'ai depuis lors lu le livre "Underground" de Haruki Murakami, parlant des attentats du métro de Tokyo en 1995. Un attentat effectué par une secte, qui diffusa du gaz sarin (hautement toxique) dans différentes rames. Après cet attentat, le monde découvrait la secte Aum, son chef et leader Shoko Asahara, et toutes ces personnes embrigadées dedans. Des médecins, des ingénieurs, des gens du commun, tous avaient œuvré à perpétrer des attentats incroyablement violents. Ceux-ci eurent un véritable effet d'électrochoc sur la société japonaise, et je pense que l'on ne peut lire le manga "20th Century Boys" sans voir de liens évidents entre les attentats et la BD. Ce que je comprends de l’œuvre aujourd'hui, c'est qu'il s'agit d'une sorte de catharsis envers cet attentat de la part de Naoki Urasawa. Une façon de comprendre comment des gens aussi instruits ont pu se laisser embrigader dans une telle secte et finir par commettre des tueries de masses. Cette idée s'incarne dans l’œuvre à la fois par la secte de Ami, dont les idées sont certes différentes mais font bien échos à cela (préparation minutieuse d'attentat avec un gaz toxique dans Tokyo, notion de gymnastique et exercice purifiant, etc ...). D'autre part, il y a une démarche de compréhension derrière les personnages : comment chacun est rentré dedans, accepte ce qu'il se passe. Le mysticisme autour d'Ami, réel ou créé de toute pièce, ainsi que la puissance de ces croyances sur les individus. D'ailleurs, le développement d'un monde pratiquement fasciste reposant sur cette secte n'est pas non plus anodin. Et dans tout cela, j'y vois aussi une autre lecture, liée à tout ce qui se passe dans leur jeunesse. Une sorte d'utopie de leur enfance, dans un monde qui marche sur la lune et découvre l'exposition universelle. Et ces idées de jeunesse, ces aspirations et ces rêves, seront engloutis dans une froide réalité. Kenji travaille dans un super-marché en ayant délaissé sa guitare, par exemple. Mais par petites touches, il me semble que l'auteur décrive une froide réalité venue recouvrir leurs rêves d'enfances. Et cette réalité est aussi celle dans laquelle l'embrigadement d'une secte conduira à des morts. Une secte qui s'appuie sur la nostalgie de ce passé. Car, au final, les révélations progressives du livre et les résolutions postérieures ne feront que compléter cette vision du passé et en livrer une tonalité peut-être moins fantastique. Une réalité parfois dure qui existait déjà à cette époque et n'a pas été prise en compte. Derrière la façade de polar, j'ai l'impression que l'auteur tente de comprendre cette société qui a permit à des attentats pareils d'exister, et semble dire que la culpabilité est finalement partagée par le grand nombre. Nous avons crée ces personnes en pertes de repères qui sont prêt à suivre aveuglément n'importe quel gourou. Et nous avons également failli en ne laissant pas le monde devenir ce que nous voulions dans nos rêves d'enfants. Mine de rien, la BD est assez grave et lourde dans ses thématiques. Lors de mes premières lectures, je n'avais pas les clés de compréhension de certaines choses, mais à la relecture cela m'a frappé. La BD semble être un commentaire assez rude envers la société japonaise, mais aussi un constat amer sur ces sectes et leur possibles dérives. La BD n'est pas exempte de défaut, loin de là, et il y a clairement une cassure dans le rythme (qui ne faisait pas défaut à Monster) pour que je puisse lui décerner une note maximale. Mais, il y a un message assez sombre dans ce manga, et une nouvelle lecture appelle à plus de questions et d'interrogations. Complexe, dense et travaillée, aux multiples personnages, cette série de manga reste indéniablement marquante pour moi. Donc culte, je ne peux plus le dire, mais à lire en tout cas.

