Les derniers avis (9564 avis)

Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Portugal
Portugal

Pfiouuuuuuu... Quelle immersion mes aminches ! Voilà longtemps qu'un auteur ne m'avait pas fait chuter dans un univers graphique aussi riche, travaillé et original. Cyril Pedrosa signe avec "Portugal" un pavé qui fera date. Il avait déjà frappé un grand coup il y a quatre ans avec Trois ombres (Angoulême : essentiel 2008 ), où son trait noir & blanc, souple, torturé et tout en rondeur, servait à merveille un récit d'une grande force. Il passe encore aujourd'hui, à mon goût, à une étape supérieure. Car ce qui fait pour moi la richesse de cet album, c'est la maturité que l'on sent dans son travail. Si tous les éléments qui forment sa patte bien particulière étaient un peu éparpillés dans ce qu'il avait pu produire jusqu'ici, j'ai l'impression qu'il a su piocher le meilleur de chacun pour nous en distiller une sorte de quintessence graphique. Et cet élixir (Approchez m'sieur-dame !) fait tourner la tête ! Plongée dans les doutes et les remises en questions de Simon. Plongée dans son histoire et sa famille. Et surtout plongée dans ses racines et ce Portugal, si chaleureusement dépeint. Ça m'a replongé quelques années en arrière, quand j'ai découvert ce pays, ses ambiances, sa population et ses paysages, le temps de trois trop courtes semaines... Pedrosa rend à merveille cette langue chaude et chatoyante qui vous traverse, qu'on ne comprend pas vraiment, mais presque (non, ce n'est pas de l'espagnol -surtout pas !-, mais bon ça aide ...). Pour y parvenir, il s'amuse avec son trait, la superposition, la transparence et la colorisation. Et c'est là que la magie opère et que son talent prend vraiment consistance. Car l'équilibre fragile qu'il compose opère avec brio et nous prend à bras le corps. C'est beau, et ça émane ! Si au final ce récit intimiste souffre quand même par moment de quelques longueurs, on ferme cet album en prenant conscience d'avoir avalé plus de 250 pages sans avoir pu lâcher notre BD et ravi d'avoir suivi cette tranche de vie. Voici je pense une BD qui ne passera pas inaperçue et dont la lecture s'impose, ne serait-ce que pour la puissance et la qualité du travail graphique que propose Cyril Pedrosa. Bravo, m'sieur !

05/10/2011 (modifier)
Couverture de la série Neuf Mois
Neuf Mois

L’angoisse de devenir père. En prenant ce passage délicat comme point de départ, l’auteur nous mène dans un récit fantastique assez étonnant. Je me demande si j’ai bien tout compris mais la plupart des allusions sont tout de même assez aisées à saisir. Au niveau scénaristique, cela donne donc une œuvre originale mais accessible pourvu qu’on se donne la peine de chercher à comprendre. Ami lecteur, je te préviens, il y aura de ta part une démarche à faire. Au niveau du dessin, le trait de Vadot est relativement raide, avec un petit côté figé que je n’apprécie pas trop. Cependant, ce style convient bien au scénario et permet une lecture facile. Au final, c’est le genre d’œuvre dans laquelle on parvient à entrer… ou non. A titre personnel, je ne sais pas si j’étais spécialement bien luné mais j’ai apprécié l’album. On navigue entre fantastique et roman graphique, entre angoisse et clins d’œil humoristiques. Très personnel… et étonnant. A essayer, selon moi, mais passez par une location avant l’achat car l’œuvre a de quoi déconcerter.

05/10/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Boucle d'Or et les 3 ours
Boucle d'Or et les 3 ours

Très réussie cette adaptation du conte de Grimm ! Dans une mise en scène aérée, un trait rond et des couleurs chaudes réalisées par Sylvie Bonino, c'est un petit plaisir de lecture qui ne se boude pas. L'album respecte à la lettre les contraintes de cette nouvelle collection jeunesse : un cadrage clair, des couleurs simples et une histoire découpée en cases faciles à comprendre. Chaque tome comprend d'ailleurs le texte complet du conte adapté. Le but est donc de bien raconter l'histoire en mettant en scène une histoire muette, facilement compréhensible par les plus petits, avec ou sans le secours d'un parent pour raconter. Ca fonctionne bien, même si à une ou deux reprises j'ai trouvé le déroulement un peu statique (mais c'est plutôt dû aux contraintes éditoriales qu'au talent du dessinateur). Un grand bravo à Bessadi pour son boulot. La maquette de l'album est très chouette, avec des couvertures renforcées, un vernis sélectif et une couverture splendide. Idéal pour les plus petits. A noter le prix tout doux, à moins de 6 euros.

