Les derniers avis (9564 avis)

Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Point de Rupture
Point de Rupture

Je me suis ruée sur la dernière sortie de ces auteurs, et première déception : le format, trop petit pour mettre en valeur le fabuleux noir et blanc de Risso. Tout de suite après l'ouverture deuxième déception : le papier, vraiment de très mauvaise qualité. Finalement la dernière déception arrive lors de la lecture, le lettrage est trop petit et il faut faire un effort pour lire et trop rapprocher la bd ce qui amoindri les jeux d'ombre, qui doivent être regardées de plus loin. Un format dans le même format que Je suis un vampire aurait été idéal. Je ne vais pas m'étaler sur le talent de Trillo, car son dessin est toujours d'un niveau excellent avec son noir et blanc pur. Cela dit j'ai trouvé qu'il manquait peut-être un peu de décors, la bd s'axe principalement sur les personnages et c'est intéressant, mais dans un monde post-apocalyptique on aimerait bien voir un peu plus le monde dans lequel évoluent les protagonistes. Le scénario qui nous offre un monde totalement détruit où deux partis règnent sur les survivants, est très proche des personnages et c'est surtout à travers eux que passe toute l'histoire, le monde en lui-même est plus relégué au second plan. La psychologie de ces derniers étant bien développée le récit est très prenant et la suspense va en grandissant, on ne peut qu'attendre la suite avec impatiente. Suite et fin du récit. Les personnages se diversifient, on en sait de plus en plus sur ce monde post-apocalyptique et le dernier tome fait office de prologue et d’épilogue, c’est le tome que j’ai préféré. Heureusement l’histoire d’amour entre Lisa et Emile qui permettait l’ouverture de la série est reléguée au second plan, voire même au niveau de simple prétexte, d’ailleurs elle ne finira pas du tout comme on pouvait s’y attendre. Plus on avance dans les tomes plus l’histoire a pris le contre-pied de ce que j’imaginais. A noter que tous les personnages ont un rôle égal et qu’aucun n’est dispensable. Si le premier tome forme une histoire continue, les suivants sont un peu différents. La trame générale est gardée évidemment, mais ponctuée par des histoires courtes concernant les personnages, notamment pour les tomes 2 et 3 ; soit le récit est continu mais chapitré pour le dernier tome. Par contre je n’ai plus été dérangé par le lettrage, qui est de même taille que le premier tome, peut-être un peu de fatigue passagère, c’est vrai qu’il n’est tout de même pas bien grand. Pour ce qui est de la taille du dessin je me suis aussi faite au format, par contre il est dommage que la souplesse du livre empêche son ouverture complète, sinon on casse le dos et les pages ont tendance à se détacher facilement, il faut donc tout le temps le faire pivoter pour bien voir la planche dans son entier. Il me reste un souhait, que les auteurs redémarrent le récit et fassent une suite.

08/04/2009 (MAJ le 29/09/2011) (modifier)
Par gdev
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Berceuse assassine
Berceuse assassine