10/05/2009 (MAJ le 24/09/2021) (modifier)
L'avatar du posteur Fanfan Villeperdue

Clairement, Urasawa a un talent exceptionnel pour raconter une histoire, croquer des personnages qui fonctionnent, imaginer des scènes marquantes, créer du suspense, tenir en haleine… Comme cela a été dit, les premiers tomes sont de véritables « page-turners » : une fois qu’on a commencé, il est impossible de s’arrêter ! Malheureusement, vers les tomes 13-14 environ, il apparaît de plus en plus clairement que l’auteur ne sait pas et n’a jamais su où il allait. Dans l’absolu, ce n’est pas rédhibitoire : c’est le cas dans de très bonnes séries (Walking Dead, le tout début de Rork) ; mais dans ce cas, il faut que chaque tome apporte son lot d’avancées dans le scénario, pour que le lecteur n’ait pas l’impression d’être payé en monnaie de singe. Hélas, dans 20th century boys, le scénario commence à faire des pas en avant et en arrière, et ça devient un peu n’importe quoi. J’ai eu une grosse baisse de motivation, puis c’est remonté un peu, et puis je voulais savoir la fin, tant qu’à faire… Mais la fin (c’est-à-dire la série-conclusion 21st Century Boys) ne justifie pas du tout la lecture de cette seconde moitié de série très décevante, et souvent à la limite de l’agacement, dû au sentiment que le lecteur est pris pour une vache à lait. L’idéal serait, comme pour XIII, de pouvoir s’arrêter à la fin d’un tome précis, et de faire comme si la suite n’avait jamais existé (pour XIII, il y a une fin raisonnable au tome 8, intitulé XIII contre I). Malheureusement, ce n’est pas facile : à la fin du tome 12, peut-être ? Mais ce n’est pas totalement satisfaisant. Il est très difficile de noter cette série. J’ai longtemps hésité, envisageant toutes les possibilités de « Vraiment pas aimé » jusqu'à « Franchement bien », voire plus. Finalement, mon verdict sera , « Pas mal », sans option d’achat. D'un côté, cette série est immensément supérieure à celles que je gratifie de 2 étoiles ; de l’autre, je ne peux pas mettre davantage à une série qui m’a agacé à tant de moments.

07/03/2016 (modifier)
Par jules
Note: 2/5

Comme Monster, série à fort potentiel mais qui tourne au vinaigre à la fin, des trucs sans réponse, des trucs avec la réponse mais en fait non mais en fait si... Bref le scénario fait faire la girouette au lecteur et c'est fatiguant, ça n'est pas comme ça que l'on crée de l'intrigue, pas en faisant croire que tu dis la vérité mais en fait non. Bien sûr que le lecteur va croire ce qu'on lui raconte, il n'a aucun moyen de vérifier que ce qui lui est dit est vrai ou pas et aucun indice pour vraiment savoir le fond de la vérité. Vraiment dommage car la narration sur trois époques était vraiment pas mal (et originale pour un manga) et permettait de voir des personnages changer avec l'âge. L'ambiance rock est vraiment bien aussi et les personnages sont pas mal du tout... mais à prendre trop le lecteur pour un idiot, bah le lecteur t'emmerde et te balance ta série à la tronche. Surtout quand on sort une série de deux volumes pour conclure alors qu'en fait bah non tu conclus pas mais en fait si quand même. Retournement de situation forcer au forceps, série beaucoup trop longue. Et la fin m'a d'autant déçu que je les achetais au rythme de parution et qu'il m'a fallu deux ans je crois pour savoir qu'en fait, je ne saurai pas. Très très très frustrant, un emprunt suffira... en fait pas la peine, lisez Pluto du même auteur, c'est beaucoup mieux et même si la série est loin d'être exempte de défauts, le lecteur est quand même beaucoup moins pris pour une vache à lait.