05/10/2011 (modifier)
Par Sejy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tu mourras moins bête
Tu mourras moins bête

Montaigne et la Science dans la docimasie didacto-cinématographique par l’absurde. Ou comment, à coup de pédagogie dynamite, Marion, qui pour l’occaz a passé la blouse et lâché les poils, rend ses honneurs à la réalité scientifique en brocardant (euphémisme !) les lieux communs ou autres incohérences grossiers dont les blockbusters et séries térabudgetisés nous noient à vannes grandes ouvertes. Oui, elle a raison la Prof Moustache ! Mourrons moins bêtes ! Et de rire tant qu’à faire. Parce que dans chaque saloperie que tout digne mediaphage (présent !) prend plaisir à s’enfiler (houla ! Elle part mal cette phrase), c’est par palettes de douze qu’on nous fait gober les nids de couleuvres. — « Sejy, zygomatiquement l’être humain n’a pas la capacité maxillaire pour gober un serpent et de plus on peut facilement imaginer le risque d’étouffement qui en décou…/ Oui, oui, merci pour ces précisions professeure » Il fallait réagir ! Et c’est par brêves-de-labo jubilatoires, faisant écho à autant de cartes postales curieuses ou crédules, que notre nouvelle éducatrice pileuse s’applique à une réjouissante entreprise de charcutage des inepties pelliculaires et télévisuelles : nager sous l’eau façon Patrick Duffy (l’Homme de l’Atlantide pour les jeunots) ? Voir l’avenir comme dans Minority Report ? Si une bombe atomique est envoyée sur Paris, ai-je une chance de survivre ? C’est vraiment Sarko le président ? Une à une incisées, analysées et dégommées sur les bases d’une culture et de démonstrations scientifiques élevées à la bétonnière, truffées de mots succulents et de gags inventifs. C'est drôle, extrêmement drôle, et je me suis marré comme une baleine sur presque chacune des planches (si, si, avec la bouche qui s’ouvre, des sons qui sortent, des microspasmes et tout, et tout…). — « euh, à ce propos Sejy, j’aimerais apporter quelques clarifications anatomiques sur le déclenchement du phénomène rigolatoire qui…/ OK, c’est bon prof, on sait » Un gros paquet de friandises dans le plus adéquat des apparats. Oui, au fait ? Il est comment le dessin de Marion ? Magnifique (eh ! Je vous entends protester dans le fond !). Mais sérieusement, et sans vouloir initier de débat interminable sur les canons graphiques et la définition du beau : vraiment ma-gni-fi-que. Simplement parce que son trait d’apparence basique (Qu'ouïs-je !? Crade ?) est, selon moi, l’essence de l’éloquence. Cette ligne, si intrinsèquement hilarante (me ramenant d'ailleurs à celle de Bouzard, à qui je reconnais les mêmes immenses qualités) est en liberté, décomplexée (par moment anarchique) et dégueule (oui, je l’ai fait exprès) d’expressivité. Pas besoin d’un exposé de douze pages pour saisir le contexte. On regarde. On pige instantanément. On se bidonne. Et ce n’est pas donné à tout le monde. Après, suffit de faire sauter les cases pour filer un air sympa qui fleure le putain-j-ai-une-idée-! griffé à la hâte sur un coin de nappe en papier ou le croquis à la t-inquiete-j-te-montre-vite-fait, de coller une touche d’aquarelle pour la fraîcheur… Et Voilà ! J’vous l’emballe ? — « Hum, humm, voyons Sejy ! L’analyse d’un style graphique ne peut pas s’embal…/ Ta gueule, ta gueule... Elle est un peu chiante des fois… » PS : juste une petite déception. Malgré toutes ces impostures dénudées et gaillardement flagellées, il se dresse encore, narquoise, la plus évidente, la plus horrible des mystifications : Prof, dans chaque film, le héros dégote toujours une place libre au bas de l’immeuble pour se garer… On en reparle au second tome ?