Berceuse et assassine : deux termes qui dans beaucoup d’esprits appartiennent à deux registres différents, celui de l’enfance et de l’innocence et celui de la culpabilité et de la cruauté. Deux termes réunis comme un cadavre exquis qui, porté en titre de cette série, ne peut qu’annoncer quelque chose d’assez contrasté. Le plus fort, c’est que ce n’est pas qu’un effet d’annonce. On nous présente dans cette série des personnages contrastés, réunis autour d’un même événement. Des personnages que l’on découvre et qui de découvrent au fil des tomes. Je ne vais pas revenir en détail sur les rôles de Joe, Martha et Dillon (vous avez 77 autres avis ci-dessous pour vous faire une idée de qui est qui) mais tout le secret et toute l’originalité de cette série reposent sur l’ingéniosité avec laquelle la présentation de ces personnages est amenée. Un présentation qui ne crée que des surprises, qui ne fait que remettre en cause ce que vous avez déjà lu tout en restant très cohérent, et qui tome après tome, m’a personnellement amené à des sentiments très contrastés sur chacun des personnages. C’est une série qui vous permettra de découvrir les bas fonds de New York et les tréfonds de l’âme des protagonistes, et qui montant en puissance au fil de chaque tome, vous fera partager des problèmes conjugaux, des drames personnels ou des tragédies plus universelles. Dans cette série, tout est histoire de rythme, de dosage, pour que chaque tome respecte une trame générale tout en apportant son lot de révélations, pour que chaque tome présentant une vision différente d’un même événement complète les deux autres et ne vienne pas les contredire. L’exercice est bien mené et le pari est gagné. Cette série gagne en intensité à chaque tome et le dernier de ce triptyque consacre selon moi l’ensemble de la série. Après deux tomes présentant respectivement les points de vue de Joe et de Martha, couple uni par la haine et non plus par l’amour, je trouve que ce dernier tome permet d’apporter une richesse supplémentaire à ce polar noir. Un plus value de chamanisme, une valeur ajoutée de surnaturel qui viennent donner une nouvelle dimension au récit. Ne venant pas polluer la trame générale, cette dimension se pose comme un nouveau contexte à cette histoire et permet de porter le message final des auteurs : un message un brin démagogique sur ces minorités que l’on préfère ne pas voir (et d’ailleurs, je me suis surpris à vérifier dans les deux premiers tomes que ce personnage était bien présent), une idée un peu philosophique sur le sens de la vie et la destiné, et surtout, dans cet environnement très sombre et très glauque, une vision plutôt optimiste de tout ce qui s’est passé. A chaque tome, à chaque coup, les auteurs ont su faire naître en moi des sentiments différents et je trouve que c’est une très belle performance. Le dessin est parfaitement maîtrisé et très bien réalisé. Un style réaliste qui verse parfois dans la caricature nous permet de nous vautrer dans cette glauquitude, dans cette noirceur. Il faut dire que le graphisme, qui joue sur les nuances de brun, tout juste réhaussé par des touches de jaune fait forte impression. En feuilletant les albums, j’avais peur que cette colorisation un peu uniforme ne rende le récit monotone. Il n’en est rien, le dessin et les couleurs retranscrivent bien cet univers dans lequel tout notre petit monde évolue ainsi que leurs sentiments. Quelle bonne idée d’avoir choisi cette association brun/marron/jaune (à croire que le coloriste s’est inspiré de la charte graphique de BDThèque) pour faire vivre cette histoire. L’utilisation de la couleur jaune m’a vraiment frappé : elle vient donner de touches de peps ici où là, mais c’est également avec cette couleur que les auteurs font passer leur message : le jaune, utilisé tout d’abord pour désigner les « prisons » des protagonistes (le taxi de Joe, le fauteuil de Martha), pour souligner cet enfermement et cette noirceur responsables de leur haine, est employé dans le dernier tome pour souligner la liberté de Dillon, qui grandit à chaque pas de son voyage quasi initiatique vers les destins de Joe et Martha. En bref, graphiquement, c’est beaucoup plus nuancé, voire contrasté, que ce que pouvait laisser présager un premier coup d’œil rapide. Encore une fois, la série a su créer de la surprise. Alors, forcément, ce 4/5 fleure bon le 4,5, voire le 5, tant j’ai trouvé la série bien réalisée, bien construite, bien dosée. Tant je l’ai trouvée intéressante par sa mise en image et par son histoire qui ne se résume pas à un polar noir. Mais je reste sur cette note car certains éléments du scénario m’ont semblé plus obscurs et plus difficiles à croire, comme cette histoire avec un malfrat que l’on embauche en intérim de façon bien commode, comme ce message qui verse parfois dans le pathos et dans le démago, comme ces dernières vignettes bien énigmatiques, comme ce mystère autour des jambes de Martha qui n’ont toujours pas, à mon sens, livré tout leur secret. Je trouve que les auteurs ont également essayé de ménager le lecteur en fin d’ouvrage, et une solution plus définitive m’aurait semblé plus appropriée. Ca reste une très bonne série, pleine de surprises et de tensions, pleine de révélations, qui propose également de prendre un peu de hauteur. Et tout cela en trois tomes seulement. Une belle réussite.