12/02/2015 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pasukare

Je n'ai pas d'avis tranché sur l'oeuvre de Naoki Urasawa, j'ai adoré la première série de lui que j'ai lue (Monster) mais depuis je n'ai pas réussi à retrouver le même intérêt. Je n'ai pas du tout aimé Pluto et ce "20th century boys" qui est censé être le must du genre me laisse tout juste satisfaite. Je crois que le problème c'est que l'auteur ne me surprend pas dans sa manière de construire ses récits : c'est long, tentaculaire (d'autres diront que c'est riche sans doute), on nous sert l'histoire par tous petits bouts qui s'enchaînent sans transition avec des tas de nouveaux petits bouts qui viennent se greffer au fil des tomes dont on ne voit pas la fin; Tout ça (me) laissant quelque part l'impression que l'auteur rallonge artificiellement une série qui se vend... Concernant cette série proprement dite, j'ai bien aimé cette dimension multi générationnelle. Le groupe de la bande "à" Kenji reste attachant ainsi que sa nièce Kanna. Le trombinoscope de chaque début d'album est fort utile ainsi que les petits résumés, c'est une riche idée dont d'autres devraient d'inspirer. Je reste moins convaincue par tout ce qui se rapporte aux extraterrestres, brigade de protection de la terre, robot, "ami", cela m'est apparu artificiel et bancal (c'est le même genre de gêne qui m'a fait détester Pluto). Graphiquement c'est toujours très réussi, rien à dire. Au final et après 22 tomes, je ne regrette pas ma lecture parce que voilà quoi, c'est un truc à lire pour se faire son avis personnel, mais elle ne me laissera pas un souvenir impérissable. Quant au conseil d'achat : c'est un investissement que je conseille pas du tout ! Toutes les bonnes bibliothèques l'ont certainement en rayon, c'est largement suffisant selon moi.

29/05/2014 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaendoul

Aaah, voici un manga qu'il me sera facile de noter. Bien plus que Monster, du même auteur (Naoki Urasawa)... J'ai véritablement apprécié cette histoire et me suis pris d'affection pour les personnages. Le dessin est ici aussi très bon et il est agréable de lire une série qui n'a pas américanisé ses protagonistes comme c'est hélas si souvent le cas des mangas récents (même si la tendance semble s'inverser). Le scénario est complexe et l'intrigue haletante se dévoile au fil des tomes. A noter une petite baisse de rythme vers le milieu de la série, mais rien qui ne choque réellement tout de même. Bref, un très bon manga à l'ambiance particulière et fortement intéressant!

24/08/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Michelmichel

J’ai envie de commencer cet avis par mon sentiment vis-à-vis de la fin de cette série, notamment des deux derniers tomes, qui ne sont vraiment pas à la hauteur des vingt autres ! On pourrait même dire qu’elle est nulle ! Sur le coup, j’avais l’impression qu'Urasawa tirait sur la ficelle commerciale, mais ce qui est étrange, c’est que cette histoire semble bel et bien prévue initialement en 22 tomes, car l’une des premières scène du tome 1 est en flash-forward issu du tome 22…et il y a d’autres exemples, comme des personnages ou d’autres scènes que l’on voit au début et qui sont repris à la fin. J’ai du mal à m’expliquer l’intérêt que l’auteur a pu trouver à prolonger sa série à ce point, si tel était effectivement son souhait au départ. Si les deux derniers tomes sont vraiment en dessous du lot, la qualité de la série baisse globalement dans le temps… Les 14 premiers tomes ( ) sont vraiment super (en fait, surtout jusqu’à la révélation de qui est Ami…), et je salue d'ailleurs la performance de l'auteur, qui, malgré une histoire très alambiquée et bourrée de personnages, ne nous égare pas pour autant. Malgré cette complexité, on arrive à suivre. Et truc, tout bête, merci de faire au début de chaque tome un rappel des personnages principaux et un résumé du tome précédent ! :) Ca aide, et certains auteurs et éditeurs aux mêmes prétentions devraient faire de même ! Les tomes 15 à 20 sont simplement « pas mal » (), j’ai beaucoup moins apprécié ma lecture lorsque le récit était empêtré dans cet univers futuriste après le fameux évènement qui survient entre Ami et le Pape. De plus, à partir du tome 20 () surtout, Urasawa se permet des largesses scénaristiques plutôt indigestes, choses qu'il avait évité jusque là... (et vas-y que j’amadoue les militaires avec une chanson, ou un dessin, et paf ! je me prends une balle dans le thorax, mais c’est pas grave, parce que je chante ! Et Oh ! Ce jeune connard est un génie du mal ? et ben faisons le chialer en lui disant qu’il n’est pas un si mauvais garçon que ça !) Graphiquement, nous avons ici un superbe manga, où les personnages sont travaillés, divers et variés, et auxquels les décors n’ont rien à envier…C’est du travail d’orfèvre ! C’est surtout une œuvre très fluide à lire, ce qui est très appréciable !! Encore une astuce qui rapporte gros: tout ce qui est écrit en Japonais est traduit et légendé discrètement ! Merci ! :) Nan, parce que ça m'énerve les séries qui sont pas, ou mal, sous-titrées !!! On peut sans trop de problème s’enfiler 2 mangas dans la même soirée. Seul l’ennui devient un obstacle sur la fin… Concernant la note, malgré mes critiques initiales, je mets 4 étoiles, car les 2 tiers de la série sont quand même vraiment bien. Cependant, et contrairement à certain(e)s, l’idée de mettre 5 étoiles ne m’a jamais effleuré l’esprit. Malgré cette bonne note, je ne conseille pas l’achat, car, après avoir emprunté cette série, je n’ai pas du tout envie de l’acquérir. La longueur n’aide pas, c’est une série qui, au total, est onéreuse, et si la toute fin était de meilleure qualité, ça aurait pu se discuter, mais là…Je ne pense pas la relire un jour. Bref, une très bonne série sur la plupart des tomes, mais pas culte. (130)