04/10/2011 (modifier)
Par herve
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série En Mer
En Mer

Je me dois, une fois de plus, de remercier mon libraire pour avoir mis en avant ce petit bouquin et surtout de me l'avoir conseillé (et accessoirement de me l'avoir vendu). Je suis resté scotché par la beauté du dessin en noir et blanc, que l'on peut situer entre "Bones" et "Popeye". Drew Weing possède un style particulier qui fait que notre poète-matelot semble à l'étroit dans les cases. C'est surtout l'histoire développée qui m'a bouleversé. La poésie est avec la bande dessinée, une de mes passion. En suivant l'histoire de ce destin raté (ou réussi selon du côté ou on se place) d'un jeune poète en mal d'inspiration, l'auteur atteint son but: celui de nous émouvoir avec une simplicité désarmante, une vignette par page, des dialogues inexistants, une lecture rapide, un dessin apparemment simple, et un personnage attachant, que l'on voit vieillir, chose assez rare dans le monde de la bd. Et que dire du format choisi? un petit format, comme les livres de poésie que je glisse régulièrement dans ma poche. Je vous conseille évidemment la lecture, les dernières pages sont touchantes et émouvantes. Il s'agit là d'un petit bijou, une surprise de cette rentrée qui mérite toute votre attention.

04/10/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Genuine City
Genuine City

La couverture a tout de suite attiré mon regard, dans un genre vieille fantasy que j'apprécie beaucoup, d'ailleurs avec son beau rouge et blanc elle a de quoi vous faire de l'œil. Le dessin est plutôt sympa, classique je dirais, presque typique des séries Soleil de fantasy, mais celles qui sont sur le dessus du panier. Les visages sont excellents et très expressifs, les décors détaillés et les couleurs sont gaies, c'est réellement très agréable à regarder. Mais la plus grosse surprise réside dans son scénario et j'ai eu la chance, je dirai même l'immense chance de l'avoir lu sans rien connaître de lui et je peux vous dire que c'est foutrement bien pensé et très original. C'est un mélange des genres… presque parfait… oui on peut dire ça. De la S-F, de la fantasy, un peu de mythologie et d'époque romaine, quelques personnages animaliers et en plus ça ne manque pas d'humour ! Le tout est superbement bien dosé, il y a juste ce qu'il faut d'action et de suspense, en deux mots c'est super divertissant, un peu à l'image d'un Lanfeust. Que demander de plus ? Deux choses me chagrinent : - Le lettrage assez joli mais un peu petit parfois. - Le résumé de l'histoire qui en dit trop… Je ne connaissais pas Igor Dedic, je me demande maintenant où en est son autre série : Secrets de sang. Tome 2 J'ai relu le premier tome avant d'entamer la suite. Premières constatations, le lettrage est plus grand et le dessin toujours aussi beau, je dirai même que l'auteur a un sacré coup de crayon, on s'en rend bien compte en regardant ses ses planches noir & blanc sur son blog (par ici), car les couleurs, bien qu'agréables, ont tendance à estomper un peu son excellent travail, où perspectives et expressions sont parfaites. Côté scénario l'histoire avance bien et peut se lire comme un diptyque avec une chute non ouverte, mais qui peut voir venir une suite, ce que pour ma part j'adorerais. L'humour est toujours présent, qu'il passe par les bulles ou les expressions des personnages, certaines m'ont bien fait rire, notamment deux petits mots presque anodins, mais foutrement drôles dans le contexte, que j’ai envie de vous rapporter ici : « vieille peluche ! ». Ce second tome est parfois un peu nébuleux, car il distille tout doucement ses secrets, on est un peu comme le héros, partageant son ressenti, pendant la première partie de ce second tome on est un peu perdus, ce qui évidemment est voulu par l‘auteur pour maintenir le suspense à bon niveau jusqu’au final libérateur. Certes on a déjà vu ce genre de récit, mais la manière dont l’auteur amène les choses lui donne un bel air d’originalité. Une bonne aventure de S.-F., mêlant au final post-apocalypse et monde virtuel.