28/09/2011 (modifier)
Couverture de la série La Rupture Tranquille
La Rupture Tranquille

Une couverture qui donne le ton, un homme couvert de sang, fusil à pompe dans la main, nous sourit tandis que derrière lui des corps de pendus et de cadavres s’amoncellent au pied d'une centrale nucléaire en piteux état avec cette magnifique tagline : "Ensemble tout devient pénible". Contre-pied évident d'Ensemble tout devient possible. Le décor est planté, nous savons que dès la première page passée, nous en prendrons pour notre grade, rien ne vous sera épargné. Et c'est tant mieux. Après son magnifique "Rorschach", Terreur Graphique récidive chez Même pas Mal avec cette suite de strips en couleurs sur 74 planches dans une édition soignée. Terreur graphique se veut un observateur très critique de notre société, de nos mœurs, de nos politiques. Il en tire les excès, les accidents, pour en faire un constat pathétique, mais toujours avec tendresse. Âmes sensibles s'abstenir, œuvre à ne pas mettre en toute les mains. Lecture subversive mais dont je recommande chaudement la lecture par ces temps qui courrent de politiquement correct exigé.

27/09/2011 (MAJ le 27/09/2011) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Epées de verre
Les Epées de verre

Les Epées de Verre, jusqu'à son titre, est dans la pure lignée des grandes fresques d'Heroic-Fantasy classiques. Un peu trop déjà-vu me direz-vous peut-être ? Cette bande dessinée a cependant la qualité d'être sublimée par un dessin assez exceptionnel. Le décor est celui d'une planète imaginaire dont le soleil se meurt. La civilisation qui la peuple rappelle au départ un peu la Perse antique ou la Mésopotamie, avant de nous présenter de nouvelles peuplades plus originales dans les tomes suivants. Les puissants, et plus particulièrement le seigneur Orland, y règnent sans partage, soumettant la plèbe. L'héroïne, la jeune Yama, a juré de tuer ce tyran pour venger la mort de son père et l'enlèvement de sa mère. Sa vengeance va croiser le destin d'un ancien chevalier à la recherche d'épées de verre qui, elles seules, pourraient sauver la population de l'anéantissement lorsque les flammes moribondes du soleil viendront lécher la planète. Scénario très classique donc mais rondement mené. La lecture est fluide et agréable. Elle est surtout magnifiée par un graphisme de toute beauté. Les planches sont extrêmement travaillées. Une technique proche de celle de l'animation est utilisée : des décors peints et très soignées contrastant doucement avec des personnages plus épurés, plus vivants. Ces décors sont superbes : les paysages arborés, la lumière dans les feuillages, les habitations, les cités, tout est presque parfait. Les personnages et les créatures fantastiques et originales ne sont pas en reste. Le tout s'accorde de très belle manière. J'ai particulièrement adoré les paysages citadins du second tome, notamment les maisons sur pilotis dans la nuit tombante. Superbe ! C'est beau ! Et cette beauté donne envie de feuilleter ou d'admirer de nouveau les planches à peine la lecture achevée. Quand, à cette beauté, s'ajoute un solide récit, pas particulièrement original mais bien construit et prenant, je n'hésite pas à en conseiller l'achat ou au moins la lecture.

05/08/2009 (MAJ le 26/09/2011) (modifier)
Par Superjé
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lanfeust de Troy
Lanfeust de Troy