25/06/2012 (modifier)
Par raistlin
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

ATTENTION ! Ne pas fuir cette série sous prétexte que c'est un manga ! Essayez au moins d'en lire un ! Dessin de qualité, scénario complexe et prenant, personnages attachants, virtuosité de l'auteur pour mélanger les époques et accrocher le lecteur, grande cohérence de l'ensemble (je considère personnellement que la série n'est complète qu'avec 21th century boys), j'ai passé de longues heures à lire cette série sans me lasser ! Eh oui, sans me lasser ! Qu'est ce qu'une œuvre qui s'étire artificiellement ? C'est un récit qui se répète, qui n'ajoute rien et qui sent le maintien en vie forcé (je pense à XIII ou Thorgal sur une certaine période). Ici, l'auteur nous promène dans sa vision passé/présent/futur sans jamais perdre le fil de son intrigue, mais tout en prenant le temps de décrire sa vision des ces trois époques. Le lecteur qui veut juste savoir qui est Ami et pourquoi il est ainsi trouvera cela forcément trop long. Celui qui veut avoir le dénouement de suite également. Mais à mon sens un récit ne se résume pas à une fin ou une résolution d'énigme, si tant est que l'environnement décrit est un univers dans lequel on se plonge avec plaisir. Et c'est exactement le cas dans cette série. De la nostalgie de l'enfance ou d'une certaine époque, jusqu'à un futur extrême mais pas excessif, j'ai lu les 24 (j'insiste !) tomes sans agacement, sans lassitude, juste parce que j'ai aimé être baladé ainsi d'époque en époque, de personnage en personnage, d'énigme en énigme, de rebondissement en rebondissement. Comme un morceau de musique qui dure longtemps mais sans qu'on voit le temps passer... Alors oui, j'admets sans problème que quelques ficelles sont un peu grosses, que certaines questions restent sans réponses, qu'un ou deux dispositifs peuvent paraître peu crédibles, mais tout cela n'apparaît que lorsqu'on cherche à analyser le travail de l'auteur... Oui encore, la série aurait pu faire 4 ou 5 tomes de moins, soit, mais moi, on m'aurait privé de 4 ou 5 tomes à lire avec délice dans la mesure où quand l'auteur vous manipule avec autant de dextérité et de talent, je dis Encore !!! Oui aussi, on aurait pu avoir des réponses plus précises sur certains points, mais un récit qui vous laisse une petite part d'interprétation et d'interrogation après la lecture de la dernière page, est un récit qui continue à vivre en vous et qui vous donnera envie de le relire !!! Donc, en conclusion : essayez au moins le premier tome de cette série, la qualité d'ensemble vaut largement cette tentative ! Par contre il faut savoir qu'à moins de l'avoir intégralement dans une bibliothèque, si vous accrochez, votre porte-monnaie ne vous dira pas merci, lui !