27/01/2010 (MAJ le 04/10/2011) (modifier)
Par Sejy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Portugal
Portugal

Samedi 9h30 am – Librairie Gibert – Rayon BD. C’est quoi, ça ? Portugal ? Ouais, encore une. Une de plus. Une de trop ? L’une de ces biographies, ou à peu près — en l’occurrence une biofiction ou une autofiction, je ne sais pas vraiment — en tout cas l’un de ces trucs nombrilo-intimiste ne parvenant qu’à être chiant à trop s’astiquer l’archet sur nos cordes sensibles ? Et puis 260 pages… Et 35 euroboules ! Pppffffff, on laisse tomber ! Quoique… C’est du Cyril Pedrosa, et, souvenir : il m’avait flingué avec ses « Trois Ombres ». Allez, coup de pied au derche des idées reçues, creusage du découvert : je charge le pavé ! 10h35 am - Place Machin, terrasse de bistrot - Un café, un Perrier citron et ma nouvelle acquisition. Open. J’entreprends la mémoire de Simon Muchat : il a dans les dix ans ; rencontre fugace avec quelques membres de sa famille, brume de divers souvenirs. Très vite, retour au présent. Je zigue et je zague dans l’histoire d’un adulte désabusé. Les relations avec sa compagne, papa, ses amis, les sollicitations du quotidien et de la vie. Une guirlande de saynètes, d’échanges, anecdotiques ou plus accablants, de personnages riches, pittoresques... D’emblée, il se passe quelque chose. Cette façon de jouer avec la couleur, le trait nerveux et les mots : une spontanéité, une justesse dans le sentiment charrient un flot de sensations puissantes dans lequel je plonge, m’appropriant les éclaboussures mélancoliques… Oui, Simon s’emmerde. Pas tout à fait malheureux, il subit plus qu’il ne vit. Errant, vide, sans envie, sans très bien savoir. Et puis… Le déclic. Le Portugal, la terre natale de ses grands-parents ; Simon (ou Cyril ?) m’invite dans son escapade lusitanienne, à la découverte de ses racines. D’abord, il y a cette chaleur, ou plutôt cette lumière qui chante. Enveloppé de soleil, j’entends les bruits, je me nourris des odeurs et je ressens le pouls de Lisbonne — tiens, je prendrais bien un petit Porto ! — Les dialogues, en opposant la barrière de la langue, achèvent l’immersion. Dans les conversations floues, c’est encore la couleur qui suggère, le trait qui parle. Comme le héros, je n’y entrave pas grand-chose. Devinant l’un et l’autre mot à la volée, j’élucide les phrases tant bien que mal, et ma compréhension s’attache aux visages, aux attitudes, aux postures, à la moindre expression, au moindre changement de nuance. L’émotion émane, simple, entière. Tellement intense et vivifiante. On est bien ici. Dépaysé, mais comme à la maison. Maintenant, la prégnance est évidente — depuis longtemps déjà je n’entends plus la musique et les passagers tout aussi criards du carrousel qui tourne inlassablement sur la place – Pedrosa m’a embarqué, chaviré, englouti. En Maître-ouvrier, il a tiré le meilleur parti des outils de sa boite bande dessinée. Par un tourbillon indissociable de mots, de dialogues simples, de crayonnés fiévreux, de lavis et d’aquarelles éloquents, de jeux de transparence subtils, il a façonné une marqueterie narrative débridée et précise, sincère et incisive, déployant les trois magnifiques tableaux d’une fresque dense, une reconstruction identitaire d’une grande pureté émotionnelle. 01h05 pm – Récit terminé, envie de pipi, mais je m’en fous. Allez, une petite bière, et je me refais le bouquin…