"Lanfeust de Troy", saga incontournable (du moins d'en entendre parler) pour toutes personnes s'intéressant un peu à la BD. Et c'est vrai qu'après deux lectures de la série, je peux considérer cette saga comme (à peu près) culte. Déjà, c'est cette série qui m'a fait découvrir et apprécier l'Héroïc-Fantasy. Il est vrai que ce n'est pas un genre que je porte spécialement dans mon cœur, mais Arleston et Tarquin ont le chic pour rendre le monde de Troy agréable et cohérent. Lanfeust me fait apprécier aussi l'H-F grâce à un dessin, certes pas vraiment originaux, mais plutôt moderne (c'est un peu moins vrai dans les 2 premiers tomes) et pas ultra-réaliste, par contre c'est toujours joli ; les personnages ont des "bonnes gueules" et ce monde imaginaire possède un bestiaire impressionnant, fourmillant de dizaines de créatures (chose que j'apprécie). La colorisation aussi est très jolie (dans les derniers tomes, c'est flagrant qu'elle est réalisée à l'ordinateur, mais elle reste assez subtile pour ne pas déranger la lecture). L'histoire... Aah l'histoire de Lanfeust, c'est une grande saga, remplie de multiples péripéties, de combats, de siège de châteaux, de cimetières de créatures fabuleuses et autres rencontres avec des milliers de dieux orientaux. C'est un scénario captivant du début à la fin, et même si certaines parties du récit m'ont un peu moins plu (la nouvelle romance de Lanfeust à la fin du tome 8 par exemple). Cette série ne se prend pas non plus la tête et est relativement drôle (contrairement à une pléiade d'autres séries de H.-F.). Bref, Lanfeust, une des premières BDs que j'ai autant apprécié lorsque j'ai commencé à en lire beaucoup, c'est une merveilleuse saga (on ne peut pas en dire autant des spin-off issus du monde de Troy), à lire et à relire (on ne peut pas en dire autant des spin-off issus du monde de Troy) :) !

05/11/2006 (MAJ le 25/09/2011) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série En Mer
En Mer

Une vraie pépite. Pourtant l’histoire est bien simplette. Pas d’intrigue en tant que telle, pas de révélation finale fracassante, assez peu d’action et de dialogue… Non, la force de « En mer » se trouve dans son ambiance, sa poésie. Une fois la scène d’action initiale passée, le rythme ralentit et de nombreux passages contemplatifs et introspectifs ponctuent les aventures de notre poète devenu marin bien malgré lui. J’ai refermé l’album avec un sentiment de bien-être que j’ai bien du mal à expliquer, un émerveillement qui me rappelle les films et dessins animés de mon enfance. L’ouvrage même est magnifique : petit format (comme le carnet de poésie du marin) et superbement illustré (un dessin par page, et quel dessin !). Un album immanquable selon moi, à découvrir au plus vite, et à déguster au calme, en prenant son temps.

24/09/2011 (modifier)
Par bisontin
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Nouvelle pornographie
La Nouvelle pornographie

Je viens de découvrir ce bouquin, et je jubile ! Donc je suis surpris par tous ces avis négatifs, car pour ma part, je trouve ce genre d'exercice... (allez, n'ayons pas peur des qualificatifs...) GÉNIAL ! Arriver à décrire des scènes de Q (et y'en a pour tous les gouts, pour tous les orifices, à 2 ou à plusieurs...,) avec des figures géométriques, je trouve cela intellectuellement excitant, un magnifique exercice de stylisation graphique. Mais à la lecture des avis ici, il semblerait qu'il faille une structuration d'esprit particulière (??), qu'il faille aimer le jeu (pas qu'intellectuel, d'ailleurs...) pour apprécier ce genre d'exercice (car il s'agit d'un exercice, c'est de l'OUBAPO = BD sous contraintes graphiques). En résumé, il apparait (qui en doutait ?) que chacun ne trouve pas son plaisir dans les mêmes parties de nos cerveaux, qu'on est tous différents... et c'est ça qu'est bien ! VIVE LA LIBERTÉ, VIVE L'INTELLIGENCE ET VIVE LE Q !