28/11/2011 (modifier)
Par Yaglourt
Note: 3/5
L'avatar du posteur Yaglourt

Dommage ! Urasawa est encore tombé dans ses travers habituels : Série à rallonge, multiplication de personnages et évènements secondaires pour rallonger la sauce au risque de perdre de vue l'histoire principale, fausses fins à répétition, etc. Série originale mais qui s'essoufle bien avant la fin, elle aurait grandement gagné à être raccourcie.

17/10/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai étalé la lecture de cette série sur plusieurs années, étant tout d'abord assez accroché par les 6 premiers tomes, puis réconforté par les 5 suivants, mais ayant vu mon intérêt s'écrouler avec la lecture des 11 derniers tomes. Il faut avouer que l'histoire est originale. Il y a un peu du "Ça" de Stephen King au départ avec ces réminiscences de souvenirs de cette bande de jeunes amis qui mènent à comprendre ce qu'il se passe au temps "présent". Puis il y a aussi un peu d'autres films "d'horreur" avec ces membres de sectes complètement lavés du cerveau et qui peu à peu prennent toutes les rênes du pouvoir. Les personnages sont sympas et relativement attachants. Et oui, au long de la lecture, on se demande souvent "mais qui est Ami ?", est-ce lui, ou plutôt lui, ou alors lui, car l'auteur nous fait croire sans arrêt que c'est l'un des membres de l'entourage du héros avant de réfuter ces hypothèses. La touche de SF et de fantastique rend encore plus accrocheuse l'intrigue et ses multiples mystères. Quoiqu'elle soit au début doucement distillée, je trouve ceci dit qu'elle perd en impact quand elle devient plus concrète au moment où l'auteur surprend le lecteur par un bond de 15 ans dans le futur puis de 3 ans encore amenant la fin du récit dans un décor de 2018 post-apocalyptique. Bref, on n'arrête pas de se poser des questions dans cette BD. C'est le but de l'auteur : amener le lecteur à vouloir lire la suite avec avidité pour en découvrir encore un peu plus et essayer de comprendre... Et c'est ça qui fait la force de cette série et qui a accroché beaucoup de lecteurs. D'autant que l'auteur ne s'impose pas de limite et bouleverse souvent la donne même si certains rebondissements paraissent un peu téléphonés. Malheureusement, à la longue, j'ai décroché. L'accumulation de personnages, de sous-intrigues, de sous-mystères, de flash-back a commencé à se faire lourde une fois passée la moitié de la série. L'auteur en a fait trop et semble surtout avoir cherché à noyer le poisson. Si tout finit par tenir plus ou moins la route, il apparait que beaucoup d'éléments sont franchement dispensables et allourdissent inutilement la complexité de l'intrigue. Certains d'entre eux sont en outre cousus de fil blanc et trop faciles comme ce qui entoure Kenji sur la fin de la série. Bref, à partir du tome 14 à peu près, j'ai commencé à être un peu déçu de ma lecture, puis à m'en distancier franchement aux alentours du tome 18. Et c'est sur les tomes 21 et 22 que s'est faite encore plus ressentir le sentiment d'accumulation qui m'avait agacé au préalable quand l'auteur recolle dans un empilage hétéroclite un peu de tout ce qu'il avait mis en scène au préalable en prévision de la grande scène finale... grande scène finale qui ne viendra pas pour cette série ! Car quelle drôle d'idée d'avoir soudainement coupé la série avant la fin et renvoyé celle-ci dans un dyptique nommé différemment, 21st Century Boys. Idée marketing douteuse ? C'est un choix peu convaincant en tout cas. En élaguant franchement son intrigue et en n'en gardant que l'essentiel, Naoki Urasawa aurait pu produire un chef-d'oeuvre avec ce scénario original et sa manière d'entretenir et d'accentuer le mystère. Hélas, il a allourdi cette oeuvre par une surabondance de sous-intrigues et de faux mystères associés à quelques facilités scénaristiques qui ont réduit le bel intérêt que j'avais au départ pour cette série. Elle vaut malgré tout la lecture par la présence de nombreuses idées excellentes et de passages assez forts.

01/02/2004 (MAJ le 28/07/2011) (modifier)