03/10/2011 (modifier)
Couverture de la série Portugal
Portugal

Une découverte que ce Portugal ainsi que son auteur Pedrosa, paru chez Dupuis dans leur collection Aire Libre. Un pavé de 255 pages (hors carnet de croquis et dessin original daté et signé du tirage de tête) à la couverture colorée, bucolique, mélancolique et tout autant chaleureuse. Pedrosa fait preuve ici d'une maturité certaine dans le dessin, le scénario. Une histoire personnelle, un trentenaire à la recherche de ses racines, de son histoire que l'on pourrait résumer de la façon suivante en citant l'un des personnages (page 197) : " Est ce que je suis le pays où je suis né ou est ce que je suis peu importe le pays" ? Le dessin est merveilleux, le choix de Pedrosa de tout faire en couleur directe donne un sentiment d'immédiateté à l’œuvre, les personnage se confondent avec le décor, comme si l'individu et les lieux ne faisaient qu'un, interagissant l'un avec l'autre. Pedrosa réussi à créer rapidement un sentiment d'empathie pour ses personnages pittoresques, des gens urbains (cf. Les Gens urbains de Jean Luc Cornette et Maud Millecamps paru chez Quadrants), nous suivons ainsi leur pérégrination tout comme nous contemplerions un tableau. Ce livre est un livre sensitif, de travail sur la mémoire, ses racines, son histoire personnelle. Il en ressort une quiétude, un apaisement, et la satisfaction du repos. Pedrosa touche à l'universalité dans se récit, à faire de cette quête personnelle du personnage principal un thème nous touchant tous et toutes à la fois. Pour terminer cet avis, j'invite tous les amoureux de bandes dessinées à découvrir ce bijoux, certainement la BD de l'année.

03/10/2011 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Carapace
Carapace

Buche, c’est un gars de la bande à Zep (normal, il est suisse). Il planche sur Franky Snow pour la bande à Tchô. Bien avant cela, il a publié sa première bd en 1985. Il s’agit de "carapace" qui s’inspire de son service militaire. L’idée géniale et super-originale qu’il a eue est de coiffer un jeune soldat par son commandant (une tortue) en guise de casque. Ca va donner lieu a un conflit permanent entre l’autoritaire tortue (gauche ! droite ! rampez !) et sa jeune recrue pacifiste et un brin rebelle (qui finira par abandonner son fusil). C’est plutôt bien vu et assez jouissif. Cette entité bicéphale va se mouvoir dans un environnement potager plutôt hostile. En chemin, ce binôme fusionnel fera des rencontres incongrues (un homme sans tête, une limace géante, …). Bref, de quoi passer un moment jubilatoire. Une fois l’effet de surprise passé, on se rend compte que tout n’est pas parfait. Le récit pèche sans doute par une trame d’une relative simplicité et un peu redondante. Mais l’ensemble est bien mené avec une petite morale en guise de conclusion . . . Côté dessin, c’est une belle petite claque visuelle. Le noir et blanc est superbe (raison de mon achat), le trait est dynamique, les décors fouillés sans être chargés pour autant . . . Sortez de votre carapace et découvrez cette bd si l’occasion se présente !

30/09/2011 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Frenchman
Frenchman

Patrick Prugne est un auteur que je suis depuis la superbe série L'auberge du Bout du Monde. Déjà, à l'époque son dessin m'avait subjugué. Et puis, avec le temps est venu Canoë Bay, superbe one shot , toujours chez Daniel Maghen. Avec ce nouveau one shot, Patrick Prugne reste seul aux commandes. Toujours sous les auspices des Etats Unis naissants, nous suivons l'histoire d"Alban Labiche, jeune recrue qui, contre son gré se retrouve en Amérique . Ce qui fait la force de cette bande dessinée, c'est surtout la beauté du dessin de Patrick Prugne, un dessin qui de page en page éblouit le lecteur. C'est superbe, tout en couleur directe, le tout coiffé d'une magnifique couverture. De par mes goûts littéraires, j'ai retrouvé un peu les sentiments d'un Chateaubriand débarquant sur le nouveau continent (mais la comparaison s'arrête là). Agrémenté d'un superbe cahier de croquis, cette bd est une des sorties incontournables de cette rentrée. Certes le scénario est assez léger mais Patrick Prugne possède un talent tel que nous plongeons dans ce récit avec délice. Une bande dessinée que je relirai avec plaisir.

29/09/2011 (modifier)