24/09/2011 (modifier)
Par Chalybs
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Aventures de Tintin
Les Aventures de Tintin

Il existe quelques séries mythiques qu’il n’est bien souvent plus la peine de présenter. Les aventures de Tintin en font indéniablement partie. Au vu du nombre d’avis déjà postés sur cette série, est-il encore nécessaire d’un ajouter un ? Tintin, fait partie d’un trio qui a bercé mon enfance avec Astérix et Lucky Luke. A une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas comprendre, le monde de la BD se limitait à une poignée de séries et d’auteurs. Ce post est ma façon à moi de rendre hommage à un auteur qui a forgé en grande partie ce que la bande dessinée est aujourd’hui. Un auteur qui a sûrement provoqué plus d’une vocation et carrière… Tintin, Milou, le Capitaine Haddock, le professeur Tournesol, la Castafiore, les Dupondt…Qui n’a jamais entendu ces noms ? Le nombre de personnages dans l’ensemble de la série est impressionnant. Mieux encore, chaque personnage créé dispose de son caractère, de sa personnalité. Hergé avait un don afin de donner vie à de nouveaux personnages et ne s’est jamais limité dans les sujets abordés, dans les situations donnant une vie foisonnante et mondialement crédible à son personnage. Preuve en est actuellement avec la sortie du film éponyme, dirigé par Steven Spielberg en toute simplicité. Hergé a su à maintes reprises reproduire la pensée de ses contemporains ou caricaturer son époque avec talent, laissant une trace de l’Histoire au sein de son œuvre. Cela avec tellement de crédibilité que certaines polémiques se sont déclenchées autour de ses premiers albums et notamment "Tintin au Congo". Polémique vaine à mon sens, comme si tous les manuels d’histoire devaient rayer de leurs pages tous les passages liés, entre autre, à la colonisation… Au-delà de cela, Hergé fut un visionnaire dans bien des domaines. Le plus beau fut sans doute son épopée spatiale, qui emmena Tintin et ses amis sur la Lune ! Mais Hergé nous emmena aussi à maintes reprises en voyages autour de la terre, nous promenant, en Afrique, Amérique du Nord, du sud, au Moyen Orient, en Inde, en Ecosse, en Chine, au Tibet, pour n’en citer que quelques-uns… Son souci du détail était impressionnant. Hergé se renseignait énormément avant de réaliser un album. De nombreux lieux, situations politiques, personnages, évènements… agrémentant ses albums sont issus de faits historiques réels ou tirés directement d’expériences, de rencontres de sa propre vie. Hergé se documentait énormément, notamment à l’aide de photos ou approchait des experts dans leur domaine afin de respecter son exigence de réalisme et de crédibilité de ses aventures. Cela se retrouve au fil de ses albums avec par exemple, l’aventure vers la lune, les aventures à Shanghai sous l’invasion Japonaise, ou encore l’éclipse de soleil dans "Le temple du soleil"… Chacun de ses albums est souvent un reflet de son époque. Pourtant, Hergé s’est aussi permis quelques digressions à l’aspect très terrien et vrai de ses albums. C’est ainsi que l’on trouve par-ci des extra-terrestres et par-là un Yéti ! Malgré tout, la qualité de l’œuvre est d’une constance impressionnante qui dépasse les frontières des âges, des appartenances politiques, des situations professionnelles… Un petit mot sur le dessin ? Hergé est l’inventeur et le chef de fil de la ligne claire. Hergé encore une fois a été le précurseur d’un style. Beaucoup de dessinateur ont embrayé sur ses pas et se revendiquent de la ligne claire. Le trait d’Hergé si on compare "Tintin chez les Soviets" et ne serait-ce que "Tintin et les cigares du Pharaon" a énormément évolué et progressé pour devenir d’une stabilité, d’une finesse aussi bien dans le trait que dans la mise en page et le découpage de ses albums indémodable. Tintin est une œuvre phare dans le monde de la bande dessinée. Une œuvre à mon sens que chacun se doit de découvrir. Une œuvre qui, traduite dans une centaine de langues !, mérite sûrement mieux que toute autre le terme de "culte". Respect.

23/09/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ralph Azham
Ralph Azham

Tome 1 « Ralph Azham » c’est que du bonheur, dans la même lignée que les « Donjon », avec le même humour décalé, des situations originales et de l’inattendu à toutes les planches. Le récit est fichtrement bien mené, il alterne les évènements récents avec le passé de Ralph Azham, notre canard au bec et à la longue chevelure bleue super stylée. On découvre ainsi tout doucement les lois qui régissent ce monde. Et, bien que rappelant celui de « Donjon », ce monde garde une certaine originalité et un univers presque unique. D’ailleurs nul besoin de lire le résumé de l’éditeur, qui raconte toute l’histoire de ce premier tome ! Gnnnn… ! J'ai ôté quelques détails pour que tout ne soit pas dévoilé. Les personnages sont soit attachants soit détestables, mais ce qui est sûr c’est qu’ils ont tous une belle dose de connerie qui leur coule dans les veines, et ça c’est du plaisir à l’état pur. Ce premier tome s’achève alors qu’on est quasiment pas sorti du village et le voyage promet d’être mouvementé, j’ai hâte de découvrir les nouvelles contrées de ce monde merveilleux. Le graphisme est dans ce que fait habituellement l’auteur. La coloriste, Brigitte Findakly, apporte un plus au visuel, car ses couleurs sont vraiment très belles et les scènes du passé aux tons très pastel se repèrent immédiatement, ce qui donne une belle fluidité de lecture. Elle aussi a apposé sa signature sur l’édition spéciale, et sa place est bien méritée. Tome 2 Ce tome m'a moins emballée que le tome précédent, je m'attendais à autre chose pour cette suite. La première partie ne m'a pas captivée et la toute fin non plus, la sœur de Ralph d'ailleurs est un peu agaçante. Le dessin est de même qualité et je raffole toujours de la dégaine de Ralph. Je trouve aussi que l'humour est un poil moins présent.

10/03/2011 (MAJ le 23/09/2011) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tu mourras moins bête
Tu mourras moins bête

Tu mourras moins bête, c'est l'un des blogs BD les plus drôles et les plus instructifs du web. Son concept est simple : chaque... semaine ? mois ?, c'est variable, la Professeur Moustache (qui est une femme à moustache, je précise) reçoit une carte postale (débile) posant (de manière débile) une question (pas du tout débile si on y réfléchit bien) du genre "si je me fais greffer des branchies, est-ce que je pourrais vivre avec les dauphins ?" ou "peut-on faire un trou pour aller au centre de la Terre ?". Alors la Professeur va répondre à la question sur la base de vraies informations scientifiques mais sur un ton complètement décalé (et débile). Et en même temps qu'elle nous apprend des choses vraies et instructives, elle peut aussi nous faire péter de rire à chaque nouvelle image ou dialogue. Le dessin n'est clairement pas engageant au premier coup d'oeil mais il se révèle très efficace pour ce qui est de l'humour. C'est complètement con tout en étant indubitablement intelligent. L'une de ses spécialités, passer en revue les stéréotypes du cinéma d'action et de science-fiction et indiquer ce qui est plausible de ce qui ne l'est pas. En tout cas, moi ça me fait vraiment bien rire et en même temps j'apprends pas mal de trucs (souvent parfaitement inutiles mais c'est ça qu'est bon). Alors voilà, cet album, c'est le premier tome de l'adaptation papier de ce blog. Qu'y trouve-t-on en comparaison de la version internet ? Pour commencer, il se focalise uniquement sur les récits en lien avec le cinéma, qui sont soit-dit en passant probablement les meilleurs, ça tombe bien. Le tout est inclus dans un album cartonné de 255 pages au format un peu réduit mais de belle qualité. Les planches sur le blog sont toutes étirées en longueurs, ici on se contentera de 4 "cases" par page en moyenne mais ça passe très bien. En un album, on aura droit quand même à l'équivalent de 30 publications du blog. En outre, un peu de matériel inédit est ajouté, à savoir quelques planches d'accompagnement de Marion Montaigne, bien drôles d'ailleurs, et des cartes postales redessinées par les amis de l'auteur, bien drôles aussi d'ailleurs. Bref, c'est du bon boulot. Si vous aimez le blog, c'est là une belle transposition au format papier qui vous permettra de la conserver et de la lire à tout moment, même sans électricité et connexion internet. Et j'en rigole encore rien qu'à revoir quelques planches prises au hasard.

22/09/2011 (modifier)